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A son triste regard
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Message A son triste regard
par Invité, Ven 23 Sep - 12:34 (#)
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Hold on to me
Lou ∞ Jude
Je n'avais eu de cesse de repenser à ma dernière altercation avec Jude. Les paroles résonnaient toujours en moi, les images de Jude me laissant seule sur les berges du lac restaient figées derrière mes paupières. Je ne pouvais fermer mes yeux ou me retrouver seule avec mes pensées sans que tout me revienne inlassablement en mémoire. Comme une pellicule de film moldue abîmée, la scène me hantait, en boucle. J'avais eu le plus grand mal à me concentrer sur mes études alors que cette année scolaire allait être décisive pour mon futur, mes yeux n'avaient eu de cesse de s'éloigner des ouvrages pour aller se poser sur le ciel, un air mélancolique flottant sur mon visage. Un professeur m'avait même repris en cours pas plus tard qu'hier, ce qui m'avait mortifié et je m'étais promis à cet instant embarrassant de faire quelque chose pour mettre fin à cet état pitoyable dans lequel j'étais tombée.

Ce fut donc avec une motivation somme toute égoïste que j'avais décidé de parler à Jude aujourd'hui. J'avais pris le soin de l'éviter au mieux de mes capacités, ce qui avait plutôt été une chose aisée dans l'enceinte de l'école tant le château était vaste et nos cursus différents. Bien entendu, ça avait été bien plus compliqué concernant le dortoir, que nous partagions toujours. Son lit, juste à côté du mien, était bien plus dure à ignorer que sa silhouette au bout d'un couloir bondé. J'avais réussi, tant bien que mal, à ne pas poser mon regard sur elle durant les quatre jours qui étaient passés depuis notre rencontre sur le bord du lac. Ce n'avait pas été facile tant mes yeux restaient férocement attirés par elle, par son visage où la férocité et la douceur s'affrontaient constamment, par ses courbes harmonieuses… Mais j'avais tenu bon et j'étais plutôt fière de moi malgré la douleur que je ressentais à chaque seconde dans mes entrailles. Après tout, elle restait la femme que j'aimais, je tenais à elle profondément et la voir ainsi, angoissée, me fendait le cœur. J'avais donc pris la décision, parfaitement réfléchie, d'essayer de lui parler en ce premier samedi à Poudlard.

Jude était un être qui avait ses petites habitudes et, en plus de dix ans d'amitié, ces dernières n'avaient aucun secret pour moi. Je savais qu'elle traînerait dans notre dortoir une grande partie de la journée, tout d'abord parce qu'elle avait toujours été une grosse dormeuse et ensuite parce que je savais qu'elle s'y sentait en sécurité lorsqu'elle se sentait mal. Ainsi, après avoir pris un frugal petit-déjeuner de bonne heure, j'avais rejoint notre dortoir sur la pointe des pieds. Je trouvai l'élu de mon cœur profondément endormi. Ses cheveux étalés sur son oreiller, une jambe sortant du lit, sa position avait tout pour être comique mais je sentis en moi une bouffée de tendresse. Elle était tellement mignonne, tellement vulnérable comme cela. Son visage était lisse de toutes émotions, elle semblait paisible, presque heureuse sans cette air angoissé qu'elle avait trimballé depuis plusieurs jours. J'hésitai un instant à la déranger dans son sommeil tant elle paraissait sereine à cet instant. Mais la tentation était trop grande et une discussion s'imposait pour que je puisse reprendre le cours normal de ma vie. Je me sentais à la fois en apesanteur et en chute libre, mes sentiments me déconcertaient totalement. Je lui dégagea une mèche de son visage, laissant mes doigts caresser doucement sa peau. Ses paupières se secouèrent un instant mais elle resta profondément endormie. Malgré moi, je souriais.

Je murmurai doucement son nom dans le creux de son oreille pour tenter de la réveiller un douceur. Jude poussa un petit grognement agacé et plongea son visage dans son oreiller en se retournant pour s'éloigner de ce qui semblait vouloir troublé son sommeil. Ce mouvement eut néanmoins le bénéfice de faire sortir Archimède de sous le lit de sa sorcière. Il s'assit entre elle et moi, comme protecteur. Je lui adressai un regard doux, j'avais toujours eu un faible pour le patronus de mon amie que je trouvais particulièrement attachant. Il me rendit mon regard, ou du moins je le crus, car il se retourna brusquement pour fourrer son museau humide dans le cou de son alter égo humain. Jude s'éveilla lentement, en râlant devant l'insensibilité évidente d'Archimède d'oser la tirer aussi tôt de son sommeil. Elle s'assit dans son lit péniblement, se frottant les yeux d'un air hagard. Puis, enfin, elle posa ses yeux sur moi. Un regard triste.

Je m'assis doucement sur le lit tandis qu'elle croisait les jambes et les bras dans une posture défensive que je ne lui connaissais que trop bien.

"Je suis désolée de te réveiller, Jude. J'aimerais qu'on parle" murmurai-je d'une voix calme.

Et pour montrer que je ne voulais vraiment pas que notre altercation violente de la dernière fois reprenne, je lui pris lentement sa main qu'elle serrait férocement contre elle. Lui caresser la main avait toujours été un moyen entre nous d'établir un contact et j'espérais sincèrement que ce serait également le cas aujourd'hui.
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Message Re: A son triste regard
par Invité, Dim 2 Oct - 18:46 (#)
Jude & Lou + "You make me wanna scream at the top of my lungs. It hurts but I won’t fight you"

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Bien qu'ayant le plus grand mal à émerger du sommeil profond dans lequel elle se trouvait encore quelques instants auparavant, le contact de la main fraîche de Lou enserrant la sienne lui fit l'effet d'un électrochoc et c'est avec véhémence que Jude se redressa dans son lit, mettant au passage une certaine distance entre elle et l'autre sorcière. La dernière fois qu'elle avait senti le contact de cette main sur sa peau, la rencontre avait été violente et sa joue s'en souvenait encore. Il en faudrait bien plus pour qu'elle envisage de pardonner un jour la jeune femme et elle ne comptait en aucun cas lui faciliter la tâche. Si elle avait prit l'habitude de prendre des coups, tout comme de les rendre, elle avait jusqu'ici toujours su s'entourer de personnes sures avec lesquelles elle pouvait enfin baisser sa garde. Quelle erreur cela avait manifestement été. Quelle erreur et quel gâchis...

Croisant enfin le regard de celle qui avait probablement été la personne la plus importante de son petit univers durant l'essentiel de son adolescence, Jude y lu aussitôt un mélange de peine et de culpabilité, allié à tout autre chose qu'elle préféra immédiatement ignorer. Détournant les yeux elle ignora sur sa lancée l’œillade que lui jeta Archimède, consciente qu'elle n'aimerait probablement pas l'avis que celui avait quand à la situation présente. Comprenant visiblement l'était d'esprit dans lequel se trouvait sa maîtresse, celui-ci posa sa tête entre ses pattes et s'abstint de tout commentaire.

Écartant machinalement la mèche de cheveux qui lui barrait la vue, Jude laissa ensuite sa main retomber sur l'oreiller désormais posé sur ses genoux, laissant involontairement échapper un soupire. Refusant de regarder Lou en face, la jeune sorcière s'absorba dans la contemplation de ses paumes, une cicatrice dont elle avait jusqu'ici oublié la signification captant alors son attention. Comment avait-elle pu occulter un enseignement pourtant si important ? La douleur, elle, n'avait pas été de celles que l'on oublie aisément. Jude avait ressenti la morsure du métal s'ancrant dans sa chair durant des mois, bien après que la plaie eut cicatrisé. Elle se rappelait également le regard qu'avait eu sa mère, comme si c'était hier.

Face aux premières manifestations de sa magie, une peur incontrôlable, vicieuse, avait saisit celle qui avait pourtant juré de toujours veiller à son bien être lorsqu'elle avait fait le vœux de l'adopter. Le reste n'avait alors été que pure réaction instinctive, tout du moins c'est ce que l'adulte n'avait eu de cesse de lui répéter durant les années qui suivirent. Lorsque la cheminée s'était brutalement enflammée en plein mois de juin, alors que Jude s'emportait une fois de plus contre le voisin d'à côté, occupé à corriger son chien, Vera Barrett n'avait pour sa part fait preuve d'aucune compassion.
Alors que, effrayée par l'une de ces bizarreries qui peuplaient désormais son quotidien, Jude s'était rapprochée d'elle, la jeune femme l'avait alors violemment repoussé contre le mur du salon, où la main de la petite sorcière était alors venue trouver le couteau de chasse de feu Mr.Barrett, un homme sombre et taciturne qu'elle n'avait jamais eu le déplaisir de connaître. Le trophée, accroché tel un souvenir amer depuis maintenant plusieurs années, lui avait laissé une cicatrice blanche en forme de larme, manquant de trancher net le nerf qui reliait son pouce au reste de sa main.

Faire aveuglement confiance revenait à prendre le risque de se voir blessée au-delà du raisonnable. Après s'être difficilement remise de cet événement, devant désormais faire face à cette femme qu'elle avait cru connaître, laquelle était trop soulagée de n'avoir pas elle-même engendré cette « erreur » de la nature, Jude avait juré de ne plus jamais l'oublier. Aujourd'hui, confrontée à Lou et à la situation à laquelle elle devait faire face, la jeune femme se rendait bien compte qu'il avait été naïf de sa part de croire qu'elle en avait de fait fini avec les peines de cœur. Sous le coup de l'émotion elle agrippa avec urgence le pan de son tee-shirt, le froissant dans le creux de son poing comme autant de mots sur lesquels sa gorge semblait désormais se refermer. C'est finalement d'un ton sifflant, cherchant peu à peu à faire disparaître cette masse qui semblait vouloir l'étouffer, que Jude pris la parole, priant de tout son cœur pour que ça voix ne vacille pas.

« Je ne pense pas qu'il y ai beaucoup plus à dire sur le sujet. »
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Message Re: A son triste regard
par Invité, Ven 7 Oct - 11:39 (#)
Jude & Lou + I am lonely, thinking about us, about you. If only, you will thinking about us, about me.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]"Je ne pense pas qu'il y ai beaucoup plus à dire sur le sujet."

La phrase résonna dans le silence du dortoir et à mesure que son sens devenait de plus en plus clair dans mon esprit, un frisson glacial s'insinua en moi. Je fixai d'un air vide cette femme que j'aimais s'éloigner de moi encore un peu plus. Je la perdais, je le sentais. Piqué en plein cœur, elle laissa retomber ma main vide sur le draps. Jude avait bien vite retiré la sienne, préférant serrer dans un geste d'angoisse qu'elle lui connaissait bien un pan de son tee-shirt. Voilà donc à quoi se résumait dix ans d'amitié ? Deux êtres esseulées qui se regardaient d'un air vide un matin de septembre, séparées par un silence pesant ? Je baissai malgré moi les yeux, comprenant brutalement tout le mal que j'avais fait. Je perdais ma meilleure amie, doucement mais sûrement, et tout ça pour quoi ? Des sentiments stupides qu'elle ne me rendrait jamais.

Cali s'agitait dans ma poche. Je sentais bouillir en lui une tumulte d'émotions, la colère en tête. Je lui intimidais le silence - ce qu'il ignora royalement - et me levais lentement du lit. Aucune proximité avec Jude n'était possible, aussi bien sur le plan physique qu'affectif.

"Je… Je pense qu'il faudrait quand même qu'on en parle", balbutiais-je doucement.

J'essayais de retenir les larmes qui montaient, elles me chatouillaient derrière les paupières bien décidées à sortir. Une boule dans la gorge, j'attendais avec angoisse une réponse de sa part. Réponse qui n'arriva pas. A la place, Jude se leva de son lit, jeta dans un geste désabusé une vieille chemise en flanelle déchirée sur ses épaules nues . Archimède me fixait toujours, allongé à sa place habituelle sous le lit de son humaine. Si seulement je pouvais revenir quelques mois en arrière, effacer tout ce qui s'était passé… Un soupir m'échappa. Le silence s'épaississait autour de nous.

"Jude… murmurais-je, les yeux braqués sur le parquet. Je suis désolée, vraiment."

Je sentis la silhouette de ma meilleure amie se mouvoir dans l'espace. Je ne bougeais pas, j'étais comme paralysée, forcée à l'immobilisme par ma peur et mon indécision. Que faire, que faire, que faire, me répétais-je mentalement. J'entendis la petite voix de Cali me répondre dans un laïus hargneux.

"… n'importe quoi, tu fais n'importe quoi, frappe-la ou pose moi par terre que je m'en charge, tu vas voir, je suis féroce, je vais la mordre, elle va arrêter de te faire du mal, c'est une connasse, ce chien pue d'abord, elle est moche, j'ai les dents aiguisées, je m'en charge, pose-moi par terre, allez, je…"

Je ne m'entendais même plus penser tellement la boule de poils que constituait mon patronus se débattait dans ma poche en râlant. Un rictus presque amusé déforma mon sourire contrit. Je savais très bien qu'Archimède, cet énorme berger allemand noir, n'en ferait qu'une bouchée si je laissais mon hamster l'attaquer.

Devant le silence qui continuait de nous envelopper, je tentai un regard vers Jude. Elle s'est rassise sur son lit, en tailleur. Elle me regardait avec un air que je n'aurais su interpréter (tristesse ? agacement ? désillusion ?). Vêtue seulement de ses sous-vêtements et de cette chemise rouge et noir, elle m'offrait une vue idéale sur son corps et les nombreux tatouages moldus qui l'ornaient. Je sentis le rouge me monter aux joues et détournai rapidement mes yeux du spectacle qu'elle m'offrait, probablement sans se rendre compte du trouble dans lequel ça me plongeait.

Au moment où j'allais de nouveau parler, Caligula s'échappa de mon pull. Je tentai, sans succès, de rattraper l'animal au vol. En deux secondes à peine, Archi avait déjà réagi et s'était relevé en grognant d'un air menaçant. Paniquée, je laissais échapper un petit cri.
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Message Re: A son triste regard
par Invité, Ven 7 Oct - 23:46 (#)
Jude & Lou + « It's my head not my heart that's strayed. I'm sorry I keep pushing you away»

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Alors que Lou la déshabillait petit à petit du regard, mélangeant comme elle seule savait le faire innocence enfantine et langueur étouffante, Jude se sentit envahie d'un tourbillon d'émotions qu'elle préféra immédiatement ignorer. Fermant les yeux, elle pressa lentement ses poings serrés contre ses paupières, faisant apparaître devant ses rétines une succession de tâches de couleurs et de formes variées lui rappelant vaguement les supernovas qu'elle avait un jour observé dans un quelconque livre de sciences, il y avait de cela bien des années. Le cri étranglé de l'autre jeune femme la ramena cependant bien vite au moment présent et c'est plus par chance que par véritable réflexe qu'elle réussit à retenir Archimède, le ramenant violemment contre elle. Ne luttant aucunement contre son étreinte, son patronus se contenta de toiser Caligula alors que celui-ci se débattait désormais entre les mains de sa propriétaire.

Ses mains ancrées dans la crinières de poils drus qui entourait le cou du berger allemand, Jude pris cependant conscience que fuir toute conversation comme elle l'avait jusqu'ici fait ne ferait au final que retarder l'échéance. Et tandis qu'elle attendait de se sentir prête à cette confrontation, sans savoir si elle le serait un jour, la situation ne faisait que s'envenimer, à l'image de l'accès de colère dont venait de les gratifier Caligula. Si il ne fallait certes pas grand chose pour provoquer ce dernier, la violence dont il avait voulu faire preuve à l'égard de son camarade était cependant significative. C'est donc dissimulée derrière un Archimède encore quelque peu menaçant que Jude prit finalement la parole, refusant toute fois de croiser le regard de son interlocutrice :

« Tu voulais parler, non ? Alors parlons. Mais avant toute chose, j'aimerai que l'on soit honnêtes une bonne fois pour toute l'une vis à vis de l'autre. »

Bien que n'ayant toujours aucun contact visuel avec Lou, le soupire de soulagement que celle-ci ne put retenir en entendant la voix de Jude eut pour mérite d'arracher un timide sourire à la jeune sorcière. Aucun mot ne saurait exprimer à quel point le simple fait de discuter avec la jeune femme lui avait manqué. Bien sûr, elle avait pu partager ses états d'âme et sa tristesse avec Titus, lequel s'était empressé de la traîner de concert en concert, cherchant par tout les moyens à lui changer les idées. Mais les conversations entre les deux jeunes femmes avaient toujours eu un caractère quelque peu sacré pour celle qui avait passé le plus clair de son temps à chercher quelle pouvait bien être sa place dans ce monde. Si elle considérait le jeune photographe comme un frère, pour lequel elle aurait remué ciel et terre, Lou était cependant ce qu'elle considérait comme le plus proche d'un foyer. Un vrai foyer, et non pas ces lieux vides de toute âme où résonnaient les cris et où plus jeune elle avait traîné sa haine du monde comme un fardeau chaque jour un peu plus lourd.

Retenant difficilement ses larmes, consciente de ce qui se jouait en cet instant et de ce qu'elle était possiblement entrain de perdre, Jude renifla bruyamment, enfouissant son visage dans le pelage d'Archimède qui protesta pour la forme, avant de toutefois lui lécher la joue. En aucun cas elle ne cherchait à inspirer une quelconque pitié à son amie, mais il lui avait toujours été extrêmement difficile de dissimuler ses émotions en présence de celle-ci et aujourd'hui ne dérogeait pas à la règle. C'est cependant d'une voix claire et aussi assurée qu'il lui était possible qu'elle repris :

« Je pense que toi comme moi avons besoin que tu le dises. On a déjà perdu tant de temps avec des non-dits...J'en ai assez, Lou. Dis le une bonne fois pour toute, donne moi une chance de pouvoir te répondre pour de bon. »
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Message Re: A son triste regard
par Invité, Mar 8 Nov - 11:48 (#)
Lou & Jude + I don't know if I'm the one to blame but | Every time I hear you say my name | I can't move, I can't eat or sleep | I'm doomed, it's not fun for me

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]La scène s'était passée devant mes yeux avec une rapidité étonnante. Jude avait canalisé son patronus avec fermeté tandis que j'avais récupéré, les mains tremblantes sous le coup de l'émotion, un petit Caligula tout colère. Et maintenant que je le tenais avec autorité contre mon torse, lui caressant d'un geste rassurant sa tête menue, Jude avait entrepris de mettre au clair tous les non-dits qui flottaient entre nous depuis plusieurs mois. Je l'écoutais, impassible, comme engourdie par toutes les émotions qui grouillaient sous ma peau. Des larmes lui montaient aux yeux à mesure que ses paroles s'écoulaient et je sentais mes intestins se nouer un peu plus à chaque mot. Lorsque enfin, elle acheva ce qu'elle avait à dire, elle se contenta de me regarder d'un air triste dans l'attente d'une réponse claire et précise de ma part.

Sa dernière phrase résonnait encore douloureusement dans mon esprit embué. "Dis-le une bonne fois pour toute, donne-moi une chance de pouvoir te répondre pour de bon." Je lui adressais un regard vide et reculais de quelque pas pour m'asseoir sur mon lit. J'avais besoin de reprendre mes esprits, de maîtriser mes émotions avant de répondre quoique ce soit. Je posai Cali sur l'édredon jaune moutarde, il s'ébroua et s'assit sur son postérieur, bien décidé à montrer son mécontentement en fixant d'un air mauvais Archimède qui lui renvoyait, lui, un regard serein. Avec sa présence réconfortante et son calme olympien, le berger allemand semblait retenir Jude de sombrer et l'ancrer dans le sol. Je le remerciai d'un regard, il avait toujours agi comme un ange gardien envers mon amie et je lui en étais infiniment redevable. Je jetai un regard agacé à mon patronus, j'aurais aimé avoir une aide aussi précieuse mais à la place, j'avais cet hamster hargneux et grognon comme acolyte. Il me rendit mon regard, plus calme, plus doux, comme s'il devinait mes pensées - ce qui devait sûrement être exactement ce qu'il se passait mais ce qui ne me vint pas à l'esprit, trop engluée que j'étais dans l'instant présent.

Lorsque finalement je me sentis plus maître de moi-même, je consentis à prendre la parole. Quelques minutes seulement s'étaient écoulées mais ma gorge était nouée et mes cordes vocales presque douloureuses au moment où je les utilisais de nouveau. Relevant mon regard qui s'était perdu dans les poils épais et duveteux du tapis qui faisait office de descente de lit, je plongeais mes yeux dans ceux de mon amie. Puis, telle une confession murmurer dans le creux d'une oreille, je chuchotai un "Je t'aime" doux et délicat. Je regardai, anxieuse, la réaction de mon amie mais je ne réussis pas à décrypter les émotions que je voyais passer sur son visage. Il fallait que je m'explique, que je vide mon sac une bonne fois pour toute et l'occasion était là, si belle, je n'avais qu'à la saisir mas c'était si dur. Au prix d'un effort douloureux, je continuai sur ma lancée.


"Jude, je sais que tu ne m'aimes pas comme je t'aime. Je sais aussi que mes sentiments sont ce qu'ils sont et qu'ils ne vont pas disparaître du jour au lendemain. Pause. Alors, s'il te plaît, laisse-moi du temps, laisse-moi t'aimer de loin pendant quelque temps. Je continuais à la regarder boire mes paroles. Je suis là et je serai toujours là pour toi, ajoutai-je doucement. Je ne vais nulle part, tu es ma meilleure amie avant tout et je ferai passer notre amitié avant mes sentiments. Petit soupir. Je… Je suis désolée, je ne veux que tu souffres à cause de moi." Une larme avait coulé le long de sa joue alors que je finissais ma dernière phrase et je sentis mon cœur se tordre de douleur dans ma cage thoracique. Sans réfléchir, je m'élançai vers elle, m'assis à ses côtés et lui prit tendrement la main. Si elle s'éloignait de nouveau de moi, si elle remettait de la distance entre nous, je l'accepterai mais j'avais ce besoin de la rassurer. Après tout, je ne voulais que son bonheur et si cela voulait dire être là, juste là, platoniquement, main de la main avec elle, et rester sa plus fidèle amie, je l'acceptais..
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Message Re: A son triste regard
par Invité, Sam 12 Nov - 13:02 (#)
Jude & Lou + « I see you thinking I'm the missing piece to the puzzle that you think is your life
I'll wait a minute while you try to come for mine»

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Sa main sur la sienne. Un contact si familier et pourtant devenu si étrange, si redoutable pour la sorcière. Pour autant, elle ne mis pas fin à son geste, puisant en lui un semblant de réconfort. Dans ses pensées, les paroles de Lou semblaient prisonnières d'un écho sans fin, continuant leur course sans fin et piétinant la belle assurance de Jude au passage. « Je sais que tu ne m'aimes pas...Je sais que tu ne m'aimes pas... ». « En bref elle ne sait absolument rien ». L'amertume qu'elle ressentit à cette pensée pris la jeune fille de court, mais ce ne fut visiblement pas le cas de son patronus.

« Pour être précis, elle ne sait pas ce que toi tu sais. Peut être est-il temps que vous mettiez fin à ce jeu absurde. Avant que l'une d'entre vous ne blesse définitivement l'autre.
- Je sais Archi. Mais je ne suis pas sûre de savoir comment. Je ne peux pas...Pas encore...C'est trop tôt, je...
- Alors dis le lui. Qu'elle sache à quoi s'en tenir pour une fois. Tu n'est pas la seule à souffrir de la situation, Jude. »

Il avait raison. Bien sûr qu'il avait raison, aussi longtemps qu'elle s'en souvienne, pas une fois Archi n'avait eu tord depuis son apparition il y avait de cela maintenant trois ans. La jeune fille aurait aimé que le problème s'en trouve simplifié, maintenant que les choses lui apparaissent un tant soit peu plus claires. Elle craignait cependant ce se soit en fin de compte tout l'inverse.

Relevant les yeux, elle croisa le regard de Lou et eut un pincement au cœur lorsque confrontée à l'air doux et résigné, mais d'une tristesse sans nom, de son amie. Encore une fois, l'injustice de la situation vint nourrir son tempérament déjà prompt à l'emportement. Qu'avait-elle bien pu faire pour mériter d'encore une fois se voir menacée de tout perdre ? Jamais elle n'avait baissé les bras, quand il avait fallu se battre, avancer sans regarder derrière elle, elle l'avait fait avec la rage du désespoir, sachant que de meilleurs jours étaient à venir. Et pourtant, il semblait que ses jours ne soient pas encore arrivés.

Elle ne comprit pas tout de suite l'air subitement inquiet de l'autre jeune fille, ni la présence soudainement chaude et rassurante du museau d'Archimède dans son cou, avant de prendre conscience de sa respiration désormais courte et laborieuse. L'angoisse que cette discussion lui procurait menaçait désormais de la submerger d'un instant à l'autre, et elle ne souhaitait pas rendre responsable une fois de plus la jeune femme qui la regardait désormais comme la chose la plus importante au monde. Encore une fois, les mots allèrent plus vite que sa pensée.

« Du temps. Moi, j'ai besoin de temps. Lou, je... »

Ne sachant cependant plus comment poursuivre, ni comment se sortir de cette impasse. Jude se pencha finalement vers la jeune femme qui lui faisait face, déposant ses lèvres tremblantes sur le front de celle-ci durant quelques secondes avant de reprendre la parole.

« Je...ce n'est pas un non, Lou. Ni un oui. Un peut être, c'est tout ce que j'ai à offrir. »
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Message Re: A son triste regard
par Invité, Mer 28 Déc - 14:32 (#)
Lou & K=Jude + Love, love, love; this is the soul of a genius.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Enfin, tout avait été dit. La sentence était tombée. Peut-être. Je levai mes yeux humides vers Jude, tentai un sourire compréhensif mais ce fut un rictus gêné qui déforma les traits de mon visage. Jude me faisait toujours face, Archi allongé sagement à ses pieds, elle me regardait d'un air embarrassé, ses yeux humides semblait attendre quelque chose de moi. Étrangement, le poids qui m'étouffait depuis plusieurs mois s'était envolé à la seconde même où mon amie avait parlé pour la dernière fois. Je me sentais mieux, triste mais libre de ce problème qui nous avait empoisonné notre amitié. Je pris quelques secondes pour respirer calmement, retrouver une certaine contenance. La main encore emmêlée dans celle de Jude me procurait une source de chaleur et de réconfort rassurants. Lorsqu'enfin, je me sentis prête, je rouvris les yeux et les plongèrent dans ceux, toujours aussi doux, de la jeune femme. Je savais qu'elle devait sûrement être inquiète, voire apeurée, de m'avoir blessée en me refusant - pour le moment en tous les cas - ce qui aurait pu être une belle histoire d'amour à mes yeux et je me sentis obligée de la rassurer. Tout allait bien, je la comprenais, vraiment. Après tout, tout ce que je voulais était son bonheur.

"Je comprends, chuchotai-je doucement, je comprends, Jude et tout va bien." Je vis dans son regard qu'elle était dubitative. Je lui souris. "Je te le promets, crois-moi, tout va bien!" Je serrai sa main entre mes doigts. Un faible sourire naquit sur ses lèvres.

Nous restèrent quelques minutes ainsi, un silence apaisant nous entourait.

Cali remua dans la poche de mon pull, manifestement mal à l'aise par la situation. Il aurait sans doute préféré que notre dispute dure plus longtemps pour pouvoir râler, insulter, se battre… Il sortit sa petite tête de la poche, secouant ses moustaches dans l'air du matin. "Bon, ça suffit, oui. Vous allez quand même pas rester comme ça cent sept ans hein." ronchonna-t-il. Un petit éclat de rire résonna dans la pièce. Jude me lança un regard étonné. "Cali râle" lui dis-je, et ce fut suffisant pour qu'elle comprenne. Après tout, elle était habituée au caractère grognon de mon patronus, il l'étonnait toujours, elle n'avait de cesse de me rappeler que c'était bien étrange face à mon caractère, calme et généreux.

Un bruit résonna tout à coup dans la pièce vide. Un grondement féroce, un appel à l'aide. Ce fut Jude qui cette fois-ci laissa échapper l'élégant son cristallin caractéristique de son rire. "Lou, je crois que tu as faim" me dit-elle, les yeux soudainement plein de malice. Je levai les yeux au ciel en riant. J'étais ainsi, tellement tête en l'air parfois que je sautais parfois plusieurs repas. Mon amie avait rapidement pris l'habitude dans notre enfance de me rappeler gentiment de me nourrir. "Ah, vraiment, tu peux pas te passer de moi hein" se moqua-t-elle de moi. Je lui envoyai mon coude dans les côtes, elle commença à me chatouiller les côtes pour se venger. Cali sauta rapidement de ma poche en soupirant devant nos enfantillages et s'éloigna à la limite de notre lien invisible pour échapper aux bousculades. La pièce, qui était si silencieux quelques minutes auparavant, était maintenant empli de nos éclats, de nos voix et d'autres bruits similaires. Enfin, nous nous calmèrent et allongées côte à côté sur le lit, les yeux fixées au plafond, je murmurai : "Allons manger un bout dans la Grande Salle et raconte-moi tout ce que j'ai manqué ces derniers moi." Jude acquiesça avec bonne humeur et se releva pour s'habiller.

Je m'assis sur le bord du lit, me recoiffai d'une main rapide et attendis patiemment qu'elle finisse de se préparer. Tout n'était pas parfait, je le savais, mais nous nous étions réconciliées et c'était tout ce qui m'importait. Peut-être m'aimerait-elle un jour en retour, peut-être pas. Je souris d'un air entendu. Peu m'importait, temps que je gardais cette source de bonheur dans ma vie. Jude se retourna vers moi, un sourire aux lèvres. Ses cheveux volèrent autour d'elle puis tombèrent doucement autour de son visage. "Allons-y!" dit-elle et je lui emboîtai le pas en sautillant d'allégresse.
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