Il n'y a pas histoire plus fiable, que celle contée par ses acteurs, si Vixandre devait raconter la sienne ...

je suis une sorcière parait il, je vous jure, j’ai même une baguette, bien que mes origines puissent induire en erreur, oui, mes parents sont des moldus, ça ne fait pas de moi une sorcière impure, ou illégitime, juste une sorcière.

Ce 21 mars 1973, j’ai 11 ans, mon père, comme a son habitude, a tout prit en charge, la fête se fait chez nous, dans une maisonnée au cœur de Londres, une trouvaille de ma mére, peu après son mariage, tout deux avaient craqué pour la bâtisse a la façade de pierre grise, dont les fenêtres étaient cadré de blanc, mes parents se font toujours une joie d’accueillir du monde, souvent des gens plus ou moins important, pique assiettes ou  opportunistes, des inconnus au yeux d’une petite fille, qui se voit obligée de les accueillir comme des amis de longue date.

Comme a chaque fois, j’ai détesté la robe choisie par Henri, une robe trop gonflée de partout, d‘un violet prétentieux, je l’ai porté de bonne grâce, poussée par ma mère, je n’avais pas le choix, comme a chaque fois, je me suis vue refusé l’autorisation d’amener le peu d’amis que je m’étais fais a l’école, très peu voulaient encore trainer avec la gamine d’une prof, hors, ma mère était notre professeur, comme a chaque fois, c’est Henri qui avait fait le gâteau, ainsi que tout ce qui pouvait être comestible sur la table, tartelettes au citron, croissants fourré au bleu, il y avait même une espèce de gâteau gonflé, et presque vide a l’intérieur, que mon père appelait « un soufflé », la seule chose chocolaté qu’offrait le buffet était un rocher informe cachant une cerise.
Vous en conviendrez, ce n’était pas le repas d’anniversaire d’une enfant de 11 ans, tout était destiné aux adultes, et j’en ai détesté chaque minute.

Ne vous attendez pas au récit d’une petite fille éplorée, mon père partait du principe que j’étais une opportunité, chaque événement de ma jeune vie avait été un moyen d’organiser quelque chose, ou il pouvait inviter d’autres inconnus dont il voulait gagner la sympathie, mes premières dents, mes premiers pas, mon premier jour d’école, les anniversaires n’était qu’une occasion ou il pouvait se lâcher un peu plus, maman arrivait parfois, quand j’étais a bout de force, a le retenir un peu, elle supportait ce coté de lui presque avec amusement, une patience que je n’avais pas.

-my Little red, can I come in?
Assise en tailleur sur mon lit, je lève la tête vers la porte entrebâillée, de là, ma mère me regarde, silencieuse, et n’approche qu’en percevant un hochement de tête de ma part ; depuis toujours, pour contre balancer un père envahissant, maman avait prit l’habitude de respecter mon intimité dé mon plus jeune âge, taper aux portes avant d’entrer, ne pas insister quand je refuse toute présence, des choses qu’Henri ne comprend pas encore, même aujourd’hui.

Marie prend place au bord du lit, m’adresse un sourire, et tend un verre de jus et une assiette contenant une prodigieuse part de gâteau au chocolat, accompagné de crème fouetté, une petite bougie d’anniversaire planté dessus, attendant mon bon vouloir.
- happy birthday Vixy !

Comme chaque année, maman m’amenais un gâteau a mon gout, pendant que mon père raccompagnait les invités, nous allions discuter toutes les deux, casser du sucre sur le dos d’Henri, je réclamerais un autre morceau qu’elle m’amènera peut être, je lirais quelque chose, et m’endormirais déçue, voila a quoi je m’attendais, voila la suite « normale » des choses, si une visite inattendue n’avait pas changé ma vie.
Des coups a la porte, celle-ci qui s’ouvre, suivit de la voix mal assuré de mon père, nous appelant, c’est là que je vis un sorcier pour la première fois, il me paraissait immense, son chapeau de sorcier ajoutait a sa taille, il lui fallut plusieurs heures, non sans quelque démonstrations magique, pour convaincre mes parents de ma nature ignorée.

-tu es une sorcière.


les premiers mois d'adaptation ont été difficiles, déchirée entre deux monde qui s'opposent,  je comportement de mes parents avaient changé pour devenir parfois ... étrange, peut être me voyait ils comme ces fées, ces sorcières, rencontré dans mes contes d'enfant, une créature magique a l'apparence humaine, leur regard curieux suivait mes gestes les plus banal, et aucun d'eux n'osa approcher mes livres de cours avant l'a seconde année, vivre ça parmi les moldus passait encore, le pire restait les regards mauvais de certains sangs pure, ou celui appuyé des sorciers fasciné par les moldus, a croire que j'étais un sujet d’étude rêve.

seul Ash restait immuable, penser seulement m'en séparer m’étais douloureux, une peur lancinante grondait parfois dans mon ventre, cette douleur je la redoutais plus que n'importe quoi d'autre, et pour cause, j'y avais goûté ...

C’était en 1978,  le soir même de ce fameux Noel, dehors, loin des festivités, je venais d’assister à la naissance d’Ash, j’étais encore troublée par ce que je sentais émaner de lui, c’était totalement et nouveau, et étrangement familier, je pensais d’abord avoir fais une bêtise, puis je finis par me persuader que j’avais quelque chose de plus que les autres, ou peut être étais je malade, je ne savais plus quoi en penser, mon premier reflex avait été de vouloir contacter un sorcier, une camarade de chambre qui me ne me regardait pas avec dédain ou dégout, tout en réfléchissant, je marchais déjà vers l’intérieur, avec la ferme intention de monter dans ma chambre sans tarder.

Je poussais la porte d’entrer du cottage, quand j’entendis un léger jappement de chien surprit, mon père, m’ayant vu rentrer, avait tenté de me retenir, il avait remarqué Ash qui me suivait les yeux fermé, et l’avait attrapé, pour ne pas dire capturé.

sans raison valable, je voulu d'abord l'en empecher, avant d’entendre un cri terrible, plusieurs secondes s’écoulèrent avant que je ne comprenne que ce cri venait de ma propre gorge, un déchirement, une douleur si vive qu’elle ne pouvait être physique, le mal s’arrêta presque aussi vite qu’il était venu, j’étais sonnée, agenouillée au pied de l’escalier sans même me souvenir être tombé, sans les voir je les entendais, ma mère inquiète avait accouru, mon père avait laché le renard qui semblait aussi sonné que moi, les deux m’appelaient, mais ce n’était pas leurs voix qui attira mon attention, la seul qui le fit ne prononçait pas même mon nom.

-plus jamais ça !

Etant dans le monde de la magie depuis un moment déjà, j’avais assisté et vu pas mal de choses, y compris un camarade de classe croquer avec délice dans un escargot, persuadé que c’était un chocolat, la vision de mon patronus prenant vie avait aussi fait son effet bien sur, mais encaisser cette douleur en même temps qu’entendre ce renard comme un echo dans mon crane … je crois que mes nerfs on lâché.

Je ne me souviens plus de rien après cela, maman m’a raconté que j’avais perdu connaissance, juste apres avoir laché quelque mots " ne le touche pas" ,le renard s’était blotti contre moi, légèrement tremblant, comme si lui aussi avait fait face a la même douleur, mes parents n'avaient plus osé le toucher, conscient que ce qui arrivait sous leurs yeux n'était pas de leur monde, ils m’avaient couché et avaient appelé un médecin moldu qui, on s’y attend, n’avait rien trouvé d’anormal, a mon réveille je trouvais Ash couché sur un coussin prés de moi, qui me fixait de ses grand yeux sauvage, ses pensées m’arrivèrent sur un ton moqueur.
-la marmotte est enfin debout, il était temps.

Certains souvenirs restent ancrés en vous a jamais.

Premier contacte :
1978,  le soir même de ce fameux Noel.
4 :37 AM

En proche campagne, loin du brouhaha de Londres, un cottage illuminé féte encore le passage a la nouvelle année,  rires et bavardages fusent,  le ton est moins festif qu’il y a quelque heures, mais tout aussi guilleret, certains se sont posté devant les vastes fenêtres de la salle a manger, une flute de champagne a la main avant d’aller se coucher enfin, admirant l’aurore approchante, pensant peut être a leur retours au travail, ou se jurant de tenir ses bonne résolutions cette année.
Si leur attention s’était trouvée moins distraite, peut être auraient ils remarqué cette jeune fille de 16 ans, là dehors, tache écarlate sur le manteau de neige, qui semble donner plusieurs coups de pieds rageurs dans un torchon rose, la tète nue, habillée comme a son habitude, et si peu couverte par ce temps, qu’elle semble uniquement réchauffée par sa colère.
-foutu Noel … foutue fête … foutue robe de ….

Le troisième coup de pieds, accompagné d’un juron, lança, ce qui fut la veille, une robe rose deux mètres plus loin, elle maudissait cette fête organisée par son père pour se faire bien voir par ces piques assiette, elle maudissait son père de l’obliger a revenir chaque année a Noel quand elle pouvait le passer a Poudlard, elle en était même arrivée a maudire sa mère de l’avoir obligée a porter cette affreuse robe d’un rose princesse qui lui donnait des airs de petites filles sage, choisie par son père bien entendue, Vix haletait de colère, pointa sur le tas rose sa baguette, qu’elle ne se souvenait même pas d’avoir tiré, sa colère, sa frustration s’était amassée pour prendre forme en l’objet innocent a ses pieds, elle voulait voir le cadeau de son père bruler, imaginait déjà les braises la consumer lentement.
Pendant un instant, elle fut persuadée de l’avoir fait, d’avoir mit le feu au vêtement, une fumée qu’elle ne comprenait pas l’avait presque encerclée, pourtant un rapide coup d’œil vers le tas rose l’assura qu’elle n’avait en rien enfreint les réglés imposé au premier cycle, aucun sort n’avait été jeté, aucun, feu, d’où cette fumée pouvait bien … c’était elle ! La fumée argenté émanait de Vix elle même, très vite la colère laissa place a la peur, elle recula d’abord, a petits pas, puis voyant le nuage argenté s’intensifier, fila en courant vers la plaine toute proche, inconscience ou courage ? Elle voulait éloigner cette chose des convives a l’abri du manoir, espérant que le nuage d’argent n’en voulait qu’à elle, tout en priant pour le contraire.
Elle courrait encore quand ce qu’elle vit arrêta sa course nette.

A son coté, un renard courrait pres d’elle, un renard de brume argenté qui lui était familié.

-c’est … pas possible …

Son patronus, elle en était certaine a présent, s’était arrêté lui aussi, il la regardait, tête penchée sur le coté comme un chaton curieux, sous les yeux de la rouquine, il prit peu a peu une forme plus solide, jusqu'à devenir un adorable renard roux, face a lui, Vix recula d’un pas, puis d’un second, et entendit l’animal faire un son proche d’un chien triste, elle voulu partir … non, en vérité, le voulait elle vraiment ? il y avait quelque chose chez lui, quelque chose entre eux, comme deux êtres partageant un secret, ses jambes s’étaient avancé vers le renard, un léger sourire s’était dessiné sur le visage de la jeune fille, elle se pencha vers lui, tendit une main confiance, qu’il lécha sans reculer.
-qu’est ce que je vais faire de toi …