BELLUM PATRONUM


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Murder is art. ♠ Branan
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Message Murder is art. ♠ Branan
par Invité, Ven 24 Juin - 12:47 (#)
Branan Hildar
Dearborn
ft. Cillian Murphy
Sang-Mêlé
40 ans
Célibataire / Veuf
Pansexuel
Gérant de la Vieille Brasserie à Pré Au Lard
Setter Gordon
Pro-Ordre
1m75
   
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À propos
Nom: Dearborn. Un nom qu'il m'a longtemps été interdit de porter. Un nom dont on m'a toujours tenu éloigné, que l'on m'a toujours ordonné de taire. Un nom tabou que j'arbore pourtant aujourd'hui avec une fierté certaine. Prewett de son sang, j'ai longtemps porté les habits de la famille de ma mère quand bien même les papiers soufflaient Dearborn, elle a toujours mis un point d'honneur à ce que je vivent sous les traits du Prewett que j'ai incarné pendant tant d'années. Prénom: Branan est le nom que la sphère commune me connait. Utilisent ce prénom les connaissances qui sont assez proches de moi sans pour autant être autorisées à entrer dans ma sphère personnelle. Sont concernées toutes personnes ayant un jour croisé ma route pour affaire ou me côtoyant plus généralement sans pour autant me connaître assez à mon goût. Hildar est le prénom utilisé dans la sphère privée. Ma mère avait l'habitude de n'utiliser que ce patronyme, à mon intention, et l'habitude est depuis restée. Mes proches, ceux que j'affectionne, ceux en qui j'ai confiance, cette rare élite est autorisée à me nommer Hildar. C'est un prénom auquel je tiens énormément et quiconque essaierait d'en user pour me faire du mal de quelque manière qu'il soit aurait malheureusement tout à fait sous estimé mes capacités. Âge et Date de Naissance: J'ai 40 ans, et je suis né le 21 Mai 1942. Nature du sang: Métissé avec une sang-pure, je tiens pourtant mon sang mêlé de mon père. Mais c'est une donnée qui dans le fond ne m'importe que peu. J'ai foi en mes capacités et je connais mes facilités aussi bien que je connais mes limites. Le sang n'est qu'une notion d'une futilité ingénue. Situation familiale: Mon père nous a quitté alors que je n'étais qu'un enfant. Je suis fils unique né hors mariage d'une mère aujourd'hui décédée. Si j'ai caressé quelques années durant cette idylle qu'est l'amour, ma compagne et ma fille m'ont toutes deux été arrachées bien trop tôt et mon cœur n'a depuis jamais cesser de saigner pour elles. J'ai appris à mes dépends combien il était important de rester attacher à sa famille: A la fin, c'est tout ce qu'il nous reste. C'est cette réalisation qui m'a fait prendre la décision d'arborer aujourd'hui le nom du famille que j'observe en silence depuis des années mais dont j'ai encore tout à apprendre. Patronus: Mon patronus est un Setter Gordon puissant. Chien d'Angleterre aux racines écossaises, il n'apparaît du fait de mon âge que grâce à un sort. Miroir du Rised: Si autrefois l'ambition prenait le dessus et trônait paresseusement dans mes espoirs et mes désirs en grande maîtresse, c'est aujourd'hui les fantômes des êtres perdus que je vois sourire dans ce miroir maudit. Ou que je verrais. Mais même la vue m'a été prise. Comment pourrait-on voir nos espoirs si le plus basique de nos sens nous est arraché? Epouvantard: Ma plus grande peur je suis contraint de la vivre chaque jour durant, incapable de rouvrir les yeux sur la mort de tout ce qu'il me restait. Je revois chaque nuit leur sang sur mes mains et le poids mort de leurs corps encore tiède dans mes bras. Chaque nuit je me réveille sans pouvoir voir la lumière, sans pouvoir convaincre mon esprit que tout cela n'est qu'un cauchemar, que ce ne sont que les réminiscences d'un passé que je ne réussis pas à enterrer. Composition de la baguette magique: 35 centimètres, bois de cèdre et Crin de licorne Emploi: Je suis depuis peu le gérant de La Vieille Brasserie de Pré Au Lard. Je n'ai peut-être plus la capacité de voir, mais cela ne m'empêche en rien de tenir l'établissement, avec peut-être bien plus de clairvoyance que beaucoup. Animal de compagnie: Mocha Dick est un étalon Pur Sang gris clair à la robe de satin. Il est revenu de France avec moi et s'il ne peut plus courir, il est tout ce qu'il me reste. Il fut un temps où je l'aurais abattu pour sa blessure, mais il me paraîtrait inconvenant de m'y résoudre aujourd'hui. J'apprends à vivre sans voir, là où lui apprend à marcher avec une jambe abimée. Il est à l'image de la baleine blanche, un rescapé des attaques des hommes et nous ne sommes pas si différents. London est un hibou Grand Duc garant de mes missives. Fort caractère, têtu et bruyant, il est pourtant fidèle et efficace.
Caractère
Hypocrite, nous le sommes tous plus ou moins et celui qui vous dira le contraire serait un menteur. Je suis hypocrite au même titre que bien du monde, peut-être plus peut-être moins, cela dépendra de qui vous êtes vous, là, assis face à moi avec vos sourires que je ne peux plus voir et auxquels je n'ai de toute manière jamais pu accorder la moindre confiance. Je suis hypocrite au moins autant que je sais être franc car je ne suis pas un menteur. Non, bien au contraire. Mentir est le meilleur moyen de commencer à s'enliser et c'est quelque chose que j'ai cessé de faire il y a de cela bien des années. J'ai passé l'âge de l'école, j'ai passé l'âge des enfantillages. Je ne mens pas, jamais, que cela soit aux autres ou à mois même. Je dissimule, j'agis sans concerter, je ne demande l'avis de personne, mais je ne mens pas. Je sais garder mes pesées pour moi, et je sais brosser dans le bon sens le poil d'ennemis potentiel: le poil de tout le monde. Car il est évident que je n'accorde ma confiance en personne, pas même moi semblerait-il, quoi que je sois sans doute le seul qui ne me trahira pas n beau matin lorsque j'aurai trouvé l'herbe plus verte du jardin de mon voisin.

Je ne me laisse plus acheter depuis bien longtemps. Si je suis capable de tout pour arriver à mes fins, si je suis têtu et un tantinet égoïste, je suis droit dans mes pensées. Je n'aime guère jouer doubles et je m'en tiens généralement aux objectifs que je me fixe. L'argent, le chantage, les mots, les sourires, je m'en suis depuis longtemps désintéressé, mais je n'hésite souvent pas à en abuser moi même. Je sais jouer avec les faiblesses des uns ou des autres si cela peut me permettre d'obtenir ce que je désire. Ce que je désire ne sert généralement que mon intérêt, ou du moins c'est ce que beaucoup s'imaginent, mais ils ont tort. Ils ont tort tous autant qu'ils sont. Ce que je sers, je l'ai perdu ou plutôt l'on me l'a volé, et je tente aujourd'hui de le retrouver. Je n'ai qu'une seule chose à laquelle je tiens en ce monde: ma famille. Celle là même que j'ai perdu et qu'il m'est possible, peut-être, de retrouver. J'ai perdu les miens mais je serai loyal aux Dearborn, ce nom que l'on m'a bien trop longtemps interdit de porter, et qui est aujourd'hui tout ce qu'il me reste.

Depuis un an, je ne dors plus sans aide, potion, opium, tout ce que l'on pourra me donner qui permettra à mon corps de se ressourcer, je l'accepterai. Ces insomnies sont considérées par les médicomages comme les manifestations d'un trouble de stress post-traumatique dû aux évènements qui on détruit ma vie il y a déjà bien trop longtemps. Quelques mois, cela passe pourtant tellement vite. Quelques mois depuis lesquels je n'accepte plus de faire confiance même en mes amis les plus proches, convaincu quelque part que ce sont eux qui m'ont trahis. Quelques mois déjà que je ne souris plus. Pourquoi devrais-je donner aux autres ce que je suis incapable de recevoir moi-même? Je ne vois plus, et c'est sans doute l'une des pires choses que je souhaiterais à bien des ennemis. Un an que je vis dans le noir, un an que je panique, seul dans ma chambre chaque matin alors qu'en ouvrant les yeux je suis incapable de discerner même la plus simple des lumières. Ce handicap entraîne en moi une vague d'incertitudes que je n'accepte pourtant pas de laisser entendre à qui que ce soit. Je garde mes peurs et mes doutes pour moi-même. Ce que les autres doivent voir de moi, c'est cette attitude stoïque, qui ne perd jamais son calme, ces gestes lents et pourtant assurés, ces gestes là qui cachent toute mes maladresses, toutes mes incertitudes.

Je ne suis pas sans défauts, personne ne l'est, mais je suis certainement bien trop fier pour l'avouer à qui que ce soit. Je ne suis certain de rien et pourtant je marche dans une houle de réussite. Déterminé à obtenir ce que je veux, je ne manque certainement pas d'ambition, et si je refuse le plus souvent d'utiliser la force, n'appréciant pas de me salir les mains, je sais me défendre au moins autant que je sais me battre. Je porte un masque si bien fabriqué au gré des ans, que je semble parait-il ne jamais faire montre d'efforts mêmes dans les sorts les plus complexes. Cela n'est évidemment pas pour me déplaire. J'aime à ne pas laisser voir mes failles aux corneilles bien trop gourmandes qui partagent mon monde. Mes cauchemars me dévoreront cependant bien plus vite que le plus enhardi des requins. Loin d'être altruiste, et étant même plutôt de nature plutôt solitaire, appréciant d'avoir la main mise sur tout ce qui m'entoure, je suis pourtant un homme de confiance, un homme de parole. Je ne trahirai jamais un serment ou une promesse, je laisse le revers de cape pour plus couard que moi. Ceux que je dis protéger, je les protégerai au péril de ma vie. Mais ils sont peu, très, peut-être trop peu. Quant à ceux à qui j'ai promis le mal, ceux là ont tout intérêt à fermer leurs portes la nuit. Je n'ai qu'une parole et aucune pitié. Je ne suis pas colérique mais beaucoup sauront encore me voir comme une sorte de monstre silencieux.

Peu de gens en dehors des médicomages s'étant occupé de moi depuis ces quelques mois peuvent se targuer de m'avoir vu sortir de mes gonds. Ce n'est en effet jamais la colère qui l'emporte. Non, je me contrôle bien trop pour cela. Ma colère résultera peut-être en un lever de baguette, mais je ne frapperai jamais en premier. C'est la panique qui me gagne lorsque l'on me donne l'impression de revivre ce que j'ai vécu avec mes proches. Un geste suffit, un geste un peu trop violent, un geste que je n'aurait pu voir venir. La suffocation, l’enlacement, tant de choses que je ne supporte plus et qui me font perdre tout contrôle de moi-même. Les médicomages m'ont dit être incapables de contrer ce genre de réactions car elles étaient imprévisibles, et ils ont uniquement trouvé bon de me dire d'éviter de me confronter à des situations qui pourraient résulter en ce genre de panique. Facile à dire.

J'évite les contacts physiques avec autrui. Je suis méfiant sans le montrer, je suis ce chien aux abois qui vous écoute et observe vos moindres gestes sans pour autant donner l'impression de vous voir ni même de s'intéresser à vous. Je ne sors plus que rarement et préfère me cantonner aux endroits que je connais et que je choisi. Le seul à mériter mon attention et ce qui s'apparente le plus à une sorte d'amour aujourd'hui est Mocha Dick, mon pur sang. Deux éclopés contre le monde. C'est un titre qui me plait plutôt bien, autant qu'il ne m'agace. Mais je sais m'adapter, et malgré que je sois incapable d'oublier, je me suis adapté à ce titre comme j'ai du m'adapter à ma cécité. Je n'accepterai pas de me laisser abattre ainsi, pas aussi facilement, pas sans m'être battu en retour. Je n'ai peut-être plus mes yeux, mais je dispose encore de bien des atouts que tous ces charognards autour de moi n'ont pu goûter.


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Patronus
Les Patronus, cette sciences inexacte et complexe qui obsède aujourd’hui plus de sorciers que jamais. Si beaucoup ne jurent que par cela ce n’est pourtant pas là que je recherche mon excellence. Maîtriser un sort aussi complexe avait lors de mes études quelques chose de présomptueux et je ne peux nier que j’ai appris à le maîtriser afin de prouver à mes camarades que j’étais, quelque part, plus capable qu’eux. Je n’ai cependant jamais attaché une importance sans limites à ce sort. C’est un Setter Gordon qui se matérialise au bout de ma baguette lorsque le sort réussit. Un chien de chasse, fidèle et solide, qui accepte de se laisser mettre une laisse tout en sachant très bien qu’il est capable de la briser, que ses crocs sont plus solides que la chair d’une main ou d’un corps. Chien d’origines anglaises et plus particulièrement écossaises, il me rappelle mes propres origines, celles que ma mère et moi avons fui toutes ces années. Si je suis triste de ne pas avoir de Patronus formel? Non. Je ne suis pas triste de cela, ce n’est pas un manque pour moi que de ne pouvoir communiquer avec une part de ma conscience, dialogue de sourds narcissiques. Cette conscience aurait certainement bien trop de choses à me reprocher et je préfère qu’il ne reste qu’un sortilège. Et ce sortilège, j’ai peu à peu appris à m’en séparer, sans l’oublier réellement, et persuadé que le moment venu le fidèle animal saura refaire surface, je n’ai jamais voulu retenter de faire apparaître le Patronus depuis notre agression. Depuis ce jour où je ne dors plus seul, j’ai bien peur de ne plus être capable de réunir les conditions nécessaires à l’apparition d’un Patronus digne de ce nom. Je sais pourtant dans le fond que j’en suis capable, mais avec la lumière ce sont les bons moments qui ont disparu de ma mémoire.

Je ne suis que d’un intérêt éloigné ce qui se trame concernant les Patronus. Quelque part c’est un fardeau que je suis heureux de ne pas avoir à porter. Être dépendant de quelques manières qu’il soit de cet être immatériel et pourtant bien trop présent aurait quelques chose de lourd dont je n’aimerais pas m’encombrer. N’ayant confiance qu’en moi-même, voir apparaître à mes côtés et de manière indépendante de ma volonté, le sort raté d’un groupuscule d’inconnus aurait agité en moi plus de méfiance que nécessaire. Mais qui sait, peut-être m’en serais-je accommodé. Mais les faits sont là: je suis trop âgé, et je n’ai que moi-même pour me conseiller. Jusqu’à présent et malgré des jours difficiles, j’ai toujours su me débrouiller et il est inutile en mon sens de regretter quelque chose que l’on n’a jamais eu. Je laisse ces sortilèges vagabonds à leur propriétaire, et je garde espoir que le moment venu, le Setter Gordon sensé me protéger ne sera pas trop timide face aux pensées immondes qui inondent mon esprit et saura se frayer un chemin au travers des épaves de mon bonheur.  
   
Pseudo et âge: Il était un petit navire... Où as-tu trouvé le forum ? C'est mon camping. Personnage: Le plus secret des secrets de la famille Dearborn hihi As-tu un autre compte sur BP ? Un seul? Non. Quatre. Présence: Je suis toujours présent. Une remarque ? Vous êtes cool hihi 


Dernière édition par Branan H. Dearborn le Lun 11 Juil - 18:50, édité 6 fois
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par Invité, Ven 24 Juin - 12:47 (#)
Histoire
Happiness can be found even in the darkest of times
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I am the sword in the darkness. I am the watcher on the walls. I am the shield that guards the realms of men.
« Comment est-ce que tu vois? » demande-t-on à l’aveugle lorsque ce dernier évite avec presque une sorte d’aisance les obstacles mesquins qui s’offrent à lui. « Comment vois-tu? » demande-t-on à l’aveugle avec ce ton dans le fond duquel l’on peut entre presque trop nettement un son désolé et accablé. Ce son que l’on devine être dérangé lorsque les iris inutiles de l’homme se pose presque sans erreur sur le visage du curieux déplacé. « Je ne vois pas. » c’est tout ce que peut répondre l’homme à la canne blanche, et c’est la Vérité, quoique la vérité soit un peu plus complexe que cela. Il a peut-être perdu la vue, mais il a gagné le reste. Là où il n’a plus rien ses sens ont commencé à reprendre leur place, celle laissée vacante par le dérobé. Il a gagné le toucher, ce toucher tellement mis en avant par le commun des mortels. Ce toucher là, il n’aime pas l’utiliser. Non, il ne passera pas ses mains sur le visage du premier venu pour reconnaître ses traits, car cela n’est pas sa façon de faire. Il laisse le tâtonne à d’autre, lui, il trouve cela étrange et embarrassant. Ses mains se contenteront des objets et des obstacles, elles protégerons son visage dans les lieux inconnus, et elles lui rappelleront qu’il avait l’habitude de voir les textures qu’aujourd’hui il ne peut que ressentir. Il a perdu la vue, mais il a gagné l’ouïe. Cela ne fait peut-être que quelques mois, mais il ne faut pas beaucoup plus de temps pour se rendre compte ô combien le monde jamais ne dort. Tous ces sons insignifiants que l’on n’a pas l’habitude d’écouter, c’est son monde aujourd’hui. L’homme à la canne blanche qui avait l’habitude d’aimer l’opéra et les belles pièces, a aujourd’hui l’impression de les redécouvrir. Car ce sont bien les sons qui contribuent pour la plus grande partie, à ce qu’il voit. Il écoute les voix, les gens, il entend les bruits habituels et les autres. Il apprécie les timbre de voix bas et les murmures. Il fronce les sourcils lorsqu’il entend des cris qui l’indisposent. Il est à l’image de sa façon de ressentir le monde: beaucoup trop calme, attentif, réfléchi.

Depuis qu’il ne voit plus, il ressent dans la musique des couleurs qu’ils ne pouvait pas apercevoir auparavant. Bien des érudits jouent de métaphores en parlant de ce genre de choses dans la musique mais il ignore si ces gens là ont un jour pris le temps de vivre ce qu’ils content. Il appréciait le chant des instruments avant que cela ne lui arrive, mais ce n’est que maintenant qu’il se permet de dire qu’il peut, en quelques sortes, voir vivre la musique. Et elle en compte des histoire, la musique. Certaines sont comptés dans des valses lentes, d’autres dans des requiems, des suites ou des tombeaux. Certains pourraient compter leur histoire dans la passion, la gigue, la fantaisie. cet homme là aussi pourrait mettre un nom sur sa vie à lui, cet homme là aussi pourrait voir les souvenirs défiler paisiblement devant ses yeux sur certains morceau. Et la vie de cet homme là pourrait être écrite dans une suites de concertos pour violons. Des quatre saisons il a vu passer l’hiver, et tout ce qu’il peut espérer aujourd’hui avec sa canne blanche, debout entre les murs d’un établissement qui a vu la vie tout lui voler, c’est que le printemps revienne. Car c’est après tout, le principe des quatre saisons.

Concerto n° 1 , « [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] »


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] 21 Mai 1942. Il est de ces dates que l’on n’oublie pas, ou plutôt, que l’on s’efforce, depuis notre plus jeune âge, à nous rappeler. Le 21 mai 1942, c’est le jour qui marque mon premier souffle dans ce bas Monde. C’est une date que je n’ai jamais renié, mais que je n’adule pas non plus. C’est une date qui ne me fait ni chaud ni froid. Beaucoup diront que bien des choses semblent toujours me faire « ni chaud ni froid », beaucoup auront peut-être raison. Je suppose que tout dépend du point de vue. Il est de ces gens qui font tout une histoire de leur jour d’anniversaire, des gens qui le crient sur tous les toits, à la famille, aux amis, à ces gens qu’ils connaissent à peine. Il y a aussi ces gens qui le cachent, ce jour spécial qui n’a rien d’exceptionnel, comme si l’on allait leur rappeler un souvenir honteux ou bien un secret que seuls eux connaissent. Ils y a de ces gens pour qui c’est jour de fête, d’autres pour qui c’est jour de deuil. Je suppose que je suis quelque part au milieu de tous ces inconnus dont je me fiche éperdument. Ce n’est qu’une date et cette date n’est pour moi synonyme de rien. Ou plutôt si, elle est synonyme de tout ce temps passé avec ma mère, les beaux cadeaux, les mots doux et la bonté, c’était tout elle ça. Elizabeth Prewett, plus connue sous son surnom qui a peu à peu remplacé son prénom: Lizzie. Une femme douce, souriante, gentille, un peu en marge de sa famille à qui elle ne parlait plus pour des raisons que j’ignore, ou du moins, une famille que je n’ai jamais eu l’occasion de rencontrer. C’était aussi une femme seule. D’aussi loin que je me souvienne, elle est le seul exemple de parent que j’ai connu. De mon père je ne connais que des récits. Un nom: Tom. Rien d’autre. La mémoire a quelque chose de subjectif, l’on dit que l’on oublie ce que l’on veut et retient ce que l’on souhaite. Peut-être suis-je juste incapable de me souvenir de lui, ou peut-être n’a-t-il jamais fait partie de ma vie. L’histoire est floue, mais la certitude reste: j’ai perdu mon père avant d’être rattrapé par l’enfance. Un auror du Ministère de la Magie qui perdit la vie parmi tant d’autres. Pour de nombreux sorciers, cela n’aura fait ni chaud ni froid: ce sont la des incidents qui arrivent régulièrement. Pour ma mère ce fut un monde qui s’écroula. Pour moi, ce ne fut rien. J’étais trop jeune ou peut-être que cela remonte trop loin aujourd’hui, mais ce que l’on n’a jamais eu ne peux que difficilement nous manquer.

J’ai grandi élevé par ma mère, seule. Nous ne sommes pas restés en Angleterre très longtemps après la disparition de mon père. Je n’avais pas encore fait montre de magie lorsque nous avons emménagé à Paris. Lizzie m’a toujours conté ô combien elle avait aimé mon père et elle disait sans cesse que je lui ressemblais —une habitude qu’elle a gardé lorsque j’ai grandi—, j’ai toujours accepté sans poser de questions. Pourtant, j’ai toujours porté le nom de ma mère, Prewett. Là non plus, je ne posais pas de question. Il aura fallu que j’attende l’adolescence pour apprendre, pour comprendre, qu’emprunter le nom de mon père aurait pu mettre ma mère dans une position délicate, que ce soit vie à vis de sa famille ou de celle du défunt Dearborn. Certains appelleront cela un fils illégitime, d’autres, plus soucieux de ne pas froisser diront que je suis un fils caché. Cela revient au même après tout. Il en faut plus pour me froisser, ou du moins je sais cacher ma contrariété. Mais lorsque l’on est enfant, on ne se pose pas ces questions. J’étais Branan Hildar Prewett, c’était tout ce que j’avais à savoir. Ma mère, une sang-pure de naissance m’inscrivit à l’école comme n’importe quel enfant Moldu, certaine que cela me servirait de connaître cette vie là. Elle avait certainement raison. Jeune, j’appris rapidement les bases du français, et je suis aujourd’hui parfaitement bilingue. Ma mère continuait de me parler en anglais, insistant pour que je pratique « au cas où », et voyant que cela lui faisait plaisir: je pratiquais. Elle avait raison, ce fut certainement l’un des enseignements les plus utiles que j’ai pu recevoir.

J’aime la France, peut-être parce qu’en elle, je me rappelle de l’insouciance de l’enfance. Gamin élevé parmi les femmes, amies de ma mère, amies des amies, pipelettes qui ne manquaient pourtant pas de force. Quelque part, j’étais un peu leur petit trésor à toutes. C’était l’un de ces moments de la vie où l’on aimerait retourner, ne serait-ce que quelques minutes, pour profiter de nouveau du confort des bras rassurants lorsqu’on venait de faire une chute sur le gravier. C’est l’un de ces moments de la vie que même la mémoire subjective de chacun se refuse à oublier. J’avais l’insouciance des enfants, je vivais dans une enfance dorée et pleine de coton, de soie et de tissus en tout genre. Ce furent elles qui m’apprirent à apprécier les belles choses de la vie, le tissu, la peinture, la musique, les chevaux. Je n’ai aucun doute quant au fait d’avoir eu une enfance privilégiée par rapport à beaucoup. A défaut d’avoir un père.  

J’avais huit ans lorsqu’ils se sont manifestés, les premiers signes de mon appartenance au Monde cruel des sorciers. Il y a ceux que l’on ne remarque même pas tant ils sont discrets, communs, habituels. Puis un beau jour, fatigués de ne pas être vus, ces signes pas très patients trouvent un moyen de se faire remarquer. Pas de colère ou de catastrophe à la maison pour ma part. Gamin, ma mère m’apprenait déjà ô combien il était important de se maîtriser, de rester calme et de ne laisser à personne l’occasion de voir ses faiblesses. Je suivais son enseignement à la lettre, comme le  bon petit élève un peu trop intelligent que j’étais. Mais il est de ces moment inopportuns où un enfant est incapable de se contrôler. Pour moi, c’était un jour comme touts les autres, un temps peu clément au dehors avec ses lourds nuages noirs sur la ville, menaçants, gonflés d’eau et de tension. Ces nuages là qui menaçaient de déverser sur nos vêtements délicats leurs flots maladroits. Pourtant cela ne nous avait pas empêché, Lizzie et moi, de faire le chemin qui séparait notre modeste logement parisien, jusqu’au petit centre où ma mère aimait à m’apprendre le poney. Elle avait tenu à ce que j’apprenne, insistant sur le fait que ce genre de contacts apprenait aux enfants à respecter les autres êtres vivants. L’on ne tient pas longtemps en selle si l’on est incapable de respecter une monture.  

Le coup de tonnerre qui frappa le ciel nous surprit tous. Ma mère resserra sa main sur le sac qui l’accompagnait sans cesse et dans lequel, je le savais, elle cachait un belle baguette de bois blanc « au cas où », je retins un sursaut de surprise, le moniteur ne perdit pas une seconde pour faire un pas en direction du malheureux poney qui avait couché les oreilles sur son crâne, rentré son arrière main, et tendu tout ses muscles, n’attendant pour partir, qu’un second craquement. Le moniteur n’arriva pas à temps, le poney partit aussi vite qu’il le pu, fuyant sans attendre, un ennemi imaginaire qui le terrifiait. Je fis ce que l’on m’avait appris: je me cramponnai, mais pas assez. Le temps que l’on nous rattrape, ma monture et moi, j’avais rencontré le sol, et le poney lui, s’était arrêté non loin de là, sur le qui-vive, mais visiblement un peu inquiet, il me fait avec ses grands yeux noisette. d’après le moniteur, c’était un miracle que le tas de bois que j’avais heurté de plein fouet en tombant ne me soit pas tombé dessus. D’après ses dires cela aurait pu faire des dégâts considérables, et à peine mis en sécurité, les buches s’écroulèrent dans un grand fracas qui manqua de faire de nouveau fuir le poney. Un miracle pour certain, mais pas selon ma mère. Difficile d’oublier ce jour là, qui laissa à l’arrière de mon crâne une délicate et presque discrète cicatrice blanchâtre. Traumatisme oublié, pour une peau marquée à vie. Le corps est bien plus solide que ce que l’on accepte d’imaginer.

Septembre 1953. J’ai eu onze ans en Mai. Cet âge là qui indique une chose à tout bon petit sorcier anglais qui se respecte: Poudlard. Ayant été élevé en France depuis mon plus jeune âge, je suis tout de même allé à l’école anglaise. Sous le nom Prewett, toujours. je n’ai pas côtoyé les autres Dearborn qui auraient pu croiser ma route lors de mes années d’études, sur demande de ma mère, mais c’est indéniablement le moment où mon intérêt pour cette part de ma famille commença grandir. Mon caractère ne fit pas grand doute lors de ma répartition et je fus envoyé chez Serpentard. Intelligent, aimant apprendre, le Choixpeau hésita de longues minutes entre les serpents et les aigles. Il est vrai que je n’ai pas un comportement terriblement sournois. Mais je suis discret, et quelque part dans un petit coin un peu trop sage de mon esprit sommeillait déjà cette envie de réussir qui me caractérise si bien aujourd’hui encore. En grandissant ce fut une habitude que je pris rapidement: agir pour ce qui m’apporterait quelque chose. J’ai toujours refusé de sortir perdant de quoi que ce soit. J’étais cet élève silencieux dans le fond de la classe, cet élève qu’il est facile d’avoir envie d’ennuyer. Ce gamin qu’on embêta les premières années sans qu’il ne se rebiffe réellement, préférant se concentrer sur ses cours, sur son idée de ce qui rendrait sa mère fière. J’étais la petite tête solitaire avec ses grands yeux beaucoup trop bleus. Je devins aussi celui à qui l’on venait demander les réponse entre les cours.

Mais les années passèrent et avec elles ma patience. Ô, elle était toujours là, mais pas sous la même forme. Mon regard bien trop bleu ne laissait pas passer l’agacement, l’ennui profond. Combien m’ont, ça et là, taquiné sur le fait que je donnais l’impression de ne jamais rien ressentir. Je n’avais simplement rien à leur livrer. Et ceux là n’ont certainement jamais compris d’où venaient les ennuis qui leur tombèrent peu à peu sur le coin du nez sans qu’il n’y ait d’auteur retrouvé. Rien de bien méchant, mai des farces qu’ils n’oublieraient pas, des farces qui auraient peut-être pu me valoir bon nombre d points en moins si j’avais été découvert, mais le fait est que ce ne fut jamais le cas. Et je m’en contente très bien. Pour les autres, ceux que j’appréciais, mes amis et mes connaissances: je souriais, je leur montrais comment faire tel ou tel exercice trop compliqué pour eux sans sourciller. J’étais un élève plutôt sympathique lorsque l’on ne me cherchait pas d’ennui. Puis je m’ennuyais. Peut-être était-ce à cause de mon application ou de cette constante envie de faire mieux, d’effacer la concurrence, mais j’avais vite fait de ne plus savoir quoi faire. Petit génie dans les cours pratiques comme dans les cours théoriques, je n’eus pas à m’inquiéter de mes résultats, que ce soit pour les BUSES, ou les ASPICS. Je réussis la plupart des matières à grands renforts d’Optimal, ou autres Efforts Exceptionnels. Pour le reste, Poudlard ne laissa pas en moi de souvenirs mirobolants. J’y appris des choses, mais en aucun cas l’école n’aurait remplacé ma mère ou mes connaissances en France. Je laissais cette fonction aux moins chanceux que moi.


Concerto n° 2 , « [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] »


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] ASPICS en poche, je suis retourné en France, rejoindre ma mère et toutes les personnes qui m’ont vu grandir. J’ai toujours été quelqu’un de relativement indépendant, mais cela n’empêche pas que l’on puisse apprécier une certaine stabilité. Je n’avais que ces personnes là. J’ai bien connu certaines personne à Poudlard, un peu mieux que d’autres, certaines personnes que j’ai tantôt apprécié tantôt détesté, certaines personne desquelles je me suis rapproché, pour ensuite disparaître sans laisser de trace. Car c’est ainsi que je suis, égoïste dans toute ma splendeur, avec cette habitude de m’attacher aux gens lorsque ces derniers peuvent m’être utiles. C’est vrai, j’ai de la peine à mettre mes sentiments dans le jeu. Je ne m’attache pas réellement, je connais, j’observe de loin, je laisse penser parfois, j’approche de temps en temps, mais jamais je n’accepte réellement de m’attacher. C’est le traitement que j’ai réservé à la majeure partie de mes connaissances à Poudlard, et c’est aussi le traitement que je réserverai à la plupart de mes collègues une fois sorti de l’école.

A grandes ambitions grands résultats, mais le tout prend son temps. Ce n’est jamais comme dans les fictions où le héros principal et généralement l’incarnation du tout ou du rien. Le dernier des ignares ou le premier de la classe. Je n’étais ni l’un ni l’autre. j’avais certes réussi mes examens avec des notes fort confortables, mais cela ne signifiait pas non plus un laisser-passer jusqu’au Paradis. Je suis entré au département de coopération internationale français comme aide dans les bureaux des lois magiques. Mon travail consistait en majeure partie à aider au tri des documents et à écouter ce que mes supérieurs faisaient pour traiter au mieux les dossiers que je voyais défiler toute la journée sous mon nez. J’avais vingt ans, oui mais j’étais gourmand, gourmand de plus, fatigué déjà de ce siège insignifiant que j’occupais. Mais la patience finit toujours par payer, et pour me faire patienter, le temps m’apporta Élise. Élise était une collègue d’un bureau voisin, une demoiselle charmante, sympathique, et têtu comme une mule. Surprenant comme un seul être est capable de vous faire changer. Moi qui étais toujours d’un naturel plus ou moins solitaire, me voilà à rechercher presque sans forcer sa compagnie. Moi qui appréciais mon calme plus que tout, acceptant sans rechigner de l’écouter parler à longueur de journées… C’est que c’était une pipelette, Élise, plus que n’importe qui que je connaisse, et pourtant, j’avais grandi entouré d’une bande d’incroyable conteuses d’histoires en tous genres. Pas étonnant peut-être, que ma mère se soit si bien entendue avec la jeune femme lorsque je la lui ai présenté. Ô, en réalité, elle était surtout heureuse que son fils accepte enfin un peu de compagnie, autre que ses chevaux et ses dossiers. Ma mère me disais toujours que le travail était important, mais pas assez pour oublier de vivre. Elle avait raison, mais j’avais décidé que je ne me reposerais que lorsque j’atteindrais le sommet. Et à vingt-cinq ans, ce sommet n’était plus très loin.

21 mai, encore cette date. Celle là que l’on n’oublie pas. Cette date qui emportera avec elle une seconde signification pour moi. 21 Mai 1970, jour de mes vingt-huit ans, et jour où je fus finalement promu à la direction de mon département. Jeune homme qui faisait peur aux nouveau, et qui, parfois, se faisait aussi regarder d’un mauvais œil par les anciens. Trop jeune pour beaucoup, mais bien trop entêté pour écouter les remarques à ce propos. J ‘étais pourtant efficace, travailleur, assidu. Je m’étais promis de mettre du mou sur le travail lorsque j’atteindrais ce poste, et ce fut, plus ou moins ce que je fis. Peut-être un peu par la force des choses, qui sait, mais peu importe les moyens. En effet, en Décembre de la même année, nous célébrions la naissance de Polly, notre fille à Élise et moi. Je n’ai jamais eu réellement de tact, je dois bien l’avouer et je reste persuadé que ma femme était bien plus douée que moi pour s’occuper des enfants. Mais je fis de mon mieux, comme toujours. je refusais d’être le père absent que j’avais eu. Mort ou non, quelque chose en moi lui en voulait, pour m’avoir privé de toute une partie de ma famille, pour m’avoir laissé seul avec ma mère, seuls contre tous, pour m’avoir rendu toute tentative de connexion avec ce nom que ma mère ne cessait de m’obliger à taire impossible, ou presque. J’étais curieux, et ma place au département de coopération international mais laissait de grandes libertés quant à mes déplacement entre France et Angleterre, et quant à ma capacité de me renseigner. Je surveillais ces gens que je ne connaissais pas de loin, comme un rapace aurait guetté les petits animaux vivant paisiblement leurs vies dans le fond d’un champ.

Concerto n° 3 , « [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] »


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Au fil des années, les habitudes s’installèrent comme des couleuvres font leur nid. Une routine à laquelle je ne me fis jamais réellement. je n’était pas quelqu’un fait pour avoir ses petites habitudes. j’aimais l’évolution, le changement. Rien dans la vie n’est jamais figé, et quelque part, je cherchais toujours à voir le mouvement. Tel un chien en cage, je tournais je virais, rongeant mes barreaux et rêvant de plus. A défaut de pouvoir monter plus haut, ce fut en rencontrant des gens que j’élargis ce simili d’empire qui était mien. J’étais toujours l’homme quelque peu taciturne que j’avais toujours été, mais je savais maintenant faire des affaires, présenter en public, sourire et jouer avec les uns et les autres comme si j’avais toujours été à l’aise ainsi. j’avais des amis, des camarades fidèles, le genre avec qui l’on apprécie de vider des verres, de passer de bonnes soirées, de s’amuser sommes toutes. Évidemment, chassez les habitudes et elles reviennent au galop, j’étais réputé pour n’accorder ma confiance qu’une seule fois. Peut-être est-ce là la raison qui rend mon cercle d’amis proches si restreints. Les autres étaient des collègues, des connaissances en affaires, des gens avec qui l’on fait du troc. Ni plus, ni moins. Et ce fut peut-être cette distinction entre mes amis et mes collègues qui fut une erreur dans ma vie. je n’en sais rien, et je n’en saurai probablement jamais rien. J’ai toujours été curieux, peut-être un peu trop pour certains, mais le Monde hypocrite se garde bien de le dire.

J’avais trente sept ans lorsque je perdis ma mère. Lizzie Prewett, petit bout de femme pleine de vivacité, toujours souriante, toujours debout jusque tard le soir pour sortir et aller amuser la galerie. Lizzie Prewett, beaucoup trop gentille pour ce Monde de Brutes mais que tout le monde aimait. Un cœur bien trop grand, et qui se fatigua sans doute bien trop vite. Le sien s’arrêta un après midi d’Octobre, alors qu’elle était sortie récupérer une robe que je lui avait offert et que l’on avait laissé chez le tailleur pour retouches. La faute à qui? La faute à personne. La rue était passante, et un petit peuple s’est agglutiné autour d’elle lorsqu’elle s’est écroulée. Mais personne ne peut rien faire lorsque le cœur décide qu’il en a finit. Les Moldus encore moins que les sorciers. Ils ont tenté de l’empêcher de partir, de la ramener, de faire repartir ce palpitant défaillant mais ils ne purent rien faire. Du moins ce fut ce que l’on me dit. Car moi, je n’étais pas là. Bien trop occupé, le nez dans mes dossiers et mes lignes écrites en pattes de mouches. Moi je n’étais pas là pour la retenir, ni pour l’emmener en lieu sûr. toutes le potions du Monde ne peuvent ramener un mort à la vie. Lorsque je pus aller lui dire au revoir, son visage avait pâli et sa peau était déjà froide ou presque. Il faut dire que j’avais refusé tout message, plongé dans mon dossier, j’avais fermé la porte au nez de toute notification de tout message et pourtant, ils avaient été nombreux à tenter de venir m’alerter. Lorsque j’avais daigné laisser entrer quelqu’un, la nuit était déjà tombé, et mon petit monde s’était effrité avec les dernières lueurs des lampadaires parisiens.

L’on ne se rend compte de ce qui compte que lorsque l’on perd les choses auxquelles l’on tient le plus. j’avais peut-être des amis, mais dans le fond, la seule chose qui comptait à mes yeux, c’était ma famille. Personne ne m’avait pris ma mère. je ne pouvais physiquement être fâché par le Temps, seul traitre de l’histoire, alors ce fut envers moi-même que je reportai la faute. Qui d’autre après tout? C’était moi qui avait été absent, c’était moi qui n’avais pas pu la rattraper. Peut-être que si j’avais été là, j’aurai pu la transporter à  l’hôpital sorcier assez rapidement pour que l’on puisse l’aider. Non, au lieu de cela, j’étais enfermé dans un bureau, loin de tout, dans mon Monde, ma bulle. Cette bulle là qui se trouvait ébréchée, fêlée et que je n’arrivais pas réellement à réparer. Peut-être jouais-je les durs, mais je ne me pardonnai jamais réellement la disparition de ma mère. Persuadé qu’elle était trop jeune pour cela, que cela n’arrivait qu’aux autres, qu’elle méritait mieux. Je ne cessais de retourner dans ma tête des questions sans réponses qui me faisaient plus de mal que de bien. Quelles avaient été ses dernières pensées? Ses dernières impressions? Avait-elle eu peur? Avait-elle eu mal? S’était-elle sentie seule? Car moi je me sentais seul. Heureusement, Élise pris le problème à bras le corps, du haut de sa détermination sans pareil, et s’employa à faire revenir les couleurs dans mon petit monde bien terne. Je n’arrivais pas à retourner à la maison sans avoir le cœur gonflé d’états d’âme? Grand bien, elle trouverait une solution?

Concerto n° 4 , «[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] »


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Il y a une grande différence entre être affecté au poste de Directeur du département de la coopération magique internationale français, et gérer un établissement. Je ne fus pas simple à convaincre. Trop fier peut-être, têtu, désireux, aussi, de garder ce que je m’étais tant acharné à obtenir. Mais Élise savait trouver les mots. Nous avions l’argent nécessaire, j’avais des connaissances en Angleterre, et en anglais. Ma femme était une lionne redoutable quant il s’agissait de faire des affaires, elles connaissait l’attitude à avoir pour gérer un bar, ayant elle même travaillé des années en tant que serveuse dans un charmant établissement de Paris. Puis elle insista tellement sur le fait que cela me changerait d’air, m’empêcherait de repenser aux récents évènements et me permettrait de repartir du bon pied, que je n’eus pas le cœur à lui refuser ça bien longtemps. Elle avait raison. En quelques mois, j’avais commencé à déchanter, j’avais fouillé un peu trop dans des dossiers qui ne me concernaient pas pour essayer de trouver quelque chose pour m’occuper l’esprit. Peut-être était-ce une bonne idée de se faire oublier un moment. Mais je posai ma condition. Une seule et unique condition: je laisserais en France le nom d’empreint que ma mère m’avait toujours fait porter. Ce n’était pas une manière d’oublier cette dernière, mais plutôt une façon de faire mon deuil. Je n’étais dit Prewett que par le choix de ma mère. Je ne connaissais pas sa famille, si ce n’était les rares lettres que j’avais pu entrevoir de la part de je ne savais même pas qui. Sa mère? Sa sœur peut-être? Je n’en savais rien, elle n’en parlait jamais et elle avait emporté avec elle tous ses petits secrets. Je connaissais plus la famille d’un défunt que j’avais étudié à loisir des années durant. Ils étaient les seuls qu’il me restait, quelque part, quand bien même je serais l’élément rattaché du nom Dearborn, et je n’avais aucun réelle idée de la manière à utiliser pour se présenter. mais ce nom là, c’était celui écrit sur mes premiers papiers, ceux que ma mère avait toujours soigneusement rangé dans la boite en métal, sous le coffre de bois massif qui régnait sur le salon depuis mon enfance.

Élise accepta ma condition, et grâce à elle, nous partîmes pour l’Angleterre au début de l’année 1980, sans savoir que ce que l’on voyait comme un renouveau signait notre fin. Polly était enchantée et terrifiée de se retrouver dans un nouvel endroit, un nouveau pays, loin de tout ce qu’elle connaissait, mais elle avait la force de caractère de sa mère et son angoisse n’avait d’égale que sa curiosité. Élise, organisée et véritable acharnée de directives se mit mortelle en tête de ne rien laisser au hasard. ce fut elle qui prépara les affaires, le déménagement, l’emménagement, l’achat des biens. Moi je gérais les papiers, je m’occupais de trouver une pâture pour Mocha Dick, l’étalon pur sang qui m’avait été offert par Élise lors de mes trente cinq ans. J’avais toujours aimé les chevaux, les course, et tout ce qui touchait à ces animaux que ma mère avait mis un point d’honneur à me faire connaître. Aussi considérais-je le pur sang comme l’un de mes biens les plus précieux. Nerveux, sanguin, peureux, mais solide et magnifique. Élise s’amusait toujours à le comparer à moi, en ajoutant pour me tirer une moue de mécontentement, que l’on s’était bien trouvés.

Pré Au Lard, petit village qui ne payait pas de mine mais qui s’avéra vite être très agréable à vivre. Il avait l’intérêt d’être on ne pouvait plus proche de Poudlard, l’école où Polly entrerait très bientôt. Deux ans, cela passerait plus vite que l’on aurait le temps de le dire. Elle avait déjà fait montre de signes de capacités magiques, ce qui n’étonna ni sa mère ni moi, mais la mis dans la plus grande des joies. Deux c’est peu. Mais deux ans c’est encore trop. Parce que je ne pus m’empêcher de continuer à mettre mon nez dans des affaires qui ne me concernaient pas. Parce que je n’en parlai jamais vraiment à Élise, car je savais qu’elle me regarderait de ce regard déçu qu’elle savait très bien avoir. Parce que j’étais prêt à tout pour obtenir les réponses aux questions que je me mettais moi-même en tête. Tout cela était parti de la disparition d’un père que je n’avais jamais connu, et j’ignorais le cheminement qui m’avait poussé à fouiller dans des affaires baignant de près ou de loin dans la magie noire. Mon scepticisme aurait du m’obliger à cesser dès lors que j’avais commencé à m’enliser mais non, j’avais continué mon travail due fourmi; et penser qu’emprunter un nouveau nom me protégerait de quoi que ce soit fut sans doute la plus naïve et la plus stupide des idées que j’avais pu avoir jusque là, je ne le nie pas.

Septembre 1981. Si l’on vous demandait de choisir la dernière chose que vous auriez l’occasion e voir, quelle serait-elle? Sauriez vous seulement quoi choisir? Ou feriez vous comme moi, à penser que ce mot reçu des serres d’un hibou quelques semaines plus tôt, n’était que du vent? Je ne choisis pas ce que je pourrais voir en dernier, peut-être aurais-je du. Nous étions à table, un soir comme tant d’autres, jour de fermeture dans la semaine. L’agitation de Mocha Dick dans son paddock nous surprit, mais nous étions habitués au comportement toujours nerveux de l’étalon. J’allais me lever pour aller voir ce qu’il se passait, espérant qu’il n’y avait pas encore une bande de gamins venus s’amuser avec le cheval, mais ils ne me laissèrent pas le temps de passer la porte.  Ombres noires dans la pénombre, j’entendis sans mal la gamine couiner, effrayée par ces étrangers qui entraient sans frapper. Mon sang se glaça et malgré que cet air toujours calme que je savais garder, je ne pouvais réellement cacher l’instant d’effroi qui me traversa. je me souviens vaguement de ma femme qui demandait ce qu’il se passait, de Polly qui se réfugiait vers sa mère, seul rempart de sûreté à sa portée. Je me souviens avoir jeté un regard en direction du buffet ou reposait ma baguette comme à l’accoutumée. Ils ne me laissèrent pas l’atteindre. Ils n’étaient pas venu discuter, ni négocier. Ils savaient certainement que je savais parler et ne tenaient pas à s’encombrer de ça. Je le vis, le regard d’Élise, lourd de sens qui croisa le mien. Elle n’avait pas eu besoin d’explications pour comprendre qu’ils étaient là par ma faute, parce que j’avais sans doute ouvert le dossier de trop. Je croisai le regard paniqué de ma fille, et tout ce que je pu leur offrir fut un « Ça va aller, ils viennent juste discuter. » amputé avant d’avoir terminé. Les derniers mots que je leur offris furent le plus honteux des mensonges.

Tout se passa trop vite. Je me souviens de les avoir entendu s’amuser de la panique qui me prit lorsque je fus le seul debout. Lorsque j’oubliai leur présence pour se précipiter sur les corps sans vie des deux seules êtres qui comptaient réellement pour moi voyait s’effacer sous mes yeux impuissant le petit bouc qu’était le Patronus de ma fille. Je me souviens de les entendre se moquer de moi lorsque, dans un élan irréfléchi je m’élançais vers le buffet pour attraper du bout des doigts. Effort inutile. La douleur qui s’insinua dans la moindre partie de mon corps me fit lâcher tout ce qui aurait pu constituer ma défense. J’avais tout appris à l’école, au bureau, j’avais une connaissance sans faille d’un nombre incalculable de sorts plus ou moins connu, mais les mots que les livres apprennent quant aux sortilèges impardonnables ne sont que des mots. Personne ne saura jamais réellement décrire la douleur infligée par un sortilège de Doloris. Personne ne m’avait jamais appris à y résister, ni même à m’y confronter. Ce fut peut-être pour cela que je m’écroulai sans être capable d’opposer la moindre résistance à mes assaillants. Tout devait leur paraître si facile, alors que moi je serrais les dents, ne pensant qu’à une chose: retourner vers ma fille et ma femme. Je devais avoir l’air d’une bête mise à mort, refusant de laisser échapper le moindre son pour leur refuser la satisfaction de réussir leur coup. La douleur, j’avais toujours vu cette dernière comme une construction de l’esprit, à l’instar de la peur. Ce soir, je ressentais les deux comme un boulet de canon. Mais il aurait été trop simple que tout s’arrêt delà, qu’ils me laissent là, à ne pouvoir que sangloter sur les deux corps sans vie au milieu de ma salle à manger. Il aurait été trop facile qu’ils me fassent subir le même sort.

Si je ne peux aujourd’hui oublier la douleur, celle qui suivit fut pire. Sortilège raté ou réelle tentative offensive face à un homme à terre, je n’en sais rien. J’aurais aimé virer à la folie avant de sentir la douleur qui me donna l’impression que mon crâne se fendait en dizaines de petits morceaux. Le sang qui tâcha le parquet poreux n’était pas celui de ma famille. Ce fut le mien. Coupés dans leurs méfaits par du mouvement à l’extérieur, il ne purent continuer de s’adonner à leur petit jeu plus longtemps et le craquement sonore des transplanages me brisa les tympans m’arrachant un couinement alarmant. La main tremblante que je portai à mon visage, je ne pu la voir, mais la tiédeur que je sentis glisser entre mes doigts ne trompais pas. La panique me prit comme un coup de marteau. La douleur n’avait pas cessé lorsque le sortilège s’était enfui avec son propriétaire. Elle me brûlait le visage et faisait trembler mes membres, respiration tremblante, suffocante, affolée de l’animal criblé de balles que l’on laisse agoniser, s’étouffant dans son propre sang après avoir essuyé des balles mal placées. Si je réussi à me trainer jusqu’aux restes de ma petite famille, ce ne fut que parce que j’étais certain que j’allais mourir à leurs côtés. Mais même cela, je ne l’ai pas mérité.

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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Je me suis réveillé à Sainte Mangouste, dans une salle qui sentait l’hôpital. Apparemment, des voisins alertés eux aussi par le cheval, puis par l’agitation qui suivit ont décidé de sortir de chez eux pour venir s’enquérir de ce qu’il se passait. C’est ainsi qu’ils m’ont trouvé. il m’ont cru mort au même titre que les deux demoiselles avec moi, mais le sifflement provoqué par ma respiration les a alerté sur l’urgence de la situation. Et voilà où j’en étais. La panique d’un réveil dans le noir, un réveil comme j’en verrais tant à l’avenir. Je me souviens avoir demandé de l’aide, avoir répéter sans cesse quelle ne voyais rien, je me souviens d’avoir senti mon visage, enfermé sous les bandes. Cette impression d’enfermement qui me prenait chaque réveil pour les semaines à venir. Les médicomages me disaient que je devais être patient, qu’ils faisaient de leur mieux pour réparer les dégâts. Ils me disaient que cela s’améliorait mai que mon visage avait été salement amoché, et qu’il fallait du temps. Mais du temps je n’en avais pas, je n’en voulais pas. Je n’avais pu aller voir ma femme et ma fille à la morgue, pas plus que je ne pus réellement assister à leur enterrement. Comme avec ma mère, je n’étais que ce spectateur absent. Le cheval s’était blessé dans sa panique cette nuit là, et c’était mes voisins qui avaient accepté de s’en occuper au moins jusqu’à mon retour au village. Il ne pourrait plus courir.

Septembre se termina, Suivi d’Octobre, puis Novembre, et finalement Décembre. Peu à peu les bandages furent retirés. Les médicomages m’assuraient avoir fait au mieux et avoir réussi à me rendre un visage ou seules se voyaient quelques cicatrices ça et là. Je ne pouvais que leur faire confiance car s’il avaient pu réparer le reste, ils n’avaient rien pu faire pour mes yeux. Les mirettes bleues étaient toujours là mais plus rien n’entrait. Le noir, le vide, devinrent mon quotidien. et c’était un quotidien auquel je n’arrivais pas à m’habituer et qui me poursuit encore aujourd’hui, quelques mois seulement, après ma sortie de Sainte Mangouste. le silence que j’affectais tant autrefois est devenu mon pire ennemi. Je l’entends partout où je vais, et en particulier à la brasserie, lorsque plus personne ‘est là. Les bruits creux me rappellent le vide laissé ce soir là. Je ne peux, heureusement pas voir la tâche sombre qu’a laissé mon sang sur le sol de la salle à manger des appartements accolés à la brasserie dans lesquels je vis maintenant seul. Les voisins ont fait de leur mieux pour nettoyer les dégâts, mais même le meilleur de sorts n’en est pas venu à bout. C’est un tapis qui cache aujourd’hui les reste morbides de cette soirée qui me hante. Les premières semaines, mes amis sont venu tour à tour me tenir compagnie, effrayés certainement à l’idée que je ne me charge moi-même d’en finir. Mais ce n’est pas mon genre. Je suis trop fier peut-être, trop bête qui sait. Trop rancunier aussi.

C’est l’un de mes amis qui me glissa, au détour d’une conversations, quelque mots sur l’Ordre du Phoenix. Pas intéressé, c’était ce que je lui avais répondu la première fois que j’avais entendu parler de ça. Ce fut pourtant cet ami là qui me présenta. Et ce fut grâce à lui que je le rejoignis. peut-être était-ce un coup de tête, ou peut-être pas. Je n’avais de comptes à rendre à personne et je n’en ai toujours aucun. Je sais en revanche qui m’a tout pris, qui m’a volé ma femme, ma fille, mes yeux, et je sais que je ne suis pas le genre de personne à pardonner. Ils m’ont laissé pour mort, mais je suis toujours là, et même sans être superstitieux ou croyant de quelque manière qu’il soit, je me dis qu’il y a une raison à ce que je ne sois pas mort ce soir là. Mais j’ai beau jouer les durs, je ne peux nier mes faiblesses alors que je heurte encore bien trop régulièrement meubles et personnes. Je sais que je suis fragile, que ma santé est encore au bord du gouffre et que je ne pourrais me protéger seul s’il venait à se passer quoi que ce soit pour le moment, surtout lorsque l’on entend parler de disparitions, et autres histoire du genre dans le village. Élan de paranoïa peut-être, excuse pour ne pas rester seul sûrement. J’ai assez d’argent pour payer une garde rapprochée, et même à cette personne là, je suis incapable de faire totalement confiance quand bien même il s’agisse d’un ancien camarade connu à Poudlard lors de mes jeunes années. Je panique en pleine nuit et me réveille en hurlant, j’ai l’impression d’avoir mal même lorsque je suis seul dans le silence de mon lit, je refuse de dormir ou du moins mon corps m’en empêche, et j’ignore combien de signaux peuvent encore réveiller en moi la panique qui m’a habité ce soir de Septembre.

Il m’a fallu quelques semaines supplémentaires, mais j’ai depuis mon retour à la vie —active me diraient beaucoup, mais vie tout court suffira— fait au mieux pour contacter le peu de famille qu’il me reste. Je ne les connais pas plus que ce que j’ai pu lire dans les dossiers et ils ne me connaissent pas plus que ce que j’ai pu faire écrire à cette satanée plume à papote en espérant qu’elle reste disciplinée. Mais dans le fond que me reste-t-il à part eux? Le vide, une brasserie hantée de souvenirs morbides, et un cheval blessé, comme son propriétaire. Mais j’ai toujours voué ma vie à ma famille, et c’est tout ce qu’il me reste.



Dernière édition par Branan H. Dearborn le Sam 16 Juil - 15:29, édité 8 fois
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Message Re: Murder is art. ♠ Branan
par Invité, Ven 24 Juin - 12:49 (#)
GDKJH.
Pourquoi on me prévient pas Queen Aimy

/me s'attache à Branan et le garde pour lui RUUN
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Message Re: Murder is art. ♠ Branan
par Invité, Ven 24 Juin - 12:52 (#)
Rebienvenuuue Haww

J'ai hâte de voir ce nouveau perso :3 Et bon courage pour ta fiche Brille
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Message Re: Murder is art. ♠ Branan
par Invité, Ven 24 Juin - 13:15 (#)
Cilliaaaan Chou Rebienvenuuue hihi
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Message Re: Murder is art. ♠ Branan
par Invité, Ven 24 Juin - 13:51 (#)
Han! Han! Han! Han!
Hug Hug Hug
RE BIENVENUE !
OMG dead trop de feels jaredditoui
Tellement heureuse de te voir débarquer avec ce Branan Robert47cm Robert47cm
Daengelo
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Message Re: Murder is art. ♠ Branan
par Invité, Ven 24 Juin - 14:16 (#)
Alors le voilà donc Robert47cm Re-bienvenue bel aveugle!
Hâte d'en savoir plus sur lui Robert47cm
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Message Re: Murder is art. ♠ Branan
par Invité, Ven 24 Juin - 14:37 (#)
Re bienvenue ! Daengelo
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Message Re: Murder is art. ♠ Branan
par Invité, Ven 24 Juin - 14:41 (#)
Re-bienvenu (ton avatar Queen Sou Chou )
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Message Re: Murder is art. ♠ Branan
par Invité, Ven 24 Juin - 14:45 (#)
UN NOUVEAU MEMBRE DE LA FAMILLE ! Queen Sou Re-bienvenue si j'ai bien compris ! J'ai trop hâte d'en savoir plus sur ce fils caché, je sens que ça va être intéressant à jouer ! Han! Bon courage pour ta fiche. Daengelo
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Message Re: Murder is art. ♠ Branan
par Invité, Ven 24 Juin - 14:48 (#)
Rebienvenue Han!
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Message Re: Murder is art. ♠ Branan
par Invité, Ven 24 Juin - 15:44 (#)
CILIAN dead j'te jète Thanou dessus jaredditoui hihi Re bienvenue hihi
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Message Re: Murder is art. ♠ Branan
par Invité, Ven 24 Juin - 17:16 (#)
Re bienvenue à la maison Brille
Patronus jaredditoui bave
Je veux un lien hmf et pas un petit hmf
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Message Re: Murder is art. ♠ Branan
par Invité, Ven 24 Juin - 18:00 (#)
Rebienvenue et surtout dans la meilleure famille qui soit ;) xx
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Message Re: Murder is art. ♠ Branan
par Invité, Ven 24 Juin - 18:36 (#)
LE FAMEUX BRANNINOUCHET Potté (surnom le plus moche de monde désolée Arrow )

J'avais entendu qu'il arriverait un jour, mais je savais pas sous quelle forme, ni qu'il allait nous faire le coup du HEY J'SUIS L'FILS CACHE mais c'est bien beau Brille Et puis ce choix d'avatar dead

Re-Bienvenue, j'ai vraiment hâte de lire ta fiche Han!
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Message Re: Murder is art. ♠ Branan
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Murder is art. ♠ Branan

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