BELLUM PATRONUM


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knockin on heaven's door ⌂ joakim
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par Invité, Mer 11 Nov - 18:07 (#)
Joakim Priam
Ingherneils
ft. dylan sprayberry
sang-mêlé
18 ans
célibataire
hétérosexuel
septième année
un chimpanzé
pro-moldu
crédit images
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À propos
Nom: Ingherneils. Certains connaissent et respectent ce nom que de prestigieux éleveurs de Dragons ont porté et portent toujours. S'il est fier du parcours de ses aïeux, il se fiche du prestige de son nom.  Prénom: Après Johan, avant Jonas, c'est un Joakim qui voit le jour. Leurs parents tenaient à ce que les prenoms de leurs trois garçons commencent de la même façon.  Âge et Date de Naissance: Il naît 22 Mars 1962 ce qui lui fait aujourd'hui dix-huit ans l'âge de raison. Nature du sang: C'est un sang-mêlé puisque sa mère est une née moldue et il en est fier. Pour lui cette guerre de valeur ou de pureté du sang est puérile et complètement stupide. Situation familiale: S'il y a bien une chose qu'on doit reconnaître c'est que les Ingherneils forment une famille très nombreuse. Il est le cadet des trois fils de Enok et Rosa et compte en tout huit cousins et cousines ainsi que cinq oncles et tantes qu'il retrouve à chaque vacances scolaires. Cette grande famille vit en effet ensemble sur un domaine magnifique en Norvège. Ils forment une famille unie et ouverte d'esprit à souhait malgré quelques tensions comme dans toute famille. Patronus: Son patronus prend la forme d'un chimpanzé aussi sournois et blagueur que lui. Il lui a d'ailleurs donné le nom de Laurel pour cette même raison. Miroir du Rised: Sa famille à nouveau entière, heureuse, et riant aux éclats en se remémorant leurs souvenirs les plus drôles et gênants.  Epouvantard: Avant l'épouvantard de Joakim prenait la forme de grandes flammes qu'il ne parvenait pas à maîtriser et qui le piégeaient avant de s'abattre sur lui. Depuis la mort de sa tante Veronika, c'est de découvrir sa famille sauvagement tuée par un dragon. Composition de la baguette magique: Sa baguette est faite en bois de sorbier , sa mère lui ayant souvent répété qu'il devait cela à sa date de naissance selon le calendrier celtique. Elle est composée d'un ventricule de dragon , mesure vingt-huit centimètres et est plutôt fine et souple. Etudes Suivies: Il est aujourd'hui en septième année de cursus primaire bien qu'il devrait en réalité débuter sa huitième. Il a été contraint de repasser sa quatrième année après avoir été hospitalisé pendant plusieurs mois à St Mangouste et ayant donc raté une majeure partie de son année. Animal de compagnie: Il n'en a pas qui lui appartienne à proprement parler. Cependant il y a les dragons dont sa famille s'occupe ainsi que Kiki, le hibou de la famille à imaginer qu'il compte comme un animal de compagnie.
Caractère
On dit souvent de Joakim qu'il ne prend rien au sérieux, que c'est un clown mais contrairement à ce qu'on pourrait attendre de lui, cela le flatte plus qu'autre chose. Les gens trop droits et trop sérieux qui ont du mal à lâcher prise ont tendance à l'ennuyer c'est pourquoi il s'en tient le plus loin possible. Ce n'est pas le genre de garçon à s’apitoyer sur son sort ou attendre que les opportunités se présentent et lui tombent dans la bouche. Il préfère prendre le taureau par les cornes et voit la vie comme un grand jeu auquel il faut se prêter pour être certain de n'avoir aucun regret par la suite. C'est un optimiste né qui voit toujours -ou presque- le verre à moitié plein et non à moitié vide ce qui peut plaire comme agacer par moments son entourage. Après tout nous n'avons qu'une vie et il ne le sait que trop bien après l'accident qui lui a coûté d'une certaine façon son bras. Extraverti, il n'a jamais eu aucun mal à aller vers les autres aussi inconnus soient-ils et a une facilité étonnante à rapidement tisser des liens. Ses parents l'ont éduqué avec de nombreuses valeurs ce qui fait aujourd'hui de lui un jeune homme respectueux, généreux, loyal et humble bien que cela n'enlève rien au fait qu'il soit extrêmement fier de sa famille et de porter ce nom. Ce qui nous amène à un autre de ses traits de caractère : très attaché à ses origines. Sa famille représente ce qu'il a de plus cher, de plus précieux dans la vie et il ferait n'importe quoi pour chacun d'entre eux. Mais cela s'avère être aussi bénéfique que problématique puisqu'il lui est souvent arrivé de se sentir complètement perdu loin de chez lui, de ses parents ou même de ses frères et ses cousins / cousines. Ils forment une telle unité que si l'un d'eux est blessé que se soit physiquement ou moralement, vous pouvez être quasi certains que les autres souffriront également. Il est aussi curieux et probablement un peu trop puisque cela lui a déjà coûté quelques ennuis par le passé à force de fourrer son nez n'importe où. C'est aussi ce qui fait de lui un bon élève au niveau de ses études : il est curieux du monde, des gens, de leurs histoires et est capable de parler de presque tout et n'importe quoi. Buté -c'est un Ingherneils tout de même- il est pratiquement impossible de le faire changer d'avis ou de le convaincre de se raviser une fois qu'il a une idée en tête. Il peut se montrer réfléchi comme parfois très impulsif selon ce qu'exige la situation. Ce sont deux parts de lui qui s'affrontent continuellement et le rendent parfois complètement cinglé. Désorganisé  parce qu'en bon vivant son slogan est «  amuse toi d'abord, souffre après » au point qu'il s'y prend souvent à la dernière minute pour remplir toutes sortes de taches. Passionné et consciencieux une fois qu'il se lance , il le fait à fond parce qu'à ses yeux si on entreprend quelque chose ce n'est pas pour le faire à moitié. Cela implique notamment qu'il lui arrive d'être complètement aveuglé par ce qu'il a à faire et qu'il en oublie tout le reste comme si son monde s'arrêtait de tourner alors qu'en fait il est juste enfermé dans sa bulle. Son imagination est sans limite c'est ce qui fait en partie son humour et lui donne bien souvent des idées qui sembleraient lourdingues à n'importe qui pas encore habitué. Protecteur, maladroit et parfois possessif il peut lui arriver de ne pas savoir exprimer son affection et de ne pas le faire de la bonne façon. Le fait est qu'étant rarement capable de le dire avec des mots, il réagit bêtement sans réfléchir et peut blesser même si son intention est contraire. Il a beau ne pas se préoccuper du regard des autres, il est très soucieux et anxieux à l'idée de ne décevoir sa famille, ses parents ou pire encore : de déshonorer son nom. Joyeux lutin d'apparence, il s'autorise rarement à s'ouvrir aux autres pour la simple et bonne raison qu'il n'aime pas parler de ses problèmes ou de ses songes à qui que ce soit par inquiétude d'agacer ou embêter la personne en question. En contre partie il est très à l'écoute des autres et préfère justement se concentrer et tenter de trouver des solutions à leurs problèmes pour oublier les siens. Bien que Joakim n'est pas une personne naïve il a parfois tendance à idéaliser la réalité ou à vouloir voir le bon dans chacun ce qui, il le sait, finira par causer sa perte un jour ou l'autre. Malin, attachant et taquin il est difficile de lui refuser quoi que ce soit parce qu'il sait parfaitement comment prendre les gens sans qu'on puisse parler de manipulation pour autant. Il manie l'ironie et le sarcasme à la perfection notamment lorsqu'il est sur la défensive, en colère ou simplement dans un but humoristique. Il sait se remettre en question et apprend de ses erreurs. Pour lui son entourage fait de lui un homme meilleur et il fait son possible pour le leur rendre au mieux.
Patronus
S'il y a bien une chose qu'il faut reconnaître, c'est que le maître a été dépassé par son élève lors de l'apparition soudaine des patronus. C'est bien connu : les patronus sont une part de nous-même,  nous ressemblent psychologiquement puisque c'est également ce qui détermine leur nature. Suivant la logique des choses soyez un leader, fort et protecteur vous aurez un lion. Soyez très futé et intrépide et vous aurez un renard. Soyez Joakim Ingherneils et vous aurez.. Un chimpanzé. Non, vous n'avez pas mal lu. Un chimpanzé. Au départ, il avait été plutôt content. Un animal ni trop encombrant, ni trop petit pour le perdre de vue au premier éternuement. Enfin pas trop encombrant, c'était vite dit. Plongeons nous immédiatement dans le souvenir de leur première rencontre, le récit parlera de lui-même.

Vacances de Noël, 1978.

A en juger par la hauteur de la lune dans le ciel noir, la nuit devait être tombée depuis deux à trois heures. Comme à son habitude Joakim était difficilement arrivé à fermer l'oeil et seulement pour quelques courts instants. L'excitation, les songes, les craintes. Sa tête était bien trop remplie pour lui accorder un moment paisible et reposant. Alors il s'était installé à la fenêtre pour regarder le ciel, espérant apercevoir quelques étoiles ou quelque chose d'inhabituel. Quelque chose de fou. Quelque chose qui lui changerait les idées, l'occuperait, l'obséderait jusqu'à ce qu'il trouve une explication, une logique. Quelque chose de nouveau. Le silence, il n'en avait pas l'habitude et encore moins dans une maison aussi pleine que vivante. Il n'aimait pas ça ou plutôt, il n'aimait pas ce que cela pouvait cacher. Un souffle, le sien. Il avait alors seize ans et le moins que l'on pouvait dire, c'est que ses vœux allaient être exaucés.. Peut-être même un peu trop. Une minute. Puis cinq. Puis six. Il frissonne, le regard rivé dehors. Deux souffles. Devient-il cinglé ? Juste derrière son épaule, il sent une présence imposante, presque menaçante. Ainsi il attend. Avec un peu de chance, ce n'est qu'une illusion, une simple méprise. Sa porte est fermée, personne n'a pu entrer sans qu'il ne s'en aperçoive et à cette heure-ci tout le monde dort. « Parano, complètement parano.. » Rassuré, il rit de sa bêtise. « Nous sommes  bien des choses mais pas ça Jo. » Bordel. Son sang ne fait qu'un tour et son sursaut mêlé à sa maladresse le font tomber à terre. « Par Merli.. »  « Tu crois vraiment à ce vieux con ? » Il sursaute une nouvelle fois, ne s'occupant plus de son derrière qui le fait affreusement souffrir. Son regard se braque droit en face de lui et ses sourcils se froncent. Des poils. Plein de poils. Partout. Sans exception. Et comme à chaque fois qu'il se trouve dans une situation périlleuse, il use de sa meilleure arme : l'humour ou plutôt le déni. « C'est pas parce que c'est l'hiver que tu ne dois plus te raser les jambes maman. » Et puis il lève un peu plus les yeux. Horreur, malheur. Il ne rit plus. Reculant tant bien que mal il s’aplatit contre sa table de chevet. « C'est quoi ce.. »  « Bordel ? Fais encore plus de bruit, des fois que t'aurais pas réveillé tout le monde. » « Il y a un singe dans ma chambre, j'ai le droit d'être surpris non ? » Un singe de plus d'un mètre quarante à première vue et d'au moins quarante kilos, noir comme la nuit. Joakim regrette ses mots à la seconde où il les prononce. Le primate approche, un sourire énigmatique au coin des lèvres. Il n'a pas l'air d'avoir de mauvaises intentions. L'air seulement. Pauvre con. En un mouvement du bras, le verre d'eau initialement posé sur la table de chevet se renverse sur la tête du sorcier.  « Je suis pas 'un singe'. Je suis un chimpanzé, sombre crétin. » C'est un Joakim perdu et encore sous le choc qui observe la créature. « C'était nécessaire l'eau dans la gueule  ? »  « Tu t'es regardé ? Je t'ai rendu service Jo. » « Qu'est-ce que tu fais là ? T'es entré comment ? Et arrête de m'appeler Jo !  » Le chimpanzé fait quelques pas, attrape le premier tissu qu'il trouve et le lance au visage de l'adolescent qui grommelle. « J'ai pas eu a entrer puisque je n'ai jamais été dehors. Dis moi, t'as un problème avec le mot 'merci' ? Il te brûle la langue ? » « Ca doit être ça. Tu feras moins le malin quand je te lancerais un silencio. » Il se redresse, dépassant le chimpanzé de plusieurs têtes mais cela ne change rien au fait qu'il est parfaitement imprévisible. « Tu peux toujours essayer. Mais c'est pas ça qui va régler le problème. » « Quel problème ? » Le chimpanzé semble soupirer. C'est la meilleure. Il débarque, ne donne absolument aucune explication et s'attend à être bien accueilli ?  « Jo, mets-y du tien parce que sinon on va pas y arriver.. » Encore 'Jo'. Bordel, il le fait exprès ? Évidemment que c'est volontaire. « Toi et moi on va rester ensemble un bout de t'temps. » « Pardon ?! » Désarçonné. Encore. Et c'est sans aucune gêne que le singe s'installe sur le lit de Joakim.  « Je sens que je vais me plaire ici. » Rire jaune, il boue de l’intérieur. « T'es un comique toi. T'as un nom ? »  « Techniquement c'est à toi de m'en trouver un. » « Techniquement ? » Il croise les bras en l'observant.  « Techniquement ouais parce que dis-toi bien, Jo, que si tu me trouve un truc ridicule je mets mon droit d'véto. » « Pourquoi t'aurais un droit de véto ? T'es qu'un sin.. Chimpanzé. » Il a retenue la leçon et on ne l'y prendra pas deux fois. « Parce que je veux pas finir avec un nom comme Bertrand ou.. Joakim. » « C'est quoi le problème avec mon prénom ? » Il commence à perdre patience.  « Joakim.. J'ai vraiment besoin de commenter ? Je préfère Jo.  » « Moi j'ai horreur de 'Jo' . »  « Dommage pour toi. » « Laurel. »  « Hein ? » « On dit pas 'hein' mais pardon, c'est malpoli. »  « Hein ? » Soupir. Il lève les yeux au ciel et décroise les bras en arrachant des mains les papiers avec lesquels joue le chimpanzé. « Je vais t'appeler Laurel. »  « J'aime pas. » « Dommage pour toi. »

Ainsi commence le cauchemar. Laurel, alias l'alter égo de Joakim.. En pire. Encore plus taquin, encore plus mesquin. Ce singe le rend complètement dingue mais malgré tout, il le trouve attachant et ne peut jamais lui en vouloir très longtemps. Après tout c'est une partie de lui, peut-être pas la meilleure certes mais tout de même. Un Joakim dont les bonnes manières, le tact et le sérieux auraient disparu. Parfois un peu brutal sans le vouloir, il n'empêche que Laurel ne ferait jamais de vrai mal gratuitement. Comme tous les chimpanzés il frappe le sol à coups redoublés lorsqu'il est irrité -ce qui arrive couramment- mais sait se montrer courageux dans les situations périlleuses. Le chimpanzé protège sa famille envers et contre tout, est généreux et sociable préférant être en groupe que plongé dans la solitude. Il est aussi décrit comme un animal extrêmement curieux, plein d'imagination, intelligent et fantasque. Il affronte ses problèmes et aime aider les autres à en faire de même en se montrant rusé autant qu'amical. On ne peut donc pas dire que ce soit l'amour fou entre Laurel et Joakim. [/b]
Pseudo et âge: sanfrancis, 18 ans. Où as-tu trouvé le forum ? J'ai découvert cette perle sur bazzart  Ophis Personnage: Famille de sorciers de  Sirrush As-tu un autre compte sur BP ? Je suis encore seul dans ma tête, pour le moment  DaPhoque  Présence: cinq voire six fois par semaine, bref, régulièrement Une remarque ? Le forum est bô, vous êtes bô.  Robert47cm  
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Dernière édition par Joakim Ingherneils le Mer 9 Déc - 19:02, édité 9 fois
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par Invité, Mer 11 Nov - 18:10 (#)
Histoire
Happiness can be found even in the darkest of times
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15 Juillet 1967, maison familiale, Norvège

Des pas de loup, une respiration haletante. C'est un bonhomme de cinq ans à peine qui longe les mûrs du grand couloir, persuadé que cela le rend complètement invisible. Il s'arrête dans sa traversée fantasque lorsqu'une silhouette féminine sort de l'une des chambres, panier à linge sous le bras. Rosa Ingherneils dans toute sa splendeur. Le garçon retient sa respiration, ses joues gonflées d'air et son visage virant au rouge pivoine. Elle ne lui a même pas jeté en regard et en ce moment précis, il pense sincèrement être intouchable. Que son plan va être mené à bien. Avec le recul évidemment, et lorsqu'il y repense avec le sourire, il prend conscience qu'elle l'a volontairement ignoré pour ne pas gâcher tout son plaisir. Sa mère, cette femme si douce et si avenante. Il l'aimait d'un amour inconditionnel, l'admirait et bien qu'il la rendait parfois folle avec toutes les expériences qu'il menait, il trouvait toujours un moyen de se racheter. En lui apportant des fleurs arrachées clandestinement quelque part, en lui faisant des dessins ou tout simplement en venant se blottir contre elle l'espace de quelques instants sans avoir crié gare. Il se souvenait de cette sensation de sécurité, de chaleur lorsqu'elle l'enfermait dans la prison de ses bras tout en passant une main légère dans les pointes claires de ses cheveux. Il se souvenait du nombre incalculable de fois où il s'y était endormi, où il avait trouvé un certain réconfort. Encore aujourd'hui, sa mère tenait la plus haute place dans son estime tout comme son père, son frère et la plupart des membres de sa famille. Johan. C'était d'ailleurs vers la chambre de ce dernier qu'il se dirigeait tentant de rester le plus discret possible. Il était inutile de dire combien les deux garçons étaient complices et ce malgré les trois ans qui les séparaient. Johan avait toujours été un frère irréprochable, très à l'écoute et joueur. Après son père, il était l'homme de la famille sur lequel Joakim essayait de prendre exemple à la limite parfois du mimétisme. Encore une chose qui avait le don de légèrement agacer sa mère qui ne cessait de répéter que dans la vie, il fallait briller par ses propres moyens et qu'ils étaient tous deux exceptionnels pour des raisons différentes. Sans un bruit le benjamin se faufila dans la chambre dont la porte était souvent entre ouverte. C'était la première fois qu'il arrivait jusqu'ici sans que son frère ne le grille avant. Excitation mêlée à la crainte, il s'approcha suffisamment du lit avant de bondir de tout son long sur la couette, atterrissant maladroitement sur ce qui était probablement la tête de son aîné. Et comme tout petit garçon qui se respecte, sa première réaction fut d'éclater d'un rire cristallin. Il pouvait entendre Johan grommeler sous la couette mais cela ne l'empêcha pas pour autant de retrouver un certain équilibre et de faire des bonds sur ce qui lui servait de matelas. « Allez Johan débout ! Je veux jouer, viens jouer avec moi ! » Mais rien à faire , le garçon de huit ans semblait déterminé à profiter de sa grâce matinée. Astucieux, Joakim se plaça donc aux pieds du lit et empoigna un bout de couette qu'il serra le plus possible entre ses petits bras. « Lève toi , allez ! » Rien à faire. Il ne restait que le plan B : gèle toi le cul, je t'avais prévenu. Ainsi, le benjamin sauta du lit, atterrissant sur les fesses devant le lit. « Hé ! Il fait super froid , rends moi ma couverture ! » Joakim avait ce qu'il voulait : Johan était levé, bien qu'un peu de mauvaise humeur. « Viens la chercher! » Et c'est toujours dans un rire enfantin que le petit garçon prit la fuite, traînant avec lui la grosse couverture comme il le pouvait hors de la chambre. Il ne fallait pas se méprendre : les deux frères s'entendaient extrêmement bien, passaient le plus clair de leur temps ensemble et riaient de tout et de rien à la fois. Ils ne s'en voulaient jamais très longtemps et les minutes qui avaient suivi pouvaient l'en témoigner : enroulés dans cette même couverture sur le canapé du grand séjour, Joakim avait posé sa tête sur l'épaule de son grand frère avant de demander dans un murmure : « Johan ? » « Oui ? »  « Tu veux bien me raconter l’histoire du Norvégien à Crêtes qui avait perdu sa maman ? » Il ne le vit pas mais le sentit sourire. Son frère avait beau la lui avoir conté un millier de fois, il voulait toujours l'entendre un millier et une autre fois. « Bien sur. » Et il n'en fallut pas plus à Joakim pour qu'il se sente infiniment heureux. Voilà à quoi pouvait ressembler un début de journée banal, chez les Ingherneils.

16 Juillet 1969, chemin de traverse

Tout est si différent de la Norvège ici et Joakim ne sait plus trop où donner de la tête. Toutes ces choses nouvelles, tous ces magasins aux grandes banderoles, ces sorciers, ces adultes qui courent à droite et à gauche. Accablé et craintif à l'idée de perdre de vue les membres de sa famille il s'accroche à la manche de son cousin Sirrush. Tout comme lui, sa présence était plutôt du au fait qu'ils ne les auraient jamais laissés partir de la maison sans eux. Certes ce n'était pas la rentrée mais pour Joakim, il était inconcevable de ne pas accompagner son frère dans cette toute nouvelle étape. Officiellement il vérifiait que tout se passait bien et faisait office de soutien à Johan. Officieusement il était surtout venu parce qu'il craignait cet éloignement soudain qui allait les séparer pendant toute une partie de l'année. Il ne s'imaginait pas sa vie sans son frère , ses conseilles et ses histoires. Il avait beau pouvoir compter sur ses cousins / cousines , ses oncles, ses tantes et ses parents, un frère restait inégalable à ses yeux. Il ne voulait perdre aucun instant bêtement , cachant son appréhension par de grands sourires et âneries de plus en plus nombreuses. Depuis leur arrivée, la seule fois où le garçon s'autorisa à lâcher la manche de son cousin fut lorsqu'ils entrèrent tous à Fleury et Bott. Des livres. Partout, sur tout. Autant dire que Joakim se sentait en plein paradis. Une fois qu'il avait un tantinet commencé à apprendre à lire, il s'était directement attaqué à plusieurs piles de livres,  les faisant défiler les uns après les autres sans se lasser et simplement pour le plaisir d'approfondir ses connaissances. Cela allait de la basique recette du jus de citrouille à l'histoire sémantique des hippogriffes en passant par les plantes magiques, les voyages de grands navigateurs, les avancées de la science..  Et lorsque cela devenait trop compliqué à comprendre, il allait demander quelques explications ici et là à ses parents, ses oncles et ses tantes avant de tout naturellement reprendre sa lecture comme si de rien n'était. C'était un Ingherneils, rien ne pouvait l'arrêter pas même un mot qui pour un garçon de huit ans s'avérait imprononçable et par la même occasion incompréhensible. Tout y passait. A tel point que son cousin dut presque le hisser sur son dos pour le convaincre de sortir de cette immense librairie dans laquelle il se voyait déjà arpenter les rayons à nouveau. Sirrush est un peu comme lui : du genre à vouloir explorer, tout voir. Il se laisse facilement distraire et convaincre de toutes sortes de choses. Mais ils ont beau essayer de s'extirper de la vigilance d'Anita, celle-ci termine toujours par rattraper sa main pour les ramener vers elle. Dans ces instants là Joakim se trouvait souvent partagé : déçu de ne pas pouvoir laisser libre cours à son besoin d'apprendre et d'essayer de nouvelles choses et en même temps, émerveillé qu'ils fassent tous si attention les uns aux autres. Un créneau de famille si on pouvait dire. Entouré comme il l'était par des gens en qui il avait une confiance absolue et dont il était fier, il se sentait à nouveau invincible. Et d'une certaine façon, c'était le cas. Leur union était ce qui faisait leur force contrairement aux familles qui se déchiraient générations après générations. Ces instants volés il sait qu'il s'en souviendra. Pas parce que cela signait le départ de plus en plus proche de son frère et ensuite de deux de ses cousins mais bel et bien parce qu'encore une fois, même en dehors de leur maison, de leurs dragons et de leur Norvège, il a sentit ce lien les lier tous. Un jour ce sera lui qui viendra acheter ses affaires, se munira de livres scolaires et se trouvera une baguette qu'il aura et qui l'aura choisi. Et en attendant, il restera le supporter numéro un de tous ceux qui passeront avant lui.

1er Septembre 1969, voie 9 3/4

Les deux frères avaient beau s'être dit au revoir en y ayant mis les formes avant de ne quitter la Norvège, Joakim ne pouvait s'empêcher d'être profondément ému, triste et excité à la fois pour son frère. Égoïstement, il aurait voulu qu'il ne parte pas, qu'il reste auprès de lui chez eux, dans leur cocon à se raconter toujours les mêmes histoires qu'ils connaissent par cœur. Au moins là-bas ils étaient en sécurité. Là-bas ils étaient ensemble. Ce que Joakim craignait le plus était surtout la fréquence à laquelle il recevrait des nouvelles de son frère. Ce dernier avait promis d'écrire tous les jours, le plus souvent possible et même si Rosa Ingherneils avait prévenu son petit dernier que cela ne serait peut-être pas toujours le cas, il avait voulu y croire. Contrairement à quelques mois auparavant, Joakim ne voulait plus arrêter le temps mais l’accélérer au contraire. Plus vite il grandirait, plus vite il passerait par le chemin de traverse et retrouverait son grand frère et la complicité qu'ils avaient à Poudlard. Les larmes aux yeux, accroché à la jambe de son père pendant que Rosa rassurait son premier enfant, Joakim se souvint de cette conversation qu'avaient eu les deux frères à ce sujet quelques jours auparavant. FLASHBACK « Tu ne vas pas nou oublier n'est-ce pas ? » « De quoi parle-tu ? »  « Quand tu seras là-bas.. Tu ne vas pas nous oublier ? » Un sourire amusé et touché à la fois qu'il devine sur les lèvres de son aîné. Ce dernier passe un bras protecteur autour de ses épaules et le rapproche de lui. « Bien sur que non. On s'écrira souvent, maman t'aidera. » « Tu me le promets sur Merlin et Morgane ? » « Merlin, Morgane et Archimède si ça peut te faire plaisir.  » « Le vieux monsieur avec la barbe toute blanche et un baton magique ? » Johan partit dans un rire qui se voulut communicatif puisque quelques instants après, son frère le rejoignait dans cette hilarité nouvelle bien que des larmes perlaient aux coins de ses yeux. « C'est ça, le vieux monsieur à la barbe toute blanche et au baton magique ! » Observant son frère, Joakim s'était arrêté de rire retrouvant un semblant de sérieux, une lueur de tristesse crevant les yeux. « Tu vas me manquer. Ca va pas être pareil sans toi. » « Il y a encore tous les autres et puis on se reverra pour Noël ! Et je te raconterai de nouveau l'histoire du l’histoire du Norvégien à Crêtes qui avait perdu sa maman, comme avant. » Les yeux du garçons brillèrent de milles feux avant qu'il ne se jette dans les bras de son frère, les yeux en pleurs. Une étreinte réconfortante, rassurante. Il savait désormais que les choses se passeraient bien. Son frère le lui avait promis et son frère ne mentait jamais. FIN DU FLASHBACK. Il sentit la main imposante de son père sur son épaule en guise de soutien et levant simplement la tête, il lui sourit lui exprimant toute sa gratitude.  Joakim fut forcé de se détacher quelques instants lorsque son père aida Johan à monter ses affaires dans le train mais il le retrouva dès que ce fut fait observant alors son frère dans sa cabine. L'heure du départ était arrivée, plus de retour en arrière possible. Prenant son courage à deux mains, le benjamin essuya ses yeux avec les manches de son pull et offrit son plus grand sourire à son aîné, lui faisant de grands signes alors que le train s'éloignait. Ce fut la première fois qu'il prit réellement conscience à quel point son frère comptait pour lui. A quel point ils ne formaient pas qu'une famille mais une même personne. Parce que c'était une évidence : en allant à Poudlard, Johan avait emporté une partie de l'être de son frère avec lui.

1er Septembre 1973, voie 9 3/4

Ca y est, son tour était enfin arrivé. Il comprenait maintenant l'état dans lequel pouvait se trouver son frère, ses valises à ses pieds juste à côté de cet imposant train rouge qui le guiderait droit à Poudlard. Étonnamment il ne ressentait aucune forme d'anxiété. Sans doute était-il beaucoup trop excité par cette nouvelle aventure qui ne faisait que commencer pour ça et en prendrait-il conscience lorsqu'il arriverait au château. Il savait que sa famille allait lui manquer, surtout Jonas avec qui il passait le plus clair de son temps lorsqu'ils étaient encore tous les deux à la maison. Ce que Johan avait fait avec lui, Joakim avait voulu l'offrir au dernier des frères de cette branche. Le soutien, la confiance, la sécurité. Il s'était promis que comme les autres, il le protégerait envers et contre tout et ne laisserait jamais rien lui arriver. Jusqu'à présent il avait plutôt bien remplie sa tâche néanmoins, et malgré l'intrépidité dont le garçon pouvait faire peur, il avait demandé à sa mère de lui donner de nombreuses nouvelles. Après tout il était entre de bonnes mains en Norvège entre tous les adultes et le reste des enfants qui n'étaient pas encore scolarisés à l'école de sorcier. « Tu as peur ? » La garçon s'offusqua, regardant sa mère presque avec sarcasme. « Peur ? Moi ? Je ne suis un Ingherneils, je ne connais pas ce mot. » Fallait-il qu'il lui rappelle qu'ils vivaient avec des dragons depuis aussi loin qu'il s'en souvenait ? A côté de ça, prendre un train et aller dans une école magique où des bougies volaient dans les airs sans jamais renverser de cire était du gâteau. Sa mère eut ce sourire mi amusé, mi exaspéré qu'il lui connaissait si bien pour y avoir souvent eut droit. Mais il ne le regrettait jamais. Ce sourire illuminait ses journées, l'air de rien. « Tu ne vas donc pas nous faire le privilège d'arrêter de dire des bêtises cinq minutes avant ton départ ? » « Mes bêtises tu ne vas plus les entendre de vive-voix jusqu'à Noël et je suis sur qu'elles vont te manquer. Quand je reviendrai, tu me supplieras te raconter l'une de mes blagues maison auxquelles tu ne ris jamais. » C'est d'un faux air boudeur que Joakim accueillit sa mère au creux de ses bras. « Tu rêves mon fils. » Cette remarque le fit sourire d'autant plus. Elle avait beau dire, il resterait sur ses positions et ses convictions. De toute manière il n'y avait pas besoin de mots entre eux. Il n'en avait jamais été question. Il lisait en elle en un regard et c'était réciproque. Avec son père ce fut une étreinte un peu plus virile et brève néanmoins rassurante. Son ventre commençait à faire des siennes mais encore une fois, il doutait qu'il s'agisse ici de peur plutôt que d'excitation. « Et puis franchement pas la peine de vous inquiéter, je suis bien entouré. » Sur ces mots et pour égayer ses dires il s'était immiscé entre ses deux cousines, couvrant leurs épaules de ses bras. « N'est-ce pas tweedle dee and tweedle dum ? » Il leur lança un grand sourire avant de se mettre à rire et de reculer d'un pas ou deux. Comme il s'y attendait, elles avaient montré les dents. C'était un peu l'effet recherché. Il ne pouvait pas s'empêcher de les ennuyer gentiment et malheureusement pour elles, elles allaient en payer le prix jusqu'à la fin de leurs jours. C'était la malédiction avec laquelle il leur fallait vivre pour être nées la même année que lui. Et comme à chaque fois après une enième connerie qu'il avait eu le malheur de sortir, il était allé chez chacune d'elle s'excuser à sa façon : dans une étreinte brève suivie d'un baiser sur la tempe. Ces filles là, ces deux magnifiques brins de filles, étaient la prunelle de ses yeux. Hanna et Heidi étaient certainement deux des enfants dont il avait toujours été le plus proche pas uniquement parce qu'ils avaient le même âge mais aussi que de ce fait, ils s'étaient apprivoisés, compris et acceptés très tôt avec leurs qualités comme leurs défauts. Celui de Joakim étant d'être parfois très lourd. A ses yeux, elles étaient et resteraient à jamais plus des sœurs que des cousines. Les sœurs qu'il n'avait pas mais aurait adoré avoir. « Tu me pardonnes jambes en coton ? » Un autre surnom d'Hanna mais qui cette fois, ne provenait pas de lui. Ca n'avait rien de méchant, pour lui cela restait toujours dans le cadre de l'affection. De toute manière il était incapable de faire du mal à ses sœurs volontairement.

Nuit de Décembre 1976, maison familiale, Norvège

Cette nuit là son sommeil avait été agité. Même par après, il n'avait su dire pourquoi. Un mauvais présentement, une boule au ventre. Il s'était levé aux alentours de deux heures du matin, les jambes flageolantes et la tête dans les nuages. Aussi crut-il lorsqu'il passa rapidement devant sa fenêtre en y jetant un bref coup d'oeil, qu'il avait rêvé en remarquant une petite ombre devant l'enclot des dragons. Une petite ombre et puis quoi encore. A deux heures du matin en plus. Il délirait complètement. Mais son sourire fatigué et ses pas discrets laissèrent place à une expression plus neutre, puis quelques instants plus tard, terrifiée. Son regard était braqué droit face à lui sur la porte de la salle de bain où il comptait se rendre pour se rafraîchir mais un détail le dérangeait. Quelque chose d'inhabituel , quelque chose qui dénaturait le tableau qui se dressait face à lui. Retenant sa respiration il pivota sur lui-même. Par merlin.. Ses yeux s'étaient transformés en soucoupe tant ils étaient ronds. La porte de Jonas était ouverte, chose qui n'arrivait jamais parce que le garçon craignait les grincements que faisait le parquet du couloir du premier étage dans la nuit noire. Joakim sentit son rythme cardiaque accélérer. Il avait envie de croire que rien de tout ça n'était en train d'arriver. Certainement était-il encore allongé dans son lit, bras dessus bras dessous en train de cauchemarder tout naturellement. Il avait envie de croire que cette ombre dehors n'était pas son petit frère seulement âgé de huit ans. Qu'il allait pousser la porte et le trouver dans son lit, roulé en boule ou dans une position complètement abracadabrantesque. Jonas connaissait les règles. Ils avaient beau être une famille plutôt décontracté (du moins, dans leur branche) , il n'avait pas le droit de sortir seul, encore moins la nuit et encore encore moins si c'était pour aller traîner près des dragons. Leur père les avait pourtant sermonnés mainte et mainte fois concernant ces animaux qui certes vivaient avec eux mais gardaient parfois des instincts primitifs qui pouvaient se déclencher lorsqu'ils se sentaient en danger ou attaqués. Le petit garçon ne devait pas en avoir conscience mais les risques étaient grands et même s'il n'était jamais arrivé quoi que ce soit à qui que ce soit dans la famille, nous n'étions jamais trop prudents. C'est d'une main tremblante qu'il fit pivoter la porte.. Découvrant un lit vide. Son sang ne fit qu'un tour. Il se précipita dans sa chambre et se frotta les yeux quelques secondes durant avant de regarder à nouveau. Après tout, cela pouvait aussi être une hallucination. Ou du moins, il aurait préféré que cela en soit une. Il avait enfin reprit ses esprits et une chose était sure : il était réveillé pour de bon. Manquant de temps il n'avait même pas essayé d'ouvrir la fenêtre pour lui dire de revenir immédiatement à la maison. Et de toute façon il n'était pas sur que cela aurait arrangé les choses de hurler par une fenêtre alors que son petit frère de huit ans faisait face à un dragon qui pourrait le décapiter d'un revers de la patte. Attrapant sa baguette posée miraculeusement à sa place pour une fois, le jeune sorcier se hâta dans l'escalier tout en criant à pleins poumons dans l'espoir de réveiller ses parents ou quelqu'un qui pourrait l'aider : « REVEILLEZ-VOUS ! » Il sentait son cœur battre jusque dans ses tempes alors qu'il s'élançait le plus rapidement possible à la poursuite de son frère. Il ne distinguait pas très bien ce que ce dernier était en train de faire à la distance où il se trouvait mais une chose était sure : ça ne plaisait pas au dragon qui venait d'ouvrir un œil, puis un deuxième en grognant. Putain. Merde. Chiotte. Crotte de nez. Joakim retint son souffle en arrivant à la hauteur de son frère. « Qu'est-ce que je t'ai dit mille fois Jonas?! Tu n'as pas le droit d'aller voir les dragons tout seul !» Son ton était autoritaire mais cela se lisait sur son visage qu'il était rassuré de voir qu'il n'avait rien. Instinctivement alors que le dragon se redressait de tout son long, le grand frère se mit devant le petit pour le protéger au cas où les choses tourneraient mal. « Gentil dragon.. Gentil . Tu veux pas te rendormir ? Je peux te chanter une berceuse si ça peut te faire plaisir .. » La situation ne prêtait pas à rire mais c'était pourtant son seul moyen de faire face au stress. Après tout son père était le dresseur, pas lui. « Jonas rentre à la maison tout de suite. » « Pourquoi ? » « Tu vois ce que le gros dragon est en train de faire là avec ses dents ? Ca veut dire qu'il est pas content, pas content du tout. » D'un geste de la main Joakim intima son frère de reculer lentement pour ne pas brusquer le dragon mais ce fut sans compter le benjamin de la fratrie qui, persuadé qu'il le pouvait, voulut le caresser. Un geste de trop. Le dragon grogna encore prenant une grande inspiration. Oh oh. Mauvais signe.   « Cours Jonas, COURS !! » Mais le garçon n'était pas assez rapide alors Joakim l'attrapa, le calant comme il put sous son bras en courant aussi vite que le lui permettaient ses jambes. Il savait que ça ne servait à rien : lorsqu'un dragon se mettait à cracher du feu on était cuit à moins de n'avoir soit une chance de cocu soit une botte secrete et en cet instant , il n'avait rien de tout ça. Alors à plusieurs mètres de l'entrée, Joakim reposa son frère sur le sol « RENTRE JONAS DEPECHE TOI !» Il le poussa en avant puis leva la tête jusqu'à la fenêtre de la chambre de ses parents, y pointant sa baguette : « DESTRUCTUM ! » La fenêtre vola en mille éclats et la lumière s'alluma enfin. Il avait beau ne pas être sorti d'affaire, ses parents étaient prévenus, son frère était en sécurité ou presque. Il avait remplie sa part. Faisant volte face -courir n'aurait servi à rien de toute manière- Joakim eut juste le temps de prononcer un simple : « PROTEGO. » La chaleur, la douleur. Il s'est vite retrouvé à terre, à bout de forces. Voilà quel avait été son dernier souvenir de cet événement.  

Matinée de Décembre 1976, Ste Mangouste

Il les entendait . Les voix . Elles étaient là partout autour de lui mais il n'y comprenait rien. Parfois il discernait quelques mots tout au plus mais c'était trop flou. Et au fur et à mesure le sifflement dans ses oreilles s'estompa, il parvint même à bouger légèrement la main et serrer le poing. Mais pas trop fort, il n'avait clairement pas assez de forces. Au même moment une main délicate s'était posée sur son épaule. « On émerge ? » Pourquoi cette voix semblait si proche et si lointaine à la fois ? Et puis qu'est-ce qu'elle raconte ? On emerge de quoi? Ses sourcils se froncèrent et dans u automatisme, il cligna péniblement des yeux. Mauvaise idée. Il grinça des dents, tenta de remuer mais ne pouvait pas bouger. Quelqu'un le maintenait. « On se calme c'est normal. Les médicaments font encore effet mais vont s'estomper peu à peu. » Les médicaments ? Il n'y comprenait plus rien. En totale incompréhension il parvint à formuler entre deux grimaces de douleur : « Ma.. fa..mille.. Je..veux...voir..ma...fa...ma fa.. Ma famille.. » Ses yeux s'ouvrirent à nouveau, aveuglés par une lumière bien trop blanche et intense à son goût. Son premier reflexe fut d'ailleurs de donner un coup dedans pour la faire changer de trajectoire. « Ils sont tous là, dans le couloir. Nous allons les faire rentrer. Mais avant ça le médicomage a quelques questions pour vous. » Joakim puisa dans les quelques forces qu'il avait pour lever les yeux au ciel. « Pouvez vous me dire quel est le mois et l'année où nous sommes ? » Une blague, une vaste blague c'était sur. Etait-ce vraiment necessaire de faire ça maintenant alors que Joakim n'avait qu'une idée en tête : savoir si son frère et tous les membres de sa famille allaient bien ? « Decembre 1976. » « Bien. Quel âge avez-vous ? » « Quatorze ans. » « Tout ça m'a l'air pas mal. Vous avez eu beaucoup de chance que votre père soit arrivé à temps. » « Je sais, oui. » Evidemment qu'il ne savait pas, il avait tout oublié à partir du moment où il avait perdu connaissance mais s'il y avait quelqu'un qui avait pu lui apporter son aide il s'agissait bien d'Enok. « J'ai une bonne et une mauvaise nouvelle. » « La mauvaise d'abord. » « Nous avons tout essayé mais votre bras était trop endommagé. Je crains que vous n'en retrouverez jamais l'usage. » Les mots se suspendirent dans l'air. Que venait-il de dire ? En état de choc, Joakim avait baissé les yeux sur son bras, pansé de tout son long. Il tenta de bouger les doigts, de le bouger tout court mais ce fut vain. Mon bras. Inutilisable. «  Vous voulez connaître la bonne ? » Ca paraissait tellement illusoire mais il lui en fallait une s'il ne voulait pas craquer sur le champs. « Oui ? » Le médicomage avait approché pour poser une main sur l'épaule du sorcier. « Vous êtes vivant. » Aussi bizarre que cela pouvait paraître il avait raison. Joakim était vivant et dorénavant plus que jamais, il ferait de cette phrase son slogan de vie.

Aujourd'hui
La famille a à nouveau été bousculée par bien des choses. Quelques années après l'incident entre Joakim, Jonas et le dragon qui lui avait coûté son bras , une de ses tante avait elle aussi fait les frais de la colère de l'un d'eux. Veronika s'était éteinte à cause de ce qui faisait autrefois la fierté de la famille Ingherneils. Au début Joakim avait été en colère. En colère pour son cousin et sa cousine qui perdait leur mère, en colère contre les dragons qui ne voulaient apparemment pas comprendre qu'aucun des membres de cette famille ne leur voulait du mal. Leurs parents étaient de bons dresseurs et de bonnes personnes. Aucun d'eux ne méritait de finir comme elle l'avait fait. Le pire était que Joakim pouvait très bien imaginer comment elle s'était sentie pendant ses derniers instants. Lui aussi avait cru les vivres et la sensation était incomparable. Si douloureuse que le cri en devenait silencieux, que la mâchoire se bloquait. On pouvait sentir ses muscles se tendre, l'odeur de la chair qui se dégrade et qui brûle. C'était un martyr et Joakim s'estimait heureux d'avoir perdu connaissance, priant pour que Veronika ait souffert le moins longtemps possible. Après ça il s'était beaucoup rapproché du frère et de la sœur voulant leur montrer qu'ils n'étaient pas seuls et que s'ils avaient besoin de parler ou au contraire de ne pas parler, il était là et le serait toujours. Parce qu'ils étaient comme ça dans la famille Ingherneils. Ils se serraient les coudes en toutes circonstances et c'était dans les situations les plus dramatiques, les plus critiques que leurs relations et le lien qui les unissaient prenaient tous leurs sens. A cause de sa mésaventure, le jeune sorcier avait du retaper une année ce qui expliquait qu'il se trouvait toujours en cursus primaire mais il ne s'en plaignait pas. Cela lui avait permis de réfléchir , de s'instruire aussi en lisant de nombreux livres et aujourd'hui il retrouvait sa vie telle qu'elle était avant. « Comme avant , comme avant.. T'aurais pas oublié un petit détail gamin ? » « De quoi tu te mêles toi ? Que je sache c'est pas toi le conteur de l'histoire.  » « Peut-être mais je proviens aussi de cet esprit tordu alors c'est du pareil au même. » « Non Laurel juste.. Non , pas maintenant. Dégage.  » « T'aurais quand même pu prendre deux petites minutes pour m'introduire quoi ! 'Salut je m'appelle Jo, je bigle et j'ai foutu la honte à mon magnifique patronus en l'appelant 'Laurel' qui est apparu du jour au lendemain pour égayer ma vie'. C'est quand même pas si difficile, si ? Espère d'ingrat. » « Pas un mot de plus ou j'envoie ton petit cul de singe dans un zoo, tu m'as compris ? Et oui, j'ai bien dit SINGE.  » « T'as déclaré la guerre Jo. » « C'est ça, bah va préparer ta guerre ailleurs. » Et oui, ce foutu chimpanzé était toujours là lui, ne loupant aucune occasion pour se foutre ouvertement de lui et lui faire vivre un enfer. Mais même lui ne lui enlèverait pas cette chose si précieuse : il était en vie.
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Dernière édition par Joakim Ingherneils le Jeu 10 Déc - 15:25, édité 8 fois
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Message Re: knockin on heaven's door ⌂ joakim
par Invité, Mer 11 Nov - 18:11 (#)
OMFG PREUMS !!!!! Han!  Han!  Han!  Han!  Han! 
BIENVENUE Brille t'as choisis la meilleure des famille  Chou
Hésite pas si tu as besoin de quoi que ce soit Daengelo Hug
Bonne chance pour ta fiche   knockin on heaven's door ⌂ joakim 2895445845
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Message Re: knockin on heaven's door ⌂ joakim
par Invité, Mer 11 Nov - 18:13 (#)
"AS-TU UN AUTRE COMPTE SUR BP ? Je suis encore seul dans ma tête, pour le moment"

Fais-nous confiance, ça va pas durer hihi
Bienvenue Hug
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Message Re: knockin on heaven's door ⌂ joakim
par Invité, Mer 11 Nov - 18:16 (#)
COUSIIIIIIIIIN Haww

Ca fait trop plaisir de voir qu'il est priiis Brille

En tout cas bienvenue chez nous, et bienvenue dans notre famille j'espère vraiment que tu vas nous aimer Haww On t'aime déjà nous :hi:
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Message Re: knockin on heaven's door ⌂ joakim
par Invité, Mer 11 Nov - 18:32 (#)
Hanna ⌂ Danielle bave Par curiosité, tu es pour ou contre l'inceste ? \sbaff\
Merci et j'hésiterai pas à t'harceler de mp si besoin ceymwaPedro

Elinore ⌂ Vu ce petit bijou ça ne m’étonnerait pas non plus que je craque tôt ou tard knockin on heaven's door ⌂ joakim 4248863152 Merci Queen Sou

Sirrush ⌂ En même temps t'as vu la famille que tu as créée ? Han! Et je suis sur qu'on va très bien s'entendre et faire plein de conneries inavouables Ophis
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Message Re: knockin on heaven's door ⌂ joakim
par Invité, Mer 11 Nov - 18:33 (#)
Dylan. Chou Bienvenue parmi nous et bon courage pour ta fiche ! Brille
Bon choix de famille au passage. HOHOHOHOHOHOHOHOHHO
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Message Re: knockin on heaven's door ⌂ joakim
par Invité, Mer 11 Nov - 18:33 (#)
COUSIIINNNNN Daengelo

si tu aimes danielle, t'es servis, tu l'as en double HOHOHOHOHOHOHOHOHHO HOHOHOHOHOHOHOHOHHO

Dylan Chou je le trouve trop cute, il a trop une bouille d'ingherneils, complétement perdu hihi

BIENVENUE Hug
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Message Re: knockin on heaven's door ⌂ joakim
par Invité, Mer 11 Nov - 18:42 (#)
Joakim Ingherneils a écrit:
Hanna ⌂ Danielle bave Par curiosité, tu es pour ou contre l'inceste ? \sbaff\
Merci et j'hésiterai pas à t'harceler de mp si besoin ceymwaPedro
H. Thorun Mortensen a écrit:
si tu aimes danielle, t'es servis, tu l'as en double HOHOHOHOHOHOHOHOHHO HOHOHOHOHOHOHOHOHHO

je crois qu'on est toutes les deux pour l'inceste !  Chou  RIP  siffle
et oui en effet il a trop une boubouille d'ingherneils comme il faut  Brille
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Message Re: knockin on heaven's door ⌂ joakim
par Invité, Mer 11 Nov - 18:48 (#)
Sofia ⌂ merci beaucoup roll

Thorun & Hanna ⌂ Je ne sais plus où donner de la tête dead Chanceux que je suis Robert47cm
Je propose qu'on se retrouve tous les trois dans un couloir sombre vers vingt-deux heures.. siffle
J'ai hâte de rp avec vous Yaaa
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Message Re: knockin on heaven's door ⌂ joakim
par Invité, Mer 11 Nov - 19:01 (#)
bienvenue ! Brille
quel bon choix de famille HOHOHOHOHOHOHOHOHHO et puis dylan a tellement une bonne bouille Haww
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Message Re: knockin on heaven's door ⌂ joakim
par Invité, Mer 11 Nov - 19:08 (#)
Ombre ⌂ Et que dire de la fabuleuse Nina Dobrev ? Chou Merci beaucoup Yaaa
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Message Re: knockin on heaven's door ⌂ joakim
par Invité, Mer 11 Nov - 19:20 (#)
le titre Daengelo
bienvenue Brille
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Message Re: knockin on heaven's door ⌂ joakim
par Invité, Mer 11 Nov - 19:23 (#)
Bienvenue knockin on heaven's door ⌂ joakim 1094600113
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Message Re: knockin on heaven's door ⌂ joakim
par Invité, Mer 11 Nov - 19:36 (#)
Ton vava Chou  + Ton choix de famille Han!
Bienvenue parmi nous love et bonne chance pour ta fiche knockin on heaven's door ⌂ joakim 2895445845
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Message Re: knockin on heaven's door ⌂ joakim
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