Nom: Delacroix, Octavia porte encore le nom aux consonances royales de son père. Stuart aurait dû être celui de sa nouvelle famille si son fiancé était encore en vie. Prénom: Octavie, Marie-Louise. Deux prénoms qui rappellent ses origines françaises et qui ont été hérités de ses ancêtres. Depuis qu'elle vit en Angleterre, Octavie a fini par devenir Octavia. Âge et Date de Naissance: Née le 19 juin 1954 à Nice, veille des Trois Merveilleuses, Octavia vient de fêter ses vingt-huit ans. Nature du sang: Mêlé, mais cela n'a aucune importance. Ce qui importe réellement est le sang bleu qui coule dans ses veines depuis plusieurs générations. Situation familiale: Une mère morte quand elle n'avait que huit ans, un père qu'elle ne considère plus comme tel depuis de nombreuses années, des frères et sœurs dont elle est la figure maternelle, un cousin sur le trône, et d'autres à la cour de France. La majeure partie de sa famille est partagée entre l'Angleterre et la France mais c'est en Écosse qu'Octavia a fini par trouver son havre de paix. Patronus: Claudel, un éléphanteau mâle d'Afrique. Avec son patronus, Octavia a l'impression de devoir s'occuper d'un énième petit frère tant il peut être éreintant, trouillard et immature. Miroir du Rised: Octavia se verrait sans doute enceinte. Elle a toujours voulu être mère. Epouvantard: Son père, les mains ensanglantés. Composition de la baguette magique: Achetée en France comme le veut la tradition de sa famille, sa baguette mesure 27.3 centimètres de bois de cyprès. On dit qu'une mort héroïque attend les détenteurs de ce genre de baguettes, on dit également qu'ils sont prêts à se sacrifier ou affronter leur propre part d'ombre. Elle possède un cœur en écailles de dragon. Emploi: Animal de compagnie: stubborn ginger scot
Caractère
Chins up, smiles on. Elevée à la cour de France, Octavia est l’incarnation même des bonnes manières. Son port de tête et son allure irréprochables reflètent sans le moindre doute son rang social élevé et ce, même bien après avoir quitté son pays natal et ses habitudes de petite fille de la noblesse. Elle s’exprime avec clarté, d’un ton bien souvent posé et prend le temps d’articuler chaque syllabe. Merci, s’il vous plait, je vous en prie, sont des expressions courantes dans son langage et même si au fil des années elle a appris à se détendre un peu plus, Octavia culpabilise toujours secrètement lorsqu’elle prononce un mot de travers ou qu’elle emploie des termes un petit peu trop déplacés. Octavia est maniaque, dans le sens où elle a développé d’innombrables manies qui peuvent s’avérer être terriblement irritantes. Elle peut se montrer excessivement tactile par moment mais déteste qu’on la touche sans qu’elle ne s’y attende, de la même manière qu’elle ne supporte pas l’idée qu’on ne respecte pas son espace vital, sans parler des travaux en groupes qui l’ont toujours rendue anxieuse. Elle a constamment besoin d’être entourée car la solitude l’effraye, et cela ne la dérange pas du tout d’être le centre de l’attention, que ce soit pour les bonnes ou mauvaises raisons. Octavia a énormément de mal à se détendre, c’est une jeune femme qui ne manque pas de volonté et quand elle a une idée en tête, aucun obstacle ne peut l’arrêter. Sa persévérance peut facilement être confondue avec de l’entêtement pur et simple; personne ne peut nier à quel point elle est bornée mais on ne peut lui reprocher son dévouement constant et permanent. Les situations peu conventionnelles la mettent d’ailleurs mal à l’aise, et c’est pour cette raison qu’elle attache énormément d’importance à l’ordre et l’organisation. Ranger la détend, et tout réorganiser la met de bonne humeur. Son éducation l’a rendue sensible aux hiérarchies sociales et bien qu’elle ne se montrera jamais hautaine ou méprisante, Octavia n’oublie jamais qu’elle a du sang royal. Toutefois, elle ne déléguera jamais la moindre tâche car elle estime qu’on n’est, en effet, jamais mieux servi que par soi-même. Partager ses émotions n’est pas quelque chose qu’elle fera naturellement, bien au contraire, Octavia a énormément de mal à s’ouvrir et se confier et préfère de loin être la personne à qui l’on vient demander des conseils plutôt que l’inverse. Elle a le jugement facile et son honnêteté peut parfois être blessante, mais à ses yeux, cela part toujours d’une bonne intention. Enfin, malgré son caractère plutôt sociable, Octavia n’a pas réellement d’amis. Parler aux gens ne la dérange pas mais sa réticence à s’ouvrir aux autres l’a toujours en quelque sorte empêché de créer de vrais liens. Ses conversations sont pour la plupart impersonnels, elle se lancera corps et âmes dans des débats mais ça n’ira jamais plus loin. C’est pour cette raison qu’elle peut souvent passer pour une jeune femme froide et distante mais c’est surtout l’image qu’elle se donne en public, comme profondément traumatisée à l’idée d’être à nouveau au cœur d’un scandale. Avec ses frères et sœurs, Octavia est comme une seconde maman, douce et câline. Avec son fiancé, aimante et sensible. Et avec son meilleur ami, comblée et dévouée.
Patronus
Le patronus d’Octvia prend la forme d’un éléphanteau d’Afrique, une forme qui l’a d’ailleurs plus ou moins surprise la première fois qu’elle lança le sort. Ce n’était pourtant pas dérangeant quand il ne s’agissait que d’une trainée de poussière lumineuse apparaissant au bout de sa baguette, mais ce fut une toute autre histoire lorsqu’il se matérialisa sous forme concrète lors de l’hiver de l’année 1978. On ne peut pas dire de Claudel qu’il est passe-partout, bien au contraire mais il a l’avantage d’être relativement silencieux dans l’esprit paisible d’Octavia. Il reste pourtant extrêmement maniéré, se plaint assez souvent, et est trouillard.
Pseudo et âge: star cluster / 22 ansOù as-tu trouvé le forum ?Personnage: Inventé avec une coquine As-tu un autre compte sur BP ? oui, ceci est un changement de compte Présence: until the end of time Une remarque ? je suis prest
Dernière édition par Octavie M.-L. Delacroix le Ven 12 Aoû - 23:04, édité 5 fois
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Re: he damaged her wings and demanded her to fly + (octavia)
Happiness can be found even in the darkest of times
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]1965— ✻ ✻ ✻ Fille de l’illustre sorcier Baptiste Delacroix et de la princesse Clarisse de France, Octavia est l’héritière d’une longue lignée de sorciers dont l’histoire était déjà tachetée de scandales, ternie par d’innombrables rumeurs de trahisons et décapitations. Pourtant, elle n’en avait jamais réellement eu conscience avant l’année de ses onze ans, l’année où toute son existence se retrouva bouleversée. Elle n’avait pas encore onze ans quand le roi annonça le décès de sa jeune fille, Clarisse. Elle n’avait pas encore onze ans quand elle vit la lueur qui illuminait le regard de son père s’éteindre, pour laisser place à un vide profond. Elle n’avait pas encore onze ans quand, du jour au lendemain, elle se retrouva dans un nouveau pays, bercée par les comptines anglaises d’une grand-mère paternelle qu’elle n’avait encore jamais connue. En fait, elle n’avait pas encore onze ans quand tous ses rêves, toutes ses aspirations se retrouvèrent brisés, alors qu’on attendait déjà d’elle qu’elle se reconstruise. Quelques mois plus tard, elle reçut une lettre par hibou lui annonçant qu’elle était admise à Poudlard où elle ferait sa rentrée scolaire. Octavia avait été en colère, terriblement en colère et plus encore lorsque le choixpeau décrépi et poussiéreux lui annonça qu’elle serait une serpentard et non pas une De Chateaubriand. Ce fut lors de sa première année à Poudlard que la jeune Octavia se forgea une carapace presque impénétrable. Les murmures, ricanements, et regards qui se détournaient quand elle traversait les couloirs du château l’avaient d’abord effrayée, mais la rencontre avec celui qui deviendrait son meilleur ami l’avait aidée à survivre à cette année de supplice. On disait d’elle qu’elle était l’enfant d’un meurtrier, on disait de son père qu’il avait assassiné sa femme puis fui en Angleterre pour échapper à la garde royale. On disait que c’était inscrit dans son propre code génétique, que seul un inconscient ferait confiance à un Delacroix. Ils n’avaient peut-être pas tort. Après tout, l’histoire de sa famille était tachetée de scandales, ternie par d’innombrables rumeurs de trahisons et décapitations. Pendant plusieurs années, elle traîna le deuil de sa mère derrière elle comme un poids invisible qu’elle n’osait évoquer. Le traumatisme était profond et probablement irréversible mais l’amour de sa grand-mère et son dévouement pour ses jeunes frères et sœurs étaient les seules choses qui lui permettaient de maintenir le cap. Et Octavia ne sut jamais la vérité, partagée entre un père détruit qui clamait son innocence, et des rumeurs réalistes qu’elle n’osait pourtant pas croire.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]1970— ✻ ✻ ✻ C’était presque devenu une coutume. Depuis plusieurs années désormais, Octavia avait pris l’habitude de passer quelques semaines en Ecosse auprès de la famille de Fitz durant les vacances d’été. Elle culpabilisait assez à l’idée d’abandonner ses frères et sœurs aussi longtemps mais sa grand-mère la laissait rarement en placer une, et c’était d’ailleurs elle qui insistait pour que sa petite-fille s’en aille. Son regard particulièrement affûté avait sans doute réalisé qu’en effet, Hunter Wolfe réussissait à rendre Octavia bien plus heureuse qu’elle n’osait se l’avouer. Elle culpabilisait, certes, mais ce serait un mensonge de dire qu’elle ne parvenait pas à profiter de chaque instant passé dans la campagne écossaise. Les premières fois avaient pourtant été relativement laborieuses. A vrai dire, Octavia n’avait jamais eu l’habitude de vivre dans des endroits modestes et la maison des Wolfe était aux antipodes du château dans lequel elle était née et avait passé les premières années de sa vie, ou de la demeure anglaise dans laquelle elle vivait depuis son déménagement. Fort heureusement, elle ne manquait pas de politesse et avait su dissimuler son malaise des premiers jours qui n’étaient finalement devenu qu’un lointain souvenir. Depuis, Octavia s’était habituée à leur village et Fitz avait réussi par Merlin sait quelle miracle à la décoincer. Et cette année encore, la famille Wolfe accompagnée de leurs voisins et d’Octavia se rendirent lors du dernier week-end d’août aux très réputés Highland Games. La journée avait été éprouvante, entre la bière qui coulait à flot, les danses improvisées à n’importe quel moment et les encouragements incessants, si bien qu’Octavia finit par se demander comment elle parvenait encore à tenir debout. Elle tenait une conversation tranquille avec l’un des voisins de la famille Wolfe, un certain Tomas, lorsque Fitz déboula de nulle part et poussa ce dernier dans l’eau comme s’il ne s’agissait ni plus ni moins que d’une broutille. « FITZ ! » Mais Octavia n’eut pas le temps de s’offusquer davantage, il passa un bras autour de ses épaules pour la forcer à marcher à ses côtés, tout en hurlant de fausses excuses au dit Tomas. « Ça va il s’en remettra, » dit-il en souriant, ce même sourire qu’il arborait à chaque fois qu’il savait qu’il avait dépassé les bornes. Cette expression, Octavia la connaissait par cœur. « Et puis j’ai quelque chose pour toi, » poursuivit-il, et il s’arrêta face à la jeune femme. Il tira un objet de sa poche et Octavia eut juste le temps d’apercevoir un éclat lumineux avant qu’il ne passe le collier autour de son cou. Le métal était plutôt lourd, assez imposant et elle fit glisser ses doigts le long de la chaîne pour en attraper ce qui y était suspendu : une plaque d’identité militaire au nom de Hunter Wolfe, le père de Fitz. « Tu ne peux pas me donner ça, Fitz. » Octavia savait à quel point Fitz tenait à cette plaque qui était le dernier souvenir qu’il avait de son père, et il était à ses yeux hors de question qu’il s’en sépare. Elle esquissa un geste pour retirer la chaîne, mais il la retint. « Ma mère veut que je m’en débarrasse. » Il n’avait pas besoin d’en dire plus, car elle avait compris. Elle laissa retomber sa main et sourit. Puis lui fit la promesse de ne jamais s’en séparer.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]1979— ✻ ✻ ✻ Non, Octavia n’avait pas envie de faire la fête ce soir-là. Non Octavia n’était pas d’humeur à enfreindre le règlement pour explorer des lieux qui leur étaient interdits. C’était une mauvaise idée, une très mauvaise idée, et même Fitz n’avait pas réussi à la convaincre malgré tous ses efforts pour le moins inutiles. Belize était un endroit merveilleux, mais un endroit où Octavia ne semblait pas trouver sa place. Elle avait beau être née sous le soleil méditerranéen du sud de la France, cela ne l’immunisait en rien contre la chaleur et l’humidité de l’île, sans parler des insectes, moustiques et autres bestioles qui envahissaient ce lieu. Le soleil tapait trop fort, les lits étaient terriblement inconfortables, et les cours sans grand intérêt à ses yeux. Dire qu’elle aurait pu passer son été de manière beaucoup plus constructive, non, au lieu de cela, elle était coincée sur cette île angoissante qui semblait avoir été délaissée par toute forme de civilisation. Et même la présence de Fitz ne réussissait pas à la mettre de bonne humeur. Elle venait finalement de réussir à fermer les yeux et se sentait enfin emportée par le sommeil quand la porte de son cabanon se retrouva presque propulsée à l’autre bout de la pièce par la force du coup de pied qui l’avait ouverte. « OCTAVIA, T’ES REVEILLEE ? » Elle reconnut la voix de Fitz et pour seule réponse, elle le gratifia d’une insulte tout en gardant les yeux fermés. Elle le sentit ensuite glisser sans aucune délicatesse dans le lit et s’allonger à ses côtés. Il passa un bras au-dessus d’elle et le souffle de Fitz ne tarda pas à caresser la peau d’Octavia qui sentit un frisson traverser son échine. Il puait l’alcool. « T’aurais dû venir, tu sais pas ce que t’as raté. » Sa voix était presque endormie et il semblait peiner à trouver ses mots. Il n’y avait aucun doute sur la quantité d’alcool qu’il avait consommé. « Oui, je peux sentir ça, » répondit simplement Octavia, les yeux toujours fermés comme dans l’espoir de parvenir à se rendormir rapidement. « Mais on a dû se barrer vite fait, » continua-t-il, « on a failli se faire prendre par des aurors. » La situation semblait l’amuser mais Octavia se contenta simplement de répondre par un petit grognement. « Octavia. » Silence. « Octavia. » « Hmm. » Il glissa sa main entre la joue d’Octavia et le coussin sur lequel sa tête reposait afin de la forcer à tourner le visage vers lui. Elle se laissa guider par ce tendre geste et rouvrit finalement les yeux, un petit sourire illuminant son visage. Cette proximité ne la dérangeait pas, en réalité, elle ne l’avait jamais dérangée car Octavia avait toujours considéré fitz comme l’exception à toutes les règles qui contrôlaient sa propre existence. Elle croisa le regard de son meilleur ami et fut surprise par la lueur qui illuminait ses yeux. Quelque chose semblait différent, ce soir-là. Et avant qu’elle ne s’en rende vraiment compte, Octavia fut guidée par le visage de Fitz se rapprochant du sien et suivit le mouvement jusqu’à ce que leurs lèvres se rencontrent. Il avait été son premier baiser, plusieurs années auparavant et la sensation qui la traversa à cet instant fut exactement la même que la première fois malgré le temps qui avait défilé depuis. Elle avait embrassé d’autres hommes entre temps, mais aucun d’entre eux ne faisait vraiment battre son cœur comme Fitz. C’était de l’amour à sa forme la plus pure. Un amour dissimulé derrière une amitié sans faille dont aucun des deux ne semblait vouloir abattre la façade. Leurs lèvres se séparèrent finalement mais ils n’eurent pas le temps de dire quoi que ce soit qu’une explosion vint détruire l’atmosphère paisible qui s’était installé entre eux. Une première explosion, puis une deuxième, suivis de cris, hurlements, et rapidement le chaos prit place au campement. Octavia n’oublia jamais cette nuit mais le traumatisme de l’attaque accompagné d’un taux d’alcool trop élevé semblaient avoir eu raison de la mémoire de Fitz. Le lendemain, elle fut consolée par l’étreinte de son petit-ami moldu, et n’évoqua jamais le baiser échangé avec son meilleur ami.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]1981— ✻ ✻ ✻ Ils marchaient main dans la main dans la capitale écossaise, un sourire égayait le visage d’Octavia qui venait tout juste d’obtenir une promotion au sein de la gazette du sorcier, et Tomas lui avait promis qu’ils allaient fêter ça. Ils se connaissaient depuis presque quinze ans désormais, et se fréquentaient réellement depuis un peu plus de deux ans. Tomas était un moldu qui avait su donner à Octavia le genre de vie dont elle avait toujours rêvé sans vraiment en avoir conscience. Calme, paisible, bien loin des drames qui inondaient le monde sorcier ou de la réputation que sa famille avait dans cette autre vie. Pour les moldus, elle n’était qu’une simple jeune femme d’origine française, élevée tranquillement parmi la classe moyenne anglaise. Elle n’aurait pu espérer mieux. Du moins, avant que Tomas ne s’arrête subitement, et pose un genou à terre. Octavia venait de lui dire oui pour la vie.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]juin 1982— ✻ ✻ ✻ Elle froissa le journal qui n’était rien d’autre qu’un ramassis de conneries et se leva brusquement de son bureau. Quelques regards se tournèrent vers elle mais l’expression qui avait pris place sur son visage devait sans doute être terrifiante puisque les têtes se baissèrent rapidement, feignant d’être à nouveau plongé dans leur travail. D’une démarche menaçante, elle s’avança vers le bureau du rédacteur en chef et entra dans la pièce après avoir à peine toqué à la porte. Octavia était furieuse, et elle était prête à le faire savoir au monde entier. Le sorcier leva les yeux vers elle, et elle déposa sans aucune délicatesse le journal en plein milieu du bureau de son supérieur. « Une fugue ? » S’offusqua-t-elle. Son ton était ferme et elle luttait pour ne laisser transparaître aucune émotion. En réalité, elle avait envie de pleurer. « Pourquoi est-ce qu’une homme de vingt-sept ans aurait fugué ? Et qui plus est, en même temps que tous ces sorciers ? » Le rédacteur en chef leva les yeux au ciel, mais ne répondit pas. « J’étais présente ce jour-là, quelque chose n’est pas normal, il faut creuser cette histoire on ne peut pas se permettre de sauter sur la première conclusion qui est complètement absurde ! » Elle haussa le ton sans vraiment s’en rendre compte. « Mademoiselle Delacroix, je partage tout à fait votre inquiétude mais… » « Il n’y a pas de mais ! Puisque je vous dis que j’y étais, pourquoi ne pas m’avoir laissé écrire l’article ? » Un silence prit place dans la pièce durant lequel Octavia ne quitta pas son supérieur des yeux. « Je pense que vous devriez rentrer chez vous, mademoiselle Delacroix. » Elle ouvrit la bouche pour exprimer son désaccord mais n’eut pas le temps de prononcer le moindre mot. « Je vous conseille de prendre quelques jours de congé, cela vous fera du bien et peut-être qu’à votre retour nous pourrons rediscuter de votre place au sein de ce journal. » Cette fois, elle ne dit rien de plus, et quitta la pièce d’un air vaincu. « Tomas, tu ne devineras jamais ce que cet abruti a fait ! » Elle venait de pousser la porte de sa maison et s’apprêtait à raconter sa journée à son fiancé. « Apparemment, Fitz aurait fugué. N’importe quoi. Je te le dis, ce journal c’est plus ce que c’était. Ça ne m’étonnerait même pas que cet idiot de rédacteur en chef ait la marque des ténèbres tatouée sur le cul. » Elle accrocha son gilet à sa place, puis dénoua le foulard qui entourait son cou. « Tomas ? » Elle s’avança dans le séjour tout en continuant à raconter son histoire mais le silence de son fiancé commençait à lui paraître étrange. « Tomas ? » Un dernier pas, et le verra d’eau qu’elle tenait en main vint se briser sur le sol. Un cri, le sien. Du rouge, partout. Puis, le noir complet.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]juin 1982— ✻ ✻ ✻ La pierre était glaciale et un frisson traversa le corps tout entier d’Octavia à son contact. Elle resta là un long moment, si long qu’elle ne remarqua pas les gens l’abandonnant peu à peu et se retrouva finalement seule dans ce cimetière. Les rayons du soleil illuminaient encore l’endroit malgré l’heure tardive et ce ne fut que lorsque la pénombre prit place qu’Octavia se décida finalement à accepter les besoins de son corps qui ne voulait que bouger. Restée immobile pendant ce qui paraissait avoir été une éternité, elle eut d’abord du mal faire le moindre mouvement mais avec un peu de volonté, son regard parvint finalement à se détourner des lettres inscrites sur la pierre tombale, et après avoir balayé les larmes qui coulaient silencieusement sur ses joues, Octavia prit une dernière bouffée d’inspiration aux effluves de terre fraîchement retournée et tourna les talons. Tomas Alexander McKay Stuart – Beloved son, brother and husband – Died 5th June 1982 – Aged 31 – Always in our thoughts, forever in our hearts. L’épitaphe flottait encore tristement dans son esprit alors que ses pas tentaient de la guider bien loin de cet endroit funeste. Seule, elle prit finalement la direction de la maison qu’elle partageait jusqu’alors avec son fiancé, qui se trouvait à plusieurs kilomètres du cimetière. Elle ne comptait plus les minutes qui se transformèrent en heures quand elle arriva sur le pas de la porte, épuisée, vidée, abandonnée. Ses moindres pensées étaient tournées vers l’être cher qu’elle venait de perdre, et l’unique personne avec qui elle aurait souhaité partager sa tristesse n’était plus là, disparu lui aussi depuis plusieurs mois. Les battements de son cœur accélérèrent furtivement et le contact du métal glacial reposant contre sa poitrine lui rappela qu’elle n’était peut-être pas complètement seule, finalement. Toutefois, le silence angoissant qui régnait chez elle ne réussissait pas à la conforter dans cette idée. Seule, épuisée, abandonnée, Octavia fermera finalement les yeux. Peut-être n’était-ce qu’un cauchemar. Peut-être était-il temps de se réveiller.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]juin1982— ✻ ✻ ✻ Son premier réflexe avait été de pleurer. Comment aurait-elle pu retenir ses larmes face au visage meurtri et méconnaissable de son meilleur ami ? Sa place n’était pas dans ce lit d’hôpital qui voyait sans doute la mort défiler chaque jour, non, sa place était dans les couloirs de Sainte-Mangouste vêtu d’une blouse blanche et auprès de ses patients. Elle refusait de voir la vérité en face, elle refusait d’imaginer ce qu’avait bien pu subir Fitz pour atterrir ici. Octavia n’avait jamais cessé de compter les jours depuis la disparition de son meilleur ami, des journées qu’elle avait d’ailleurs pris le temps de relater dans un petit carnet qui traînait au fond de son sac, mais jamais, jamais elle n’aurait pu penser que de revoir enfin Fitz provoquerait une telle douleur en elle. Elle osait à peine le regarder, comme par peur d’admettre qu’il s’agissait bien de lui, comme par peur de remplacer le souvenir qu’elle avait d’un Fitz heureux. Pleurer avait été son premier réflexe et Octavia n’avait pas cherché à lutter pour retenir ses larmes. Elles avaient coulé pendant une éternité tandis que sa main serrait si fort celle de Fitz, si bien qu’elle aurait pu la briser. Elle ne devait plus s’échapper, et Octavia s’y raccrochait comme si son meilleur ami risquait de disparaitre à tout instant. De toute évidence, ceci n’était pas – ceci n’était définitivement – plus une option. Elle avait pleuré si longtemps que sa tête avait fini par se poser sur l’épaule de Fitz, et elle resta là, patiente, attendant qu’il se réveille. Cela pouvait prendre une éternité, elle n’en avait que faire, il était de toute évidence hors de question qu’elle aille où que ce soit. Son esprit commença alors à s’évader et son imagination la força à dépeindre les pires scénarios concernant ce qui était arrivé à Fitz. Il n’existe pas pire ennemi que ses propres pensées. Un mouvement la ramena pourtant à la réalité et aussi furtif fut-il, elle se redressa tout de même, les yeux grands ouverts posés sur le visage du patient. Les siens l’étaient également, et elle sentit une nouvelle vague de sanglots la submerger. « Tu es venue, » murmura-t-il, comme s’il pouvait s’agir d’une surprise. Bien sûr qu’elle était venue. Même l’apocalypse n’aurait pu l’empêcher de venir le voir. « Elles m’ont dit que tu viendrais. » Sa voix était brisée, méconnaissable, et Octavia sentit une vive douleur lancer son cœur. Il parlait de sa mère et de ses deux sœurs qui étaient celles qui l’avaient prévenue du retour de Fitz. Elle avait fait de son mieux pour venir au plus vite mais avait été retenu par des aurors qui l’avaient questionnée au sujet de la mort de son fiancé. De toute évidence, cela avait été l’œuvre d’un sorcier mais Octavia préféra chasser ce détail de son esprit afin de se focaliser sur la présence seule de son meilleur ami. « Bien évidemment, Fitz, » dit-elle, d’une voix brisée par l’émotion. Elle avait tant de questions à lui poser mais se doutait que ce n’était peut-être pas le moment, au lieu de cela, elle se contenta de se pencher sur lui afin de le prendre dans ses bras, et resta dans cette position pendant plusieurs longues minutes. Ce ne fut qu’à cet instant qu’elle réalisa vraiment à quel point il lui avait terriblement manqué. Elle ne voulait plus se détacher de lui, et se sentait comme en sécurité dans ses bras. Pourtant, quelque chose lui disait que ce n’était finalement pas elle qui avait le plus besoin de se sentir en sécurité mais bien lui, et elle était prête à lui transmettre ce sentiment s’il en avait besoin. Elle était prête à lui faire comprendre qu’il ne lui arriverait plus rien, pas tant qu’elle serait à ses côtés et c’était une promesse qu’elle était bien décidée à ne pas briser. « Tu m’as tellement manqué, Fitz, » lui murmura-t-elle à l’oreille. Ses lèvres se trouvaient à quelques millimètres seulement du cou de Fitz et Octavia y déposa alors un baiser, tout en serrant davantage son étreinte contre lui. « Je te promets que je ne laisserai plus rien t’arriver.» Une nouvelle larme coula le long de sa joue et elle se sentit submergée cette fois-ci non pas par un élan de tristesse mais par autre chose, une certaine soif de vengeance qu’elle n’avait encore jamais connu. Elle savait que quelqu’un avait enlevé Fitz, et cette personne lui avait visiblement fait subir toutes sortes de tortures imprononçables. Elle savait également qu’elle retrouverait cette personne, quiconque puisse-t-elle être de la même façon qu’elle savait qu’elle se vengerait et que justice serait faite. Quelqu’un méritait de souffrir pour cela. Et quelqu’un allait souffrir pour cela, car elle en avait besoin. Elle en avait terriblement et profondément besoin.
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Dernière édition par Octavie M.-L. Delacroix le Lun 1 Aoû - 0:15, édité 2 fois
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Re: he damaged her wings and demanded her to fly + (octavia)
Edit/ trente heures plus tard... Genre littéralement
MY GOD I CAN'T BELIEVE IT'S HAPPENING FITVIA Histoire de nous achever c'est ça heeeein My god j'en peux plus le seul fait de voir ton profil me donne des feels, adieu Dépêche-toi de faire cette fiche ok tout de suite ELLE EST TELLEMENT MAGNIFIQUE DKLHGLFGHKLDFHGKLGD PUIS OCTAVIA DFLGHDFKLKDF PLUS LES DELACROIX DLGHKFLKDFHGKLHDFKL J'ai trop hâte de lire ta fiche ok BENVENUE BON COURAGE TON FICHE DLKFGHDLFK
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Re: he damaged her wings and demanded her to fly + (octavia)
sou de l'amour fou elle est belle mais toi encore plus ça c'est de la drague bon je veux un lien et des rps avec elle sinon je boude. mes amitiés d'entp, bisous.
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Re: he damaged her wings and demanded her to fly + (octavia)