"Ma mère, est la femme qui m'a donné naissance, la seule femme que je n'ai jamais aimé pour tous dire, sa beauté resplendissait , son éloquence était pour moi source d'admiration. Le temps a fané son teint, l'amertume a rendue acerbe ses mots et son amour pour moi, en écartant cela il me reste parfois le souvenir de la femme qu'elle a été. Grandiose, une virtuose des mots. Je vous parles de ma mère car seule elle, est importante à mes yeux. Orion Beckett, l'homme se prétendant père géniteur, n'est pour moi que l'homme triste, vulgaire, faible, lâche, misérable, se ventant des mérites des autres, essayant de gravir les échelons par les fourberies et autres manigances. Il n'a rien de l'éloquence de ma mère, mariage de circonstances, d'obligations, de messe base, de famille à famille, arrangements autrefois destinés à faire de nouveau doré le blason « souillé » par du sang-moldu, portant le vieux nom de Beckett.
Ma mère est cette femme qui chantait le matin, quand le soleil se levait, je l'entendais depuis ma chambre, depuis ses 4 murs au cœur même de Londres. Je revois sa chevelure, avant qu'elle ne la perde, avant que par choix elle ne se la tonde, un soir d'hiver quand la dinde brulait dans la cuisine, un soir où l'absence de mon père avait été de trop.
Je crois que je n'avais que 8 ans quand cela est arrivé, les Burke étaient passé, avec leurs fils, Amory. La famille Burke passaient souvent chez nous, en vérité ils n'habitaient pas très loin, à quelques pâtés de maison. Je me rappel parfaitement de cette soirée là :
« Les garçons montés dans la chambre, nous avons des discussions d'adultes à commencer. » Le ton de madame Beckett, était celui qu'elle utilisait quand elle s'adresse a l'elfe de maison, ni froid ni chaleur, juste un ordre qui ne peut être objecté.
Les garçons montèrent dans la chambre jouèrent avec le balais volant miniature … L'heure du repas ne sonna pas. Il ne sonna pas car Monsieur Beckett ne vint jamais, les Burke rentrèrent chez eux, peiné pour la pauvre et solitaire madame Beckett, qui les méprisa de derrière son rideau.
Quand vint ma lettre d'admission elle perdit vraiment la tête, chaque retour de vacances elle était plus sombre, plus distante, l'éclat dans ses yeux perdait l'intensité de sa jeunesse. Aujourd'hui elle n'est plus rien que l'ombre de l'éblouissante jeune femme qu'elle a été. Juste une femme dure, attendant de moi, la réussite que mon père n'a pas eu. Je ne veux pas redorer le blason de mon Père, ou de sa famille, je veux redorer la fierté de ma mère."
[Décembre 1969]
Prenant son petit déjeuner dans la salle commune, Pandrose, ne s'attendait pas à recevoir du courrier, quand une enveloppe verte émeraude tomba sur ses genoux. Impatient il entreprit d'ouvrir la lettre quand une main amicale se posa sur sa tête, et lui ébouriffa les cheveux.
«
Pandy tu ne m'as pas attendue, je ne peux vraiment pas te faire confiance. »
Voyant que son ami ne lui répondait pas il, entreprit de lui prendre la lettre qu'il venait de recevoir «
Alors qui es-ce qui pourrait t'envoyer une aussi belle lettre … » sans prêter plus attention a son camarade Amory, commença à lire la lettre.
« Mon cher fils, Ta mère ne vas pas bien, ne pouvant plus rien faire pour son état, j'ai préfère la faire transfert à St Mangouste, tu la verras à noël, concentre toi sur tes cours.
Orion Beckett. » Même si Amory avait arrêté sa lecture à voix haute des les premiers mots, tous les regards étaient à présent tourné sur eux. Pandrose, se leva avec élégance, lança aux regard persistant, tous le mépris dont il était capable, un sourire carnassier sur le bout des lèvres, il sortit du banc et avec la démarche la plus noble il sortit de la salle.
Personne n'avait eu le temps de voir la larmes perlant sur ses cils, personne sauf … Amory.
[Juillet 1978]
Il y a un an que la mère de Pandrose avait pus rentrer chez elle. Elle avait radicalement changé, elle ne sortait plus de chez elle, par honte. La femme hautaine été toujours là, mais ce n’était qu’une façade. La seule chose qui aiguillait ses journées était le pas de plus qu’elle avait fait, le pas de plus qui aller l’amené à revoir se fils prodige, qu’elle avait finit par sacraliser par l’amour qu’elle lui porte.
L’été était chaud, et Madame Beckett souffrait d’une de ses insomnies, sortant du lit conjugale qu’elle avait fini par avoir en horreur, elle arpenta la maison afin d’y trouver du sommeil, des petits soupirs plaintif sortait de la chambre de son fils, intrigué, elle avança à pas de loup. Entre baillant la porte, elle vit son son fils recroquevillé dans son lit, un masque de tristesse sur le visage. Les larmes avaient rougis ses joues. Inquiète elle rentra dans la chambre, et posa sa main sur l’épaule de son fils espérant ainsi le sortir de sa torpeur.
Pandrose sentit la pression qu’exerçait sa mère sur son bras. «
Pandrose, que ce passe-t-il ? » La voix de sa mère si froide d’habitude avait des allures chaleureuse malgré l’inquiétude présente.
« Un mauvais rêve surement, mais toi pourquoi ne dors tu pas ? » Madame Beckett leva sa main vers le visage de son fils, et de la pointe de l’ongle dessina les reliefs de son ange personnel. «
Je ne dors plus depuis des années, l’amertume et l’aigreur empêche le sommeil mon fils. » Si Pandrose n’avait pas connu sa mère mieux que quiconque, il aurait pus croire qu’elle se fichait de lui. S’asseyant sur son lit, il lui pris le bras et lui demanda «
pourquoi ne viendrais-tu pas dormir avec moi ? » après une inspiration, longue profonde et intense il laissa ses quelques mots s'échapper sachant qu'une fois émis il ne pourrait plus reculer. «
Mommy, je peux te parler de quelque chose qui ne va surement pas te plaire ? » Il sentit les muscles de sa mère se crisper, «
je t’écoute … » Cette froideur implacable du ton de sa voix avait quelque chose de chaleur aux oreilles de son fils. «
J’ai longtemps réfléchis à comment te l’annoncer, en vérité il n’y a pas de bonne façons de te l’annoncer, car je sais que je vais te décevoir, je sais que cela va être dure à entendre, mais je ne peux rien faire contre cela me ronge de l’intérieur, m’empêche de réfléchir, de me concentrer. » Un long silence pesant vint s’installer entre eux deux. «
Tu ne dis rien ? » «
Tu ne m’as rien annoncé, tu as fait une introduction peut enthousiaste fils, une introduction qui ne donne pas envie de lire la suite, un introduction qui visiblement était bien préparé, mais une introduction qui dépeint une sombre nouvelle, je t’écoute, mais maintenant toi et moi savons que je ne sauterais pas de joie. » Le jeune Beckett dégluti avec difficulté et entama la suite, il avait tant de fois répété, appris son discours, pourtant les mots faisait barrages au fond de sa gorge. «
Je suis amoureux et, euh ... voilà, c'est pas facile, ... j'aimerais pouvoir t'expliquer, mais je ne peux pas ... c’est un homme, je sais que enfin … voilà, il me semble que l’on pourrait dire que je suis homosexuel. » La pression que les ongles écaillé de sa mère exerçait sur sa paume s’estompait au fur et à mesure qu’il avait parlé. «
Fils, si tu m’avais annoncé que tu t’étais amouraché d’un sang de bourbe, d’un né-moldu, où même d’un cracmole, je me serais fâché, si tu m’avais annoncé que tu arrêtais Poudlard, tu m’aurais dégouté, si tu m’avais annoncé vouloir te fiancés par intérêts avec une quelconque fille de sang-pur tu m’aurais déçu … mais tu m’annonces aimer les hommes ? Où la surprise est censé être ? Cela a toujours été une évidence, je me suis fais une raison. J’ai finis par me convaincre que cela ne te rends que plus exceptionnel. » Une larme de joie perla le coin de son fils. Entendant sa respiration ralentir, elle entreprit de trouver elle aussi le sommeil, blotti dans les bras de son fils elle poursuivit, autant pour elle même que pour son fils «
Amory a bien de la chance, Pandy. »
Amory Burke - I will always love you
La valise posé devant lui, Pandrose attendait patiemment que sa mère veuille bien le rejoindre. Elle avait disparut, prétextant un besoin féminin urgent, or le jeune Beckett connaissait parfaitement sa mère pour savoir que cette excuse n'était rien d'autre qu'une excuse, Madame Beckett n'irais jamais dans des toilettes pour Moldus, ça il en avait la certitude. Quelques minutes passèrent quand Madame Beckett revint, les yeux gonflés. «
Ton bon à rien de père ne viendra pas, surement trop occupé à lécher l'arrière train d'un employé de bas étages qui ne sert à rien d'autre qu'a nettoyer les merdasses des hiboux. ». Elle se retourna, remis de l'ordre dans ses cheveux : «
Suis moi, et je ne veux pas voir de peur sur ton visage cela va très bien se passer », puis comme si elle perdit la raison, fonça tête baissé sur une des colonnes de la gare.
Le quai était remplis de sorcier, et visiblement quelques moldus également au vu de la tête que faisait le couple habillé étrangement.
«
Pan, Pandy … Là je suis là » Dans la hâte de voir le visage de son ami, il se retrouva étalé de tous son long sur le quai.
Amory et Pandrose passèrent le reste du voyage à parler de Poudlard comme tous le reste du train, l'excitation l'angoisse, ne cessaient de croitre plus le trajet s’éternisait.
«
Amory, je crois que si toi et moi n'étions pas dans la même maison j'en mourrais » «
Pandy, arrêtes ça sera quand même super. »
Le jeune Beckett regarda dans le flou du paysage et songea à sa mère seule chez elle, une autre pensée lui traversa l'esprit mais il la réprima d'un haussement d'épaules.
La douceur de l’hiver faisait peu à peu place au soleil doux et réchauffant du printemps, la neige avait fondue, laissant place à l’herbe dorant déjà sous les rayons de l’astre solaire. Assis par terre, Amory et Pandrose regardaient au loin l’horizon. La main de Pandrose était posé sur celle de Amory, geste habituel, il caressait ses articulations sans s’en rendre compte. Toujours naturellement Pandrose s’allongea sur les genoux de son ami d’enfance et regarda le ciel. «
Alors as-tu choisis tes options ? » «
Tu sais bien que oui, je les ai toute choisis dès mon entrée à Poudlard. »
Pandrose se leva et commença a relever le tissus de son pantalon «
viens tremper des pieds ! » il avait utiliser le ton que sa mère avait tant de fois utilisé avec lui, voilà le jeune homme de 12 ans qu’il était devenue, autoritaire et parfois glaciale, bien trop souvent.
Les années passèrent, et Pandrose se rendit vite compte que Amory était ce qu’il avait de plus cher au monde, il passait la plupart de son temps a élaborer l’avenir. Aucun d’eux deux ne se voyait sans l’autre. Amory demandait conseil à Pandrose, Pandrose donnait son avis. Ils étaient, meilleurs amis, frères, confidents, conseillés, pourtant Pandrose, voulait aussi être son mari, son amant, il passa le restant de ses nuits à vouloir la vie entière avec lui. Pourtant un matin, Amory lui demanda de le suivre, car il avait soi disant une excellente nouvelle à lui annoncer … arrivé dehors Amory prit Pandrose par la main «
S’ayez, enfin, Leonore Von Sachenheim » Pandrose était loin de comprendre de quoi voulait parler son ami «
Continue, je me languis de comprendre là où tu veux en venir. » Amory le regarda comme ci un troisième oeil venait de sortir sur son front, «
Elle et moi on est fiancés. » Pandrose recula d’un pas sous le choc de la nouvelle, estomaqué il s’assit par terre, lui qui contrôlait tout, sentait l’envie de frapper naître. Amory tenta de comprendre «
Pandy ça ne va pas … ». Le regard froid et acerbe, le sourire carnassier, la voix tendue, inflexible, dénué d’émotion, il regarda Amory «
Maintenant, je vais te donner une chance, de prendre avec toi, le peu de dignité qui doit te rester, le peu d’amour propre, devant une tel faiblesse. Je vais te laisser reprendre tous ça, et dégager de ma vue. » Voyant qu’Amory ne bougeait pas, Pandrose sorti sa baguette, il perdit ce contrôle sur lui même, «
Dégage J’exige ! ».
Pandrose se réfugia à la bibliothèque, refusant de parler à qui que se soit pendant deux mois, n’allant dans la grande salle qu’uniquement le soir, se noyant dans la foule, n’adressant à personne la parole, ni même le regard. Il avait l’impression qu’une partie de lui même avait été détruite. Puis un jour il vint l’idée saugrenue d’aller s’excuser.
Après tous, il avait perdu une bataille mais pas la guerre. Et la guerre il la préparait depuis des années …