Primrose Winny Vasilis a vu le jour le 12 mars 1961 pendant une nuit à la fois chaude et humide à Londres en Angleterre. Deuxième d’une fratrie de trois enfants, elle n’a jamais manquée de rien. Son père, Anthony, était un jeune italien ayant immigré en Angleterre au début de la vingtaine et était propriétaire d’un petit restaurant qu’il avait lui-même lancé. Tant qu’à sa femme Hanna, il s’agissait d’une jeune cardiologue qui prenait néanmoins un malin plaisir à aider son époux dans les tâches de leur commerce. Ils s’étaient tous les deux rencontrés peu de temps après l’arrivée d’Anthony à Londres et bien franchement, ce fût le coup de foudre instantané. À peine un an plus tard, ils étaient déjà mariés et Hanna donnait naissance à leur premier enfant, Philippe. Puis, quatre ans plus tard, ce fut le tour de Prim de naître et finalement, six ans plus tard, vint Megan. Bien qu’étant tous d’âge assez espacés, les trois enfants Vasilis vécurent toujours dans la meilleure des ententes. Il fallait dire qu’il s’agissait d’enfants absolument adorables, toujours prêts à rendre service et à venir en aide à autrui. En d’autres termes, leurs parents avaient su très bien les élever.

Le début de l’enfance de Primrose se déroula de la manière la plus normale qui soit. Elle passait du temps avec son frère et sa sœur, elle aidait ses parents aussi bien que son jeune âge le lui permettait et elle apprenait à se faire des amis petit à petit. Ce n’est qu’à l’âge de dix ans que tout bascula. Alors qu’Hanna avait préparée le petit-déjeuner et qu’elle s’efforçait de faire manger Megan qui avait alors à peine quatre ans, elle eu la surprise de voir une tasse éclatée comme par magie. Mettant d’abord ce fait sur le compte de la chaleur sans doute trop intense dans la maison, elle n’en fît pas grand compte sur le coup. Seulement, au fil des semaines, les deux parents durent bien se rendre à l’évidence : quelque chose clochait chez eux. Et ce qu’il y avait de plus étrange, c’était que ce genre d’événements se produisait uniquement quand Prim était dans la pièce. Verres éclatés, miroirs fendus, tout y passait. À un moment, la situation devint tellement gênante que la petite famille commençait à avoir peur, et pour dire vrai, Prim commençait elle-même à être effrayée. Elle se jugeait anormale, étrange, comme venue d’une autre planète. Elle douta sérieusement d’elle-même jusqu’au jour où elle reçue la lettre comme quoi elle était une sorcière. Une sorcière ?? Disons que ça sonnait étrange sur le moment, surtout dans les oreilles de la petite fille de onze ans qu'elle était alors. Mais le plus étrange dans tout ça, c’était qu’elle était invitée à intégrer une école afin de se perfectionner. L'école de magie Poudlard dont la petite famille n’avait encore jamais entendue parler. Sur le moment, monsieur et madame Vasilis crurent à un canular, à un coup monté par l’un de leurs voisins mesquins qui avait apprit que leur petite fille avait une sorte de don particulier. Cela dit, le seau officiel sur la lettre ne mentait pas. Il ne pouvait pas s’agir d’une mauvaise blague.

C’est tout de même effrayée que Primrose intégra l’école Poudlard à peine quelques mois plus tard. Une nouvelle fois, elle se retrouva comme étant la curiosité des environs. Alors que dans le monde des moldus elle était cette bête curieuse qui lançait des sorts sans pouvoir se contrôler, voilà qu’elle devenait cette fille au sang impur, aux origines inadéquates. En effet, la plupart des autres jeunes élèves avaient également des parents possédant des origines magiques, alors que de son côté, sa famille ne savait strictement rien sur la magie. De ce fait, son intégration fût assez difficile au départ. Prim se montra renfermée et morose, mais en même temps, elle était avide d’apprendre de nouvelles choses. Elle voulait apprendre à contrôler ses pouvoirs afin de pouvoir égaler n’importe quel autre sorcier étudiant dans cette école. D’ailleurs, elle se montra plutôt douée dès le départ, apprenant vite et se montrant très studieuse. C’est sans difficulté qu’elle traversa ses années d'études primaires. Petit à petit, elle apprenait à s’intégrer et à se faire de bons amis, découvrant que ce n’était pas tout le monde qui prenait les origines du sang au sérieux. D’ailleurs, elle-même commençait à s’en moquer aussi. C’était même un honneur d’étudier ici tout en sachant de quel milieu elle venait, d’avoir développée des pouvoirs alors qu’aucun autre membre de sa famille n’avait eu cette chance. C’était un don précieux.

Ce n’est qu’à la veille de débuter ses années d'études secondaires que la jeune fille comprit quel curcus elle voulait faire afin de se placer dans le monde magique à la fin de ses années à Poudlard. En effet, à l’image de ce que ses parents lui avaient apprit, elle avait toujours aimée venir en aide aux autres et surtout, veiller à leur bien-être. C’est sans surprise qu’elle décida de s’orienter en Médicomagie. De cette manière, elle pourrait devenir infirmière ou médecin, un peu comme l’avait fait sa mère, mais pour les sorciers comme elle. Ce nouveau but ne fît que la faire redoubler d’ardeur dans ses périodes d’études. À l’inverse de ses camarades de classe qui tentaient au maximum de profiter de leur jeunesse pendant qu’ils le pouvaient encore, Prim passait le plus clair de son temps à réviser à la bibliothèque ou à se renseigner sur tout ce qu’il lui faudrait apprendre pendant la fin de ses années d'études. La plupart des professeurs la jugeaient d’ailleurs très studieuse. Tant qu’à ses camarades, tant pis pour ceux qui la jugeaient ennuyeuse. Elle devait se consacrer à son avenir avant tout.

Prim a aujourd’hui vingt-et-un ans et se consacre toujours à son curcus en Médicomagie. Certes, elle se doute que les prochaines années seront difficiles. Elle se doit d’atteindre les plus hauts sommets pour montrer au monde entier que ce n’est pas parce que notre sang n’est pas pur qu’on ne peut pas atteindre ses buts dans la vie. Aussi, tout en restant proches de ceux sur qui elle a toujours pu compter, elle s’efforce de travailler encore et toujours d’arrache-pied afin de réaliser son rêve et de rendre sa famille fière d’elle.