BELLUM PATRONUM
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Version 34
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Groupes fermés
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équilibre des groupes
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| Maytook ♔ Liberty for wolves is death to the lambs | | | Maytook ♔ Liberty for wolves is death to the lambspar Guest, Dim 28 Aoû - 22:04 ( #) | Valko Maytook Greyback ft. Ed Westwick Sang Mêlé 22 ans Célibataire Hétérosexuel Dernière année du cycle secondaire, au sein du cursus Offensive Magique (option Offensive) Loup de Mackenzie/Ecureuil roux Pro-mangemort (mitigé) british cookie | |
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] À propos Nom: Greyback. Prénoms : Valko, signifiant "loup" en bulgare. Maytook est son second prénom, autant qu'il demeure son surnom... Il lui fut octroyé par son père quelques jours après sa naissance, dans un élan de mépris et de dédain lorsqu'il comprit que son fils n'était pas destiné à devenir chef de meute. Sa signification ? Si vous êtes curieux, vous vous épancherez sur son histoire. Âge et Date de Naissance: Vingt-deux ans, né un 14 juillet 1960 Nature du sang: sang-mêlé Situation familiale: Fils unique n'ayant jamais revu son père depuis ses trois ans puisque ce dernier semble se complaire derrière les barreaux d'Azkaban. Quelques attaques (sous formes lupine come humaine) lui valurent ce statut déplorable de taulard. Sa mère, Alashka, vit dans la décrépitude depuis la déchéance de son très cher époux. Condamnée à noyer sa beauté rance dans l'alcool et les désillusions, elle se déchargea longuement sur son unique fils. Quelques brûlures de cigarettes ici et là, des plaies indélébiles sillonnant ses flancs, Valko préfère cacher ces marques honteuses. Néanmoins, il s'érigea comme homme de la maison l'année de ses quatorze ans ; sa personnalité virulente et son corps râblé eurent raison du retournement de situation. Voilà plusieurs années déjà que Valko n'adresse plus la parole à sa génitrice et lui voue un mépris total. Patronus: Un loup de Mackenzie au pelage noir nommé Loki. Une forme animale peu surprenante lorsque l'on connaît les liens psychiques qui unissent Valko à cette bête : une appétence de liberté, une connexion profonde avec ses instincts, un sentiment communautaire fort. Son patronus prend également la forme, et sans doute est-ce là plus étonnant, d'un écureuil roux. On affilie à ce petit être une vivacité et une agilité farouches, mais aussi une certaine nervosité. Paradoxalement, l'écureuil demeure une proie pour tous canidés, félins ou autres oiseaux. De fait, cette facette reflète la fragilité cachée de Valko ; toujours en mouvement et difficile d'approche mais pétri d'incertitudes. Miroir du Rised: Devenir chef d'une meute conséquente serait pour lui une consécration ultime Epouvantard: Valko craint l'emprisonnement, les pièces confinées, le manque de liberté. L'enfermer dans un placard suffira à nourrir son coeur d'une adrénaline farouche. Composition de la baguette magique: Elle est en bois de Prunellier, un bois qui, selon Ollivander, a la réputation d'être le mieux adapté aux sorciers guerriers. De ce fait, sa baguette possède des propriétés inhabituelles : non contente de s'épanouir et d'exceller dans la magie noire, elle ne tisse de liens forts avec son possesseur seulement si ce dernier a traversé des épreuves difficiles voire périlleuses. Autant dire qu'elle lui est donc aujourd'hui aussi loyale que fidèle. Elle mesure 30,2 cm et renferme une plume de phénix Etudes Suivies: Douzième année en Offensive Magique, officiant chez les Serpentards. Animal de compagnie: Aucun | Caractère Certains me traitent de rustre lorsque d'autres m'appellent le primitif. Il est vrai que je n'ai pas la même conception de la civilisation que vous, moi l'exclu social, moi qui fut élevé dans une meute. Débris d'une société sorcière qui toujours pourchassa les êtres lupins sans jamais les considérer. Il est vrai que j'ai le mot tranchant et acide, vulgaire même. Ce qui rebute fatalement mes comparses les mieux lotis et baignant dans un monde fait de bonnes étiquettes. A vingt-deux ans, je ne sais toujours pas nouer ma cravate correctement – et de fait la laisse mollement attachée à mon cou – , la chemise débraillée et le cheveu hirsute, je suis loin de l'image nette et lisse d'un prince charmant. Comme une préférence pour les blousons de cuir, les jeans terreux et les baskets. L'ongle jamais propre, une barbe naissante sous la pulpe de mes doigts. Certains scandent que c'est un style que je me donne lorsqu'en vérité je refuse de rentrer dans le moule du politiquement correct. Mais soit. Si je ne suis pas élégant, je transpire néanmoins le charisme brut. Une qualité indéniable allant de paire avec ma faculté de rhétoricien.
L'on me sait également honnête et intègre, la langue obscène toutefois... Et si je suis certes loyal je sais pourrir mes ennemis avec virulence. L'agressivité comme l'intempérance gorgent mes veines d'amertume ; une ire perpétuelle gratte mes entrailles et les dévore. Par ailleurs la nourriture (autant que la lubricité) est l'une de mes failles : je suis un insatiable. Toujours le premier attablé, engouffrant viande rouge et blanche sans jamais être repu. Ainsi et par mauvais temps, vous pourrez bien souvent me voir errer aux abords des cuisines. Ne cherchez pas l'embonpoint cependant car je n'en ai pas (ou peu) : j'avoue sans détour être un grand sportif, vagabondant souvent au dehors afin de pratiquer la course. L'air frais me fait du bien. Mes poumons ne supportent pas d'être contrits par les petits espaces. Hélas oui, je suis claustrophobe.
Passons outre ces qualités indéniables – un peu d'ironie, c'est un excellent tonique sanguin – et allons droit au but concernant mes défauts : je ne suis pas un élève modèle. Un cancre, dira-t-on. Et si je suis parvenu si loin dans les études ce n'est qu'à force de travail acharné dans l'unique espoir de guider et soutenir les miens. En d'autres termes, je suis le cauchemar de ces enseignants.
Que dire d'autre.... Oh je suis mal élevé, bourru, homophobe, impulsif. Fidèle, audacieux, fêtard, déterminé. Une nette tendance à bégayer lorsqu'une donzelle me plaît. Une farouche manie à me montrer incisif lorsqu'un quidam m'insupporte. Mais vous aurez tout à loisir de me connaître d'avantage. | [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Patronus Lors de la première apparition de son patronus, Valko s'en est trouvé fasciné. Une lueur captivée brillant dans sa cornée lorsqu'il vit apparaître ce loup aux allures nobles à ses côtés. Néanmoins Greyback commença à déchanter lorsque ledit patronus témoigna de son omniprésence ; trop habitué à s'entériner parfois dans une solitude malvenue, Valko l'accepta en grognant. Cependant au fil des semaines, il s'habitua à sa présence, le nommant même Loki, et redoutant pour la terrifiante maladie des patronus (dont il ne fut pas atteint) Il fut tout de même déconcerté face à sa double forme : Valko ne comprend pas (ou ne cherche guère à comprendre) sa corrélation avec l'écureuil. Il s'en trouve même parfois gêné, refuse qu'on lui fasse des remarques et se rembrunit parfois lorsqu'on le mentionne. En effet, s'il voit nettement les similitudes de sa personne avec la forme lupine, Greyback reste dubitatif face au rongeur ; il n'en saisit pas la symbolique, lui qui pourtant n'est ni trop économe ni même prévenant. Il lui faudrait creuser plus encore, quand bien même il n'en voit pas l'utilité. Le seul point positif de cette double forme serait, semble-t-il, d'accaparer les regards féminins séduits par cette boule de poils. Néanmoins, le jeune homme entretient une relation plus que cordiale avec son patronus. Loki est par ailleurs discret mais méfiant, difficile d'approche et agressif lorsque l'on devient trop brusque. Ayant tendance à faire les cent pas autour de son sorcier lorsqu'on aborde ce dernier, le patronus de Valko préfère sans mesure la solitude. |
Pseudo et âge:Black Jack et majeure Où as-tu trouvé le forum ? Bazzart Personnage: Inventé (mais patronyme connu du livre) As-tu un autre compte sur BP ? aucun Présence: 4/7 Une remarque ? nope |
Dernière édition par Valko M. Greyback le Jeu 1 Sep - 19:34, édité 13 fois |
| | Re: Maytook ♔ Liberty for wolves is death to the lambspar Guest, Dim 28 Aoû - 22:05 ( #) | Histoire Happiness can be found even in the darkest of times [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Juin 1977
« Alors. Pourquoi on t'appelle Maytook ? » L'adolescent se crispa mais ne pipa mot, offrant à voir à la rombière son dos large mais encore trop chétif. Les muscles saillaient sous l'effort, dessinant sous le T-shirt souillé ses monts de chair contractés. Valko inspira péniblement afin d'émousser cette rancoeur lui prenant aux tripes, assaillant sa gorge de monceaux d'amertume restés coincés dans le gosier. Mais le pauvre hère demeura mutique, envieux de cracher son fiel et pourtant docile il continua sa corvée sans jamais se retourner. Se laisser bercer par le bruit agressif des assiettes qui s'entrechoquent, harmonie rassurante de par le glas strident de la fausse porcelaine à l'instar de cette voix intérieure lui clamant de lui sauter à la gorge. Empoigner cette femme à la voix nasillarde et au timbre moqueur, se saisir de son corps suranné malléable à merci. Puis la faire taire, à grands renforts de violence qu'il se devait pourtant de juguler. « Tu réponds pas ? » Lydia jubilait. Pose lascive au creux de ce canapé miteux, son regard d'une mollesse rare toisant ce môme de seize ans à peine. Elle humecta sa lippe d'une langue pleine d'appétence comme pour y faire glisser plus aisément ses palabres belliqueuses. Hoquet de ravissement tambourinant contre son buste trop maigre. Lydia s'était toujours embourbée dans les commérages et s'était érigée comme porte-parole des vipères au fil du temps : sifflant ses médisances comme on tapine dans la rue. Avec cette sensualité vulgaire, le mot cru narguant la langue et la belle élocution. Celui qui perturbe et qui envoûte, vous donne envie d'en savoir d'avantage. « J'ai pas que ça à foutre que d'écouter les miaulements d'une vieille chatte. » argua le gamin sans déférence aucune, le timbre glacé et le myocarde battant. Ses pupilles ambrées ne se délogeant pas de la vaisselle qu'il entassait sur l'étagère ; le geste non consciencieux mais le regard habile. Les couverts rutilants attisaient bien plus son attention que la vieille mégère aux paupières trop fardées.
La commère éructa et vint dégobiller ses rires surfaits. Une main ridée devant sa bouche crénelée de gerçures comme pour mimer la retenue qu'elle n'avait pas. Croisant ses longues jambes d'une frigide lascivité, la concernée se redressa sur son siège et asséna à Valko de grandes oeillades égrillardes. « Viens me faire miauler, Maytook. » Aucune réaction si ce ne fut que la crispation des épaules masculines. Lydia alors boudeuse de ne pas avoir suscité l'effet escompté, passa d'avantage à l'offensive. « Si tu y tiens tant, j'te donne ma version. Ah ! Je savais que ça t'intéresserait ! » Elle jubila avec panache comme elle vit le jeune Greyback se retourner. Sa mâchoire puissante bien dessinée, ces yeux voraces en amande et ce nez épaté rappelaient aux bons souvenirs de son géniteur. L'animalité en moins, le charisme en plus. Lydia tapota le coussin à ses côtés d'un geste maternel, presque offensant, afin d'inviter l'adolescent à la rejoindre. Mais ce dernier ne cilla pas, préférant siffler son opprobre : « Ben vas-y. Crache. T'attends que ça. » Sa façon de se trémousser sur le sofa tout en ondulant des hanches, cette lueur jouissive brûlant dans l'âtre de ses yeux ternes, ces gestes soudain doux et féminins... Tout suintait chez elle la séduction prosaïque. L'inélégance en étendard, comme pour corroborer ses dires désinvoltes. « Maytook, ou Croc-Blanc, le loup maté par les hommes. Ton père t'a appelé comme ça parce que t'as pas été foutu de japper sitôt sorti des cuisses de ta mère. Pas un seul gène lupin dans tes veines. Ca la fout mal. Surtout pour un Greyback. » Ton de fausse connivence, un timbre employé à parler de la pluie et du beau temps. Fausse lassitude vrillant sur sa voix pincée comme elle arqua les sourcils et haussa les épaules. Quelle garce. « C'est foutrement con ouais. Faut dire qu'on comptait sur toi pour prendre la relève de la horde. » « Où tu vois une horde toi ? Elle est où, CETTE PUTAIN DE HORDE ? » clama-t-il avec hargne sans parvenir à se juguler. Une ire perpétuelle l'assaillant jusqu'à la lie tandis que Lydia se gaussait intérieurement de la situation. Malmener le garçon n'était qu'un passe-temps. Distraction diablement jouissive lorsque l'on connaissait le tempérament de feu de Valko. Ce dernier pourtant n'en démordait pas, conscient que sa seule tare fut de naître sorcier parmi cette communauté lupine (oh si restreinte. Huit ou neuf individus à peine, se gargarisant de leurs gènes lupins mais bien infoutus de se souder en tant que meute. Garous oisifs et sans ambitions, rejetant leurs erreurs sur le seul quidam portant physiquement leurs échecs. Amas gluant de traînes savates.) « Y en aurait une si t'étais pas né si faiblard. » La mégère cracha son fiel avec langueur mais étouffa un hoquet de surprise sitôt qu'elle aperçut le jeune Greyback bondir vers elle. Mains crispées par la colère, le garçon empoigna le cou opalin de Lydia comme il la plaqua contre le cuir rapiécé du canapé, sifflant entre ses dents son courroux véhément : « J't'emmerde. Toi et les autres qui n'êtes pas foutus d'agir mais seulement de vous plaindre. » « Je savais que t'aimais ça violent. » La blondasse minauda avec langueur, rictus dégueulasse en bord de lippe mais n'attisant que la haine du garçon. La blondasse minauda avec langueur, rictus dégueulasse en bord de lippe mais n'attisant que la haine du garçon. Ce dernier la secoua avec force, enfonçant son pouce dans la jugulaire pour mieux la faire taire. « Je suis pas votre putain de bête noire. » « Ta mère te prend pour un cendrier. » La femme peinait à articuler, mais elle parla tout de même. Sa voix nasillarde devenue rauque sous la poigne de Valko traînait dans son sillage son dernier combat, pourfendeuse de la provocation. « T'attends quoi pour me prendre. » « VA CREVER ! » Le quidam se redressa avec hargne, tournant les talons et affirmant non sans détermination qu'il s'en allait alors. Trop d'années à supporter leurs invectives, se persuader être une erreur portant préjudice aux siens.
Lydia se redressa péniblement, ses doigts oblongs encerclant sa gorge rougie par la lutte. Et dans une énième insolence teintée de lubricité, déplora la frugalité de leurs échanges qu'elle avait espérés plus libidineux. Ainsi offensée de ne pas avoir éveillé en la bête un soupçon de désir, elle scanda férocement sous le joug d'une porte claquant alors, par laquelle disparaissait la silhouette de Valko : « Parce qu'en plus t'es qu'un pédé* ? » Frustrée et furieuse, la mégère grogna son aigreur non sans croiser les bras.
Novembre 1980
« Mangemort ? » Elle persifla son amertume entre les dents, ses beaux yeux ardents tournés vers son amant. Ce dernier opina du chef, hésitant entre la résignation et la fierté. Ainsi s'en était-il foutrement bien sorti depuis son départ de sa famille abusive : à l'aube de ses seize ans Valko avait su s'émanciper. Certes non sans difficultés et ballotté au sein de multiples familles d'accueil qu'il fuyait sans cesse, trouvant quelques menus travaux méritant salaire afin de subvenir à ses besoins, mais le parcours qu'il eut effectué toutes ces années insufflèrent en lui une vague de suffisance s'émoussant à peine contre sa culpabilité. Le temps et la jeunesse avaient fait leur œuvre, taillant dans l'ossature du garçon un corps vigoureux et une âme complexe. La véhémence feulait encore tout contre son buste, miasmes de ses dernières rancoeurs et s'érigeant en caractère d'acier. Un peu bourru, véritablement borné, l'impulsivité passée comme un baume sur les stigmates de son passé. Valko se redressa dans le lit, pinçant sa lippe d'embarras à peine fantoche ; il s'inquiétait de décevoir Lullaby. « Faut bien manger non ? » La jeune femme plissa ses yeux de réprobation sous le joug de la mauvaise blague qui n'en était pas une. Greyback maronna de nouveau afin de rattraper sa maladresse : « Gagner sa vie en y trouvant un sens. » « Tu veux devenir un putain de mangemort, Greyback. T'as rien gagné du tout. » L'intrigante sauta du lit non sans draper complètement son corps nu. L'amertume ainsi nourrie en son sein la sommait de se couvrir ; que son amant ne se repaisse pas de ses courbes laiteuses. Qu'il s'engonce dans le stupre imaginaire sans jamais la toucher, lui le futur meurtrier aux mains souillées. « Je cautionne pas ce genre de conneries. » ajouta-t-elle d'un timbre cinglant. Le jeune homme ne put se remettre à tel jugement hâtif, s'empressant de se lever à son tour du lit défait et de revêtir ses habits. Buttant son argumentaire tout contre la barrière de ses lèvres afin de trouver bonne grâce aux yeux de son élue. « Mais merde, tu crois quoi Lulla ? Que ceux qui prônent aujourd'hui une pseudo justice réhabiliteront un jour les garous ? C'est ça que tu crois, sérieusement ? » « Parce que les mangemorts le feront peut-être ? » Le jeune homme demeura mutique un instant, conscient de la lucidité des palabres féminines quand bien même il ne souhaitait pas froisser sa propre fierté. Alors, tout de mauvaise foi et de fausses excuses, Valko acquiesça : « C'est une possibilité. Me regarde pas comme ça, le changement ça peut avoir du bon. » « Pour vous, Valko ! » Lullaby s'emporta, tremblante de fureur et de crainte, toisant son amant d'un œil mélancolique. Lui qu'elle avait connu certes véhément mais jamais cruel ni égoïste. Lui qui chérissait l'univers lupin et dont elle appréciait le combat. Lui qui s'embourba dans les affres ténébreuses par opportunisme et goût trop prononcé pour l'inclémence. Valko était devenu un homme affirmé, mais façonné par la rudesse d'un passé trouble et la bestialité d'un présent déviant, il avait fini par se perdre en chemin. « Mais pas pour nous, les sorciers. Parce que jusqu'à preuve du contraire, j'en suis une, et toi aussi. Alors fais pas comme si t'en avais rien à foutre, de notre cause. De ceux qui crèvent là dehors, pour leur liberté et... » « Mais j'm'en fous Lulla ! C'est pas le camp que j'ai choisi. » « C'est celui dans lequel je suis. »
Un silence d'opprobre alourdit l'atmosphère, quand grave et blessée Lullaby cloua de ses yeux humides le jeune homme au pilori de la honte. Greyback pourtant n'en démordait pas, secoua nonchalamment la tête et ne put se remettre à sa vision des choses. « Tu piges rien. Peu importe ce qu'il se passe, les hybrides seront toujours en bas de l'échelle. Alors que si nous pouvons trouver une faille dans tout ce bordel nous... » « Tu parles de justice quand tu n'agis qu'avec malveillance. Tu te donnes de fausses excuses, parce que t'acceptes pas ce que tu deviens. Toi, pro-mangemort... Merde avec ce qu'il vient de se passer dans le Poudlard Expresss ? Avec tous ces mômes qui ont perdu la vie ? T'adores les gamins, Valko. Fais pas genre que ça te touche pas. Tu joues les gros durs mais ça te fait un putain de bien quand tu les vois dégueuler des rires innocents. Sauf que là, y a pas que de la bile qu'ils ont gerbé.... Fais pas celui qui admet la suprématie des sangs purs, tu t'es toujours foutu de leurs gueules. » Les pupilles de Valko percèrent la cornée de son amante. Intransigeantes et froides, elles s'armaient de fierté mais s'érodaient par la tendresse qu'il lui portait. Après de longues secondes de silence résultant de son acquiescement tacite, Valko reprit non sans résignation. « J'veux juste te protéger. » « Me protéger de quoi, de toi ? » La jeune femme se crispa mais maintint le regard. « Quand tu dis « nous », tu parles juste de ta putain de horde. Y a pas de toi et moi qui tienne au final. Regarde-toi, t'as changé depuis que tu t'es foutu ces idées en têtes. Ca date pas d'hier, je l'ai senti. » Le quidam marqua une pause, sonné par l'argumentaire de la jeune fille, perdu en ses opinions branlantes, il préféra néanmoins ériger la bannière de la fierté en restant sur ses positions. « Je changerai pas d'avis. J'sais que j'ai raison. » « T'es devenu égoïste et insensible. » « On n'a plus rien à se dire. » « C'est terminé. » approuva Lullaby, un trémolo en grain de voix. L'amant acquiesça quoique sentit en son myocarde un ébranlement farouche, des sentiments amers se heurtant aux rochers rétifs de leur idylle avortée.
Août 1981
A son ultime essai, Valko sentit la fièvre. Non pas la fièvre des ruelles crasses de leur bled paumé, les cris d'exaspération, l'obsolescence programmée d'une humanité tarie par une maigre éducation (ici et là, partout en vérité, les pauvres hères s'exclamaient avec un idiome de prolétaire. Des aberrations syntaxiques gargarisaient leurs gorges ; sur les parvis des maisons branlantes, l'on entendait parfois des « J'croivais » malmenés entre deux autres bévues grammaticales. Le pire c'est que ça les rendait attendrissants, ces cons. Des citoyens de la seconde zone, portant à leur boutonnière leur marginalité s'évertuant à vilipender la langue de Shakespeare). Mais bien la fièvre de l'excitation, celle qui use et ronge jusqu'à la lie, arrachant le dernier souffle de ses poumons contrits par l'effort. Enfin, le quidam était parvenu à ses fins, peaufinant un don finalement acquis au terme de sept ans de travail couplés à des litres de sueur et d'incertitudes. Valko reprit forme humaine et se redressa comme il déploya ses épaules râblées telles les ailes d'un albatros, ourla ses lippes d'un fier rictus puis se tourna vers son ami de toujours : « J't'avais dit que j'avais enfin réussi à devenir un putain d'animagus. » Son vis-à-vis opina du chef non sans déglutir d'admiration ; s'il avait eu vents des années d'entraînement subies par le jeune Greyback, comme d'autres de ses comparses il fut allumé de cette étincelle sceptique. « Pour dire vrai Valko, je pensais pas que t'y arriverais. J'veux dire, t'as bossé tout seul dans ton coin. T'as jamais voulu rien leur montrer. Les vieux, ils y croivaient* pas non plus. » Ce que James qualifiait d'êtres vétustes n'étaient autres que les doyens de ce village putride. Autant de quidams dubitatifs face à la non lycanthropie de Valko, peu réceptifs à ses efforts comme à son desiderata de devenir animagus. Ainsi et pour éviter d'essuyer une éventuelle humiliation s'il en était venu à échouer, le jeune homme s'était caché toutes ces années. Poudlard avait longuement accueilli entre ses murs les multiples essais de ce garçon opiniâtre. Quand enfin, à l'aube de ses vingt-et-un ans, il était parvenu à parachever son œuvre, se muer en une bête sans jamais faillir, ni trembler, ni s'essouffler. Il voyait, à travers ses pupilles de loup tannées à l'or chaud, la possibilité farouche de se sentir membre de la horde. « Ouais ben qu'ils aillent se faire foutre. » maronna le concerné. « C'est bientôt la pleine lune, j'viens avec vous. » « Tu sais qu'ils n'en auront pas souvenir. » « Je sais. Sauf que c'est pas pour eux que j'le fais. C'est pour moi. Qu'ils arrêtent de meugler comme des bœufs, juste parce que j'suis pas lycan. » Embourbé dans sa fierté, Valko tourna les talons et s'en alla annoncer à la horde le don enfin acquis.
L'on reçut la nouvelle d'abord avec pragmatisme, une lueur vindicative nichée dans la cornée, ensuite avec intérêt. Les plus anciens reconsidérèrent le statut du jeune Greyback, finissant par admettre que ses années de sacrifices et d'efforts s'étaient soldés par une réussite témoignant de sa pugnacité. Quand enfin, le plus ancien des lycans (un homme d'une cinquantaine d'années ; la sélection naturelle tend à annihiler tout espoir de vivre centenaire, lorsque l'on talonne la pleine lune à grands renforts de hurlements et de déraison), argua ainsi : « Tu peux te joindre à nous pour la prochaine pleine lune. Si tu crèves, viens pas te plaindre. » Valko tiqua à peine, galvanisé par sa soif de revendication, il suintait l'assurance à grosses gouttes. « Parce que je sais pas quelle sera notre réaction. C'est imprévisible. Tu le sais ça ? » « Ouais. » Le vieil homme le toisa d'un œil vif comme il continua sa diatribe. « Si tu survis... Bah, on en n'est pas là. » Sa brève logorrhée fut saluée par un fier rictus pourléchant la lippe du vieux lycan ; ses yeux témoignèrent d'une considération recouvrée, d'un espoir naissant envers ce Greyback plein d'ambition. Ce dernier ignora les badauds dubitatifs dont le rire était rouillé, les regards étonnés, les moues lasses ou au contraire, les salutations admiratives.
Et le jeune homme de se joindre aux lycans de la meute sous le sein blanc d'une lune pleine. De par les effluves bestiales, les grognements sourds, l'apparente similitude entre le loup et le garou, le Greyback ne fut guère importuné en cette nuit d'errances. Il était parvenu, enfin, à se fondre dans la horde en tant qu'individu accepté, se délectant de ce sentiment d'intégration bienvenu.
_____________________________________________ * faute volontaire bien sûr
Dernière édition par Valko M. Greyback le Mer 31 Aoû - 7:48, édité 5 fois |
| | Re: Maytook ♔ Liberty for wolves is death to the lambspar Invité, Dim 28 Aoû - 22:20 ( #) | J'aime ta façon d'écrire dans ton début de fiche Bienvenue |
| | Re: Maytook ♔ Liberty for wolves is death to the lambspar Guest, Dim 28 Aoû - 22:22 ( #) | Merci beaucoup c'est sympa |
| A. Narcisse Hepburn admin - war is the sea i swim in Répartition : 13/02/2016 Hiboux Envoyés : 480
| Re: Maytook ♔ Liberty for wolves is death to the lambspar A. Narcisse Hepburn, Dim 28 Aoû - 23:50 ( #) | Oh un revenant Re-bienvenue sur le forum ! |
| | Re: Maytook ♔ Liberty for wolves is death to the lambspar Guest, Dim 28 Aoû - 23:57 ( #) | Bwarf c'était y a un bail. Et merci |
| | Re: Maytook ♔ Liberty for wolves is death to the lambspar Invité, Lun 29 Aoû - 0:00 ( #) | Ed Westwick Bienvenue |
| | Re: Maytook ♔ Liberty for wolves is death to the lambspar Invité, Lun 29 Aoû - 2:41 ( #) | Bienvenue |
| | Re: Maytook ♔ Liberty for wolves is death to the lambspar Invité, Lun 29 Aoû - 5:14 ( #) | j'adore le gif de ton patronus welcome! |
| | Re: Maytook ♔ Liberty for wolves is death to the lambspar Invité, Lun 29 Aoû - 8:33 ( #) | bienvenue |
| | Re: Maytook ♔ Liberty for wolves is death to the lambspar Guest, Lun 29 Aoû - 9:41 ( #) | Merci les gens |
| O. Jill Peverell membre - i don't want just a memory Répartition : 11/04/2015 Hiboux Envoyés : 11656
| Re: Maytook ♔ Liberty for wolves is death to the lambspar O. Jill Peverell, Lun 29 Aoû - 10:06 ( #) | Bienvenue J'aime beaucoup ce qu'il y a dans ton histoire jusque là, ta manière d'écrire est très chouette |
| | Re: Maytook ♔ Liberty for wolves is death to the lambspar Invité, Lun 29 Aoû - 10:06 ( #) | Edjfhruthfjfhfh Bienvenue |
| | Re: Maytook ♔ Liberty for wolves is death to the lambspar Invité, Lun 29 Aoû - 12:27 ( #) | bienvenue |
| | Re: Maytook ♔ Liberty for wolves is death to the lambspar Invité, Lun 29 Aoû - 12:29 ( #) | Eeed J'aime trop ta façon d'écrire Jevoudraisunlienmeme Bienvenue et bon courage pour ta fiche |
| | Re: Maytook ♔ Liberty for wolves is death to the lambspar Contenu sponsorisé, ( #) | |
| | Maytook ♔ Liberty for wolves is death to the lambs | |
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