Votre personnage a-t-il été touché malgré lui par les éléments récents du monde sorcier ? Descendante des Nott supposés à l’origine du registre des sang-purs, fière et droite autant qu’elle est vengeresse, Moriah est vouée aux Mangemorts de par son héritage familial. En soixante dix neuf (1979) elle est âgée de dix-sept ans et scolarisée en sixième année à Poudlard au temps du décès d’une élève de la maison Poufsouffle de la main des Mages noirs. Estimée trop jeune et (peut-être) trop femme pour « faire partie » de ces complots funestes, elle se voit partiellement laissée en retrait des plans familiaux. Incluse au départ pour le Honduras Britannique (à Belize) mais pas moins informée des projets en cours lorsque ces derniers mages s’abattent sur le camp. Ainsi, sans pour autant y prendre part et même souvent laissée à l’écart, Moriah est constamment au fait des agissements de l’Ombre. Elle ne regrette d’ailleurs aucune des pertes de cette nuit dorénavant gravée dans les esprits, puisqu’après tout seule sa famille compte profondément à ses yeux et ce peu importe pour l’allégeance qu’elle se voit destinée à choisir.

S'est-il impliqué d'une certaine manière (volontaire ou involontaire) ? Comment ? Femme, relayée au second rang de l’héritage et même au second rang tout court, Moriah n’est nullement impliquée dans quoi que ce soit à son plus grand désarroi. Ni volontaire, ni involontaire, impliquée peut-être parfois par sa simple connaissance superflue des plans sombres de sa famille, des Mangemorts et parfois même des pires mages. Elle n’est, cependant, jamais activement impliquée et active des méfait et renversements dont ils sont les instigateurs. Un fait qui la désole et qu’elle s’évertue à tenter de faire autre.

Quels sont les idéaux politiques de votre personnage ? Se rallie-t-il à une cause ? Pro-Mangemorts, Moriah est profondément et ouvertement partisane de leurs forces et de leur rang. Presque aussi fidèle et envieuse de gravir en leur sein que l’est son ainé, elle espère encore faire remarquer ses capacités et se voir confier la moindre mission, la moindre place, moindre marque même. En attendant elle soutient avec patience et fermeté l’allégeance familiale et donc par procuration le parti politique du Triumvirat. Puritas Est Potentia, ils sont ceux qui représentent au mieux les idéaux et attentes qui s’exprime en elle et Gloria-Gladys Greegrass, chef du parti, en son sexe de femme ne peut être meilleur exemple à suivre.

Votre personnage est-il engagé politiquement ?  Que pense-t-il de la situation actuelle ? Bien qu’elle ai ses propres idéaux politiques en toute logique aux ascendances familiales, Moriah n’est encore véritablement engagé dans rien. Elle n’effectue pas un semblant de mission pour le compte des mages noirs et assiste à peine, parfois, à quelques entrevues et discussion relatives aux plans et projets du parti. Néanmoins, bien que son allégeance soit connue et reconnue de ses proches autant que dévolue, elle ne porte pas la marque. Finalement, Moriah se contente de faire ce qu’elle peut en soutien aux convictions qu’ils arborent dans l’attente de l’événement qui lui donnera l’occasion de se démarquer et de faire ses preuves.

Lors de l'apparition de son patronus corporel en décembre 1978, quelle a été la réaction de votre personnage ?  En hivers soixante dix huit (1978), Moriah alors âgée de seize ans a vu son Patronus prendre corps. Effet « secondaire » de l’échec du sortilège opposé à CELUI-DONT-ON-NE-DOIT-PAS-PRONONCER-LE-NOM, c’est à sa joie plus que suffisante qu’est apparu Jarod, son Patronus dit animé. Tantôt Grue Royale (balearica regulorum) tantôt Martre (martes martes), il est à lui seul le fruit supposé de beaux souvenirs et d’une autre même manière l’un des plus beaux souvenirs de la sorcière à lui seul.

Quelle a été sa relation avec celui-ci au départ ? Comment a-t-elle évoluée ? Dans les grandes lignes Moriah et Jarod, la sorcière et son Patronus, sont tout l’opposé l’un de l’autre. Parfaitement antagonistes, comme deux reflets sont inversés au travers d’un même miroir. Ils ne se ressemblent pas et parfois on peine même à croire qu’ils se correspondent vraiment. Néanmoins, c’est certainement cette opposition constante qui les lient plus encore l’un à l’autre – comme pour les maintenir dans un équilibre bien étrange, une stase presque mouvante comme solide. À bien y regarder, Jarod aurait plus de traits à Malachi qu’à sa propre sorcière. Assujetti et dépendant, il ne fait rien et ne prend jamais ni initiative ni responsabilité sans consulter sa moitié d’âme au préalable. Constamment calculé, mesuré, courtois, bienveillant et désintéressé – intense contraste – il est aussi très brouillon et désordonné. Et comme tant de qualités et de défauts qui les opposent, il est aussi – pour ainsi dire – ce que la sorcière à de plus cher. À tel point que fut un temps ils ont abandonné la pratique de l’art difficile de s’éloigner l’un de l’autre tant la douleur en fût forte. Ils sont ensemble le tout d’une seule âme ; le sachant avec pertinence, ils se le disent souvent. Ils sont moitié l’un de l’autre. Et là où Moriah le pousse à agir, lui réfrène souvent son impulsivité déraisonnable.

Votre personnage a-t-il été touché par la Peste en 1980 puis en 1983 ? Comment l'a-t-il vécu ?La Peste des Patronus ou Grand Fléau est apparu en quatre vingt (1980) et s’est étendue jusqu’en quatre vingt un (1981). Et sur toute la durée de cette année quasi dévastatrice, Moriah n’en a jamais présenté aucun symptôme. Ni stress ni fatigue, ni irritation ni altération inopportune et involontaire de la forme du Patronus ne se sont imposés à elle. Rien, nada et si cela aurait pu passer pour un coup de chance au sein du foyer infectieux que représentait Poudlard elle comprit vite qu’il s’agissait plutôt d’une immunité lorsque la seconde vague s’est manifestée en fin de quatre vingt trois (1983).