Printemps 1960Que dire au sujet de ma naissance. Je n'en ai pas de souvenir, comme beaucoup. Il serait plus facile pour moi de parler des années qui ont suivies. Cependant, je peux vous parler de mes parents. D'après eux et leurs amis, ils étaient fait l'un pour l'autre. Jeunes, ils se sont mariés à 18 ans, pour m'avoir deux ans plus tard. Amoureux, ils l'étaient, complètement fous l'un de l'autre. C'est donc dans ce cocon que je suis arrivée, parfaite représentation de leur amour...
Enfin, moi la première chose dont je me souviens avec un minimum de clarté, c'est de la naissance de ma soeur. Bon c'est très flou, mais c'est la première chose qui est entrée dans ma vie. Une petite soeur à protéger et à aimer. Apprendre à aimer, c'est assez simple, j'aimais mes parents. Par contre, la petite chose fragile et hurlante qui arrivait sans que je ne comprenne vraiment d'où, là j'ai appris. Et quel apprentissage. Mes parents me faisaient doucement confiance et me la confiaient. Je pouvais la tenir dans mes bras et lui donner à manger. J'étais très heureuse.
Eté 1965Je n'ai pas grand chose à dire de cette année, plus que des autres, mais j'avais 5 ans et j'étais fière. On avait fêté mon anniversaire cette année et je me souvenais avec grande joie de la présence de mon père. Je ne sais pas pourquoi mais ça me semblait important. Surtout que j'avais demandé quand mon père rentrerait de son boulot pour être là. Les tentatives de ma mère pour éluder la question m'avaient étonnées. Pourquoi ne serait-il pas là ? Après tout c'était un moment important non ?
J'avais compris la raison quand pour Pâques, puis pour le début des vacances d'été il n'était pas là. Bien sur, cela ne me dérangeait pas qu'il ne soit pas là le soir, bien que j'avais compris, en jouant avec Gisèle notre voisine, que ce n'était pas la norme. Cependant, il était bien plus absent que d'autres pères.
Printemps 1966J'avais compris cette année-là pourquoi ma mère évitait d'affirmer que mon père serait pour les dates importantes. Il n'avait pas été là pour Noël, mais ce n'était pas si important, non ? Après tout, cette fête-là n'était pas si importante. Enfin si, pour les cadeaux, voir la famille et les bonbons, mais c'était pas grave si papa n'était pas présent. Mais mon anniversaire... J'avais attendu pourtant. J'avais regardé par la fenêtre de ma chambre le matin-même, espérant le voir arriver dans la rue. J'avais tendu l'oreille toute la journée espérant l'entendre transplanner. Il n'étais jamais arrivé... Je crois que je n'avais jamais été aussi triste, même quand ma soeur avait cassé mon jouet préféré, par accident. Je ne lui en avais pas voulu bien sur, mais j'avais été triste. Mais ça n'atteignait pas le sentiment d'absence que j'avais ressentie ce jour-là.
Il était arrivé quelques jours plus tard, avec des cadeaux pour fêter mon anniversaire en retard, mais je lui en avais voulu. J'avais passé la journée enfermée dans ma chambre, à ne vouloir voir personne. Jusqu'à ce qu'il entre... j'étais en colère et je le boudais fort, mais il me prit calmement dans ses bras et m'expliqua pourquoi il ne pouvait être là tout le temps et qu'il s'en voulait. Cela me calma un peu...
Seule son absence à l'anniversaire suivant de ma soeur me réconforta un peu. Cette fois c'est moi qui la calmait par rapport à son absence. J'avais ce jour-là compris pourquoi il ne venait pas et que ce n'était pas qu'il ne m'aimait pas, juste qu'il n'avait pas le choix. C'était comme moi, quand je ne voulais pas manger des épinards et que maman me forçait. Il aurait aimé être là, mais ne pouvait pas.
Printemps 1970Je viens d'avoir 10 ans. Je commence à être suffisamment grande pour comprendre certaines choses. Il faut dire aussi que j'en ai discuté pas mal avec Gigi quand on joue ensemble. D'une j'adore mes parents, ça ça changera jamais. De deux, mes parents m'aiment plus que tout, comme ma soeur. Bon dans le un il devrait y avoir ma soeur dans le un aussi, mais c'est pas de ça dont je veux parler. De trois, j'en veux à mon père... Même si je comprends tout, sa volonté de rendre le monde meilleur, de nous protéger, je lui en veux. Je ne veux pas lui dire, ni trop lui montrer, parce que je comprend que c'est dur pour lui aussi. Mais c'est là en moi et parfois je suis dure avec lui.
C'est beaucoup plus simple avec maman, puisqu'elle est toujours là pour nous, elle voit mes notes, mon travail, elle était là pour mon premier acte de magie, mais y avait toujours cette absence. Parfois, je suis triste de ça, parfois je suis en colère. Cependant, quand il est là, je suis heureuse et je chasse ce qui va pas pour être avec lui. D'ailleurs, l'année dernière, j'ai été très heureuse de lui annoncer que j'avais fait de la magie, enfin ! J'étais une sorcière comme eux et je pouvais les rendre fiers de moi.
D'ailleurs quand il est venu, on a discuté d'aller pour mes onze ans, chercher mes affaires pour Poudlard et il m'a promis qu'on ferait au mieux pour qu'il m'y emmène avec maman. Il ne me reste d'ailleurs qu'un an et je me demande toujours, alors qu'il est avec nous, s'il tiendra sa promesse. J'ai peur, je sais que je serais heureuse d'y aller avec maman, mais je ne veux pas qu'il soit absent pour ça. Même s'il ne pouvait pas me mener au Poudlard Express, je voudrais qu'il m'accompagne pour les courses. Il m'a déjà raconté le moment exceptionnel que ça a été pour lui, alors je veux aussi le vivre avec lui, avec mes deux parents. Je ne veux pas qu'il se sente mal de ne pas avoir été là. Alors je lui ai dit que s'il pouvait être là pour ce jour, mais pas pour la rentrée, je serais très heureuse.
Ah oui, et je continue de veiller sur ma soeur, surtout quand il n'est pas là. Quand il est là, je sais que je n'ai rien à craindre. Par contre, quand il travaille j'ai peur. J'ai peur pour lui. Il faut dire que maman est inquiète et même si elle tente de le cacher, je la vois avoir peur et j'entends leur dispute parfois tard le soir quand je devrais dormir. Je sais qu'il est en danger au boulot. Alors j'ai peur... Je sais aussi que quand il est pas là, c'est un peu à moi de protéger ma soeur, alors je remplis ma mission aussi bien que possible. Après tout, maman m'a montré comment soigner et, si ce n'est pas quelque chose que je veux faire plus tard, c'est moi qui soigne les bobos de ma soeur.
D'ailleurs, je sais ce que je veux faire, je veux faire comme papa, je veux protéger les autres. J'en ai parlé à Gisèle, mais pas à mes parents, je sais comme ils sont, je ne suis pas sure qu'ils aimeraient et maman se fait suffisamment de soucis pour papa.
Rentrée 1981Papa m'a fait une surprise géniale ! Alors que je désespérais qu'il ne puisse pas venir et que je commençais à dire à maman qu'on devait aller pour les courses de la rentrée, juste toutes les trois, il est venu. Mieux encore, il sera là pour m'amener au Poudlard Express. C'est le meilleur cadeau qu'il m'ait jamais fait... A part peut être la chouette qu'ils m'ont offert. Il m'a raconté l'importance que la sienne avait pour lui, alors je suis très heureuse.
Alors que je suis dans le Poudlard Expresse avec Gisèle, à discuter de tout ce qu'il y a à découvrir, je repense à la veille...
C'est avec émerveillement que je parcours l'allée principale avec toutes ses boutiques. Je regarde presqu'avec envie les balais, mais je sais que si je veux faire du quidditch, il faut que j'attende ma deuxième année. Alors je me concentre sur ma liste de course. Les plumes, ingrédients et vêtements sont vites expédiés. Je passe un peu plus de temps que nécessaire dans la librairie. Il y a tellement de livres que c'en est impressionnant ! Je réussis tout de même à me contenter des livres de cours, avec la promesse que la bibliothèque renferment tous les livres que je veux.
L'arrêt suivant est pour les baguettes et papa me dit qu'il va me faire une petite surprise en attendant. Maman elle me laisse m'avancer vers le vendeur, un vieil homme gentil qui me rassure. Après quelques essais infructueux, il me propose une longue baguette, très jolie, ciselée à la base. Alors qu'enfin, elle réagit à mon toucher et que j'allais me tourner vers maman et ma soeur pour leur montrer comme elle est belle, Ollivander pose sa main sur mon épaule. Je tourne de grands yeux vers lui, ne sachant pas ce qu'il souhaite.
- C'est un bois très particulier jeune fille. Je comprend que tu as caractère très fort et que tu sais ce que veux. Je peux te dire que tu finiras pas l'atteindre ! Ce genre de baguette ne choisit pas n'importe qui...
A cette époque je n'avais pas compris et alors que nous sortions, j'avais vite oublié ses mots. Mais aujourd'hui, je comprends que j'étais destinée à voir mes rêves se réaliser, parce que je m'en donnait les moyens. Enfin, mon père me détournait de mes interrogations sur ses mots en m'offrant une chouette. Elle était magnifique et je l'appelais prune. Je crois qu'à cet âge il ne faut pas chercher à comprendre.En discutant avec Gisèle, je fais des suppositions sur ma maison, ne sachant pas trop où je vais atterrir. Mes parents m'ont dit, juste avant que je monte et après que je rassure ma soeur en lui disant que j'allais lui envoyer plein de hiboux, qu'ils seraient fiers quelque soit ma maison. Malgré tout, ça m'inquiète, j'ai peur de ne pas me sentir bien dans l'une ou l'autre, d'être séparée de Gisèle ou de voir ma soeur arriver dans une autre maison... Bref, je lance toutes mes inquiétudes et elles diminuent alors qu'on approche. Je me concentre plutôt alors sur le paysage et puis je découvre l'endroit.
Dans la barque, je m'émerveille de cette première vision, j'en ai presque les larmes aux yeux et je tente de graver cette vue dans mon esprit pour le décrire le plus fidèlement à ma soeur. Mais le temps passe trop vite et on attend de pouvoir entrer dans la grande salle. J'adore observer le plafond magique, traversant la salle et me cachant au milieu des autres. La peur me tiraille le ventre, mais en croisant le regard de mon amie, je me rassure. Je ne suis pas tout à fait seule.
Printemps 1974Ça fait la troisième année que je fêtes mon anniversaire à Poudlard et c'est la première année que ma soeur est avec moi. Je suis heureuse qu'elle aussi puisse découvrir Poudlard avec moi. Je la protège des idiots qui voudraient lui faire du mal et je suis toujours là pour elle.
Je me souvient de ma première année et me rappelle comment c'était dure de la passer loin de ma famille. Mais aucun d'eux n'avait oublié cette date, m'envoyant lettres et cadeaux et me promettant de nous rattraper aux prochaines vacances. C'est d'ailleurs à cette époque que nous avions pris l'habitude de re-fêter nos deux anniversaires ensembles.
Ces deux années ont été chargées. Je me suis faite de nouveaux amis dans ma maison et un peu aussi dans les autres, j'ai étudié plein de nouvelles matières avec une joie sans pareil. Je me suis d'ailleurs plongée dans les études avec beaucoup d'assiduité, ayant toujours parmi les meilleures notes de ma promotion. Je ne cherche pas à être la meilleure non plus, juste à rendre mes parents fiers et à pouvoir choisir la suite de mes études. En option, j'avais décidé de choisir Arithmancie, Runes et Etude des Moldus pour faire honneur à mes origines et les comprendre, ainsi que cette partie du monde qui m'entoure. Mes notes ont toujours tournées entre Acceptable pour certaines matières où j'avais des difficultés et Optimal. J'étais heureuse et je faisais de mon mieux pour remonter mes notes. L'astronomie et l'histoire de la magie étaient les matières où je peinais. Trop d'informations pas forcément logiques à retenir, des dates, des positions... Bref je nageais un peu trop et à mon désespoir, j'avais même eu en dessous d'Acceptable. Enfin, vu que je voulais devenir Auror, cela ne pêchait pas trop trop, mais j'avais toujours honte d'annoncer ce genre de résultat à mes parents.
En parlant d'annonce, il n'y avait que ma soeur qui savait que je voulais devenir Auror, en plus de mes amis. Je n'avais toujours pas trouvé le courage de l'annoncer à mes parents, surtout que les disputes à la maison continuaient par rapport au travail de mon père. Ses absences et les dangers étaient au milieu, même s'ils essayent de faire comme si tout allait bien quand on était là. Je sentais que ma décision n'allait pas forcément bien être perçue...
Printemps 1978Que dire des cinq derrières années... il y a tellement de choses à raconter que je ne sais pas par où commencer. Pendant toutes ces années, j'avais soutenu ma soeur dans ses études et face aux autres, bien qu'elle ne le sache pas toujours. J'avais continué à avoir des notes plus que respectables, bien que cette année je sois plus que stressée par les Aspics.
J'avais réussi mes BUSES avec des notes plus que respectables et mes parents avaient été heureux de recevoir mon bulletin :
- BUSES:
Cours de Botanique EE
Cours de Sortilèges et Enchantements EE
Cours de Défense Contre les Forces du Mal O
Cours de Potions O
Cours de Métamorphose O
Cours d'Histoire de la Magie P
Cours de Vol sur Balai A
Cours d'Astronomie P
Cours d'Arithmancie EE
Cours d'Etude des Moldus A
Cours d'Etude des Runes O
J'avais été un peu désolée d'abandonner certaines matières, notamment l'étude des moldus, mais j'avais surtout eu une note moyenne pour m'être plus penchée sur d'autres matières. C'était dommage, mais j'étais heureuse. Et je n'avais toujours pas dis à mes parents à ce moment-là pour mon futur. J'avais d'ailleurs commencé à en discuter avec mon professeur dirigeant pour ce métier et il m'avait dit qu'il fallait que je mette les bouchées doubles sur les sortilèges pour avoir un dernier O et aller en Offensive.
Avec moins de matière à travailler, ça avait été plus facile de monter mes notes dans cette matière et de me maintenir dans les autres. C'est ainsi que j'abordais les ASPICs avec stress mais je pensais y arriver. J'avais d'ailleurs, l'été dernier, avoué mes volontés à mes parents, quand ils avaient été tous les deux là. Je leur avais affirmé que c'était ce que je voulais et que j'y avais bien réfléchis. A ma surprise, ils ne l'avaient pas trop mal pris, malgré une certaine inquiétude. J'avais peur d'augmenter les disputes entre aussi, mais cela ne changea pas vraiment et je me demandais comment finirait tout cela.
Ma mère avait repris son travail, mais ses inquiétudes n'avaient pas diminuées. Tout comme le fossé qui s'était creusés entre eux. Je ne pouvais rien faire pour les aider à se rabibocher et je craignais la suite. Cependant, pour les années suivantes, j'allais avoir d'autres inquiétudes. Notamment une qui est arrivée l'hiver suivant...
Hiver 1978L'arrivée de mon patronus. Elle changea beaucoup de choses dans mon équilibre, bien qu'elle s'inséra plutôt facilement dans ma vie. Cela faisait repenser plein de choses d'avoir à ses côtés une part de soi, fragile. Enfin, pas tant que ça, mais elle l'était pas bien des aspects. Je m'inquiétais qu'elle soit touchée ou blessée et c'est la seule chose qui fit vaciller ma volonté de devenir Auror. Mais j'avais quelques exemples de personnes qui le devenait malgré cette présence. Cela me motiva et balaya une partie de mes inquiétudes.
Rentrée 1979Les choses se sont précipitées cette année. Autant j'ai passé mes Aspics avec réussite dans les matières qui m'intéressaient et tout autant dans celles moins importantes. Autant autour, c'était la merde. Un élève avait été tué dans Poudlard même. Cela m'avait affectée particulièrement, parce que je comprenais doucement les tenants et aboutissants de cette action. Je ne parlerais même pas du groupe de combat de patronus qui est à mes yeux une hérésie...
Je parlerais pourtant, difficilement, de cet été... J'aimerais oublier, j'aimerais effacer ces deux mois à Bélize et surtout la fin. Tous ces morts, nous étions allés là-bas pour être protégés. Nous étions allés là-bas pour échapper à cette guerre qui couvait et commençait à éclater. Nous sommes tombés en plein dedans. J'ai réussi à protéger ma soeur. Mon père avait eu un problème lors d'une de ses missions quelques mois auparavant et je savais qu'il ne viendrait pas pour nous protéger. C'était à moi de prendre ce rôle, j'étais grande maintenant, une future Auror.
Pourtant, j'ai eu plus peur que jamais, peur pour ma vie et pour celle de ma soeur. Peur pour celle de mes amis. La seule fois où j'ai eu autant peur, c'était pour mon père et j'étais impuissante. Là j'ai pris ma baguette, mon patronus alternait entre abeille et mertre, selon le besoin, et je me battais. Je me battais pour mes idéaux, pour protéger ceux que j'aime, ceux qui étaient trop faible pour se protéger eux-même. Je me suis relevée de cette peur et je l'ai utilisée, tout comme l'ensemble de mes connaissances et j'en suis sortie, plus convaincue que jamais quant à ma vocation, mais changée par la bataille que j'avais vécue. J'avais compris que parfois il fallait faire certaines actions pour survivre ou pour protéger. Je n'ai tué personne, enfin je crois, mais je vus la mort.
Rentrée 1980On aurait pu croire qu'après Bélize et l'arrivée d'Auror au château nous aurions été plus protégés, mais ce n'est pas le cas. J'adore le quidditch et j'étais aux premières loges pour assister à l'attaque de mangemorts. Encore des morts, même si cette fois je n'ai pas été au combat. Azkaban a laissé s'échapper les pires ordures et ont fait face une fois encore à la guerre...
Je crois que le pire, bien que peu en soient conscient, c'est le changement de directeur par un envoyé du ministère. J'ai beau ne pas avoir d'à priori sur lui, le départ de Dumbledore est une mauvaise nouvellle... Malgré tout, le château a tenu debout, cahin caha. Espérons que cela continue et que la nouvelle année soit meilleure.
Décembre 1980Elle ne l'a pas été... Le Poudlard Express a, il a déraillé, pendant qu'on était tous dedans. Pourquoi faut-il qu'on amène la guerre dans une école ? La guerre est affaire de soldat, pas d'enfants. Malgré moi, je comprends pourquoi... Nous sommes l'avenir ! Nous sommes ces futurs combattants et nous sommes une cible facile... Je hais ces mangemorts plus que tout au monde, même si je sais que je ne devrais pas. J'aimerais partir en guerre, mais je ne veux pas abandonner ma soeur, je ne veux pas être un poids non plus, alors j'attendrais la fin de mes études.
Ah, et j'ai failli oublier de parler de la peste. Je suis fatiguée par tout ce qui nous tombe dessus. Je ne suis pas touchée, mais beaucoup de personnes le sont. Les patronus s'affaiblissent, ainsi que les enfants. Je vois mes amis être touchés, aller en quarantaine. Je m'inquiète. Comment tout cela finira-t-il ? Ne serait-il pas mieux qu'on nous enlève ces patronus qui, bien que protecteur, sont une manière de nous atteindre profondément ? J'ai peur à nouveau, mais je ne peux pas m'empêcher d'être rationnelle. Même si j'aurais l'impression de voir une part de moi disparaître, ce serait peut-être mieux comme ça...
Je ne sais pas, je sais plus...
Rentrée 1981Bien, il y a un peu de bien. Les élèves touchés par la peste sont sauvés. Si on occulte les attaques des mangemorts, cette fin d'année a été plutôt calme et le voyage en Asie a été super sympa. J'ai apprécié pouvoir être utile là-bas. J'ai aimé voyager et découvrir. Peut être qu'un jour je prendrais le temps de voyager un peu. Quand tout se sera calmé. Un jour...
Rentrée 1982Je ne sais pas exactement ce qui se passe, mais je sens que les choses s'accélèrent. Papa a beau ne pas trop en parler, mais je le sens inquiet. Je sais qu'il n'est plus Auror et je suis heureuse qu'il soit maintenant au château... Cela nous a permis de nous rapprocher, de recoller les pots cassés de toutes ces années. Je suis plus proche de lui que je n'aurais pu jamais le penser et je sais que les choses ne sont pas telles qu'elles paraissent. J'entends que des gens disparaissent, des élèves qui n'ont pas terminé leurs études et qui n'ont aucune raison de partir. Le point d'orgue est le corps de Shacklebolt, retrouvé mort. Qu'est-ce qui se passe vraiment ?
Dumbledore a été accusé, mais je suis sure que ce n'est qu'un moyen de l'abattre. Il n'aurait jamais fait ça. Tout tourne mal, tout est en train de basculer et on est au milieu en train de voir le monde devenir noir. J'aimerais pouvoir faire quelque chose, mais je sens qu'il est trop tard. J'entame ma dernière année en cursus secondaire et alors que je pensais continuer je me demande quel sera notre avenir...
Février 1983J'écris surement pour la postérité... Les choses que je craignais sont arrivées, nous avons perdus, le bien a perdus. Mon père a disparu et je suis morte d'inquiétude. J'ignore si c'est volontairement ou s'il lui est arrivé quelque chose. Je sais que maman n'ose rien me dire, je ne sais même pas si elle sait quoi que ce soit. Les gens continuent de disparaître et beaucoup tombent malade. Qu'est-ce qu'il se passe ?
Avec tous ces changements, je ne suis pas sure de pouvoir continuer, je suis née-mêlée, fille d'un opposant... Pourquoi a-t-il fallu qu'il me pousse à prendre cette maudite marque. Je ne voulais pas... je ne voulais pas être marquée comme du bétail alors que tout semblait indiquer que c'était une mauvaise idée. Mais je l'ai fait pour lui, pour ma soeur et ma mère, pour ne pas attirer l'attention sur nous. Mais ça n'a servi à rien ! Il a disparu, comme beaucoup, je ne sais pas comment protéger ma soeur si elle reste à Poudlard alors que je pars.
Qu'est-ce que je dois faire ?