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Two half-truths do not make a truth. <Elliot & Kai>
Delliha McLeod
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Delliha McLeod
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Message Two half-truths do not make a truth. <Elliot & Kai>
par Delliha McLeod, Mar 12 Sep - 13:43 (#)

Two half-truths do not make a truth.
Elliot Stuart-Crownwel & Kai Blumenthal & Delliha McLeod  

Je commence à entendre d’autres versions de tous les évènements que notre société a vecus ces dernières années. Ces derniers années ? Delliha McLeod restait figée sous le courrier déchiffré. Elle se sentait étouffer. Elle sentait comme un poids invisible sur ses épaules, prêt à l’écraser au sol. Elle avalait sa salive et regardait autour d’elle. Elle n’avait pas de tante qui se nommait Eliane. Personne dans sa famille serait crédule. Tu ne sais pas tout. Elle passait ses doigts contre son front. Non, elle ne savait pas tout. Mais elle n’était pas stupide. Elle savait que ses parents disparaissaient. Elle savait qu’elle s’était elle-même engagée dans quelque chose qui la dépassait, sans savoir à quoi elle participait. La construction d’un monde meilleur. A quel prix ? Ses parents y participaient. Ses oncles et ses tantes. Son mentor. Ses cousins. Un tas de ses amis. Alors pourquoi avait-elle la sensation d’être paralysée ? Tout est beaucoup plus compliqué. La poupée fronce les sourcils et termine de déchiffrer le reste de la lettre. Pourrais-tu t’approcher ? Elle sent son cœur palpiter. Elle sent l’air lui manquer. C’est un piège, Delliha. Peut-être. Peut-être pas. Elle se levait lentement. Son crâne était douloureux. Ses doigts se serraient contre la lettre. Elle la froissait presque rageusement. Ses doigts tremblaient mais elle s’approcha des flammes qui dansaient dans l’antre de la cheminée de sa chambre. Elle l’y jetta doucement et l’observa brûler. Disparaître de la surface de la terre.

Tu ne peux pas y aller. C’est trop dangereux. La poupée s’assit lentement sur le tapis à poil long devant l’antre, après avoir attraper un petit flacon. Elle en extirpa une petite pillule qu’elle brisa devant ses lèvres. Une petite poudre argenté si volatile se fraya un chemin en elle, suite à son inspiration. Elle ferma les yeux quelques secondes, sentant un picotement lui prendra la poitrine. Elle échappa une légère expiration douloureuse avant de souffler : « Tu n’as pas envie de savoir ce qui se passe réellement ? » Elle pose son regard sur le loup à ses côtés. Elle glisse doucement ses doigts dans son poil blanc et souffle tout bas : « Eliott, ne peux pas me faire ça. » Elle avalait sa salive et glissait ses doigts contre le museau du loup qui lappa un peu les traces de sang sur ses doigts. C’est un sang-mêlé du côté de la résistance. Que penses-tu que tu es, pour lui ? Une amie ? Vous n’êtes pas du même côté de l’histoire. Tu as suffisamment fait de dégat. Elle fronce les sourcils et observe son loup un instant. Comment oses-tu dire cela… Je suis humaine, j’ai des émotions. Oui, je me suis liée d’affection avec des impurs. Cela ne veut pas dire que je renie mes origines, que je renie ce en quoi je crois et que porte notre famille. Je mérite ma place chez les McLeod et je mérite aussi de savoir la vérité. Son agacement et son colère grondent en elle. Elle fixe le loup un instant qui semble être satisfait de ce qu’il entend. Quand bien même tu sais de quel côté tu es… Tu ne peux pas envisager d’y aller. C’est la résistance. Tu es une McLeod. Si ils te voient, si c’est un piège, ils vont se servir de toi pour obtenir des informations. Elle soupire et gromelle : « Cela tombe bien, je ne sais rien, Sokratis. » Le loup gronde un peu et avance vers sa sorcière, la poussant presque. Non, mais ils pourraient atteindre ta famille… Elle se tait un instant et fixe les yeux carmins du loup face à elle. Elle sent son cœur rater un battement. Et lorsqu’ils sauront pourquoi j’étais là-bas…Ou ce que j’ai fais… Un simplement grondement répondit à sa question. Elle n’existerait plus pour eux. Elle avalait sa salive et passait ses doigts contre son visage. C’était trop compliqué. Devait-elle envisager de retirer ses souvenirs ? Devait-elle envisager de détruire sa mémoire, d’oublier son attachement aux mauvaises personnes ? Pourtant, cela ne l’empêchait pas d’avoir un cœur, cela ne ferait que retarder l’échéance… Ce qu’elle avait besoin… C’était de comprendre. Comprendre ce qu’il se passait. Comprendre pour retirer toutes ces questions, tous ces doutes dans son crâne. Elle n’arrivait à assembler les pièces entre elles, elle n’avait pas toutes les pièces. Et pour une jeune femme passionnée de neuropsychomagie, c’était particulièrement frustrant de ne pas comprendre.

Elle voulait plonger les mains dedans, sentir la vie palpiter entre ses doigts. Elle voulait comprendre ce qui se tramait dans ce monde et ce qui lui échappait. Plus qu’elle ne pourrait réellement aider à son hauteur et ses faiblesses. Et quelque chose en elle grouillait aussi. Elle voulait savoir ce qui était arrivé à ses rares proches. Si Elliot allait bien. Où était-il et qu’est-ce qu’il vivait. Etait-il en sécurité ? Probablement que non, mais était-elle du bon côté de l’histoire ? Bien sûr. Tu es à l’image de ta famille. Une gardienne de l’histoire et de la magie. De notre monde. La poupée souriait faiblement et déposait un baiser contre le museau de son patronus. « Tu as raison. »

(…)

Elle portait une longue cape sombre. Il faisait froid. Elle avait froid. Elle remonta son capuchon sur sa tête, dissimulant ses cheveux sombres attachés. Elle serrait un mouchoir sombre contre ses lèvres, la respiration un brin sifflante. Cela n’allait pas, mais elle connaissait ce qui se passait. C’était moins important que d’être ici.

S’approcher, oui… L’heure aussi… Mais elle sentait son cœur battre à tout rompre. Elle avait peur. Entre la limite de deux camps, un point de rencontre pour célébrer une amitié déchirée par la perte. La poupée restait muette et sur ses gardes. Elle serre sa baguette entre ses doigts gantés. Elle déglutit en entendant du bruit. Elle se tourne. Elle espère tout bas que c’est Elliot. Elle espère tout bas que ce n’est pas un piège.

Spoiler:
Eliott Stuart-Crownwel
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Eliott Stuart-Crownwel
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Message Re: Two half-truths do not make a truth. <Elliot & Kai>
par Eliott Stuart-Crownwel, Dim 12 Nov - 23:28 (#)
Eliott n'avait jamais été d'une sociabilité extrême. Il n'était pas de ces êtres rayonnants, capables de faire graviter autour d'eux tout un tas de personnes, d'être constamment entouré de beaucoup de monde. Il n'avait eu que quelques bons amis, tout au plus, avec qui il partageait un lien sincère, sans pour autant passer son temps collé à eux. Il était capable de papillonner de l'un à l'autre, sans ressentir le besoin d'être toujours avec eux, sans pour autant les oublier. Et pourtant, maintenant que la solitude s'était imposée à lui, maintenant qu'il était séparé de tous ceux qui comptaient pour lui, il ne pouvait s'empêcher de souffrir de l'absence. Sa mère, portée disparue, son père incarcéré, sa sœur, plus tout à fait elle-même. Et son frère mort.
Puis ses amis, dont il était maintenant séparé par un mur qui lui paraissait infranchissable.

C'était peut-être eux qui lui manquait le plus. Il avait passé les dix dernières années de sa vie à partager son quotidien avec eux. Ils se retrouvaient dans les couloirs de l'académie, entre deux escaliers, à la bibliothèque ou sur les bancs de pierre du parc, l'été. Ils dînaient ensemble et se retrouvaient à la bibliothèque, plus souvent pour mettre au point une quelconque plaisanterie vengeresse que pour faire leurs devoirs. Mais il était maintenant seul. Complètement seul. Il avait toujours été un peu à part dans sa famille, et dans le monde, il avait toujours eu l'impression de marcher à côté des autres, et de ne pas être au milieu de la foule. Ce sentiment était plus fort que jamais. Il avait beau essayer de noyer ses sentiments dans le travail, il y avait beau essayer de s'impliquer dans les affaires du village, dans les affaires de la résistance, il avait surtout l'impression de regarder le monde évoluer de loin. D'un point de vue un peu en hauteur.

Et tout semblait s'écrouler un peu plus autour de lui. Sauf la peur, qui restait, qui avait ancré de puissantes racines dans sa poitrine, et qui grandissait un peu plus chaque jour. Il avait l'impression de se battre chaque jour contre sa propre terreur. Et il n'en voyait pas la fin. Malgré son optimisme, les nuages continuaient se s'amonceler au loin. Il tentait tant bien que mal de se raccrocher aux morceaux éparses de sa vie d'avant. Il ne pouvait se résoudre à tirer un trait sur son passé. Au plus profond il n'aspirait qu'à la retrouver.

C'est à elle qu'il avait envoyé une lettre. Pas aux autres, surtout pas à Sebastian, Il avait beaucoup trop peur de sa réaction, il avait beaucoup trop peur qu'il le rejette. Il était bien plus un frère qu'Oswald ne l'avait jamais été. Il avait été surpris qu'elle lui réponde. Il avait même pleuré, de soulagement. Au fil de leur correspondance, il avait fini par lui proposer un rendez-vous, c'était plus une façon d'esquiver ses questions, qu'une véritable requête. A aucun moment il ne s'était imaginé qu'elle pourrait accepter. Aussi n'avait-il pu contenir sa surprise à la lecture de sa réponse. Juste quelques mots. Une date, une heure. Il avait juste décidé du lieu. Une petite clairière dans le petit bois pas très loin du village. King avait bien tenté de lui faire entendre raison, de le dissuader d'y aller, c'était forcément un piège, il allait au devant de plus d'ennuis. Mais Eliott n'arrivait pas à imaginer son amie le trahissant. C'était inconcevable. Il s'était donc enroulé dans une épaisse cape de laine, il avait insisté pour que son patronus garde son apparence de rongeur, et qu'il ne prenne pas celle du majestueux félin, trop peu discret. Et le cœur tambourinant dans sa poitrine, il s'était rendu sur le lieu de rendez-vous. Il avait attendu ce qui lui semblait être une éternité. Son visage paraissait creusé par la peur, ses cernes violette, gagnées par ses nombreuses nuits blanches, soulignaient ses yeux bleus délavés par le manque de sommeil. Mais malgré l'angoisse et l'ombre de la mort suspendue au dessus des arbres, il ne pouvait s'empêcher de s'accrocher à l'espoir attaché à ces retrouvailles secrètes. Il voulait la retrouver.

Les sens aux aguets, il remarqua immédiatement la silhouette sortir des fourrés, emmitouflé dans une cape sombre. Son cœur bat un peu plus fort. Il reconnaît sa démarche et sa façon de bouger, la délicatesse de ses gestes et la droiture de son port. Son cœur se sert un peu. Il se redresse et approche. Elle se retourne vers lui et pointe sa baguette dans sa direction. Il reconnaît immédiatement son patronus et King descend de son épaule dans un nuage de fumée pour réapparaître sous la forme du lion, devant elle, méfiant. Elle n'a jamais dû le voir sous cette apparence, ou alors tout juste une fois. Le garçon avait trop honte d'avoir pour symbole un lion, lui qui vivait au pays des serpents. Il baisse alors sa capuche pour laisser son visage apparaître, et pointe à son tour sa baguette sur elle. Son cœur bat si fort qu'il s'entend à peine penser. Il cherche les mots un moyen de s'identifier, un moyen sûr. Il cherche un moyen de l'identifier, un moyen sur. Son cœur est si serré qu'il semble étouffer dans sa poitrine.

Quelle est la première potion que nous avons versé dans le verre d'Eliandre ?

Delliha est la seule à savoir ça.
Delliha McLeod
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Delliha McLeod
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Message Re: Two half-truths do not make a truth. <Elliot & Kai>
par Delliha McLeod, Dim 24 Déc - 0:38 (#)
Il y avait quelque en face d’elle.  

Un capuchon sombre…. Un capuchon sombre qui lentement tombait pour dévoiler un visage familier. Un visage marqué par la fatigue, rongé par la peur.
Delliha McLeod sembla frémir, touchée par ce qu’elle voyait, par le visage de cet ami auprès duquel elle avait fuit ces cercles sociaux habituels. Elle s’était habituée à sa présence, à ses sarcasmes et ses idées folles. Elle s’y était tant habituée, que ta présence était devenue normale. Limpide. Jusqu’à ce que tu disparaissais, laissant alors un vide étrange derrière un toi. Un vide palpable qui lui avait alors fait réalisé que ta présence était tout sauf normale. Ton amitié était un don, qui ne lui revenait pas de droit, mais qu’elle avait acquise et qu’elle devait entretenir… comme toute relation. Mais tu n’étais plus. Tu n’étais qu’un songe, un souvenir qui lui semblait de plus en plus semblable à de la vapeur d’eau insaisissable… et pourtant, tu semblais te tenir face à elle, aujourd’hui.

Son coeur battait si fort dans sa poitrine, dans ses tympans…. Il battait si fort qu’elle avait la sensation qu’il allait finir par rompre sa cage thoracique, bien trop désireux de prendre sa liberté pour colorer cette neige immaculée.
Son corps réagit pourtant de lui-même lorsque le lion apparut soudainement. La peur et la stupeur la prirent brusquement et elle étouffa une légère exclamation de surprise, en reculant un peu. Dans le mouvement, elle sentit l’air glacé lui mordre la cuisse et la hanche, si bien qu’elle en tira un peu plus sa cape contre elle. Elle détaillait un instant King…. Ce lion qu’elle découvrait, déconcertée par cette forme inhabituelle. Etait-elle nouvelle ? Avait-elle oubliée ? N’avait-elle jamais su ? Elle l’ignorait. Ce n’étaient que des questions qui s’ajoutaient à sa liste interminable…

Delliha McLeod restait figée. Les doigts crispés sur sa baguette pointée sur toi. Et la tienne sur elle.

Son souffle était devenu lent, presque délicat, incroyablement retenu. Comme si respirer trop fort allait briser cet instant, prêt à basculer d’un côté ou de l’autre de l’histoire.

« Quelle est la première potion que nous avons versé dans le verre d’Eliandre ? »

Quelque chose semblait s’éveiller dans ses prunelles.

Un sourire déforme ses lèvres et elle échappe une légère exclamation.

Il n’y avait bien qu’Eliott pour savoir une telle chose, il n’y avait bien qu’Eliott pour lui parler de potions dans une telle situation.

Son sourire est doux, parce qu’elle sait. Elle est déjà soulagée avant même de souffler la réponse.

« Trismus… Parce qu’il n’arrêtait de pas de parler de Sebastian. »

Delliha échappa un léger rire, trop silencieux. Elle attendit à peine ta réaction, qu’elle s’approcha soudainement de toi. Sa réaction fut inespérée, quasi immédiate.

Delliha McLeod vint te prendre dans ses bras, étouffant un léger rire nerveux contre ton col.

Pourtant, elle ferma les yeux, inspirant profondément ton odeur.

Elle n’avait jamais été particulièrement tactile Delliha. C’était l’une de ces jeunes femmes qui semblaient réservée, bien trop éduquée, trop précieuse pour se permettre de telles bassesses. Pourtant, elle était pleine de secret, pleine de vie et de malice. Et lorsqu’elle aimait, elle ne le faisait pas à moitié. Lorsqu’elle était amie, elle était loyale. Et lorsqu’elle pleurait, elle se vengeait. Et parfois elle s’était vengée avec toi, épaule contre épaule, pouffant tout bas de rire de vos sottises d’enfants.

« Par la barbe de Merlin, j’ai cru ne jamais te revoir, Eliott…. »  

Et Delliha McLeod était pudique. Une princesse ne pleure jamais devant les autres et sont toujours dignes. Mais ça, tu le savais probablement mieux qu’elle. Alors qu’elle te souffle de tels mots trahissaient l’émotion qui la saisissait. L’émotion qui faisaient briller ses prunelles et qui lui fit essuyer une larme orpheline contre sa pommette.

Elle se redressa lentement pour t’observer. Un instant elle prit ton visage en coupe entre ses mains. Elle détaillait ton visage, tes cernes, les traits inquiets de ton visage. Mais surtout, elle s’assurait que tu étais bel et bien là, réel et non un simple rêve.

« J’étais tellement inquiète… ! »

Elle fronce les sourcils, te donnant finalement un léger coup, sous l’effet de la colère, de la nervosité, du soulagement qui l’étreignait soudainement.

Mais elle ferme les yeux, inspirant au calme, avant de simplement sourire faiblement en t’observant.

« Où est-ce que… »  Elle se tait. Ses questions sont trop nombreuses et elle n’a obtenu aucune réponse dans tes lettres. Peut-être était-ce trop dangereux pour toi. « Est-ce que tu es en sécurité, là où tu es ? »  Elle jeta un regard derrière toi un instant, comme si derrière toi était ce lieu. Ce lieu interdit. Ce village rebelle. Elle avait du mal à y croire. Et son malaise était palpable.


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