BELLUM PATRONUM
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Version 34
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Groupes fermés
Les sang-purs étrangers sont fermés. Redirigez-vous vers les familles de la saga ou des membres.
équilibre des groupes
Nous manquons d'étudiants, de membres des partis politiques Phénix et Gardiens. Nous manquons également de Mangemorts.
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| you built your own crown with the ribs you’ve broken. (euphemia) | | | you built your own crown with the ribs you’ve broken. (euphemia)par Invité, Dim 5 Juin - 16:03 ( #) | Euphemia Ludwine Alfrieda Von Sachsenheim ft. Sophie Turner sang-mêlé, officiellement sang-pur Vingt ans Fiancée par ses parents Homosexuelle deuxième année de médecine magique Python royal pro-mangemort wildbeast et tumblr | |
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] À propos Nom: Von Sachsenheim. Nom d'origine allemande qu'elle porte avec fierté. Elle n'apprécie pas ceux qui l'écorchent. Prénom: Euphemia Ludwine Alfrieda. Un prénom tiré du grec ancien, deux de l'allemand, afin de suivre la tradition familiale. Elle ne tolère que peu que l'on raccourcisse son prénom et que l'on utilise des diminutifs. Âge et Date de Naissance: Elle est née le 27 mai 1962 et est donc aujourd'hui âgée de vingt ans. Nature du sang: Sang-mêlé, bien que cette vérité ne passe jamais le bord de ses lèvres. Les Von Sachsenheim ont longtemps été sang pur et c'est ce qu'ils continueront d'affirmer, jusqu'à ce que leur sang soit purifié de nouveau. Situation familiale: Euphemia a une sœur aînée, Cythère, et un petit frère, Lothar. Elle a également de nombreux cousins, oncles et tantes. Elle a été fiancée il y a peu à Machar Aymslowe, selon la volonté de ses parents de former une alliance avec la famille anglaise et de purifier la génération à laquelle elle donnera naissance. Patronus: Thanatos, qui prend la forme d'un python royal. Son patronus ne s'est pas toujours appelé ainsi et n'a pas toujours eu cette forme. Miroir du Rised: Elle se verrait elle-même, la marque au bras, Machar à ses côtés et un enfant avec eux, son patronus absent. Au fond, elle souhaite réaliser le désir de ses parents. Elle souhaite rendre aux Von Sachsenheim leur gloire passée. Epouvantard: Elle se voit elle-même, incapable de produire le moindre sort, dénuée de sa magie, réduite à l'état de moldue. Composition de la baguette magique: La baguette d'Euphemia est faite en bois d'orme, possède un coeur de ventricule de dragon et mesure vingt-neuf centimètres. Elle est rigide. Etudes Suivies: Elle est en deuxième année de médecine magique, sous-cursus médicomagie. Elle a pris en options legilimencie et métamorphose. Animal de compagnie: Elle a un chat siamois depuis sa première année qui s'appelle Leonhard. | [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Caractère Ambitieuse: Euphemia a toujours été d’un naturel ambitieux et c’est sans doute pour cela qu’elle se donne du mal dans ses études. Brillante, elle n’a jamais donné de fil à retordre à ses professeurs, même si elle manque encore d’expérience en duels et en sortilèges. Elle est dotée d’une intelligence naturelle et d’un caractère vif, ce qui fait qu’elle ne manque généralement pas de répartie. Elle se donne du mal dans ce qu’elle fait et a des objectifs précis. De plus, elle a un constant besoin de progresser et cherche toujours à être meilleure que ce qu’elle peut être. Elle a déjà essayé de maîtriser l’occlumencie et la légilimencie, sans succès, essayant toujours d’acquérir de nouvelles capacités et d’améliorer sa magie. Naïve: Malheureusement, l’intelligence d’Euphemia ne l’empêche pas d’être naïve sur bien des points. Elle vit dans son monde, ne prête pas attention à la guerre et ne croit pas que les nés-moldus soient discriminés à cause de leur sang - bien qu’elle-même ne leur fasse pas de traitement de faveur. Elle ne prend comme vérité que l’éducation et les privilèges qu’elle a connu, ignorant la gravité de la guerre et des inégalités présentes dans le monde sorcier. Le seul évènement à lui avoir ramené les pieds sur terre est la mort de sa cousine Eurydice, qui fut un choc pour toute la famille. A présent elle est un peu plus réticente à l’idée de prendre la marque, qui n’était pour elle pas grand-chose auparavant. Elle ne prête également pas attention aux conséquences et ne se rend pas compte de ce que peut engendrer ses actions ou ses mots - bien qu’elle soit toujours prudente en ce qui concerne sa famille. Chaleureuse: Elle va souvent vers les autres et n’a pas de mal à utiliser de ses charmes pour se faire apprécier. D’un naturel souriant, elle s’entend généralement bien avec tout le monde et engage facilement la conversation. Elle se tient pourtant à l’écart des nés-moldus, bien qu’elle ne rechigne pas à leur adresser la parole. Elle essaye de rester courtoise en toutes circonstances, même avec des gens qu’elle n’apprécie pas. Franche: Elle dit volontiers ce qu’elle pense, n’hésitant pas à être trop franche parfois et ne mesure pas réellement le poids de ses mots. Elle ne se rend pas nécessairement compte que ce qu’elle dit dérange mais est convaincue que la vérité est toujours mieux à entendre. Elle s’est souvent attirée des ennuis par le passé à cause de cela et est parfois réprimandée parce que ce qu’elle dit est inapproprié. Manipulatrice: Être franche ne l’a jamais empêchée d’être un brin manipulatrice, sans pour autant qu’elle en est nécessairement conscience. Mentir ou modifier la vérité pour que les choses aillent en son sens lui vient naturellement et si elle le fait délibérément, elle n’a aucun scrupule à tricher un peu. Généralement, elle sourit, fait les yeux doux et dit ce qu’il faut pour faire pencher la balance. Et généralement, cela fonctionne. Envieuse: Elle a toujours été jalouse de ce qu’elle n’avait pas. Depuis petite, elle est l’intruse de sa famille, seule descendante aux cheveux roux, contrastant fortement avec le blond de sa sœur, le blond de son frère, le blond de ses cousins. Elle s’est sentie mise à l’écart, au début, malgré l’amour de sa mère, les moqueries se faisant parfois un peu trop envahissantes. Elle s’est sentie étrangère à sa famille, alien au milieu d’une multitude d’enfants qui se ressemblaient parfaitement. Au fond, le sentiment de ne jamais avoir tout à fait sa place ne la jamais totalement quittée et il lui est à présent difficile de ne pas être jalouse envers ceux qui l’entourent. Colérique: Euphemia se vexe facilement et souvent. Elle a tendance à faire toute une histoire pour pas grand-chose et a réagir un peu trop violemment. Et lorsqu’elle se vexe, elle se met en colère plutôt que de pleurer. Elle peut être vite irritable si on la cherche trop et se mettre à dos quelqu’un de précieux. Elle peut également être très immature et piquer des crises ou en vouloir à quelqu’un pendant longtemps, cédant difficilement. Obstinée: Euphemia reste toujours fermement campée sur ses positions. Elle est naïve mais n'est pas influençable pour autant, détestant se faire dicter comment agir ou penser. Elle est persuadée d’avoir raison même lorsqu’elle a tort, ne lâchant jamais un débat ou un conflit. Fière: Elle est très fière de son nom, de son statut, de son éducation, satisfaite d’être considérée comme une sang-pur même elle ne l’est pas - pour elle cependant, c’est tout comme. Elle défend avec véhémence les siens et le prestige de sa famille. Euphemia tient énormément à ses proches. Elle ne le montre pas forcément mais elle leur est extrêmement fidèle et les défendrait peu importe les circonstances. | Patronus Avant, il y avait Wolf. Son patronus est apparu comme les autres, aux vacances de Noël de l’année 1978, au beau milieu de la nuit. La réaction d’Euphemia fut des plus violentes, ne comprenant pas ce qui lui arrivait et n’acceptant absolument pas la présence de l’animal auprès d’elle et dans son esprit. Elle ne s’habitua jamais réellement à sa présence, mais finit par la tolérer, étant au final indifférente à cet être qui lui était indissociable. Il n’était pas particulièrement désagréable et il lui est arrivé plusieurs fois de prendre son avis et ses conseils en compte, chose qu’elle eut horreur d’admettre. Il prit d’abord la forme d’un alligator, forme sous laquelle elle l’avait toujours connu avant qu’il ne se matérialise et qui lui était assez familière. Mais il utilisa le plus souvent sa deuxième forme, celle d’un loup, qui l’effrayait plus qu’autre chose et qui pourtant était constamment présente, lui donnant son nom – qu’elle lui attribua seulement parce qu’elle devait en trouver un. Elle ne l’aima jamais véritablement. Mais elle ne le détesta pas autant que la première fois qu’elle l’avait vu. Elle ne le détesta pas autant qu’après.
Après, il eut Thanatos, qui lui se baptisa seul. Wolf disparu lors de la peste, après l’avoir clouée au lit pendant des semaines. Euphemia vécu très mal la maladie, soulagée lorsqu’enfin elle alla mieux, se retrouvant seule avec ses pensées. Elle pria pour qu’il ne revienne pas. Elle préférait son esprit libre de tout commentaire, libre de toute invasion. Mais inévitablement, la brume argentée fit son retour et pourtant, ce n’était pas Wolf. L’alligator et le loup avaient laissé la place à un python à la forme unique. Il lui inspira le dégoût à la seconde où elle posa les yeux sur lui et elle refusa immédiatement qu’il touche sa peau. Les serpents n’avaient jamais été un animal qu’Euphemia appréciait et l’idée de sentir son corps rampant sur le sien suffisait à la mettre mal à l’aise. Dès qu’elle entendit sa voix dans son esprit, elle su qu’il n’avait pas seulement changé physiquement. Elle ne le supporta pas une seule seconde, son patronus étant devenu un être moqueur, dénigrant et cruel. Il la rabaisse toujours, la fait se remettre en question et n’hésite pas à insister sur ses points faibles, prenant un malin plaisir à obtenir une réaction de sa part.
Euphemia n’a jamais aimé l’idée des patronus corporels. Le simple fait que le Ministère ait cherché à anéantir le Lord l’avait mise en colère mais qu’il ait échoué était quelque part pire, prouvant l’incapacité des sorciers dirigeant leur communauté. Elle n’a jamais trouvé une utilité à son patronus, le trouvant trop encombrant au départ et insupportable à présent. Elle leur en veut pour la peste, certaine que la prochaine fois, ils finiront par les tuer et souhaite s’en débarrasser, même si elle sait que ce n’est pas possible. Cependant, elle sait qu’elle peut briser le lien de proximité avec Thanatos et cette simple idée la motive à tout faire pour essayer de se défaire de lui. Cela fait plus d’un an et demi qu’elle essaye, qu’elle tire sur la corde. Parfois, elle a l’impression de voir le bout. Mais la douleur est toujours présente et Thanatos aussi.
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Pseudo et âge: cosmic dust, laura, 22 ans Où as-tu trouvé le forum ? Personnage: pv As-tu un autre compte sur BP ? non Philip Présence: trop Une remarque ? pour ceux de la famille que j'ai pas prévenu, c'est bien saskia |
Dernière édition par Euphemia Von Sachsenheim le Dim 12 Juin - 18:45, édité 5 fois |
| | Re: you built your own crown with the ribs you’ve broken. (euphemia)par Invité, Dim 5 Juin - 16:03 ( #) | Histoire You kissed the sun hoping you’d turn into a star [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Ses hurlements avaient probablement réveillé l’intégralité de la maison mais elle était incapable d’entendre le bruit des pas s’approchant, ses cris couvrant le moindre son. Ses mains étaient pressées contre ses oreilles, ses yeux fermés, laissant échapper quelques larmes et elle était recroquevillée sur son lit, où elle avait été endormie quelques minutes plus tôt. Elle avait beau hurler, crier, faire le plus de bruit possible, cela ne s’arrêtait pas. La voix continuait de résonner, continuait de parler. Elle voulait croire à un cauchemar mais le malaise qu’elle ressentait lui semblait bien trop réel pour que cela puisse être le cas. Faites que ça s’arrête, pensait-elle. Peut-être même les mots avaient-ils franchis ses lèvres une ou deux fois. Elle sentit qu’on saisissait ses bras, fermement, sans doute pour la faire reprendre ses esprits;. Mais cela était impossible, tant que la voix résonnait dans son esprit, impossible à couvrir. Cela avait commencé avec de la brume, qu’elle avait vu apparaître parce qu’elle n’arrivait pas à dormir. Un nuage bleuté avait flotté à côté d’elle, attirant immédiatement son attention, la forçant à se relever en position assise. Ayant grandi dans le monde sorcier, voir des choses inhabituelles ne l’étonnait presque plus. Mais elle n’avait jamais rien vu de semblable. Elle avait été intriguée, au départ, jusqu’à ce que la brume se transforme en alligator. Et jusqu’à ce qu’elle se mette à parler, au creux de son crâne. La voix avait sonné claire, comme s’il s’agissait de ses propres pensées. Mais ce n’était pas le cas et le fait même qu’il y ait quelqu’un d’autre dans son esprit lui avait soulevé le cœur. Elle avait tenté de faire partir la bête. Elle s’était armée de sa baguette, lui jetant plusieurs sorts, l’ensorcelant avec tout ce qu’elle connaissait, jusqu’à ce qu’elle soit réduite en poussière. Littéralement. La bête avait disparu en un éclat, sans laisser de trace et ce ne fut qu’après qu’elle soit partie qu’Euphemia se rendit compte qu’elle avait eu mal, physiquement, tout le long. Elle avait pensé avoir trouvé son répit. Elle avait pensé pouvoir enfin s’endormir, posant sa tête sur l’oreiller. Mais alors que la nuit l’emportait enfin, la voix avait résonné de nouveau, plus claire qu’avant, plus forte, plus puissante. Elle l’avait sentie dans chaque parcelle de son corps, vibrant dans ses os, lui arrachant des frissons. Elle n’avait pas pu empêcher les cris de sortir de sa bouche. On la secouait à présent, doucement d’abord puis avec plus d’insistance. Elle reprit son souffle, écoutant les battements de son cœur, écoutant les voix extérieures qui lui parvenaient, incapable de localiser la voix qu’elle avait entendue dans ses pensées. Elle rouvrit les yeux pour voir sa mère qui la tenait, un air grave sur le visage et ses sœurs dans l’encadrement de la porte, les sourcils froncés elles aussi. Doucement, elle fit tomber ses mains. « Qu’est-ce qu’il y a, Euphemia ? » Sa mère passa une main sur sa joue et elle se sentit immédiatement apaisée. « Il ne faut pas que tu aies peur de moi. » Elle frissonna, réprimant un sanglot, la sensation que la voix lui procurait lui étant insupportable. « Il y a quelqu’un dans ma tête, » dit-elle finalement, tout bas, comme si sa mère pouvait être la seule à l’entendre. Elle avait l’impression d’être folle. Elle avait l’impression d’halluciner, personne n’ayant réagit à la vue de l’alligator qui était toujours dans un coin de sa chambre. « C’est normal, » répondit Cythère, les bras croisés. « Ca nous est arrivé à nous aussi. » Elle désigna les animaux à ses pieds, l’un appartenant certainement à Caecilia. Cela n’aidait pas Euphemia à comprendre, cependant. Il lui fallut plusieurs jours pour totalement saisir qu’il s’agissait de son patronus, pour comprendre le sort qu’avait lancé le ministère et qui avait échoué. Elle finit par comprendre mais elle n’accepta jamais totalement son patronus. *** Elle était morte. Partie. Assassinée. Eurydice avait été mise en terre quelques jours plus tôt et Euphemia avait encore du mal à réaliser que c’était fini. Que sa cousine ne reviendrait jamais, tuée par des aurors alors qu’elle faisait ce qu’elle pensait être juste. Euphemia était triste mais la colère prenait sans doute le dessus. Elle était en colère que l’on puisse toucher à sa famille de la sorte. Elle était en colère que ces aurors aient infligé une peine pareille à Orpheus. Elle était en colère que sa famille soit visée, bien qu’elle soit tout de même encore dans l’ombre. Et quelque part, elle avait peur. Peur que cela lui arrive aussi, peur de ne pas être à la hauteur et de se faire tuer encore plus rapidement lorsque son tour viendrait, peur de ne pas assumer la marque. Elle avait toujours pensé vouloir la porter, être à l’image d’Eurydice, de Julian, de Cythère. Elle avait toujours pensé vouloir participer au combat, vouloir aider le Lord à monter en puissance et arriver à son but. Elle avait toujours pensé qu’elle serait prête à assumer ce rôle là, un jour. Mais à présent, elle n’était plus aussi certaine que cela de le vouloir et elle s’en voulait pour cela. La marque lui faisait peur, à présent. La marque était synonyme de mort. De la mort d’Eurydice. Et elle savait que la porter ne lui aurait fait que gagner en respect auprès de sa famille. Elle n’était plus certaine que cela en valait la peine, cependant. Elle avait peur mais elle ne pouvait pas l’admettre. Elle était trop jeune, c’ét ait comme cela qu’elle essayait de se rassurer. Elle était trop jeune pour rejoindre les rangs du Seigneur des Ténèbres et peut-être que le jour où elle serait suffisamment âgée, ils auront déjà gagné la guerre. Peut-être pouvait-elle retarder l’échéance. Elle voulait toujours participer. Elle voulait toujours avoir une place dans le conflit, aider, apporter son savoir et sa magie pour une cause qui lui semblait supérieure. Mais désormais, Orpheus aussi était marqué et elle se rendait compte qu’il n’était qu’une question de temps avant qu’ils ne le soient tous. Euphemia jeta un coup d’œil à Cythère, assise un peu plus loin dans la Grande Salle où il régnait un silence de mort depuis la rentrée, depuis l’attaque à Belize. Elle n’était pas particulièrement attristée des nés-moldus qui y avaient perdu la vie et elle savait que sa sœur aînée avait eu un rôle à jouer de ce côté-là également. Elle n’était concernée que par sa famille. Aller voir Cythère pour lui poser des questions sur la marque, savoir si elle pensait qu’il serait possible qu’elle y échappe lui semblait comme une option possible. Mais ses relations avec cette dernière étaient trop tendues. Elles n’étaient pas proches, ne le seraient sans doute jamais et Cythère ne lui ferait probablement pas ce genre de faveur. Alors Euphemia se concentra de nouveau sur sa nourriture, ignorant la boule qui s’était formée au creux de son estomac. *** Il la répugnait. Ce sentiment ne l’avait pas quittée depuis qu’il était réapparu, après qu’elle soit soignée de la peste. Ce serpent, écailleux et froid, rampant partout où il le pouvait n’était pas fait pour elle, elle en avait l’intime conviction. Elle avait presque préféré le loup et l’alligator qu’elle avait auparavant, tolérant un tant soit peu leur présence, bien qu’elle ne se soit jamais accoutumée à la voix dans son esprit. Ses mots lui avaient toujours paru comme étant une intrusion, lui arrachant des frissons à chaque fois qu’elle entendait sa voix résonner un peu trop fort dans son crâne. Elle détestait sa présence, haïssait son existence. Il l’avait rendue malade, la clouant au lit pendant plusieurs semaines, pendant plusieurs mois. Elle avait pensé mourir à cause de lui et elle était convaincue que cela avait failli être le cas. Il était une erreur, résultat d’un échec, d’une attaque contre le Seigneur des Ténèbres. Elle le haïssait d’autant plus à cause de cela. Elle n’avait pas envie d’être protégée du Lord. Elle n’avait pas besoin de ce patronus qui s’immisçait dans sa vie, dans son esprit, violant son intimité. Elle n’avait pas de lui. Elle voulait s’en débarrasser, avant de retomber malade, avant de perdre la raison. Briser le lien de proximité ne lui faisait pas peur, cela lui était même nécessaire, à présent. Elle ne lui avait pas demandé son avis. Ses communications avec son patronus étaient quasiment inexistantes et il avait sans doute fini par l’accepter. Il avait simplement accepté ses essais après avoir vu qu’elle s’acharnait et qu’elle n’écoutait pas ce qu’il lui disait. Son avis lui importait peu. De son point de vue, il n’était pas un être à part entière. Il n’était qu’une part personnifiée d’elle-même dont elle souhaitait se débarrasser. Il n’était rien. Euphemia se releva de son lit, laissant le serpent endormi sur les draps. Doucement, elle se dirigea vers la porte de son dortoir et sortit dans le couloir, prête à retenter l’expérience pour ce qui lui semblait être la énième fois. Au début, ce n’était presque rien. Un pincement, une douleur familière lorsqu’elle tirait trop sur la corde. Désagréable mais néanmoins supportable. Elle fit un pas en avant, agrandissant la distance, augmentant la douleur. Elle le sentit bouger immédiatement, glissant probablement sur le lit dans sa direction, certainement réveillé par la douleur qu’il ressentait, lui aussi. « Bouge pas, » pensa-t-elle avec amertume. Il se figea, ne contestant pas sa décision. A vrai dire, elle se moquait qu’il ne soit pas entièrement d’accord, tant qu’il lui obéissait. Elle fit deux pas cette fois-ci, un tiraillement à la limite du supportable se faisant à présent ressentir au creux de sa poitrine. Sa respiration se fit plus rapide alors qu’elle retint un gémissement, pinçant les lèvres. Elle voulait pouvoir s’habituer à la douleur, elle voulait pouvoir la supporter, pour aller plus loin. Alors elle avança, encore et encore, jusqu’à ce qu’elle respire forte, la bouche entrouverte, jusqu’à ce que ses pas soient laborieux, saccadés. Une de ses mains s’était accrochée au mur à côté d’elle, l’autre s’étant refermée contre son cœur, comme si cela suffisait à apaiser ce qu’elle ressentait. Thanatos s’obstinait à glisser vers elle, l’interrompant dans ses efforts et elle lui intimait toujours avec autant de violence de rester là où il était. Elle ne pouvait pas progresser s’il continuait de combler la distance entre eux. Les mois se faisaient longs et les progrès trop rares, trop infimes pour la satisfaire. Elle avait besoin de plus. Elle avait besoin de pouvoir s’éloigner sans rien ressentir. Se séparer de son patronus ne la peinait pas. Au fond d’elle, cela la rendait même heureuse. Mais son corps continuait de réagir malgré elle, sans qu’elle ne puisse le contrôler. Son corps persistait à lui crier qu’elle ne pouvait pas s’éloigner, que cela était dangereux mais elle ne l’écoutait pas, tirant encore et encore, espérant sentir enfin ce moment où la pression se relâcherait, où la douleur diminuerait. Elle fit un nouveau pas en avant. Ses jambes avaient commencé à trembler, les gouttes de sueur à perler sur son front. Elle n’avait jamais rien connu de pareil. Elle n’avait jamais eu aussi mal. Et pourtant elle n’arrivait pas à abandonner. Elle voulait continuer d’avancer, elle voulait continuer d’ignorer les protestations de son patronus pour enfin réussir. Lorsqu’elle leva de nouveau le pied, ses genoux cédèrent et elle se retrouva au sol, ayant chuté trop vite pour même avoir la chance de se rattraper. Elle n’essaya même pas, ayant constaté que c’était la réaction naturelle de son corps ces derniers temps. Thanatos fut à ses côtés avant qu’elle ne puisse protester et elle put enfin respirer, ses jambes encore secouées de tremblements. Peut-être tirait-elle trop. Peut-être le faisait-elle trop souvent. Peut-être ferait-elle mieux de ne pas s’acharner autant. Mais elle ne pouvait pas abandonner maintenant. Elle ne pouvait pas ralentir, parce que cela signifierait céder à la facilité et elle était certaine qu’aller doucement ne l’aiderait pas à atteindre son but. Chaque échec était plus cuisant que le précédent, chaque échec ne faisait que raviver la frustration qui gonflait en elle. Mais aujourd’hui elle était plus allée plus loin que la veille. Et continuer lui semblait comme étant la seule solution acceptable. *** « Me marier ? » Euphemia reposa sa fourchette, les yeux fixés sur ses parents qui eux regardaient leur assiette, faisant semblant de découper leur nourriture. Elle avait toujours pensé ne pas avoir à entendre cette nouvelle. Elle avait toujours pensé que si elle venait à être mariée, cela ne serait pas avant longtemps, Cythère étant l’aînée et donc la première sur la liste afin de former des alliances par le mariage. C’était ce qui avait été prévu et Euphemia avait toujours cru échapper aux fiançailles arrangées par ses parents. Euphemia jeta un coup d’œil à sa sœur, puis à Caecilia mais leurs visages étaient totalement impassibles, comme si elles étaient au courant. Il était probable que Cythère le soit puisqu’il y avait visiblement eu un changement de plan et elle voulait croire que sa jumelle était simplement douée pour garder son sang-froid. Elle savait également que celle-ci ne prendrait pas nécessairement sa défense, ce qui ne fit que lui rappeler d’avantage le gouffre qui existait entre elles, bien qu’elles soient nées ensemble et aient passé l’intégralité de leur existence aux côtés l’une de l’autre. Cela n’avait jamais semblé avoir le moindre effet sur les émotions de Caecilia, qui lui avait toujours préféré Cythère, niant implicitement que leur lien ait quoi que ce soit de spécial. Après tout, elles ne se ressemblaient pas. Elle ne partageait même pas leur apparence. Elles n’étaient que des sœurs comme d’autres, qui étaient tout simplement nées au même moment. Euphemia n’avait voulu pas croire que cela était nécessairement vrai. Euphemia avait toujours pensé que quelque chose de particulier les unissait. Mais elle l’avait gardée pour elle, persuadée d’être la seule d’entre elles deux à ressentir cela. Cythère n’avait fait que lui faire d’avantage d’ombre, lui volant l’attention sa jumelle en plus d’être celle à qui l’on attribuait le plus de prestige. Quelque part, elle lui en voulait pour cela. « Je croyais que c’était Cythère qui allait être fiancée ? » reprit Euphemia, se retournant vers ses parents. Elle ne toucha plus à son assiette, qui était pourtant encore à moitié remplie, ayant soudainement l’appétit coupé. Cythère était celle qui allait faire de la politique. Cythère était celle qui avait pris la marque. Cythère était celle qui était censée bloquer tous les obstacles qui pourraient se dresser sur son chemin et ce même si ses relations avec cette dernière n’étaient pas des meilleures non plus. Cythère était censée être celle à se marier. Lothar, lui, ne disait rien, sans doute peu concerné par ce qu’il se passait et le silence autour de la table du diner se faisait pesant. Ils étaient tous rentrés pour les vacances de Pâques après que leurs parents le leur ait demandé, malgré le fait qu’ils aient des révisions plus ou moins conséquentes. Cela ne faisait que quelques heures qu’ils étaient arrivés et Euphemia ne s’attendait pas à comprendre aussi vite la raison de leur invitation. Ils avaient simplement voulu tous les réunir pour leur annoncer cela. Ses fiançailles. Son mariage. « Cythère est avec Thaddeus depuis un moment, à présent et nous pensons que si elle est heureuse avec lui, il pourrait être l’époux parfait pour elle, » expliqua son père en relevant finalement les yeux sur elle. Il pensait au bonheur de sa fille aînée et Euphemia ne pu s’empêcher de penser que pour cela, il faudrait sacrifier son propre bonheur à elle. Elle n’avait pas envie de se marier à un inconnu, malgré toutes bonnes intentions qu’elle puisse avoir. Elle ne voulait pas passer le restant de ses jours avec quelqu’un qu’elle ne risquait même pas d’apprécier. « Mais nous avons déjà discuté avec les Aymslowe et il est vrai qu’allier nos familles ne pourra nous être que bénéfique. Nous avons donc pensé à toi, Euphemia. Tu es l’aînée de Caecilia. Tu devrais être celle à avoir cette responsabilité. » Responsabilité. C’était un mot qu’elle ne connaissait que peu, ayant eu toujours l’habitude de grandir dans l’ombre de Cythère, qui était celle que son père préférait, bien qu’il ne le dise pas. Elle avait toujours pensé que son aînée serait celle à assumer toutes les responsabilités et qu’elle vivrait une vie normale, mariée, certes, à un sang-pur, certes, mais au moins à quelqu’un de son choix. Ce droit lui avait été à présent retiré, maintenant que Cythère lui faisait encore plus d’ombre, ayant trouvé un petit-ami digne de l’approbation de ses parents. « Quand ? Avec qui ? » Elle ne connaissait pas bien les Aymslowe mais elle ne pouvait s’empêcher de poser la question, la gorge nouée, les mots franchissant difficilement ses lèvres. Peut-être avait-elle encore un peu de temps. Peut-être n’était-ce pas si terrible que cela. Peut-être que ce garçon lui plairait. « Probablement après la fin de tes études, puisqu’avoir un enfant avant ton diplôme serait idiot, » déclara son père et Euphemia sentit sa gorge se nouer. Enfant. Il était attendu d’elle qu’elle ait un enfant après s’être mariée. C’était la suite logique des choses, après tout. C’était le déroulement naturel de la vie, telle que l’on lui avait toujours montrée. Mais elle avait encore du temps pour s’habituer à l’idée. Elle était jeune mais elle serait sans doute plus mûre quand l’échéance arriverait. « Ils semblent disposés à marier leur fils Duncàn, qui nous pensons être le plus prometteur pour s’intégrer à la famille. Tu le connais déjà, cela tombe bien. » Euphemia acquiesça, sentant le feu lui monter aux joues. Alors c’était ainsi. Elle allait passer le restant de ses jours avec Duncàn Aymslowe. Duncàn, avec qui elle était sortie lorsqu’elle avait quinze ans. Duncàn, à qui elle s’était jurée de ne plus jamais adresser la parole, incapable d’imaginer le malaise qui s’était installé de manière permanente entre eux. Duncàn, qui n’était qu’un inconnu pour elle à présent. « Difficile de croire que vous allez pouvoir produire un héritier vu comment ça s’est fini entre vous. Tu ferais mieux de leur dire non maintenant avant qu’il ne soit trop tard, » siffla Thanatos, serpentant doucement entre les pieds de sa chaise. Elle écarta instinctivement ses pieds, les mettant le plus loin possible du serpent. Son apparence la répugnait toujours autant, sa voix lui arrachait toujours autant de frissons et même si cela faisait trois ans, elle ne s’était jamais totalement habituée à la présence de son patronus. Elle ne lui répondit pas. Il avait tort de toutes manières, elle en était certaine. Elle n’avait aucune intention de contester. Elle l’acceptait, sachant qu’elle n’avait probablement pas d’autre choix. Elle n’était pas particulièrement enchantée mais elle savait que cela était son devoir, en un sens, qu’elle devait faire honneur à sa famille et que ce simple fait la rendrait heureuse. Cela devrait suffire, du moins.
Dernière édition par Euphemia Von Sachsenheim le Dim 12 Juin - 18:54, édité 3 fois |
| Isaure Lenoir admin - war is the sea i swim in Répartition : 27/09/2015 Hiboux Envoyés : 656
| Re: you built your own crown with the ribs you’ve broken. (euphemia)par Isaure Lenoir, Dim 5 Juin - 16:03 ( #) | preums edit: it's been 84 years. Literally. Eighty. Four. Goddamn. Years. Euphemia je l'ai tellement attendue (ripsaskiajet'aimaisbien) (mais saskia von sachsenheim = jacob jacobsen; c'est drôle mais bon ) omg comment j'ai trop hâte pour nos liens j'ai des feels partout (dauphinstoussatoussa) et t'es tellement belle sophie est un choix de malade, et il ne manque plus qu'une jumelle (coucou gillie ) et la fratrie est au complet REBIENVENUE A LA MAISON LAURA
Dernière édition par A. Halcyone Londubat le Dim 5 Juin - 18:43, édité 1 fois |
| | Re: you built your own crown with the ribs you’ve broken. (euphemia)par Invité, Dim 5 Juin - 16:07 ( #) |
Dernière édition par Michaela S. Brown le Dim 5 Juin - 16:13, édité 1 fois |
| | Re: you built your own crown with the ribs you’ve broken. (euphemia)par Guest, Dim 5 Juin - 16:07 ( #) | |
| | Re: you built your own crown with the ribs you’ve broken. (euphemia)par Invité, Dim 5 Juin - 16:21 ( #) | rebienvenue et bon courage pour ta fiche |
| | Re: you built your own crown with the ribs you’ve broken. (euphemia)par Invité, Dim 5 Juin - 16:24 ( #) | rebienvenue à la maison t'esbelle |
| | Re: you built your own crown with the ribs you’ve broken. (euphemia)par Invité, Dim 5 Juin - 16:50 ( #) | Rebienvenuuuue Bon courage pour ta fiche Ca promet |
| | Re: you built your own crown with the ribs you’ve broken. (euphemia)par Invité, Dim 5 Juin - 17:09 ( #) | Mes cousines sont trop fab', ça va pas le faire Bon courage pour ta fiche en tout cas |
| | Re: you built your own crown with the ribs you’ve broken. (euphemia)par Invité, Dim 5 Juin - 18:51 ( #) | Rebienvenue |
| | Re: you built your own crown with the ribs you’ve broken. (euphemia)par Invité, Dim 5 Juin - 19:02 ( #) | |
| | Re: you built your own crown with the ribs you’ve broken. (euphemia)par Invité, Dim 5 Juin - 19:06 ( #) | Cousiiiiiiiiiiiiine t'es tellement belle |
| | Re: you built your own crown with the ribs you’ve broken. (euphemia)par Guest, Dim 5 Juin - 19:17 ( #) | |
| | Re: you built your own crown with the ribs you’ve broken. (euphemia)par Invité, Dim 5 Juin - 19:24 ( #) | |
| | Re: you built your own crown with the ribs you’ve broken. (euphemia)par Invité, Dim 5 Juin - 19:58 ( #) | BAH ENFIN rebienvenue cousine et belle soeur de mes autres comptes |
| | Re: you built your own crown with the ribs you’ve broken. (euphemia)par Contenu sponsorisé, ( #) | |
| | you built your own crown with the ribs you’ve broken. (euphemia) | |
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