Salut John…

Je t'imagine déjà en train de sourire. Quelque part, ca me tue de me dire que t'avais finalement raison… Qu'un jour j'aurais besoin de toi, de nouveau. J'aurais préféré que ce ne soit pas pour les mêmes raisons. Je me sens sale. Je me sens tellement faible. J'ai tellement honte de moi, si tu savais… Mais j'y arrive pas. J'ai tout fait pourtant. Je me suis abandonnée à d'autre chose… Moins nocif… Pas plus addictif. Je sais pas… J'ai repensé à tout ça… Et puis j'ai revu celui qui était à l'origine de tous ces problèmes… Je comprends pas, John, je dois avoir des soucis.... Je sais même pas comment je me suis retrouvée avec un verre à la main… C'est arrivé. Et je m'en veux. Personne s'en rendra jamais compte. Trop bonne comédienne. Pas assez sociable pour qu'on s'aperçoive que tous les soirs, je ne suis jamais seule… J'en ai juste besoin. Pour faire taire toute cette colère, toutes ces questions dans mon crâne… Je voulais juste… Que cela cesse quelques minutes… J'ai merdé, John. Et ca me rends dingue de m'en rendre compte et d'être incapable de lutter. J'encadre des élèves, par la barbe de Merlin. J'ai pas envie d'en blesser un parce que je ne suis plus apte. Parce que ca finira par arriver… Et je ne veux pas que cela arrive. C'est important pour moi, pour eux. C'est ma vie maintenant. Et je me sens tellement seule. Rien que de le formuler sur papier, cela me tue. Mais c'est la vérité. Je me fois mal balancer ça à mes collègues. Ils ne me connaissent pas. La famille… Trop conflictuelle… Les amis… Mais lesquels ? Seule, je te dis. Je finirai avec mes bouteilles et mes chats. Aussi simple que ça.

Je ne m'attends pas réellement à une réponse après toutes ses années… Je ne sais même pas si tu es encore en vie, vieux fou… Mais cela me ferrait plaisir d'avoir de tes nouvelles de ton côté… En espérant que cela va mieux pour toi, qu'ici.

Tendres baisers.

Meli.

John,

(Pense à nourrir Merlin, sinon il va mettre le bazar chez toi... )

Apprendre à vivre avec ? Non. Je veux l'exterminer cette chose mais j'ai l'impression que sans toi c'est infaisable... (Par la force d'un hippogriffe, un compliment... Tu devrais le noter sur ton calendrier) Et je ne fais confiance à personne ici... Pas même à moi. Et puis j'ai l'intégration face à la tentation suprême. C'est laid. Complètement laid. Je n'arriverai jamais à me faire une place digne de ce nom. Je n'en peux plus, si tu savais...

Qu'est-ce qui t’arrive ? T'as avalé une encyclopédie ? Ne me dis pas que tu t'es trouvé une nouvelle passion plus folle que les précédentes ? Qu'est-ce que tu fais maintenant ? Poète à tes heures perdues ?
Mais je comprends ce que tu me dis... J'ai conscience de tout ça, comme le bonheur ne peut pas venir avec le malheur et toutes ces conneries. Mais j'ai l'impression de descendre une pente raide. Juste de glisser. Je crois que je suis trop fatiguée pour ne serait-ce m'accrocher...

Personne n'a assez de valeur ? Tu crois... ? Je l'ai détesté de toutes mes forces, mais je suis lassée. Il est revenu comme une fleur. Incroyablement doux et... Je sais pas. Bien trop agréable. Je sais que je ne devrais pas me laisser tenter, mais... Ca aussi c'est plus fort que moi. Et je le regrette. Je sais que je suis en train de faire une belle connerie... Comme toujours de toute manière lorsqu'il est question de moi. Je l'ai ce recul, t'inquiètes pas, j'ai eu des années pour réfléchir, des mois à l'éviter ce charlatan...

Attention, tu finirais presque par me faire peur, John Professeur. Tu ne survivrais pas une journée dans une école, vieux fou... Mais merci d'être là. Moi qui pensais que tu aurai presque tout oublié. Mais je me sens inconfortable dans cette position à venir mendier auprès de toi. Je n'ai toujours pas l'habitude... Cela ne me plaît pas le moins du monde.
Toi ça va ? Je n'ai pas le droit à plus de détails ? Je n'ose même pas imaginer où tu t'es encore empêtrer... Merlin ne serait-il pas trop voyant pour des occupations mystiques ?

Tendres baisers.

M.  

John,

Pardonne-moi pour ce temps de réponse. Je vais éviter de trop faire rappel à ta putain de lettre, puisque tu dois l'avoir oublié. Je crois que le fait que tu compares mon existence à celle des sang de bourbe m'a plutôt bien agacé. Mais soit. Je ne me contenterai pas d'une place misérable comme tu le disais si bien. Cela serait m'insulter. Et tout le travail que j'ai pu faire.

Pour ce qui est de l'éviter… Je crois que c'est plus que mort. Une invitation surprise au restaurant (ne me demande pas de t'expliquer, je me sens stupide), des semaines à le faire lutter, et c'est au nom du bon vieux temps que j'ai fini par accepté pour un bal, une tradition de Poudlard… De quoi être très fier. Il a changé. Et en même temps absolument pas. Je crois que c'est moi qui ai trop changé. Je sais que je serais malheureuse à ses côtés. Tout autant que sans remarque. Depuis quand, tout ça c'est devenu si compliqué ? Je déteste ça, tout ce qui s'agite en moi. Je n'avais pas cette sensation lorsque j'étais avec toi. Peut-être un brin de nostalgie de nos escapades, mais j'en garderai toujours un souvenir un peu trop sublimé certainement. Il ne nous en fallait pas longtemps pour en venir aux mains de toute manière…
Un magyar à pointe ! Mais que je te déteste, mon vieux ! J'aurai tant aimé être là ! Je suis sûre que j'en aurais tremblé de peur, mais c'est tellement magnifique ! Que je t'envie, mais fait attention à toi !
De bon côté, nous partons sur le continuent asiatique, avec les élèves. J'espère que ca leur fera du bien et moi avec. J'aurais le mérite de l'éviter pour les deux mois, briser mes habitudes. Et je suis vraiment dans la merde, c'est pire qu'avant. Je crois que j'ai besoin de tu m'assomme un bon coup… Est-ce que tu penses qu'il sera envisageable de se voir quelques jours durant la période estivale ? Tu es toujours en Bulgarie ?

Je t'embrasse fort.

Lys.  

John,

Imaginons que j'arrive à lui tenir tête. Je pense en être capable. Mais cela ne change rien à cet amour puissant que je porte au contenu de mon verre. Je sais que je ne peux pas faire tout à la fois, mais elle est vide cette vie et je n'attends que ça : être seule pour me retrouver en tête à tête avec ça. J'ai tellement honte… J'ai l'impression que je vais faire une connerie, que je vais déraper, comme si je n'avais pas grandie, comme si j'avais toujours cette propension à tout foutre en l'air, juste parce que je ne sais plus rien gérer. J'ai envie que ça change, parce que cela me bouffe. Mais voilà, j'y arrive pas. A croire que je ne sais m'entourer que des mauvaises personnes, maladives et destructives, dominatrices et narcissiques. Mais je suis presque certaine de l'être aussi. C'est sûrement moi le problème.

Jamais assez sublimé ? C'est vrai qu'en y repensant, la fois où tu as mis le feu à ma robe, comme "technique de séduction" me parait aujourd'hui assez drôle. Quel stupide homme tu fais parfois, mais au moins cela me fait sourire. C'était certainement le temps de l'insouciance, ou il n'y avait que le soleil et la marée à se préoccuper. J'aurais peut-être du te suivre, mais la brûlure était trop forte.

J'espère que j'aurais l'occasion de te rendre visite alors, avant que tu le repartes ailleurs. Tout ça, cela me manque. Je ne sais pas ce qui m'a pris d'accepter de m'enfermer à Poudlard, je vais finir par devenir claustrophobe…. Ou tarée. Et ne me dis pas que c'est déjà le cas, sinon je débarque seulement pour t'assomer !

Quelle drôle de manière que de me refuser une telle chose… Aurais-tu des choses à me cacher, John ?

Oui, j'imagine, que c'est le principal. Merci encore.

Je t'embrasse fort.

Lys.

Monsieur Belington,
Je peux aussi vous appeler Ebenezer aussi ? Puis-je vous appeler Ebenezer ?
Je tenais à platement m'excuser de mon comportement à l'infirmerie l'autre fois. Vous ne méritiez pas du tout mon comportement. J'ai des circonstances atténuantes.

Pour m'excuser, je souhaiterais vous inviter à dîner d'ici deux soirs si vous n'avez rien de prévu et on pourra aller ailleurs après si vous le voulez .

Je suis désolée si vous ne comprenez strictement rien à ce que j'écris, je crois que j'ai un peu trop bu (la faute à ce cher Leviathan qui d'ailleurs s'amuse à jouer les cupidons avec son adresse verbale et sa poésie habituelle) => comment tu caftes!

Monsieur Belington Ebenezer,

Je tiens sincèrement à m'excuser de cette lettre... ce torchon que j'ai pu vous envoyer hier soir. Je n'étais.... pas dans mon état normal et je crains que la présence de Leviathan n'ait strictement rien arrangé. (Oui c'est particulièrement dur de partager une chambre à l'auberge avec lui.) Je tiens d'ailleurs à m'excuser pour sa part. Je ne sais plus vraiment où me mettre ... Je crains que les soirées à faire ce genre d'imbécilités ne soient plus réellement pour moi.

Vous pouvez bien sûr m'appeler par mon prénom.

Bien que je sois sobre aujourd'hui (et avec un mal de crâne à n'en plus finir), ma proposition tient toujours et je ne vous en voudrais pas si vous refusiez suite à cette nuit de réflexion. Mon hibou n'était pas vraiment... très convenable pour ce genre de chose je dirais et je m'en excuse encore. Tout comme je réitère mes excuses concernant mes dires et mon comportement de la dernière fois.

(Oh non, j'essayais juste de me réconcilier avec Leviathan... et je crois que de toute évidence ça a plutôt bien marché. Et je ne suis pas vraiment oenologue non plus de mon côté: tant que c'est fort, j'ingère il faut croire...)

Cordialement et sincèrement désolée,


Ps: Ce sera passé.... Même-si j'avoue ne plus trop me souvenir de ce qu'il a pu réellement dessiner (et entre vous et moi, je dessine mieux que lui.)

Ebenezer,

(Vous appelez cela du courage vous ? J'avais personnellement plus pensé à du masochisme mais... soit.) (Quoique, je ne dois pas être d'agréable compagnie non plus. Ce doit être de bonne guerre entre nous) Lâcher prise ? Si vous saviez...

Très bien dans ce cas, vous souhaitez qu'on se rejoigne directement au restaurant (il me semble qu'il y en a un bon en ville) ou autre part ? (Je prends note et vous dirais quand on se verra si cela a marché. Merci du conseil.)

(Oh ça ! Je ne vous le fais pas dire ! Enfin, je doute que vous ayez réellement l'occasion de tester ce genre de chose avec moi ... Si vous posez la question à Leviathan il vous répondra sans doute qu'il me bat à plâte couture... il n'en est rien ; ) )

Cordialement,


PS: Je ne crois pas en effet (Hum... Si cela peut vous faire plaisir. Je vous avoue être un peu rouillée.)

Ebenezer,

Que diriez-vous de venir me chercher ? Promis, je ne mettrais pas un temps interminable pour me préparer: j'ai horreur de cela et même-si j'arrive toujours en retard, j'essaierais de faire un effort pour vous.

(Vous êtes bien sage.)

Cordialement,

PS: Comme vous le disiez dans votre précédente lettre: Question de subjectivité ! Inné ? Oh non, loin de là ! J'ai simplement appris l'année dernière lors d'un voyage en Chine. Il s'agit de la seule activité capable de m'apaiser. Je sais aussi faire d'autres animaux que les cygnes mais ça prendrait un peu trop de temps (les origamis auront le mérite de m'apprendre la patience).

Bonnie,

Vers 20h cela vous conviendrait-il ?

(Je ne pourrais malheureusement pas vous renseigner sur mon ancienne maison ayant fait mes études à Salem. Mais le Choixpeau ne s'est pas trompé d'après le peu dont je suis témointe.)

B.

PS: Oui, même-si ce voyage là tout comme tout ceux que j'ai fait l'année passée n'étaient pas réellement dû à mon envie de voyager (longue histoire, trop éprouvante aussi pour être racontée sur un morceau de parchemin). Parce qu'il fait des origamis lui aussi ?

Ebenezer,

(Oh la raison se trouve sur le lit voisin en ce moment et essaie d'ailleurs d'attiser mon chat avec... quelque chose qui ressemble à s'y méprendre un petit poisson à la couleur fluorescente ... -Je crois que je dois commencer à les séparer, le chaton va lui labourer le bras s'il continue comme ça-. Enfin, là encore l'histoire est assez longue à raconter.
Je serais cependant curieuse de savoir dans quelle maison j'aurais pu être répartie, même-si j'ai ma vague idée.)

Cordialement,


PS: Oh oui, nous avons eu une discussion passionnante sur cela lors de mon entretien avec Albus l'année dernière. (je lui demanderais quand même pour les origamis à l'occasion)