BELLUM PATRONUM


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Mind is a beautiful servant, a dangerous master.
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Message Mind is a beautiful servant, a dangerous master.
par Invité, Mer 9 Déc - 18:24 (#)
Daniel James
WORTHINGTON
ft. mason dye
sang-mêlé
vingt ans
célibataire
hétérosexuelle
dixième année, justice magique
corbeau de torres, renard roux
neutre
capgifs
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À propos
Nom: worthington Prénom: daniel, james. Âge et Date de Naissance: il est né un certain quatorze octobre, il y a vingt années de cela. Nature du sang: mêlé, comme l'était celui de ses parents, le sera celui de ses enfants. Situation familiale: sacrée, tel est le mot dont il userait pour décrire la famille. Et il le démontre, chaque fois qu'il soutient sa petit-sœur, chaque fois qu'il converse avec ses aînés, chaque fois qu'il les prend dans ses bras. Patronus: un corbeau la plupart du temps, qui de rares fois laisse place à un renard roux. Miroir du Rised: il se voit, porte-parole du ministre des affaires étrangères, digne successeur de son père, entouré d'une femme aimante, de deux têtes blondes. Il se voit là où il a toujours rêvé d'être, là où il s'est battu toute sa vie pour être. Epouvantard: son diplôme de fin d'étude sur lequel trône de larges lettres rouges criardes formant le mot échec. Composition de la baguette magique: taillée dans un bois de cerisier, d'une longueur de vingt-six centimètres, renfermant un ventricule de cœur de dragon. Etudes Suivies: dixième année, justice magique, sous-cursus sciences politique magique, options études des moldus, occlumencie et langues. Animal de compagnie: un jeune hibou grand duc acquit récemment.
Caractère
S'il y a bien une chose dont on ne peut l'accabler, c'est d'avoir un mauvais fond. Amical, agréable, intègre et loyal à y laisser sa chaire, il ne corrompt ni manipule, mens parfois certes, comme tout le monde, mais bien souvent par omission, aussi détestable lui semble toute affabulation. Fier souvent bien que moins avec le temps, il peut piquer lors-qu'à ce point sensible l'on touche, parfois même simplement parce que les choses ne se déroulent pas de la manière dont son esprit les avaient anticipés. Cet esprit, quel esprit. Vif, acéré, débordant. L'intelligence ne lui fait défaut, toutefois peut-être réfléchit-il trop. Il voit excessivement loin, peine parfois à desceller les brefs tourments qui l'entourent, trop occupé à voir ailleurs. Il semble égoïste, un brin, sûrement inconscient face à cela. Il ne fait pas exprès, ni d'occulter ce qui ne le concerne que de trop loin, ni d'être aveugle face à la futilité. Il voit grand, sûrement trop. L'ambition le ronge, cette ambition outrancière, insolente, aussi fidèle soit-elle. Pourtant, il sait être l'épaule sur laquelle ses proches peuvent se reposer, ceux qu'il estime, ceux qui méritent de pouvoir se laisser aller, car aussi drastique demeure-t-il dans le choix de son cercle social, comme dans l'entièreté des choix auxquels il doit faire face, derrière l'autoritaire se cache le conciliant, le tendre, le rassurant. C'est un garçon confiant qui fait preuve d'une stabilité qu'il ne veut changer. Il est ainsi, ne porte de masque, à l'avantage d'être conscient de ses atouts tout autant que de ses faiblesses et ne veut renvoyer nulle autre image que celle de sa véritable personne.
Patronus
Celui qui semble être son ombre n'avait eu le privilège d'être prénommé les premiers mois. Sûrement parce qu'il n'en voyait pas l'utilité, Daniel. Il ne lui parlait pas, le regardait à peine, peinait à essayer de le connaître. Voulait-il seulement ? A quoi bon, là n'était à ses yeux que dérèglement passager, il allait s'en aller, ne reviendrait que lorsqu'il l'aurait décidé. Puis les choses on durées, des jours, des semaines, des mois. Des mois oui, au fil desquels il l'a toléré, avant de finalement l'accepter, l'aimer même, sûrement. Harold, le fier corbeau posté sur son épaule dont le regard n'avait de cesse d'épier alentour. Le vif, muet, celui qui parlait peu, se contentait d'observer, écouter, assimiler et trouver solution avant d'annoncer quelconque problème. Il était sage, autant que l'était Daniel. Pas une once d'impulsivité, mais une loyauté, rare, précieuse. Ils se sont apprivoisés, ont fini par daigner le faire, sûrement ont-ils eu raison. Finalement ils se ressemblent, tant, c'est définitivement troublant. Et s'ils ne semblent jamais se lâcher, parfois l'oiseau laisse pourtant place au renard. Plus discret, permissif, presque effacé. Il se contente de le suivre, lui aussi muet, jamais de trop près. Ainsi lorsqu'ils sont énervés, triste, ou simplement angoissés, ils prennent de cette manière leurs distances, le patronus se transforme, ne laisse présager que mauvais. Harold, l'intelligent, le réfléchit lorsqu'il est corbeau, devient ainsi le fougueux, l'aigri, parfois insupportable lorsqu'il est renard. Pourtant si sous cette deuxième forme il sort parfois les griffes, sous la première il n'est que cerveau, fidèle double de son maître.
Pseudo et âge: citizens, vingt-deux ans Où as-tu trouvé le forum ? via bazzart, il y a bien des années Personnage: scenario de la jolie Gisèle As-tu un autre compte sur BP ? non Présence: très régulière, disons que je passe au moins une fois par jour Une remarque ? les habituelles louanges sur la beauté de votre design qui m'ébloui à chaque version Donjuan


Dernière édition par Daniel Worthington le Mar 22 Déc - 1:19, édité 2 fois
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Message Re: Mind is a beautiful servant, a dangerous master.
par Invité, Mer 9 Déc - 18:24 (#)
Histoire
Happiness can be found even in the darkest of times
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NOVEMBRE 1966 - Un visage concentré, sévère, celui de son père. Celui de cet homme obnubilé par tant de parchemins déroulés sur un bureau si grand qui pourtant recouvert semblait tellement moindre.  « Je peux te déranger une minute, chéri ? » Une voix douce venait briser le silence, celui qui n'était troublé que rarement par le bruit de pages qui tournaient, encore et encore. « Hm. » Il ne relevait pas même la tête, l'homme, se contentait de tendre l'oreille, ne libérait ses mains de sa plume, son regard des milliers de lignes. « Les Weelers nous invitent, ils souhaiteraient fixer une date pour un dîner. » « Comme tu veux, chérie. » Comme elle voulait, toujours. Pourtant lorsqu'il laissait ces mots s'échapper d'entre ses lèvres, souvent ce n'était que pour obtenir calme, silence, parce que venait le jour que la douce choisissait, celui où il n'était pas là, ne pouvait pas. Elle le savait, ne se laissait plus avoir. « Donnes moi une date. » « Tu peux voir avec Aldric. » Celui qui semblait être son assistant, son bras droit, son ami. Celui qu'on ne qualifiait pas, mais qui était là, souvent, tout le temps, qui faisait partie de la demeure, de la famille, presque.  « J'aimerais voir cela avec toi. » « Je n'ai pas le temps, nous verrons ça ce soir ? » Il daignait relever les yeux sur sa belle, ne voulait plus s'en détacher dès lors que ses pupilles se laissaient aller à détailler les traits si parfait du visage de celle qu'il aimait, profondément, intensément. Distrait, des secondes s'étaient écoulées, il secouait machinalement la tête et se replongeait dans ces mots qui n'égalaient en rien le plaisir qu'était de contempler son épouse. « Tu fais quoi, papa ? » Une deuxième voix, frêle, juvénile, innocente. Celle d'un enfant caché à demi derrière sa mère, qui ne tardait à courir vers son père, celui qui lâchait instantanément toute activité pour le réceptionner. « Papa travail, veux-tu que je t'explique Danny ? » « Oui. » Il saisissait un parchemin bien trop large pour de si petites mains, plissait légèrement les yeux comme pour mieux lire alors qu'il savait à peine. « Sais-tu ce que ce dessin signifie ? » « C'est le sceau du ministère de la magie, papa. » Il riait presque, ce père, si fier. « C'est bien ça. » « Alors c'est important, il ne faut pas toucher. » Il lâchait alors rapidement, pas moins précautionneusement la lettre dont les bords se repliaient légèrement par habitude. « Les nouvelles sont bonnes ? » La petite voix de l'enfant qui recopiait impeccablement un père qu'il prenait en modèle attendrissait sa mère. Elle n'était pas fâchée, la douce souriait simplement, oubliant que pour elle, son mari n'avait pas le temps. Elle sourirait simplement oui, se délectait de cette scène d'amour qui se déroulait face à elle, de ses amours, qui lui en donnait tant. « Cet enfant passe trop de temps dans ton bureau. » Regards complices échangés entre les deux époux, auxquels venaient s'ajouter les rires. « Non maman, il faut que j'apprenne pour devenir comme papa. » « Tu veux faire le même travail que Papa ? » « Oui. » « Pourquoi ? » « Parce que c'est comme ça. » Toujours assis sur les genoux de son père, il activait ses bras, tournait les pages d'un ouvrage sur lesquelles il ne s'attardait pas. Sûrement n'était-ce que pour copier l'attitude de son aîné, peut-être simplement par plaisir. « Tu aimes bien ce que je fais ? » « Oui. » « Et qu'est-ce que je fais ? » « Bah, tu reçois des lettres du ministère papa. Moi aussi je veux recevoir des lettres du ministère. » Il était si innocent, l'enfant. Si innocent, tellement attendrissant.

FÉVRIER 1975 - Studieux, sa plume glissait sur le parchemin, guidée par une main presque automate. Il fixait le papier, tantôt tournait une page tout en lisant une autre. « Regardez ! » Au loin, pourtant si près, la voix de sa petite-sœur Bethany résonnait, troublait le silence qui jusqu'alors régnait en maître. Il s'autorisait un regard, détaillait l'enfant aux boucles blondes dont le doigt semblait pointé en direction de quelque chose qu'elle seule pour l'instant semblait voir. « Mademoiselle, s'il vous plaît. » La préceptrice de la cadette, cette femme âgée qu'il percevait hautaine, peu amicale. « C'était un papillon. » « Remettez-vous au travail. » Dieu merci, lui durant sa jeunesse avait eu affaire à un homme apaisé, incroyablement cultivé, de ceux qu'il se plaisait à admirer, sur qui il avait pris exemple avec les années. Pédagogue qui plus est, du moins bien plus qu'elle, celle qui quittait la pièce sans même annoncer la raison de son départ – ce qui toutefois ne semblait déranger l'enfant agitée. Déconcentré, il se détachait davantage chaque seconde de ce devoir de potions qu'il avait à rendre pour la rentrée. Loin d'être de nature distraite, son regard était pourtant attiré vers celle qui au contraire de lui, l'était. D'ailleurs, sûrement demeurait-elle son exact opposé, la douce enfant, celle qui à nouveau sur sa chaise s'agitait. « Arrêtes de rêvasser, Beth. » La voix se voulait autoritaire, le regard convainquant, mais ce léger sourire avortait tout espoir de domination. Sourire communicatif visiblement, toutefois rassurant, puisqu'une fois les prunelles de la jolie blonde plongées dans celles de son aîné, celle-ci se rasseyait convenablement. « J'en ai marre. » « Tu rentres à Poudlard l'année prochaine, tu ne peux plus te permettre de jouer l'enfant. » Il s'avançait vers elle, la rejoignait, s'asseyait aux côtés de celle que sûrement parfois il surprotégeait, celle pour qui trop souvent il s'inquiétait. Souvent à tord. Pourtant il ne pouvait s'en empêcher, davantage encore depuis ces dernières années, depuis qu'il la voyait si peu, pas plus de quelques semaines durant l'année. « Où est maman ? » « Sûrement en train de parler à madame Heathcliff. » « Je ne l'aime pas. » « Beth ! » « C'est vrai, elle me fait peur. » « Elle n'est pas là pour jouer avec toi, mais pour t'instruire. » « Je sais, mais elle ne sourit jamais, et sa voix est plus grave que celle d'oncle Robert. » Il riait, secouait légèrement la tête, devait finalement avouer que cette petite était perspicace. Tout comme il l'était à son âge, finalement peut-être n'étaient-ils pas si différents. « Dis toi que plus vite tu connaîtras ta leçon, plus vite elle s'en ira. » Un dernier sourire, puis il regagnait sa place initiale alors que dans le couloir les talons de celle que lui non plus n'aimait pas indiquait son retour. « Courage. » Un dernier murmure, puis il se laissait à nouveau happer par sa leçon. Sa main redevenait automate, ses yeux parcouraient trop de pages à la fois et le silence s'installait à nouveau, pour son plus grand plaisir.

JANVIER 1980 - « Daniel Worthington ici, je rêve. » « Et ouais, comme tu vois. » Remontant son écharpe au niveau de son nez comme pour essayer de parer un froid qui semblait déjà avoir paralysé l'entièreté de son corps, il se contentait de s'asseoir aux côtés de son ami, sans même esquisser un sourire qui de toute façon ne se serait pas vu, ses lèvres étant définitivement trop gelée pour qu'il daigne perdre davantage d'énergie à les faire bouger. « Si avec ça on ne gagne pas le match ! » Gagner, ça, ils avaient plutôt intérêt. Daniel n'avait jamais été un grand pratiquant de sport. Bien-sûr, il prenait plaisir à courir tôt le matin aux abords du lac, mais jamais la compétition ne l'avait tenté. Pourtant, il aimait regarder, soutenir, grommeler lorsque l'équipe adverse marquait, hurler sa joie lorsque la sienne s'imposait, mais il n'était pas si bon supporter pour tous les sports, à vrai dire seul le Quidditch semblait mériter son attention, et surtout l'usage d'un temps précieux. Temps qu'il n'avait pas, mais qu'il prenait tout de même parfois ne serait-ce en premier lieu que pour faire acte de présence dans les tribunes, accessoirement montrer aux gens qu'il était capable d'être épris d'une ferveur démesurée, mais surtout soutenir ses camarades, car bon nombre de ceux qui déjà virevoltaient sur leurs balais étaient de bons amis à lui. « On mène à ce que je vois. » « Ouais, pour l'instant. » Une vingtaine de minutes déjà que le match avait commencé, puis il en avait fallu une dizaine de plus pour que finalement, il daigne bouger d'un centimètre. D'un mètre. Qu'il daigne se lever, puis courir, alors que les cris résonnaient. N'ayant même le temps de songer à la raison de ce soudain changement d'ambiance, il se contentait de suivre les pas de ceux qui comme lui et ses amis, cherchaient le moyen le plus rapide de rejoindre la terre ferme, celle-là même sur laquelle il ne tardait à poser le pied alors qu'au micro, la voix d'un professeur résonnait. La grande salle. Se réfugier dans la grande salle. Telles étaient les instructions, sans autres indications, ni explications. Le pragmatique qu'il était en aurait sûrement été frustré en temps normal, lui qui détestait les surprises, aimait tout compartimenter. Pourtant l'ambiance, ce brouhaha, lui faisait occulter tout questionnement. Et machinalement, il saisissait une main dans la foule, l'entraînait avec lui, imposait ce contact avec celle qu'il n'osait finalement regarder, mais qu'il ne lâchait qu'une fois certain d'être en sécurité. « Tu vas bien ? » Son regard se perdait alors dans les yeux azur de ce seul visage qu'il voyait, et machinalement il parlait, sans même s'en rendre compte, poussé par l'adrénaline du moment, mais aussi par la peur. Pas la sienne, la peur de la perdre, la peur qu'il avait ressentit lorsque dans la foule, il avait aperçu cette chevelure claire, cette silhouette qu'il connaissait tant pour l'avoir trop de fois détaillée, admirée. De loin toutefois, quelques fois certes d'aussi près, mais jamais avec ce regard, cette intensité, cette alchimie, celle qui lui faisait perdre ses mots, détourner nerveusement le regard, mais qui occultait définitivement tout le reste.

AVRIL 1980 - Je sais que tu rentres dans quelques jours, mais je suis certain que tu n'aurais apprécié que je garde la nouvelle plus longtemps pour moi. Tels étaient les mots de son père, ceux qu'il lisait en l'instant, sur ce parchemin qu'il venait de recevoir, qu'il venait d'ouvrir alors que sous ses yeux, sa belle quittait la pièce. « On déjeune ensemble, demain ? » Un air légèrement inquiet se dégageait de son faciès, quand bien même s'efforçait-il de rester serein, aussi dérangeante la situation semblait-elle être, voir anormal, si toutefois la normalité pouvait être qualifiée. « Si tu veux, oui. » Elle souriait, Gisèle, puis s'en allait, le laissait seul face à l'écriture de ce père qu'il admirait, qui lui annonçait qu'il avait finalement pour lui, décroché un stage pour l'été à venir. Un stage au ministère, dans le département où son aîné travaillait, celui que Daniel voulait rejoindre après ses études. Excité par l'idée, sûrement l'était-il, aurait-il dû l'être davantage. Sauter de joie, rependre inlassablement la bonne nouvelle autour de lui, puis surtout la partager avec elle, celle qu'il venait de laisser s'en aller, sans vraiment savoir pourquoi. Elle aurait dû rester, il aurait voulu qu'elle reste et en même temps, il se surprenait à ressentir un sentiment de soulagement, celui-là même qu'il n'avait jamais ressenti auparavant, pas envers elle, ou du moins envers elle quittant une pièce dans laquelle il se trouvait. Alors il continuait à lire, comme pour se sortir de la tête ce qu'il venait de se passer, ou plutôt ne pas y penser, ne pas commencer à réfléchir sur ce qui était arrivé, ou plutôt n'était pas arrivé. Regrettait-il, ou était-il reconnaissant envers ce hibou qui en tapant au carreau les avait dérangés ? Il ne le savait réellement, un peu des deux, sûrement. Jusqu'alors, il n'avait jamais songé à cela, ou plutôt si, bien-sûr que si, il songeait tout le temps, trop souvent à elle, à son corps contre le sien, à ses mains parcourant chaque centimètre carré de la peau de celle qui le faisait vibrer. Trop souvent oui il se laissait aller à imaginer leur relation devenant charnelle, mais jusqu'alors ce n'était que rêveries lorsqu'il était loin d'elle, qu'elle lui manquait, et qu'il se plaisait à imaginer leur avenir, leur vie commune, et les nombreuses années qu'ils partageraient ensemble. Alors qu'en l'instant, c'était tout ce qu'il y avait de plus réel. Ses doigts déboutonnant les boutons d'une chemise qu'il désirait ôter, et ces baisers, passionnés, exaltants, davantage qu'ils ne l'avaient jamais été. C'était arrivé, finalement. Il avait laissé son corps parler, voulait assouvir cette envie qu'il avait pour elle, depuis si longtemps. C'était arrivé, quand bien même rien ne s'était-il passé. Car si cette lettre qu'il tenait toujours fermement en main n'était pas arrivée, ils seraient aller au bout, auraient fait l'amour, ici, dans ce dortoir, sur ce lit. Et il semblait définitivement mal à l'aise face à cette idée, déstabilisé, davantage encore par le fait qu'il se soit laissé aller que par ce qu'il aurait pu, du se passer. Non pas qu'il ne voulait pas que cela se passe, ou peut-être que si. Finalement oui, sûrement ne voulait-il pas. Pas maintenant, pas comme cela, pas alors qu'il était débordé par sa troisième année et que les deux prochaines seraient certainement pire. Alors oui, sûrement ne voulait-il pas. Il voulait d'elle, mais pas d'elle le distrayant, inlassablement, encore et encore, jusqu'à ce qu'il pense tellement à elle qu'il en oublie le reste, tout le reste. Il ne pouvait pas, ni même imaginer cela. Tentant d'oublier cette idée et ce qu'il en découlerait, il se levait, rejoignait sa salle commune et s'installait auprès d'un ami. « C'est quoi ? » « Une lettre de mon père, il m'a trouvé un stage pour cet été. » « C'est génial ! » « Ouais. » Il n'y avait définitivement rien de réjouissant en l'instant aux yeux de Daniel, alors il ne souriait pas. Et sûrement était-ce parce que son ami venait de voir Gisèle s'en aller qu'il ne demandait pas pourquoi.

DÉCEMBRE 1980 - Des bruits de couverts étouffés par les mots, une conversation changeante, mais enjouée. Les fêtes de fin d'année arrivaient à grand pas, plus que quelques jours, heures peut-être même pour tout préparer. Pourtant, les Worthington étaient simplement là, à discuter, se regarder, échanger des sourires, s'envoyer toute l'affection que durant l'année ils ne pouvaient. Un rituel, devenu tradition au fil des années. Trois jours précisément avant le début des festivités diverses qui marquaient la fin d'année, ils se retrouvaient, ensemble. Simplement ensemble, autour d'un repas cuisiné par la mère de famille, aidée par ses enfants, son mari même lorsqu'il avait le temps. Rien d'extravagant, juste de quoi passer un bon moment, pouvoir se retrouver entre eux, à quatre, seulement eux, dans la simplicité la plus pure. « Nous sommes vraiment fières de toi Danny. » « Comme toujours. » Sa mère, puis son père. Jusque là, la conversation s'était tournée vers la scolarité des enfants, le parcours brillant de Daniel, ces mêmes félicitations et compliments qui revenaient chaque année, chaque trimestre. Cette même fierté qu'il pouvait apercevoir dans le regard de ses aînés, mais qu'il ressentait aussi. Parce qu'il ne faisait pas cela pour eux, du moins pas entièrement, non, sûrement ressentait-il même plus de satisfaction lorsqu'il voyait un optimal sur son parchemin que lorsqu'il l'annonçait à ses parents. Il était ainsi, Daniel. L'avait toujours été. Intelligent, avide de connaissances, très scolaire encore aujourd'hui. En effet, son amour pour l'apprentissage ne s'était pas éteint avec le temps, comportait peut-être quelques éraflures, mais demeurait aussi solide qu'auparavant. « Tu vas encore être pourri par grand-mère. » Betty, mère de son père, qui effectivement passait chaque fois le seuil de leur demeure avec les bras chargés de paquets, récompenses pour les efforts que son petit-fils fournissait. Et si au départ cela le gênait, maintenant il se contentait de sourire, amusé par tant de bonté. Surtout, il savait que finalement ce n'était que donnant donnant. Le couvrir de cadeau pour se faire pardonner de le placer au centre de toutes les discussions qu'elle avait lorsqu'elle organisait ses petites sauteries, joyeusetés où elle buvait du thé entourés de maintes coussins et autres napperons avec ses amies. En effet, elle ne manquait jamais une occasion de se vanter, Betty. Elle était ainsi, ils la savaient tous ainsi, savaient aussi qu'il n'y avait rien de bien méchant. Non, la matriarche avait le cœur sur la main, impossible de lui refuser ce petit plaisir qui comme les cadeaux, les faisaient tous maintenant rire. « Ça sert à ça d'être premier de la classe, Beth. » Elle arquait un sourcil, sa petite-sœur, celle qui doucement devant leurs yeux devenait une jeune femme. « Réussis tes buses l'année prochaine, j'aurais comme ça un peu de répit. » « Les enfants ! » Elle riait doucement, leur mère, amusée par cette conversation qui revenait elle aussi, chaque année. « De toute façon je ne serais jamais aussi douée que toi. » « Si tu travaillais plus, tu pourrais. » « Moi au moins je m'amuse. » « Moi aussi, c'est un rythme à prendre et à tenir. » « Tu me fatigues, Danny. » Une part d'elle sûrement apprécierait d'être comme lui, d'avoir autant de facilités, mais elle demeurait bien trop volage, celle qui n'était plus une enfant, surtout bien moins sérieuse que son grand-frère. Toutefois si Daniel détenait maintes anecdotes sur sa cadette qui feraient rougir de colère les joues de leurs parents, elle n'en tenait pas moins sur lui, chose qui pourrait paraître étonnant. En effet, il n'avait jamais été un trouble-fêtes, ni de ceux qui courraient après ce besoin d'adrénaline, disons seulement qu'il aimait la vie et tout ce qu'elle avait à offrir. « Puis de toute façon tu n'es pas en reste avec grand-père. » Stuart, le père de leur mère cette fois, veuf, comme l'était Betty. Sûrement celui qu'ils voyaient et recevaient le plus souvent, celui qui ne jurait que par la cadette, qui l'emmenait souvent voir des matchs de quidditch comme il le faisait avec Daniel auparavant. Ils avaient créé un lien avec le temps, qui s'était consolidé, au contraire de celui avec Daniel qui ne brillait plus autant qu'avant. Pas que le grand-père l'aimait moins, non, simplement parce qu'il avait ce besoin de combler ses longues journées de retraite par la présence des siens, et que l'agenda de l'aîné était devenu bien trop chargé avec le temps pour pouvoir continuer à se laisser balader. « Oh ça c'est certain que vous n'avez pas à vous plaindre, les enfants. » « En effet. » En disant ces mots, le père posait amoureusement sa main sur celle de sa femme, avant de proposer à tous le dessert qu'il allait chercher lui même, et qu'ils dégusteraient en continuant de partager de vieux souvenirs, de parler des leurs, de ceux qu'ils semblaient tous si pressés d'accueillir chez eux pour créer davantage de souvenirs.

MAI 1981 - « Encore là, danny ? » Encore là, toujours là. Il se contentait d'opiner du chef pour seule réponse, sans même prendre la peine d'adresser un regard à celle qui lui parlait, les yeux rivés sur ce qui le séparait de ce qui semblait être un autre monde. Cette quarantaine, dont il ne faisait partie. Et s'il se trouvait du bon côté de la barrière, son cœur ne s'en serrait pas moins. « Tu viens voir Gisèle ? » « Non. » Si. Bien-sûr que si. Qui d'autre. Il ne semblait n'y avoir rien d'autre dans son esprit, elle en prenait l'entièreté de l'espace. Elle, seulement elle. Elle obnubilait ses songes, davantage encore lorsqu'elle était loin, et que dire depuis des semaines, ces semaines depuis lesquelles il ne pouvait admirer les traits si doux d'un faciès fatigué au travers d'une vitre bien trop épaisse. « D'accord. Je viens voir Rob, moi, mais je ne suis pas sûre qu'il veuille me voir. » Il cherchait toujours sa bien aimée du regard, faisait un léger pas en avant dès lors qu'il voyait une mèche blonde s'approcher, se ravisait finalement lorsqu'il ne découvrait pas le visage auquel il songeait. « Tu l'as vu, aujourd'hui ? J'ai l'impression qu'il m'évite. » Il détaillait chaque visage. A défaut de trouver celui qu'il cherchait, il tentait d'en attirer d'autres, ceux qui pourraient l'aiguiller, faire passer le mot de sa présence. Et alors qu'un regard lointain croisait le sien, il serrait machinalement ses poings, se demandait si c'était bien ce qu'il désirait. Être là. Ou plutôt, qu'elle le voit là, encore, car être présent ici, muet, pensif, inquiet, était la seule chose qu'il semblait désirer faire depuis des jours. Et elle, elle ne semblait du même avis. Pas, ou plus. Elle avait perdu cette intensité dans son regard, ce sourire véritable qui dessinait ses lèvres lorsqu'il s'approchait. Pourtant bien trop fier, ou sûrement lâche, il ne voulait s'avouer les raisons de cet éloignement, ne pouvait concevoir qu'il soit là question de sentiments. Plutôt non-sentiments. Elle était malade, faible, fatiguée. Il se le répétait, aussi souvent que ses pensées se dirigeaient vers elle, pour ne pas dire tout le temps. « Danny ? » « Quoi ? » Tiraillé entre l'envie de fuir pour ne finalement pas avoir à affronter, et rester par pur plaisir égoïste, il ne choisissait pas, tournait vaguement la tête vers celle dont il occultait précédemment la voix. « Tu m'écoutes ? Je disais que.. » Et qu'il continuait finalement d'occulter, égoïstement, incapable de se concentrer sur autre chose que lui, de ressentir quelconque empathie, ou de simplement songer à avoir autre chose en tête qu'elle.


Dernière édition par Daniel Worthington le Mer 9 Déc - 23:30, édité 1 fois
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Message Re: Mind is a beautiful servant, a dangerous master.
par Invité, Mer 9 Déc - 18:57 (#)
Bienvenue Brille
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Message Re: Mind is a beautiful servant, a dangerous master.
par Invité, Mer 9 Déc - 19:09 (#)
Bienvenue Mind is a beautiful servant, a dangerous master. 1094600113
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Message Re: Mind is a beautiful servant, a dangerous master.
par Invité, Mer 9 Déc - 19:26 (#)
bienvenue Brille nous faudra un lien avec l'un de mes compte qui est très proche de Gisèle hihi
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Message Re: Mind is a beautiful servant, a dangerous master.
par Invité, Mer 9 Déc - 19:29 (#)
Bienvenue ou re GNOE Brille
Bon choix de scénar Daengelo
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Message Re: Mind is a beautiful servant, a dangerous master.
par Invité, Mer 9 Déc - 20:02 (#)
Dany Han! Han!

Hâte de te retrouver en rp hihi et bienvenue officiellement Chou
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Message Re: Mind is a beautiful servant, a dangerous master.
par Invité, Mer 9 Déc - 20:26 (#)
Bienvenue Brille bon courage pour la fin de ta fiche !
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Message Re: Mind is a beautiful servant, a dangerous master.
par Invité, Mer 9 Déc - 20:39 (#)
Meeerci beaucoup à tous Cutie Brille
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Message Re: Mind is a beautiful servant, a dangerous master.
par Invité, Mer 9 Déc - 22:40 (#)
Twisted Twisted Twisted Twisted Twisted Twisted Twisted

Spoiler:

IT'S BRITNEY BITCH !

J'aime tout ! J'attends le patronus mais je te kiffe. C'est pas difficile quand t'écris aussi bien ! Il est parfait Danny comme ça ! Chou
Guest
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Message Re: Mind is a beautiful servant, a dangerous master.
par Guest, Jeu 10 Déc - 1:28 (#)
Bienvenue parmi nous et bon courage pour ta fiche Daengelo Hey
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Message Re: Mind is a beautiful servant, a dangerous master.
par Invité, Jeu 10 Déc - 13:51 (#)
Spoiler:

Ravie que ça te plaise jolie Gisèle héhé

Merci Conan :)
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Message Re: Mind is a beautiful servant, a dangerous master.
par Invité, Jeu 10 Déc - 14:52 (#)
bienvenue ! Haww
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Message Re: Mind is a beautiful servant, a dangerous master.
par Invité, Jeu 10 Déc - 16:11 (#)
Bienvenue ! Brille
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Message Re: Mind is a beautiful servant, a dangerous master.
par Invité, Jeu 10 Déc - 18:17 (#)
Merci beaucoup vous deux Cutie
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Message Re: Mind is a beautiful servant, a dangerous master.
par Contenu sponsorisé, (#)
 

Mind is a beautiful servant, a dangerous master.

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