I keep waking up afraid to look on the bright side
On ne peut pas réellement dire de Andrew qu'il partit dans la vie du bon pied, ou qu'il a eu une enfance des plus simples et faciles.
Andrew naquit à Dublin, en Irlande. Sa mère, infirmière à Londres était retourné dans sa famille pour élever son fils. Seule. Rien de très extraordinaire, même si cela avait fait un peu de bruit à l'époque où élever un enfant seul, illégitime, n'était pas très bien vu. Moira éleva donc seule son fils, enterrant ses parents lorsqu'il était encore petit. Elle tourna toute son attention et prodigua tout son amour à ce petit garçon qui, s'il n'avait pas été prévu ou désiré, était désormais toute sa vie. Son salaire d'infirmière leur suffisait pour vivre, et sa tante s'occupait de lui, bien qu'elle ne soit pas sa plus grande fan. Le gosse est bien trop bizarre. Jamais il ne se trouva malheureux pourtant, bien au contraire.
Toutefois, autour de ses 7 ans, des phénomènes étranges commencèrent à apparaître autour de lui. Des objets qui se brisent sans raison, qui lévite à son passage, et de nombreuses petites choses qu'on ne pouvait apercevoir que du coin de l'oeil. Sa mère comprit alors que Andrew avait "hérité" de son père, et qu'il serait probablement un sorcier lui aussi. Toutefois, elle ne lui en dit rien, espérant que cela n'était peut-être que des coïncidences. Finalement, lorsqu'il eu 10 ans, et que les phénomènes se faisaient de plus en plus voyants, elle lui révéla la "particularité" de son père, dont il semblait avoir hériter. Cela ne changerait rien, si ce n’était qu’il faudrait dorénavant se montrer prudent et ne pas en parler. Andrew accueillit la nouvelle sans grande surprise, et avec soulagement. Il savait qu'il se passait des choses autour de lui, qui n'étaient pas normales. Mais il était normal aux yeux des sorciers, et rien ne le séparait de sa mère. C'était tout ce dont il avait besoin. Il fit tout son possible pour paraitre normal, et il y réussit assez bien, se fondant dans la masse, prenant soin de ne jamais montrer de trop vives émotions qui pourraient mener à des incidents magiques. Et lorsque la lettre de Poudlard arriva, il sut que dorénavant, tout serait différent.
Son entrée à Poudlard changea radicalement sa vie. Il put s'y épanouir, véritablement, et sans crainte. Envoyé à Serdaigle, bien que le Choixpeau ait hésité un moment avec Gryffondor, il est un élève modèle et un parfait petit Aigle. Travailleur, acharné, il fait tout pour réussir. Compétiteur, perfectionniste, observateur et bon juge de caractère, il ne se fait pas que des amis, loin de là. Son intransigeance, le fait qu'il juge les gens et n'accorde que rarement une deuxième chance non plus. Toutefois, il est très sociable, bien que principalement auprès des Serdaigles, et une fois que l'on a gagné son amitié, on découvre un coeur loyal et prêt à tout pour les autres. Doux, attentif et à l'écoute, il sait être un bon ami.
Souvent raillé pour son ascendance, son accent dont il a mis des années à gommer les particularités, et le fait qu'il ait été élevé comme un moldu et en conserve les automatismes, il se construit une aversion pour les sangs-purs desquels il subit les moqueries. Il n'est pas très commode avec eux, même si certains après avoir du prouver qu'ils n'étaient pas les petits cons que Andrew voulait bien voir, ont pu devenir des amis. Sa scolarité se passe sans accroche, il a d’excellentes notes, travaille dur, a des amis et finit même pas intégrer l'équipe de quidditch de Serdaigle.
And the walls kept tumbling down in the city that we love
Lors de sa troisième année, il apprend le décès de sa mère, un mois plus tard, de la bouche du Directeur qui vient lui-même de l'apprendre par hasard. Sa tante le pensait dans un pensionnat et n'eut jamais la possibilité de rentrer en contact avec lui. Andrew est dévasté, son monde s'écroule. Il se retrouve orphelin. Il se replie alors sur lui-même, devient de plus en plus solitaire, froid, et dur. La seule chose qu'il aime encore faire en dehors d'étudier c'est de jouer au Quidditch, à son poste de poursuiveur.
Mais plusieurs mois plus tard, un coup de théâtre vient de nouveau secouer son monde. Sans avoir eu le temps de se remettre de la perte de sa mère, il finit par apprendre que son père n'est pas un homme admirable, décédé dans un terrible accident, mais qu'il est un sorcier, toujours vivant, et qui vient lui aussi d'apprendre qu'il a un fils. A grandir sans figure paternelle, se découvrir un père est l'espoir qu'il n'attendait plus.
Sauf que ce sera bientôt la douche froide. Son père accepte de s'occuper de lui -Andrew soupçonnera toujours qu'on l'y a obligé-, et à la fin de l'année scolaire, récupère le jeune garçon. Andrew découvre que son père ne l'accueille pas réellement de bonté de coeur. Marié depuis presque une décennie à une fille de famille respectable, il considère Andrew comme un bâtard, et ne l'apprécie pas vraiment. Lui qui a tout fait pour s'élever dans la hiérarchie sorcière pour tenter d'intégrer une famille de sang pur, le voilà avec un gamin au sang plus mêlé encore que le sien, fils d'une moldue, et élevé comme une moldue.
Andrew comprend rapidement que s'il est là, c'est parce que son père et sa belle-mère sont incapables d'avoir un enfant, et qu'il est son seul héritier. Toutefois, une famille imparfaite est mieux que pas de famille du tout, Andrew serre les dents, en espérant réussir à rendre son père fier de lui. Il s'acharne encore plus dans ses études, et garde pour lui ses pensées qui vont à l'encontre de celles de son père concernant les statuts de sang notamment, et l'infériorité des moldus. Poudlard sera réellement sa bouffée d'oxygène. Si les mois suivant le décès de sa mère l'ont rendu solitaire, taciturne, et dur, il recommence à revenir au Andrew qu'il était. Il en a besoin. Il a besoin de cette soupape pour être le fils parfait une fois rentré chez lui. Chez son père, plutôt, où il doit tout garder pour lui.
Son père finit par se résoudre à subir ce fils et finit par voir quelque chose d'intéressant. Son gosse est doué. Et il y voit là une occasion d'ascension. Lui même ayant appris des rudiments de magie noire, il les transmettra à Andrew. Il s'y plie, répugné, mais prêt à tout pour avoir une famille. Andrew se révèlera assez doué, mais n'y prend aucun gout, bien au contraire. C'est assez tôt que son père se rendra compte que Andrew a une prédisposition naturelle pour l'occlumancie, comme de nombreux membre de sa famille qui ont compté comme lui-même des legilimens, et le poussera à la développer. C'est bien la seule chose que Andrew fera réellement. Etre sur de garder ses pensées pour lui, ses opinions pour lui, et afficher une façade lui est nécessaire pour passer à travers ces années compliquées.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]If you love me, don't let go. Hold on, hold onto me
A 18 ans, il quitte le toit de son père. Il ne peut plus en supporter davantage. Il aura tout fait pour être un fils modèle, mais il est incapable de trahir tous ses principes pour y arriver. Ces années l'auront endurci et n'auront rendue que plus claires ses opinions et ses positions. Andrew ne sera jamais un parfait sang pur qui méprise les nés-moldus, et se sentiras toujours plus proche de ces derniers. Il détestera tous ceux qui font usage de magie noire et sera totalement intransigeant à cet égard. La seule chose qu'il aura retiré de son père restera sa plus grande force, et sa plus grande fierté. Nombre de ses amis même disaient de lui qu'il était indéchiffrable. Dorénavant, sa maîtrise de l'occlumancie lui permettra de donner plus de concret à ce trait de caractère. Toutefois, pour ce qui est de la légilimancie, même face à un moldu ou quelqu'un de non entrainé, il sera bien incapable de soutirer quoi que ce soit. Blocage psychologique du au refus d'être comme son père ou répugnance à entrer dans la tête de quelqu'un ? Sans doute les deux.
Après avoir envisagé une carrière dans le Quidditch, puis dans la coopération magique, et dans les relations avec les moldus, c'est vers une carrière de tireur d'élite de baguette magique qu'il se tourne. Andrew est un homme d'action, et qui suit des principes inflexibles. Ceux qui l'ont connu savent qu'il est l'homme qu'il faut pour ce boulot. Il est stratège, sait garder la tête froide, et n'a pas froid aux yeux. Fin juge de caractère, il évalue rapidement les situations et planifie son plan d'action en fonction de la personne à qui il fait face. Sa maîtrise des sortilèges lui permettra de se tirer indemne de nombreuses situations extrêmes. Sociable, foncièrement gentil, blagueur, plein d'humour et d'auto-dérision, il est apprécié de la grande majorité des collègues.
C'est en 1976 qu'il rencontre June. June Gordon, une simple moldue, qu'il croise tout les matins au café où il vient traîner avant d'aller au Ministère. Il imagine sa vie, elle est fiancée, est d'un milieu aisé parce qu'elle passe tous ses étés sur la côte avec sa famille dans la maison blanche face à la mer, avec un magnifique golden retriever. Chaque matin, il imagine un bout de sa vie. Jusqu'au jour, où elle finit par aborder ce gars qui ressemble vraiment au parfait petit stalker. Depuis, ils ne se quittent plus, sortent ensembles, et Andrew est vraiment heureux. Il s'épanouit dans son travail et sa vie personelle. Il finira par lui avouer quelques mois plus tard qu'il est un sorcier, alors que les choses deviennent vraiment sérieuses entre eux. Il avait envisagé de lui cacher la vérité, pour ne pas la perdre, mais après un moment de panique -elle le pense carrément fou- elle finit par accepter la vérité, et ils n'en sortent que plus fort.
Oh where do we begin? The rubble or our sins?
Deux ans plus tard, tout s'écroule. June décède dans un accident de la route. Andrew est dévasté, et se noie dans le travail pour ne plus y penser. Il commence à remonter la pente, s'accrochant désespérément à la Brigade, à ses collègues, à ses interventions et ses missions toujours plus complexes qu'il accepte sans se poser de question. Mais on le voit peu à peu retrouver un peu de son mordant. Andrew en a déjà tellement pris dans les dents qu'il sait que de meilleurs jours seront à venir.
Jusqu'à l'évènement de trop. Andrew est blessé dans un affrontement avec un adepte dangereux de magie noire, un fou qui tente en plein Londres de s'en prendre aux moldus. Il est touché par un maléfice alors qu'il engage imprudemment le combat pour éloigner le sorcier des moldus. Alors qu'il est réputé pour son sang froid, il se met en danger pour protéger des moldus, et est touché par un maléfice qui l'enverra droit à Sainte Mangouste. Il y survit, mais reste très gravement blessé au bras gauche, le maléfice contenu mais loin d'être guérit. Il finira par réussir à sortir plusieurs semaines plus tard, loin d'être remis, mais ne supportant plus d'être enfermé à l'Hopital. La douleur dans son bras gauche est constante et à chaque mouvement. Il le porte souvent en écharpe pour éviter que la douleur ne soit trop insupportable mais parfois des crises insoutenables de douleur le prennent. Il est retiré du service actif tant qu'il n'est pas totalement remis. Enfermé chez lui, il tombe rapidement dans la déprime, et dans tout ce qui peut atténuer la douleur. Physique comme psychique.
Great clouds roll over the hills bringing darkness from above
Lorsque Andrew ouvrit la porte de son appartement à laquelle Dumbledore venait de frapper, il comprit immédiatement que cela n'allait pas. Du tout. Andrew le jaugea du regard pendant deux bonnes secondes, mais d'un regard totalement vide. Pas une seule émotion, pas un seul frémissement de surprise. Comme si cela était tout à fait normal de voir débarquer son ancien professeur, actuel directeur de Poudlard, et l'un des plus grand mage de son époque, à la porte de son appartement minable dans un quartier moldu de Londres, à quelques pas du Ministère.
-
Bonjour Andrew. Il fait froid dehors...Andrew marmonna quelque chose, comme un automatisme enrayé, et s'effaça pour laisser entrer le mage, avant d'ouvrir la voie jusqu'à la cuisine. Passant le long du couloir, Dumbledore put constater l'état impeccable de l'appartement. Pas un seul des nombreux livre en vrac, pas une chose n'était pas à sa place.
La cuisine ressemblait à un lendemain de fête. tout était propre, mais les bouteilles vides s'alignaient au dessus de l'évier, trainaient en vrac, certaines encore à moitié pleines.
-
Café ? Thé ? Whiskey ? dit-il, désignant une chaise pour qu'il s'asseye, ce qu'il fit alors que Andrew se retournait.
-
Un thé, merci bien. Mais je ne suis pas venu pour ça.Un instant de silence.
- J
e m'en doute. Le plus grand sorcier de notre époque ne se déplace pas pour voir un petit fonctionnaire, un petit flic comme disent les moldus, sans une bonne raison.-
En effet, je ne viens pas seulement prendre des nouvelles d'un de mes élèves les plus brillant qui fait une carrière des plus honorables au sein du ministère, et un des hommes les plus intègres que j'ai pu croiser. Andrew se retourna, déposant deux tasse de thé remplies et une théière entre eux. Au moment où Andrew s'apprêtait à verser dans sa tasse une goutte de whiskey, Dumbledore l'arrêta.
-
J'ai besoin de vous Andrew, et j'ai besoin de vous lucide. Je sais que vous souffrez, et pas seulement de votre blessure.Andrew reposa sa bouteille et instinctivement porta sa main sur son bras douloureux. Le maléfice qu'il avait reçu un peu plus de trois mois auparavant commençait à peine à s'estomper, et le lançait constamment même en dehors des pics de douleur insurmontables. Cela ne faisait qu'une paire de mois qu'il était sortit de Sainte Mangouste. Et depuis, il était resté cloitré dans son appartement. Il était exclu du service tant que sa blessure n'était pas totalement soignée. Les médicomages l'avaient prévenu, il pourrait en avoir pour plusieurs semaines comme plusieurs mois. Un apprenti guérisseur avait même ajouté à voix basse, pensant qu'il ne l'entendrait pas, qu'il pourrait en avoir même des séquelles à vie. Sans la Brigade, qui était-il ? Ils avaient besoin de lui, d'autant plus maintenant alors que les temps semblaient encore plus troublés.
- J
e sais ce que vous traversez Andrew. J'ai une proposition à vous faire, de quoi vous faire remonter la pente, et vous donner une réelle raison de vivre.Andrew détourna le regard. Se retrouver de nouveau seul en enfermé dans son appartement toute la journée semblait aspirer toute vie hors de lui. Il avait soif d'action, et il était totalement incapable de faire quoi que ce soit. Dumbledore avait raison. Il avait besoin d'une raison de vivre, il avait besoin de bouger.
-
Vos positions pour les moldus et les nés-moldus ont toujours été parfaitement claires. J'ai besoin de gens comme vous. Je suis en train de monter un groupe, quelques personnes de confiance et capables, qui pourront rivaliser avec ces mangemorts dont vous avez surement entendu parler. Andrew sembla s'animer, et écouter avec attention ses paroles. C'était sans doute la seule étincelle d'intérêt qui parcourait ses yeux depuis l'accident.
-
Et je voudrais que vous en fassiez partie. Une fois remis de votre blessure, j'aurais besoin de vous au Ministère, pour garder un oeil sur les sorciers mal intentionnés. Et en attendant, j'aimerais que vous veniez avec moi à Poudlard. Certains de nos professeurs font déjà partie de ce groupe, j'aimerais que vous les rencontriez et que vous gardiez un oeil sur nos élèves. Ce sont eux qui demain pourraient venir grossir les rangs des adeptes de la magie noire et d'une politique foncièrement anti-moldus. Je ne veux pas que vous abandonniez votre carrière et j'ai des plans pour vous, quand vous serez remis, si vous vous en sentez les épaules. Cela ne pourra être que temporaire à moins que vous ne souhaitiez rester. Notre professeur d'entraînement offensif est à la retraite, et nous cherchons toujours un occlumens pour préparer nos élèves. Mais je crois surtout que vous avez besoin de sortir de cette maison avant que l'enfermement ne vous rende fou. Vous n'êtes pas fait pour rester les bras croisés, Andrew. Le silence plana de nouveau entre les deux hommes, avant que Dumbledore ne continue. Il ne s'attendait pas à une réponse, immédiate de toute façon.Venez à Poudlard si vous avez pris votre décision. Et l'équipe médicale est des plus qualifiée pour vous aider.Andrew n'avait pas bougé d'un pouce depuis les mots de Dumbledore. Il avait trouvé la sortie par lui même alors que Andrew semblait totalement inerte. Combien d'heures avaient passées depuis sa visite ? Dehors, le jour avait baissé progressivement, et la cuisine était maintenant plongée dans les ténèbres et le silence. Le thé était depuis longtemps froid devant lui. Andrew tendit la main vers sa bouteille. Il avait pris sa décision.
Andrew se leva, et vida une à une toute les bouteilles qui trainaient dans la cuisine. Demain, il transplanerait jusqu'à Pré-au-lard. Le temps de faire sa valise. Il n'y avait plus rien pour lui ici, et il finirait réellement par devenir fou en restant entre ces murs. Mais plus que cela. Il accepterait la proposition de Dumbledore, parce qu'il savait que malgré ce que cela lui avait couté, il devait continuer à se battre. Une ombre s'étendait sur l'Angleterre, le monde sorcier était en train de devenir fou. Mais certains devaient s'élever et se battre pour ceux qui ne le pouvaient pour eux-même.
Andrew n'est à Poudlard que depuis très peu de temps. Se voir entourer de jeunes, de vie, l'aide à remonter son moral. Et puis, dorénavant, il a un but, une raison de se battre, ou du moins de s'y préparer. Il sait que s'il a été recruté, c'est parce qu'il est une personne en qui l'on peut avoir confiance. Une personne absolument inflexible et à la morale inaltérable. Quelqu'un qui n'a pas de famille, qui est suffisamment droit et juste pour prendre les bonnes décisions. Peut-être aussi parce qu'il sait que son père est encore vivant et qu'il tentera surement de rejoindre les mangemorts. Et peut-être que parce que c'est un excellent occlumens qu'il peut envoyer en mission suicide. Parce que Andrew est prêt à mourir pour que d'autres vive. Prêt à mourir pour un monde dans lequel il aurait voulu voir grandir ses enfants. Mais désespérément accroché à la vie, suffisamment pour se battre et ne jamais baisser les bras. Parce que tout ce qu'il veut, c'est une happy ending à son histoire.