BELLUM PATRONUM


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And I'm wasting my young years It doesn't matter if I'm chasing old ideas (Demi)
Demetria Argyris
admin - high above, the greatest wonder
Demetria Argyris
Répartition : 19/08/2014
Hiboux Envoyés : 1509
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Message And I'm wasting my young years It doesn't matter if I'm chasing old ideas (Demi)
par Demetria Argyris, Lun 31 Déc - 15:01 (#)
Demetria « Demi »
Argyris
Nom: Argyris, du nom de la famille qui a adopté la jeune Demetria alors qu'elle n'était encore qu'un nourrisson. Un nom qui trahit ses origines grecques, et qui reflète sans nul doute son appétence pour tout ce qui brille, puisque Argyris signifie Argent.  Prénom:Demetria, en référence à Répéter, la déesse grecque nourricière, préside à l'agriculture et aux moissons, mère de Perséphone, la souveraine des Enfers. Mira, son deuxième prénom, n'a pas des origines anciennes. On sait toutefois qu'il provient du latin et qu'il signifie Merveille. Il est parfois employé par ses parents en guise de surnom affectueux, d’ailleurs, la plupart des gens la surnomment Demi.    Âge et Date de Naissance: Bien que les circonstances de sa naissance demeurent floues, il a été estimé qu'elle était née aux alentours de l'équinoxe d'automne, le 23 septembre de l'année 1960. Elle est actuellement âgée de 24 ans.   Nature du sang: Inconnu, puisqu’elle a été trouvée quelques jours après sa naissance, mais elle est vraisemblablement de sang mêlé, son géniteur étant un triton, cela fait d'elle une demi-sirène. Situation familiale: Même si Demetria ne connaît pas ses géniteurs, il n’empêche reste pas moins qu'elle a grandi et s'est épanouie dans un foyer chaleureux et aimant. Ses parents avaient déjà un fils, âgé de six ans et qui se prénommait Ezio. Demi à toujours admiré son grand frère, elle l'adorait, il était son modèle, son idole. Sa disparition tragique a provoqué un véritable cataclysme chez elle, elle n'a plus jamais été la même depuis et encore aujourd'hui, le manque continue de se faire sentir. Ses parents non plus n'ont plus jamais été les mêmes. Les liens familiaux ont commencé à se disloquer, quand bien même Demi était la préférée de son père, suscitant parfois la jalousie de son aîné. Étrangement, il y a toujours eu une sorte de réserve de la part de sa mère, comme si celle-ci restait volontairement à l'écart pour ne pas trop s'attacher à cette gamine venue de nulle part. Demi en comprit la raison récemment : Perdita n'est pas sa vraie mère, bien qu'elle ait élevé Demetria. Nouveau choc pour la jeune adulte qu'elle est. Ses parents ne sont pas des parents, et Ezio n'était pas vraiment son frère non plus. En réalité, la mère de Demi est morte en lui donnant naissance, son corps a été retrouvé en mer et elle est vraisemblablement décédée des suites de son accouchement compliqué, et le géniteur est un triton faisant partie d'une communauté d'êtres de l'eau qui sillonne la Méditerranée, et qui voyage de mer en mer, de rivage en rivage. Curieuse de connaître ses origines, Demetria s'est mise en tête de le rechercher, même si cela n'entache en rien l'affection qu'elle porte à ses parents adoptifs. Elle a cependant de moins en moins de liens avec eux, non par désintérêt de sa part mais simplement parce qu’elle vit en Angleterre, loin de sa chère île grecque.  Patronus: Clio, prénommée ainsi en référence à la muse grecque de l'histoire, est une chèvre naine très câline. D'un point de vue symbolique, la chèvre représente l'amour de la liberté, l'obstination, le courage et l’abondance. Dans ses pendants les plus négatifs, la chèvre peut être une marque d'insouciance, de malice, de duplicité, et de mensonge. Un symbole ambivalent, en somme.    Miroir du Rised: Demi aime ce qui brille, à des désirs de grandeur et de reconnaissance. Aussi n'est-il guère étonnant qu'elle se verrait auréolée de gloire et de succès, admirée de tous, pourquoi pas célèbre.  Epouvantard: L’épouvantard de Demi prendrait la forme d’un accessoire de Quidditch, qu’il s'agisse d'un Cognard, d'un Souaffle ou d'un Vif d’or. En soi, la grecque n'a pas peur de grand-chose, et elle est difficilement impressionnable. Cependant, tout ce qui se rapporte de près ou de loin au Quidditch lui fait penser à son frère. Autant dire qu’il est absolument hors de question qu'elle monte sur un balai, ou qu'elle mette les pieds dans un stade. Ayant été témoin de la chute mortelle d’Ezio, c'est la même scène qui se joue en boucle dans sa tête, comme des flashbacks dont elle n'arriverait pas à se débarrasser. Baguette magique: Demetria ayant effectué la première partie de sa scolarité en Grèce, elle n'a pas acheté sa baguette magique chez Ollivander, contrairement à ses camarades britanniques. Elle a acheté la sienne à Athènes, dans une boutique réputée pour la qualité de ses baguettes. Aussi, celle de Demetria contient en son cœur un morceau de cartilage d'une queue de sirène, semblable à ceux que l'on trouve dans les ailes d'une raie ou l'aileron d'un requin. C'est bien sûr un indice qui trahit les origines de Demetria, qui a du sang de créature magique dans les veines. Quant à son bois, il s'agit de érable, un bois réputé pour être un baroudeur, et ne tolère pas les propriétaires pantouflards. Demi est loin de l'être. Il faut dire qu'elle n'a pas un mode de vie sédentaire, et elle ne manque pas d'ambition. Traditionnellement réservées à ceux qui possèdent une certaine stature sociale, elle gagne en prestige en même temps que sa sorcière. Sinon, cette baguette est aussi courte sur pattes que sa propriétaire, puisqu'elle mesure exactement 16,45 centimètres. Enfin, de par la nature hybride de Demetria, sa magie est très aléatoire et très fluctuante, ce qui fait que sa baguette magique, la plupart du temps, est strictement ornementale.   Occupation : Déterminée de monter le plus haut possible et décrocher éventuellement un MASTER, Demetria est en cycle tertiaire, parcours recherche, suite logique du cursus enseignement magique. Passionnée d'histoire, curieuse d’explorer ses origines sirène, Demetria s'est spécialisée dans tout ce qui touche de près ou de loin à la Grèce antique, et, plus particulièrement, consacre sa thèse aux peuplades d'êtres de l'eau méditerranéennes. Elle est extrêmement calée en histoire antique, histoire de l'art et il n'est pas rare qu'elle fasse des stages un peu partout dans le monde, à ma recherche de trésors anciens. À travers ses stages, elle se spécialise de plus en plus en exploration sous-marine. Utilisant ses dons de sirène, elle explore les épaves des navires qui ont fait naufrage il y a très longtemps…dont certains se sont échoués justement à cause des sirènes. Elle aurait pu être préfère, mais elle a décliné la proposition parce que d’une part, elle n'a pas le temps pour ça, de deux, ça l’intéresse moyennement de fliquer ses camarades et de trois, elle passe très peu de temps à Poudlard, finalement, puisqu'elle est toujours en stage quelque part.  Maison souhaitée : Serpentard, la maison des Grands, des Ambitieux, des prestigieux. Sa nature hybride lui a posé quelques difficultés d'intégration, notamment en raison du racisme des sang-purs et soyons honnêtes, de ses piètres prestations magiques. Elle a toutefois su s'imposer, et elle fait désormais partie des vieux meubles et elle est une membre incontournable de cette maison.  Groupe souhaité : Elle fait partie de ceux qui veulent constamment faire leurs preuves, qui veulent obtenir une certaine reconnaissance. Grâce à la force de ses convictions, à son esprit novateur, tourné vers l'avenir et non englué dans une vision trop passéiste, actrice du changement à la hauteur de ses moyens, Demetria possède une indépendance d'esprit qui lui ouvre la porte des Obscuro. Crédits images : dublin.

Caractère
S' y a bien une chose qui irrite profondément Demetria, c'est bien la bêtise crasse. Aussi aura-t-elle tendance à s'entourer de personnes intelligentes et ouvertes d'esprit, avec lesquelles elle appréciera discuter et surtout, débattre. De base très sociable et charmante, la compagnie de Demi est très appréciée par ses pairs, elle aime tout ce qui brille et elle a ce truc qui fait que les autres peuvent briller à ses côtés. Elle n'apprécie pas les individus fades et sans personnalité, les fainéants, ceux qui attendent que tout leur tombe tout cuit dans le bec. Ce qu'elle veut, elle sait aller le chercher et n'hésite pas à employer tous les moyens qu'elle a à sa disposition, quand bien même ce serait immoral. Il faut dire que Demi possède un système de valeurs qui lui est propre, ce qui la rend potentiellement inapte à suivre des règles trop strictes. À l'occasion, elle peut avoir des soucis à respecter l'autorité. Pour elle, tous les individus naissent libres et égaux en droits, personne ne peut se prétendre supérieur sur des fondements purement arbitraires. C'est d'ailleurs ce qui lui a valu de se mettre à dos certains de ses camarades suprématistes.

Il faut dire que Demi à cette propension naturelle à remettre en question tous les principes qui lui semblent infondés. Elle aura tendance à discuter sur des phénomènes pourtant profondément ancrés. Elle apparaît parfois insolente et surtout, d'une arrogance crasse. Elle donne l'impr de tout savoir mieux que tout le monde, elle aura tendance à prendre les gens pour des cons. Il faut dire que Demi est intelligente et elle le sait, et n'hésite pas à s'en prévaloir. Elle peut faire preuve d'impatience à l'égard de ceux qui ne pensent pas comme elle, bien qu'elle sache s'imprégner d'une idéologie juste pour le plaisir de la démonter pièce par pièce. En réalité il ne s'agit là que de la branlette intellectuelle, Demi à beaucoup d’idées, mais elle ne sait pas les mettre en œuvre et surtout les transposer en pratique. Beaucoup diront qu'elle parle pour ne rien dire, et qu'elle manque cruellement de rigueur. Elle peut donner l'impression qu'elle prend tout à la légère, qyz eien ne peut vraiment l'atteindre et c'est sans doute vrai, elle ne s’intéresse qu très peu aux autres et à ce qu'ils pensent. La délicatesse n'est pas vraiment son fort, quand elle a quelque chose à dire, elle le dit quitte à être blessante. Tout porte à croire qu'elle ne vit pas dans le même monde que ses semblables et quelque part, c'est sûrement vrai.  



Dans son monde à elle règne un capharnaüm sans nom. Son esprit regorge d’idées et de plans à explorer. Elle saute du coq à l'âne sans transition et peut paraître difficile à suivre. Elle  lance une idée mais il n'y a rien derrière, ce ne sont que des paroles en l'air. Elle abandonne ses nouvelles lubies à une vitesse record, ce qui peut passer pour un caprice de sa part. Elle entame beaucoup de projet sans jamais les achever complètement. Il faut dire que Demi se lasse très rapidement de tout et de tout le monde, il lui en faut toujours plus, y compris dans ses relations personnelles. Aussi n'est-il guère étonnant qu'elle se montre avec quelqu’un un jour et qu'elle le dédaigne du jour au lendemain. Circulez, il n'y a rien à voir. En réalité, Demetria cherche constamment à s'occuper, à nourrir son intellect. Elle a besoin de nouveautés parce qu'elle craint plus que tout le vide, à la fois émotionnel et intellectuel. Alors, elle le remplit comme elle peut, parfois à outrance quitte à se surmener, cela lui évite de se confronter à ses véritables problèmes.  



En effet, Demi se préoccupe peu de l’affect, des considérations émotionnelles. Cela peut la faire passer pour une personne froide et sans empathie. Pourtant, elle n'est pas du genre à laisser tomber les personnes qui comptent pour elle. Elle aura tendance à trouver des solutions plutôt qu'à offrir de la compassion. Elle aide à détricoter les situations complexes, grâce à son esprit d'analyse. Ses solutions seront originales, parfois risquées, voire complètement casse-gueule. Elle aura une nette propension à monter des usines à gaz, qui lui paraissent pourtant très logiques, enfin…selon ses propres conceptions.



Elle est aussi très volontaire et enthousiaste, capable de s'impliquer à fond dans un projet qui l'intéresse. Elle fait très peu de promesses, mais quand elle en fait, elle n'a qu'une parole, elle respecte ses engagements, surtout dans le domaine professionnel. Elle touche à tout, fourre parfois son nez dans ce qu'il ne faut pas. Elle n'est pas nécessairement fiable, et elle préfère travailler seule plutôtqu'en équipe. Elle est redoutablement efficace quand on lui laisse le champ libre. Elle sait également s'adapter aux situations nouvelles, n'a pas peur du changement. Elle peut se révéler très souple et adaptable aux nouvelles contraintes, si tant est qu’elle les accepte. Dépensière, un peu frivole, elle l'attache peu d'importance aux choses matérielles et gère très mal son argent. Elle aura tendance à dépenser dans des choses jolies, mais  inutiles.



À bien des égards, Demi peut paraître originale, et décalée. Elle n'est pas spécialement une rebelle, mais elle ne se conforme pas non plus. Elle suit ses propres idées, son propre agenda et tant pis si ça agace, tant pis si les autres ne comprennent pas. Du moment qu'elle y trouve son compte, le reste n'a que peu d'importance. Elle explore, elle teste, tord dans tous les sens et elle jette dès qu'elle a fait le tour. Elle a confiance en elle et en ses capacités. Il est loin, le temps où elle se cherchait, maintenant elle s'assume et se revendique. Elle a toujours besoin d'avoir le dernier mot, pour toute chose, elle déteste terminer une conversation en ayant l'impression d'avoir perdu. Trouver un consensus n'est pas ce que Demetria recherche le plus. Elle peut paraître obstinée. Pourtant, Demi n'a aucune once de jugement en elle, on peut lui parler sans craindre de se sentir jugé, évalué. Elle n'a pas d'idées préconçues sur les choses ou sur les gens, elle les prend comme ils viennent. Elle devine très facilement les problèmes et les connexions entre chaque élément pour mieux apprécier la vue d'ensemble. Elle a tendance à se focaliser uniquement sur les faits, rien d'autre que les faits. Elle a une approche strictement rationnelle, elle analyse chaque événement de façon presque clinique pour poser un diagnostic clair et précis, sans appel. Elle peut paraître, à certains égards, quelque peu intolérante.  



Enfin, Demetria est une personne ambitieuse, qui sait ce qu'elle veut et où elle va. Elle rêve en grand, chasse les nouvelles opportunités comme elle chasse les trésors antiques.Elle est rapide et précise, même si elle apparaît désorganisée. Elle veut comprendre le monde, apprendre des nouvelles choses, elle peut s'avérer très compétitrice et aime relever des nouveaux défis. N'ayant pas froid aux yeux, Demi fait partie de celles qui osent et qui ne sont pas prête à céder une once de terrain. Elle sait prendre des risques, et assumer ses échecs. Elle sait rebondir et ne baisse pas les bras à la première difficulté. Elle sort gagnante quoiqu'il arrive, forte de nouvelles expériences, de nouvelles leçons apprises.      

Votre personnage a-t-il été touché malgré lui par les éléments récents du monde sorcier ?  En tant qu'étrangère, Demetria n'a subi que partiellement les récents événements qui ont affecté le monde magique britannique. Pendant longtemps, elle ne s'en est pas plus préoccupée que cela, elle s'est surtout concentrée sur ses études, déterminée à décrocher son diplôme et, peut-être, embrasser la carrière de ses rêves. Pour autant, ce serait mentir que d'affirmer qu'elle n'a subi aucune de ces retombées, probablement en raison de sa nature hybride. En effet, quand le gouvernement Rosier a commencé à promulguer des décrets bannissant progressivement les nés moldus, les ennemis du régime et les semi-créatures, elle s'est soudainement sentie beaucoup plus concernée. N'étant ni une née moldue, ni une traître à son sang, elle n'a pas été enlevée par les Disciples de Shacklebolt. Comme bon nombre de ses camarades, elle est restée à Poudlard sous la direction de Lucretia Bones. Quand bien même l'idée la ferait bondir, car c'est profondément sexiste, elle a suivi les cours obligatoires pour tenir un foyer, comme toute femme digne de ce nom est supposée le faire. Elle a également donné son sang dans le cadre de la collecte organisée par les Disciples, pensant alors que c'était ce qu'il fallait faire et qu’elle allait, de cette manière, participer aux progrès de la science. Courant février 1983, à l'instar d'autres élèves de Poudlard, ayant passé quelques jours à l'infirmerie en raison de sa santé vacillante, Demetria s'est vu administrer le prototype du remède des disciples à son insu. Aussi a-t-elle vu son patronus rester sous sa forme brumeuse.  En mai 1983, Demi à de nouveau subi les effets du remède, toujours administré à son insu. Cette fois Clio à perdu tous ses souvenirs. Suite à ces événements, Demetria à remarqué que certaines catégories d'élèves, notamment sang-pur, n'ont pas eu de problèmes avec leurs patronus, ce qui n'a pas manqué d'alerter son esprit vif et avide de réponses. Aussi a-t-elle remarqué que, y compris à Poudlard, ses camarades de sang-pur ne subissaient que peu de retombées des événements qui s'y déroulaient, ils étaient d'une certaine manière protégés par le gouvernement. Plus ce genre de détails lui sautaient aux yeux et plus elle s'en agaçait. Bien sûr, contrairement à ce qu'elle a vécu en Grèce et qui pouvait être considéré comme une véritable avancée pour les êtres de l'eau, elle a tout de suite remarqué que l'Angleterre, qui se prétend pourtant civilisée, n'était pas du tout au point en ce qui concerne les droits fondamentaux et les libertés individuelles. Bien souvent, sa capacité magique est sous-estimée, pour ne pas dire dénigrer. Elle a vécu de manière humiliante les cours pratiques, et bien des fois elle est allée se réfugier dans les toilettes pour pleurer. Ceux qui étaient au courant de sa nature hybride -parce qu’ils l'ont vue se transformer au contact de l'eau, par exemple – ont commencé à porter un autre regard sur elle, comme si elle pouvait se transformer en monstre à longues dents à tout moment. Ce genre de nouvelles, cependant, ne peut pas être passée sous silence. Une rumeur en entraînant une autre, tout le monde, à l'école, à fini par savoir ce qu’elle était vraiment. Au lieu d'en rougir, Demetria s'est réappropriée son identité et en a fait son cheval de bataille. Bien qu’étant la cible d'injures racistes, Demetria ne s'en est jamais indignée. Elle a tout simplement estimé que sa nature n'allait pas l'empêcher d'aller là où elle voulait aller, et d’embrasser la carrière dont elle rêvait. C'était sans compter les plafonds de verre auxquels elle s'est heurtée, y compris en dehors des murs de Poudlard, ce qui lui a fait comprendre que Poudlard n'était pas un havre de paix mais ni plus ni moins qu'un microcosme qui reflétait la société telle qu'elle est, plaçant certaines catégories d’individus au dessus d'autres, sur des fondements aussi arbitraires que les ressources, l'appartenance ou même la naissance.  
S'est-il impliqué d'une certaine manière (volontaire ou involontaire) ? Comment ? Comme expliqué précédemment, c'est tout un ensemble de choses qui ont crevé la bulle dans laquelle Demetria se trouvait jusqu'à présent. N'étant pas altruiste pour un sou, profondément individualiste, concentrée sur sa propre réussite, Demetria avait plus ou moins occulté tout ce qui se passait autour d'elle, ne prêtant que peu d'attention aux revendications de plus en plus sérieuses de ses camarades de classe. Aussi aberrant que cela puisse paraître, Demetria n'avait tout simplement pas le temps de militer, elle avait toujours autre chose à faire que de se rendre à des débats politiques, organisées clandestinement, ou de participer au Riot Club, par exemple. Bien qu'elle ait été au courant de certaines choses qui se passaient à l'insu du personnel de Poudlard, préfets compris, ce n'est pas pour autant qu'elle a collaboré. Elle a gardé les secrets des uns et des autres, devenant la gardienne de leurs secrets, elle n'a jamais parlé, jamais dénoncé, devenant malgré elle complice de ce qui se tramait dans l'ombre. N’étant qu’à moitié sorcière, Demetria s'est vue imposer un règlement très strict, voire liberticide. Étant profondément en désaccord avec ces règles qu'elle trouvait injustes, Demetria a pratiqué, à partir de septembre 1983, ce que l'on appelle la désobéissance civile. Elle a résisté, de manière pacifique, en refusant de respecter le couvre-feu instauré, en n'allant plus à ces cours absurde d'entretien du foyer, et, de manière plus globale, en ignorant les décrets concernant le fonctionnement interne de Poudlard. Elle a payé de sa chair ces infractions, puisque, quand elle se faisait arrêter par les préfets, elle allait en retenue, subissant des châtiments corporels. Cela ne l'a pas dissuadée de poursuivre son action, consciente que sa résistance avait un impact, même faible, sur le pouvoir en place. Elle a continué ainsi jusqu'à l'assassinat du Ministre Rosier, puis, celui de Lucretia Bones au sein même de l'école. Non violente par conviction, Demetria ne participa pas à la bataille qui suivit la destitution de la directrice. De toute manière, sa magie était très aléatoire et elle risquait de ne pas être très efficace au cœur d'une bataille, aussi a-t-elle aidé les plus jeunes à se mettre en sécurité, apportant assistance aux quelques membres de l’ordre présents sur les lieux. Cet événement eut au moins le mérite de réveiller ses velléités militantes, elle avait franchi une étape de plus dans sa bataille personnelle. Elle ne cessa jamais de se battre par la suite.  

Quels sont les idéaux politiques de votre personnage ? Se rallie-t-il à une cause ?  Non violente par nature, Demetria est restée aussi loin que possible des combats, se contentant d’apporter de l'aide à ceux qui en avaient besoin. Ce qui se passait ensuite, elle s’en lavait les mains, elle retournait à sa petite vie tranquille, et, comme tous les autres élèves de Poudlard, elle attendait patiemment que l’école rouvre pour se remettre dans les études. Elle envisageait de partir une nouvelle fois en stage pour dire de s'occuper pendant cette période, mais ses plans furent quelque peu contrariés quand les procès des criminels de guerre eurent lieu en janvier 1984. Auparavant, à l'instar du grand public, Demetria n'avait jamais entendu parler du Front de Libération de la Magie. Elle avait eu vent de rumeurs qui prétendaient que l'assassin de Rosier faisait partie de cette organisation – terroriste, il fallait bien l'avouer – mais, comme d'habitude, elle n'y prêta pas plus attention que cela. Elle ne se sentait que trop peu concernée par tout ça, jusqu'à ce que des militants du FLM comparaissent devant les tribunaux. Ils étaient nés moldus, pour la plupart, ou étaient parents avec des créatures, tout comme elle. Elle apprit ainsi que dans les rangs du FLM, il y avait beaucoup de personnes comme elle, qui étaient depuis trop longtemps exclus de la société et il fallait que cela cesse. Au début, Demetria n'était pas sûre que la violence soit une solution à tous les problèmes, mais elle comprit bien vite que, comme eux, elle  était fatiguée de se faire marcher sur les pieds, et puisque rien ne changeait, il fallait mettre en œuvre des nouvelles méthodes, pour enfin se faire entendre. Curieuse de comprendre comment ces gens ont pu en arriver à un tel niveau de ras le bol, elle assista uniquement aux procès de ces militants, et notamment celui des participants à la prise d'otages au Chaudron Baveur. À sa grande surprise, Demetria comprenait les tenants et les aboutissants de ces actions, cela faisait sens dans sa tête. Elle comprenait que la violence exprimée par une population opprimée n'était rien en comparaison de la violence exercée sur ses pairs par les classes dominantes. Surtout, cela n'avait rien de comparable. Elle comprenait que la violence n'était pas une fin en soi, mais que c'était parfois nécessaire de frapper du poing sur la table pour se faire entendre. Ce ne fut qu'au terme de ces procès, en n’étant que partiellement satisfaite des verdicts rendus qu'elle se décida enfin à rejoindre le FLM, en s'inscrivant tant chez les Camarades qu'au parti lui-même. Elle n'est pas forcément d'accord sur tout, mais elle est d'accord sur le fait que la société magique à besoin de revoir entièrement sa copie pour poser les nouvelles bases d'une société plus saine, plus juste, plus égalitaire, où chacun peut être reconnu pour ce qu'il fait et non d'où il vient. Quant aux Mangemorts et aux Gardiens autoproclamés, elle leur voue une profonde indifférence. Elle savait que certains de ses camarades de Serpentard trempaient dans ces cercles douteux, qu'il y avait tout autant de suprématistes de sang-pur, mais ce n'était absolument pas son problème, elle estime qu'elle n'a pas de temps à perdre à essayer de convaincre des gens qui, de toute manière ont déjà des idées préconçues sur le monde. Elle ne cache cependant pas son goût pour le débat, et il n'est pas rare qu'elle ait des conversations avec eux juste pour pouvoir s'imprégner de leur idéologie et comprendre leur raisonnement. Ça ne veut pas dire qu'elle cautionne, bien au contraire, il s'agit juste pour elle d’adopter un autre angle, pour mieux étayer sa propre argumentation.  

Votre personnage est-il engagé politiquement ?  Que pense-t-il de la situation actuelle ? Arborer l'étendard du FLM, pour Demetria, ne va pas forcément de soi. Au vu de son statut de demi-sirène, on pourrait croire qu’elle se sent particulièrement concernée par les revendications de ce parti politique mais dans les faits c'est plus compliqué que cela. Elle n'est ni une rebelle, ni une anarchiste, elle avait peur de faire tâche au milieu des autres étudiants, qui eux, on vécu la guerre jusque dans leur chair. Elle n'a, en soi, subi que quelques remous, elle n'avait pas le devoir moral, en soi, de s'engager. Elle aurait tout aussi bien pu ne pas le faire, que ça serait revenu au même. Elle a fait le choix de s'engager, elle s'est portée volontaire pour appuyer la cause. Ne passant que très peu de temps à Poudlard en raison des stages qu'elle effectue dans le cadre de son cursus scolaire, elle participe toutefois aux réunions des Camarades dès qu'elle le peut. Elle participe également aux actions mises en place, tout du moins, tant que cela n'entre pas en conflit avec ses propres intérêts. Il faut savoir que Demetria fera toujours passer ses intérêts, ses ambitions avant la cause, et il est possible qu'elle la détourne à des fins personnelles. Après tout, c'est son avenir à elle qu'elle organise, qu'elle planifie, qu'elle cherche à assurer. Du reste, Demetria n'est pas du genre à rester en retrait. Ambitieuse, aimant se montrer, faire voir qu'elle est là, la grecque brigue une place importante au sein du parti, pourquoi pas plus tard, quand elle sera rompue au militantisme. Étant assez nouvelle dans le milieu militant, elle doit encore se faire connaitre, faire ses preuves, ce qui est, pour Demi, un défi intéressant à relever. C'est pourquoi les élections en cours sont un bon exercice pour elle. Elle apprend à être sur le terrain, tout en continuant à analyser les dynamiques du monde magique britannique. En soi, Demetria n'attend pas grand-chose de ces élections. Elle n'a pas l'idéal d'un monde meilleur, elle a conscience qu'elle ne vit pas dans le monde des bisounours. Contrairement à d'autres, elle ne s’est pas montrée sceptique face au Triumvirat. Puisqu'il s'agissait d'une forme de gouvernance inédite en Grande Bretagne, jamais testée auparavant, Demetria s'est dit pourquoi pas. Elle n'est pas fermée aux idées nouvelles, bien au contraire, ceux qui reste bloqués dans le passé, en mode c'était mieux avantont tendance à l'agacer prodigieusement. Elle déteste les sceptiques, les nostalgiques de tout poil. Demetria est tournée vers l'avenir, c'est une visionnaire, et elle n'a pas peur d'aller sur des sentiers jusqu'alors inexplorés. Elle se dit que les Gardiens ont déjà eu l'occasion de faire leurs preuves, que les Phénix sont morts et enterrés. Le FLM étant un nouveau parti, ils n'ont jamais été au pouvoir, ils n'ont jamais déçu personne, alors Demetria estime que l'on peut bien leur donner une chance, ce n'est pas en n'essayant pas que l'on saura ce qu'ils valent. Aussi soutient-elle publiquement la candidate Heba Murr, que Demetria pense être là plus apte à apporter le renouveau dont la société magique a besoin. Il faut abandonner ce qui ne fonctionne plus pour tester d'autres choses.

Lors de l'apparition de son patronus corporel en décembre 1978, quelle a été la réaction de votre personnage ?  Comme pour à peu près tout le monde, Demi a ressenti une profonde confusion. Puisque sa magie était défaillante, et ses effets aussi aléatoires que flamboyants, elle n'a jamais été capable de jeter le sortilège du patronus et dès lors, ignorait à quoi ressemblait le sien. Elle savait que cela existait, bien sûr, elle en avait entendu parler lors d'un cours de défense contre les forces du mal, mais cette matière faisant partie des cours qui ne l'intéressaient pas, elle n'y a jamais prêté attention jusqu'à ce que les patronus deviennent une réalité très concrète. Aussi, quand Clio est apparue sous la forme d'une chèvre naine, Demi a été très intriguée par ce phénomène, qu'elle a cherché à comprendre, à analyser sous tous les angles. C'était fascinant de voir cette créature développer un système de pensée très autonome et une personnalité à part entière. C'était déconcertant de savoir que son âme s'était matérialisée sous la forme d'un animal. Aussi Demi s'est-elle également intéressée à la symbolique des animaux, et le moins que l'on puisse dire, c'est que la chèvre naine, pouvant être apparentée au bouc, n'avait pas bonne presse, contrairement à d'autres animaux de type félins ou canidés. Elle a toutefois considéré l'apparition des patronus pour ce qu'elle était : une erreur d'origine magique, un problème qu'il fallait résoudre, une question dont il fallait se saisir sur le plan éthique comme sur le plan scientifique. Pensant que cette apparition surprise allait être temporaire, Demetria a conservé un point de vue extrêmement froid et détaché : cela ne servait à rien de s'attacher à quelque chose qui allait de toute façon disparaître incessamment sous peu. Finalement, les patronus sont restés et elle a dû apprendre à faire avec, à s'accommoder de la présence de son nouveau compagnon. Il ne restait plus qu'à le comprendre, à le connaître.    
Quelle a été sa relation avec celui-ci au départ ? Comment a-t-elle évoluée ? Tout d'abord, Clio a été un sujet d'étude comme un autre. Demetria la considérait comme une expérience ratée, jusqu'à ce qu'elle se rende compte que Clio avait sa propre personnalité et pouvait créer ses propres souvenirs. Clio n'était plus un objet mais un sujet, et, à compter du moment où Demi a intégré cette idée, sa relation avec Clio n'a plus jamais été la même. Demetria s’est mise à considérer Clio comme étant son égale, et non uniquement comme une émanation de son âme, subordonnée à elle. Clio était une entité presque autonome, si ce n'est qu’elle était reliée à sa sorcière par un filament d'âme. À mesure que sa a relation avec Clio s'est renforcée, Demetria a commencé à envisager que les patronus devraient avoir un statut particulier et des droits qui y sont attachés. Selon elle, ce serait une erreur de considérer que les patronus sont les propriétés de leurs sorciers, elle n'est absolument pas d'accord avec les sorciers qui ont tendance à réifier les patronus. Il faut dire que Clio a souffert avec Demetria, qu'elles ont affronté beaucoup d'épreuves ensemble, au point que Demi n’envisage pas sa vie sans elle. Aussi, puisque Demi respectait profondément les patronus, elle n'a pas hésité une seule seconde pour contribuer, à sa manière, aux recherches scientifiques qui ont été menées par les Disciples au sortir de la peste. Pour elle, toutes les initiatives pouvant améliorer la relation entre les patronus et les sorciers étaient bonnes à prendre. Elle ne voyait pas nécessairement ces recherches d'un œil mauvais, y compris quand certains de ses camarades aient été enlevés par les Disciples pour servir de cobayes. Ces enlèvements ont été largement décriés par l'ensemble du monde magique, mais aussi monstrueux cela puisse paraître, surtout à l'égard de ceux qui ont vécu ces événements dans leur chair, elle en comprenait la nécessité et les méthodes utilisées. Il lui arrive de se faire avocat du diable en défendant ce point de vue, qui n'est ni plus ni moins que celui d'une privilégiée restée relativement à l'abri. Contrairement à certains de ses camarades, Demetria n'a que peu été impactée par tout cela, et sa relation avec Clio est restée inchangée. Elles se sont même mises d'accord : si d'autres recherches devaient être menées, elles se porteraient volontaires, au nom de la science. Enfin, Demetria et Clio sont tellement fusionnelles que Clio se transforme en même temps que sa sorcière. Quand Demi laisse sa nature de sirène reprendre le dessus, Clio endosse sa forme de tortue de mer, et elles explorent toutes les deux les fonds marins. D'ailleurs, Demetria est très enthousiaste à l'idée de pouvoir voir le monde à travers les yeux de Clio. Depuis l'apparition de ce nouveau prodige, Demi a voulu tester la chose et elle a à cet effet suivi des séances de méditation afin de pouvoir apprivoiser cette nouvelle particularité. À travers ces différentes incursions dans le corps et l'esprit de Clio, Demi a pu se rendre compte des dégâts occasionnés par le remède qui lui a été administré à son insu, attisant une certaine rancune envers les Disciples, car elle se sent tout simplement trahie.
 Votre personnage a-t-il été touché par la Peste en 1980 puis en 1983 ? Comment l'a-t-il vécu ?Demetria a fait partie de ceux qui ont été épargnés par la Peste. Elle n'est toutefois pas restée indifférente au drame qu'ont vécu ses camarades, non par altruisme mais par intérêt. Elle craignait en effet de la contracter elle-même, quand bien même la première vague serait terminée. Elle savait que cela pouvait se reproduire, davantage par paranoïa que par quelque connaissance scientifique. Elle a donc anticipé, en se portant volontaire pour donner son sang dans le cadre de la collecte organisée par l'école. Elle soutenait l'initiative Shacklebolt, sans se douter un seul instant que le mouvement puisse être infiltré par les Mangemorts, et vouloir la perte de tous les patronus. Même après les révélations fracassantes qui sont sorties pendant les procès de janvier 1984, Demi n'a jamais cessé de croire que ces recherches, bien que leur but initial ait été détourné, étaient nécessaires pour l'intérêt de tous. Comme d'habitude, Demi y a vu midi à sa porte. Inquiète de subir la même chose que ses camarades, Demi a suivi de très près les progrès réalisés autour du remède. Elle a collecté minutieusement tous les articles de journaux qui en parlaient, les a étudiés attentivement, y compris à l'international. C'était une façon comme une autre de se rassurer, d'entretenir l'illusion de maîtrise des événements -Demi a horreur de se sentir impuissante. [à terminer] 
Questions

Pseudo et âge:Styxx, Audrey, 28 ansOù as-tu trouvé le forum ? Dans la hotte du Père Noël hihi Personnage: Inventé Avatar Alisha Boe, la plus belle Chou  As-tu un autre compte sur BP ? Yes, Micah le communistePrésence: AnytimeUne remarque ? My body is ready Warrior
Demetria Argyris
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Message Re: And I'm wasting my young years It doesn't matter if I'm chasing old ideas (Demi)
par Demetria Argyris, Lun 31 Déc - 15:01 (#)
Chapitre 1: Loin du froid de décembre
Un murmure à mi-mots, que mon coeur veut comprendre.
001- HOME Cela faisait déjà plusieurs jours que les pêcheurs étaient partis en mer et, tout doucement, les chalutiers revenaient au port avec leur cargaison. Depuis quelques années, la pêche n'était plus très bonne, sans doute était-ce en lien avec la pêche de masse, qui rendait les conditions de vie des animaux marins plus difficiles, car ils devaient aller plus loin pour se nourrir. De plus, la mer Méditerranée était une vraie poubelle, et de nombreux animaux mouraient étouffés par des sacs plastiques. Les fonds étaient jonchées de cannettes en aluminium et de bouteilles en plastique, entre autres. C'était dans ce contexte difficile que Tiago Argyris évoluait. L’activité de ce pêcheur était de moins en moins rentable et il était toujours plus dur de joindre les deux bouts. Pour pouvoir maintenir sa famille à flots, il était contraint de travailler au noir à certaines occasions, ce qui l'obligeait à traiter avec des voyous. Ce business illégal mettait sa famille en danger. Les contrebandiers étaient de plus en plus exigeants et demandaient toujours plus que ce qui était convenu au départ. Ce jour là, donc, Tiago Argyris attendait à l'entrepôt pour procéder à un échange. Il était dix heures passées et son interlocuteur n'était toujours pas arrivé. Tiago n’avait jamais affaire au big boss, seulement à des intermédiaires. C’est que ces pirates savaient protéger leurs arrières et ne prenaient pas le risque d'être reconnus et dénoncés. Le pêcheur, un honnête homme et père de famille, se frottait les mains alors qu'il attendait.  
Toujours rien. 
Il soupçonna immédiatement qu'il s'était fait rouler et qu’ils ne viendront pas. C'était un problème, car il avait besoin de cet argent. Perdita, son épouse, sera sûrement mécontente de le voir rentrer les mains vides, bien qu'elle ne cautionnait pas nécessairement le trafic de son mari.  
Il attendait et commençait à s'impatienter.  
Ce n'était pas normal. Dans le port de Fira, sur l'île de Santorin, il y avait toujours de l'activité et cette fois là, il n'y avait personne. C'était comme si, hommes comme animaux, avaient décidé de déserter les lieux. Tiago attendit encore. Il n’était pas loin de minuit et à sa place, d’autres n’auraient pas patienté aussi longtemps. Heureusement qu'il avait vraiment besoin de son fric, auquel cas il n'aurait pas pris la peine d'attendre, seul, dans un hangar qui sent le poisson.  
C'est à ce moment là qu'il entendit un bruit. 
C'était un bruit très ténu, mais qui étonnamment, résonna avec puissance dans ce silence presque oppressant. On aurait dit un cri. Ou un gémissement. Plutôt un gémissement, en fait, ça avait l'air d'une plainte, comme émanant de quelqu’un ou quelque chose qui avait peur. Piqué par la curiosité, Tiago s'avança plus loin dans les entrailles de l'entrepôt, l'oreille aux aguets. Il guettait le moindre son mais rien ne venait. Le bruit s'était tu.  
Plus tard, Tiago entendit encore un bruit. Cette fois, il entendait les pleurs d'un enfant. Sans s'imaginer une seule fois qu'il puisse s'agir d'un leurre, Tiago s'approcha. Derrière une pile de caisses qui avaient autrefois contenu de la glace et des poissons se cachait une fillette aux cheveux frisés et à la peau sombre. La gamine devait être âgée de trois ans tout au plus, elle était vêtue d'une jolie robe et ne paraissait pas blessée. Les larmes qui zébraient le visage poupin de la petite fille émurent Tiago, qui voulut lui venir en aide.
« Tu es perdue ? » s'enquit le pêcheur en s'accroupissant pour se mettre à sa hauteur.
La gamine ouvrit la bouche pour parler, mais au lieu d'un mot intelligible, sortit un drôle de son. Ce langage ne ressemblait en rien à ce que Tiago Argyris connaissait. C'était un son rauque, un peu éraillé, et perçant tout à la fois. Tiago en déduisit que c'était parce que la petite fille était en train de pleurer et de parler en même temps.
« Calme-toi, fillette. » dit-il d'un ton qui se voulait calme et rassurant. « Je ne comprends pas ce que tu dis. »
Le père de famille ne comprit pas davantage ce que la gamine disait. Elle semblait posséder un langage très élaboré, mais puisqu'elle n'était qu'une fillette en bas âge, elle s'exprimait selon toute vraisemblance en langage bébé. L'enfant avait cessé de pleurer, ce qui était toujours ça de gagné. Tiago, lui, semblait réfléchir aux différentes options qui se présentaient à lui. Il savait pertinemment que cette gamine n'était pas la sienne et que ses parents devaient probablement la chercher à l'heure qu'il est, mais il n'avait pas non plus le cœur de la laisser dans cet entrepôt. Il finit par soupirer, et il prit les petites mains de la gamine dans les siennes, plus rugueuses à force de remonter des filets à bord des chalutiers et rongées par le sel des embruns.
« Ecoute. Je ne sais pas où sont tes parents, mais en attendant, je vais t'emmener chez moi. » Il articula plus distinctement le mot maison, en espérant qu'elle comprenne. Le regard de la fillette s'éclaira et elle répéta mai-son. Tiago acquiesça.
« On va s'occuper de toi, fillette. » dit-il avec cette même douceur. « Et si tes parents te cherchent, nous le saurons très rapidement. »
Tiago avait lui-même un fils et il savait que si son garçon disparaissait du jour au lendemain, il mettrait tout en œuvre pour le retrouver, y compris en diffusant des avis de recherche au cas où quelqu'un aurait vu quoi que ce soit. Tiago était confiant, il se disait que la situation n'était que temporaire et que tout reviendra bientôt à la normale.

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002 – WATER : Tiago était finalement rentré chez lui avec la petite fille dans ses bras. Il l'avait enveloppée dans une couverture, jugeant que sa fraîcheur était inquiétante. Il n'aurait pas voulu qu'elle fasse une hypothermie. Il trouva également étrange que, plus il s'éloignait des docks, plus la peau de la petite fille s'asséchait, devenant parcheminée. Il pensa alors qu'elle souffrait de déshydratation, ce qui n'était pas impossible puisqu'elle était probablement restée cachée dans ce hangar pendant plusieurs heures. Tout ce dont elle avait besoin, c'était d'un bon bain, de boire et de manger.
Perdita fut surprise de voir son époux débarquer avec cette petite fille inconnue et dont ils ne comprenaient pas le langage. La mère de famille suivit son mari à l'étage et, pendant que Tiago préparait un bain chaud pour la fillette, Perdita s'appuya contre le cadre de la porte, les bras croisés sur sa poitrine.
« Tu es complètement fou. » souffla-t-elle tout bas pour ne pas réveiller Ezio, le fils unique du couple. « Tu ne sais pas si cette enfant est recherchée par ses parents, nous pourrions être accusés d'enlèvement. Puis on ne sait même pas comment elle s'appelle, quand elle s'exprime j'ai l'impression d'avoir affaire à quelqu'un ayant une intelligence limitée. »
Ce fut la première expérience de racisme à laquelle la gamine fut confrontée. Parce qu'elle ne parlait pas le langage des humains, elle était considérée comme étant arriérée, sauvage. Elle s'exprimait pourtant avec ses mots à elle. Du bout du doigt, elle désignait ce qu'elle voulait et Tiago le lui donnait. Elle jouait un instant avec et cela suffisait à la calmer, jusqu'à ce qu'elle réclame autre chose. Perdita roula des yeux. Connaissant son mari, il devait être sous le charme de la petite fille, et il allait avoir toutes les peines du monde à la rendre à sa famille s'ils la réclamaient.
« Cette gosse ne fera que nous attirer des ennuis. » siffla-t-elle en tournant les talons.
Tiago crut qu'elle allait partir dans la cuisine pour vaquer à ses occupations, mais Perdita revint bientôt, avec une pile de vêtements propres. C'était des vêtements appartenant à la fille qu'ils auraient dû avoir mais qui n'était jamais venue au monde. Puisqu'ils n'ont jamais servi, c'était le moment de les sortir du placard. Ils seront au moins utiles à quelqu'un. Sachant que ce geste coûtait beaucoup à sa femme, Tiago remercia Perdita du regard. Celle-ci, sans dire un mot, revint à sa place initiale, c'est à dire appuyée contre le chambranle de la porte de la salle de bains.
Tiago était en train de nettoyer les cheveux pleins de sable de la fillette à l'aide d'un savon doux, quand ses doigts effleurèrent quelque chose dans son cou. Quelque chose d'anormal. Il souleva la masse de cheveux mouillés puis il remarqua que des branchies étaient en train de se former dans le cou de la petite fille. Par ailleurs, celle-ci semblait suffoquer, comme si elle manquait d'air.
« Tu ne vois pas qu'elle est en train de s'étouffer ! » s'écria Perdita qui venait de quitter son poste pour s'agenouiller près de la baignoire. « Sors-la de l'eau avant qu'elle se noie ! Je n'ai pas envie d'avoir la mort de cette gosse sur la conscience, quoi qu'elle puisse être. »
Perdita parlait de la fillette comme s'il s'agissait d'une chose, à peine humaine. Ses yeux noirs s'agrandirent d'effroi quand elle se rendit compte que les mains de la fillette étaient palmées, et que celle-ci, au lieu de sortir de l'eau comme tout enfant normal en train de se noyer le ferait, cherchait instinctivement à y rester. Perdita porta sa main à sa bouche.
« Mon dieu, Tiago... Quel genre de monstre as-tu ramené ? »
Les yeux de la petite fille étaient vitreux, comme s'ils s'étaient couverts d'une substance visqueuse. Le visage de la fillette n'avait plus rien d'humain, elle ressemblait davantage à une créature aquatique qu'à une gamine. Loin de se laisser effrayer, Tiago se tourna vers son épouse.
« Va chercher Ezio. »
« Mais Ezio est couché ! » protesta-t-elle.
Seuls les cheveux bruns de la petite flottaient à la surface, alors qu'elle respirait sous l'eau.
« Va me chercher Ezio tout de suite, pour l'amour du ciel ! »
Sans demander son reste, Perdita tourna les talons et alla réveiller son fils aîné qui, selon Tiago, saura sûrement dire ce qu'était exactement cette gamine.

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003 – BROTHER : Ezio saura très certainement ce que la gamine était. Il était différent lui aussi. Magique. Cela faisait quelques années qu'il avait révélé ses pouvoirs et que des émissaires d'un certain Ministère de la magie étaient venus leur expliquer la situation. Ezio était un sorcier, et ce qu'ils appelaient, dans leur jargon, un né moldu. Ils lui avaient promis une place dans une école de magie dès lors qu'il arriverait à maturation, c’est-à-dire à ses onze ans. En attendant ce jour, Ezio étudiait quelques manuels pour prendre de l'avance et éviter de ramer en classe, face à des camarades qui auraient un niveau beaucoup plus avancé que lui. Perdita s’était jusqu’alors montrée très réfractaire à l'idée que son fils unique possédait la magie, alors que Tiago était tellement fier. Son fils n’allait sûrement pas devenir pêcheur à son tour, mais il avait au moins la possibilité de faire de grandes choses et de partir de son île s'il le souhaitait. Perdita l’aimait pas la magie. Cette femme était superstitieuse et elle avait peur de tout ce qui sortait de l'ordinaire. Elle était attachée à son quotidien, à son bar qu'elle gérait d'une main de maître et il n'y avait pas la place pour ce genre de fantaisie dans sa vie. Or, son fils était un sorcier qui allait apprendre à faire des tours de magie et Tiago avait ramené un monstre marin chez eux, et le monstre en question prenait un bain. Elle respirait sous l'eau, par Poséidon ! Elle avait bien vu ses horribles pieds palmés, qui n’avaient rien à voir avec des jolis petons de bébé.  

Quand Perdita se passa une main sur le visage, elle s'aperçut qu'elle était en train de trembler. Elle était vraisemblablement terrifiée, comme à chaque fois que le surnaturel s’immisçait dans sa vie. Pour qui se prenait-il, cet odieux personnage, pour oser se ramener dans son bar pour la traiter de moldue ? Elle faisait les cent pas, en proie à un dilemme. Elle était inquiète de savoir son mari seul avec cette créature des profondeurs et elle ne voulait pas mêler son fils à cette histoire. D'un autre côté, elle se disait que plus vite elle aura exécuté la requête de Tiago, plus vite la petite sera rendue aux siens, d'où qu'elle puisse provenir. Alors, Perdita se résigna et accepta d'aller chercher Ezio.  

« Ezio ? » demanda-t-elle, en parlant doucement pour ne pas le faire se réveiller en sursaut. « Ton père veut que tu ailles dans la salle de bains. Immédiatement, s'il te plaît. »

Perdita estimait avoir fait son job et que ça s'arrêtait là pour elle. Ce qui se passait après n'était plus de son ressort. La frimousse encore endormie d’Ezio émergea des couvertures et le garçon âgé de 8 ans, non sans râler, alla rejoindre Tiago dans la salle de bains. La stupéfaction acheva de le réveiller complètement, alors qu'il voyait des cheveux châtain flotter à la surface de l'eau.  

« Hey, salut bonhomme. » lança Tiago en guise d’accueil. « J’aurais besoin de tes lumières, est-ce que dans tes livres pour l'école, tu as déjà vu ce genre de chose ? »  

Ezio fronça les sourcils et s'approcha de la baignoire. Une petite fille était en train de nager dans l'eau, mais pas n'importe laquelle. Ezio eut un mouvement de recul, effrayé. De toute évidence, même si l'enfant était un sorcier, il n’avait pas encore été confronté à son propre monde, et cette entrée en matière était pour le moins brutale.  

« Je crois que c'est une sirène. » dit Ezio, prudemment. « Je ne suis pas sûr, elle ne ressemble pas à celles que j’ai vu dans mes livres. »  

Le garçon avait l’image très précise en tête, et c'était d'autant plus réaliste que l'image bougeait. Il s'approcha prudemment de la baignoire pour mieux voir.

« C'est possible qu'elle ait été croisée avec un humain. Les sirènes peuvent avoir des bébés avec nous. »

Ça expliquerait les branchies, les pieds et les mains palmés et la fine pellicule qui recouvrait ses yeux noirs. Et ça expliquerait aussi son drôle de babillage, qui restait inintelligible pour un humain lambda. Tiago inspira profondément et regarda son fils.  

« Tu pourrais aller me chercher ton livre pour que nous puissions regarder dedans ? »  

Ezio acquiesça et alla chercher son livre consacré aux créatures magiques. Ce livre ne figurait pas dans les cours de base enseignés à l'école, les soins aux créatures magiques n'étant dispensés qu'en troisième années, mais Ezio était tellement désespéré de rencontrer le Kraken un jour qu'il voulait devenir incollable sur le sujet. Il avait donc supplié ses parents de lui prendre en plus un livre sur les créatures, et Tiago se dit qu'ils avaient bien fait de céder à son caprice puisque ce livre allait leur être utile pour comprendre ce qui se passait. Du reste, Ezio avait fini par admettre que le Kraken était l'équivalent du Yéti, tout le monde en entendait parler, mais personne ne l'avait jamais vu.  

Lorsque Ezio revint avec son livre, Tiago l’étudia très attentivement. La fillette était toujours dans l'eau et elle semblait s'y plaire. Tiago feuilleta le manuel de son fils jusqu'à tomber sur ce qu'il cherchait, à savoir, un chapitre entier consacré aux sirènes et autres êtres de l'eau. La dernière édition du livre était à jour et relatait les plus récents événements. Il se dit cependant que, quoiqu'il apprenne, il ne saura pas tout de suite ce qui était arrivé à cette gamine et pourquoi elle s'est retrouvée dans un entrepôt. Il apprit cependant qu'un banc de sirènes vivait dans les environs et il parvint même à les localiser sur une carte. Étant un pêcheur aguerri, Tiago pouvait naviguer jusqu'à eux. S'il ne parlait pas leur langage, il pouvait au moins se renseigner sur les parents de la petite. Pourtant, quand Tiago alla en mer, accompagné d’Ezio, il ne trouvait rien. Les sirènes, si elles n'avaient pas été décimées par des pêcheurs véreux qui les tuaient pour leurs nageoires, avaient pris la fuite, allant toujours plus loin dans les océans pour se nourrir. Tiago comprit alors que personne ne viendra jamais réclamer l'enfant, qui devait être considérée comme morte aux yeux des siens.

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004 – TRUTH : Tiago, Ezio et Perdita se mirent d'accord pour garder le secret autour de ces événements. Demetria – car c'était le prénom de la petite qu'ils ont recueillie – grandit sans connaître la vérité sur ses origines. Bien sûr, elle comprit qu'elle n'était pas comme les autres enfants, qu'elle était différente. Elle se souvenait du choc quand elle a senti sa gorge s'ouvrir alors que ses branchies poussaient. Son don n'avait pas que des mauvais côtés. Elle trouvait que c'était cool de pouvoir nager sous l'eau sans commencer à se noyer après deux minutes sans respirer. Elle nageait également plus vite que les autres grâce à ses pieds et à ses mains palmées. Encore plus cool, elle pouvait voir sous l'eau, même quand elle nageait dans la mer. Ce fut donc tout naturellement que Demetria se lança dans les sports aquatiques. Le seul qu'elle continua à pratiquer sur le long terme était le surf. C'était le meilleur compromis qu'elle ait pu trouver pour ne pas exposer son don au vu et au su de tous. Elle était douée, Demetria. Elle commençait à se faire remarquer et ça ne lui posait aucun problème, bien au contraire, elle adorait briller, exister dans le regard des autres.

Elle observait le monde autour d'elle, et en tirait des conclusions. Ainsi, elle remarqua qu'Ezio partait environ dix mois par an pour suivre des cours dans une école de magie. Il était en ce sens différent des autres enfants, mais également différent d'elle. C'est qu'elle se posait des questions, Demetria. Perdita ne se comportait pas avec elle comme elle se comportait avec Ezio. Perdita la regardait à peine, elles n'ont jamais vraiment parlé toutes les deux, n'étant pas proches du tout. Quelque part, Demetria souffrait de cette indifférence de la part de sa mère. Sa mère avec laquelle elle ne partageait, du reste, aucune caractéristique physique. A croire qu'elles ne faisaient pas vraiment partie de la même famille. Tiago, par contre, c'était une autre histoire. Le pêcheur était fou d'elle, Mira était sa merveille, son trésor, sa perle rare. Elle écoutait ses récits de marin avec fascination. Plus tard elle prit le large, avec lui, sur son bateau, rebaptisé Mira en son honneur. Elle n'était jamais aussi bien dans son élément que quand elle était proche de la mer. L'océan la rappelait sans cesse à lui, et dans le ressac des vagues, elle croyait entendre des murmures.

Un jour, ça lui a pris comme ça, Demetria est allée poser des questions à Perdita. Celle-ci nettoyait la surface de son bar à l'aide d'un torchon blanc, et elle frottait avec énergie. Tout sourire, Demetria se hissa sur le tabouret, et, en voyant l'expression de cette créature, Perdita sut qu'elle allait devoir parler.
« Bonjour, Maman. » dit-elle de sa voix douce et chantante.
« Bonsoir. » répondit Perdita d'un ton plus froid, plus sec. « Qu'est-ce que tu veux ? »
« Te parler. » Elle avait avoué le but de sa visite sans détour, elle qui ne mettait jamais les pieds au bar d'une part, parce qu'elle était trop jeune, et d'autre part, parce qu'elle n'en avait pas l'autorisation. - d'ailleurs, cet acte de bravoure, en plus d'être incroyablement stupide, agaça profondément la barmaid.
« Qu'est-ce que tu veux savoir ? » demanda finalement la femme, après avoir pesé le pour et le contre quelques instants.
« Papa et toi...vous n'êtes pas mes vrais parents, pas vrai ? » s'enquit-elle en croisant ses bras sur le bar, comme une écolière modèle. « Aucun de vous deux n'est une sirène, et Ezio est ce qu'on appelle un né moldu. »
« Moins fort, on pourrait t'entendre ! » la rabroua Perdita, alors qu'elle jetait des regards inquiets autour d'elle.
« Allons, Maman, il n'y a personne dans ce bar, nous pouvons discuter en toute tranquillité. »

Cette enfant, en réalité, répugnait profondément Perdita. Elle avait des hauts le cœur à chaque fois que Demetria ouvrait la bouche. Il faut dire que la gamine avait une intelligence avancée par rapport à son âge. Personne ne l'aurait cru et surtout pas elle, d'autant plus que cette gosse avait été manifestement croisée avec un poisson, et les poissons n'étaient pas réputés pour leur intellect.

Plus tard, Perdita avait appris qu'en réalité, les sirènes et autres êtres de l'eau étaient des créatures très intelligentes, qui avaient développé un modèle de société très élaboré et qui présentait des similitudes avec le monde humain. Ils avaient des us et coutumes bien à eux, et un langage qui pouvait exprimer une large gamme d'idées. Perdita s'était toujours méfiée de celle que tout le monde considérait pourtant comme sa fille, elle savait que cette beauté dissimulait une monstruosité sans nom. C'était difficile pour elle de se dire qu'elle vivait sous le même toit qu'une de ces créatures qui pourrait l'égorger dans son sommeil si elle le voulait. Perdita ravala la remarque cinglante qu'elle allait lancer à la fillette puis, non sans la fusiller du regard, elle répondit à sa question.

« Bien sûr que non ! » siffla-t-elle, mauvaise. « Comment aurais-tu pu être notre fille ? Tiago ne t'a donc jamais rien dit ? Il t'a trouvée dans un hangar, terrifiée et muette. Tes parents ne sont jamais venus te chercher, il a donc décidé que tu allais rester avec nous. Tu parles qu'Ezio était ravi, d'avoir une petite soeur aussi bizarre que lui. C'est bien la raison pour laquelle Tiago pensait qu'il valait mieux que tu restes avec nous, d'ailleurs. »
Il y avait de la rancoeur dans sa voix et elle leva les yeux au ciel.
« Parce que Ezio n'était plus le seul à avoir des dons particuliers, n'est-ce pas ? » s'enquit Demetria sans se démonter face à la soudaine hostilité de sa mère.
« Qu'est-ce que tu crois que ça fait, de voir ton fils unique développer ce genre de bizarrerie, et quand un beau jour, un de ces maudits sorciers débarquent dans ton bar pour t'expliquer qu'une place l'attend dans une école de magie ? Ce jour là, j'ai bien cru que le ciel était en train de me tomber sur la tête. »

Elle donna un coup de torchon agacé sur son bar, et entreprit de nettoyer des verres pour qu'il n'y ait plus de traces de doigts dessus. Demetria se dit, non sans ironie, que le verre allait briller, à force d'être frotté de la sorte.

« Ils m'ont enlevé mon fils ! » s'indigna-t-elle, en colère et blessée. « Et que me reste-t-il, maintenant qu'il n'est plus là ? Une gamine abjecte que même l'océan a rejetée jusqu'à ce qu'elle vienne s'échouer chez nous. »

Ce n'est pas tant de savoir qu'elle était adoptée qui bouleversa le plus Demetria. Ce qui la blessait véritablement, c'était l'attitude de Perdita à son égard. Demetria eut la confirmation que cette femme ne méritait pas d'être appelée mère car elle ne l'aimera jamais, quand bien même Perdita serait sa mère aux yeux de la loi. Les larmes aux yeux, Demetria sauta sur ses pieds.

« C'est toi qui est abjecte, maman » souffla-t-elle avant de tourner les talons et de quitter le bar sans demander son reste.
Demetria Argyris
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Message Re: And I'm wasting my young years It doesn't matter if I'm chasing old ideas (Demi)
par Demetria Argyris, Lun 31 Déc - 15:01 (#)
Chapitre 2:  I wish you could swim, like the dolphins, like dolphins can swim
We can be heroes, just for one day
005 – SIREN : Perdita, la femme qui m'a élevée, n'a jamais vraiment été une mère modèle, dévouée à ses enfants. Peut-être a-t-elle aimé Ezio, parce qu'elle l'a porté et lui a donné naissance, mais les marques d'affection à son égard étaient extrêmement rares. Quant à moi, je crois bien qu'elle a cessé de me regarder à compter de cette fois-là, quand je suis venue la confronter à son bar. Si mes souvenirs étaient exacts, abjecte était le dernier mot que je lui avais dit. En mon for intérieur, je savais que mes souvenirs, en l'occurrence, étaient exacts. Je savais que je lui avais jeté ces mots cruels à la figure, il m'est arrivé de rejouer cette conversation plusieurs fois dans ma tête, et à chaque fois c'était la même issue : il n'y avait plus que des cris et des portes qui claquent. Il fallait que je me fasse à l'idée que ma mère, fut-elle adoptive, ne m'aimera jamais. Mon père m'a aimée, ça, oui. J'étais son trésor, sa merveille, c'est lui qui m'a appelée Mira. Cependant, malgré tout l'amour qu'il m'a portée, cela n'a jamais suffi à combler le manque, le vide qu'il y avait en moi.

Plus je grandissais, et plus je voulais savoir qui j'étais, d'où je venais vraiment. Le hangar n'était pas le point zéro de ma vie, je le savais, il y avait quelque chose avant. Il y avait des odeurs qui me rappelaient certaines personnes, et des sons qui me rappelaient d'autres personnes encore. Toutes ces sensations, ces impressions s'entremêlaient, s'enchevêtraient dans un joyeux bordel. Entre ma naissance et mes trois ans, il y avait le vide, un vide sidéral, une absence complète de souvenirs, comme si quelqu'un, ou bien un événement, avait effacé ma mémoire. Il n'empêche que de temps à autres j'avais des réminiscences. Ces bribes de souvenirs n'avaient pas grand-chose d'exploitable, mais je m'accrochais à l'espoir qu'un jour, je serai en mesure de rassembler les pièces du puzzle, de comprendre mon histoire.

Il n'empêche que j'avais quand même besoin de ma mère, comme tous les enfants.
Et comme tous les enfants qui étaient dans le même cas que moi, je me demandais pourquoi elle m'avait abandonnée.
Etait-ce parce que j'étais un monstre ?
Etait-ce parce qu'elle me trouvait tellement répugnante qu'elle ne pouvait pas me toucher sans éprouver du dégoût ?

Je n'avais jamais réalisé à quel point j'avais besoin d'elle que quand je me suis retrouvée sérieusement en difficultés. C'était idiot, pourtant, je ne l'avais jamais connue et pourtant, je ressentais le manque. C'était là, au fond de moi, et je l'ai réalisé à mes dépends. Ce jour là, mon père avait eu la bonne idée de m'emmener à la piscine. A peine suis-je entrée dans ce bâtiment infect que j'ai compris que ça n'allait pas du tout le faire. Les produits chimiques imprégnaient l'atmosphère, la rendant irrespirable. J'ai pourtant fait bonne figure. Mon père avait emmené Ezio avec nous, c'était une sortie en famille, pour nous faire plaisir. Ça partait pourtant d'une bonne intention.

J'étais toute fière d'exhiber mon nouveau maillot de bain, un une-pièce, rouge. Je crânais avec, je faisais ma star. Ezio était presque jaloux de me voir briller avec autant d'intensité. Il faut dire que j'attirais les regards, et probablement pas pour les bonnes raisons. En effet, je n'avais pas tardé à remarquer que j'étais la seule petite fille noire, alors que tous les autres enfants étaient blancs. Lorsque je me suis rendue compte de ce phénomène, je me suis sentie toute honteuse, comme si j'avais fait quelque chose de mal. Je me sentais comme une intruse. C'était sans compter sur Ezio, mon héros, qui me sauva une fois de plus. Mon frère me prit par la main, et, ensemble, on traversa le bassin pour se rincer les pieds.

Autre problème.
Au contact de l'eau, ma peau se métamorphosa.
Lorsque je marchais au bord de la piscine, mes pieds étaient palmés.

« Maman, ses pieds sont bizarres. » geignit un des petits garçons en tirant sa mère par le bras.
« Pas maintenant, Dimitri. » Tiens, il s'appelait presque comme moi, celui-là.
« Mais regarde, ses pieds ils sont palmés ! »
Il avait crié ce dernier mot, attirant l'attention des autres sur nous. Je me faisais afficher bien comme il faut, et je sentais à nouveau la honte m'envahir. Mon père passa un bras protecteur autour de mes épaules.

« Hé bien, que se passe-t-il ? »
« Ses pieds sont palmés ! » répéta Dimitri, comme un disque rayé.
Tiago soupira, puis il s'accroupit pour se mettre à la hauteur du garçon. Sous le regard méfiant de sa mère, mon père s'empara de la main fripée du petit garçon.
« Tu vois, ta main ? » Son ton était calme, pédagogue. « Tes doigts sont fripés. Pour ma petite fille, c'est la même chose. Au contact de l'eau, ta peau devient comme une éponge. L'eau s'infiltre dans la peau à travers les pores qui la composent, et ça gonfle. Un peu comme si tu mettais des flocons d'avoine dans du lait, tiens. »

Dimitri me jeta un regard bizarre. Il reprit sa main, un peu vivement, puis, il se mit à renifler. Si sa mère portait une jupe, sans nul doute se serait-il réfugié dedans. Au lieu de ça, il se mit à chouiner, et sa mère lui caressa les cheveux pour le rassurer. Plus qu'elle ne m'exaspéra, cette scène me brisa le cœur, parce que ma propre mère ne faisait pas ce genre de chose. Les larmes me montèrent aux yeux.

« Papa, on peut rentrer à la maison, maintenant ? »

Je m'étais assez donnée en spectacle comme ça.

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006 – SIREN :

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007 – FALL :

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008 – FUTURES :.
Demetria Argyris
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Demetria Argyris
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Message Re: And I'm wasting my young years It doesn't matter if I'm chasing old ideas (Demi)
par Demetria Argyris, Lun 31 Déc - 15:02 (#)
Chapitre 3: I'm caught up in a daydream, nothing that could wake me now
It's where I belong, beside you in blinding bliss
009 – SUMMER LOVE :

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010 – CAR CRASH :

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011 – LIFE SENTENCE :

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012 – NEW PERSPECTIVES :
A. Narcisse Hepburn
admin - war is the sea i swim in
A. Narcisse Hepburn
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Message Re: And I'm wasting my young years It doesn't matter if I'm chasing old ideas (Demi)
par A. Narcisse Hepburn, Lun 31 Déc - 22:23 (#)
Hello toi Perv !

Rebienvenue chez toi Han!
E. Greer Cavendish
admin - shame to die with one bullet left
E. Greer Cavendish
Répartition : 18/06/2017
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Message Re: And I'm wasting my young years It doesn't matter if I'm chasing old ideas (Demi)
par E. Greer Cavendish, Mar 1 Jan - 14:12 (#)
t'es trop belle omg
jpp

we need to talk Robert47cm

Rebienvenue Chou Daengelo
Reine C. Delacroix
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Reine C. Delacroix
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Message Re: And I'm wasting my young years It doesn't matter if I'm chasing old ideas (Demi)
par Reine C. Delacroix, Mer 2 Jan - 13:43 (#)
MOUAHAHAHAH !

Nih
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Message Re: And I'm wasting my young years It doesn't matter if I'm chasing old ideas (Demi)
par Contenu sponsorisé, (#)
 

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