BELLUM PATRONUM


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Boulevard of Broken Dreams ♪ ♫
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Message Boulevard of Broken Dreams ♪ ♫
par Invité, Ven 16 Oct - 19:35 (#)
Elizabeth B.
Appleton
ft. Blake Lively
Sang-mêlé
18 ans
Solitaire
Hétérosexuelle
8eme année en Justice Magique - Justice
Renard noir et éventuellement en Once
Neutre
Never Utopia & Tumblr
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À propos
Nom: Appleton Prénom: Elizabeth B. Âge et Date de Naissance: 19 ans ~ 15 décembre 1962 Nature du sang: Sang-mêlé Situation familiale:Très bonne entente au sein de la famille Appleton, qui est composée des deux parents et de leurs trois filles. L'aînée de la famille est partie vivre à l'étranger, la cadette vit encore dans la maison familiale et seule la benjamine, Elizabeth, est encore scolarisée Patronus: Renard noir et Once Miroir du Rised: Être entourée d'une vraie bonne bande de potes Epouvantard: Un énorme chat Composition de la baguette magique: Baguette de 20 centimètres en bois d'Aubépine, et dont le cœur est composé d'une plume de phoenix  Etudes Suivies: 8eme année en Justice magique - Justice Animal de compagnie: Aucun
Caractère
«  Hum comment vous décrire Eliza, je devrais dire : pénible. C’est assez difficile à expliquer car on pense qu’elle est vachement intéressante à cause de son incroyable mémoire, qu’elle a plein de choses à dire, des blagues, des histoires mais non. Elle n’a rien à dire, une conversation avec elle est insupportable. On dirait qu’elle fait la conversation mais que pour elle, qu’elle ne répond que à des questions qu’elle se serait posée à elle, elle ne prend pas le temps de vous répondre. Je ne sais même pas si elle a vraiment envie de vous répondre, qui sait.

 Elle n’est pas particulièrement caractérielle en plus, elle a tendance à s’effacer, à laisser les autres diriger pour elle, à complétement de laisser marcher sur les pieds. Elle est comme indifférente à ce qui lui arrive. La seule chose de notable chez elle c’est son cynisme, je ne sais pas d’où elle le tire car dans la famille on est pas du tout comme ça ! On est même des gens plutôt avenants, sympathiques, joviales. Mais elle c’est comme si des extraterrestres l’avaient embarquée à la naissance pour nous rendre une fade copie de ma petite sœur ! Encore si elle était condescendante en me parlant je comprendrais, je ne suis pas aussi intelligente qu’elle mais même pas ! Elle n’en a rien à foutre ! *souffre un coup* Bon je ne veux pas m’énerver toute seule, puis ça ne servirait à rien. Je préférais Eliza quand elle était plus jeune, elle était si vive, si géniale ! Mais malheureusement la nature, ni l’adolescence ne l’a gâtée !

 Enfin je n’ai plus trop de nouvelles dernièrement, je sais qu’elle ne parle plus trop à Papa et Maman, et quand Madame daigne rentrer à la maison, elle s’enferme dans la petite remise du jardin, elle s’occupe à je ne sais pas trop quoi. Enfin moi je dis ça, mais j’ai un peu honte à vous l’avouer, mais depuis que j’ai accepté mon nouveau travail, je n’ai plus trop le temps de m’occuper d’elle. Je sais ce n’est pas ma faute mais je culpabilise un peu, peut-être que si j’étais restée en Angleterre, les choses n’auraient pas tournées ainsi. Je ne vais pas m’étendre sur le passé mais c’est comme ça. »


 Je ne sais pas ce que vous a dit ma sœur je tiens à dire que tout est faux ! Elle ment ! Je .. je ne suis pas fadeuh. Je suis un peu solitaire, un peu seule, ok je le reconnais. J’ai essayé pourtant de me mêler aux autres êtres humains ! Comme je suis hypermnésique, je me souviens d’absolument tous les gens à qui j’ai parlé, et voilà il n’y avait pas d’atomes crochus. Alors oui, il se pourrait que dès les premières secondes de la conversation, si je ne suis pas emballée, et bin je décroche ! Il y a tellement de choses à observer, à apprendre, je n’ai pas le temps de me consacrer à des choses, ou des gens, peu importe, pas intéressantes.

 Puis t’façon à cause de mon physique « peu avantageux », bin les gens viennent peu vers moi, et une fois fait, bin ils reviennent jamais. Bon c’est vrai que pour l’instant, je vous apparais sous un jour peu reluisant mais je vais essayer de me trouver des qualités à mettre en valeur. Je suis hum heu cultivée ? Bon je ne sais pas si c’est vraiment une qualité, car en plus, on m’a étiquetée « barbante » alors bon .. Oh je sais ! Je suis drôle ! Enfin moi en tout cas je ris à mes propres blagues (ce qui est déjà bien au passage). J’aimerais bien être moins maussade et plus avenante, mais c’est aussi de ma manière à moi que j’ai de me protéger du monde extérieur. Je ne sais pas trop quoi ajouter, à part que je suis brillante.

 Et oui, au moins ça personne peut me l’ôter mais je suis BRILLANTE. Ça serait le mot que j’aimerais qu’on grave sur ma tombe si je devais mourir jeune. J’ajouterais à ça que je suis de ce fait, appliquée, soignée, studieuse et ambitieuse. Je sais, je sais, ce ne sont que des qualités de travail, mais bon, au moins j’ai des qualités ! Je ne me jugeais pas trop durement s’il vous plait ! Je .. je fais des crêpes du tonnerre ! (Parait que ca marche pour attendrir les gens, voyons si c’est le cas).
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Patronus
 Du noir, que du noir. C’est la première chose qu’on voit, avant d’apercevoir l’animal dans sa totalité. Un renard noir, un fougueux et petit renard noir. La bête ne se distingue en rien des autres renards roux, sauf cette impression d’être tombé dans un saut de charbon. Il y a juste le bout de sa queue qui dénote, car il est tout blanc. Le renard donne l’impression d’être un énorme pinceau qu’on aurait trempé dans de la peinture. Il suit Eliza comme son ombre, lui faisant même à elle, oublier sa présence. Lorsqu’elle s’assoit quelque part, il se dissimule dans un coin, et l’on ne voit plus que ses deux grands yeux briller.

 Son prénom est Nyx. Rappelons que dans la mythologie grecque, elle était la déesse de la nuit, et qu’elle a notamment engendré les personnifications de la ruse, du sarcasme et de la tromperie (ça laisse à réfléchir sur le caractère d’Eliza n’est-ce pas ?). C’est d’ailleurs les côtés sombres de sa personnalité que refuse de voir la jeune sorcière à travers son Patronus. De ce fait, elle s’entend très mal avec l’animal, qui dans les premiers temps ne se montrera que sous sa forme immatériel. Leur relation est tellement conflictuelle qu’Eliza ne connait même pas l’autre forme de son Patronus, c’est-à-dire une magnifique panthère des neiges. On peut comprendre que certaines personnes refusent d’admettre ce qu’il y a de plus noir en eux, qui refusent aussi de connaître les maux dont ils souffrent. Lorsque la jeune fille arrivera à surmonter ces émotions, peut-être aura-t-elle enfin la chance de faire la connaissance de l’autre forme de Nyx. Peut-être que la présence du félin lui fera rendre compte de ce qu’il y a de bon en elle. La témérité, le courage, la force qui hibernent très profondément en elle.
Pseudo et âge: Marsu, 19 ans Où as-tu trouvé le forum ? Top Site (ou assimilé) Personnage: Inventé ? Scenario ? Famille de sorciers ? As-tu un autre compte sur BP ? Nop Présence: Heu assez variable, je dirais surtout le weekend :) Une remarque ? Je suis impressionnée par le design de ce forum


Dernière édition par Elizabeth B. Appleton le Jeu 22 Oct - 20:19, édité 14 fois
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Message Re: Boulevard of Broken Dreams ♪ ♫
par Invité, Ven 16 Oct - 19:36 (#)
Histoire
Happiness can be found even in the darkest of times
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« A quel moment devenez-vous cynique ? Je veux dire, à votre avis, est-ce qu’on nait comme ça ou ça vous tombe sur la gueule du jour au lendemain ?

 Oh, ne vous inquiétez pas, je n’attends pas vraiment de réponse à ma question, qui était plus rhétorique qu’autre chose. Mais bon, ça me paraissait naturel de commencer par là. Car à vrai dire, même si je me présente là comme ça, que je me mets comme qui dirait, à nue, je ne sais vraiment pas quoi vous raconter. Je m’appelle Elizabeth et j’aurais pu être belle. Voila comment je devrais me présenter. Car ma beauté, enfin ma non beauté, fut et reste mon plus gros désespoir. Je pourrais vous sortir de nombreuses phrases comme quoi j’ai su surmonter ce « handicap », que j’ai plein d’autres qualités, qu’au fond de moi je suis extraordinaire, eh bien non.

 Un vieux barbu a dit  « Ce qui compte, ce n’est pas la naissance, mais ce que l’on devient. »
Ca m’fait bien rire quand je lis ce genre d’âneries car, par chez moi en tout cas, c’est TO-TA-LE-MENT faux, et je vous en martèlerais la tête jusqu’à que vous l’intégrez. Mes deux sœurs sont des canons comme rarement j’en ai vues. J’ai vu des hommes dormir devant chez nous, dans le fol espoir de pouvoir apercevoir, que dis-je, ressentir la présence de l’une des deux. Une fois je suis passée devant le fan club attendant véhément leur star, j’ai cru entendre des brides de conversations, et mon oreille a pu saisir au vol des mots comme « Troll » ou « Adoptions », sympa l’accueil. J’aimerais pouvoir aussi vous dire que j’étais mise à l’écart car mon père souhaitait un garçon et que j’étais sa dernière chance d’en avoir un. Eh bin là aussi, même pas. Mon père était plus que ravie d’avoir une autre fille, une nouvelle fleur dans ce bouquet parfumé qu’était notre famille (oui je sais, ça ne sent jamais bon quand quelqu’un utilise de telles métaphores mais bon !). Et puis il m’a vue grandir, il m’a vue évoluer, sortir du lot. Je ne pourrais jamais être la « cherry on the cheesecake », je ne serais pas la petite sirène à qui on réservait le solo de fin de chanson, non je serais toujours, une hum voisine de palier ? Enfin je pourrais vous en raconter encore comme ça (je vous ferais d’ailleurs plus tard un petit best-off des meilleures vannes sur mon physique, si vous souhaitez participer envoyer « VANNES » au 666) mais je vais d’abord, vous conter mon adorable histoire, si touchante, si larmoyante [Insérez ici une vanne] (<= vous noterez ainsi le double jeu de mots).

 Je naquis dans une paisible famille de sorcier, une journée chaude et ensoleillée du mois de décembre. Mon père, ma mère, mes sœurs, tous étaient ravis de voir la petite dernière voir le jour ! Tous étaient ravis de cette dernière perle venant compléter ce collier si finement ciselé, cette dernière goutte de rosée roulant d’une rose parfaitement éclose. Voilà comment j’étais petite, sans défauts. J’avais tout pour moi : L’intelligence d’un physicien anglais, la beauté de Venus, la modestie de Narcisse, la rhétorique de Socrate, la perspicacité de Sherlock Holmes (et je vais m’arrêter là dans mon étalage de culture). J’avais tout, mais du haut de mes 6 ou 7 ans, je n’en avais pas encore conscience. Cette prise de conscience arriva tardivement, comme une déferlante, me heurtant de sa cruauté, m’éclaboussant de ses remarques perfides. Maintenant, je n’en finis plus d’entendre les « Tu étais si mignonne petite, des hommes avaient déjà demandé ta main pour plus tard !» Ils se sont tous décommandés par la suite. Que voulez-vous répondre à ça ? Eh bah on ne répond pas, on sombre peu à peu dans le chagrin, et le désespoir. On se plait à se glisser dans les bras charmeurs de la dépression, car nous arrange, car ça arrange tout le monde. Ça leur donne une explication, leur permettant de s’alléger de cette culpabilité qui les ronge, qui me ronge.

 Comme vous l’avez certainement compris, perspicaces que vous êtes, je ne suis pas belle, je suis défigurée. Certains me diront que ce n’est pas grave, que ça passera, que je suis jeune. Je suis jeune mais j’ai déjà cette souffrance adulte, cette souffrance que je ne devrais pas connaître. Oh bien sûr, je ne me compare pas aux gens ayant subis des traumatismes ni perdus des proches, mais moi aussi je me bats, chaque jour. Un jour est apparu sur mon visage, des plaques, des grosses plaques rouges, mêlée à de l’acné juvénile, je ne m’en remettrais jamais. En plus c’était à cause de notre stupide chat. A cause d’un produit avec lequel on l’avait traité, j’ai développé par la suite une allergie, qui s’est manifestée sous la forme d’eczéma. Ça me grattait ces saletés, raaah, ça me démangeait ! Alors bien sur je me suis collée infections, sur infections. Les gens ne comprenaient pas, les gens me voyaient, me fuyaient tous. Ils pensaient que c’était contagieux, mais non ça ne sera jamais leur fardeau, toujours le mien. J’ai pris du poids, beaucoup, trop. Le jour où j’ai reçu ma lettre pour Poudlard aurait dû être un déclic mais ce fut plutôt le choc. Je ne pensais plus à cette foutue lettre, je pensais plus vraiment à grand-chose. Mes amis ont commencé à s’éloigner de moi, ou c’est moi qui ai commencé à m’éloigner d’eux, je ne serais pas dire (qui est le premier, l’œuf ou la poule ?). Je me suis finalement retrouvé seule, entièrement seule. J’avais 10 ans et des patates, j’aurais dû me faire une joie d’enfin pouvoir devenir une sorcière, jeter des sorts, ça aurait dû être cool, un moment de bonheur. Donc quand j’ai reçu cette lettre à la place de fêter cet évènement avec ma famille, je me suis enfermée dans ma chambre, et j’ai pleuré. Je savais que la transition serait dure, inéluctablement compliquée, et pourtant j’y suis allée.

 Comme prévu, c’était moquerie sur moquerie, discrètes, anodines, presque inaperçues, mais moi je m’en apercevais. Dès le moment où l’on se place en statut de victime, on devient une victime. Je me suis dès lors mise en retrait, j’étais solitaire, un peu de nature, mais surtout une solitaire forcée. Maintenant ma joie et mes peines, je les partage avec mes compagnons d’infortune, mes bouquins. J’étudiais pour me sortir de cette spirale dans laquelle je m’étais fourrée. Si je n’étais plus mariable pour ma beauté, je le serais pour ma culture et mon esprit. Niveau scolaire j’exterminais mes sœurs, mes parents. J’aimais, j’aime étudier, pour cela reste un besoin, un confort, une aide. Et est-ce cela me suffisait ?

 Même si j’avais développé des pouvoirs magiques, très jeune, le moment le plus marquant de ma vie fut quand j’ai vu apparaître mon patronus. Wahoo, quelle ne fut pas joie en décembre 1978, quand j’ai vu pour la première cette panthère noire, puissante et féline. Elle s’appelait Eleonor, elle était belle, elle était courageuse, elle était téméraire, elle était moi. J’aurais mille et une aventure à vous raconter sur elle, mais déjà elle commence à s’embrouiller dans ma tête, son image se mélange aux autres, elle disparait, comme mon âme disparait. Vous devez certainement avoir été au courant pour cette maladie qui nous a pris, tous, certains, pas tous finalement. Moi j’en ai souffert, moi je l’ai subie, moi j’en suis revenue, brisée. Arrivée à Poudlard, j’avais commencé à me construire, à voyager à travers cette grande aventure qu’est l’adolescence, j’avais minci, beaucoup, ma peau allait mieux (j’appliquais la technique du « cache misère », personne n’était dupe, pas même moi, mais au moins mon reflet me rendait mon sourire le matin quand je me maquillais). Et puis ce fut la fin, en quelques semaines. Eleonor disparut, mais elle, elle ne revint jamais. Maintenant que j’ai grandi, que j’ai su aller au-delà de ça, je me demande si ça ne serait pas une ironie du sort, symbolisant le passage à l’âge adulte. Eleonor est partie. J’ai bu l’antidote, j’y croyais, je ne croyais pas aux pronostics, je la voulais, elle et personne d’autre. Je ne me souviens même plus de sa seconde forme, tant c’est loin et brumeux. C’est loin et triste. C’est loin.

 Je vous présente Nyx, ma nouvelle bête. »


 La jeune fille remet une mèche de cheveux derrière son oreille, elle mordille en même temps son stylo. Si elle paraît aussi concentrée, c’est qu’elle s’est attelée à une tâche d’une importance capitale. Elle en a d’ailleurs profité pour ranger toutes ses plumes, et a sorti son stylo moldu porte bonheur. C’est que c’est important la rédaction de ses mémoires ! Elle s’enfonce dans sa chaise en soupirant. Si elle est arrivée à Poudlard avec beaucoup de rondeurs, elle a réussi à perdre du poids depuis. Même s’il persiste une bouée des plus charmantes, son corps mériterait de gagner en tonicité et de s’affiner. Pour cela, mademoiselle Appleton devrait se mettre au sport, mais cela ce n’est pour tout de suite. Fatiguée, elle croise des bras et semble réfléchir. Elle jette un regard circulaire à travers la pièce pour chercher de l’inspiration.

 Encore une fois, elle s’est réfugiait dans la bibliothèque, à sa place habituelle, près de la fenêtre. Cela faisait maintenant huit ans que son délicat postérieur usait le cuir de cette chaise. Elle n’aimait pas être dans sa salle commune car dans un délire paranoïaque elle avait l’impression que tout le monde l’observait. Puis surtout, elle avait pour projet de lire tous les rayons de la bibliothèque. Vous vous dites que c’est impossible, mais par pour Elizabeth. En effet, la demoiselle possède une particularité dès plus singulière, elle souffre d’hypermnésie, c’est-à-dire qu’elle retient l’intégralité de ce qu’elle lit, voit et entend. Ses devoirs étant toujours pliés en quelques minutes, elle devait donc bien s’occuper le reste du temps. N’ayant personne pour se distraire, elle lisait donc pour combler un vide en elle. Puis dernièrement elle s’était mise à écrire, en espérant que jamais personne ne puisse avoir en sa possession ses écrits.

« Plus haut je vous ai parlés de ce qui m’avait poussée à être ainsi, maintenant je vais vous parler de ma famille. Mon père s’appelle Alexandre N. Appleton (né le 21 septembre 1931) et il est médicomage. J’adore lire ses essais et savoir sur quoi il travaille, car ça pour travailler, il travaille. Il est d’ailleurs excellent dans son domaine, un homme connu et reconnu dans sa profession. Il est doux et attentionné, et ça restera toujours l’homme de ma vie (Œdipe stopped). Ensuite il y a ma mère, Mary C. Appleton (née le 12 juin 1933), bibliothécaire. Vous comprenez ainsi mon amour de la lecture. Elle est drôle et pétillante, et j’aimerais lui ressembler ne serait-ce qu’un tout petit peu plus tard. Puis il y a mes deux grandes sœurs Abigauil S. (née le 2 janvier 1953) et Emily P. (née le 28 avril 1956), belles, intelligentes et intéressantes. La première, l’aînée, est attaquante dans une célèbre équipe de Quidditch à l’étranger, mais je ne me souviens jamais de laquelle. Elle a quitté l’Angleterre il y a déjà quelques années maintenant, elle est incroyable. Je me suis toujours très bien entendu avec elle. Et ensuite, la seconde, est aussi médicomage. Un peu moins douée que mon père, mais plus aigrie, elle vit encore chez mes parents pour des histoires de commodités. Je ne l’aime pas beaucoup, son mépris et sa bêtise me sont insupportables. Enfin voilà, je vous ai dressé un rapide tableau de mes proches.

 Puis aussi, vu que j’ai dix-ans, vous devez vous poser des questions sur ma situation amoureuse, et bien je vais vous la résumer ainsi :

« Ca a sonné à la porte, j’ai entendu, j’ai dit «j’arrive», je suis descendue vite, trop vite, j’ai perdu un chausson, la sonnette a continué de sonner, j’ai retrouvé mon chausson, j’ai dit plus fort « j’arrriiiive », j’ai ouvert la porte, c’était un mec supra mega beau. Je l'ai regardé, il m'a regardée, il a souri, j’ai souri, il a souri, il a regardé mes seins, j’ai rougit, il a continué de regarder mes seins, j’ai toussé, il s’est détournée de mes seins, il m’a souri, j’ai souri, j’ai attrapé le stylo qu’il me tendait, j’ai signé, il a souri, j’ai souri, j’ai refermé la porte, j’étais gênée. Bref le postier est passé chez moi »

 Bref, ma vie amoureuse est un échec. »


 Une tâche brune se déverse lentement sur la page blanche, souillant sa pureté, lavant la feuille de toutes traces d’encre. Et voilà, elle était encore revenue au point de départ. Sa flasque venait une fois de plus de se rependre sur son boulot, à cause d’un soubresaut, un spasme de sa main. Depuis l’accident, depuis la maladie, cela la prenait souvent, incontrôlable. Alors pour regagner ses moyens, pour se donner du courage, elle buvait une petite gorgée. Puis de toute façon, qui à dix-neuf ans n’a jamais bu d’alcool ? C’est ce qu’elle pensait, seule devant son bureau, face à sa solitude, se la prenant pleine gueule. Les mains dans ses cheveux, les yeux clos, le souffle rapide et laborieux. Sombrant lentement dans une torpeur, s’enfonçant un peu plus chaque jour dans le brouillard. Elle était si seule que personne ne l’avait remarquée, car personne ne pouvait. Comment peut-on juger de l’état d’une personne, si on ne sait pas comment elle est à la base ? Des notes excellentes, une solitude affichée, revendiquée ? Pas sûr. Depuis la perte de son Patronus, celui qu’elle avait enfin réussi à apprivoiser, celui qui la réconfortait, celui qu’elle aimait, elle n’avait même plus la force de lutter. Il y a des natures de caractères, comme la sienne, qui fait qu’on a besoin d’une aide pour s’en sortir, pour se battre. Pui se fut la guérison, le chemin vers la lumière ? Pas sûr.

 La jeune fille se lève rapidement, jette un regard derrière elle pour voir que personne ne l’a vue. Elle attrape sa baguette magique et entreprend de nettoyer ses bêtises. Elle rassemble ensuite ses affaires, les fourgue en vrac dans son sec et s’en va. Elle laisse derrière elle une chaise dont le cuir a pris la forme de ses fesses, et un bureau elle laisse négligemment quelques parchemins, sachant pertinemment que personne ne viendra lui prendre. Elle rejoint d’un pas maussade, vacillant, son lit. Elle se couche et reprend son écriture.

« On prône normalement la bonne entente, le lien vital entre le sorcier et le Patronus, l’amour peut être mais pas là. Trop sensibilisée, trop marquée par la perte de mon premier, de celui qui aurait dû être le seul (non je ne parle pas de petit copain ou de rouge à lèvre), je n’y arrive pas. Alors de ce fait, lui non plus n’y arrive pas. Il était d’abord apparu sous une forme brumeuse, et avait mis plusieurs jours à adopter une forme totale, reconnaissable de renard. Un renard d’accord. Je passais de la grâce et de la puissance de la panthère, à ça. Je ne me sentais pas spécialement proche de cette pauvre bête, de sa capacité à ruser, à mentir. Non je n’étais pas une menteuse, juste on ne me posait pas les bonnes questions, alors je ne pouvais pas bien répondre. Non je ne mentais pas, je dissimulais, je trompais, je me cachais. Comme un renard. Ironique n’est-ce pas ? »

 La jeune fille est fatiguée, épuisée. D’ailleurs elle a un visage terne et cireux, des poches sous des yeux trop grands, trop bleus, trop effrayants. Ils sont d’un bleu clair, presque transparents. Pas que Eliza impressionne, mais elle met à l’aise, cette capacité à vous fixer, sans détourner son regard délavé. Des cheveux blonds, qui plus petite, étaient considérés comme des cheveux d’ange, des filaments de soleil, maintenant ils n’étaient plus que blond. Un blond couleur des blés mais sans leurs parfums d’été, sans leur vitalité. Ils pendant comme des baguettes sur ses épaules, lui arrivant mi dos, elle s’en fou puisqu’elle les attache, un chignon, fait à la va vite. Elle eut ce corps beau ensorceleur, mais maintenant elle n’était plus qu’un corbeau de sorcière. Mais quelqu’un qui l’observerait, qui saurait le faire, remarquerait que ce n’est que la couche extérieur. Que si on élaguait, on trouverait des traits fins et harmonieux, des cils longs comme des petites pattes d’araignées, un port de tête fière, un buste noble. Il remarquerait que si elle arrivait à être bien dans sa peau, elle pourrait être belle, mais elle ne l’est pas, elle n’y croit pas. Alors elle se trimballe ce corps dont elle ne veut pas, mais pourtant qui ne fait qu’un avec elle. On pourrait la comparer au vilain petit canard, qui n’attend que l’étincelle pour devenir un cygne. Etincelle qui ne vient pas.

« Quand je suis arrivée à Poudlard, si les gens m’angoissaient, ce n’était pas le cas des cours. J’étais passionnée par toutes les matières, j’adorais les étudier, j’adorais m’instruire. Ainsi dès que j’ai pu, j’ai pris deux options en plus : Arithmancie et Etude des Moldus. Une fois arrivée en 5eme année, j’avais eu le temps de mûrir, et surtout de prendre un peu confiance en moi. L’apparition d’Eleonor me permit aussi de m’accepter un peu comme j’étais. Je me disais que si elle était une facette de ma personnalité, je devais bien avoir quelque part la force d’une panthère. Ainsi j’ai pu valider tous mes BUSE, mention « optimal » (on est scolaire, où on l’est pas). J’avais eu quelques doutes en vol sur balais, mais ma sœur m’avait donnée des cours particuliers, et m’avait tellement martyrisée dans l’air que je n’avais plus peur de rien. Dans les autres matières, j’avais tellement étudié, tellement appris tous les livres qui m’étaient tombés sous la main, que j’ai pu combler mes quelques lacunes par ma connaissance. La vie suivait son cours, puis il y eut les troubles que j’ai déjà évoqués, donc je ne reviendrais pas sur ça.

 Sauf peut-être sur l’accident en septembre 1980, le déraillement du train. Je me suis pris un énorme coup sur le bocal, d’une violence inouïe. J’ai eu pendant des semaines la boule au ventre, car j’avais peur que mon cerveau, et ma mémoire donc, soient touchés. Mais il n’en fut rien, et marquée par cet évènement j’ai redoublé d’efforts dans mon boulot. Malgré la perte d’Eleonor, je me suis littéralement donnée corps et âme dans les devoirs. J’ai donc pu finir ma 7eme année, sûre de moi et de mon talent. Hop, tous mes ASPIC mention « optimal », c’était presque devenu banal pour moi, même si je ne boudais pas ma fierté. Comme je ne voulais pas faire comme mes parents, ni comme mes sœurs, je me suis orientée en Justice Magique, et je peux vous assurer que je suis amplement satisfaite de mes choix. Malheureusement j’ai dû abandonner pas mal de matières que j’adorais comme Arithmancie et Potion, mais je pense avoir gagné au change. J’étais passionnée par tous les cours obligatoires et j’avais pris la liberté d’ajouter à mon emploi du temps, toutes les options. On pouvait légitimement se demander si j’avais les épaules pour assumer autant de boulot, mais je pense que mes notes parlent pour moi. Puis ce n’est pas comme si je n’avais pas que ça à faire, vu mon manque flagrant d’activités extrascolaires, enfin d’activités tout court. Et surtout je ne vous cache pas que pour une fois, je rencontrais quelques difficultés dans une matière : La legilimencie. Impossible de me concentrer suffisamment pour être efficace, mais je ne perds pas espoir de m’améliorer. Je vois ça comme un défi personnel. J’ai trouvé tout un tas de livres assez bizarres sur le sujet. M’enfin bon, ça ne sera pas perdu. Et de toute façon j’ai de la Psychomagie pour me rattraper, vu le nombre de bouquins que j’ai lu dans mon enfance. Mon père en possédait des dizaines et des dizaines, et je les avais naturellement tous lus. Je suis ravie de comment s’annonce mon année. »


 La jeune fille pose enfin son style et son carnet, et les range tous les deux dans le tiroir de sa table de nuit. Elle se tresse les cheveux, boit une petite gorgée de sa flasque et s’endort entièrement habillée. Ainsi passe chaque jour.


Dernière édition par Elizabeth B. Appleton le Jeu 22 Oct - 20:17, édité 6 fois
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Message Re: Boulevard of Broken Dreams ♪ ♫
par Invité, Ven 16 Oct - 19:56 (#)
Bienvenue à toiii Brille
Si tu as de squestions n'hésite surtout pas. Haww

Par contre dans ton profil pour l'avatar, on te demande juste de mettre son nom, pas une image Potté
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Message Re: Boulevard of Broken Dreams ♪ ♫
par Invité, Ven 16 Oct - 19:59 (#)
bienvenue Brille
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Message Re: Boulevard of Broken Dreams ♪ ♫
par Invité, Ven 16 Oct - 20:20 (#)
I walk this empty street... bave J'adore le titre Han!

Bienvenue love
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Message Re: Boulevard of Broken Dreams ♪ ♫
par Invité, Ven 16 Oct - 20:22 (#)
Bienvenue Haww
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Message Re: Boulevard of Broken Dreams ♪ ♫
par Invité, Ven 16 Oct - 20:27 (#)
Bienvenue parmi nous ! Brille
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Message Re: Boulevard of Broken Dreams ♪ ♫
par Invité, Ven 16 Oct - 22:09 (#)
bienvenue Chou
O. Jill Peverell
membre - i don't want just a memory
O. Jill Peverell
Répartition : 11/04/2015
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Message Re: Boulevard of Broken Dreams ♪ ♫
par O. Jill Peverell, Ven 16 Oct - 23:29 (#)
Bienvenue sur BP RUUN
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Message Re: Boulevard of Broken Dreams ♪ ♫
par Invité, Sam 17 Oct - 1:00 (#)
Elle est trop belle love
Bienvenue sur BP Silvfèlechaud
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Message Re: Boulevard of Broken Dreams ♪ ♫
par Invité, Sam 17 Oct - 2:21 (#)
Bienvenue Boulevard of Broken Dreams ♪ ♫  1094600113
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Message Re: Boulevard of Broken Dreams ♪ ♫
par Invité, Sam 17 Oct - 12:06 (#)
Bienvenue ! bonne chance pour ta fiche Han!
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Message Re: Boulevard of Broken Dreams ♪ ♫
par Invité, Sam 17 Oct - 12:07 (#)
Bienvenue parmi nous. Chou
N'oublie pas de mettre le nom de ta célébrité dans la case du sous-titre. Daengelo
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Message Re: Boulevard of Broken Dreams ♪ ♫
par Invité, Sam 17 Oct - 16:27 (#)
bienvenue Brille
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Message Re: Boulevard of Broken Dreams ♪ ♫
par Invité, Sam 17 Oct - 16:29 (#)
Bienvenue Brille
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Message Re: Boulevard of Broken Dreams ♪ ♫
par Contenu sponsorisé, (#)
 

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