Novembre 1978, 7e séance, Service de Psycomagie;

« Mademoiselle Rosier... Nous en sommes à notre 7e séance et vous n'avez toujours pas dit un mot. Je suis là pour vous aider, vous le savez. »
« ... »
« Bon... Puisque vous ne voulez pas en parler, peut être pouvons-nous aborder d'autres sujets. Parlez-moi de votre enfance. »
Alors que jusqu'à présent son regard se plongeait dans le vide, indifférent à ce qui l'entourait, elle finit par soupirer, consciente que si elle ne tente pas, jamais on ne la laissera tranquille. Au moins, parler de son enfance, se dt-elle, n'amènera pas trop de mauvais souvenir. Pendant ce temps, le psychomage esquisse un sourire, heureux d'enfant obtenir une réaction.
« Très bien...  Je suis née le 15 septembre 1967, dans la mâtinée. J'ai alors fait la fierté de mes parents qui attendaient ma naissance avec grande impatience. Certes, au départ, mon sexe était une grande désolation pour mon père, qui aurait aimé avoir un héritier. Après quelques temps, il s'est rejouis avec l'ensemble de la famille de ma naissance. Nous n'étions pas la branche principale de la famille, donc ce n'était pas très important de ne pas avoir de fils, surtout que j'avais des cousins. Je suis devenue la petite chérie de la famille, protégée, cajolée et aimée par tous. Je n'ai jamais manqué de rien et tous mes désirs étaient comblés. »
« Cela ne vous a jamais pesé d'être fille unique ? »
« Jamais ! J'avais mes cousins et cousines qui remplaçaient des frères et soeurs dans mon coeur. J'ai grandi avec eux et je les aimais tout comme. »
« Vous étiez donc tous très liés. »
« Je pense qu'on peut difficile faire plus. Nous passions notre temps ensemble en vacances et seule la différence d'âge m'a toujours un peu embêté, surtout quand ils sont entrés à Poudlard et que je me retrouvais seule. »
« Qu'est-ce que vous faisiez alors, quand eux partaient loin de vous ? »
« Et bien, j'allais moi aussi à l'école, une école pour les enfants de sorciers bien entendu. J'apprenais aussi à la maison à tenir mon rang et rendre fière ma famille en toute circonstance. C'était ma mère qui se chargeait de tout cela. Elle m'a appris tout ce que je suis aujourd'hui et tout ce que j'aspire encore à devenir. »
« Elle est donc votre modèle ? »
« Oui ! Depuis que je suis toute petite. C'est une femme magnifque et très intelligente. Il ne faut pas croire que les hommes ont le privilège de ce côté là. Les femmes de notre famille ont toutes fait leur place dans le monde sorcier. Cependant, elle c'était ma mère et je tenais plus que tout à lui ressembler et à la rendre fière. Je voulais qu'elle puisse présenter sa fille comme étant une vraie Rosier et que mon père n'ait pas honte de son seul enfant. »
« Le regard de vos parents avait ainsi un grand impact sur votre vie. »
« Encore aujourd'hui, je m'efforce de les rendre fière en réussissant dans la voie que j'ai choisie et qui leur plait tout autant. »
« Et que pensent-ils de votre état actuel. »
Alors que la jeune femme s'était détendue en parlant de ces années heureuses, on voit l'ombre de la douleur passer sur son visage et on peut voir qu'elle se renferme.
« Je pense ne pas leur donner de raison d'avoir honte... »
« Cela ne les empêche pas de s'inquiéter. »
« Possible... »

Hiver 1978, 8e séance, Service de Psycomagie;

« Bonjour mademoiselle Rosier. Nous avons progressé à notre dernière rencontre et j'espère que vous ne m'en voulez pas trop d'avoir fait remonter des souvenirs douloureux alors que notre séance se passait si bien. »
« Vous faites votre travail et je comprends bien que je vous complique la vie. Ne vous en faites, c'est passé. »
« Bien... Je vous propose alors de continuer de remonter vos souvenirs et de reprendre là où nous nous en étions arrêtés, si vous le voulez bien. Peut être qu'ainsi il vous sera plus simple d'aborder... l'autre sujet ensuite. »
« Je ne vous promet rien, mais je préfère ainsi. Où en étais-je ? Je crois que c'était avant mon entrée à Poudlard ? »
« C'était exactement cela, vous avez une excellente mémoire. »
« Parfois, j'aimerais que ça ne soit pas le cas. »
Un petit rire sort alors de sa bouche. Le rire est bien loin d'être heureux et transporte, malgré elle, les émotions qu'elle tient enfouies en elle.
« Je pense avoir oublié un truc la dernière fois. J'ai oublié de parler de mon premier acte magique. »
Ses yeux s'emplissent de malice tandis qu'un rire est retenu. Elle n'est pas censée rire de cet événement.
« C'était pendant des vacances... je n'arrive même plus à me souvenir lesquelles exactement... Il y avait Ryan qui s'amusait à m'embêter, c'était juste pour rire, mais à un moment, je sais plus pourquoi, il a dépassé les bornes. Je me souviens encore avoir été en colère comme pas possible avant que le vase à côté de lui n'aille atterrir sur sa tête. Pas très fort, j'étais encore une gamine ! Mais le vase s'est brisé, il faut dire qu'il avait la tête solide, et il me regardait, détrempé avec un air ahuri qui m'a automatiquement fait oublié ma colère. Bon après, je me suis faite grondée pour avoir cassé un vase et blessé Ryan, mais aussi félicitée parce que j'étais une sorcière à mon tour. »
« Un grand moment j'imagine et une grande fierté ! »
« Absolument. Quelques jours après, on a fêté l'événement. Pas tout de suite, parce que j'étais quand même un peu punie. Ryan ne m'en a pas voulu... enfin pas trop je crois. En tout cas, à partir de ce moment là, j'étais vraiment fière parce que j'étais comme tout le monde et que moi aussi j'allais entrer à Poudlard quelques années plus tard. Je crois que j'étais devenue invivable... Il faut dire aussi qu'ils m'avaient tous pas mal embêtés avec leur lettre et leur courses. »
La jeune femme eut une mine boudeuse en se souvenant de tout cela. Il était vrai que de voir à chaque fois ses cousins recevoir leur lettre, aller faire les boutiques puis entrer à Poudlard, alors qu'elle restait en arrière. Elle l'avait mal vécu. Alors chaque année elle demandait à ses parents si c'était son année, même sachant qu'elle n'avait pas encore l'âge.
« Et finalement c'est vous qui avez reçu ladite lettre. »
« Oui ! Et quel bonheur. Je pouvais enfin être une "grande", comme je disais. J'avais enfin la possibilité de rejoindre mes cousins qui étudiés encore et faire les quatre cents coups avec eux, comme avant ! Mais avant justement, il avait les courses au chemin de traverse. Mère et moi y étions allées en avance, histoire d'éviter la cohue et surtout de ne pas nous mélanger. On a fait toutes les boutiques. Je me suis retrouvée habillée comme une vraie sorcière, j'avais mes propres bouquins que je ne piquais plus à mes cousins. Je n'ai pas voulu d'animal. A quoi bon ? Ca n'est pas utile et il y a des hiboux à Poudlard. Par contre, je me souviendrais toujours de quand j'ai eu ma baguette. »
« Quelle est-elle ? »
Lila sortit sa baguette qui la quittait plus, la présentant au sorcier pour qu'il puisse la voir de lui-même.
« Plume de phénix et bois d'acacia. »
« Une baguette qui a dû vous du fil à retordre. »
« Oh oui ! Je ne vous raconte pas combien j'ai eu du mal à l'apprivoiser. Je dois même vous avouer que j'étais assez peu contente d'avoir une baguette en acacia, malgré sa beauté et sa forme. Ma mère m'avait un peu appris l'histoire des bois et je n'avais pas vraiment de tomber sur un de ceux-là. D'ailleurs, ce jour-là, j'ai cru qu'on ne trouverait jamais la baguette qui m'irait. Jusqu'à celle-là ! Mais aujourd'hui, je ne l'échangerais contre aucune autre. »
« Avec de la patience et de la tenacité, on arrive à tout. »
« Oui, j'ai compris comment elle répondait et ce qu'elle me permettait de faire. Je suis ravie qu'elle m'ait choisie et on fait des merveilles ensembles. »
« Et ensuite ? »
« Ah oui... Pardon, je saute encore des étapes. Je suis entrée à Poudlard. J'ai découvert tout enfin de mes propres yeux et je peux assurer que les livres sont bien loin de réussir à parler de la vraie beauté de ce lieu. Comme tous les premières années j'ai été répartie et j'ai enfin pu découvrir tout ce monde magique qui me tendait les bras. Bien sur, dès que j'avais eu mes bouquins, j'ai commencé à les lire, mais là, je pouvais faire de la magie ! Tout m'a émerveillé. Avec mes cousins, nous avons fait le tour du château de fond en comble et je crois bien que nos moments passés ensembles étaient encore mieux là-bas qu'à la maison. J'ai alors suivi mes études avec assiduité et avec la volonté de réussir tout ! »
« Voilà une bien grande ambition. »
« C'est de famille ! Mes parents m'avaient enseigné que la réussite passait par la réussite totale et par une bonne situation au sortir de l'école. J'ai donc pris autant d'option que le pouvais après ma troisième année, laissant de côté celles qui étaient bien trop farfelues ou complètement inutiles. »
« Et vos parents n'ont rien trouvé à y redire ? »
« Bien sur que non ! Au contraire, ils ont approuvé mes choix et les ont encouragés avec force. »
« Très bien, c'est excellent d'être soutenu par sa famille dans ses choix. Quel a été votre choix de cursus. »
« J'ai longtemps hésité, même à l'orée du choix à faire, j'hésitais encore. Je n'avais aucune intension d'aller en médicomagie, non pas que je n'avais pas les notes ou le travail suffisant pour, mais ce n'était pas quelque chose qui m'enchantait. L'enseignement, bien qu'attirant, ne m'a jamais vraiment enthousiasmée, faire cours à des élèves qui pour la plupart ne vous écoutent qu'à moitié... Non c'était la justice magique qui m'attirait. »
« Et pour le Sport ou tout ce qui aurait un rapport avec les animaux ? Ou encore l'offensive ? »
Un éclat de rire retentit et cette fois il était bien joyeux.
« Vous me faites une blague. Aucun des deux premiers ne trouvait grâce à mes yeux. Bien que j'appréciais le quidditch, ce n'était qu'un passe temps, rien qui ne vaille la peine d'être qualifié de métier. Quand au dernier, j'avoue avoir hésiter. Mais je voulais être des gens qui font bouger les choses, les choses importantes et pas simplement agir en coulisse ou sur des choses de moindre importance. »
« Pardonnez ma bêtise... »
« Vous l'êtes ! »
« Mais sinon, y a-t-il autre chose qui ne vaille la peine d'être précisé sur cette ligne de temps jusqu'à maintenant. »
« Je pense avoir le tour de cette partie de ma vie. »
« Très bien, alors je pense que nous pouvons en rester là pour cette séance. Je vous retrouverais après Noël. J'ai déjà arrangé notre prochain rendez-vous si cela vous convient. »
« C'est parfait ainsi. »

Janvier 1979, 9e séance, Service de Psycomagie;

« Mademoiselle ? »
« ... »
« Que s'est-il passé ? Pourtant nos séances commençait à aller mieux. Qu'est ce qui a changé ? Est-ce l'arrivée des patronus ? »
La jeune femme ferme les yeux, tentant de retenir des larmes qui menacent de couler. L'arrivée des patronus a chamboulée sa vie et son équilibre. Cependant le psychomage se tait, conscient qu'enfoncer le clou ne servira à rien.
« Vous avez raison... C'est les patronus ! »
« Voulez-vous en parler ? »
« Je crois que vous aller être content... Je vais parler du noeud du problème enfin ! »
Le sorcier ne répond rien et attend, patient.
« Lorsque j'ai eu 16 ans, mes parents m'ont présenté quelqu'un. Un homme, de sang pur, qui avait cinq ans de plus que moi. Il faisait des études en Offensive Magique aussi je n'ai pas compris de suite les raisons de cette rencontre. Ca aurait pourtant dû être évident. Il s'appelait Frederick. Il était très charmant et avait une discussion agréable. J'avoue que je suis tombée sous le charme et quelques mois plus tard, lorsque nous avions appris à nous connaître et que nous nous entendions bien, nos parents nous ont annoncé nos fiançailles. J'ai refusé, même si j'appréciais Frederick, je ne voulais en aucun cas être promis ainsi à quelqu'un aussi tôt et de cette façon. Je pensais que j'aurais au moins mon mot à dire à ce sujet. Je crois que c'est la toute première fois que le ton montait entre eux et moi et la première fois que je faisais un "caprice". Pourtant, ce soir-là, c'est lui qui m'a poursuivi dans ma chambre pour me réconforter et me parler. Je crois qu'on parler toute la nuit. Au petit matin, je l'ai embrassé. Moi ! C'était totalement stupide. Je crois que je ne m'étais opposée à cette union uniquement parce qu'on me l'imposait alors que j'aimais beaucoup Frederick et que, même si je ne l'avais jamais avoué, j'aurais apprécié qu'il me regarde plus que comme une simple amie. »
« Finalement, vous étiez conquise. »
« Oui et malgré mon écart de la veille, tout est rentré dans l'ordre. Et je dois avouer que nous deux, c'était fort ! Malgré nos années de différence. On était heureux tous les deux et on rendait jaloux tout le monde à Poudlard par la beauté de notre couple et notre amour. Et puis, bien sûr, on avait des hauts et des bas... comme tous les couples. J'avais pas un caractère facile et il ne lâchait rien. J'ai alors appris les concessions. »
« Ca ne devait pas être simple. »
« A qui le dites-vous ! Il était le seul à me faire plier. Je crois d'ailleurs que mes cousins lui demandaient toujours comment il faisait pour tout obtenir de moi. »
« Et la recette ? »
« Il n'y en avait pas... je l'aimais trop pour ne pas lui offrir quelques choses en échange. Contrairement à mes cousins dont j'avais déjà l'amour quoi que je fasse et ils me savaient trop redoutable pour oser me contredire de trop. »
« Et que s'est-il passé ? »
« Et bien... je vous ai dit qu'il était en offensive magique ? Il a finalement fini ses études et a rejoint le bureau des Aurors. Il était sous les ordres d'Ethan Williams, un Auror plus agé. Un jour, ça doit presque faire un an... ils sont partis en mission et... »
Sa voix se brisa alors qu'elle tentait de sortir ce qu'elle gardait en elle.
« Il est mort ce jour là... »
« Je suis vraiment désolé... »
« Merci... Depuis ce jour-là, je n'arrive pas à m'en remettre. Il était tout pour moi et avait pris une place tellement grande dans ma vie et mon coeur. J'ai l'impression aujourd'hui que ma vie est vide de sens. »
« Ne soyez pas si dure, la mort malheureusement frappe sans qu'on s'y attende. Mais vous, vous êtes en vie, vous devez vous reprendre et aller de l'avant. Je sais que c'est plus facile à dire qu'à faire, surtout pour moi, mais c'est ce qu'il vous faut. Et puis, vous verez que d'en avoir parlé, ça sera plus facile ensuite. Par contre, je ne comprends pas le rapport avec l'arrivée des patronus. »
« J'y viens... Peu après Noël, j'étais dans ma chambre et je trouve un scorpion sur mon lit. Je ne panique pas, ça peut arriver, même si je ne sais pas d'où, sauf qu'à ce moment là, il y a quelqu'un dans ma tête. Puis il s'est transformé en ça, une panthère, et j'ai compris... »
Le sorcier ne dit rien, patientant que Lila continue.
« La panthère a toujours été mon patronus. Le scorpion... c'était le sien. »
« Celui de Frederick ? »
« Oui... »

Février 1979, journal intime de Lila Rosier, Poudlard;

Il y a des choses que je n'ai pas pu dire au psychomage... des choses que je ne dirais jamais à personne, sauf à certaines personnes de confiance et il n'en fait pas partie. Je crois qu'il l'a deviné d'ailleurs, que j'avais tu certaines informations sur la mort de Frederick. Il m'a alors conseillé de me confier à un journal et jusqu'à présent, il avait raison, je vais mieux depuis que je lui parle. Je ne le dirais à personne, mais autant suivre ses conseils. Ce journal est uniquement pour moi, je le brûlerais surement une fois que je me serais déchargée.
Alors voilà, Frederick était un Mangemort. A sa sortie de Poudlard il en est devenu un, bien que cela faisait bien longtemps qu'il y pensait. J'avoue aussi que j'ai très envie de les rejoindre pour amener le seigneur au sommet. Je ne supporte pas ces moldus, né-moldus et sang mélés qui pululent, polluent notre air et se considèrent aussi bien que des sorciers au sang pur et sans tâche. Sauf que je suis encore trop jeune et encore en étude. Aussi, je l'ai encouragé à rejoindre les rangs, surtout que vu son boulot, c'est le top pour devenir une personne importante à Ses côtés. Je sais aussi que si la mission qui l'a tué a échouée c'est par sa faute. Je sais aussi que si lui est mort dans cette mission, c'est à cause de cet Ethan qui a fait échoué l'échec total. Je le hais. J'aimerais le tuer, comme il a laissé mourir mon amour. Sauf que je fois faire profil bas, je ne peux pas tuer un Auror comme ça et disparaitre sans laisser de traces. Déjà, Frederick était tellement discret, endossant une fausse identité, réussissant à jouer les caméléons pour ne pas me mettre en danger.
Je suis sure qu'aujourd'hui ils savent qu'il travaillait pour nous... Je les hais tous autant qu'ils sont ! Je ne supporte pas leur soi-disant bonnes intentions. Ils ne sont que des vermines et des traitres pour certains, sang purs qui se retournent contre les leur. Ils finiront tous pareils. Mort ! Et nous vaincrons.

Septembre 1979, 30e séance, Service de Psycomagie;

« Voulez-vous que nous parlions de ce qui est arrivé cet été ? »
« Ce n'est pas moi que vous devriez voir, mais Ryan, c'est lui qui a été le plus abattu par tout ça. »
« Peut être, mais aujourd'hui, c'est avec vous que je suis. »
« Que voulez-vous que je dise ? Qu'une personne que je considérais comme ma famille, presque une soeur au même titre que Ryan et mes autres cousins, est morte ? Alors oui, c'est le cas. Je suis triste de sa mort, je voudrais consoler Ryan, même s'il totalement hermétique, même à moi. Alors, ce n'est pas moi qui ait à être suivie ici. »
« Ce n'est pas de la tristesse que je lis en vous aujourd'hui... C'était de la tristesse que je voyais quand vous parliez de Frederick. Ici, c'est... »
« De la colère ! Oui. Je suis en colère de ce qui lui est arrivée. J'aurais aimé pouvoir la sauver, mais j'étais coincée à Bélize sans pouvoir l'aider. »
« Il ne faut pas vous en vouloir, ce n'est pas de votre faute. »
« Je le sais. Mais cela reste que je m'en veux et que j'aimerais une nouvelle fois remonter le temps. »
« Si vous trouvez comment faire, dites-le moi aussi. Tout le monde a des regrets. »

Octobre 1979, journal intime de Lila Rosier, Poudlard;

Aujourd'hui, j'ai mal... Je savais le chemin des Mangemorts dangereux, mais aujourd'hui encore, j'ai mal. La fiancé de Ryan est morte. Elle a participé à l'attaque de Bélize, aux côtés des Mangemorts, comme j'aurais aimé y être. De mon côté, je devais faire attention à ne pas me faire prendre à les aider. Mais je faisais au mieux. Cependant, voir Eurydice mourir sous mes yeux avait été une expérience difficile. Je n'avais pas réussi à l'aider, à la sauver. Je me voulais devenir une Mangemort et je n'avais même pas réussi à protéger les miens.
Nous avions perdu et gagné ce jour là... Gagné parce des élèves étaient mort. Perdu parce qu'Eurydice était morte. Et moi j'avais ce gout de fer dans la bouche et cette vengeance dans la tête : retrouver l'Auror responsable de sa mort.
J'exècre les Aurors ! D'ailleurs l'assassin de Frederick est maintenant à Poudlard. Il a perdu sa place d'Auror et je m'en rejouie avec force ! Ainsi, il se pourrait qu'il soit à ma merci un jour...

Septembre 1980, 40e séance, Service de Psycomagie;

« Ne pourrait-on pas arrêter le jeu des scéances. Je vais bien ! »
« Ce n'est pas l'avis de votre famille qui veut s'assurer que ça va. »
« Je vais bien ! Personne de proche de moi n'est mort dans cet accident et je ne suis pas aussi fragile pour être brisée par ce genre d'événements. »
« Donc, je suppose que je n'obtiendrais rien de plus. »
« Je n'ai plus besoin de votre aide, je vous remercie ! »

Octobre 1980, journal intime de Lila Rosier, Poudlard;

Encore une victoire du côté obscur. L'accident de train de Poudlard en ce début d'année a été un véritable succés. Ethan a même failli y rester. Quel dommage que ça n'ait pas été le cas ! Pourtant je sais que ce ne sera pas aussi simple. Pourtant j'aurais bien aimé être dans son wagon. J'aurais été ravie de l'abandonner là en lui apprennant qui j'étais et pourquoi il mourrait ce jour là. Mais non, je n'y étais pas. Quel dommage ! Enfin, j'aurais ma vengeance un jour.
D'ailleurs Ryan est revenu ! Après toutes ces années sans donner beaucoup de nouvelles et ne pas avoir reparu. Il ne manque pas d'air. Je suis allée le voir pour lui dire ma façon de penser et j'ai fini la nuit chez lui pour profiter de son retour. Il en a entendut pas mal mais je l'aime trop pour autant lui en vouloir, surtout que je sais ce que ça fait de perdre quelqu'un, alors je le comprend et je comprend pourquoi il a fait tout ça.

Mai 1981, journal intime de Lila Rosier, Poudlard;

La peste des patronus... La bonne blague. Moi je dis que c'est un juste retour des choses, pour plusieurs raisons. La première, parce qu'on ne joue pas avec des forces dont on ne connait rien. Tenter de défaire le seigneur en offrant à des enfants des parties d'eux mises à découvert et à portée de leur ennemis, quelle idiotie. De deux, parce que cela touche les né-moldus et les sang mélés. Ils l'ont bien mértiés. Il y a bien sur des sang pur de touchés, mais c'est seulement parce qu'ils ne sont passé du côté du seigneur. Ce sont des traitres à leur sang qui osent fricoter avec des inférieurs. Ils n'ont que ce qu'ils méritent.

Mai 1982, journal intime de Lila Rosier, Poudlard;

Voilà enfin une année tranquille, non pas que je n'aime pas l'actvité provoquée par les servants du seigneur noir, mais j'ai des études à continuer et m'inquiéter continuellement pour ma famille n'aide pas.
J'ai donc de grandes envies pour la suite et jusqu'à présent, même avec mes années de déprime, j'ai réussi à m'en sortir haut la main. Je suis fière de pouvoir ramener de telles notes à ma famille et de pouvoir viser les meilleurs stages et donc la meilleure position au Ministère. A ce moment-là, je pourrais aussi entrer dans les mangemorts. Seulement, il me reste encore deux ans, si je veux vraiment me perfectionner et, si j'ai hâte, je ne compte pas entrer sans être parfaite.