Un nouveau venu dans cette famille admirée de tous par sa splendeur, sa grandeur et sa pureté. Une nouvelle petite tête blonde, héritier des Malefoy, illustres ancêtres, dont le seul nom posait déjà un fardeau sur les petites épaules de l'enfant roi. Petit garçon dans une famille qui n'avait eu qu'une fille, enfin un héritier pour perpétrer le nom. Du moins pour leur partie de la famille. Malefoy père caressa doucement la joue de son fils, seul acte d'amour qu'il se permettait de transmettre. L'amour paternel était surfait, et l'amour maternel n'était destiné qu'à donner le sein. Froide atmosphère pour les premiers cris d'un enfant...Mais ses parents l'aimaient et il le saurait le moment venu. Quand bien même ils ne le montraient pas, ils étaient heureux d'être à nouveau béni du don de la vie dans cette famille où tout se mourrait sous les cris secs et froids des parents. Elle s'y était habituée, il s'y habituerait aussi. Elia Admée, la grande sœur, qui jetait à travers la porte un regard vers ce petit individu qui venait bousculer sa vie. Petit frère, petit ange, petit Paris James Malefoy, fils de James Hélios Malefoy et Admée Victoire Malefoy. Petit homme, bienvenue dans la famille qui te soutiendra rarement, mais qui te défendra toujours. Bienvenue dans cette famille qui subviendra à tout tes besoins, si tu promets de suivre leurs idéaux radicaux. A peine né, au cœur d'une guerre séculaire. Dure vie pour un gamin. Mais il faudra s'y faire. Pour l'instant dors petit ange, tu comprendras bien vite.


Bien trop jeune pour s'occuper des affaires des grands, Paris aimait gambader dans les jardins du Manoir Malefoy. Il n'avait d'ailleurs connu que ce jardin comme terrain de jeu, mais il y vivait de merveilleuses aventures. Particulièrement quand son cousin Horus venait lui rendre visite. Il est bien heureux de voir deux jeunes garçons du même âge, même couleur de cheveux et les trais de visages communs s'amuser tous deux dans leurs costumes bien taillés qu'il ne fallait absolument pas tacher. Paris avait déjà des cheveux longs à cette époque. Cela faisait bien sûr rugir son père, mais quand bien même il tentait de les couper, Paris ne le voulait pas et ces derniers se contentaient de repousser au cours d'une nuit. Non Paris aimait ses cheveux longs, c'était original et puis il aimait jouer à se coiffer avec Elia, quand père ne regardait pas. Mais revenons aux jeux d'enfant. Il n'y avait pas que cela qui rythmait la vie du petit Paris, il avait aussi droit à des panoplies de cours particuliers différents. Rien d'ennuyeux bien au contraire, Paris était d'un naturel curieux et bien que silencieux et distant, il avait soif d'apprendre et posait toujours d'innombrables questions à ses professeurs. Il était en avance sur de nombreux jeunes de son âge et sans s'en vanter, il aimait cela, ce regard de fierté de sa mère lorsqu'elle le voyait réciter un verset sans accroc. Le regard de son père lorsqu'il était plongé dans un livre de sortilège de première année à Poudlard à tout juste huit ans. Toujours bien coiffé, les cheveux tirés en arrière dans un chignon classy, toujours habillé comme pour une soirée dansante. Il était la fierté de ses parents. Et quand bien même sa sœur avait été mise de côté, elle l'aimait plus que tout et le sur-protégeait. Puis vint le moment qu'il attendait depuis bien longtemps. La lettre de Poudlard, la fameuse, celle que tous les sorciers attendaient le jour de leur 11ème anniversaire. C'était tout un événement dans la famille Malefoy, bien sûr ils savaient que leur fils n'était pas un cracmol, après tout, de nombreux petits soucis avaient été causés par la magie de Paris, des objets se baladant dans les airs, des animaux dont la couleur changeait, des vitres qui se cassaient. Heureusement, contrairement à son cousin Horus, lui n'avait rien brûlé. Mais voir la lettre avait arraché un soupir de soulagement à ses parents. Et Paris lui, avait des étoiles plein les yeux.


Le chemin de traverse, le début d'une nouvelle ère pour Paris, bien que flanqué par ses parents aux travers des boutiques, il savait que cela serai bientôt fini. "Enlève ce sourire niais de ton visage Paris" La voix de sa mère claqua dans les air, ramenant rapidement le jeune garçon à la réalité et son visage joyeux pris aussitôt son apparence de visage fermé et hautain, pas de sourire, le regard droit, la tête haute, les épaules basses et le dos droit. Comme on le lui avait appris. La boutique dans laquelle ils allèrent en premier était Ollivander, Paris avait attendu ce moment depuis ses 5 ans. Le vieil homme attendait à son atelier. "Oh Mr et Mrs Malefoy, un plaisir de vous revoir... et tu dois être Paris." "Nous sommes venus chercher sa baguette, pas perdre notre temps dans des bavardages inutiles..." le père de Paris jeta un coup d'œil à sa montre après avoir lâché ces quelques mots, comme pour appuyer ses propos. Olivander disparu dans les allées, avant de revenir avec une vieille boite poussiéreuse, Paris se saisit de la baguette. Pointant ensuite un tas de papier il la secoua, les feuilles prirent instantanément feu, un feu vite éteins par la magie de Malefoy père qui lâcha un soupir exaspéré et se permit une petite tape à l'arrière de la tête de son fils. Paris s'empressa de rendre la baguette à Olivander. Ce dernier disparut un peu plus profondément dans sa boutique, revenant avec une boite encore plus vieille que la précédente. "Je doute que celle-ci vous convienne..." Il sortit la baguette de son écrin et la tendit à Paris, une baguette simple, un bois noir, des reliefs intérieurs creusés dans le bois de la baguette comme des spirales, le manche était en cuir ancien et le bout du manche était sculpté en une petite rose délicate dont le bouton était une émeraude pure. Paris sentit une chaleur l'envahir alors qu'il saisissait la baguette. Un sourire grandit sur ses lèvres, cette baguette était magnifique. "Ho...33 centimètres, bois d'if, crin de licorne jeune homme..." Paris jeta un coup d'oeil à son père qui n'avait lui pas de sourire sur le visage il jeta quelques gallions sur le comptoir d'Olivander avant de sortir de la boutique "Cette baguette est un peu trop féminine à mon goût...comme tes cheveux d'ailleurs, un jour tu devras les couper et je ne t'en laisserais pas le choix, quitte à les brûler chaque jour que merlin fait!" Paris hocha la tête, un peu effrayé, d'un autre côté de ce qu'il avait lu dans les livres, ses cheveux qui repoussaient était une manifestation de la magie qui sommeillait en lui, maintenant qu'il avait une baguette et allait apprendre à contrôler la magie, il doutait que ses cheveux repoussent d'eux-même. Le shopping au chemin de traverse fut vite terminé et une fois de retour au manoir Lyxie, la petite elfe de maison des Malefoy se chargea d'emmener tous les paquets dans la chambre du jeune maître. Sauf le hibou Grand Duc noir que Paris se chargea lui-même d'emmener dans sa chambre. Une fois à l'abri des regards de ses parents, il lâcha ses cheveux, sorti sa baguette. "Lumos !" Une faible lueur emplit la chambre, sortant de la baguette fraîchement acquise. Paris lâcha un cri de joie, se reprenant bien vite, mais ne sachant retirer le sourire qui tranchait son visage. Sûrement l'un des rares sur son visage d'enfant. La liberté, enfin, lui ouvrait les bras. Elia lui avait tellement parlé de Poudlard, tout avait l'air si différent. Pas de parents, il pourrait enfin être lui même. Peut-être même se faire des amis ! Il y avait plein de sang-purs à Poudlard ! Et même des Sang-mêlés de bonne famille ! Bien sûr, il ne serait pas ami avec des né-moldus, il savait bien que la magie d'un sang-pur était supérieure à celle d'un né-moldu, son père le lui répétait suffisamment ! Et, Paris savait que son père et sa mère étaient tous deux des Mangemorts... et il en deviendrait un lui aussi, sans aucun doute et Paris avait cette fâcheuse habitude de se lier très vite et de s'attacher très vite à quelqu'un, chose qui ne pouvait arriver avec un né-moldu...


Paris avança droit dans le mur, traversant le passage menant à la voie 9 3/4, son père le saisit par l'épaule, sa mère à sa droite. Les cheveux attachés dans un chignon parfait. La robe de sorcier déjà enfilée, il leva les yeux vers les autres élèves se pressant les uns contre les autres pour entrer dans le Poudlard Express. Elia avait déjà rejoint des amis à elle, adressant à son petit frère un petit coucou de la main. "Surtout n'oublies pas qui tu es...nous te retrouverons pour les vacances de Noël...ne nous déçoit surtout pas" Il passa ses doigts sur la joue de son fils avant de s'en aller sans se retourner, accompagné de sa femme. Paris soupira, enlevant le ruban qui retenait ses cheveux et les laissant retomber en cascade libre sur ses épaules. Libre, c'était le mot. Le jeune Malefoy grimpa dans le train, cherchant une cabine, il s'asseyait dans le train, ouvrant rapidement un bouquin dans lequel il se perdit pendant tout le trajet. Lâchant quelques mots aux autres élèves ayant décidé de le rejoindre dans ce compartiment. Une fois arrivé à Poudlard, Paris sentait son cœur battre dans sa poitrine. Il allait enfin être placé quelque part. Dans une maison, enfin, une nouvelle maison. Il espérait de tout son cœur, de toute son âme être mis à Serpentard, il était hors de question qu'il brise l'espoir de ses parents en étant placé ailleurs, il en entendrait parler toute sa vie, la grande déception des Malefoy de voir leur fils ailleurs que dans la maison de leurs aïeuls. Il suivait son cousin qui était aux anges d'être enfin sorti de l'enfer que lui faisaient vivre ses parents. Paris n'avait jamais accepté cela et avait toujours eu une attitude défensive et protectrice lorsqu'il s'agissait d'Horus, il serait toujours là pour lui, ils se l'étaient promis depuis tout petit. Et cela ne changerait jamais. Horus était son meilleur ami, plus qu'un cousin il était presque un frère pour le petit Malefoy aux cheveux longs.


15 ans, l'âge de toutes les passions, le corps qui change, la voix qui mue, les hormones qui entrent en fusion pour faire de vos vie un enfer. Paris n'a pas échappé à cet âge, quand bien même il avait l'air calme et timide, ses 15 ans furent le début de la fin. Ses cheveux avaient poussé, son corps pas vraiment changé, il était plus grand certes, mais toujours fin, un peu tressé, mais toujours quelques peu félin et féminin. Au grand dam de son père. Et encore, ce dernier ne savait que très peu de cette période de la vie de son fils. En effet Paris était alors dans une période de doute, il était jeune, fou, fougueux...et surtout amoureux. Malheureusement la personne qui partageait avec lui cet amour n'était pas celle qu'il fallait, un danger pour le Malefoy. Un danger que d'aimer un homme. Et pourtant, il l'aimait, sans doute un amour de jeunesse, qu'on oublie bien vite quand passe les hivers. Mais il avait bel et bien existé, il avait ressenti les papillons dans le ventre en le voyant au bout d'un couloir. Ce jeune homme courageux et drôle. Il avait ressenti les frissons en sentant la main de l'être aimé lui caresser les hanches. Ces frissons qui vous donnent envie de rester toute la vie dans ses bras. Ne rigolez pas à l'amour d'un enfant, c'est un amour fort puissant, qui ne s'oublie jamais. Ou du moins qui devrait ne jamais s'oublier. Mais pour Paris, il était bien trop dangereux de prendre le risque que cela se sache. La baguette a la main, toujours près de ce jeune homme qui lui avait connaître le pêché de la luxure, il la pointa sur son visage, un murmure, une caresse "Oubliettes...". Un secret, à jamais enterré. Tout avait été oublié, et Paris quand à lui, se promit de ne plus jamais tomber, de ne plus jamais prendre un tel risque. Non, il devais être hétérosexuel, il devait répondre aux attentes de sa famille. Enchaîner les petites amies s'il le fallait, mais plus jamais il ne devait tomber sous le charme d'un autre homme. Les risques de tout perdre, son nom, sa fortune, était bien trop grand pour être pris, le jeu n'en valait pas la chandelle.


Noël 1978...Comment vous dire que ce moment a radicalement changé la vie de Paris, il était alors dans sa chambre dans le manoir Malefoy. En train de lire un manuel de sortilèges offensifs avancés, baguette à la main, les petits rayons de lumière d'un lumos caressant les pages jaunies du bouquin. Et il se disait intérieurement que la lumière émise par son lumos devenait de plus en plus lumineuse, sans vraiment comprendre. Il décida alors de regarder d'où venait cette source de lumière lorsqu'il aperçut un énorme chat allongé près de lui, étonnement pas du tout lumineux, Paris n'eut pas de mouvement de recul, il avait en effet déjà créé un Patronus corporel, il avait donc reconnu la Panthère Noire qui était près de lui. Son premier réflexe fut de toucher la bestiole, se rendant alors compte qu'elle était tangible. Et ça c'était une première. Il se redressa, alors que le félin faisait de même. "Ben quoi t'as vu un moldu ?" Voilà, la goutte qui a fait déborder le vase et a arraché un cri au jeune blond. Il serrait sa baguette entre ses mains, autant dire qu'il y avait de quoi être effrayé, un crac retentit près de lui alors que Lixy, la petite Elfe de Maison apparut, réveillée sans doute par le cri de son jeune maître. "Maître ! Reculez ! Cette grosse bête peut vous mordre !" Elle disparut de nouveau d'un bruit sec, sans doute allée prévenir les parents du jeune homme."Grosse bête...mais pour qui elle se prend cette créature ?" Paris lui lança un regard étonné, puis se ressaisit "Disparaît ! Maintenant ! Je n'ai pas appelé de Patronus ! Alors disparaît ! Mes parents vont..." Trop tard, il entendit la porte de sa chambre s'ouvrir à la volée, "Impedimenta !" Le rayon de lumière traversa la chambre, frappant l'animal en plein fouet. Paris eut un haut le coeur. "Père ! Arrêtez !" Paris pointa sa propre baguette sur la panthère "Finite !" L'animal bondit sur le lit, recroquevillé sur lui-même. "Encore en train d'essayer de nouveaux sorts, Qu'est-ce que nous te répétons sans cesse ta mère et moi ? La Métamorphose n'est pas un jeu !" Un sentiment de colère envahit soudainement le jeune sorcier, mais il savait que cette colère ne venait pas de lui. "Ce n'est pas un sortilège ! Enfin...si...mais je n'ai rien fait... il est juste apparu !" Le regard de son père était dur, sévère, il sentait bien qu'il ne le croyais pas et qu'il allait sûrement être puni. "Ta Baguette..." A contrecœur, Paris lui tendit sa baguette, son père attrapa le bout de bois et pointa sa propre baguette sur celle de son fils."Prior Incantatem" Une faible lumière passa de la baguette du père à celle du fils. Devant se raviser, son fils n'avait pas fait apparaître cette chose. La petite elfe de maison apparut rapidement "Maître, une urgence au ministère. Il semblerait que...de nombreux jeunes sorciers ont vu des animaux sauvages apparaître près d'eux." Malefoy père jeta un coup d'oeil à la panthère, jurant dans sa barbe avant de disparaître à son tour. L'animal s'approcha de son sorcier, lequel caressa machinalement son museau avant de se reculer en sursautant. "Je ne sais pas pourquoi tu es là, mais ne m'approches pas" Froid, glacial et tranchant, c'était le son d'un jeune homme effrayé. Trop de secret hantaient Paris pour qu'il se permette d'avoir quelque chose qui puisse y accéder facilement. Il ne pouvait accepter que cet animal pouvait peut-être le trahir.


Septième année à Poudlard, le jeune Paris avait fini à s'habituer à la présence de son Patronus, et avait trouvé en Pan un allié de taille. Un allié dans la lutte continue que constituait son nom de famille. Un allié quand son coeur était déchiré entre sa famille et qui il était vraiment. Toujours froid et distant, de plus en plus sarcastique, il avait réussi à jouer le jeu de sa famille. Optimal à toutes les matières lors des Buses (sauf Botanique), il était promis à un grand destin. Et bientôt il serait fiancé...tout le reste est encore à écrire...