BELLUM PATRONUM
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Version 34
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Groupes fermés
Les sang-purs étrangers sont fermés. Redirigez-vous vers les familles de la saga ou des membres.
équilibre des groupes
Nous manquons d'étudiants, de membres des partis politiques Phénix et Gardiens. Nous manquons également de Mangemorts.
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| astrée + le monstre dans ton corps de caniche. | | | astrée + le monstre dans ton corps de caniche.par Invité, Lun 15 Fév - 21:43 ( #) | Astrée Tallulah Rosier ft. grace hartzel sang-pur 18 ans mariée à son reflet hétérosexuelle en mal d'aventure justice magique + première année diable de tasmanie + flamant rose côté obscur de la force crédit images | | [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] À propos Nom: Rosier. Un simple patronyme qui a fait trembler plus de lèvres qu'on oserait le penser. Mais il s'oublie, peu à peu, à côté de ceux plus illustres, plus grands, et il ne demande qu'à retrouver sa brillance d'avant. Prénom: le tout premier est Astrée, directement lié à la mythologie grecque, celui d'une pauvre déesse partie se cacher dans les étoiles, effrayée par le chaos qui régnait sur son monde. Et le second est Tallulah, celui de sa défunte grand-mère qui signifierait eau bondissante dans l'ancien langage des indiens d'amérique. Âge et Date de Naissance: âgée de 18 printemps, elle gagnera un an de plus le 16 avril de cette année. Nature du sang: de ceux qui se revendiquent purs, de ceux dont on s'attendrait presque à ce que leur sang soit bleu. Situation familiale: les Rosier sont une famille soudée malgré tout ce qu'on pourra en dire. Astrée a toujours été très entourée ; que ce soit de ses frères et sœurs, dont elle est plus ou moins proche, ou de ses cousins et cousines scolarisés eux aussi à Poudlard. Mais si sa relation avec sa mère (née Greengrass) reste à quelque chose près la même que celle qu'elles entretenaient lorsqu'elle était enfant, Astrée n'a jamais su apprécier véritablement son père, très extrême dans ses idées, brutal et voulant faire d'elle la parfaite héritière à tout prix. Il est d'ailleurs en train de négocier des fiançailles qui pourront lui être utiles. Pourtant plus le temps passe et plus Astrée songe à s'éloigner d'eux. Patronus: il est agressif et grincheux, rabat-joie et désagréable, et il s'appelle Orphée mais la sorcière soutient le fait que Moche lui va bien mieux au teint. C'est un diable de Tasmanie, parfois un flamant rose dans les moments sentimentaux d'Astrée. Miroir du Rised: sans doute qu'elle s'y verrait elle-même, triomphante et image même de la réussite, ou bien entourée d'une jolie petite famille. Epouvantard: elle aime crier haut et fort que rien ne l'effraie, ni la vie, ni la mort, ni l'échec ou la perte, et pourtant le vide prend la forme d'une arachnide géante, poilue comme un homme des cavernes et dotée d'immenses mandibules qui pourraient déchirer la sorcière en moins de quelques secondes. Composition de la baguette magique: faite en bois d'aubépine, elle mesure 29 centimètres et contient un crin de licorne. Etudes Suivies: elle a pris part au cursus de justice magiques, en connaissances approfondies du monde magique avec DCFM pour option. Elle en est donc à sa première année de cycle secondaire. Animal de compagnie: Bernie, un rat légèrement obèse spécialement dressé pour aller se faufiler dans les pantalons ou sous les jupes, juste pour le plaisir de se foutre ouvertement de quelqu'un en ayant une bonne raison. | Caractère Elle a le sourire malin au coin des lèvres, Astrée, celui du Diable, presque. Elle a la pupille qui grésille, qui brille de blanc et de noir, le regard stellaire, l’esprit vif et tordu derrière ses chaînes ivoires qui lâcheront un jour. Elle a l’âme insaisissable, Astrée, comme une tempête, un ouragan. Mais elle a l’esprit désordonné, perdu entre les verrous de la pureté et le vice de la curiosité. C’est fou comme elle a l’air de rentrer dans le moule des gens qu’ont l’audace de se penser plus importants que les autres, c’est fou comme on a l’impression que, parfois, l’appeler Narcisse aurait été plus approprié. Elle est méprisante, un peu, Astrée, de ceux qu’on regarde d’un œil noir, envieux sans le vouloir, avec son arrogance, sa prétention extrémiste. Elle a toujours ce sourire suffisant sur les lèvres, celui qui insupporte, et sa malice se lit à travers ses yeux bleus presque aussi bien qu’une ligne se lit sur une page. Elle a été élevée pour s’imaginer meilleure que les autres, plus humble, plus grande, plus glorieuse. Alors elle est narcissique, elle ne se suffit qu’à elle-même. Elle est cassante, aussi, sarcastique plus qu’aucun autre, blessante jusque dans l’âme. Et c’est pour ça qu’elle insupporte, parce qu’elle a réponse à tout, parce que son ton n’est jamais détaché d’une certaine ironie, celle qui pique et qui brûle. Puis elle n’a jamais su se mettre à la place de la personne blessée, Astrée, elle n’a jamais su comprendre qu’a elle aussi on pouvait faire du mal, alors elle a la rancœur tenace, bien ancrée au fond de son petit cœur qu’on croit souvent insensible. Elle n’a pas vraiment honte de causer la souffrance de certains, de briser des cœurs et des esprits, parce qu’elle a la fierté plus grande encore que la morale. Mais Astrée regrette, quelques fois. Elle regrette mais en silence. Elle ravale ses sentiments, ses émotions. Très peu pour elle, les moments de faiblesse. Astrée, elle a aussi tendance à ne pas s’intéresser au monde qui l’entoure, persuadée que rien n’est totalement digne de recevoir son attention complète. On lui reproche d’être détachée ; elle n’a juste pas l’âme à s’émerveiller de tout. On lui reproche d’être antipathique ; elle n’a juste pas envie de faire plaisir aux autres en étant chaleureuse. On la dit farouche, un peu méfiante ; elle ne veut simplement pas que n’importe qui se fasse une place dans sa vie.
Mais malgré tout Astrée demeure humaine, dotée d’une conscience et d’une sensibilité quelque peu étouffée par tant de fierté. Elle ne saurait se fermer complètement aux autres ; la solitude lui va tant qu’elle reste minime. Parfois on sait l’apprécier, Astrée ; parce qu’au-delà de son masque il y a une demoiselle un peu frêle, forte et sauvage à sa manière. Elle n’aspire qu’à la réussite, à faire l’unanimité, à rendre sa famille fière, à entendre leurs voix la féliciter. Elle refuse catégoriquement de les décevoir, ces gens obnubilés par la gloire et la reconnaissance. Elle fait ce qu’ils disent, pense ce qu’ils veulent, oublie sa propre voix au profit de la leur. Et pourtant c’est difficile. Parce qu’il y a cette curiosité qui s’agite en elle ; celle du pourquoi du comment les autres sont moins biens qu’eux. On lui interdit de se mêler à eux mais, quelque part, naïve Astrée se sent attirée par la seule chose qu’on lui refuse. Mais elle résiste. Elle résiste tant qu’elle le peut encore, tant que ses chaînes sont capables de la retenir, elle et son esprit tordu. Astrée ne réfléchit pas comme les autres ; c’est comme si elle était dirigée par la malice, par l'envie de jouer. Elle aime tendre des pièges, s’amuser du malheur des autres, se moquer, taquiner. Et, bizarrement, on aime sa vivacité, ce petit quelque chose auquel on ne s’attendait pas, on aime son côté loufoque, son grain de folie déguisé qui ôte son voile quand il n'y a plus de quoi se tenir sur la réserve, quand il n'y a plus rien à craindre. Elle est souvent calme, Astrée, perdue dans les méandres d’un monde inconnu, l’air brumeux, évaporé. Au fond elle est rêveuse, Astrée, peut-être malade de nostalgie sans vouloir l’admettre. Et quand le rictus désagréable n’est pas là, c’est le demi-sourire qui rehausse ses lèvres, qui lui donne un air mystérieux, celui d’une petite princesse de glace. Mais si la chaleur n’a jamais été son fort, si elle n’a jamais vraiment su donner son affection par crainte d’aller en sens unique ; mon dieu qu’elle aime recevoir celle des autres, mon dieu qu’elle aime leurs grands bas ouverts aux âmes en peine comme la sienne. Elle est tendre, Astrée, douce sans oser le montrer, de peur que le nom Rosier ne se ternisse. Elle aime qu’on la rassure, qu’on la réchauffe un peu, elle, si froide et si craintive. Parce qu’elle a souvent peur, Astrée, peur que ses choix ne soient pas les bons, peur qu’on lui tourne le dos, peur que tout s’écroule comme un château de cartes. Elle n’a pas la témérité de certains ; elle tient à sa vie, à sa liberté, et elle est lâche, égoïste, mais elle essaye pourtant d’être brave, tu sais. Et puis elle est d’une loyauté sans faille, Astrée, d’une allégeance dont on ne peut douter ; elle est farouche et méfiante, peu confiante, déséquilibrée, curieuse et malicieuse, arrogante et emprunte de sarcasme, noircie par des idéaux sans fondements réels, piégée dans le moule cabossé de la société pure dans lequel elle gigote, mais elle n’a toujours su faire confiance qu’à sa famille, qu’à ses plus proches amis, et ils auront beau tomber et racler le fond, elle tendra toujours sa main, même son bras tout entier, pour les aider à remonter. Astrée n’est rien de plus qu’un agneau déguisé en loup pour ne pas se faire dévorer par les plus affamés.
| [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Patronus Il a dit qu’il s’appelait Orphée. Tu sais, Orphée, celui qui a couru après sa belle Eurydice jusqu’en Enfer mais qu’a tout foutu en l’air parce qu’il a regardé derrière lui alors qu’il ne fallait pas. Ouais, il a le même prénom. Pourtant il ne sait pas jouer de la lyre. Et il n’est pas non plus délicat ou bien artiste. Mais il s’appelle quand même Orphée. Et c’est un diable de Tasmanie. Astrée n’a jamais vu plus grincheux que lui, à part peut-être un membre de sa famille bien spécifique qu’elle ne veut pas se risquer à nommer. Orphée est l’incarnation même de l’impolitesse, de la grossièreté, du je-m’en-foutisme à son niveau olympique. Il grogne tout le temps, il est agressif et mord quelques fois une main par-ci par-là, rien ne lui plaît, tout le fait chier, rien n’est assez bien pour lui et, mon dieu, la vie est nulle aussi. C’est une bestiole qui se plaint plus qu’elle ne respire. Orphée est lourd, Orphée est exaspérant, Orphée est désespérant, Orphée est susceptible, Orphée est insupportable, Orphée n’est jamais satisfait. Et c’est pour ça qu’Astrée ne l’appelle par Orphée mais Moche, elle, si malicieuse et taquine qui aime tant voir son patronus s’énerver. Astrée ne porte pas Orphée dans son cœur ; encore moins lorsqu’il se décide à jouer les Calimero, mais elle s’est faite à l’idée de devoir le traîner avec elle de façon permanente et peut-être bien définitive. Au fond il la fait rire, l’entendre geindre et insulter tout Poudlard l’amuse. Et puis Orphée sait se montrer moins borné et plus compréhensif, quelques fois, généralement quand Astrée, de son côté, n’arrive plus à garder son sang-froid. Mais Orphée n’est pas seulement le diable de Tasmanie qui court après les autres patronus en essayant de leur mordre un morceau de patte ou bien la queue, il est aussi un cœur de jeune femme sensible emprisonné dans un corps de brute. Comme il déteste se sentir prendre la forme d’un flamant rose quand Astrée elle-même se sent happée par ses songes merveilleux. L’oiseau coloré n’a rien à voir avec la bête sauvage ; sous cette forme, Orphée devient poète, Orphée devient fantasque, Orphée devient subtil et maniéré, précieux et intéressé par ce qui peut bien tracasser l’esprit tourbillonnant de sa sorcière. Un fossé sépare les deux formes, tout comme un fossé sépare la véritable Astrée de celle qui se voile la face. Le flamant rose affirme que le diable de Tasmanie représente son hostilité face au monde qui l’entoure, ses plus grands défauts, et que l’oiseau, lui, est la symbolique de la fragilité qu’elle s’efforce de garder secrète. Astrée en a rit plus d’une fois. Et pourtant elle sait qu’il n’y a aucun mensonge dans ce qu’Orphée a pu lui dire. | Pseudo et âge: riceberry, bientôt 17 ans de vie commune avec la vie elle-même. Où as-tu trouvé le forum ? au bout du couloir. Personnage: inventé but membre d'une famille de la saga (et quelle famille ) As-tu un autre compte sur BP ? nan m'dam. Présence: 3/7 hors vacances ou arrêts maladie ( ), m'enfin ça dépend surtout de mon inspiration quoi. Une remarque ? le design est magnifaïque ma chérie, j'tire mon chapeau aux codeurs (pis au staff en général bcoz hp + à la croisée des mondes = moi heureuse comme un pape). + par contre j'suis une ksos niveau intégration |
Dernière édition par Astrée T. Rosier le Dim 21 Fév - 15:42, édité 4 fois |
| | Re: astrée + le monstre dans ton corps de caniche.par Invité, Lun 15 Fév - 21:44 ( #) | Histoire Happiness can be found even in the darkest of times [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]+ carefree + Les doigts fins d’Astrée se tendent lentement, presque avec hésitation, vers la tige d’une pauvre pâquerette fleurissant au beau milieu d’un tas d’autres. Elle arrache la fleur à son foyer de terre puis la monte jusque sous son nez, essayant de deviner une odeur qui n’existe pas. La gamine fronce les sourcils et se tourne vers sa mère, une moue boudeuse sur son visage poupin. « Maman… La fleur elle sent rien… » Un rire cristallin lui répond d’abord, un rire léger, celui qui efface tous les autres et qui fait déborder le cœur de candeur et de tendresse. Astrée la fixe d’un air incrédule, qu’a-t-elle dit de si drôle ? La jeune femme s’approche d’elle et sa main blanche se glisse dans ses mèches sombres alors qu’elle s’accroupit à la hauteur de son enfant. « C’est une pâquerette, Astrée, c’est une fleur qui n’a pas d’odeur. » Elle lui sourit, prenant entre ses doigts graciles la minuscule fleur. Astrée fronce un peu plus les sourcils. « Mais pourquoi on en a plein dans le jardin alors ? » La femme souffle d’amusement. « On ne peut pas empêcher les pâquerettes de pousser, ce sont des fleurs sauvages, des mauvaises herbes. » Et elle vient arracher les pétales claires une à une, doucement, son regard bleuté rivé sur ses doigts qui s’activent à dépouiller la plante de son habit. Son sourire disparaît, il se fane comme le font les roses en hiver. « Elles sont comme les nés-moldus ; elles poussent, elles poussent… Jusqu’à nous envahir. Et il y en a trop, beaucoup trop, personne n’en veut mais elles restent, parce qu’on n’a pas encore trouvé le moyen de les faire disparaître. » Il n’y a plus de pâquerette dans sa main, juste une trace jaune, celle du pollen écrasé sur la pulpe de ses doigts. Astrée demeure interdite, triste de voir sa fleur dépouillée, et sa bouche prend le pli tremblant de la fillette qui s’apprête à pleurer. La jeune femme pose un baiser sur son front et se redresse, élégante et raffinée dans sa robe fleurie. « Ne joue plus avec les pâquerettes, Astrée, je n’aime pas ces parasites, pas plus que les pissenlits. Va plutôt cueillir des Lys et de la lavande, là-bas, ils sont bien plus jolis et sentent très bon. » C’est un reniflement qui sert d’acquiescement, d’acceptation, et Astrée, morose, se redresse sur ses deux petites jambes et court en direction du buisson violacé et odorant coincé entre les Lys blancs et les Orchidées, écrasant sous ses pieds nus les petites fleurs blanches qui tapissent la pelouse. + fearful + Elle est assise devant le grand bureau en bois de rose de son père, silencieuse et discrète, comme à son habitude. Ses ridicules petites mains d’enfant sont liées sous la table ; Astrée joue avec un objet qu’elle n’ose pas montrer. Ses yeux bleus se posent un temps sur la surface brune et usée puis sur la fenêtre derrière laquelle bat la pluie. Londres est si triste. « Astrée ? Tu m’écoutes ? » Un homme imposant vient claquer des doigts devant son regard absent et la gamine paraît surprise un instant avec qu’un sourire ne vienne fleurir sur ses lèvres. Elle secoue la tête positivement et l’homme repose son dos contre le dossier de son énorme fauteuil aux accoudoirs couverts d’or finement ciselé. « Donne-moi la réponse, alors. J’attends. » Mais Astrée ne se souvient plus de la question. Elle l’a oubliée. Ou peut-être ne l’a-t-elle pas entendue. L’enfant se mordille les lèvres tandis que ses yeux se baisses, fuyants et honteux. Elle n’a rien écouté de ce que lui soufflait son père depuis des heures. Elle entendait ses mots mais ne les écoutaient pas. C’est si monotone, aussi, ces après-midi passés à voir et revoir quelle potion sert à quoi, quel sortilège est fait pour ci ou pour ça. Et Astrée aura beau donner les bonnes réponses ; aucune félicitation ne sera entendue et l’interrogation continuera, encore et encore, jusqu’à ce qu’il se lasse, cet homme glacial et pédant, jusqu’à ce qu’il s’ennuie lui-même de ses leçons et qu’il laisse son épouse venir consoler la gamine persuadée d’avoir fait quelque chose de mal. Une main rêche qui s’écrase sur le bureau fait sursauter Astrée. Est-elle encore partie dans ses pensées ? La fillette triture un peu plus l’objet qu’elle tient secrètement dans ses mains et ne dit pas un traitre mot. « Ne t’ai-je pas déjà dit de te concentrer ? » Le ton est fort, puissant, et Astrée sent déjà les larmes lui piquer les yeux. Pourtant elle ne fait qu’acquiescer mollement. Le regard brun et dur posé sur elle descend. « Qu’est-ce que tu tiens dans ta main, Astrée ? » Et elle sursaute encore, serre le petit objet dans sa main. Fort. Très fort. « Rien. », qu’elle dit précipitamment. Mais elle sait que son père n’est pas dupe. Le regard se durcit un peu plus, s’assombrit, et les yeux se plissent comme ceux d’un vautour et Astrée se sent proie du prédateur intouchable. Elle aimerait s’enfoncer dans sa chaise, disparaître. « J’ai dit : qu’est-ce que tu tiens dans ta main ? Je ne le répéterai pas une troisième fois, Astrée Rosier. » Mais la fillette fait non de la tête et son poing qui se serre essaye presque de briser la chose qu’elle tient avec tant de férocité entre ses doigts aux phalanges blanchies. Le silence revient, lourd et étouffant, inquiétant. Et l’homme se redresse encore une fois, bien droit, les mains jointes derrière son dos, et sa langue claque contre son palais avec agacement. Il fait un pas pour contourner la pièce de bois massive. Astrée ne le regarde pas. Astrée fixe le sol, fixe ses pieds chaussés de simples chaussettes bleues. Elle tremble. Elle a peur. Et elle voudrait appeler sa mère mais aucun son ne sort de sa gorge nouée. La poigne acérée attrape son poignet d’enfant et la gamine craint une seconde que son os ne se brise. Elle serre encore son poing, refuse de lâcher. « Donne le moi. », il ordonne. Et rien ne se passe. « Donne-moi cet objet maintenant, Astrée, où je te jure que tu resteras enfermée ici jusqu’à la rentrée. » Sa voix est grave, menaçante, et l’enfant pleure presque en desserrant chacun de ses doigts jusqu’à lâcher la babiole qui tombe au sol, sur la moquette carmin, roule puis se fait ramasser par la main du père. Il la regarde, cette chose, et attentivement. Une petite boule de cristal remplie d’eau et de grains blanchâtres, sûrement dans le but d’imiter la neige, montée sur un socle en bois où se mêlent des lutins et des rênes. La figure de l’homme se teinte de colère, ses traits se tirent et Astrée fronce les sourcils, craintive mais contrariée qu’on puisse lui enlever son jouet. Et sa joue gauche la brûle subitement. Le bruit de la claque résonne dans ses oreilles. Elle a mal. La gamine geint puis se met à pleurer alors que la boule est jetée contre un mur et se brise en une vingtaine de petits éclats. « La prochaine fois que tu touche à un objet moldu et que tu oses le ramener à la maison ; je te promets que tu prendras bien pire, Astrée. J’espère que tu as compris. » Il se détourne et l’enfant fixe son dos de ses yeux océans. Astrée passe une main fébrile sur ses joues inondées et l’homme sort, laissant entrer sa mère en furie, alertée par le bruit des éclats, qui vient choyer l’enfant d’une étreinte maternelle. Elle caresse ses cheveux bruns, embrasse ses deux joues, son nez et son front. « Je vais t’aider à les ramasser, ma puce. On ira les jeter ensemble, arrête de pleurer. Mais ne recommence pas. » Et la fillette hoche la tête. Encore. + proud + Elle semble perdue, là, penchée sur son bureau en bois usé, la tête appuyée dans sa main gauche tandis que l’autre, armée d’une plume, gribouille sur un morceau de vieux parchemin. Elle soupire. Ce qu’elle peut s’ennuyer. Son regard va-et-vient sur les corps qui l’entourent et Astrée rit silencieusement d’eux et de leur absence totale de prestance, assis n’importe comment sur une table ou bien à même le sol, pour les plus dérangés. Le bleu de ses yeux ne cherche ni la silhouette de ses frères et sœurs, ni celle de ses cousins et cousines. Ils ne sont pas là. Ils sont rentrés, eux. Mais Astrée n’a pas voulu retrouver les quatre murs tapissés de sa chambre et le visage terne de son père, la froideur de son âme et la brutalité de sa poigne. Elle aurait voulu trouver les bras accueillants de sa mère. Mais peut-être que ça lui fait du bien de s’éloigner un peu. « Tu peux pas faire attention ? T’as tâché ma toute nouvelle robe sale plouc. » Les yeux stellaires de la jeune fille se lèvent vers un pauvre garçon entouré de trois demoiselles à la même arrogance que la sienne. Il se confond en excuses, baisse la tête et les yeux, tente de rattraper sa faute en frottant le tissus noir avec ses ongles courts. Mais une gifle l’arrête. Puis une autre. Et encore une autre. La troisième, la dernière. Astrée ne dit rien. Elle rit silencieusement face au spectacle, autant des bourreaux que de la victime et de ses camarades qui s’indignent. « J’espère que ça t’aideras à te souvenir de ne plus jamais me toucher, sang-de-bourbe. », articule une blonde de sa voix fluette, presque insupportable, dissonante comme une vieille mélodie. Elle renifle désagréablement, dévisage le garçon d’un air féroce, un peu à la manière d’un traqueur sur le point de descendre sa proie. Et les deux autres croisent les bras et font de même. C’est foutrement drôle, de là où elle est, pour Astrée. Trois gamines stupides qui ne se séparent jamais, qui parlent d’amitié sans qu’il n’y en ait une quelconque entre elles, et qui sèment le trouble dans leur tête alors qu’aux yeux des autres, elles ne sont rien de plus qu’un trio de poupées qui s’imagine tout permis, le meilleur comme le pire. Astrée souffle d’amusement dans son coin et le bleu de ses yeux pétille. Comme ils peuvent être pathétiques, parfois, les gens de son espèce, censés être dignes et grands. Et comme elle se sait bien mieux que ces dindes, elle qui agit seule, qui n’a pas besoin de se faire craindre par la première poule mouillée de Poudlard pour obtenir un peu d’admiration de la part des autres. Elle qui a toujours su qu’elle valait bien plus que les autres. Puis le garçon hoche la tête, tente de s’enfuir et leurs griffes se desserrent et le laisse s’échapper. Elles rient et Astrée fronce les sourcils. Quel son horrible. Et quand elles ont disparu, alors tous se jettent sur la pauvre âme en détresse, sèchent ses larmes et ébouriffent ses cheveux d’un geste tendre. Et le regard d’Astrée est un peu plus sombre, moins brillant, et son rictus disparaît alors que ses paumes se posent à plat sur le vieux bureau et que les pieds de sa chaise raclent le sol dans un bruit désagréable. Elle passe entre leurs corps, cogne une épaule, et son regard tempête croise un regard noisette un peu perdu, un peu apeuré. Elle lui sourit de sa plus belle arrogance. « Sourit, la vie est belle. », qu’elle lui souffle avant de quitter la pièce sous les murmures des autres qui critiquent son statut, qui critiquent son patronyme. Mais ils ne sont rien, ces gens. Alors Astrée n’écoute pas. Et Astrée continuera de les haïr autant que de les envier en silence. + torn + Elle fixe les corps qui vont et qui viennent, qui s’enlacent le temps d’une valse, qui se séparent pour se retrouver ensuite. Elle fixe les visages, les traits féminins, doux et forts en même temps, les angles masculins, effroyables mais admirables. Elle fixe les doigts qui s’emmêlent dans les mèches blondes et bouclées, les lèvres qui s’étirent sur une rangée de dents bien alignées, les sourcils qui se lèvent avec dédain, les rires qui s’élèvent, qui lui vrillent les tympans, les nœuds de cravate qu’on resserre prestement, les vestes en velours sombre sur lesquelles on passe une main pour faire disparaître les plis. Elle regarde les lampes aussi ; les lustres en cristal, la flamme des bougies, l’éclat des chandeliers, la pâleur de la lumière. Et la blancheur de la nappe que les elfes de maison ont tirée pour que tout soit lisse. « Ne reste pas dans ton coin, Astrée, viens donc avec nous. » Elle sent sa poigne se refermer sur son poignet, comme à chaque fois, la rugosité de sa peau sur la sienne plus douce, et elle aimerait dire non et se défaire. Mais elle se laisse entraîner entre les silhouettes qui bougent autour d’elle. Il y a les regards prédateurs qui se posent sur elle, sur sa robe fluide, parsemée de dentelle et de soie claire, sur ses cheveux bruns laissés libre et qui chatouillent ses épaules nues, sa pupille noire prisonnière de l’iris bleu. Elle mordille sa lèvre inférieure dépourvue de maquillage tandis que son poignet n’est toujours pas libéré et que la poigne remonte, remonte encore et enserre l’os au dessus de son coude. « Elle a bien grandi, la petite. Tu ressembles à ta mère, c’est fou… » Des doigts froids attrapent son menton et tournent sa tête, la penche sur la gauche, la penche sur la droite. Et Astrée se sent comme une poupée de chiffon, comme une pauvre bête prise au piège et qui n’ose rien tenter si ce n’est de se laisser faire, aussi désagréable soit la sensation. « Vos enfants son magnifiques, j’en serai presque jalouse. » L’homme fait mine d’être amusé par les propose de la femme. « Oh mais vous pouvez l’être. Après tout votre unique héritier est craque-môle, je ne suis pas assez cruel pour vous ôter le droit d’envier ma famille. » Ils se taisent un instant, ridicules face à la révélation, et tandis que la femme outrée devient rouge, ils rient encore, tous, comme des hyènes. Les doigts s’en vont mais la poigne reste, se raffermie alors qu’elle sent la sorcière vouloir s’échapper. « Tu n’oserais pas refuser une danse à ton père, Astrée… ? » La main glisse jusqu’à la sienne, la prend et la monte jusqu’à son nez. Il embrasse le dos puis sourit. Et quel horrible sourire, pense l’enfant qui n’en n’est plus vraiment un. « Jamais. », elle répond juste. Comme elle aurait aimé trouver la témérité de lui refuser tout ce qu’il avait le culot de lui demander. Mais Astrée n’est pas téméraire, Astrée n’est pas insolente avec ceux qui partagent le même patronyme qu’elle. Encore moins avec lui, ombre pesante sur sa vie, cauchemar qui l’a tant effrayée quand elle n’était encore une gamine et qui, aujourd’hui, la rend craintive encore, quoiqu’un peu moins. Il sourit toujours. Elle sent ses lèvres s’étirer contre la peau de sa main, sa barbe l’érafler. Il la tire avec lui au milieu de la salle et la fait tourner. Encore et encore. « Je sais que ça ne te plais pas. » L’attention d’Astrée lui revient. « Que tu n’apprécies pas la plupart des personnes présentes ici, que tu n’en connais pas la moitié. » Elle se fait silencieuse, l’écoute juste, lui qui pourtant n’avait jamais su prononcer une seule parole juste depuis sa naissance. « Mais fait semblant. Tu es bien mieux qu’eux ; plus belle et plus futée, ils vont t’envier, te détester. Tu as le droit d’être prétentieuse avec eux, même méchante, tu le fais si bien, mais fait leur toujours croire que tu es de leur côté, surtout aux plus grands d’entre eux. C’est comme ça qu’on se construit une réputation, Astrée, avec la confiance des autres. Et n’ai pas peur de la piétiner, cette confiance, quand on en aura eu assez et qu’ils ne pourront rien faire d’autre que de ronchonner dans leur manoir. » Elle soupire silencieusement, roule des yeux intérieurement. Elle fait semblant depuis des années. « Tu dois éliminer ceux qui ne sont pas importants, ceux qui t’ennuies, ceux qui te barrent la route, ceux qui essaient de te faire du mal. Tu dois les descendre plus bas que terre et leur passer l’envie de remonter à la surface. » Elle hausse un sourcil, déroutée par la vision du pouvoir que peut avoir son père, si lointaine de celle de sa mère, plus douce et tendre que lui. « Pour montrer aux autres que tu vaux bien plus. Ils seront obligés de te suivre, parce qu’ils sauront que tu es capable de tout. » Encore un sourire, un énième qui fait froncer les sourcils d’Astrée. Elle se détache d’elle-même de lui, cesse la danse alors que la musique résonne encore. Et elle s’incline piteusement. « C’est tout ? », demande-t-elle, amère sans le vouloir. Il acquiesce et elle s’en va, elle ignore les voix des autres, ravale sa part d’humanité qui la rapproche d’un monde qui n’est pas le sien. Elle serait comme ils voudraient qu’elle soit. Mais au fond elle espère que quelque chose manque à l’équation visant à faire d’elle quelqu’un de parfait sous tous les angles.
Dernière édition par Astrée T. Rosier le Dim 21 Fév - 15:23, édité 3 fois |
| | Re: astrée + le monstre dans ton corps de caniche.par Invité, Lun 15 Fév - 21:52 ( #) | Personnage qui a l'air super intéressant, je te jette Cain dessus ! Niveau intégration poulette, ne t'inquiètes pas, nous sommes des chefs ! Bienvenue! |
| | Re: astrée + le monstre dans ton corps de caniche.par Invité, Lun 15 Fév - 21:56 ( #) | |
| | Re: astrée + le monstre dans ton corps de caniche.par Invité, Lun 15 Fév - 21:59 ( #) | |
| | Re: astrée + le monstre dans ton corps de caniche.par Invité, Lun 15 Fév - 22:00 ( #) | Le prénom BIENVENUE non mais t'inquiète, on fait un peu peur mais on mange pas les gens |
| | Re: astrée + le monstre dans ton corps de caniche.par Invité, Lun 15 Fév - 22:08 ( #) | omg le prénom ! et Grace ! ilnousfaudraunlienobligé Bienvenue par ici et bon courage pour ta fiche ! |
| | Re: astrée + le monstre dans ton corps de caniche.par Invité, Lun 15 Fév - 22:42 ( #) | mais c'est qu'ils sont chou ici. Caïn + ooh merci, ça me fait plaisir de lire qu'Astrée intéresse. /me réceptionne le perso Mallory + j'aime les accueils comme ça. ohoue kidnappe-moi, on va monter le club des bonasses. anyways meeerci belle demoiselle. Eszter + omg Poots, elle est tellement parfaite. merci beaucoup ça me rassure si vous mangez pas les gens . Alexis + je vois que mes choix plaisent, ça m'fait chaud au cœur. jet'engardeunauchaud merci. |
| | Re: astrée + le monstre dans ton corps de caniche.par Invité, Lun 15 Fév - 23:09 ( #) | UNE COUSINE bien sûr qu'on est badass, c'est de famille Si tu as besoin de quoi que ce soit, tu peux me mp si tu veux je t'aime déjà en plus t'es trop belle |
| | Re: astrée + le monstre dans ton corps de caniche.par Invité, Mar 16 Fév - 0:33 ( #) | Diable de tasmanie On est fait pour s'entendre c'est sûr. Bienvenue miss |
| | Re: astrée + le monstre dans ton corps de caniche.par Invité, Mar 16 Fév - 0:38 ( #) | Bienvenuuue: brille: Bonne chance pour ta fiche Et ne t'inquiète pas, si tu as des soucis niveau intégration, on est là pour t'aider |
| | Re: astrée + le monstre dans ton corps de caniche.par Invité, Mar 16 Fév - 11:56 ( #) | Rosier + Grace Bienvenuuuuuuue |
| | Re: astrée + le monstre dans ton corps de caniche.par Invité, Mar 16 Fév - 14:15 ( #) | Bienvenue Ton patronus a presque le même nom que moi |
| | Re: astrée + le monstre dans ton corps de caniche.par Guest, Mar 16 Fév - 14:29 ( #) | J'aime beaucoup ce début Bienvenue ici, bonne rédaction ! |
| | Re: astrée + le monstre dans ton corps de caniche.par Invité, Mar 16 Fév - 14:45 ( #) | Graaaace Je te balancerais mes personnage aussi Bienvenue et good luck pour la suite de ta fiche |
| | Re: astrée + le monstre dans ton corps de caniche.par Contenu sponsorisé, ( #) | |
| | astrée + le monstre dans ton corps de caniche. | |
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