20 ans ϟ Enseignement magique ϟ Buse et Tigre ϟ Sang mêlé
Angelo est né au cœur de Rome dans une famille de trois enfants. Son frère Matteo ainsi que sa sœur Amadéa vont tous deux à Poudlard. En Italien typique, il était extrêmement chaleureux. Il aimait rire, plaisanter et faire la fête. Il n’était pas un dragueur invertébré mais ne refusait pas la compagnie lorsqu’elle n’était pas trop mauvaise au lit . Sociable et facilement abordable, il était de ceux dont la compagnie est facilement appréciée. Il aimait être à l’écoute des autres, voyait la vie souvent du bon côté. Il avait la réplique facile et n’hésitait pas à se servir de ses poings ou de sa baguette lorsque la situation l’exigeait – pour ensuite agir comme s’il ne s’était rien passé. Chaud et très réactif, il réagissait souvent au quart de tour sans trop prendre le temps de réfléchir.
Du moins, ça, c’était avant. Depuis qu’il est aveugle, Angelo tente de s’adapter à sa nouvelle situation. Sa bonhomie a disparue, remplacée par un certain cynisme. Il cherche ses repères et les a retrouvés dans diverses bouteilles, que ce soit de la vodka, du whisky ou du rhum. Lui qui ne fumait pas est maintenant toujours accompagnée de son fidèle paquet. Encore plus vif, il se sent souvent provoqué alors que ce n’est pas le cas. L’ancien Angelo refait parfois surface lorsqu’il s’emporte dans ses idées jusqu’à oublier sa cécité : c’est cependant très rare.
a little something from you.
Angelo n’a jamais vu son patronus apparaître. Il a simplement senti une présence, un soir d’hiver où il ruminait avec ses bouteilles, et une douce chaleur sous ses doigts. Il était habitué aux choses inattendues, aux personnes inconnues se glissant dans la pièce sans qu’il ne sache de qui il s’agit. Cette fois, pourtant, ce fut différent. Le tigre communiqua avec lui via ses pensées et le lien se créa rapidement. À la façon d’un chien guide, son patronus lui indique ce qu’il ne peut pas savoir. Il voit ce que lui ne perçoit plus, ¸regarde ce qu’il ne peut plus distinguer. Il l’a nommé Hope, pour tout ce que son arrivée lui a apporté. Des yeux. Les deux se chamaillent parfois, lorsqu’Angel remet en cause son jugement ou demande beaucoup trop de détails mais en règle générale, ils nourrissent l’un envers l’autre beaucoup d’affection. Angelo ne peut désormais plus imaginer ce que serait sa vie sans son patronus et redoute le moment où cet espoir disparaîtra à son tour pour le replonger dans le noir, là où les couleurs ne sont plus et où les ténèbres dominent tout.
ATTENTION: Les patronus sont apparus durant les vacances de Noël 1978 (nous sommes en 1979 dans le jeu), ni avant ni après.
This one moment when you know you're not a sad story.
The End: les meilleurs histoires commencent par la fin
Décédée. Morte. Crevée. Le mot choisi n’avait pas d’importance. Elle n’était plus là.
« Tu veux prendre mon bras pour…» « Non. »
Il s’écarta rapidement de la voix féminine, heurtant quelqu’un au passage. Une vieille, sûrement. Il avait senti son corps frêle, sa maigreur désolante et sa chair fripée. Il ne s’excusa pas, s’éloignant encore davantage de ce lieu maudit à pas rapides. Trop rapides. Il heurta de nouveau quelqu’un qu’il ne parvînt pas à identifier. Aucun grognement de protestation, pas de cris courroucés. Ces idiots avaient dû tous être prévenus. Il faut ménager l’aveugle.
« T’attends quoi pour te plaindre? Que je te pousse par terre? »
Ses mains s’avancèrent vers l’avant sans rencontrer de résistance et il s’avança d’un nouveau pas, se retenant pour ne pas hurler de rage. Par réflexe, il chercha à voir celui qui lui faisait sûrement face. Vainement. Il n’y avait que ces ténèbres, cette obscurité encombrante et menaçante dont le rideau d’ébène lui cachait un spectacle qu’il n’aurait sûrement pas voulu voir. C’était ces obsèques, aujourd’hui. À quelques mètres de lui, elle était là, étendue dans sa pose éternelle. Il pouvait imaginer ses cheveux de blé former une auréole autour de son visage d’albâtre et ses mains reposer sagement sur sa poitrine. À jamais belle, radieuse. C’était elle l’ange, pas lui.
« Ernando…»
Il ne s’était pas rendu compte qu’il s’était avancé dans le néant, poussant d’autres inconnus dans ce vide trop rempli. Une main faussement rassurante s’était posée sur son épaule et il se dégagea d’un geste brusque, faisant volte-face. Normalement, il aurait vu son interlocuteur. Sans doute lui aurait-il fait un sourire assuré, aurait prétendu que tout allait bien. Amical. Sauf qu’il n’y avait pas de visage devant lui, aucune image connue. Le rideau noir continuait d’accaparer tout l’espace, noyant les couleurs et les sens. Pour toujours.
« Deux gallions sur la blonde. « T’es dingue, c’est une Mills. » « Et alors? » « Si j’étais toi, j’éviterais. Trois sur la rousse.» « Marché conclu.»
Les deux potes se levèrent de leur chaise en même temps, leur verre en main. Amusé, Angelo regarda son ami se diriger en parfait bourrin vers la jeune femme aux cheveux platine. S’il pensait que son sourire de séducteur allait suffire à faire tomber dans ses bras Daedra, il pouvait toujours rêver. Il connaissait très bien la gryffondor et savait que celle-ci n’était pas du genre à coucher avec le premier venu, simplement pour ses beaux yeux. Il s’était cependant retenu de le dire à son ami : le voir se planter en face d’une conquête était toujours un spectacle réjouissant et fortement amusant. Il prit donc le temps de l’observer quelques secondes jusqu’à ce qu’il revienne vers leur table, lui adressant un regard penaud et un signe du doigt évocateur. Angelo lui répondit par un sourire amusé, prenant la direction du bar.
« J’ai parié avec mon ami que je réussirais à t’entraîner à notre table…» murmura-t-il à l’oreille de celle qui était appuyée contre le comptoir, l’air de profondément s’emmerder.
Il l’observa alors qu’elle se retournait vers lui. Sa longue chevelure de feu encadrait un visage aux traits doux. Ses yeux étaient dorés, magnifiques, captivants. Il y plongea les siens, laissant son sourire s’accentuer tandis qu’il se redressait. Il désigna le bar d’un signe d’un tête, poursuivant :
« Le prix est trois gallions. Si tu m’accompagnes, je pourrais peut-être te payer un verre? »
Et plus, si affinités. Il ne recherchait pas nécessairement une conquête d’un soir, simplement de passer une soirée en bonne compagnie. Son ami avait tendance à se faire très lourd plus les heures avançaient.
« Qu’un? »
La fille cligna des paupières, aguicheuse, se penchant légèrement .Il laissa ses yeux errer jusqu’à son décolleté très avantageux avant de les remonter vers son visage faussement angélique. Cette rousse aurait fait un modèle parfait pour les photos qu’il prenait. Il tendit la main vers elle pour l’aider à se relever, l’entraînant vers sa table.
« Qu’un. Sinon, tu risques de m’oublier dès que tu verras mon pote. »
L’adolescente éclata d’un rire mélodieux. Ils prirent place sur les chaises et Angelo profita de son inattention pour lancer un clin d’œil à son ami, glissant sa main sous la table. Il referma ses doigts sur les trois galions, victorieux, ignorant presque le coup de pied vengeur qu’il reçu quelques secondes plus tard du perdant.
Rouge. Blanc. Vert. Tellement de couleurs, de teintes différentes… Angelo s’accroupit, les genoux pliés, pour mieux capter la scène qu’il tentait de photographier. Ses sourcils étaient froncés sous la concentration et sa main était figée sur son appareil qu’il ajustait d’une main experte, l’œil rivée sur son objectif. À quelques mètres de lui, un couple s’enlaçait amoureusement. Clic. Plus loin, une solitaire aux cheveux nattés cognaient dans des cailloux. Clic. Un œil géant se…quoi?
« Dégage de là Adam, tu me caches la vue. »
Son ami éclata d’un rire bref, s’asseyant dans l’herbe proche de lui. Le jeune homme soupira, abaissant finalement son appareil pour jeter un coup d’œil à celui qui le fixait désormais d’un drôle d’air.
« Quoi? » lâcha-t-il, un brin irrité. « Rien mais j’me disais…Ce que tu fais, prendre des photos et tout…Tu devrais faire attention. » « Pourquoi? Tu crois que les photos vont m’attaquer? » « Non mais…Ça fait pas très masculin, tu sais. »
C’était quoi cette connerie? Il déposa son appareil dans l’herbe, croisant les bras contre son torse. Irrité, il attendit qu’Adam poursuive. Celui-ci se tortillait, mal à l’aise.
« Ton protégé, celui que tu considères comme ton petit frère…» « Sebastian. » « Ouais ben…tout le monde raconte qu’il est gay. Et comme tu te tiens souvent avec lui…T’es pas une tarlouze hein, tu me l’aurais dis? »
Le coup fusa sans même qu’il n’ait à réfléchir. Son poing heurta la mâchoire de son ami avec force et un craquement sinistre retentit, signe qu’il lui avait sûrement brisé le nez. Celui-ci jura, se servant du linge dont se servait Angelo comme mouchoir de fortune. L’homme se retînt pour ne pas lui ficher un nouveau coup, franchement haineux.
« N’utilises plus ce mot en ma présence, compris? Et si je t’entends toi ou un autre appeler Seb ainsi…»
La menace plana dans l’air quelques secondes avant que son ami n’hoche la tête, s’éloignant d’un pas furieux. Angelo passa une main contre ses tempes, reprenant son appareil. Connard en train de se diriger vers le château, le nez en sang…Clic.
Il avait fait son connard sur ce coup, il le savait. Stagiaire pendant les vacances d’hiver à la gazette du sorcier, Angelo avait cru pouvoir œuvrer en solo. Naïvement. On lui avait imposé une compagne de travail et leur première rencontre devait avoir lieu aujourd’hui. Plutôt que d’accepter de la voir en Angleterre, il lui avait donné rendez-vous dans son pays natal. La flemme de transplaner, qu’elle se bouge! Il aurait réagit différemment si cette partenaire forcée n’avait pas été une surprise dans son horaire. En tant que photographe, le jeune adulte avait toujours agit seul. Sauf cette fois…
« C’est toi Ernando? » demanda une voix féminine derrière lui. « Peut-être. »
Il prit le temps d’avaler une gorgée de sa tasse brûlante avant de se retourner de mauvaise foi. La magnifique femme qui lui faisait face lui fît plisser les paupières et il désigna la chaise libre d’un signe de la main, sans détacher son regard de la blonde. Son visage était fin, épanoui et était encadré par une longue chevelure dorée qui chatoyait sous les rayons du soleil dévorant les fenêtres de l’Antico Caffe. Ses sourcils étaient bien dessinés, son front lisse et sans rides. Son nez délicat côtoyait des pommettes veloutées, délicatement empourprées sur lesquelles il aurait volontiers passé sa main pour vérifier leur apparente douceur de miel. Il caressa du regard ses lèvres pleines et framboises, fraîches comme un bouton de rose. Jamais il n’avait désiré aussi rapidement une femme comme il la désirait elle, en cet instant. Il faillit la prendre en photo pour l’immortaliser dans l’éternité, elle et son allure angélique, trop proche de la perfection.
« J’en déduis que tu es italien? »
Elle parcouru de ses yeux clairs la grande pièce aux allures antiques, dont les fauteuils étaient tous recouvert d’une étoffe bourgogne. Angelo hocha la tête, posant sa main sur son appareil photo en se retenant pour ne pas plutôt la déposer sur la sienne.
« On commence ? »
Son sourire allait le faire mourir. Était-elle une vélane? Il se crispa alors qu’elle continuait de l’observer de ses pupilles océanes qui lui donnait envie de s’y noyer, parfait marin captivé par sa sirène. Bon sang, que lui avait-elle fait!
« Je pensais qu’on pourrait d’abord se trouver une chambre…»
Des flammes. Oranges, rouges, écarlates. Qui dévoraient les rideaux, détruisaient les meubles, brûlaient les chairs. Elle était étendue face contre terre, une plaie béante à la tête. C’était elle qui avait insisté pour faire cette expérience. Après des mois de discussions, de photos et d’amour. C’était une technique révolutionnaire de développement des clichés, avait-elle prétendu avant de rajouter des ingrédients dans le chaudron. Il l’avait crue et avait participé à créer l’impensable. Ils n’étaient que des étudiants, de simples stagiaires. Rien de dangereux ne pouvait arriver. En théorie.
Il avait entendu la déflagration lorsqu’elle avait rajouté le morceau d’aubépine. Son cri de souffrance avait résonné à ses oreilles avant que la chaleur ne dévore son corps. Le rideau noir avait été tiré devant ses yeux alors que le feu dévorait sa peau. Il avait oublié sa baguette, omis de se servir des sortilèges. Plus rien n’existait outre cette souffrance atroce, cette douleur incommensurable qui brûlait ses rétines et annihilait son corps.
Lorsqu’il se réveilla à l’hôpital, deux jours après, il était trop tard.
Elle était morte et il était devenu aveugle.
Tell me who you really are.
ϟ pseudo et âge: Cappuccino & tu le sais déjà mon coco x). ϟ Où as-tu trouvé le forum? À l'origine...j'me souviens plus. ϟ Personnage: Inventé ? Scenario ? PV ? Inventé ϟ As-tu un autre compte sur BP? Ouais, deux. ϟ Présence: 5/7, j'vous n'aimes trop. ϟ Une remarque? :blue:
Dernière édition par E. Angelo Borghese le Mer 17 Avr - 0:49, édité 14 fois
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Re: le braille c'est dépassé. la canne blanche aussi ▼ Angelo
Etant donné que ta fiche a été postée il y a une semaine ou plus, il ne te reste plus qu'une semaine pour la terminer. Tu es désormais considéré comme un membre en danger.
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Re: le braille c'est dépassé. la canne blanche aussi ▼ Angelo