Si l’on veut raconter cette histoire depuis son commencement, on parlera alors de l’incroyable rencontre entre deux êtres que tout opposait. L’un est une femme de sangs pur, l’autre un homme moldu, qui n’avait jamais cru qu’un quelconque monde magique pouvait exister.

1960 - Officiellement, Crystal Stone est une brillante sorcière de la maison Serdaigle, étudiant l’art des potions avec attention. Officieusement, c’est une auror novice, luttant contre les forces du mal qui commencent à apparaitre de plus en plus dans le monde dans la magie. Si son âme est bonne et son cœur est grand, ce n’est pas vraiment le cas pour le reste de sa famille. De sangs-pur, cette dernière considère les moldus comme une sous-race incompétente qui n’a rien à faire entre les murs de Pouldard, et encore moins dans le monde de la magie. Si tous les membres de sa fratrie et des générations précédentes sont allés à Serpentard jusqu’à présent, Crystal est l’exception de la famille. Elle est la première que le choixpeau a décidé d’envoyer à Serdaigle. Une véritable honte pour la lignée fermée et digne des Stone.

Loin de tout ça, il y a Jun Snow, jeune photographe vivant à Londres, fils adoptif d’une famille chaleureuse et aimante. Jun, a été adopté durant son enfance par cette dernière, fuyant ainsi la famine et la pauvreté que la Corée rencontrait à cette époque. Avec pour seul bagage une photo abimée de sa mère biologique, il fit de son mieux pour s’adapter à sa nouvelle vie en Angleterre. Le jeune asiatique ne connaissait rien du monde de la magie, il ne se doutait pas un seul instant que cela puisse exister. Du moins, jusqu’à ce que une jeune femme blonde apparaisse un jour d’un seul coup sous ses yeux, complètement ensanglantée ; alors qu’il emménageait calmement les locaux de son tout premier studio photo.

Cette apparition l’avait totalement déconcerté. Comment cette femme avait fait pour apparaitre ainsi ? Comme par magie ? Il aurait aimé lui poser ces questions, seulement, l’état de cette dernière était bien trop faible pour le faire. A la place, il se précipita vers elle pour voir comment elle allait. Mal, très mal. Devant son état, il se dépêcha de l’emmener à l’étage, afin de l’allonger dans le lit de la pièce qui lui servait de chambre lorsqu’il venait travailler ici. Son instinct lui dit ne pas appeler les secours, mais de simplement veiller sur elle. Et tandis qu’il tenait cette divine créature blonde dans ses bras, inerte et inconsciente, Jun ne put s’empêcher de trouver cette jeune femme tout simplement magnifique. Sans même qu’il ne s’en rende compte, son cœur se mit à battre un peu plus vite, mais pas seulement à cause de l’inquiétude qu’il ressentait.

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Le réveil de Crystal fut plus que brutal. Complètement paniquée, elle se demanda où elle avait bien pu atterrir sur le coup. Elle avait transplané dans le but d’échapper à un mangemort contre qui elle ne faisait malheureusement pas le poids et...

« Bonjour. Comment vous sentez-vous ? » Murmura alors un homme se tenant non loin d’elle, avec un gentil sourire prévenant. Les yeux ronds, elle observa ce dernier, ne sachant pas quoi dire, avant de vivement se relever pour essayer de s’enfuir d’ici. Seulement, la main de l’homme se mit à la retenir avec autant de fermeté que de tendresse.« Non s’il vous plait, ne partez pas ! Vous êtes encore très affaiblie, vous êtes restée plus d’un jour sans ouvrir les yeux. S’il vous plait restez… Je ne sais pas qui vous êtes et ce que vous faites, mais je ne vous poserai pas de questions, promis. Reposez-vous… ». Personne ne lui avait parlé comme ça jusqu’à présent. Personne. Ces yeux noirs de jais qui l’observait avec douceur la déroutaient complètement, si bien que Crystal ne parvint pas à désobéir à cet homme qui semblait être celui qui avait veillé sur elle pendant tout ce temps. Malgré tout, dans sa confusion, elle demanda, d’une voix faible et paniquée : « Y avait-il… y avait-il quelqu’un derrière moi… ?», « Pardon ? », « Lorsque je suis arrivée ici, est ce que quelqu’un était avec moi ? ». Un petit silence s’installa entre eux, alors qu’ils se regardaient tous les deux et que la mémoire de Crystal commençait à revenir. C’était chez cet homme qu’elle avait transplané...et il l’avait vu apparaître comme ça. Il l’avait vu faire quelque chose de complètement surnaturel, et ça, c’était tout simplement très mauvais. Dans le monde moldu, la magie était parfaitement interdite. Mais alors qu'elle commençait à effroyablement baliser sur ça, le sourire tendre que lui adressa l’inconnu réussi à calmer son cœur un peu trop angoissé sur le coup.« Non, il n’ y avait personne. Reposez-vous maintenant. » souffla t-il avec un murmure doux et confiant. Il l'aida à se recoucher sans lui laisser le choix, si bien qu'elle fut incapable de refuser son aide, complètement perdue et nauséeuse pour réussir à réfléchir convenablement. Qu’à cela ne tienne. Quand elle se réveillerait et qu’il aurait le dos tourné, elle lui jetterait le sort ‘oubliette’. Ainsi, il ne se souviendrait de rien, et elle pourrait repartir dans le monde de la magie et retrouver le mangemort qui lui avait causé tant de tort. Oui… elle refait ça, c’était un bon plan. Et sur cette pensée, Crystal s’endormit, à bout de force.

Sauf que tout ceci était bien plus évident à dire qu’à faire. Lors de son réveil, elle fut accueillie dans le salon de son jeune hôte où régnait une atmosphère chaleureuse et enivrante. Sur la table à manger se trouver un plateau repas lui étant destiné ; et tout près d’elle, le sourire doux et simple de cet homme asiatique. Cet homme qui lui dit son nom sans même lui demander le sien. Cet homme qui veillait sur elle sans lui poser la moindre question. Cet homme chez qui elle se sentait étrangement bien. Incapable de mettre son triste sort à exécution, Crystal rangea discrètement sa baguette, vaincue.

Le temps passa vite, si vite. Tout le monde devait la penser morte, personne n’avait eu idée de la chercher dans le monde des moldus. D’une certaine façon, elle culpabilisait de rester ici. Mais à coté de ça, c’était une toute autre forme de bonheur qu’elle découvrait pour la première fois dans les bras de cet homme qui l’avait sauvé. Sans pouvoir crier gare, elle était tombée amoureuse de lui. Follement amoureuse de lui. Et son amour était désespérément réciproque. Ah, si sa pauvre et désespérante mère la voyait… Amourachée d’un moldu...

Ensemble, ils virent  l’hiver défiler et le printemps arriver. Mais même si Crystal était heureuse de cette vie si parfaite et si simple, elle savait qu’un jour, elle devrait retourner dans le monde auquel elle appartenait.

« Est-ce que tu es une sorcière ? » avait demandé Jun un soir, tandis qu’ils regardaient simplement le ciel étoilé ensemble. A cette question, la concernée avait fait les gros yeux, incapable de répondre. En voyant sa réaction, l’asiatique s’était contenté de sourire tendrement, bienveillant. « Tu sais… je n’ai pas oublié la façon dont tu es apparue ici, il y a des mois.  Tu restes ici depuis tout ce temps sans rien me dire, comme si tu te cachais. Je sais bien que tu peux rien me dire… mais j’aimerais beaucoup qu’on en parle ensemble. J’ai confiance en toi  tu sais ? ». Confiance. Il avait confiance en elle. Complètement confiance. Elle en avait les larmes aux yeux. Comment nier les faits maintenant que le sujet était lancé ? Prenant son courage à deux mains, elle murmura d’une voix claire et tremblante « Tu as raison… Le monde dans lequel tu vis n’est pas le mien, il y en a un autre non loin d’ici, complètement différent ». Elle lui expliqua tout en détail, de ce monde à sa propre vie ; jusqu’à ce fameux jour où elle l’avait rencontré. « En temps normal, j’aurais du effacer ta mémoire et partir d’ici… seulement… je suis bêtement tombée amoureuse ». Souriant tendrement à la jeune femme, touché par ces mots, il lui prit doucement la main pour la caresser. « Et… qu’est ce que tu dois retourner là bas ? ». Même-elle se le demandait au final. Ce monde ne lui convenait plus vraiment. Mener une vie dangereuse, elle n’y arriverait pas. Elle avait failli mourir une fois, elle ne voulait pas que cela arrive à nouveau. Elle voulait avoir une famille, devenir une maman, loin de la magie et de tout le reste... Etait-ce égoïste de penser ainsi ? Qui aurait pu la juger ? Cette nuit-là, profitant du sommeil de Jun, Crystal retourna pour la première fois depuis des mois dans le monde de la magie et plus particulièrement chez elle. Avec un visage vide d’expression, elle fit oublier à tous les membres de la famille Stone son existence. Ils ne lui avaient jamais donné le moindre amour, de toute façon…

Elle revint au petit matin chez l’homme qu’elle aimait, une simple valise à la main. S’asseyant à ses cotés tandis qu’il dormait toujours, elle alla caresser ses cheveux bruns, le faisant alors légèrement esquisser un sourire. Souriant simplement à son tour, elle souffla à son oreille « Excusez-moi Monsieur Snow… y aurait-il une place chez vous pour moi ? Je compte rester ici pour un temps indéterminé » ...
« Restes ici pour toute la vie. » avait-il simplement répondu, avant d'entrainer la belle dans le lit avec lui.

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1963 - Les années passèrent agréablement et avec légèreté. Depuis ce fameux jour où elle était revenue, Crystal n’était plus jamais retournée dans le monde des sorciers. Elle vivait ici, comme une parfaite moldue, avec l’homme qu’elle aimait.  Sa baguette était à présent rangée dans un tiroir de la maison : et si elle n’oubliait pas qui elle était vraiment, la jeune femme préférait cette vie là. Chaque jour était merveilleux et simple. Parmi l’un d’entre eux, ils apprirent qu’elle attendait un bébé, et qu’ils allaient être parents. Avant même que ce dernier naisse, la future maman partageait déjà un magnifique lien fusionnel avec ce petit être en elle. C’est ainsi que neuf mois plus tard, Clowride Hazel Snow vint au monde. Et bien vite, elle fit le bonheur de Jun et Crystal.

1966 - « Clow ! Fais-moi un joli sourire… » en entendant cela, la petite fille s’exécuta, offrant un doux et malicieux sourire à son père qui la prit alors en photo. Elle était de loin son plus joli modèle, le meilleur de tous ; et cette affirmation était à cent pour cent objective, bien entendu. Riant ensemble tandis qu’il la câlinait, complètement mordu d’elle, Crystal entra à son tour dans la pièce pour accaparer sa fille qui riait encore de joie ; afin de la serrer contre elle et de stopper le jeu. Ils étaient aujourd’hui convoqués chez le directeur de l’école maternelle où la petite fille était inscrite. Et bien évidemment, ils appréhendaient quelque peu ce rendez-vous. Si Clowride était une enfant belle comme un ange et adorable, peut être que ses certaines 'capacités' avaient été remarquées. Car même en ayant seulement trois ans, l’enfant était capable de faire léviter des objets non  lourds autour d’elle, ou d’éteindre et allumer la lumière sans rien toucher. Elle avait un don, tout comme sa mère.  Et lorsque le rendez-vous scolaire arriva, le ventre de Crystal se noua quelque peu.

« Je n’irais pas par quatre chemins avec vous Monsieur et Madame Snow : nous pensons que Clowride est très avancée pour son âge. Je ne sais pas si le terme de ‘surdouée’ vous rebute, mais pour tous les enseignants de cette école, le bilan est le même. Elle finit toujours la première les exercices qu’on lui donne, sait compter bien plus loin que ses camarades et lit déjà de façon très acceptable. Nous avons essayé de voir comment elle se débrouillait en dernière année et le résultat est sidérant. La petite Clowride est encore première, même parmi des enfants plus âgés qu’elle. Je vais être honnête avec vous, nous n’avions jamais vu ça auparavant. Cela parait presque irréel ». Irréel hein ? En entendant cela, les parents de la petite concernée ne purent s’empêcher d’esquisser un sourire discrètement. Malgré leur amusement commun, Crystal reprit un air bien plus sérieux et demanda, d’une voix calme et doucereuse « Et que sommes-nous censé faire alors selon vous ? Qu’attendez-vous de nous ? ». « Madame Snow, votre fille s’ennuie ici. Nous avons estimé le niveau de section où elle serait capable d’aller et c'est un fait : elle a pratiquement la même capacité que celle d’un enfant de neuf ans, en n'en ayant que trois. Ne pensez-vous pas qu’il serait plus judicieux pour son avenir qu’elle aille dans un établissement spécialisé ? Cela lui permettrait ensuite d’entrer dans un très bon lycée et une excellente université ». En entendant cela, la sorcière fut incapable de répondre quoi que ce soit sur le coup. Elle savait - et avant même que ce plouc ne le dise - que sa fille avait bel et bien des facilités; mais penser ainsi à son avenir…Tout en y réfléchissant, son regard clair  se tourna vers la petite fille qui était sagement assise sur les genoux de son père, concentrée à minutieusement fabriquer son avion en papier. Diable, elle était encore si petite....

Plus tard, alors qu’elle semblait perdue dans ses pensées - un regard vide porté à la fenêtre de leur salon - Jun interpella sa femme, en fronçant gentiment les sourcils. « Ne me dis pas ce que t’as dis ce plouc te préoccupe ? » Ah tiens, lui aussi le traitait de plouc, ils n'étaient pas mariés pour rien. « Et si nous faisions fausse route Jun ? On devrait peut-être prendre en compte ce qu’il a dit… Peut être que Clow serait mieux dans une de ses prestigieuses écoles, ici ...? » en entendant cela, Jun parut consterné « Chérie, Clowride ira à Poudlard, on le sait tous les deux, c’est comme ça que ça doit se passer ! », C’était lui le moldu dans l’histoire et c'était lui qui restait persuadé de tout ça… Il en riait presque. « Mais est-ce vraiment ce qu’il faut pour elle ? », « Ce qu’il faut pour elle ? Mais enfin Crystal, j’ai l’impression que c’est toi la plus moldue de nous deux ici ! » S’exclama t-il avant de la prendre dans ses bras, voyant bien qu’elle se sentait mal à cause de ce fichu rendez-vous. Lorsqu’elle lui ordonna de se taire, il se contenta de sourire, câlinant tendrement sa chevelure blonde. « Tu sais très bien ce qu’il faut à cette enfant. Alors ne laisses-pas les autres décider de ce qu’il serait bon pour elle s’il te plait. Elle est bien trop intelligente pour ne pas s’en sortir ». En entendant cela, la jeune mère se sentit quelque peu rassurée. Il avait raison. Elle était complètement bête de s’en faire comme ça. Tout irait bien. De toute façon, ils seraient tous les deux là pour elle le moment venu… Oui… ils seraient toujours ensemble, quoi qu’il puisse arriver…

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1974 - Huit longues années étaient passées et contrairement à ce que le directeur avait conseillé à Jun et Crystal, leur fille n'était pas allée dans une école pour surdoués. Aujourd’hui était un jour particulier pour Clowride qui – à peine levée du lit – s’était empressée de déferler les escaliers quatre à quatre afin de regagner le salon et la cuisine où son père préparait un copieux petit déjeuner. Juste avant de le rejoindre, elle s’arrêta devant un cadre photo et sourit tendrement. Tout en déposant un gentil baiser sur ce dernier, elle murmura, une doux « Bonjour Maman. » avant de sauter dans les bras de son père.

Voilà tout ce qui restait de Crystal dans cette maison à présent. Des milliers de photos d’elle, bien maigre décoration pour combler le manque qu’elle avait crée sans le vouloir en les quittant. La maladie l’avait attaqué un beau jour et malheureusement, elle n’avait pas pu se soigner à coup de baguette magique. Cela faisait donc un an que Clow vivait seule avec son père, tous les deux se serrant les coudes dans ce deuil bien trop difficile à accepter par moment. Il y avait des jours avec, et des jours sans. Celui-ci était un avec d'ailleurs car il marquait un nouveau tournent dans la vie de la petite fille.

Clowride avait onze ans aujourd’hui. Et l’excitation était à son comble puisque c’était aujourd’hui que sa lettre d’admission à l’école de sorcellerie Poudlard devait lui parvenir. Et lorsque cette dernière arriva, l’émotion fut à son comble. Pour la toute première fois de sa vie, l’enfant avait hâte que l’été se termine vite et que la rentrée arrive.

« Essaies de te faire des amis, d’accord ? » demanda Jun tout en s’agenouillant près de sa fille le jour J, tandis que le Poudlard Express se préparer à partir. Face à cette demande, Clow se contenta d’approuver timidement, la boule au ventre. Son père savait à quel point elle pouvait être mal à l’aise avec les autres et à quel point il était difficile pour elle de sortir de sa coquille. Il reconnaissait bien Crystal là-dedans. Les yeux brillants d’émotion, le jeune père murmura, avec un heureux sourire « Ta mère doit être tellement fière de toi ma puce ». Tellement fière, vraiment....? En entendant cela, l’enfant ne peut s’empêcher de se jeter dans les bras son père, prise d'une intense émotion. C'était si injuste... Se rendait-elle compte à quelle point elle pouvait leur manquer ? Clowride aurait tout donné pour la voir aujourd’hui avec eux. Rien qu’aujourd’hui. C’est donc fébrilement qu’elle lâcha le cou de son père et qu’elle entra dans le train de la voie neuf 3/4, lui adressant un signe de main ; continuant d'agiter ses doigts même jusqu’à ce qu’elle ne puisse plus le voir.

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1978 - Rentrée chez elle pour les vacances de noël, Clowride étudiait studieusement sur la table du séjour, complètement concentrée sur ses cours de potions. En le voyant si sérieuse, son père ne put s’empêcher de sourire, complètement désemparé par l’attitude de sa progéniture. Mademoiselle était en cinquième année alors vous comprenez, elle était grandement occupée avec ses devoirs de vacances! « Ma chérie, tu sais à quel point je suis fier de toi… mais ce soir, c’est Noël alors je t’en supplie, lâches tes bouquins et vient m’aider à finir de décorer le sapin, d’accord ? ». Soupirant discrètement, la jeune fille enleva ses lunettes de vue et sourit face au regard de chien battu de son géniteur. Ne pouvant pas résister dans ces conditions, elle céda sans rien dire, l’aidant ainsi à finir le fameux sapin ; allant jusqu’à accrocher l’étoile elle-même en haut, comme à chaque année depuis sa naissance. Heureuse de pouvoir partager ces moments de complicités avec son père, l’adolescente décida d’oublier – avec malgré tout beaucoup de mal – ses cours pour aujourd’hui et de profiter de cette soirée de réveillon avec lui.

Le repas, la remise de cadeaux… tout fut parfait. Mais alors qu'elle lisait au coin du feu le livre qu’il lui avait offert sur les remèdes magiques, Clow eut soudainement un  haut le cœur. En la voyant tout à coup très pâle, son père lui demanda si tout allait bien. Non, ça n’allait pas. Elle avait l’impression que quelqu’un était en train de jouer avec son cœur et le tirait sans vergogne dans tous les sens, cela lui faisait tellement mal. Sans comprendre quoi que ce soit, elle se retrouva avec une étrange lueur brune au niveau de sa poitrine qui apparut, comme si elle émanait d’elle. Presque paniqué en voyant cela, Jun laissa les deux tasses de chocolat chaud qu'il tenait jusqu'à présent dans les mains s'écraser sur le sol. Cette lumière devint de plus en plus grande et claire, puis prit au fur et à mesure la forme d’un lion. Un lion...

Elle tomba des nues en se rendant soudainement compte des faits. Mais…ce lion... c’était son pratonus…! Comment se faisait-il qu’il apparaissait ainsi, alors qu’elle ne l’avait même pas appelé ? Le plus fou arriva lorsque la forme se mit à rétrécir et qu’elle la lumière s’atténua pour laisser place à une matière plus solide et réelle. Ne quittant pas la scène des yeux, Clow se sentit tout à coup autant heureuse que dévastée. Elle comprit sans mal que son patronus était en train de prendre forme, bien que sans raison valable. Et lorsque ce dernier se matérialisa définitivement sous la forme d’un petit renard, le silence religieux s’installa d’avantage dans la pièce. Sous les yeux de son père complètement ahuri, la jeune fille approcha sa main du bébé fennec qui alla aussitôt se frotter à elle en couinant. Sans rien comprendre et encore moins résister, Clowride prit l’animal dans ses bras et fondit en larmes, complètement bouleversée par ce qu’il venait de se produire. C’est ainsi que Haku entra dans sa vie, pour ne plus jamais en sortir.

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Voilà. Ce qui est raconté ici n’est qu’un infime résumé de la vie de Clowride Snow. Gardez simplement en tête que : c’est une jeune fille brillante, qui sera capable de faire beaucoup de bonnes choses si elle arrive à faire confiance en son prochain. Mais trop impulsive, elle devra vaincre certains démons qui pourraient faire de sa vie un enfer.  Qui sera prêt à la soutenir, ou bien à la faire tomber...?