Miss Boston,

Je me permet de vous envoyer cette missive à propos d'une étudiante de Serdaigle, Beatrice Gaunt, ma soeur cadette. J'ose espérer que cette lettre tombera entre de bonnes mains et que je puis vous faire confiance...

Je me tourne vers vous, démuni. Il semblerait que ma jeune soeur soit tombée dans les travers de la drogue et mon inquiétude ne saurait l'y défaire. Par esprit de contradiction, je sais qu'elle ira toujours à l'inverse de ce que je peux lui conseiller mais je ne prendrais guère le risque de l'y pousser davantage. Je suis loin de Poudlard et de l'Angleterre et je ne saurais trouver meilleure personne pour demander de veiller, même si ce n'est que de loin, sur Beatrice. Je sais que c'est beaucoup vous demander, vous devez être débordée en ces temps, mais j'ose espérer que vous pourrez vous préoccuper de sa santé.
Il ne va pas sans dire que son comportement est étrange et aux vues de ses derniers résultats, je crains que cela faisait trop longtemps qu'elle s'y est perdue... Je ne veux pas perdre ma sœur pour une bêtise de jeunesse ou une faiblesse d'âme. Je ne peux pas non plus lui soustraire cette pure folie, sans heurter sa personne. Je serais incapable d'être patience probablement et je ne suis pas qualifier pour sortir une personne d'une telle addiction.
Sachez que Beatrice n'est probablement pas ce que l'on peut qualifier une personne totalement saine d'esprit (j'imagine que nous le devons à nos ancêtres, loués soient ces idéologies extrémistes). Elle a de fortes tendances paranoïaques et je crains qu'elle ne se sente énormément délaissée ou enfermée dans une monde qui ne saurait lui seoir en ces heures. Si vous pourriez être discrète sur la question, je vous en serais gré. Elle est préfète et je sais qu'elle y tient énormément.

J'espère avoir su toucher une corde sensible et pouvoir compter sur vous.
N'hésitez pas à me solliciter pour ma soeur ou quoi que ce soit.
J'imagine que l'on saurait tolérer ma présence entre les murs de Poudlard hors de mes temps de vacation si cela peut aider une femme de principe.

Sincères salutations.

Arseni Gaunt.

Miss Boston,

Je vous remercie pour votre délicat intérêt pour ma soeur. Et je comprends parfaitement vis à vis la direction de l'école, mais je doute qu'elle s'y soit entraînée seule. Si cela doit néanmoins prendre de telles proportions, je vous prie de me contacter. Si je dois en interrompre sa scolarité pour sa santé, je le ferais sur le champ.

Il est bien rare de ne pas croiser une personne, en cette sombre Angleterre, qui puisse porter un jugement hâtif sur les restants de cette famille consanguine. Vous pardonnerez ce langage cru, je n'aurais employer d'autres chemins pour caractériser ce que vous me demandez.
Nos parents étaient cousins de premier degré, comme leurs parents l'étaient aussi. Je vous laisse imaginer les dégâts que cela peut causer. Beatrice n'a pas été bien nourris durant son enfance, sa croissance a en été ralentie. C'est un poids plume et c'est d'ailleurs de ce fait-là selon un guérisseur de Sainte-Mangouste qu'elle n'est pas réglée. Que vous dire de plus... ? Son père était alcoolique, probablement fou. Sa mère était hystérique et obsessionnelle. Elle a grandit dans la saleté et le froid, elle a bu du lait (de chèque, il me semble) durant ses quatre premières annés. Elle avait souvent des problèmes de santé, j'ai souvenir que le guérisseur personnel des Nott venait assez régulièrement que ce soit avant ou après son départ des Gaunt. Elle était aussi souvent en contact avec des serpents.

Je ne vois pas quoi vous dire de plus.

Merci encore à vous.

Bien à vous,

Arseni Gaunt.