Une histoire. Deux personnes. Un premier enfant.

Un echec.

Une voix des plus douces mais tellement absente. Celle de sa mère. Jamie Londubat ou du moins ce qu'elle était avant de se marié à Neil Brown. Jamie cette douce mère aimante mais absente. Un père aussi absent que cette dernière. Cela vaut-il la peine de faire un enfant pour ne pas être présent ? Cela en vaut-il le coup ? Tellement obnubilés par leurs carrières. Une carrière bien trop prestigieuse au ministère de la magie que Dante, le premier fils de cette famille décomposée. N'était-il pas ce qu'ils souhaitaient ? N'était-il pas assez bon pour eux ? Etait-il au moins un temps soit peu désiré par ses propres parents ? Lui qui devait baigner dans une mélodie des plus douce s'en voit restreins à une cacophonie assourdissante. Celle de la solitude. Ne pas être aimé. Ne pas savoir que dire et que faire. Même s'il montrait qu'il avait besoin d'eux dans sa vie, c'était peine perdu. C'était comme si un muet parlait à un sourd. Les deux parents ne voyaient-ils pas les appels au secours de leurs propre enfant ? Les rires n'étaient que des pleurs cachés. Les sourires n'étaient que des yeux encore rougis des larmes coulées. La peur du noir n'était que la peur d'être seul, encore une fois. Aucun monstre sous son lit, mais, plutôt dans la chambre à côté de la sienne. Ces deux personnes qui ont donnés la vie à ce qu'il est devenu.

Il lui manquait tout à cet enfant. Un câlin maternel fait par un père ou une mère. Des paroles douces, pas des paroles cachant la vérités sur leurs intentions.
Amadouer un enfant, c'est aussi lâche que faire croire à un aveugle qu'il va retrouver la vue.

Petit enfant fragile, tu étais. Naïf et inconscient était ce qui se dégageait de toi. Tendre et soucieux, tu aimais les gens. Tu avais des sentiments, tu avais tout pour devenir quelqu'un de bien. Mais je suis mort avant que cela commence. Sombre destin pour un enfant qui n'a rien demandé. Cette agonie enfantine n'est autre que le fruit de l'absence des créateurs de l'abomination qu'ils ont engendrés. Il faut se l'avouer, tu pouvais éviter ça. Ceux qui n'étaient pas tes parents se trouvaient être ceux qui s'occupaient le plus de toi. Un gilet de sauvetage, évitant que tu te noies dans la noirceur si jeune. Cette fois ci, les appels au secours n'étaient pas de toi. Mais, de ceux qui t'entouraient, rien n'y faisait. Tu étais définitivement de trop dans leurs vies. Tu combattais cette tristesse de toutes tes forces. Une bataille perdue d'avance mais, qui à faire semblant de gagner autant bien le faire. Il y avait cette petite fille. Aux cheveux bouclés et au regard attendrissant. Une petite chose. Pensais-tu être un grand frère pour elle ? Cette petite fille, né de ceux qui c'était occupés de toi quand tes parents étaient absent. Roshario Brown. Oui c'est exact. C'était elle. Sa naissance était un cadeau, tu pouvais enfin aimer vraiment quelqu'un. Ce que tu as fait. Tu l'as aimé comme si elle était ta petite soeur, du moins, est-ce peut-être plus ? Tu n'avais que trois ans, et elle venait de naître. Joyeux et impatient, tu ne voulait qu'une chose, qu'elle grandisse pour pouvoir passer du temps avec elle. Ses parents étaient maintenant devenus tes parents de substitution, tu n'étais en aucun cas de trop dans leurs vies. Eux au moins s'occupaient de toi. Plus le temps passait plus tu voyait grandir celle qui était pour toi ta petite soeur. Savais-tu qu'elle avait fait ses premiers pas en ta direction ? Tu souriais, cet air angélique t'allais bien. Il faut dire que tu étais fier du haut de tes quatre ans, elle avait marchée vers toi et non vers quelqu'un d'autre. Tu montrais déjà à quel point tu appréciait cette petite chose. Plus les années passaient, plus elle grandissait.

Un rire. Deux rires. Des chuchotements. Vous avez maintenant bien grandit. Tu n'as que dix ans et elle sept ans. Dans une petite année tu faisais ton entré à Poudlard. Tu ne voulais pas y aller, il faut dire que tu préférais rester avec elle. Alors, tous les jours, tu profites. De cette joie qui s'offre à toi. Tu t'amuses et fait en sorte d'être présent pour elle. J'ai là, entre mes mains, un de tes souvenirs les plus chers, celui que tu te forces à oublier. As-tu envie que je révèle ce que tu étais avant ? Je pense plutôt que tu n'en as rien à faire que les gens sachent comment tu étais mais, tu ne veux pas qu'il s'en prenne à cette petite fille. Ais-je raison ?

Je prend ton silence pour un oui.

Allongés dans un lit, vous aviez l'habitude de vous endormir ensemble. Tu n'avais plus peur du noir, ou du moins, tu n'avais plus peur de la solitude. Tu étais joyeux, tu avais maintenant une vie. Du moins, quand tu étais avec elle. Cette petite fille était ce qui te retenait de ne pas tout lâcher. Vous étiez dans les bras l'un de l'autre, un lien très fort était présent, elle était ta petite soeur après tout.

« Tu vas bientôt partir, dis ? »
« ... »
« Tu vas revenir, hein, Dante ?... »
« Oui, tu es ma princesse après tout. »

Tu ne voulais pas faire face à cette peine. Voir son visage triste te regarder partir. Après tout, le ton de sa voix te rendais déjà triste. Elle était ta princesse. Tu ne voulais pas qu'elle pleure à cause de toi, tu étais celui qui la faisait rire et non celui qui la faisait pleurer, tu étais celui qui la prenait dans tes bras quand elle était heureuse et non quand elle était triste. Tu étais celui qui essuyait ses pleurs, non celui qui faisait sortir ses larmes. En vérité... Ta jeunesse ne se résume qu'à elle-même.

En réalité, tu n'as jamais vraiment existé.
« Exact. »

Te voilà maintenant loin de ce qui te tienne à coeur. Tu redeviens cette personne que tu étais avant, ce petit garçon peureux, qui à peur du noir. A une différence près, tu as maintenant onze ans et tu fais ton entré à Poudlard. Cette école de magie. Même si les personnes qui te sont chers t'ont rassuré, il n'en est rien, tu as beau faire semblant devant eux d'aller bien. Tu ne l'es pas. Tu ne veux pas quitter cette famille si importante pour toi, après tout, ils t'ont fait vivre. Et ta "petite soeur" va te manquer, au plus haut point. Son visage remplit de joie tu ne le verras plus, tu seras encore une fois livré à toi même et de plus tu devras encore te battre contre cette solitude. Celle que tu combattais en étant enfant. Tu étais distant pendant le début de ta scolarité, tu ne savais vraiment pas comment te faire des amis. Tu pensais que tu en avais besoin. Avoir une vie sociale comme ces gens qui sont populaire, pour me te sentir dans ta peau. Mais, en vain. Même si tu avais tout pour plaire, une belle gueule, tu n'étais pas repoussant, loin de là, d'ailleurs tu as plusieurs fois refusé des invitations pour danser ou pour devenir le petit ami de certaines... Ton caractère te bloquait. Plus discret en ce temps-là, cela faisait défaut à tes ambitions de devenir quelqu'un de sociable. Une belle connerie venant de ta part. Tu étais déjà perdu d'avance. Tu vivais à travers cette jeune femme, et plus le temps avançait plus tu t'en rendais compte.

L'entré a Poudlard a été un vrai calvaire. Les années passaient lentement. Toujours discret et en retrait, te voici maintenant en 3ème année, et ta princesse va faire son entrée elle aussi dans cette école. Tu avais attendu ce moment, après tout, tu allais dire au revoir à cette foutue solitude. Qui à mentir en disant que ces années sans elle c'était bien passées, tu allais faire le fier devant elle. Lui montrant le meilleur de toi. C'est peut-être comme cela que tu as enfin commencé à prendre confiance en toi. Mais plus le temps passaient, plus toi aussi tu grandissais, tu commençais de plus en plus à te rendre compte que tu n'étais personnes. Tu n'étais juste qu'un echec. Tu en veux à tes parents, tu en veux à ta famille et cela même si certains ont prit soin de toi. Tu pensais que tu étais déjà mort depuis longtemps. Te souviens-tu comment ta déchéance a commencé ? Tes propres parents se faisaient passés pour les victimes, critiquant ton absence quand tu étais enfant, il disait que tu préférais allez avec ton oncle. Sais-tu ce que tu leurs à répondu ? Tu as maintenant dix-sept ans, et tu commences à comprendre que tu n'es rien du tout.

« Nous aussi on a souffert de ton absence ! Toujours à être chez Lenny et Blake ! »
« ... »
« RÉPONS QUAND ON TE PARLE ! »
« Amuse toi à me parler comme ça et je te jure que je te fais ravaler ta langue de catin. »

Un silence lourd. Le ton que tu emplois est distant. Ce n'est un aucun cas ta mère, c'est juste celle qui t'as sortie de ses entrailles. Elle se plaint de ton absence, mais, ou était-elle quand tu pleurais dans la nuit ? Ou était-elle quand tu voulais rentrer dans ta propre maison ? Elle pouvait bien t'aimer quand même, cela ne changeait pas qu'elle n'était personne à tes yeux. Tu as commencé à vouloir t'intéresser de prêt à la magie noire. Après tout, il devait recevoir ce qu'ils méritaient, leurs absence t'avais fait devenir ainsi. Il t'avait tué avec leurs absence, une mort pour deux carrières, qu'est ce que c'est ça ? Une mort pour deux vies. Voilà ce qui allait être le prix de ça. Alors tu as commencé à changer. Devenant de plus en plus distant avec celle que tu nomais ta princesse.

Douce déchance que voici.

Plus tu sombrais, plus tes sentiments disparaissait. Ta vie n'était qu'un coma, et seul toi, dans ton agonie t'obligeais à vivre. Tu n'étais qu'un fantôme, vivant à travers une seule personne. Sombrant de plus en plus dans la noirceur. Roshario Brown a été victime de cela, tu avais osé la traité de sang souillé. Alors que toi même tu dis qu'il n'y a aucunes différences. N'as-tu pas fait ça dans le seul but de l'éloigner de toi ? Dans tous les cas, tu as fait ton choix et tu ne comptes pas revenir en arrière.

Tu as renoncé. Tu as effacé. Tu as oublié. Celle que tu appelais ta princesse.
« Les contes de fées n'existent pas. »

Tu as maintenant dix-neuf ans. Te voici être un homme redouté. Tu as commis des choses horribles. Tu as changé également. Tu es maintenant recouvert de tatouages. Une belle invention que voici. Tu peux enfin exprimer le fait que tu n'es plus qu'un corps en décomposition, n'ayant plus d'âme. Tu as choisis de devenir ainsi, tu trouves que cela te vas bien. Ton corps est devenu une oeuvre d'art pour certains, et une abomination pour d'autre. Tu t'amuses à montrer ton corps, après tout si tu as fait ça c'est pour que cela ce remarque. Toi qui étais discret tu te retrouve maintenant à vouloir faire parler de toi. Le comble n'est-ce pas. Discret en étant vivant, exubérant en étant mort. Tu as le sens de l'humour, ton patronus Dungy à fait depuis un an son entré dans ta vie, tu ne l'as pas rejeté après tout il est exactement comme toi. Tout deux, vous commettez les pires choses. tes victimes étaient pour la plupart des personnes faibles. A croire que tu fais ça pour les remettre sur pieds. Penses-tu, à leur faire du mal, je ne pense pas que ça va les aider. Ta première victime était une Mills, Hécate Mills. Une autre famille de sang-pur extrêmement connue, mais, tu t'en foutais bien. Elle était parfaite pour devenir ta chose rien que pour un moment. Alors, tu as lâchement abusé d'elle. Sans retenue, tu t'es emparé d'elle et l'a forcé à n'être qu'un jouet à tes yeux. Elle pouvait bien pleurer, gémir, implorer, qu'importe, tu ne t'étais arrêté qu'une fois avoir terminé la laissant seule après, à combattre la peur et la honte en même temps. Vu que nous sommes lancé dans les souvenirs pénibles, ou du moins pour les autres et non pour toi. Il y a eu une autre petite victime. Un homme. Étonnant.

Tu te baladais dans l'allée des Embrumes.
Tu as remarqué un jeune homme faisant le tapin.
Tu t'es approché gentiment sourire aux lèvres mais...
Tu puais la mort à plein nez.

Celui qui fut ta seconde victime n'était autre qu'un jeune homme qui faisait ce qu'il pouvait pour aider sa famille. Mais, pour toi le mot famille n'est que foutaise. Au lieu d'aider sa famille, il aurait dût s'aider lui-même. Alors tu as déraillé, tu as accepté de passer un moment avec lui. Pas pour te faire plaisir. Pas dans la dentelle ou quoi que ce soit. Dégoûté, dépité, tu voulais lui faire comprendre qu'il devait faire plus attention à lui-même qu'à sa famille. Alors, tu as encore une fois abusé de quelqu'un. La peur se voyait dans son visage au début, mais, au fur et à mesure tu voyais bien qu'il devenait de plus en plus vide. Ne faisant place à plus aucune émotion. Comprenait-il enfin ce que c'était la misère de la vie ? Qu'importe, il te dégoûtait, il méritait ça. Depuis ce jour, tu ne l'as plus revu. Mais, comme d'habitude, tu t'en foutais bien. Depuis ce jour-là, tu as deux trois victimes que tu t'amuses à titiller, Ridley, la jeune femme un peu trop sûre d'elle à ton goût mais tellement appétissante. Ilyasvel, une bécasse qui voit le monde en rose et qui t'insupporte. Phenicia, attirante mais faible a tes yeux. Ces quelques personnes font donc parties de ton quotidien. Qu'importe si tu veux faire le bien tout en faisant le mal.

Tu n’existeras jamais.
« Tu veux savoir un truc ?
Tu as tout faux.
Je fais ça pour me donner le sentiment de vivre. »