| Amadeus { a little party never killed nobody }par Invité, Mar 21 Mai - 22:41 ( #) | [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Amadeus James Graham FEAT. Joseph Morgan Vingt cinq ans ϟ Responsable Sportif ϟ Louve de Sibérie ϟ Sang-mêléNom: Graham, nom de jeune fille de sa mère. Tout le monde ignore qui peut bien être le père, bien trop de candidats pour en être sûr cependant des doutes subsistes. Ce nom résonne encore dans les mémoires, comme le célèbre batteur qu'il était et qui en à fait vibrer beaucoup. Prénoms: Amadeus, en référence au célèbre Mozart. Non, ce n'est pas un hommage rendu par sa mère, ni une quelconque connaissance en la matière bien au contraire. Juste une de ses oeuvre qui couvrait ses cris lors de l'accouchement qui l'a comme qui dirait inspiré. Une chance pour lui, il aurait pu tomber sur bien pire et être la risée de tous avec un prénom ridicule. James, c'était le prénom de son gynécologue. Le choix de ses prénoms, prouve une fois de plus à quel point sa mère n'accordait aucune importance à son fils puisqu'elle se fichait pas mal du nom dont elle l'affublerait. et n'y avait jamais réfléchit avant sa venue au monde. Date & lieu de naissance: Seize avril 1954, dans un hôpital moldu proche des quartiers pauvres de Londres. Emploi: Responsable Sportif, son rêve d'être batteur professionnel s'est vu brisé suite à une grave blessure lors d'un match. Il a dû de ce fait prendre une retraite anticipé alors qu'il était en pleine gloire. Statut du sang: Sang-mêlé. Son père est un sorcier, mais on l'ignore que ce soit sa mère lui-même et le reste du monde. Alors pour ceux que ça arrange, on le considère comme un né-moldu afin de le dénigrer au plus au point. Statut: Célibataire. Longtempps il est allé à droite à gauche ce considérant de ce fait comme un polygame, respectant ses partenaires mais ayant toujours besoins d'aller voir ailleurs. Aux yeux de beaucoup, on le considérait comme un enfoiré de première, le salaud par excellence et cette réputation perdure encore aujourd'hui bien qu'il n'agit plus ou peu de la sorte. Baguette: Sculptée dans du bois d’Aubépine. Elle produit une baguette contradictoire, pleine de paradoxes puisqu’elle est issue d’un arbre dont les feuilles et les fleurs ont un pouvoir de guérison mais dont les branches coupées ont une odeur de mort. Ses baguettes semblent très à l’aise avec les natures conflictuelles ou les sorciers qui traversent des périodes tourmentées. En son cœur on y décèle un ventricule de cœur de dragon, qui rend ainsi sa baguette très réactive à la magie. Epouvantard: Tout simplement sa mère, seule personne en ce monde qui puisse le détruire, le faire souffrir et le rend si faible. Caractère: Mystérieux – indépendant – torturé – cultivé – intelligent – malin – réfléchit – manipulateur – doué – distant – rancunier – franc – lunatique – sarcastique – maniaque – imprévisible – passionné – persévérant – étroit d'esprit – courageux – insouciant – brutal – sympa – drôle – charmeur – joueur – taquin – généreux – instable A savoir: Étroit d'esprit, il juge facilement surtout en ce qui concerne la drogue et l'alcool - Très secret sur son enfance, il n'en a jamais parlé - Il est riche, outrageusement riche. Il a connu la faim, le froid et tout ce qui touche à la pauvreté, il ne veut plus jamais le revivre. - Il a de nombreuses cicatrices sur le corps dû à ses bagarres perpétuelles et aux corrections qu'il a reçu - A un faible pour les blondes - Il avait un très bon niveau d'étude - Célèbre pour sa sauvagerie lors des matchs de Quidditch - Proche de ses fans, il ne refuse jamais un autographe une photo ou même une discussion devant une bierraubeurre - Ne supporte pas qu'on lui touche les cheveux - Se croit incapable d'aimer, ou plutôt croit être interdit d'aimer et d'être aimé - Le seul alcool qu'il se permet de boire, et seulement pour de grande occasion, est la bière - Quand il apprécie quelqu'un il peut se montrer très protecteur, parfois sévère pour leur bien être - Dû à une enfance quelque peu chaotique et une adolescence quasi inexistante, il peut se montrer très immature - La moindre émotion qui le rend mal à l'aise lui fait péter une durite x) UNDERCO' a little something from you. Ma réaction fut certainement la même que tous. La stupéfaction, l’indécision, et la méfiance. Tout du moins pendant un temps. Le temps de l’adaptation. Dream, une louve de Sibérie. D’une blancheur extrême et d’une beauté sans égal. Avec le temps, les bêtes que nous sommes avons finis par nous apprivoiser. Il m’a fallu un certain temps pour comprendre la symbolique qu’elle pouvait représenter. Les louves sont connus pour leur instinct maternelle, leur détermination et leur férocité. Au fond, Dream représente tout ce que n’importe quel enfant aurait dû avoir, une mère. Protectrice, pleine de sagesse elle est seule à pouvoir insuffler la paix dans mon âme tourmentée. Notre relation est fusionnelle, cherchant à protéger l’autre coûte que coûte. Nous avons besoins l’un de l’autre pour vivre, moi bien plus encore. Son amour, sa tendresse apaisent mes tourments. Elle veille, aux aguets sur son fils. Car c’est bien la relation qui nous lie, une mère et son fils.
This one moment when you know you're not a sad story. 1958, dans un appartement miteux de Londres.
« J’en ai rien à foutre de ton gamin ! Tu me dois un max de fric Gemma. Alors tu vas me faire un ravalement de façade illico presto, descendre sur le trottoir et ouvrir les cuisses à qui veut y mettre le prix ! Ton gosse c’est le dernier de mes problèmes, enferme-le dans sa chambre dans un placard ou attache-le au radiateur je m’en tape ! » Le méchant monsieur crie sur maman. Il crie très fort alors je me cache derrière le canapé. Je tremble en serrant doudou contre moi, il me fait peur. Très peur. Quand il est en colère, il tape maman. Il aimerait bien me taper aussi, mais maman me protège et prend les coups. Je veux qu’il parte. Je ne dois pas pleurer, parce que le monsieur n’aime pas ça et maman non plus. Je ne veux pas qu’elle soit fâchée elle aussi. « Je te donne dix minutes. Et si t’es pas en bas d’ici là, je te promets que tu vas te prendre une bonne raclée, c’est clair ? ». La porte claque très fort, et je sursaute. J’attends derrière le canapé et je serre doudou contre moi pour me calmer. Je ne veux pas sortir de ma cachette, il pourrait revenir. Maman me prend par la main et me met debout « Aller, viens. Magnes-toi ! » Je fais ce qu’elle dit, je ne veux pas qu’elle me gronde. Elle tire sur mon bras pour me faire sortir de l’appartement. Ça fait mal mais je ne dis rien. Maman cogne à la porte de la vieille voisine. « Madame Sanchez, vous pourriez garder Amadeus quelques heures ? » Non ! Je ne veux pas y aller, sa maison sent mauvais. La vieille dame aussi. Maman me pousse pour que j’entre mais je ne veux pas. Je pleure en tirant sur la main de maman. « Maman. Reste ! » Elle ne dit rien et s’en va sans me regarder. Je n’arrive pas à m’arrêter de pleurer. Je voudrais qu’elle reste avec moi. Je voudrais que maman m’aime.
1961, toujours le même taudis.
Maman est bizarre. Elle est allongée dans le canapé à regarder la table. Elle ne bouge pas ou presque. J’avance un peu en tenant mon doudou dans ma main, je le serre fort. Je n’aime pas quand maman est comme ça. Elle est toute blanche, et ses yeux sont rouges. Je veux la toucher, mais elle va se fâcher. Mon ventre gargouille fort, si fort que j’en ai mal. J’ai faim. Je meurs de faim. J’ai mangé un morceau de pain hier matin, il était tout dur et pas très bon. Rien d’autre. J’ai souvent faim. « Maman.. » Je parle tout bas. Elle grogne. On dirait un petit chien, j’aimerais bien avoir un petit chien. Mais lui aussi il ne mangerait pas. « Maman, j’ai faim.. » Je pose ma main sur sa joue. J’aime la toucher, elle est douce. Mais maman ne veut pas. Ses yeux brillants me regardent. Je souris. Elle aime mon sourire, elle me l’a dit ! « Mam.. » « Putain tu fais chier ! Lâches-moi les baskets un peu. T’as pas besoins de moi pour manger bordel, va te servir tout seul ». Je tiens doudou contre mon cœur. Je n’aime pas quand maman est en colère contre moi. Ça me rend triste. Je recule et marche vers le frigo. Il est vide. Juste des boissons pour les grandes personnes. Je n’ai pas soif, j’ai faim. Si faim ! Je regarde maman. Elle respire de la poudre blanche par le nez. Je ne sais pas ce que c’est, mais je n’aime pas du tout ça. Maman est encore plus méchante après avoir fait ça. J’ouvre un placard, il y a un vieux paquet de gâteau pas bons. Mais j’ai faim alors je le prends. Je me cache avec doudou. J’attends que maman s’occupe de moi. J’attends toujours
1963, coups et blessures.
Le policier me pousse dans le couloir. Je traîne des pieds en sachant que maman va être en pétard. Je m’arrête devant la porte où l’un des deux hommes tambourine. L’autre appuie sur mon épaule, je grimace légèrement sous la douleur. C’est là qu’on m’a frappé tout à l’heure. Il le fait exprès et j’ai bien envie de lui tordre les doigts pour qu’il me lâche. La porte s’ouvre, et maman devient toute pâle. Elle les regarde terrifiée puis ses yeux croisent les miens. J’y vois sa colère. Je déglutis en baissant les yeux. « Madame Graham ? Comme vous pouvez le constater, votre fils à encore créer des ennuis dans son école. » Quoi ? Non mais pour qui il se prend. Il n’était pas là, ce sont ces abrutis qui ont commencé. Quand on ne sait ne pas se battre en cherche pas la merde. Ils le sauront maintenant. « Amadeus n’a que quelques hématomes mais ses camarades… on ne peut pas dire qu’ils ont eu autant de chances. L’un d’eux a la mâchoire brisée. Jusqu’ici nous avons été très conciliants mais là nous ne pouvons plus fermer les yeux sur ses agissements. Les parents ont portés plainte ». Je n’ose pas regarder maman, elle doit être sacrément en colère. Je lui apporte des ennuis. Les policiers sont chez nous, et il y a des choses dans l’appartement qui sont interdites. Maman ne dit rien. Je lève les yeux prudemment, mais elle ne me regarde pas. « Je comprends. Que va-t-il se passer ? » Lâche-t-elle, enfin. Je fronce les sourcils, apparemment je vais avoir des ennuis. J’écoute plus attentivement, inquiet. Le policier lui tend une enveloppe, je me demande bien ce qu’il y a dedans. « Vous êtes convoqués au tribunal pour le jugement de ses actes. Il est trop jeune pour aller en prison, mais suffisamment âgé pour aller en maison de correction. » Ok, je me suis vraiment mis dans le pétrin. Les policiers s’en vont alors que j’entre dans le salon, prêt à me faire enguirlander bien comme il faut. J’affronte son regard, elle semble vraiment furieuse. Et soudain, elle vient vers moi et me donne une gifle monumentale qui me fait tomber par terre. « Si à cause de toi les flics mettent la main sur la dope ou la manière dont je me la procure, je te jure que tu me le paieras très cher ! Tu ne m’apportes que des emmerdes, si seulement tu n’avais pas débarqué dans ma vie ! Je ne voulais pas de toi, et j’espère que tu iras dans cette maison de correction. Je serais enfin débarrassée de toi ! » Et elle sort de l’appartement en claquant la porte. Je suis toujours par terre, la main posée sur ma joue. C’est la première fois qu’elle me frappe. Mon cœur se serre. Et ces mots… ces mots ! Elle aimerait que je n’existe pas, maman ne veut pas de moi. Je prends mes jambes entre mes bras, en laissant couler mes larmes. Elle ne l’avait jamais dit clairement, mais maintenant j’en suis sûr. Elle ne m’aime pas. J’ai mal, terriblement mal au cœur.
1965, une nouvelle destinée.
Deux ans enfermé dans une maison de correction aurait dû me changer, me faire évoluer et me faire réfléchir à mes actes passés. Mais ma colère et ma tristesse sont toujours présentes. Je ne sais toujours pas contrôler ces sentiments, qui me font chaque fois exploser. On a essayé de me brimer, de me punir mais être enfermé n’a fait qu’empirer les choses. Je suis en colère contre le monde entier. Pendant ces deux années, j’ai souvent souhaité que cette vie de merde n’appartienne qu’au passé. Qu’on m’offre une chance d’être quelqu’un de bien, et d’être débarrassé de toute cette haine qui m’entoure. Haine dont j’ai fini par être responsable. On me destine à passer toute mon adolescence dans cette maison de correction, et que mon avenir finira fatalement en prison. On me croit même capable de tuer quelqu’un, j’avoue que parfois je m’en crois capable aussi. C’est assez effrayant de ce dire qu’ils ont sans doute raison. Alors pourquoi est-ce qu’on me donnerait la possibilité de changer mon avenir, alors que je ne suis qu’un gamin minable, violent dont seule l’intelligence me fait sortir du lot. Et bien que je me pose sans cesse cette question, cette opportunité que je n’espérais pas est arrivée, sous forme de lettre. Au début j’ai cru à une farce. Une école de sorcellerie, qui prendrait ça au sérieux ? Je l’ai ignoré jusqu’à ce qu’on vienne me chercher, un homme à l’allure assez étrange avec une cape. Il m’a pris en charge, achetant de ce fait tout le matériel nécessaire dont j’avais besoins. Des trucs très bizarre et franchement je suis toujours septique. Moi un sorcier ? Je n’ai pourtant jamais montré aucun don, et je doute que d’être une bagarreur hors pair en soit un. Mais il parait que ça arrive. Et me voilà sur ce fameux quai, la voie 9/4. Et alors que mon regard s’attarde longuement sur le Poudlard Express, je me dis que peu m’importe ce qui m’attend là-bas, je devrais m’acharner corps et âme pour mériter cette nouvelle vie qu’on m’offre. Je serais quelqu’un de bien, aussi bien que possible. Ma vie appartient désormais au passé, et je ferais tout pour qu’elle y reste et changer ma triste destinée.
1971, un rêve qui se réalise.
« Graham ! Graham ! Graham ! » … Mon nom scandé fièrement par les supporters me fait chaud au cœur. Mon plus grand rêve se réalise enfin, devenir joueur professionnel de Quidditch. Et maintenant que mon cursus dans la prestigieuse école de magie de Poudlard a pris fin, on me donne l’opportunité de montrer ce que je vaux en tant que batteur. Cela dit, ma réputation me précède, déjà à Poudlard la violence et la précision de mes coups ont fait jaser tous les amoureux de ce sport. Rien d’étonnant que mon tout premier contrat soit signé chez les Faucons de Falmouth, une équipe connue pour leur jeu brutal. Sans parler de leur devise qui en dit long. Remportons la victoire, mais si nous ne pouvons gagner, il y a aura quelques crânes fêlés. Et j’avoue que cette offre m’a séduite immédiatement. Cette brutalité, cette sauvagerie me correspond totalement. J’ai trouvé en ce jeu une manière d’exprimer ma frustration, ma colère et tous ces sentiments que m’inflige ma vie passée. J’ai tenu ma promesse, aujourd’hui je ne suis plus ce gosse perdu sans attache qui aurait étranglé n’importe quelle personne qui l’aurait offensé. Un bel avenir m’attend, j’en suis certains et... « Eh mec ! Prêt à faire couler le sang ? » Mon coéquipier - le second batteur - m’interpelle au moment où nous entrons sur le terrain, me sortant ainsi de mes songes. Logan Anderson, surement aussi barré que je puisse l’être, j’ai pu observer dans de précédents matchs ces actions féroces et agressives, et à nous deux les rencontres risquent fortement d’être explosives. Un sourire au coin des lèvres, je lui porte un coup maîtrisé derrière la nuque à l’aide ma batte. « Et à fêler quelques crânes » dis-je en ricanant avant de grimper sur mon balai et de m’envoler dans les airs.
1977, adieu.
Trop d’années ce sont écoulées avant que je ne puisse prendre le courage d’affronter à nouveau son regard plein de haine et de rancœur. Durant tout ce temps, j’ai gardé en mémoire ces derniers mots qu’elle m’avait débité avec acharnement. Des mots qui m’ont tant blessé que je n’ai jamais partagé avec qui que ce soit. J’avais pourtant suivi les étapes de sa vie de loin, en secret. Au fond de moi, j’ai toujours eu l’espoir que les gens pouvaient changer. J’en suis une preuve vivante, non ? Il suffit de leur donner une chance et les outils pour y parvenir. Alors je lui ai envoyé de l’argent pour la remettre sur pied, et lui donner l’opportunité de trouver un emploi stable et honnête. La décision la plus dure que j’avais dû prendre était de l’envoyer de ce centre de désintoxication mais c’est ce qu’il y avait de mieux à faire. On n’offre pas de seconde chance aux junkies. Six mois enfermée, gérée et suivie par des médecins compétents. Et me voilà devant la porte de son appartement. Une semaine que le verdict était tombé, ma mère n’avait plus touché à une goutte d’alcool ni à un rail de cocaïne. Il faut que j’en aie le cœur net, je dois voir ça de mes propres yeux. Sans doute la vie nous offrira-t-elle l’opportunité d’être une vraie famille. Le cœur serré, la boule au ventre je tambourine sur le bois d’une main tremblante. Pas de réponse. Une mauvaise intuition se répand alors dans ton mon être. Avec un froncement de sourcil, je tourne la poignée poussant doucement la porte. Un instant j’ai eu l’impression de faire un bon de quatorze années en arrière. Elle est là, affalée dans son canapé miteux complètement dans les vapes. Sur la table basse les cadavres de quelques bouteilles d’alcool, et des restes de poudre. « Qui est là ? Ama, c’est toi ? » Malgré son état, elle semble quelque peu alerte. Elle m’avait observé longuement, cherchant certainement dans ses souvenirs qui je pouvais être. Pendant ce temps, j’ai laissé cette rage que je contiens avec acharnement depuis des années s’emparer de moi. « Il t’a fallu seulement quelques jours pour redevenir le déchets que tu étais ! Bordel, mais qu’est-ce qui débloque chez toi ?! On te donne une chance d’avoir une vie aussi belle que possible, et toi tu…» Il faut que je me calme, mes membres tremblent sans que je ne puisse les contrôler. Regarde ce que tu as fait de moi maman, regarde ton œuvre ! Je m’avance vers elle, les poings serrés enfonçant mes ongles dans ma chair, attendant qu’elle dise quelque chose. Oh oui, qu’elle ose ! Je n’attends que ça. Je l’observe se redresser, vacillante. Elle s’approche, manquant de perdre le peu d’équilibre qui lui reste. Son doigt se pointe sur mon torse, et son regard… Il n’a pas changé. Je peux y lire encore cette même haine qu’elle porte à mon encontre. « Eh ! Je t’ai rien demandé mon gars ! C’est toi qui m’a envoyé dans cette prison, je me portais très bien sans que tu décides d’intervenir. » Elle se met à ricaner, comme je peux le faire très souvent. Une ombre voile un instant son visage, et sa tête vint se poser brusquement sur mon torse. Mon cœur s’est arrêté, jamais nous n’avons eu un contact aussi intime elle et moi. « Ama, tu veux être un bon fils ? » Je déglutis. Si seulement elle savait. Pendant des années j’aurais été capable de tout pour son bon plaisir, et voir ne serait-ce qu’une fois une once de fierté dans son regard. Me donne-t-elle enfin une chance de lui prouver mon amour, l’amour aveugle d’un fils pour sa mère. « Qu’est-ce que je peux faire… maman ? » Je murmure, complètement affaiblie par cette situation. Ma mère est la seule personne qui peut m’atteindre, me blesser au plus profond de mon être et me détruire. A vrai dire, je n’ai jamais laissé l’opportunité à quelqu’un d’autre d’obtenir ce même pouvoir. Ces yeux noirs brillant se rivent dans les miens, ses mains s’agrippent à mon t-shirt comme désespérée. « Il.. Il me faut de l’argent Ama. Je n’ai plus rien… tu comprends, j’en ai besoins. J’ai si mal, il faut que tu m’aides mon bébé. » Un instant je reste paralyser par sa demande. Je ne peux y croire. Non seulement elle veut que je contribue à sa toxicomanie mais en plus elle tente vainement de me prendre par les sentiments. Je la repousse alors qu’elle s’agenouille devant moi suppliante, des larmes s’immiscent sur mon visage. La vérité me frappe de pleins fouets une nouvelle fois. « Va te faire foutre ! Toute ta vie tu t’es évertuée à faire de moi un minable, à ce que je me sente comme un minable ! Un moins que rien tu disais ? Regardes-toi bordel ! Je vaux mieux que toi, tellement mieux. Tu te souviens ce que tu m’as dit ? Que tu souhaitais que je n’existe pas ! Et bien ton vœu va être exaucé Gemma ! A partir de maintenant tu n’as plus de fils, je n’existe plus et pour ce qui est de ta dope tu te débrouillais très bien sans moi pour te fournir ! Remets ton attirail de catin, et descend sur ton putain de trottoir. Tu n’es bonne qu’à ça. Pute! » Sur ces mots, pleins de haine et de colère, je tourne les talons sans un regard pour celle qui avait été ma mère.
Janvier 1979, rêve et espoir brisés.
Poudlard. Je ne pensais pas y remettre les pieds de sitôt, à vrai dire je n’y avais même jamais songé une seule seconde. Mais quelle autre option s’offrait à moi ? Aucune. Mon rêve s’était brisé l’été précédent, on m’avait arraché sans ménagement la seule chose qui me rendait heureux et qui me permettait de soulager ma frustration. Les médicomages ont dit qu’il s’agissait d’un vrai miracle, que cet accident aurait dû m’être fatal et que j’avais eu la plus incroyable des chances. De la chance ? Tu parles ! Je me retrouvais à présent avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête, certes j’avais survécu mais mon existence ne tenait qu’à un fil. Le moindre choc pourrait me paralyser pour le restant de mes jours, ce qui bien évidemment serait inévitable si je chevauchais à nouveau mon balai, batte à la main. La fédération internationale de Quidditch avait pris alors la décision que je ne pouvais prendre de mon propre chef, réduire à néant ma passion, ma vie. Plus jamais je ne ferais partie des Faucons de Falmouth ni même d’une autre équipe. Trop risqué qu’ils disent, mais ne devrais-je pas être seule maître de mon destin ? Il faut croire que non. Plusieurs mois s’étaient écoulés depuis lors, passés à Sainte Mangouste pour me remettre péniblement de l’opération que j’avais subie. Des moments éprouvant à penser à ce que la vie pourrait à présent m’offrir, j’avais tout perdu. Ma mère. Le Quidditch. Qu’est-ce qui pourrait me rendre la vie plus exaltante, et me redonner l’espoir. Responsable sportif à Poudlard ? Et bien l’avenir nous le dira.
Tell me who you really are. ϟ pseudo et âge: Mae, bientôt le quart de siècle ϟ Où as-tu trouvé le forum? Bazzart ϟ Personnage: Inventé ϟ As-tu un autre compte sur BP? Nope. ϟ Présence: 5j/7 ϟ Une remarque? Je suis tombée amoureuse du contexte vous avez eu une super idée d'associer à l'univers d'HP un peu de celui de la Croisée des Mondes
Dernière édition par Amadeus J. Graham le Dim 26 Mai - 12:55, édité 17 fois |
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