C'est incroyable comment les journées à Poudlard pouvait passer rapidement ces temps-ci. À chaque fois que je rentre au dortoir après le repas, je me sens épuisé, comme si j'avais couru toute la journée. Le pire, c'est que j'ai l'impression d'être un rongeur en cage; depuis l'interdiction de quitter l'enceinte de l'école, je me sens pris au piège. Bon, je l'avoue, un piège assez rassurant niveau sécurité, pour l'instant. Plus jeune, je pouvais entendre des histoires à nous glacer le sang lorsque j'espionnais les conversations de papa avec mon oncle. Contrairement à beaucoup, je n'ai pas beaucoup admiré le succès de mon oncle Samuel, mais je l'ai trouvé un peu suicidaire de s'exposer à autant de danger. Je me suis vu ravi de tout l'effervescence que cette explosion médiatique a entraîné dans notre famille, toutefois, être un peu dans l'ombre ici me rassure. Je me suis promis d'apprendre au mieux de mes capacités à me défendre pour protéger ma sœur et ma famille s'il advenait que nous devenions une victime des mangemorts. S'il y a bien quelqu'un pour qui je ne crains pas c'est mon père, mais il se trame tellement de noirs secrets que je ne sais plus à quoi m'attendre. En quoi l'élection de ce Rosier allait sauver le ministère. Je me suis toujours tenu loin de tout cette ouragan pour de bonnes raisons, mais on s'en va directement au gouffre et à pleine vitesse.
Quand je sens que je deviens un tantinet mélancolique, je sais déjà où j'ai envie d'aller me recueillir. J'ai enfilé quelque chose d'un peu plus chaud pour ne pas subir les vents frisquets des tours et j'ai quitté le dortoir des Poufsouffles. Déjà 21h45. Déjà l'heure où je me fais presque suivre pour m'avertir à la seconde près si je dépasse le couvre-feu. J'oserais dire que j'entame une chasse chat-souris avec les préfets et les professeurs qui savent bien que j'ai des tendances nocturnes indomptables. Après les énièmes marches pour me rendre au sommet, je peux enfin m’asseoir sur le banc et fermer les yeux quelques secondes. Décompresser. Faire le vide. Niëlle qui pense plutôt que le vide n'est pas rassurant et qui s'émisse dans mes pensées pour le rappeler qu'elle existe. Je ne me lasserai jamais de ses longues plumes blanches qui dansent dans le vent. C'est plutôt une bonne chose qu'elle ne soit pas matérialisée, elle passerait le trois quart de son existence à m'envoyer son panache au visage. Alors que je laissa échappé un léger sourire à l'idée, une baguette illuminée montait également les escaliers. Je sentais déjà les foudroiements d'un enseignant: Mais avec tout ce danger! Contrevenir aux règles dans un temps hostile voyons!
Oscar, c'est toi?
Je plissais les yeux pour essayer de définir la silhouette qui s'approchait. J’espérais que ce soit Oscar en fait, il m'a sorti plus d'une fois du pétrin avec mes déplacements ''interdits''. J'ai l'impression qu'il est tout aussi fasciné par ce qu'on peut retirer du ciel et des étoiles. Moi, en tout cas, j'en retire une sérénité jouissive. Je l'ai croisé plus d'une fois du haut de l'observatoire et il préférait me parler des anecdotes lors de ses études ici que me faire alors la morale, du coup je l'apprécie bien. J'hésite parfois à me demander si je me perds dans les étoiles ou dans ses yeux marrons. Non, je ne tente pas de séduire un prof, on peut toujours rêver non.
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Re: Rappelle-toi la spécialité des étoiles ⁂ Oscar
Le repas du soir se terminée et tous, élèves comme professeurs regagnaient leur lieu d’habitation. Dortoir pour les élèves et appartement pour les professeurs. Encore une longue journée qui se terminée. Avec les derniers événement, les choses avaient bien changées et nous étions tous plus ou moins tendu. C’était difficile à gérer. Je prenais donc congé de mes collègues et retournais dans mes appartement. En rentrant, Hadès était là, allongé dans son panier. Je secouais la tête. J’aurais bien aimé être aussi insouciant que lui. Après plusieurs heures à tuer le temps, le besoin de prendre l’air se fit sentir. Je quittais donc mon antre avec un furieux sentiment d’urgence. Evidement, mes pas me guidèrent tous seul à l’endroit parfait pour ce que je recherchais. L’observatoire. C’était l’endroit de l’école que je préférais. Je m’y étais toujours sentis bien, seul avec moi-même, en sécurité sous le ciel étoilé. Cela ne datait pas d’hier d’ailleurs. Dès mon arrivait à l’école, cet endroit avait eu un effet inattendu sur moi, l’orphelin. En arrivant à Poudlard, j’avais tout perdu mais, en venant ici, j’avais l’impression d’aller mieux, le sentiment que je pourrais survivre à une autre journée, que les choses s’arrangeraient. Je pouvais rester là, assis pendant des heures, perdue dans mes pensées. J’étais libre. Mon chien m’avait suivit, content de gambader. Je grimpais alors les marches guidé à l’aide de ma baguette illuminée, me sentant de mieux en mieux sur le chemin. « Oscar, c'est toi ? » Me demanda une voix que je reconnu tout de suite. Je souris narquoisement en m’avançant vers lui, muni de ma baguette toujours illuminé. Hadès est à côté de moi, me collant aux basques, comme toujours. J’aurais normalement du réprimander l’élève pour être dehors à cette heure tardive, le renvoyer dans son dortoir sur le champ mais je ne le faisais pas et ne le ferais jamais. Pourquoi ? Par ce que je sais pourquoi il vient ici et que nous partageons la même vision des choses. La nuit et les étoiles nous apaisent alors que cela effraie la plupart. La première fois que j’avais crois Kyras, j’avais au début agie en professeur, le réprimandant puis on a commencé à parler. C’était presque devenu un espèce de rituel. Je savais que dès que je montais les escaliers, il serait là, attendant mes conseils ou simplement désireux de se confier. « Tu t’attendais quelqu’un d’autre ? » Dis-je en venant m’asseoir à côté de lui en rangeant ma baguette. « Attention à ce que tu vas dire, tu risque de briser mon cœur. » Je ris en plongeant mon regard dans l’immensité du ciel noir, illuminé d’étoile qui nous surplombé, protecteur. Hadès, mon doberman, jappe et va faire sa fête à Kyras. Je ne comprendrais jamais ce chien. Je quitte le ciel et tourne mon regard vers le jeune homme. Je glisse une main dans mes cheveux. « Je te retrouve encore là ce soir… » Ironisais-je pour lui faire remarquer que c’était de plus en plus souvent le cas. Je me demandais ce qui l’amener ici ce soir. Quand bien même on adorait ma vue, qu’on se l’avoue ou non, lui comme moi venions ici pour échapper à quelque chose. C’était inévitable. « Est ce que tout va bien ? » Lui demandais-je.
Oh loin de là. Ça me faisait plaisir de voir arriver Oscar, plus une énième fois depuis le début de l'année. En fait, c'était bien la seule personne que j'espérais voir. Premièrement parce que n'importe quel autre enseignant m'aurait arraché à cette fresque et deuxièmement, car j'avais l'impression que d'une certaine façon on se comprenait. Il rangea sa baguette pour venir s'asseoir tout près;
« Attention à ce que tu vas dire, tu risque de briser mon cœur.»
Je n'ai pas pu m'empêcher d'échanger un rire avec lui, mais non que je ne veux pas démolir son petit cœur. D'ailleurs, c'est au fil de nos conversations aux yeux rivés vers le Ciel, que j'ai ou voir que celui-ci doit être tourmenté un peu ces temps-ci. Pour venir se réfugier dans les étoles, ce qu'il a de plus vaste et mystérieux, c'est souvent pour s’emparer du vide pour qu'il prenne la place de notre torture.
«Du tout, ça me fait plaisir que ce soit toi! Si je peux rassurer ton cœur, tu es le seul et unique avec qui je viens admirer les étoiles.»
Cette mince déclaration n'a pas eu l'air de plaire au Doberman du profession, qui me boude systématiquement à chaque fois que je le rencontre. Avouons-nous le, ce n'est pas le genre de toutou qu'on veut se mettre à dos. Lorsque je l'ignore normalement il s'assagit et j'en suis ravi.
«Je te retrouve encore là ce soir... Est ce que tout va bien ?»
Tel un Poufsouffle assidu, je vais toujours bien, toutefois tous les étudiants ont leur parcelle de tracas et je dois avouer que je m'en faisais beaucoup récemment.
«Oui ça va. Mais honnêtement je suis très inquiet pour mes parents au Ministère. Je n'ai jamais apprécié ce Rosier et par dessus j'angoisse à l'idée qu'ils puissent se faire enlever comme d'autres.»
Le dernier signe de vie que j'ai eu était positif, encourageant. La spécialité de ma mère, de me faire croire que tout va toujours bien et qu'il n'y a pas d'inquiétudes à avoir. Dommage que je la connaisse trop bien. J'essaye de me réjouir de l'ascension des Disciples, mais je sais qu'il y a quelque chose qui cloche. Ils ne veulent plus me parler de leurs projets, je n'ai pas plus le droit d'assister autant qu'avant aux réunions, quoique maintenant je suis emprisonné dans l'école.
«Est-ce que ça t'arrive de t'ennuyer de tes parents?»
On avait rarement parlé de ses chimères à lui, je devais m'étaler un peu trop sur ma vie d'étudiant pour porter attention à ses détresses personnelles. Je suis très curieux de nature et pourtant j'avais l'impression de ne pas en savoir assez. Plus les gens les sont énigmatiques, plus je suis incité à venir tout savoir. J'ai toujours adoré écouter les histoires de mes parents et de mes grand-parents, je les admire, je juge leurs choix, je comprends certains comportements, j'apprends.
Le Ciel s'annonçait plutôt calme ce soir, mais avant de prononcer ma phrase, une étoile filante traversa rapidement le paysage.
«Oh tu as vu! Ma mère m'a toujours dit que cela signifie que quelqu'un pense à toi en ce moment.»
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Re: Rappelle-toi la spécialité des étoiles ⁂ Oscar
Dès que j’avais mis les pieds à l’observatoire, je n’étais pas étonné d’y trouvé Kyras. En vérité j’espérais presque l’y trouver. C’était notre rituel, si on peut dire. Il n’y avait personne d’autre que nous aux heures ou nous y étions. Il n’y avait que nous et, bien sur, les étoiles au dessus de nos têtes. Je le rejoignais avec plaisir. « Du tout, ça me fait plaisir que ce soit toi ! Si je peux rassurer ton cœur, tu es le seul et unique avec qui je viens admirer les étoiles. » Je ris doucement. Hadès n’a pas l’air très content, contrairement à moi. Le pauvre n’aime pas trop la compétition. Sale cabot ! « Je préfère ça. » Lui dis-je, amusé, avec un sourire sincère sur mes lèvres. C’est vrai que je tenais à nos moments en hauteur, nous perdant dans la voie lacté rempli d’étoile au dessus de nous. Kyras était un peu comme un frère ou un fils à mes yeux. Je m’inquiétais beaucoup pour lui avec les derniers événements et les disparitions toujours plus nombreuse. Je lui demandais si il allait bien. On savait tout les deux que notre présence ici, ce soir, n’était pas anodine. Je le regardais, attendant qu’il me réponde. « Oui ça va. Mais honnêtement je suis très inquiet pour mes parents au Ministère. Je n'ai jamais apprécié ce Rosier et par dessus j'angoisse à l'idée qu'ils puissent se faire enlever comme d'autres. » Me dit-il après quelques secondes. Je glisse une main dans ma tignasse noir. Je soupire. « Je comprend tes inquiétudes. Moi aussi je suis inquiet, pour toi, pour les autres élèves … Je ne peux pas te dire que je sais que tout ira bien. Cela serait te mentir. Ce que je peux te dire en revanche, c’est qu’ici, à Poudlard, on fait tout pour vous protéger. » Lui dis-je en me tournant légèrement vers lui et en posant ma main sur son épaule. « Promet moi que tu feras attention d’accord ? Ne fais rien de stupide. » J’avais déjà perdu Daphné, je crois que j’aurais du mal à accepter de perdre une autre personne cher à mon cœur. « Est-ce que ça t'arrive de t'ennuyer de tes parents ? » Je le regardais, surpris par sa question. Il est vrai qu’on parlait plus de lui que de moi et même si je n’étais pas du genre à m’étendre, je lui devais bien ça. « Evidement. Presque chaque jours. C’est inévitable. » Commençais-je. « Tu sais déjà dans quelles circonstances ils sont morts. Juste après mon entrée à l’école. Au début, j’étais totalement brisé. Brisé et seul. Ils me manquaient à chaque seconde de chaque minutes de chaque heure d’une journée. Je pensais que la douleur, que l’absence, ne s’en irait jamais mais je remarque maintenant que plus les années passent et plus ça devient plus facile. La peine est toujours là mais je me concentre sur les souvenirs heureux avec eux et j’espère de tout mon cœur qu’ils ne sont pas déçu par l’homme que je suis devenu même si je suis certain que ma vie n’est pas qu’ils auraient voulu pour moi. » Terminais-je en haussant les épaules. Soudain, alors que nos regard se perdaient à nouveau dans le ciel noir, une étoile filante passa devant nos yeux. Je souris. « Oh tu as vu ! Ma mère m'a toujours dit que cela signifie que quelqu'un pense à toi en ce moment. » Je hochais la tête. « Elle a probablement raison. Les mères ont toujours raison. » Soufflais-je en contemplant toujours les étoiles. « Une idée de qui pense à toi ? Sûrement beaucoup de monde je paris ! » Le taquinais-je, amusé.
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