Tess est d’une rare beauté. Sous son masque de princesse latino se cache une jeune femme au cœur tendre. Un cœur naïf et terriblement romantique. D’une loyauté sans précèdent, jamais elle ne laissera tomber un ami dans le besoin. Bien que son manque de courage lui fasse souvent défaut, elle n’hésiterait pas à mettre sa vie en danger pour une personne aimée. Enfermée dans sa bulle, piégée dans son monde, elle n’a pas souvent conscience du danger qui entoure certains de ses actes. Il n’est pas rare qu’elle enfreigne les règles pour rendre un service à un ou une ami(e). Sa naïveté l’empêche de voir le mauvais côté des personnes qu’elle côtoie. Elle n’en reste pas moins une personne très intelligente mais pas aussi studieuse qu’on pourrait le croire. C’est une élève dans la norme, elle n’en fait pas trop mais ne se contente pas non plus du strict minimum.

En amour, elle est aussi fidèle qu’en amitié. Elle rêve de trouver le prince charmant, celui qui l’emmènera dans des lieux qu’elle a toujours rêvé de visiter mais où elle ne pourrait aller seule. Née dans une famille moldue religieuse et très conservatrice, elle crie haut et fort son hétérosexualité bien que son cœur ait été toujours attiré par des jeunes femmes. Il ne faut pas oublier que dans les années 70/80, l’homosexualité n’était pas une chose que l’on assumait facilement. Il fallait avoir beaucoup de cran et d’audace pour le faire.

Bien que sa famille soit extrêmement croyante, ses parents n’ont pas crié « SORCIÈRE SORCIÈRE ! AU BÛCHER ! » en courant dans les rues de Londres à qui voulait les entendre. Bien au contraire. Aussi étonnant que cela puisse paraître, ils ont tout de suite manifesté un grand intérêt quant aux capacités de leur fille. Ils se passionnent pour le monde magique et les mystères qui l’entourent depuis la révélation des pouvoirs de la jolie brune et de l’école magique d’Hogwarts. Ils sont très fiers des progrès de leur fille et espèrent sincèrement qu’elle sera une sorcière extraordinaire.

La jeune femme se soucie peu de ce que les autres peuvent penser. Elle est rarement touchée par les commentaires de ses commentaires quant à la nature de son sang. Malgré ces préjugés, elle reste forte et brave et ne s’interdit pas de balancer quelques piques bien placées aux médisants qui essaieraient de la faire tomber plus bas que terre. Elle ne se laisse que très rarement faire. Elle est loin d’être une cible facile lorsqu’il s’agit d’intimidation ou de manipulation malgré le fait qu’elle reste une personne, malheureusement pour elle, très naïve.

L’histoire est plutôt libre en elle-même. J’aimerais juste que les points écris ci-dessus soient respectés, je ne demande pas plus.

Tess et Alhena. Alhena et Tess. Tout avait très mal démarrée entre les deux jeunes filles. La jolie brune latino était la cible attitrée de la noble sang-pur et de ses amis. Celle-ci se sentait supérieure, elle n’hésitait pas à lui faire comprendre qu’elle n’avait pas sa place dans le monde magique et que cela ne changerait jamais. Entre elles étaient née une haine profonde, une haine ancrée que rien, même le temps, n’aurait pu effacer. Les meilleures ennemies. Jamais de sorts échangés, simplement des paroles amères et vicieuses.

Et puis, il y a eu cette nuit-là. Une nuit que les deux jeunes femmes regrettent sans vraiment regretter.
Elles se sont rapprochées d’une façon assez étonnante. Tout le monde sait qu’il n’y a qu’à qu’un seul pas entre la haine et l’amour. Elles l’ont franchit sans vraiment s’en rendre compte.

C’était une nuit d’hiver, quelques jours avant les vacances de Noël. Alhena déambulait dans le parc d’Hogwarts, vers 3h du matin, comme à son habitude. Elle évitait avec soin les préfets et autres fantômes prêts à la dénoncer pour un plat avarié. Et c’est là qu’elle croisa la jeune femme qui la fit perdre tous ses moyens : Tess, qui entrait, baguette à la main, dans la forêt interdite. Surprise, ne la pensant pas si courageuse que ça, la jolie brune suivit sa meilleure-ennemie jusque dans la forêt, armée elle aussi de sa baguette, prête à se défendre contre les araignées et les multiples créatures tout aussi dégoûtantes qui n’attendaient qu’une chose : la dévorer. La suivant discrètement, elle s’aperçut que celle-ci n’avait pas un trajet précis : elle marchait sans vraiment savoir où elle posait les pieds, elle trébucha même à plusieurs reprises. Elle semblait perdue. Interpellée par ce comportement plus que suspect, la verte continua de la suivre, fin décidée à connaître le mot de la fin.

Voilà une demi-heure que les deux jeunes femmes marchaient dans la forêt et l’une ne savait pas que l’autre était là. Alors qu’Alhena songeait à rebrousser chemin, par peur de se faire attaquer par une araignée géante, elle entendit un cri non loin d’elle. C’était sa camarade qui venait de tomber nez à nez avec un centaure, décidé à lui planter une flèche dans l’arrière-train. La Serpentard se cacha derrière un arbre, non loin de la scène. Elle s’amusait bien de la voir dans cette situation. Alors qu’elle allait partir, la laissant à ses problèmes, elle trébucha sur une racine d’arbre et tomba la tête la première. Sa chute, très peu gracieuse et encore moins silencieuse, attira le peuple centaure, les détournant de la jeune latino qui se retourna brusquement, baguette à la main. Un rictus nerveux apparut sur ses lèvres à la vue de son ennemie. Alhena était en position de faiblesse pour la première fois de sa vie. Tess, beaucoup moins idiote et bornée que cette dernière, décida de la sauver, jetant des sorts un peu partout, pour effrayer les bêtes. Elle saisit Alhena par la manche de sa veste et la traina loin de cette effervescence. La Verte, énervée par le comportement de la jolie brune commença à s’énerver contre elle, prétendant qu’elle n’avait pas besoin de son aide, qu’elle était capable de s’en sortir sans elle. Tess la fit taire en un geste : un baiser.

On aurait pu penser que ce baiser était innocent. Une simple pulsion après avoir échappé à la mort. Malheureusement, ce ne fut pas le cas. Alhena y répondit, allant même jusqu’à poser une main sur sa joue. Et puis, ce fut le retour à la réalité. Une gêne s’est installée entre les deux jeunes femmes depuis ce jour-là. Alhena a décidé de l’éviter, ne prenant même plus la peine de lui envoyer des piques au détour d’un couloir. Tess, elle, essaie de lui parler, d’avoir une conversation avec elle pour éclaircir les choses mais la verte fait ce qu’elle sait faire de mieux : la fuite.

Entre haine et amour, le pas a été franchit. Mais c’est très loin d’être clair pour autant entre les deux femmes puisque une seule des deux est prête à avoir une conversation posée sur la relation qu’elles entretiennent ou qu’elles pourraient entretenir.