BELLUM PATRONUM


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I hate slick and pretty things - Edwin H. Thomassin
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Message I hate slick and pretty things - Edwin H. Thomassin
par Invité, Dim 9 Avr - 19:26 (#)
Edwin Henry
Thomassin
ft. David Lynch
sang-mêlé
71 ans
Marié. Deux fois.
Hétérosexuel
Professeur d'arts et musique magique pendant 10 ans, révolutionnaire non avoué
Lièvre d'Europe
neutre de base, pro-ordre par la force des choses
crédit images
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À propos
Nom: Thomassin. C'est le nom de mon père, pas celui d'une grande dynastie. Prénom: Edwin Henry. Henry parce que c'était le meilleur ami de mon père. Edwin parce que ça sonnait bien avec Henry, je suppose. Âge et Date de Naissance: Je suis né le 11 novembre 1912. Nature du sang: Sang-mêlé. Sorcier par ma mère, moldu par mon père. Situation familiale:  Mon père et ma mère ont établi les bases de qui je suis, de par leur ouverture, leur curiosité, l'environnement dans lequel ils m'ont fait grandir. Évidemment, mon père est mort et ma mère aussi aujourd'hui. J'essaie de les laisser en paix, de ne garder d'eux que le meilleur de ce qu'ils ont été. C'est tout ce qui compte. J'avais deux frères et une soeur, Isaac, Blake, et Honnor. Tous plus jeunes. Tous sorciers, sauf Isaac. Il ne me reste qu'une soeur. Je vous raconterai, vous verrez, c'est une histoire tragique, vous en ferez un livre. On s'habitue à la mort après un certain temps. Elle aussi, essaie de ne prendre en considération que le meilleur de moi-même. Mais ça semble être une tâche un peu plus difficile pour elle. Je suis marié. Deux fois. C'est une longue histoire, ça aussi. La femme avec laquelle j'ai eu mes trois enfants, Blair, Finn et Flora est, pour sa part, toujours en vie.Nous vivons ensemble à Godric's Hollow. Gareth fait dorénavant aussi un peu partie de la famille. Le fait d'être mort ne change rien, ni pour lui, ni pour nous.   Miroir du Rised: Je ne regrette rien et ne désire rien. Epouvantard: Etre paralysé et attendre la mort, immobile. Et les voitures. Monter dans une voiture me terrorise. Ce sont des engins épouvantables, et si j'ai un grand respect pur les avancées technologiques moldues, je me dois d’admettre que celle-là n'a pas été pensée jusqu'au bout avant d'être mise dans les mains de tout le mondeComposition de la baguette magique: 28,2 cm, bois de sycomore et plume de phénix Emploi:  Mon dernier statut était professeur d'études des moldus à Poudlard. Mais j'ai été privé de mon titre d'enseignant quand le cours a été retiré. De toute façon, il semblerait que les étudiants ne sont plus tous à trouver au château. Ça aussi, c'est une longue histoire, mais celle là, je crois que vous la connaissez Animal de compagnie: Fenton, un labrador brun récemment rescapé
Caractère

Les gens m'apprécient. Je suis de ceux qui se font aborder naturellement. De ceux qui n'ont aucun mal à rencontrer de nouvelles personnes, former de nouvelles amitiés. De ceux vers qui l'on se tourne dans une foule d'inconnus. Honnêtement, je ne comprends pas pourquoi. Je crois que les gens interprètent mal mes intentions. Je crois qu'ils croient que j'ai le sens de l'humour. Je crois qu'ils me croient ouvert, résilient, positif, généreux. Je crois qu'ils croient que je suis un être foncièrement bon et altruiste. Ils se trompent royalement.

Par exemple, lorsque je suis d'une honnêteté cinglante, ils ont l'impression que je plaisante – aussi, plutôt que de paraître franchement désagréable, j'ai l'air d'un homme au fond sympathique avec lequel il faut tout prendre au deuxième degré. NON! Si je vous dis que vous avez une tête de strangulot, ce n'est pas parce que je me soucis de votre nombre d'heures de sommeil, c'est que je me demande réellement à quel moment votre code génétique s'est rapproché de celui des strangulots. Mais n'y voyez pas là une insulte; les strangulots sont de magnifiques créatures parfaitement adaptées à leur environnement.

Autre exemple : Je suis d'une négativité à toute épreuve. Néanmoins, plutôt que de miner l'enthousiasme collectif et de faire fuir les foules, cet élan pessimiste qu'est le mien semble plutôt raviver l'élan positif des autres. Conséquemment, ils semblent croire que cette négativité est feinte, et n'a d'autres buts que de raviver l'espoir de ceux qui ne supportent rien d'extrême (et croyez-moi, il en pleut de ceux-là. Il suffit d'exagérer une opinion pour que quelqu'un prenne la défense de l'opinion contraire, par principe.) Encore une fois, NON! Je n'ai vraiment foi en rien, tout sera mauvais, la bouffe de demain, le prochain devoir du meilleur élève de la classe, le dernier film de Coppola. Ça me permet de ne jamais être déçu. Et de pouvoir répéter allègrement : « Je vous l'avais bien dit ». N'est-ce pas doublement désagréable! Aussi, les élèves qui me connaissent suffisamment ne seront jamais inquiets de me décevoir : cela n'arrivera pas, je n'avais aucun espoir qu'ils parviennent à la hauteur de mes attentes, et aussi ne les pénaliserais-je pas. Personnellement, je ne dirais pas que je suis grognon. Le grognon grogne, moi, je constate le pire avec allégresse.

Autre autre exemple : je mens. J'ai jadis prétendu que non, mais voyez-vous, ce n'était qu'une confirmation de l'évidence, une stratégie d'évitement, un mensonge sur l'acte de mentir. Maintenant, je mens avec insouciance et avec beaucoup de plaisir – mais seulement lorsque que cela me concerne moi. Je ne mentirai pas pour épargner votre sensibilité et vous dire que vous êtes une personne extraordinaire – vous ne l'êtes fort probablement pas – cela n'enlève rien à votre valeur d'être humain, seulement, vous êtes un peu comme tout le monde, je le crains. Non,je mens sur ce que j'ai dit, ce que j'ai fait, ce que je suis, parce que tout ceux qui auraient pu assez me connaître pour démentir mes propos ne sont plus en assez grand nombre pour le faire. Mais les gens vont dire que je mens par compassion. Ou pour faire naître le rêve, ce genre de sottises. La vérité, c'est que les gens ont besoin d'être rassurés; sur le monde, sur leurs valeurs, sur leurs compétences, et que de savoir faire semblant est probablement l'un des plus grand talent qu'un esprit peut cultiver. Parmi les choses qui m'étonnent encore, il y a bien celle-là: à quel point les talents d'orateur de l'un peuvent surpasser toutes les qualités d'un autre. Ça me scie les jambes à chaque fois.

Je ne retiens pas le nom des gens mais je retiens leur visage – ou j'oublie leur visage mais je me rappelle de leur nom – jamais bien les deux en même temps. Je mélange les histoires, celle des livres, des films et de la vie. Vous direz que c'est l'âge. Je vous répondrai : Parcourez le monde, rencontrez des gens comme j'en ai rencontrez, lisez comme j'ai lu, fouillez, fouinez, regardez, écoutez, puis venez me dire que rien ne s'est jamais embrouillé, et que vous n'avez jamais pris vos rêves pour la réalité et la réalité pour vos rêves. La vérité, c'est que toute façon, tout finit par se valoir. Vous, moi, quelqu'un d'autre. J'ai tendance à substituer les gens rapidement. Tout cela ce n'est qu'une grande et sombre valse lors de laquelle les partenaires entrent en collision pour reformer immédiatement un nouvel univers.

Toute ma vie je n'ai fait que faire plaisir aux gens que j'aime. Je n'ai jamais été en mesure d'être là, vraiment là, pour quelqu'un, quotidiennement. Mais je savais surgir de nulle part dans ses moments les plus sombres et faire vraiment plaisir, faire rêver, en dehors du temps, en dehors du cours normal des choses. On pourra dire que j'ai tenté d'éviter les moments creux de l'existence, les matins d'ennuis, les conversations sérieuses,  tous les petits moments désagréables qui peuvent parsemer une vie. On aura sûrement raison.

J'ai toujours voulu tout être, tout faire. J'ai effleuré tous les modes de vie sans jamais en incarner aucun. Mais toutes les histoires que j'ai vécues ont fini par se ressembler. La vie est faite de patterns. Apprendre a les décoder, c'est apprendre à lire l'avenir. Aussi, la vie devient à la fois réconfortante et ennuyante. Les gens sont prévisibles, les revirements dans l'histoire sont prévisibles. Pas besoin d'être devin. C'est pourquoi j'aime les surprises. Oh! Oui, surprenez-moi, s'il vous plaît, encore une dernière fois.

Je préfère ce qui n'est pas parfait, je préfère les portes qui grincent et tout ce qui contient une histoire. J'aime les histoires. Vous pouvez me raconter la vôtre n'importe quand. Mais je risque de l'avoir déjà entendue. Alors il se peut que je m'endorme. Ne m'en voulez pas, je m'endors souvent. Ne blâmez pas l'âge une fois de plus. Je savais m'endormir au milieu d'une soirée dansante dès l'âge de mes 18 ans.

Mais bon. Je n'ai rien contre la compagnie des hommes (et des femmes, j'utilise le masculin comme générique – faut toujours tout leur expliquer de nos jours à ces gamins susceptibles). J'aime les gens. Les gens sont fascinants. Capables des plus grands élans de bonté et d'altruisme et de sacrifice. Capable de s'empêtrer dans les plus terribles ténèbres et de s'y laisser disparaître. Aussi capables de s'arrêter brusquement en bas des escaliers ou dans le cadre d'une porte sans se soucier le moindrement de la fluidité de la circulation. Conséquemment, je juge qu'il est normal que mes relations interpersonnelles oscillent sur un spectre allant d'un émerveillement total aux coups de pieds dans les mollets.  Les gens sont fascinants mais ils sont aussi insupportables. Tous, même ceux que j'apprécie. Ils finiront par me faire le coup et faire quelque chose d'insupportable. Je n’énumérerai pas la liste des choses insupportables. Ce serait trop long.

Mais notons, entre autres :
-Exiger de quelqu'un ce qu'ils ne supporteraient pas qu'on exige d'eux.
-Ne pas demander avant de prendre le dernier biscuit de la boîte.
-Dénigrer quelque chose que vous aimez.
-Vous faire répéter trois fois.
-Oublier.
-Vous faire sentir coupable de les voir moins souvent qu'ils ne le désireraient.
-Parler excessivement fort dans un endroit clos.
-Sentir mauvais de la bouche.
-Faire du bruit en mastiquant.
-Répéter les mêmes erreurs et se plaindre conséquemment des mêmes malheurs.
-Parler du temps qu'il fait.

Je ne sais pas si je suis brave, gentil ou même ambitieux. Voilà des qualités dont il était peu important de parler pendant une bonne partie de ces années qu'on dit formatrice d'une personnalité. Conséquemment, j'oserai croire que non. Que je ne suis pas brave parce que je ne me dresse jamais contre le cours des choses. Que je ne suis pas gentil, profondément et sincèrement gentil parce que je suis trop égoïste pour l'être. Que je ne suis pas ambitieux parce que je n'ai jamais suivi aucun plan clair et détaillé pour arriver quelque part. Le fait est que j'y suis arrivé quand même.

Peut-être parce qu'on me croit ouvert, résilient, positif, généreux.

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Patronus


J'ai appris à lancer le sortilège à l'école. C'était le genre de sortilège qu'on nous enseignant sans réellement s'attendre à ce qu'on le réussisse. Mais à l'époque, c'était presque devenu d'un concours de bonheur entre nous. Toute une année entière, nous avons été fascinés. Tous les gamins de notre groupe voulaient apprendre à lancer le sortilège, non pas par mesure de précaution, peut-être un peu pour l'orgueil de la réussite, mais surtout par curiosité. Tout le monde voulait voir quelle forme prenait son patronus. J'étais un adolescent facilement heureux. Si un rien pouvait me plonger dans une humeur sombre, dans laquelle je n'hésitais pas à rester jusqu'à en avoir explorer les moindres fonds, un rien me mettait également dans un état de grâce pure.

Si tous n'ont pas réussi lancer le sortilège une fois l'été venu, tous avions passé l'année à tenter de provoquer chez nos camarades un sentiment de ravissement total suffisant pour permettre l'apparition du patronus: de victoires trafiquées aux baisers arrangés aux promesses de grandes aventures jusqu'aux aveux les plus humbles et les plus sincères dont nous étions capables. Il n'est pas aisé de distinguer le vrai du feint de cette année-là, avec le recul. Mais il est impossible de croire que notre béatitude généralisée n'était que faux-semblant.

Puis, éventuellement, nous sommes passés à autre chose. La plupart d'entre nous n'avons jamais eu besoin de nous en servir, sauf peut-être Gary, il me semble qu'il est allé travailler à Azkaban... J'ai longtemps été fasciné par le mien. J'aimais sa forme, sa grâce, sa lumière dans la nuit, puis l'aveuglement que sa disparition provoquait. Dans ma jeunesse, j'aimais m'identifier à ce lièvre. Si j'avais formé un club, c'en aurait été l’emblème. Mais ce n'était qu'un sortilège.

Quand le sort des patronus a touché la dernière génération, j'ai reçu de nombreux hiboux, d'anciens camarades qui n'avaient jamais réussi à réaliser le sortilège, mais qui brûlaient, soudainement, du désir de connaître la forme du leur, et qui y étaient finalement parvenus.

Du jour au lendemain, ces patronus ont tout bouleversé. AH! Ca, c'était une surprise. Une fantastique, fabuleuse et imparfaite surprise.
Pseudo et âge: Plus vieille que toi mais moins qu'Ed.  Où as-tu trouvé le forum ? C'est le forum qui m'a trouvé Personnage: Inventé ?  As-tu un autre compte sur BP ? Je vais berner personne Nih (sauf peut-être Dydy siffle )  Présence: Aléatoire. Mais je rôde souvent dans les parages. Une remarque ? J'ai pas le temps de faire ça, c'est de votre faute  


Dernière édition par Edwin H. Thomassin le Mar 25 Avr - 22:42, édité 10 fois
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Message Re: I hate slick and pretty things - Edwin H. Thomassin
par Invité, Dim 9 Avr - 19:26 (#)
Histoire
Happiness can be found even in the darkest of times
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Dans nos villes de carton, nous nous croyions invincibles.
Trame de fond.

La vie est mal faite, aussi faut-il apprendre rapidement à replacer les morceaux aux bons endroits. Je suis né en 1912. Mon père avait 25 ans, ma mère, 18.  Mon premier frère est né deux ans plus tard. Il fallu attendre encore 3 ans de plus pour voir les jumeaux.

Mon père était moldu et il enseignait à Oxford. C'est là que j'y ai appris mes premières leçons d'esprit critique, de remise en question de l'autorité, quelle qu'elle soit, et d'odieuse irrévérence. À mes onze ans, j'arpentais les couloirs de la prestigieuse université avec supériorité. Parce que sorcier, j'avais accès à un savoir qu'ils n'auraient jamais, eux, ces savants, ces prêtres de la connaissance pour qui l'intelligence d'un individu allait toujours prévaloir sur tous les autres préjugés pouvant l'entourer. Aussi y avait-il en permanence un sourire suffisant d'esquissé sur mes lèvres. Mon père en était infiniement jaloux, mais aussi infiniement reconnaissant à la femme qu'il avait épousé de lui avoir donné les clés de cet univers.

Ma mère était sorcière et avait été envoûtée par le cinéma naissant du début du siècle, elle qui pourtant avait coutume de croiser des tableaux vivants. Elle disait que ce n'était pas pareil. Que la magie ne venait pas du mouvement, mais du temps. « Il y a quelque chose dans le cinéma, me disait-elle, qui n'a rien à voir avec les images en tant que telles, mais qui nous rapproche du vertige de l'existence quand celles-ci s'enchaînent à toute vitesse ».  Elle me parlait de Chaplin et de Vertov, de Lang et de Demille. Nous allions toujours au cinéma. Je ne sais pas si vous savez, mais à l'époque, on pouvait aisément y passer 4 heures. À mes onze ans, j'arpentais les couloirs du prestigieux château avec supériorité. Parce que moldu, j'avais découvert les secrets d'un art d'un infini pouvoir qui semblait laisser les sorciers de glace. Quel dommage. Quelle perte.

Évidemment, mon père est mort et ma mère aussi. Éventuellement, la mort est quelque chose à laquelle on s'habitue. C'était des êtres passionnés. Ouverts. Conciliants. Jusqu'à l'extrême. Mais j'ai dit que je ne voulais garder d'eux que le meilleur, aussi ne parlerons-nous pas de cet extrême dans lequel tout ce qui est beau se ternit invariablement.

Nous étions bourgeois. Avec nos vestes en tweed et notre éducation supérieure. En périphérie, hors de la ville université, loin des bibliothèques et des toges, il y avait les usines, les gamins aux mains sales et aux ventres creux. Dans nos jeux, nous opposions souvent les gamins des professeurs aux gamins des usines. Moi, je changeais de camp. Il y avait quelque chose de cru, de beau et d'effrayant dans leurs regards. Une fois, je leur ai dit. Ca. J'ai fini avec le nez cassé. Je l'avais bien mérité.

1914-1918 

J'étais trop jeune, Blake encore plus. Ca a peut-être sauvé notre père. Honnor aime généralement me traiter d'imbécile à ce moment précis, et me rappelle que la condition de sorcière de notre mère a probablement été d'un plus grand secours pour éviter la conscription à notre père que nos jolies bouilles d'enfant innocents ayant besoin d'une figure paternelle. Honnor aime me traiter d'imbécile. Heureux, surtout. Ce ne fut pas une période importante de nos vies, mais ça aide peut-être à apporter un peu de lumière sur ce qui se passa plus tard.

Poudlard 

J'ai été réparti à Serdaigle. Blake est allé à Gryffondor, Honnor à Pouffsouffle. Isaac n'a pas hérité des pouvoirs de notre mère, mais nous nous amusions à l'imaginer à Serpentard, pour que notre quatuor soit parfait. Mais je l'ai dit, déjà : la vie est pleine d’accrocs. Néanmoins, nous lui rapportions des robes et des écharpes frappés de l'écusson de cette hypothétique appartenance, et il nous promettait d'intégrer la plus grande université qui soit pour nous. Nous étions plein d'idéaux. Nous étions unis, chacun de notre côté, chacun poursuivant ses propres rêves. Nous avions nos propres cercles d'amis. Nos propres influences. C'était facile d'être unis parce que rien ne nous éloignait vraiment encore l'un de l'autre, pas même la condition de non-sorcier d'Isaac. Mais ce n'était, vraiment, qu'une question de temps avant qu'un différend quelconque ne vienne chambouler cette entente artificielle qui n'avait jamais vraiment été mise à l'épreuve. Pour savoir si vous aimez vraiment quelqu'un, engueulez-vous avec. Abordez les pires sujets, les plus grands tabous. Lancez-les vous en pleine figure. Si vous pouvez toujours boire une tasse de thé en compagnie de cette personne malgré ce qu'elle finit par représenter, alors vous l'aimez vraiment. J'ai vraiment aimé chaque membre de ma famille, mais nous ne prenons plus le thé ensemble. Pour différentes raisons.

J'aurais voulu être Honnor et Isaac, même, je crois, s'il avait fallu que je sois Isaac. Même loin l'un de l'autres, ils demeuraient si intrinsèquement liés, chacun à faire, en plus des siens, les devoirs de l'autre. Mais je n'étais pas Honnor et Isaac. Alors Blake et moi tentions de reproduire le même modèle. Nous tentions de partager une complicité basée sur notre condition d'aînés plutôt que sur celle de jumeaux.

Mais maintenant, il ne reste que des fragments de nos vaines tentatives de perfection. C'est mieux ainsi. Je n'ai jamais aimé la perfection. J'ai toujours préféré les accidents, les erreurs, les accrocs, les erreurs, les bosses, les ecchymoses, les chutes, et la beauté de ce qui en naît.

Je ne dirai rien de plus à propos de Poudlard, sauf ceci: ne vous mettez jamais un fantôme à dos, à moins de vouloir saisir toute l'ampleur de l'expression: ''les murs ont des oreilles''


Black has dephts
Dehors, le monde

J'ai d'abord travaillé au comité des inventions d'excuses à l'usage des moldus. Vous ne vous imaginez même pas comment c'est plus facile aujourd'hui d'inventer des excuses pour les moldus. Les gens croient en toutes les ''nouvelles technologies''. Mais a l'époque! Ah, il fallait posséder une imagination hors de l'ordinaire. Je crois que j'aurais fini par entrer au département des mystères si j'étais resté au Ministère. Le seul mot mystère me procure un frisson d'anticipation. Mais il y avait, à l'époque, avec les partisans de Grindewald, une tâche monumentale afin de protéger le secret.  Le ministère a embauché massivement, et encore là, avec ces effectifs déployés, j'étais encore trop occupé pour m'ennuyer et songer à percer les mystères gardés dans les profondeurs du ministère. Et puis quand j'aurais pu le devenir, quand les choses se sont calmées, il y a longtemps que je ne travaillais plus au ministère.  Tout était si facile à l'époque. Tout était si linéaire. Trépidant, mais facile et linéaire. J'aurais pu me marier à 18 ans, j'aurais pu acheter une première maison, j'aurais pu passer mes dimanches en famille. Mais il me fallait des détours. Ca me sidère qu'encore aujourd'hui, ca se marrie si jeune. Blake est devenu oubliator dans le même département que moi. Honnor est devenu infirmière. Isaac devenait mathématicien. Honnor et Isaac étaient dévoués. J'étais moins sérieux. Je crois que Blake a tenté d'être moins sérieux, avec moi, mais c'était peut-être moins inné chez lui que chez moi. Cette propension à l'abandon.

Nous avons passé notre jeunesse à abandonner en fait. À laisser glisser entre nos doigts ce qui aurait pu être. Il y avait quelque chose de beau dans la contemplation de nos opportunités avortées. Dans ces chemins offerts, mais jamais empruntés. Il y avait quelque chose de fascinant dans cette myriade de nous que nous aurions pu former. Enfin...moi je trouvais cela fascinant.  Comment pouvaient-ils s'attendre à ce que nous choisissions? Je n'ai jamais voulu choisir. J'ai toujours voulu tout prendre, seulement, ce n'était jamais planifié.

Je ne referais pas ma vie comme je l'ai vécu. Je ferais tout ce que j'ai fait, mais bien plus rapidement. Je dévorerais tout ce que je croirais possible de dévorer, seulement pour m'apercevoir de tout ce qui continuerait à m'échapper sans cesse.

Bref. J'ai travaillé au ministère pendant quelques années. C'était intéressant. C'était une période intéressante, pour moi du moins, parce que j'étais encore jeune et que je trouvais bien des choses intéressantes qui maintenant n'engendrent plus la moindre once d'excitation. C'est après, que ça devient intéressant, pour vous je suppose. Quand ça devient dramatique et marquant et hors de l'ordinaire. C'est de ces vies qu'on meurt d'envie, et pourtant, rares sont ceux qui ont l'audace de s'y abandonner. D'abandonner le reste, de laisser tout derrière, de dire oui, allons-y, quitte à commettre l'une des plus grandes erreurs de ma vie.

Mais je ne peux pas vous dire je que j'ai fait en 1934.


We looked like giants: La vie secrète d'Edwin Henry Thomassin

En 1936, j'ai 24 ans, je pars en Amérique avec un ami du bureau international des lois magiques. Tout le monde devrait voyager, surtout en tant que sorcier – ca rend les voyages beaucoup moins chers que pour nos chers amis moldus. Bref. À ce moment, je ne travaille plus au ministère, mais je fais croire aux gens là-bas que oui. Plus ou moins. C'est une question de comment on formule les choses, comment elles sont comprises, etc. Ça me permettait plus de latitude, disons.  Je n'aimais pas ne pas savoir ce qui se passait et ce qui se passait à ce moment était immensément intéressant, je veux dire : la montée de Grindewald et de ses partisans, la remise en question du secret, immensément plus secret en Amérique qu'en Europe, laissez-moi vous le dire, ces américains sont un peu... intenses, la communauté magique était en ébullition. Mais le monde moldu aussi. Pendant que l'économie de ces dépourvus de magie tentait péniblement de se relever, son cinéma, lui, était à son apogée. Alors je suis parti un après-midi, un peu sur un coup-de-tête, j'ai pris le train, j'ai traversé le pays, je me suis rendu à Hollywood, et je suis tombé en amour. Comme ça sonne cliché, une histoire romantique prêt à l'emploi qui n'existe que dans nos têtes. Eh bien! Laissez-moi vous dire une chose ou deux : la vie est un cliché, et toutes les histoires ont un jour existé, ne serait-ce qu'en fragments, et c'est en remettant ces fragments ensembles, en effaçant les cassures, qu'on créer l'illusion du faux.

Donc, 1938. Je tombe en amour. Je crois que ce fut aussi l'âge d'or de mes mensonges. J'ai menti sur ma nature, j'ai menti sur mes origines, j'ai menti sur ma famille, j'ai menti sur ma profession. J'ai commencé à mener une autre vie. Je me suis bâtit un rôle, pour faire juste comme dans les films et prétendre être quelqu'un d'autre. Ce n'est pas que je n'étais pas satisfait de qui j'étais. C'est seulement que c'était si facile, et si amusant. Tout à commencé par un tout petit mensonge, tout simple :

-J'adore les voitures

Ça a séduit Éléonore que je brave ma plus grande frayeur pour être en mesure de finir la soirée en sa compagnie. Moi je n'aurais pas expliquer les choses tout à fait de cette manière, mais ça n'a aucune importance. C'est l'histoire officielle. J'étais dans à cette fête sur une colline - je voulais côtoyer ces gens qui faisaient du cinéma, je voulais voir à quoi ressemblait leurs vies, en dehors de l'écran - je servais un alcool qui ne m'appartenait pas à un ami qui je ne connaissais pas encore, j'ai dit que j'adorais les voitures et quelques instants plus tard, nous étions un petit groupe de six en route vers l'océan et ce fut les pires et les plus formidables 20 minutes de mon existence.

Je n'étais alors pas Edwin, j'étais Henry. Les multiples prénoms sont une bénédiction. Ils vous permettent d'être quelqu'un d'autre tout en restant vous. Je suis Edwin. Je suis Henry. Si Edwin et Henry ne vous semblent pas être la même personne, c'est à cause de votre propre manière de voir les choses.

Ma mère est venue me rejoindre en 1939. J'étais surexcité comme un gamin. Je lui faisais cadeau d'Hollywood. Je l'amenais sur les plateau de tournage – on m'avait embauché pour les effets spéciaux, j'étais doué, évidemment je me servais de la magie et personne, absolument personne ne devait s'en rendre compte, aussi avais-je une aura de mystère apparemment, puisque je ne travaillais avec personne, dans une pièce close et sans fenêtre uniquement. J'étais un peu frimeur, ça aidait.

À cette époque, je ne lisais même plus les journaux sorciers. C'était formidable comme il était possible de fermer les yeux sur une partie du monde et de prétendre que son équilibre n'était pas menacé. Il a été naïf de croire que cela ne nous concernait pas. J'ai été naïf de croire que cela ne pouvait pas me concerner.

La guerre a éclaté. Encore. Isaac s'est enrôlé dans l'armée.  Honnor et Blake l'ont suivi. Ma mère est retournée en Angleterre pour leur départ. Pas moi. Je leur ai écrit une lettre. Je ne sais pas exactement pourquoi, mais je ne crois pas que ce fusse mal intentionné. Mais on a mal compris mes intentions.  

J'ai fini par épouser Éléonore. Elle aussi était habitée par l'urgence de vivre. Nous nous sommes mariés impulsivement, même si je crois qu'elle avait toujours rêvé de se marier ainsi, sur un coup de coeur, un coup de tête, sans réfléchir d'avantage, s'enfuir dans la nuit, poursuivre le levé du soleil. Ce ne peut pas être impulsif, si c'est prémédité.


We thought we could have the world, then the world collide.

1944
La pluie tombe. Heureusement que la pluie tombe toujours ici. Je voulais que le temps soit tout aussi maussade que nos âmes. Honnor est blottie dans les bras de Blake. Maman sert la main de papa si fort que le sang ne circule probablement plus. Je suis à part. Je n'ose réconforter personne. La main de papa se pose sur mon épaule. Il y a beaucoup de non-dit dans ce simple contact. Je n'ai rien su dire à ce moment-là, mais je crois que tout avait déjà été dit. C'est étrange. De les voir, tous. De réintégrer la vie d'Edwin si abruptement. Pour une si tragique raison. Nous n'avons pas dormi. Nous ne dormirons plus comme avant. Ces funérailles, ce sont aussi celles de notre confiance en la vie qui s’effrite et s’abîme.

Un peu plus tôt.
Moi. Honnor. Blake. Papa, maman. Papa et maman m'accueillent. Ils ne disent presque rien. Ils sortent. Moi. Honnor. Blake. Tous bien trop loin des uns des autres pour que ça augure quoique ce soit de bon. Un moment de silence, lourd, de ceux qui accompagnent généralement les reproches imminents. Honnor brise ce silence la première. Sa voix est régulière, mais beaucoup plus réservée qu'à l'habitude. D'habitude, Honnor parle comme si elle s'adressait toujours à un groupe entier.

Honnor: Ils nous a dit de te dire salut.

Puis tout le reste fut excessivement maladroit et incroyablement fort.

Moi: C'est tout?

Blake:Comment ça c'est tout? Qu'est-ce que tu aurais voulu qu'il dise d'autre au frère qui n'en avait rien à faire, de sa vie ou de sa mort?

Moi: Comment oses-tu dire que je n'en avait rien à faire.
-
Blake: Au frère qui n'a même pas daigné venir lui dire adieu?

Moi: Ce n'était pas censé être des adieux.

Blake: C'était quelque chose de hautement probable vu les circonstances.

Moi: Quelles circonstances? Vous étiez avec lui. Ça n'était pas censé se passer comme ça. Je pensais que

Blake: Que quoi?

Moi:Que vous seriez en mesure de le sortir de là. De l'empêcher d'aller là où c'était dangereux.

Honnor: Mais quelle juron de naïveté.

Blake: C'est de notre faute, alors?

Honnor: Blake...

Blake: quoi? C'est peut-être de notre faute, hein Ed?

Moi: en quelque sorte

Blake: Tu mets sa mort sur notre dos?

Moi: N'étiez-vous pas censé, oui ou non, le protéger?

Honnor: Tu penses qu'on n'a pas essayé? Tu penses que c'était facile? Tu penses qu'on pouvait allègrement agiter notre baguette dans tous les sens, lancer des protego à droite et à gauche

Moi: Peut-être qu'il aurait fallu, oui!

Blake: Mais on ne pouvait pas!

Honnor: Ce n'était pas aussi simple que ça. Bon sang, reviens sur terre. Comment tu penses qu'ils auraient réagit si les balles s'étaient soudainement arrêtées en plein air!

Moi: Bullshit! Mais qu'est-ce qu'on s'en tappe du secret!

Blake: Dans quel monde tu vis! Je croyais que t'avais compris quand...

Moi: Toi tu ne ramènes pas cette histoire. Pas maintenant. Et puis quand j'y pense, peut-être que j'avais raison.

Blake: T'es vraiment un sans-coeur.

Moi: Oh! arrête de te penser plus valeureux que les autres.

Honnor: Arrête de te penser plus lucide que les autres.

Blake: T'as rien à dire, t'était pas là. TU sais pas comment c'était

Moi: Oh! Alors c'est comme ça? Vous êtes partis, tous les trois, faire vos braves, conscients que vous ne reviendriez peut-être plus jamais, vous battre pour une cause de ne vous concernait même pas, et maintenant c'est moi, celui qui a décidé de ne pas choisir d'aller embrasser la mort à bras ouverts qui est l'idiot? C'est moi qui a fait de mauvais choix?

Honnor: Comment peux-tu dire que ça ne nous concernait pas?

Moi: Ce n'est pas notre monde. Ce n'était pas notre guerre.

Blake: C'était le sien et c'était notre frère! C'était un sans-magie qui a voulu sauver le seul monde qu'il connaissait et qu'il chérissait …

Moi: Ah! Sauver le monde! Rien de moins! Et vous avez réussi? C'est bon, là, l'univers est sain et sauf?

Honnor: Nous au moins on a essayé.

Blake:...le seul monde auquel il appartenait pendant que toi tu faisais semblant d'y appartenir seulement pour flirter avec des actrices.

Honnor: Blake...

Moi: Maman t'as dit.

Blake: Bien sûr que maman nous a dit. Bien sûr que maman nous a dit que tu n'étais plus à New York

Moi: Quelle hypocrite!

Blake: Ne la mêle pas à ça

Honnor: Un de ses fils est mort.

Blake: Tu sais à quel point c'était insultant pour Isaac de savoir que tu vivais comme un moldu

Moi: Qu'est-ce qu'il y a d'insultant à vivre comme un moldu?

Blake: C'est exactement comme quand tu prétendais appartenir à la classe ouvrière. C'était pour toi un jeu. Tu te rappelles comment ça a fini.

Temps.

Honnor: Je suis contente de te revoir.

Temps.

Moi: Je me suis marié.

C'est à peu près comme ça que ça s'est passé. Ah! Oui. Et j'ai encore une fois fini avec le nez cassé, mais cette fois-ci j'suis pas certain de l'avoir mérité. Après, il y a eut les funérailles. Après, je leur ait dit que je devais retourner auprès d'Éléonore. Mais ça se complique à partir d'ici. Vous n'allez probablement pas m'aimer. Je n'avais plus envie d'être Henry. J'avais aimé Éléonore, passionnément. C'était une femme extraordinaire. C'est probablement l'être humain que j'ai le plus aimé, mais ce n'était pas la femme avec qui je voulais faire ma vie. Ma vie de sorcier. Je lui ai écrit que je devais rester en Angleterre.

Je suis parti en Inde. En Argentine. En Afrique du Sud. En Islande


C'est ici que les mensonges commencent à se multiplier.



À suivre
 


Dernière édition par Edwin H. Thomassin le Mer 19 Avr - 4:06, édité 9 fois
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par Invité, Dim 9 Avr - 19:26 (#)
Histoire
Happiness can be found even in the darkest of times
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Je me rends compte que je m'éternise, et à me relire, que je ne vous ai pas compté cette histoire hier comme je vous la conterais aujourd'hui. Selon mon humeur, j'insisterais davantage sur la nostalgie de mes années d'étudiant, quoique je crois que ceux qui considèrent ces années comme ayant été les plus belles de leur vie ont eu une bien triste vie. Ou alors je vous parlerais plus longtemps d'Éléonore, du début, ou de la fin, mais probablement pas vraiment du milieu. C'est toujours la partie la plus longue, la moins intéressante, la plus révélatrice, donc celle à éviter. Je pourrais vous parler plus en détail de mes nombreux emplois, du palmarès de mes meilleurs excuses au département d'excuses à l'usage de moldus, peut-être même de ce que j'ai fait en 1934 ou de ma relation avec Blake, mais probalement pas du contenu de notre dernière conversation, ni de sa mort prématurée. Volontaire.  Ça, je ne le vous l'avait pas raconté et je ne crois pas que je le ferai. Honnor, elle, peut-être pourrait, mais ça serait une histoire différente, de toute façon.

On peut conclure que j'ai toujours aimé autant le monde moldu que le monde sorcier. Je trouve que la vie est si précieuse. Je considère que tout ce qui s'offre à toi est une opportunité à saisir. Je crois aussi qu'il ne faut jamais rien faire à moitié, même si cela ne te plaît pas. Si cela ne te plaît, pas, fais le vite et débarrasse t'en. Voilà qui suffit à résumer une partie de ma vie. C'est long, une vie, surtout quand on tente d'en vivre plusieurs à la fois. Mais même là, on finit par en faire le tour, par vouloir recommencer, en espérsant faire les choses autrement, cette fois.

Bref. Nous allons accélérer un peu, parce que vous allez tous vous endormir avant la fin de mes 40 sinon, et on aura à peine passé le cap de la moitié.

Le monde s'était calmé, mais pas le mien. Je l'ai parcouru, ce monde, j'acceptais les boulots qui me semblaient les plus opposés les uns des autres, j'adoptais la personnalité qui semblait le plus enclin à séduire et surprendre dans le groupe que je rencontrais en premier. N'allez pas croire que je changeais pour tous ces autres que je rencontrais. C'était toujours bien moi, seulement, c'est encore une question d'orienter les perceptions des autres dans le sens désiré. Rien de bien sorcier là-dedans. Je crois que j'ai fait le tour des expériences possibles trop vite, ou alors que je les aies toutes ratées, à force de ne les expérimenter qu'en surface. Je ne suis toujours pas certain à ce jour.

...

J'ai rencontré Prudence en 1947. Elle n'a rien voulu savoir de moi avant 1951. Nous nous sommes mariés en 1954, nous sommes revenus nous établir en Angleterre en 1956, à Godric's Hollow, puis nous avons eu nos enfants. Je vais vous dire qu'un enfant, surtout en bas âge, représente probablement la chose la plus imprévisible qui soit. Je n'aurai pas la prétention de me décrire en tant que père. Vous demanderez aux enfants comment ils se sont arrangés avec ma façon d'être père. Les trois vous donnerons probablement une réponse différente, de toute façon, alors qu'est-ce que ça change... Nous y habitons toujours. Les enfants sont partis, mais il nous reste Gary. Gary, c'est le fantôme de la maison. C'est aussi mon meilleur ami. On ne partage pas ses insomnies avec quelqu'un sans s'y attacher profondément.


...

Je suis entré en poste à Poudlard en 1971. Je n'ai jamais voulu être professeur, mais j'ai toujours apprécié de l'être. Si je parle au passé, c'est pour parler du présent, parce qu'il y a peu de temps, j'ai été convoqué au bureau de la directrice, comme un gamin:

-Le cours d'études des moldus est annulé. Il sera remplacé par un cours sur les grandes familles de sorciers.

-AH!


Un rire court, une exclamation, un petit cri. La surprise. Maintenant que j'y pense, j'ai été naïf. Bien sûr que c'était plus que probable qu'un court d'histoire de la généalogie sorcière prenne le dessus sur celui d'études des moldus. Bien sûr que tout était logique, et, par sa logique, prévisible. Bref, je n'avais ni l'envie, ni les compétences pour donner ce nouveau cours, alors, je suis parti
. Voilà. Tirez en les conclusions sur ma personnalité que vous désirerez, du genre: il est résilient, il est positif, il ne se laisse pas abattre, il est plein de ressources ou de projet, ou, au contraire: rien ne lui tient à coeur, il est lâche, il est nonchalant, c'est un imbécile (dans ce cas, vous rajouterez heureux - imbécile heureux)

De toute façon, on peut dire que ça tombait bien. En un sens.

Hibou
17 février 1983
Il se passe quelque chose ici. Depuis un moment, déjà, on entendait un murmure derrière les portes closes, un grondement sourd  sous le ton des conversations anodines.

(Prudence a toujours eu une prose poétique, oui oui)

S'il te plaît, achète du lait et des plumes en sucre en passant.

Hibou
17 février 1983
J'arrive


       (nous n'avons jamais aimé nous éterniser par volatile, par contre)


Bref, le village s'était soulevé, et vous connaissez la suite.

J'ai rejoint la résistance. Je ne sais pas si c'est vraiment par conviction, je pense que c'est plus par impossibilité de faire autrement. La maison dans laquelle j'habite se trouve au même endroit que la résistance, il semblerait qu'une bonne partie de mes anciens étudiants soient à Godric's Hollow aussi, de toute façon Quand je suis rentré, Prudence accueillait Honnor qui accueillait d'autres gens à qui je n'avais jamais parlé dans notre salon. Bon. D'accord. Cette fois-ci, je n'avais pas envie de partir. Je n'avais pas envie d'être ailleurs, de les laisser là sans moi (parce qu'elles ne comptaient pas bouger). Je n'ai techniquement pas démissionné, mais je crois que mon absence soudaine à mes cours du lundi peut avoir été interprété de la sorte.


Quand je vous disais que mes choix de vie avaient principalement été motivés par des opportunités, des coups de tête, des hasards. Quand je vous disais que tout était cyclique. Que tout finissait par se répéter.




   


Dernière édition par Edwin H. Thomassin le Mar 25 Avr - 22:46, édité 4 fois
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Message Re: I hate slick and pretty things - Edwin H. Thomassin
par Invité, Dim 9 Avr - 19:43 (#)
Rebienvenue Robert47cm
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Message Re: I hate slick and pretty things - Edwin H. Thomassin
par Invité, Dim 9 Avr - 19:44 (#)

DAVID LYNCH SCREAMING
Oh mon dieu mais quel classe c'est pas possible dead
Re bienvenue du coup et hâte de voir ce que tu vas faire de ce personnage Chou
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Message Re: I hate slick and pretty things - Edwin H. Thomassin
par Invité, Dim 9 Avr - 20:09 (#)
Rebienvenue à toi hihi
Avec un excellent choix en guise d'avatar en plus **

Bon courage pour ta fiche HOHOHOHOHOHOHOHOHHO
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Message Re: I hate slick and pretty things - Edwin H. Thomassin
par Invité, Dim 9 Avr - 20:16 (#)
Re bienvenue Yaaa Ce personnage promet d'être intéressant hihi
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Message Re: I hate slick and pretty things - Edwin H. Thomassin
par Invité, Dim 9 Avr - 20:39 (#)
Re-bienvenue Chou bonne rédaction de fiche Han!
Guest
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Message Re: I hate slick and pretty things - Edwin H. Thomassin
par Guest, Dim 9 Avr - 21:00 (#)
Re bienvenuuuuueuh Hug Daengelo
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Message Re: I hate slick and pretty things - Edwin H. Thomassin
par Invité, Dim 9 Avr - 21:10 (#)
Un papyyy Chou Re-bienvenue à la maisooon hihi
O. Jill Peverell
membre - i don't want just a memory
O. Jill Peverell
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Message Re: I hate slick and pretty things - Edwin H. Thomassin
par O. Jill Peverell, Dim 9 Avr - 21:16 (#)
HOHOHOHOHOHOHOHOHHO re-bienvenue Chou écris écris j'ai trop hâte de lire ça hihi
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Message Re: I hate slick and pretty things - Edwin H. Thomassin
par Invité, Dim 9 Avr - 21:28 (#)
alors toi HOHOHOHOHOHOHOHOHHO siffle
rebienvenue chez toi m'sieur thomtom Chou
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Message Re: I hate slick and pretty things - Edwin H. Thomassin
par Invité, Lun 10 Avr - 4:13 (#)
trop de classe comme toujours dead HOHOHOHOHOHOHOHOHHO rebienvenue chez toi Brille :cghou:
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Message Re: I hate slick and pretty things - Edwin H. Thomassin
par Invité, Lun 10 Avr - 10:41 (#)
david lynch my ultimate god dead dead dead
(re)bienvenue parmi nous Daengelo
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Message Re: I hate slick and pretty things - Edwin H. Thomassin
par Invité, Lun 10 Avr - 11:26 (#)
ce perso dead j'ai hâte d'en lire plus I hate slick and pretty things - Edwin H. Thomassin  3702258196 rebienvenue Chou
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Message Re: I hate slick and pretty things - Edwin H. Thomassin
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