22 ans ϟ Offensive Magique ϟ Oncille & Chouette ϟ Sang Pur
Morghen est né parmi les Brown, il y a de cela vingt deux ans. Un nom qui ne sonne pas creux au sein du monde magique : tous ont entendu parler de cette lignée de cœurs de lions, de sorciers courageux, impétueux, qui ont su préserver la pureté de leur sang sans jamais l’avoir vraiment cherché. Un comble, parce qu’en dépit de ce sang bleu qu’ils affichent, la valeur du sang n’a que peu d’importance à leurs yeux. Tant et si bien que les Brown comptent parmi les loyaux serviteurs de l’ordre. Morghen reste en marge : son père, obnubilé par sa carrière, n’a jamais approché les rangs des opposants de Voldemort, par manque de temps ou manque de principe. Son fils en fit autant, et il est fort à parier que ses récentes déconvenues n’en auraient de toute façon pas fait la recrue la plus appréciée.
N’imaginez pas que le jeune homme soit un monstre. Son intérêt prononcé pour une forme de magie que d’autres repoussent, surtout ces derniers temps, se traduit par une curiosité sans borne, une façon de compenser le manque que son existence lui procure. Il a été élevé comme tous les Brown, dans le respect des valeurs qui sont celles de sa famille. Il s’est simplement contenté de taire ces bons sentiments pour ne pas se sentir coupable. Il a passé des années à se dire que ses parents ne le méritaient pas, à chercher chez les autres Brown une famille de substitution. Mais la solitude a fini par étreindre son cœur, et une seule question cherchait désespérément une réponse : était-il un tel fardeau pour ses parents, pour que ces derniers ne daignent lui accorder de réel intérêt ? Ce besoin de reconnaissance, il l’a longtemps cherché. Sans succès. Il semble qu’avoir un fils ne soit qu’un embarras dont le couple se serait volontiers passé. Rien d’étonnant à ce qu’en dépit de l’attention de ses oncles et tantes, de ses grands-parents, le jeune homme se soit peu à peu refermé sur lui-même. Jadis enfant adorable et rieur, il a grandi en comprenant que sa famille n’était pas aussi parfaite qu’il le pensait. Pire, il a compris qu’il était une partie du problème, et son attitude s’en est trouvée bouleversée. Désormais distant, emmuré dans son mutisme et ses sarcasmes qu'il distribue sans remords, il blesse ceux qui lui tendaient la main hier pour mieux s'en éloigner. Il n'y a désormais plus que dans la solitude qu'il semble trouver son salut. Ses relations se font superficielles, ternes, ses amis d'hier ne voient plus en lui le garçon avec lequel ils passaient de bons moments. Le joyeux camarade a cédé la place à un garçon méfiant et pleinement conscient d'être un indésirable. La vérité l'a frappé en pleine face, et ses désillusions ont pris le pas sur le reste. Ne voyez pas en lui un homme, ne croyez pas son assurance déguisée. Il n'est rien de moins qu'un enfant perdu qui cherche encore sa voie, un garçon brisé n'osant pas appeler au secours.
a little something from you.
Un félin aux pattes de velours, au regard perçant, aux griffes acérés. Nul ne peut dire que ce patronus ne corresponde pas à son propriétaire. Lorsqu’il le vit pour la première fois, Morghen fut saisi d’un brusque mouvement de recul. Cette présence à ses côtés était impressionnante, sinon terrifiante. Il fallut du temps pour que l’homme et l’animal ne s’apprivoisent l’un et l’autre. Méfiant, Morghen ne parvenait à comprendre l’affection qui l’unissait à son patronus. Ils étaient liés, l’animal lui faisait comprendre à chaque instant. Lui, le garçon solitaire qui fuyait le monde, n’avait pas besoin d’un compagnon d’infortune. Mais il n’avait pas le choix, et la présence dérangeante de son félin fut bien vite oubliée : l’animal avait vite su se montrer indispensable compagnon dans les errances de son maître. Deux créatures silencieuses, restant côte à côte sans jamais échanger un regard, la présence de l’autre suffisant à apaiser toutes les situations. Morghen se félicite d’avoir pour patronus cet oncille qui lui correspond si bien. Et lorsqu’il n’apparait pas à lui sous la forme de ce petit félin, du nom de Rae, le patronus de Morghen prend la forme d’une chouette. Triste animal que celui-là, puisqu’en dépit de ses ailes, il n’a droit qu’à quelques mètres de liberté loin de son maître, sans quoi l’un et l’autre ressentent une intolérable souffrance. A quoi bon pouvoir voler au loin, si c’est pour rester enchainer au sol ? Au final, cette triste métaphore ne s’applique que trop bien à Morghen, elle aussi. A croire que le destin n’aurait su faire passer de message plus clair quant au sort qu’il réservait au jeune homme.
This one moment when you know you're not a sad story.
« Sois sage, Morghen. Nous reviendrons dans quelques jours. En attendant, tes grands-parents prendrons soin de toi » Il n’était plus utile depuis bien longtemps d’expliquer au jeune garçon ce qui allait se passer. Il en avait tellement l’habitude, qu’il écoutait à peine ce que sa mère pouvait lui dire. Il n’y avait là aucune nouvelle qu’il n’avait déjà entendu des dizaines de fois. Elle persistait pourtant à répéter ses consignes, inlassablement, avant de déposer une bise sur le front de son fils, et de retourner à sa vie quotidienne. Parce qu’en dépit du même sang qui coulait dans ses veines, Morghen Brown n’était rien de plus qu’une malencontreuse variable dans la vie de ses parents. Un bel objet qu’on exhibait lors des grandes occasions, pour montrer à quel point vie professionnelle et vie de famille pouvaient faire bon ménage. Mais la réalité était toute autre. Leur fils était une gêne, qui réclamait bien plus d’attention que ce qu’ils avaient à lui offrir. Sa venue n’avait pas été calculée, sa présence encore moins. L’enfant avait été rapidement confié à ses grands-parents, et ne voyait ses géniteurs qu’en coup de vent. Il se savait aimé, mais en attendait toujours les preuves. Il ne manquait pas d’affection de la part des autres membres de sa famille. Mais l’enfant se demandait toujours ce qu’il avait pu faire pour que ses parents n’accordent pas plus d’importance à sa propre personne. En attendant une réponse, il voyait toujours la même scène se répéter sous ses yeux : ses parents retournaient à leur confortable routine, tandis que Morghen les voyait s’éloigner depuis le porche de la maison de ses grands-parents. « Ton oncle Lenny va bientôt venir te chercher. Tu sais que c’est un grand jour, aujourd’hui. Tu vas enfin rencontrer ta cousine. » Morghen eut un large sourire. Cette promesse suffisait à égayer sa journée. Son oncle Lenny était un homme bon, un père plus présent que ne l’était le véritable. Et Morghen avait été un instant jaloux de savoir qu’il allait être père à son tour. Comment être sûr que Morghen aurait toujours sa place dans cette famille, s’il n’était plus le seul enfant à capter l’attention ? Ses craintes s’étaient vite envolées. Son oncle lui avait déjà promis mille aventures, et lui assurait que la petite fille à naitre allait devenir sa meilleure amie. Il n’avait pas menti. La petite Roshario allait faire naitre en Morghen ce sentiment protecteur que ne connaissent que les grands frères. Elle n’était pourtant qu’une simple cousine dans son arbre généalogique. Mais Morghen était presque un fils pour Lenny et Blake Brown. Et il allait devenir un frère pour leur enfant.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Les portières du train claquèrent d’un même mouvement, se refermant sur les élèves qui s’installent peu à peu à son bord. Morghen ne décolle pas de la fenêtre. L’enfant, âgé d’onze ans à peine, adresse un dernier signe de la main à sa famille, qu’il distingue à peine à travers l’épaisse fumée grise qui prend possession de la voie 93/4. Il voit Roshario lui répondre, et sait qu’elle est aussi désemparée que lui. Ils en parlent depuis des semaines, appréhendent depuis plus longtemps encore. Être séparé pour un aussi grand laps de temps leur semble impossible. Morghen a peur de ce monde inconnu dans lequel on le plonge brutalement. Il connait tout du monde magique, il n’a jamais connu aucun autre monde que celui-là. A la différence que pendant toutes ces années, il n’était jamais seul, entouré des siens pour avancer. A Poudlard, il est le premier de la nouvelle génération de Brown. Fouler ce sol devrait être un honneur. Pourtant, la pression lui pèse. Il veut réussir, prouver à ses parents qu’il mérite toute leur attention, leur montrer qu’ils ont eu tort de l’ignorer ainsi. Morghen vaut quelque chose. Il le sait, il le prouvera. Cela ne l’empêche pas d’avoir le cœur serré en voyant le quai s’éloigner à mesure que le train prend de la vitesse. Il prend place dans le premier compartiment qui possède encore une place. En silence, il regarde par la fenêtre le paysage qui défile. Le temps lui semble interminable, et paradoxalement, il craint le moment où il foulera le quai de la gare de Pré au Lard. En quelques minutes, pourtant, il n'a plus le temps de tergiverser. Une tornade rousse s'installe devant lui, curieuse, lui posant mille questions. Elle s'appelle Cersei, et d'après ce que Morghen en comprend, elle fut encore plus seule que lui. Elle parvient à lui arracher un sourire, puis deux. Avec elle, le voyage passe plus vite, et l'enfant se dit que peut être, Poudlard ne sera pas aussi sinistre qu'il se l'imagine. D'ailleurs, elle lui pose des questions sur l'école. Beaucoup trop pour lui, tout aussi néophyte. On lui a raconté mille fois toutes les merveilles de Poudlard. Mais pour un enfant qui craint la solitude autant que Morghen, être seul dans ce grand château constitue une épreuve périlleuse, et aborder cela avec une étrangère n'est pas d'une meilleure aide. L’enfant a le vertige. Sa peur de décevoir est presque palpable. Tous les siens sont passés par Gryffondor, ou presque. Ceux qui ont dérogé à la règle ne sont plus là pour le raconter. Ils ne sont pas morts, mais leur chemin a pris une voie différente. Une voie dans laquelle les autres Brown ne se sont pas reconnus. Morghen ne peut s’empêcher de s’imaginer ce que sera sa vie s’il n’entre pas chez les lions. Il se sent déjà suffisamment en marge, isolé par le manque d’affection que lui portent ses parents. Il n’a pas besoin d’être en plus le vilain petit canard. Un jour, sa tante lui avait raconté cette histoire de moldus. Lui disant que le canard s’était changé en cygne, dévoilant toute sa beauté au monde. Mais l’enfant, aujourd’hui, ne voyait pas comment cette fable pourrait s’appliquer à lui. Le destin était déjà tracé. Morghen n’avait plus qu’à le suivre, qu’importe ce qu’il avait décidé pour lui. Prenant une grande bouffée d’air frais sitôt descendu du train, il emboite le pas de Cersei et des autres premières années. La peur au ventre mais l’esprit clair, il avance.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]« Tu n’as jamais rêvé d’être plus que ça ? De pouvoir réécrire tout ce qui ne va pas dans ta vie. Je te parle de montrer ta vraie valeur à ceux qui doutent de toi, Morghen. Je te parle de pouvoir, d’ambition. Il n’y a rien de mal là-dedans, n’écoute pas tous ces donneurs de leçons. Au final, si tu peux le faire, pourquoi s’en priver ? » Une inquiétante lueur brillait dans les yeux de Morghen. Son interlocuteur savait charmer les esprits, manipuler les pensées pour mieux s’approcher du résultat escompté. Il venait de marquer un point significatif dans l’esprit du jeune homme. Pourquoi s’imposer des limites ? Dès lors qu’on n’heurte personne, on devrait pouvoir être capable de se surpasser, encore et toujours. Morghen a grandi avec ce sentiment de médiocrité qu’il n’a jamais réussi à effacer complètement. Il ne méritait pas l’attention de ses parents. Il avait fini par se convaincre que tout ceci était de sa faute. Et voilà qu’on lui offrait une chance inespérée de prouver sa valeur. L’occasion était trop belle. Et s’il entendait déjà les Brown lui faire la leçon sur l’ambivalence entre le bien et le mal, Morghen préférait faire taire ces voix. Ils ignoraient, eux, ce qu’était ce sentiment de vide qui grandissait chaque jour en vous. Ce manque que rien ne semblait combler. Ils faisaient leur possible pour alléger la peine du garçon, mais rien ne remplaçait un père et une mère qui vous ignorent, qui vous oublient. Alors, faible ou aisément corruptible, Morghen céda. Il attrapa le sinistre livre de sorts qu’on lui tendait d’une main assurée, déjà persuadé d’avoir laissé une trace indélébile dans un esprit que les tourments rendaient plus malléable. En l’espace de quelques jours, il en avait lu tout son contenu. Il avait multiplié les lectures, depuis les ouvrages sur les objets interdits, jusqu’aux thèses sur la théorie de la valeur du sang. Morghen était de sang pur. Un sang irréprochable, un sang que les Brown ne mettaient pas suffisamment en avant. En lisant toutes ces histoires, Morghen s’en sentait glorifié. Oubliant au passage que certaines des personnes qu’il aimait le plus au monde ne partageaient pas cette pureté qu’il commençait à chérir dangereusement. Un jour, Roshario lui avait fait remarquer. Morghen l’avait brusquement repoussé, ne supportant plus ce qu’il voyait comme des leçons de moral, alors qu’il ne s’agissait que d’une main secourable portée dans sa direction. « Qu’est-ce que tu en sais, toi. Regarde-toi, Rosh. Ce nom de famille tu en as hérité alors que ton sang n’a aucune valeur. Tu ne vaux rien, dans ce monde magique. Tu n’es rien de plus qu’une sang souillée. Alors ne t’avise pas de me donner des conseils sur la façon dont je dois me comporter. Toi et moi, nous sommes différents. » La conversation avait tourné court. La colère avait pris le pas sur le reste. Il n’avait pas tout de suite compris quelles horreurs il venait de jeter au visage de sa cousine. Il n’en pensait pas la moitié, mais sa fureur avait pris le contrôle sur sa raison. Nombreux étaient ceux que Morghen avait blessé au cours de ces derniers mois. Il était perdu, pris dans un incontrôlable tourbillon. La magie noire lui promettait puissance, et avec le temps, reconnaissance. Il n’en demandait pas davantage. Mais aurait-il encore quelqu’un à ses côtés pour partager les fruits de ce travail ?
Tell me who you really are.
ϟ pseudo et âge: violaine, 23 ans ϟ Où as-tu trouvé le forum? euh. bonne question, ça date pas d'hier ϟ Personnage: le magnifique scéna de la magnifique Rosh ϟ As-tu un autre compte sur BP?avant j'étais Pyrrhus et Lyd. Mais ça, c'était avant l'avalanche d'exams qui m'est tombée sur la tronche et m'a coupé du monde pendant un temps interminable ϟ Présence: autant que faire se peut. (ça vous avance, ça) ϟ Une remarque? vous m'avez manqué. (même toi Dae)
Dernière édition par Morghen Brown le Mar 9 Avr - 15:10, édité 11 fois
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Re: Morghen (-) If I had a heart I could love you, If I had a voice I would sing
Ton ambition te mène directement chez les verts ! N’oublie pas d’aller faire recenser ton patronus [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]. Petit rappel, ton personnage n’est pas adulte donc son patronus a deux formes. Si ton personnage est préfet ou préfet en chef, fais en la demande [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]. De même, s’il fait partie de l’équipe de quidditch de sa maison, c’est [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]. Maintenant que ta fiche est validée, tu peux aller créer ta [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] et une [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] si tu le souhaite. Si jamais tu rencontres des problèmes dans la rédaction de tes rps, sache qu’un [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] est mis à disposition. Il est aussi important de savoir que ton personnage peut faire gagner des points à sa maison pour la [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], pense donc bien à lire le sujet. Autre chose, vérifie qu'on t'as bien attribué ton rang, sinon c'est [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] qu'il faut aller. Enfin, pour mieux t’intégrer, nous t’invitons à poster dans le [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] et dans les [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] dès maintenant. Et au passage, si tu veux bien voter toutes les deux heures pour soutenir le forum, il suffit de cliquer sur le petit vif d'or