AU COMMENCEMENT DE SA VIE
Charline, c'est l'ensoleillement de deux vies, le feu qui jaillis là où il ne brûlait plus. Elle étonna ses parents, par l'audace de sa rousseur alors que tout deux ne l'étaient point, elle attira les sourires des plus grincheux de la famille Borthwick et fit naitre des prophéties imaginaires dans la tête de son grand-père. Elle n'avait pas encore ouvert les yeux qu'elle avait déjà son petit monde à ses pieds sans qu'elle ne puisse vraiment s'en rendre compte. Elle était la nouvelle Borthwick, l'enfant qui a fait renaitre l'amour de ses parents, une étincelle de joie pour un feu de bonheur qui dure depuis maintenant des années.
Les chamboulements, dans la vie de cette famille presque moldue, ne sont pas monnaie courante, pourtant, elle connut le premier très tôt. Aberdeen, cette ville qui l'a entendue pousser ses premiers cris, elle n'en aura pas vu les monuments florissants, elle n'en aura pas observé le moindre mètre carré, laissant toute son admiration à Tinworth, le village où ses parents décidèrent d'emménager dès sa première année de vie. Très tôt elle apprit les valeurs familiales, comment imposer le respect parmi ses cousins et comment faire céder ses parents à ses caprices, à la manière d'une petite moldue, en jouant des regards, en usant des gestes et des moues comme personne ne sait le faire.

LA REVELATION
Un neuvième anniversaire, un n-ième caprice, et son père avait obtenu le cadeau qui ferait plaisir à sa douce enfant : un match de quidditch. Il s'était fait attendre, et la date bien tardive repoussait encore l'échéance, mais pour ça, elle aurait pu attendre des années si ça pouvait la mener à voir un vrai match, enfin. Longtemps elle avait vu ses cousins voler sur leur balai, jouant à ce sport qui lui semblait merveilleux et pourtant si inaccessible. C'est vrai, elle avait l'impression que ses parents avaient toujours cette peur bleue qu'elle ne se casse en morceaux, tandis qu'elle avait déjà l'esprit libre, en envol vers de nouvelles aventures plus périlleuses les unes que les autres. Et il y eut ce match. Les joueurs volaient si vite, ils faisaient preuve d'une telle précision, elle ne pouvait que rêver de tout ça, son aventure était là, son avenir aussi, elle n'avait que neuf ans, mais elle savait que le quidditch ferait partie de sa vie, en majeure partie. Howard Borthwick se souvient encore de cette phrase emprunte de détermination, que sa fille lui adressa ce jour là : « Maman, Papa, je volerais comme ça moi aussi ! » Son père avait d'autres projet pour son avenir, et imaginait que ce n'était qu'une passion de passage comme tant d'autres avant celles-ci, mais il se trompait...
La rouquine ne pouvait pas apprendre à voler avant d'entrer à Poudlard, et l'impatience d'intégrer cette école la gagnait de jours en jours, c'était la seule chose qui lui donnait tant envie d'aller dans la grande école de magie dont ses cousins lui rabattaient les oreilles. A son tour, elle la reçu. La lettre qu'elle attendait, la nouvelle qui la pressait... elle avait l'âge requis et elle était prête à abandonner sa maison, à laisser ses parents en tête-à-tête, et à découvrir ce que la magie lui réservait. Elle était presque plus moldue que sorcière, mais elle allait apprendre à ses servir d'une baguette, à observer ce monde qui lui paraissait déjà tout nouveau, et surtout, elle allait apprendre à voler, à braver le vent à la vitesse d'un oiseau insouciant qui se moque de ne plus pouvoir battre des ailes à l'arrivée. Charline rêvait de ces balais à la mode, qui faisaient parler d'eux, mais faute de moyens, son père lui offrit le sien, celui-là même sur lequel il avait fait tout ses tournois de quidditch à la tête des jaune et noir.

POUDLARD ET LA DÉCOUVERTE DE LA MAGIE
Les Borthwick ont cette approche de la magie, délicate et lointaine, que très peu de sorciers ont gardé. Tels des conservateurs du savoir-faire moldu, la nouvelle génération a suivi les douces exigences de Leigh Borthwick. Charline s'est toujours plu dans cet environnement qui lui paraît tout aussi ordinaire qu'appréciable, mais Poudlard lui apporta ce plus qui lui fit comprendre très vite les motivations de son grand-père. Les sorciers, en un coup de baguette, pouvaient avoir tant de choses que les moldus ne pouvaient obtenir qu'avec l'effort. Plus elle en apprit sur la magie, plus elle entra dans le même état d'esprit que son grand-père, celui de l'admiration envers des êtres que certains dépréciaient. Très vite elle prit ses marques dans le château, elle était amoureuse de l'apparence si modestement luxueuse, tout aussi bien que de l'emblème et des couleurs de sa maison. Immédiatement, Poudlard est devenu une seconde maison où elle y croisait plus les membres de sa famille que lorsqu'elle se trouvait à Tinworth. S'intégrer fut aussi facile que de se trouver des ennemis ! Dès son premier cours de vol, elle apprit comment faire perdre des points à sa maison en lançant son balai dans les jambes d'un camarade moqueur, dès les premières semaines elle commença à entasser l'expérience des heures de retenue, et nourrit les pensées des professeurs, à faire penser d'elle qu'elle était une enfant intenable qui suivrait le même chemin tortueux que certains de ses cousins.

L’AMITIÉ ET L'AMOUR
Si Charline ne connaissait que le bonheur familial avant d'arriver à Poudlard, elle fit dès son arrivée, la connaissance de Gisèle, qui devint pour elle aussi importante qu'une sœur, d'ailleurs, pour elle qui est fille unique, et qui s'est souvent plainte de ne pas avoir de frères et de sœurs, la jolie Diggory, sans compter Olly, son fauteur de trouble, acolyte des pires bêtises qu'elle ait pu faire dans toute sa scolarité ! Elle n'imaginait pas faire de telles connaissances, trouver de nouvelles personnes qui deviendraient si chères à son cœur, et chaque jour, elle est fière de compter ces personnes dans sa vie. Ses amis sont une part des plus importante dans son existence, et elle sait très bien que sans eux, elle ne serait pas celle qu'elle est aujourd'hui. Mais elle n'a jamais su se contenter de ce qu'elle avait, et pour parfaire le tout, elle est en constante recherche de l'amour. Amoureuse d'un côté, amoureuse de l'autre, son premier regard se posa sur le meilleur ami de son paternel, sans honte au départ. Oswald, c'était l'homme idéal à ses yeux. Beau, gentil, un certain pouvoir entre les mains, avec un soupçon d’inaccessibilité. Elle avait seize ans, il en avait quarante trois, mais elle n'y voyait aucun inconvénient, et finalement, le charme opéra, avec du temps, des jeux de regards... Charline n'était plus la seule conquise, ils l'étaient tous les deux. Une histoire simple qui s'était terminée simplement, une belle romance qui, si le choix de l'individu n'aurait pas été aussi proche de son père, aurait pu compter comme meilleure expérience amoureuse de sa vie. Elle l'avait aimé, et en fait, elle l'aimait encore, différemment aujourd'hui. Il était sa première histoire d'amour, et en réalité, la seule qui ait eu vraiment du sens, et par chance elle ne regarde pas en arrière, elle ne cherche pas à savoir si elle doit regretter ou pas, mais les conseils de Gisèle étaient de bon sens, et elle était heureuse de les avoir entendus. Elle était attirée, cependant, par les hommes plus âgée, et ce détail ne changeait aucunement.

LA VIE DE SORCIER
Privilèges de sorciers veulent aussi dire angoisse de sorciers. Pour Charline, la vie est belle, tout est rose et rien ne peut devenir noir. Pourtant, les dernières épreuves qu'elle aura affronté à travers les yeux de ses plus chers amis lui prouvent le contraire, et au fond d'elle-même maintenant, elle sait que la vie peut lui jouer des tours, mais elle l'ignore. L'arrivée de Charmy dans sa vie lui apporta un plus, à ce qu'elle pense, elle aime tellement cette boule de poil qu'il lui arrive souvent d'oublier que c'est une partie d'elle-même. (Quand bien-même, Charline adore sa propre personne, alors ou est l'inconvénient!). Contrairement à ses parents, elle n'en veut pas au ministère pour ce dérapage. Mais au delà de ça, aussi bien qu'elle se sente en sécurité, Charline sait qu'elle ne l'est pas. L'attaque du train à la rentré précédente l'avait largement épargnée, mais ce n'était pas le cas pour tous, elle était seulement une grande chanceuse, et plus récemment, la peste des patronus l'avait elle aussi laissée en paix malgré le fait qu'elle subissait ce mal à travers son attachement pour les personnes qui comptent pour elle et qui restaient prisonniers de cette vitre.
Heureuse élève de Poudlard, mauvaise élève mais bonne joueuse de quidditch, elle décida de quitter  l'école des sorciers après que son grand-père ait fait connaître son talent dans le vrai monde du quidditch. Intégrer les Quiberon Quafflepunchers n'était pas son plus grand rêve, mais guidée par l'égoïsme, le rêve et la soif d'aventure, elle plongea dans ce nouveau mode de vie qui lui était offert. C'était du sérieux, et même si l'hésitation s'était faite forte, elle voulait le faire, pour elle !

LE REVE QUI DEVIENT REALITE
N'y a t-il pas une barrière entre la réalité et l'espoir intense d'obtenir quelque chose ? La seule barrière est celle que l'on se dresse nous même, et c'était exactement le genre de pensée qui trottait dans la tête de Charline lorsqu'elle regarda pour la dernière fois sa salle commune à Poudlard. A cet instant là, elle n'avait pas imaginé le vide immense que pourraient laisser toute les personnes qui l'entouraient chaque jour ici, dans son cœur, elle n'avait pas pensé à tout ces chamboulements, ces changements qu'elle n'allait pas apprécier, ni les inconvénient de devenir une tête connue, même si elle ne l'était pas de l'équipe de ses rêves. Charline qui voit l'avenir tout de rose... Elle était heureuse, mais l'accomplissement de son rêve n'était peut-être pas à la hauteur de ses attentes tout compte fait ? Peut-être qu'elle voulait tout et rien à la fois. Le premier mois était mené d'interrogations et de doutes, et encore les seuls à qui elle avait vraiment envie d'en parler, n'étaient pas à ses côtés. Puis finalement, avec les hiboux de Gisèle, elle a apprit à relativiser, mais pas sur le manque !
Elle pouvait se faire autant d'amis qu'elle le souhaitait en France, ce n'était pas pareil que si elle voyait ceux qui lui étaient chers depuis des années. Ecosse/France, France/Ecosse n'étant pas si loin, elle décida de retourner auprès des siens, non pas à Tinworth, mais à Poudlard, pour Gisèle, pour Olly...Après quelques caprices particulièrement bruyants, on lui accorda la faveur de  s'installer provisoirement à Pré-au-Lard tout en conservant sa place dans l'équipe.