BELLUM PATRONUM


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par Invité, Sam 30 Jan - 15:28 (#)
Declan Lennon
Shacklebolt
ft. nicolas simoes
sang-pur
23ans
fiancé
hétérosexuel
justice magique
suricate & éléphant d'afrique
indécis. pro ordre ou neutre.
endlesslove
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À propos
Nom: Shacklebolt. Une grande famille, très respectée. Lennon porte son nom avec fierté, et ne fera jamais rien pour le salir.  Mais il porte aussi en lui le sang des Greengrass, issu des origines familiales de sa mère. Prénom: Declan. Prénom choisi par ses parents à sa naissance. Il le tolère. C'est ainsi que tout le monde l'appelle dans la vie de tous les jours. Les professeurs en particulier. Mais depuis quelques années, il a décidé de se faire appeler par son second prénom. Lennon. Réel passionné de rock, il se sent mieux lorsqu'on appelle de cette façon.  Âge et Date de Naissance: 12 Septembre 1957, 23 ans. Nature du sang: Sang-pur. Il  sait qu'actuellement c'est prestigieux, mais il s'en fiche. Il n'en est pas particulièrement fier. Ce qui compte pour lui, c'est d'être à la hauteur de ses ancêtres. Situation familiale: Aîné de la famille, il a une petite soeur et un petit frère. Originaires de Namibie, en Afrique du Sud, il a deux cousins, Aymen et Nehla (devenue Agathe Weasley, puis Jugesdore lors de son second mariage) ainsi que deux petits cousins : Fenrir-Amos et Méliès-Oswald. Reste de la famille à déterminer. Patronus: Sami, un suricate hyperactif qui se transforme en éléphant d'afrique lorsqu'il est en colère. Miroir du Rised: Un article dans la Gazette de Sorcier l'annonçant comme nouveau ministre de la magie. Epouvantard: L'épouvantard lui-même. Composition de la baguette magique: 30 cm, ventricule de dragon, bois de Sureau.  Etudes Suivies: Justice magique, cycle tertiaire première année. Science politique et magique. Animal de compagnie: Un hamster débile appelé Bowie (Lennon en a honte, mais à l'époque, il ne savait pas que son petit Hamster serait aussi débile. Il a longtemps prié pour que David ne lui en veuille pas.)
Caractère
Lennon est un passionné.Tout ce qu'il fait, il le fait parce qu'il le désire profondémment. C'est un excellent élève, voir même surdoué. Il n'a jamais eut de mal pour faire ce qu'on lui demandait, et malgré cela, il a passé la moitié de sa vie le nez plongé dans les bouquins. On l'admire. On l'admire pour sa droiture, pour son charisme, pour sa loyauté. On le déteste pour sa mesquinerie. Lennon est un menteur. Il fait des promesses, mais ne les tient pas, il ne les tient pas lorsqu'il sait dès le début qu'il ne le fera pas. Il peut donc se montrer très loyal, comme devenir le pire des traitres, à partir du moment où il y gagne quelque chose. très ambitieux et visionnaire, il cherche toujours à aller plus loin, à découvrir plus. Il est assoifé de connaissance, qu'il s'agisse de magie, ou de personnes. C'est une commère. Il vous regarde, vous observe, les yeux sombre, le visage impassible. Et tente de vous percer à jour. Il tente d'en savoir plus, de lire en vous. Il trouble énormément de gens, et ça lui plaît. Il aime être apprécié comme craint. Il aime inspirer quelque chose, un sentiment, qu'il soit positif ou négatif. Lennon est beau, il le sait, il en profite. C'est un dragueur. Il ne s'est jamais réellement investit dans une relation de couple, et ne compte pas le faire un jour. Il ne s'imagine pas marié avec des enfants, mais au sommet. Il a longtemps été indécis. Fan de Quidditch depuis tout petit, il rêvait plus jeune de devenir un jour professionnel. Mais les derniers évènements, l'apparition des mages noirs a tout changé. Il a vu sa famille se diviser et son envie de s'interposer a fait naître chez lui de nouvelles ambitions : aujourd'hui, il en est certain, il veut devenir ministre de la magie. Néanmoins, il reste aujourd'hui indécis, dans ses choix quotidiens, dans ses gestes. On ne sait jamais sur quel pied danser avec lui, mystérieux et très bon acteur, il est compliqué de le comprendr,e de le percer à jour. Mais ce n'est qu'une carapace, qu'il s'est formé avec le temps afin de ne plus entendre les questions de ses parents. Afin de ne plus devoir dire "Je vais bien, continuez de vous engueuler." Afin de ne pas inquiéter son petit frère et sa petite soeur. Lennon s'est construit tout seul. Toute sa vie, il a entendu sa mère lui faire des éloges, vanter sa beauté, son intelligence, son mérite. Elle s'est fait mousser par les bonnes actions de son aîné, et Lennon n'a jamais rien dit, n'a jamais tenté de lui faire comprendre qu'elle n'y était pour rien, qu'il s'était construit seul. Il a comme élevé son frère et sa soeur, il a assumé le rôle que ses parents ont honteusement négligé. Lennon est doux, il est capable de vous caresser la joue avec délicatesse et de vous donner l'impression que vous êtes la plus belle chose sur cette Terre. Mais il ne dit jamais je t'aime. Il ne fait jamais part de ses sentiments. Il n'y arrive pas, il n'y parvient pas. Tout simplement parce que jamais personne n'a été là pour lui apprendre. Malgré son attitude narcissique et pleine d'arrogance, Lennon est une jeune homme dont la tête est emplie de rêves. Il espère la paix, il espère le bonheur, la vie. Très optimiste, il est capable de trouver du beau où il n'y en a pas. Il sait ce que ce monde vaut, il sait ce qu'il vaut et n'a pas honte de le dire, de l'avouer. Il ne voit pas l'intérêt de se cacher. Il ignore toutes les remarques désobligeantes que l'on peut faire à son égard, et continue d'avancer, tête haute. Pourtant de nature très calme, il n'est pas celui que l'on doit chercher. Il est capable de se mettre dans des colères noires. Il n'est pas violent et ne lèvera jamais la main sur quiconque, mais son regard effraie, terrifie, paralyse presque. Le petit Suricate qui lui sert de patronus se transforme alors en éléphant et accompagne la silhouette élancée du jeune Shacklebolt. Il tourne le dos, sans rien dire. Mais l'on sait. On sait que le revers fera mal. Très rancunier, il est dénoué d'empathie lorsqu'il s'agit de se venger. Très pacifiste, il ne tolère pas qu'on tente de le briser. Pourtant, lui, n'hésite pas à le faire lorsqu'il peut y gagner quelque chose. En réalité, Lennon est un homme plein de contradictions. Réaliste, il préfère s'enformer dans des visions utopiques du monde qui l'entoure. C'est ce qui l'aide à tenir, c'est ce qui l'aide à rester droit, à ne jamais se salir les mains. Il se sent attiré par l'obscurité, par le mal. Parfois, il aimerait se venger de ses parents absents, il aimerait se détendre, lâcher sa colère et la déverser sur ceux qui l'ont blessé. Mais il se contient, reste droit, et avance, évolue peu à peu vers le bien. Il fait en sorte de toujours respecter les autres, de ne jamais dire un mot de travers, de ne jamais agir de travers. Il reste extrêmement reculé, presque absent, tout en affichant de grands sourires et une bonne humeur communicative. Il est populaire, il est apprécié, mais les gens savent. Ils savent qu'il ne faut pas chercher à le connaître, qu'il ne faut pas chercher à le dompter. Lennon est indomptable. A vrai dire, il ne sait pas comment faire, il ne sait pas comment agir pour que les personnes autour de lui ne souffrent plus. Pour ne plus entendre les remarques à l'égards de ceux qu'on dit "impurs", afin de ne plus risquer de mourir en se rendant à Poudlard, afin de ne plus craindre une guerre. Mais l'homme qu'on pensait connaître avant a quelque peu disparu, a laissé ses sentiments le submerger avec le temps. Parfois, on perçoit une faiblesse à travers son regard. On perçoit son hésitation. Est-il sûr de vouloir devenir ministre? De s'engager ou non? Indécis sur sa position, il est constamment sur ses gardes. Quelque peu paranoïaque, il a peur du noir depuis l'accident du Poudlard Express, et surtout, souffre de narcolepsie suite à un choc qui l'a plongé deux semaines dans le coma. Il a honte de lui, honte de cette faiblesse et tente de le cacher. Il sait qu'il perd la face à mesure que le temps s'écoule. Il ne le supporte pas. Et ne le supportera jamais.
Patronus
Sami est insupportable. Il parle sans arrêt, se plaint à longueur de journée, court et saute dans tous les sens. Lorsque Lennon veut travailler, Sami veut jouer. Lorsqu'il veut dormir, Sami veut jouer. Lorsque Lennon veut faire quelque chose, Sami fera toujours tout pour l'en empêcher. Il n'y a aucune haine entre eux, et bien que Lenny se montre très patient, le petit Suricat s'est toujours donné comme objectif de pourir la vie du Shacklebolt. Il est apparu il y a deux ans, alors que Lennon se trouvait dans un moment presque intime avec presque futur copine de l'époque. Il était là, sur le point de conclure lorsque le Suricate est apparu entre eux, sans prévenir. Il savait qu'un jour il débarquerait, mais il ne l'attendait pas à cet instant là. La fille n'a plus jamais voulu parler à Lennon, et les nuits d'insomnies et de prises de tête ont débuté. Au début, il avait du mal à le supporter, à supporter sa voix aigu et son débit de parole impossible à contrôler. Avec le temps, il s'y est habitué. Mais jamais il ne lui dira jamais qu'il tient à lui, qu'il l'aime et qu'il s'ennuierait sans lui. Lorsque la peste est apparue, Lennon n'y a pas fait attention. Il savait que lui et son patronus ne risquaient rien. Il n'avait pas cessé de raconter ses absurdités, et il considérait que, tant qu'il n'arrêtait pas de parler de la couleur de cheveux de la Pouffy du troisième étage, tout allait bien. C'est à partir de ce moment là que les mots de son patronus sont devenus rassurants pour lui. Il avait secrètement peur de le perdre, et depuis, il attend, chaque matin, les premières paroles du petit Suricate hyperactif. Il parvient à le dérider, à briser cette apparence de glace. Ce que peu de gens ont réussi à faire jusqu'ici.
Pseudo et âge: Screamzz, 19 ans  Où as-tu trouvé le forum ? Dans mon chaudron magique Personnage: Scénario de Jill. Chou  As-tu un autre compte sur BP ? J'suis un roux. ALBERT Présence: un peu trop régulière mdr  Une remarque ? ALBERT


Dernière édition par D. Lennon Shacklebolt le Lun 1 Fév - 16:23, édité 10 fois
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Message Re: Lennon (+) Moonage Daydream
par Invité, Sam 30 Jan - 15:30 (#)
Histoire
Happiness can be found even in the darkest of times
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NOVEMBRE 1966, OSBORNE HOUSE *  « Fils, donnes-moi la main. » Je tournais la tête et regardais mon frère et ma soeur. Ils étaient assis depuis une heure dans le canapé du salon, à attendre que l'on sorte, que l'on fasse quelque chose en famille. Comme ma mère nous l'avait toujours promis. Mais il fallait croire que ce n'était pas encore le moment. Le moment pour eux de faire parti de la famille. Je fronçais les sourcils, et impuissant, attrapais la main de ma mère. Elle m'entraîna à l'extérieur, dans le grand parc qui entourait notre château. Je soupirais et frissonnais à cause du froid. Elle était là, à regarder autour d'elle avec émerveillement. Et je ressentis du dégoût. Ses autres enfants l'attendaient. Attendaient qu'elle leur accorde un minimum d'attention. Mais elle n'en faisait rien, ne posant les yeux que sur moi. J'étais son fils adoré. Préféré. Chéri. Pourtant, elle ne me connaissait pas, elle était incapable de percevoir mes émotions, et mes envies. Doucement, je dégageais ma main et les fourrais dans mes poches. Elle s'asseya au pied du gros saule pleurer et posa la tête contre le tronc d'arbre. Las, je pris place en face d'elle, et croisais les jambes.  « Maman? Pourquoi tu ne leur demande jamais de venir avec nous? C'est tes enfants eux aussi... » Elle posa ses yeux bleus sur moi et je baissais le regard. Je n'aimais pas voir ce regard abruti. Elle m'aimait trop. Pourtant, elle ne faisait jamais rien pour moi. Pour nous. Pour quique ce soit d'autre que sa propre personne. Je détournais le regard dégoûté. Elle laissa glissa sa main sur ma joue et je reculais doucement. Ne me touches pas, mère indigne.  « Ils ne sont pas toi. » Je la regardais avec colère. Comment pouvait-on être aussi cruelle? Aussi aveugle? Elle avait donné naissance à deux autres enfants pour les délaisser. Elle semait le malheur autour d'elle. Mon père était malheureux, ma famille entière l'était. Sauf elle, préoccupée par son seul reflet. Je serrais la mâchoire et détournais le regard. Le vent souffla. Je fis mine de frissonner et passais les bras autour de mon corps. Je voulais rentrer, je voulais la quitter. Elle se mit à parler, à me raconter des choses de sa vie quotidienne dont je me fichais éperdument. Jamais elle ne nous demandait ce que nous avions fait. Si nous allions bien. Elle était aveugle, égoïste. Je finis par me relever, et je lui adressais un sourire faux.  « J'ai froid. Je vais rentrer. » Je lui tournais le dos et retrouvais la chaleur de l'immense demeure Shacklebolt. Je jetais un regard à mon frère et ma soeur et leur indiquais d'un signe de tête de me suivre. On monta dans ma chambre, et ils s'allongèrent sur mon lit. J'attrapais un livre, et leur lisais une histoire. Comme nous faisions à chaque fois. J'étais toujours là, pour leur rappeller qu'ils n'étaient pas seul. Et pour m'excuser d'être le préféré. Ils s'en fichaient, ils me pardonnaient. Parce qu'ils savaient que je les aimais.

SEPTEMBRE 1968, QUAI 9 3/4* Ma mère passait la main dans mes cheveux pour les arranger. Je claquais de la langue et poussais sa main doucement. Je ne supportais pas qu'elle me touche. Je contemplais avec appréhension l'immense train rouge qui se tenait devant nous. J'étais prêt. Prêt à y aller. Prêt à quitter cette triste maison. Mon frère et ma soeur me regardaient, les larmes aux yeux. Ma mère me parlait, mais je ne l'écoutais pas. Je me dégageais de son emprise et attrapais mon petit frère dans mes bras. Je le serrai et lui soufflais l'oreille : « Prends-soin de notre soeur. Je t'écrirais tous les deux jours, d'accord? » Il m'adressa un grand sourire et secoua la tête. Puis, avec douceur, il passa ses bras autour de mon cou et je le gardais dans mes bras quelques secondes. A contre coeur, il s'éloigna de moi. Ma petite soeur se jeta dans mes bras, en sanglotant. « Ne pars pas Lenny... Restes avec nous... » Je caressais ses cheveux avec douceur. « Tu es ridicule ma pauvre fille. » Souffla ma mère d'un air las. Ma petite soeur fronça les sourcils et regarda le sol, attristée. Je soupirais et la serrais contre moi. J'embrassais sa joue et fermais les yeux. Je l'aimais plus que tout, plus que n'importe qui. Je la regardais, et avec douceur, la confiais à mon petit frère. Puis, en soupirant, je tournais les talons. Je fis un signe de tête poli à mon père et me dirigeais vers le train. Ma mère cria alors : « Et mon baiser? » Je soupirais et montais dans le train, dans regarder derrière moi. Je découvrais les couloirs étroits du Poudlard Express et m'asseyais dans le premier compartiment que je trouvais. Deux enfants se trouvaient déjà là, mais je n'y fis pas attention. Trop occupé à faire des signes de la main à mon frère et à ma soeur. Les portes se fermèrent quelques minutes plus tard. Puis, le train démarra, et je les perdis de vue. C'était fini. Enfin. C'était fini. Ce calvaire. La supporter chaque jour. C'était terminé. Je soufflais, de soulagement et m'appuyais sur mon dossier. Puis, je tournais la tête vers mes camarades et souriais : « Lennon! »

JUILLET 1973, OSBORNE HOUSE * Tête baissée, je regardais le fond de mon verre avec détachement. Ma mère avait invité les Peverell à la maison. Comme d'habitude. Las, je levais les yeux au ciel tendis que ma mère vantait encore mes mérites. Je tournais la tête vers mon frère et ma soeur et soupirais. Mes yeux se posèrent alors sur Jill. Je pouvais voir d'ici son agacement. Un sourire se dessina sur mes lèvres. C'était toujours ainsi. Nos pères ne disaient rien, le nez plongé dans leurs journaux. Et nous quatre étions là, à attendre que le calvaire se termine, qu'on cesse de supporter nos commères de mères, pour pouvoir retourner à nos occupations. J'arrangeais ma chemise et tirais doucement ma chaise. Je me levais et indiquais à Jill de me suivre. Lorsqu'il s'agissait de fuir nos génitrices, nous étions toujours complices. Je m'approchais de ma mère. « Je dois déclarer ma flamme à Jill. » Ma mère gloussa et je sentis leurs regards me suivrent tandis que je quittais la maison, accompagné de la jeune Peverell. Arrivé dehors j'allumais une cigarette et lançais d'un air las : « Nom d'un dragon, on ne les arrête jamais! » Jill gloussa légèrement et je me dirigeais vers le saule pleureur. Je m'asseyais et posais ma tête contre l'arbre. Je la regardais. Nos mères rêvaient depuis toujours que Jill et moi finissions ensembles. C'était malheureusement le souhait de toutes les meilleures amies. Je levais les yeux au ciel et demandais : « Tu penses qu'elles se calmeront un jour? » Jill eut un sourire puis secoua la tête. Je soupirais et regardais au loin. J'avais la sensation que, quoique je fasse, je finirais lié à Jill d'une manière ou d'une autre. Je n'aimais pas ne pas pouvoir décider, je n'aimais pas dépendre des volontés de ma génitrice. Elle était toujours là, à prendre des décisions pour moi sans me demander mon avis. J'étais sa plus grande fierté. Elle pensait me guider, elle pensait être une bonne mère, alors que pourtant, elle ne faisait qu'enchaîner les erreurs. Plus le temps passait, plus mon attachement pour elle s'évaporait. Il ne restait plus que du respect. Car elle m'avait donné la vie. Je baissais les yeux vers le sol. J'en avais assez. Je devais partir. Et ce jour là, je pris la décision de voyager, de faire le tour du monde, afin d'éviter au mieux de remettre les pieds ici.

JANVIER 1975, PARC DE POUDLARD *  « Par la barbe de Merlin. Lenny, tu m'écoutes là? » Je tournais brusquement la tête vers mon camarade de chambre et le regardais, bouche ouverte. J'essayais de me rappeler de ses derniers mots, pour ne pas paraître stupide. Je fronçais finalement les sourcils. Non. Non, je n'y arriverai pas. Je passais une main dans mes cheveux bruns et tentais de prendre un air las.  « Oui je t'écoute. »  Il reprit son histoire et mes yeux se posèrent à nouveau sur l'adolescente assise un peu plus loin. Elle était là, le nez plongé dans son livre de cours, la baguette à la main. Ses cheveux volaient au vent. Elle était gracieuse. Je percevais d'ici sa volonté de bien se présenter, de croiser ses jambes aux centimètres près, de lever délicatement la tête en gonflant très légèrement ses lèvres. Elle parcourait le parc des yeux, avec bienveillance. J'entendais la voix de mon ami s'élever près de moi, mais mon attention n'était pas pour lui. Cette fille était parvenu à me captiver. Je ne l'avais jamais remarqué auparavant, trop sérieux pour sortir de mon dortoir et découvrir le monde. Elle était discrète, et pourtant, brillait par sa simple présence. Je sentais mon coeur battre dans ma poitrine. J'avais cette envie de l'aborder, de lui parler pour la toute première fois. De connaître son prénom. Mais je restais là. Je préférais conserver le rêve, je préférais entretenir cette image de jeune étudiante studieuse et délicate. J'avais trop peur d'apprendre son nom, la nature de son sang, ses idéologies. J'avais trop peur que cette perfection soit assimilée au conservatisme. A la connerie. Celle de ma mère. Je soupirais, et allumais une cigarette. Un petit batounet empoisonné que les moldus traînaient partout derrière eux. Je m'y étais mis. Il avait fallu que je trouve un moyen pour calmer mes nerfs en présence de ma mère. Mon coeur s'arrêta. La jeune fille venait de me faire signe de la main. Sans m'en rendre compte, mes yeux étaient restés sur elle, à la détailler, dans les moindres détails. Soudainement abruti, je répondis par un sourire. Gênée, elle replaça une mèche derrière son oreille et récupéra ses affaires. Elle se leva, et quitta le parc d'un pas lent. Avant de disparaître dans les murs du château, elle se retourna une dernière fois et m'adressa un grand sourire. Elle fut ma première petite copine. Je finis par trouver le courage de lui parler, et quelques jours plus tard, nous nous baladions main dans la main, comme deux amoureux transits. Mais après quelques semaines, le rêve prit fin. Elle bascula dans l'ombre, adopta, comme je le craignais dès le début, une véritable haine envers les né-moldus. Je ne pouvais me résoudre à entendre ses mots, les mêmes que prononçait ma mère au jour le jour, dans sa magnifique bouche. Notre histoire s'est terminée comme elle a commencé, en toute discrètion et avec rapidité. J'ai longtemps vu son regard clair se poser sur moi, avec douleur. Elle ne comprenait pas. Elle a mit du temps avant de m'oublier. Elle est morte en continuant de m'aimer. Dans ce Poudlard Express de la rentrée 1980.

SEPTEMBRE 1980, HÔPITAL STE MANGOUSTE * Mon coeur s'accélère. Je me souviens du choc. Des cris, de la peur. Je me souviens être tombé, avoir gémit sous la douleur. Puis... Plus rien. J'ouvre les yeux. Je ne suis ni dans mon dortoir, ni dans ma chambre. L'hôpital. Je regarde autour de moi. La couleur blanche des murs m'agresse. Un "bip" régulier résonne dans mes oreilles. Je plaque mes mains sur chacune d'elle et grimace. Mon crâne est recouvert d'un étrange bandage. Mes yeux se posent alors sur une silhouette endormie sur un fauteuil. Ma petite soeur. Je souris. Elle est si belle. Quelqu'un passe devant la porte et pousse un soupir de soulagement :  « Monsieur Shacklebolt! Vous voilà réveillé! » Le médicomage entre dans la pièce et ma petite soeur sursaute. Un large sourire étire ses lèvres et elle se jette presque sur moi. Elle m'embrasse sur chaque joue. Ses yeux sont rouges. Elle a dû pleurer. Elle me serre dans ses bras :  « Lenny! J'ai eut si peur! Je savais que tu reviendrais à toi et que tu n'abandonnerais pas! » Je fronce les sourcils. Pourquoi aurais-je abandonné. Je me rends alors compte que je ne devrais pas être là. Que ce n'est pas normal. J'essaye de me rappeler. De me rappeler ce qui s'est passé. Le poudlard Express. Les regards paniqués de mon frère et de ma soeur. Je me revois les protéger, et être propulsé contre les parois du train. Une vie douleur au crâne. Puis le noir complet. Je me souviens. Je la regarde alors, tate son visage avec inquiétude. Elle va bien. J'ouvre la bouche, mais elle me devance « Il va bien aussi. »  Je souris et laisse retomber ma tête sur l'oreiller. Le médicomage commence à m'osculter. Je le laisse faire.  « Vous avez eut de la chance mon garçon. D'autres ne s'en sont pas sortis vous savez... » Mon coeur explose. Qui? Qui est mort? Je pense à Jill. Je pense à mes cousins, au reste de ma famille. A mes amis. Qui ne s'en est pas sorti? Je pose un regard paniqué sur les yeux de ma soeur et je la vois détourner le regard, mal à l'aise. Elle prend une longue inspiration et répond :  « Aubrey Rowle... » Mes épaules tombent. Mon coeur aussi. Des larmes viennent perler au bord de mes yeux. Aubrey. Cette fille du parc, si parfaite, pour qui mon coeur avait battu l'espace de quelques semaines. Ma première petite amie. Je détourne le regard et bouge légèrement l'épaule. Je ne veux pas qu'on m'osculte, j'ai besoin d'espace. Le médicomage s'éloigne, satisfait et quitte la pièce en silence. Ma soeur s'approche doucement de moi, s'asseoit sur mon lit et attrape ma main. Je la regarde avec tristesse. Ca fait toujours mal de perdre quelqu'un. Qu'il fasse parti de notre présent ou de notre passé. Je repense à ses baisers, à son regard pétillant. Elle n'est plus là. Je soupire, et chasse mes larmes. C'est alors que la porte grince. Le jeune Weasley entre et m'affiche un grand sourire. Fenrir-Amos. Mon petit cousin. Il s'approche de moi et me sert contre lui.  « En voilà une bonne nouvelle! » Je souris et baisse les yeux. Je sens Amos gigoter à mon côté. Je lève les yeux vers lui. Je sais pourquoi il est là.  « Tu vas voir ta mère? » Il hoche la tête en se mordillant la lèvre. J'enlève alors la couverture et me relève. Ma soeur tente de me retenir mais je lui lance un regard noir. Je ne suis pas en sucre. Je me lève et me familiarise à nouveau avec mes jambes engourdies.  « Je suis resté combien de temps au fait? » Je demande alors à l'attention de ma soeur alors que mon cousin attrape mon bras pour m'aider à marcher. Ma soeur grimace, et tous deux répondent en coeur :  « Deux semaines. » Je penche la tête. Ah oui. Tout de même. Je hausse alors les épaules et m'apprête à passer le pas de la porte. Mais je n'ai pas le temps. Je n'ai pas vu ma cousine ce jour là. Je me suis effondré, sans prévenir. Amos m'a rattrapé, ma soeur m'a recouché. Je souffrais désormais d'une maladie moldue, dûe au choc cranien du Poudlard Express : la narcolepsie. J'avais beau tenter de lutter, mon esprit se plongeait dans un profond sommeil. Sans prévenir.

DECEMBRE 1981, OSBORNE HOUSE * « Vous n'avez pas intérêt à ramener un sang-de-bourbe dans cette maison... » « Tu fais honte à cette famille, Mère. » Avais-je lancé en posant brusquement ma fourchette sur la table. Mon père était devenu rouge, mon frère et ma soeur avaient baissé leur regard sur leur assiette. C'était Noël, et pourtant, mes parents ne cessaient se bouffer, de se disputer, de se cracher dessus. Mon coeur battait à la chamade. Je ne le supportais plus. Nous n'aurions pas dû rentrer pour les fêtes. Je pris une longue inspiration et détournais le regard. Ma mère tentait de prouver à mon père que les né-moldus étaient une abomination. Ma bouche tombe d'elle-même lorsque je l'entends expliquer son projet d'interdire les transports en commun aux né-moldus. « Et les lieux publics aussi? » Crachais-je avec dégoût. J'entendis ma soeur glousser, mais le regard noir que je lui jetais la calma instantanément. J'avais envie de partir, de quitter cette maison et cette femme horrible. Elle ne méritait pas ce poste au ministère de la magie, et j'espérai que mon père, Président-Sorcier en charge du Magenmagot puisse faire quelque chose pour la virer de ce poste. Parler aux bonnes personnes. Ma mère ne méritait pas cette famille, cette vie. Elle était ignone, égocentrique, stupide. Je la haïssais. Mais je continuais d'être le fils parfait, adulé, préféré. Elle continuait de balancer ses arguments tous les plus cons les uns que les autres. La colère montait en moi. Il fallait que je parte. Je sentis Sami prendre l'immense forme d'un éléphant dans mon dos. C'était trop. Trop pour moi. Je déposais brusquement les couverts sur la table et me levais de table. « Papa, excuses-moi... On s'en va. » Je n'eus pas besoin de regarder mon frère et ma soeur pour qu'ils se lèvent et me suivent. Ma mère posa un regard ahuri sur moi et bredouilla quelque chose d'incompréhensible. Mon regard se fit dur, et sans un sourire, je quittais la maison. Retrouvais le silence. Sami retrouva sa force de Suricate. Désolé, j'ai pas trouvé de conneries à faire pour te faire rire. Elle m'a trop énervé. Railla-t-il dans mon esprit. Je soupirais. Moi aussi, elle m'avait poussé à bout. Elle poussait toujours tout le monde à bout. Je fis quelques pas dans la neige. Mon frère et ma soeur sur mes talons. Mais tout d'un coup, je sentis ma tête me tourner. Et je m'effrondrai sur le sol. Pour me laisser aller dans un monde meilleur. Celui des rêves.
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Dernière édition par D. Lennon Shacklebolt le Lun 1 Fév - 16:05, édité 9 fois
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Message Re: Lennon (+) Moonage Daydream
par Invité, Sam 30 Jan - 15:53 (#)
Re-bienvenue ! Han!
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Message Re: Lennon (+) Moonage Daydream
par Invité, Sam 30 Jan - 16:08 (#)
Merci cousine d'une autre vie hihi
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Message Re: Lennon (+) Moonage Daydream
par Invité, Sam 30 Jan - 16:13 (#)
Re bienvenue Lennon (+) Moonage Daydream 1094600113
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Message Re: Lennon (+) Moonage Daydream
par Invité, Sam 30 Jan - 16:33 (#)
Re bienvenue NONPASAUBAAAIN Super choix de famille ! Et cet avatar bave
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Message Re: Lennon (+) Moonage Daydream
par Invité, Sam 30 Jan - 16:40 (#)
rebienvenue ! et puis super choix de famille Chou
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Message Re: Lennon (+) Moonage Daydream
par Invité, Sam 30 Jan - 16:41 (#)
Re bienvenue Daengelo
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Message Re: Lennon (+) Moonage Daydream
par Invité, Sam 30 Jan - 16:43 (#)
Rebienvenue Chou Faudra un lien hihi
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Message Re: Lennon (+) Moonage Daydream
par Invité, Sam 30 Jan - 17:07 (#)
Rebienvenue BigBro ALBERT
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Message Re: Lennon (+) Moonage Daydream
par Invité, Sam 30 Jan - 17:48 (#)
rebienvenue ! Chou
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Message Re: Lennon (+) Moonage Daydream
par Invité, Sam 30 Jan - 17:50 (#)
Rebienvenue :D
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Message Re: Lennon (+) Moonage Daydream
par Invité, Sam 30 Jan - 18:04 (#)
Re bienvenue ! Yeah!
J'exige un lien plus tard et c'est pas négociable. Good luck pour la suite de la fiche Twisted
Guest
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Message Re: Lennon (+) Moonage Daydream
par Guest, Sam 30 Jan - 18:06 (#)
Re bienvenue Motivation!
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Message Re: Lennon (+) Moonage Daydream
par Invité, Sam 30 Jan - 18:13 (#)
rebienvenueee Chou que de beauté roger
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Message Re: Lennon (+) Moonage Daydream
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Lennon (+) Moonage Daydream

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