Je suis née à Londres, lors d’une froide journée d’hiver. La neige tombait doucement, couvrant le sol d’un doux tapis blanc immaculé. Les gens n’osaient pas sortir de chez eux et s’était comme si le temps s’était arrêter, sauf pour une petite famille dans une maison non loin de la lisière d’une forêt. On pouvait entendre les cris déchirant d’une dame et les mots réconfortants d’un homme. Que se passait-il? Cette femme, Murielle et cet homme, Quentin étaient tous les deux en train de vivre leur plus belle et leur pire journée. N’ayant pas beaucoup d’argent, il avait été impossible pour eux de faire venir un médecin ou d’aller eux-mêmes à l’hôpital pour aider ma mère qui allait donc me donner naissance dans le salon de la petite maisonnée. Je suis donc née dans les alentours des petites heures du matin et au cri de liberté que je poussai, le soleil fit son arrivé au même moment. Une douce délivrance pour ma famille enchantée de mon arrivée.

Quelques mois passèrent et mes parents faisaient tout pour subvenir à mes besoins, mon père demanda plus d’heure à son usine, au bonheur de ces patrons, et ma mère continuait son boulot en même temps qu’elle me donnait le biberon. Couturière à la maison, je voyais des dizaines de nouveaux visages par semaine et je les regardais, émerveillés, comme si je voyais une nouvelle étoile dans le ciel chaque soir. Mon père rentrait tard le soir, épuisé et il se couchait dans le canapé, me prenant dans ses bras en me caressant les cheveux et me racontant ses journées en inventant de drôles d’histoire. Je ne comprenais pas encore, mais un jour j’allais le remercier d’avoir fait tout ça pour moi.

J’étais maintenant âgée de 4 ans et j’étais déjà une vraie petite boule d’énergie. Toujours en train de courir de gauche à droite et de faire rire mes parents, je voyais que j’étais pour eux un rayon de soleil dans leur journées remplit de brouillard. Ma mère travaillait d’arrachepied, prenant de plus en plus de commandes et les terminant si tard, qu’elle ne pouvait même pas dormir longtemps, une à deux heures plus tard je pouvais déjà entendre le son si commun de la machine à coudre. J’aimais tant ma mère, mais parfois elle me manquait. Pourquoi ne prenait-elle pas plus de temps avec moi, comme papa le faisait? Malgré qu’il revienne tard le soir, il prenait toujours le temps de jouer avec moi, de me faire rire et de me raconter des histoires sur la magie en me disant qu’il était certain que celle-ci existait. Si mon père le disait, ça devait être vrai, non?  

J’étais maintenant âgée de 7 ans et mes parents semblaient changer tous les jours en de personne que je ne reconnaissais pas. Maman s’énervait toujours contre moi sans raison, comme si le fait de respirer près d’elle la dérangeait à son travail et papa semblait si triste. Il avait toujours été comme un rayon de soleil pour moi et maintenant il semblait s’éteindre à petit feu, mais que se passait-il? Un jour papa m’a apporté l’un des plus gros cadeaux pour ma fête. À l’habitude je recevais des livres, choses que j’adorais ou des matériels de dessin et de peinture, passion que j’avais découverte lorsque j’avais mis mes mains dans les pots de peintures à papa et que j’avais décidée de décorer le salon en entier! Bah quoi? Des papillons et des fleurs de toutes les couleurs redonnaient bonne humeur non? Pour revenir à ce si beau cadeau, papa m’avait achetée un piano, un magnifique piano si gros que je ne pouvais même pas touchée au sol lorsque j’étais assise sur le banc. C’est alors que la musique entra dans ma vie et que je découvris une manière de plus d’offrir le bonheur aux gens, grâce à ma musique.

Cette même année, une nouvelle choque arriva! Maman m’apprit la nouvelle que je n’allais plus être seule. Qu’elle attendait un autre enfant et que ça serait un petit frère! J’étais si heureuse! Je ne serais plus seule pour jouer et je pourrais lui montrer à jouer du piano lui aussi! C’est alors à l’âge de 8 ans que mon petit frère Oren fit son apparition et que je compris ce qu’était le sentiment de protection. J’allais tout faire pour protéger mon frère de tous les dangers que la vie pourrait lui semer.

Maintenant âgée de 11 ans, je n’étais toujours pas allée à l’école et mes parents me faisait l’école à la maison. J’appris à lire et écrire très jeune, me donnant alors l’impression d’être au même niveau que les autres jeunes dehors, mais j’avais tant envie d’avoir des amies, aller à l’école et profiter des récrés et des cours d’art, ne pas passer mes journées dans la maison ou dans la cour arrière, là où aucun enfant ne vivait. Oren était là, mais seulement âgé de 4 ans, il ne semblait pas comprendre tout ce que je comprenais à son âge. Je passais le plus clair de mon temps avec lui, comme papa l’avait fait avec moi.

Puis un jour, le jour de mon anniversaire de mes onze ans, une lettre arriva à la maison. L’écriture était soignée et le sceau si prestigieux que je me demandais qui pouvait bien nous écrire de la famille royale! Pourquoi voudraient-ils nous contacter nous, une petite famille de campagne? Puis c’est alors que mon père se mit à lire la lettre. Plus les mots faisait leur chemin à ma tête et celle de ma mère, plus je souriais et plus ma mère virait au blanc. Je sautais de joie à la fin, comme mon père qui se disait si fier d’avoir une enfant sorcière. Pourtant, maman ne semblait pas du même avis et c’est à ce moment-là que la misère commença.  Elle se mit à boire une boisson à l’odeur horrible et elle semblait si fatiguée et elle me criait toujours après moi et ne faisait que prendre soin de Oren maintenant. Qu’avais-je fais de mal? Ça je n’allais pas le comprendre avant quelques années encore.

Papa m’aida à préparer mes valises pour  aller à Poudlard, l’école de magie. Je n’en revenais pas mes yeux. J’étais une sorcière depuis toujours? Mais comment était-ce possible? Ni papa, ni maman n’était sorcier? Papa me raconta donc que sa famille cachait ce secret où l’un de leur arrière-grand-mère avait été elle-même une sorcière. Je remerciai mon père et nous nous dirigions vers la gare lorsque Oren me prit dans ses bras en me demandant si j’allais revenir bientôt, alors je le pris dans mes bras et lui dit en souriant :

‘’ Mais voyons Oren, c’est toi qui va venir me rejoindre bientôt! ‘’

C’est alors que ma nouvelle vie débute. Mon carrosse devant moi, mon petit furet Snow qui se dandinait dans sa cage et mon père qui me souriait les larmes aux yeux, je me mis à courir vers la plateforme 9/4, découvrant alors ce monde qui était maintenant le mien. C’était alors le temps pour moi de voler de mes propres ailes et d’entrer dans le monde magique qu’était Poudlard. div>