(3 ans, manoir familial) Le petit bébé qui te regarde de ses grands yeux vitreux, c'est pas juste un de plus, c'est pas un Ingherneils comme les autres. Ca veut pas dire que tu aimes moins les autres, ça non ; du haut de tes trois ans, tu sais déjà que t'as le cœur gros et grand et généreux, tu sais déjà que tu peux aimer infiniment, tu sais déjà qu'il n'y a pas besoin de hiérarchie ou de préférences. Mais ce petit garçon aux cheveux mouvementés, c'est ton petit frère. Il vient de la même maman que toi, il a le même papa que toi. Et quand tu regardes son visage, tu te vois, un peu, et surtout, tu vois qu'il aura toujours besoin de toi, même quand il voudra pas, même quand tu l'ennuieras. C'est ton petit frère, rien qu'à toi ; et il y a quelque chose de sacré dans le lien qui vous unit déjà. Ca pousse la petite tribu, que tu sens derrière toi, à rester silencieuse à quelques centimètres du berceau. Tu sais qu'ils chuchotent et qu'ils se poussent des coudes et qu'ils veulent voir Aksel. Mais ils sentent autant que toi ce qu'il se passe, ils sentent que vous êtes deux mais un, ils sentent que c'est ton petit frère, rien qu'à toi.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image](14 ans, manoir familial) C'est une grande famille, et les traits se croisent sous tes crayons. L'arbre n'est pas si complexe que cela, mais tu commences par en bas, et tu remontes, et tu mélanges. Tu recommences, sans vraiment savoir pourquoi. Les enfants, les adolescents, les adultes, les très grands. Les prénoms s'enchainent dans ta bouche rose, tu les chantes, tu les ranges à leurs places. Puis tu prends un autre papier et tu commences à écrire. Les lettres se mélangent, se déforment, dégoûlinent, elles hantent tes nuits agitées et fatiguent tes yeux acharnés. Pourtant, tu continues, tu frottes tes paupières closes et tu les forces à se soulever de nouveau, à se poser sur la feuille de papier, à suivre le mouvement de ta plume pour en faire sens. La tâche est trop importante, tu continues d'écrire avec tes mots maladroits, tes lettres mal formées, tes souvenirs chéris. Tu les alignes sur le papier car tu as le cœur lourd, lourd d'un deuil inattendu, trop violent. Ca rend la maisonnée silencieuse, comme embourbée dans l'absence trop présente de Veronika. Tu finis ta lettre avec les paroles que tu aurais voulu adressé à ta tante, avec les sourires que vous avez échangé, avec l'amour que vous vous êtes porté, avant de te réfugier dans les bras de ton père, assis à côté de toi, qui t'observe sans être vraiment là. Tu regardes l'arbre généalogique que tu as dessiné pour le glisser dans l'enveloppe avec la lettre pour la défunte, et tu repères le carré que tu as colorié en noir, et tu en sens le reflet dans ton cœur. Tu serres le cou de ton père entre tes bras et tu crains qu'il ne parte, lui aussi. Et tu déverses tes larmes d'adolescente qui comprend sans vraiment comprendre ce que c'est que la mort ; tu les glisses dans ses cheveux, tu les fais rouler entre vos peaux, à la recherche de l'endroit où son pouvoir de papa pourra te sauver de l'évidence de la finitude de la vie. Tu ne sais pas vraiment que tu peux mourir, mais ce que tu apprends est encore bien pire : eux, tous ces gens dont tu as écris le nom sur la feuille, ceux qui peuplent tes jours et tes sourires, eux sont mortels.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image](16 ans, belize) C'est le chaos.
Plus rien n'est droit : plus tes affaires soigneusement pliées, plus les rangées de petites maisons, plus même la ligne de l'horizon. Ciel et terre se mélangent dans une poussière et un flou qui te mettent mal à l'aise. Tu ne sais pas par où commencer. La pensée obsédante danse dans ton esprit, te force à avancer alors même que tu ignores ta direction ; elle crit dans tes tympans, t'assourdit dans le silence étouffant de l'après. Elle te hurle de les retrouver, tous, les neufs qui portent le même nom que toi. Et par nécessité tu commences par le plus jeune, Aksel, remerciant Merlin que Jonas soit en sécurité dans la demeure familiale. Tes pas te mènent, titubante, dans les bras de quelqu'un que tu ne parviens pas à identifier au delà de la reconnaissance qu'il possède un visage, un vrai, avec de la chair sur des muscles, et pas un masque de fer à la grimace terrifiante. Tu te débats, tu crois que tu cries, t'entends l'écho de ta voix, et tu répètes qu'il faut que tu les trouves, que tu les trouves, mais les bras sont fermes autour de ton torse et la voix t'étourdit l'esprit. Tu comprends pas ce qu'elle dit, les mots importent peu, seul compte le rythme et le son apaisant, et tu tournes de l'oeil avant de t'en rendre compte.
Quand tu te réveilles, il y a les visages familiers des quelques membres de ta famille qui sont en meilleur état que toi, et ils te prennent par la main, et ils t'emmenent voir les autres. Tu pleures doucement, tu laisses l'horreur que vous avez vécu s'installer au fond de ton cœur, et tu reconstruis autour. Chaque sourire que tu parviens à arracher d'un Ingherneils est une nouvelle brique vers le mur qui te permettra de passer outre cet horrible événement.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image](17 ans, poudlard express) Le train tourne sur lui-même, il roule entre les airs et la terre ferme, et Hella ne peut que serrer les yeux le plus fort possible, serrer la main de Wallis le plus fort possible, et écouter le cri de Cloud qui lui déchire les tympans et le cœur. Elle ne sait plus si elle pleure, si l'humidité sur ses joues vient des larmes qui volent d'entre ses paupières closes, si les soubresauts qui agitent son corps sont symptomatiques de ses sanglots ou de déraillement du Poudlard Express.
Et puis tout est noir.
Quand elle rouvre les yeux, Hella, elle a mal partout, dedans, dehors, à la poitrine, à la tête, aux jambes ; elle ne distingue plus son corps, et elle ne comprend pas ce que c'est que tout ce blanc. Une femme se penche vers elle et son visage n'est qu'une tache sombre dans la luminosité aveuglante du champ dans lequel les passagers du train ont atterris. Une voix finit par lui parvenir, et les traits se précisent sous ses yeux, et – «
CLOUD ! » L'écho de son hurlement lui revient aux oreilles sans qu'elle ne reconnaisse sa voix. Elle se serre le ventre, incapable d'écouter la Médicomage qui tente de comprendre où elle est blessée exactement, et les sanglots reprennent, secouent son corps.
Son Patronus est mort.
Et s'il revient, quelques heures plus tard, si l'écureuil brun se niche de nouveau dans son cou, s'endort dans sa poche, grignote ses parchemins comme d'habitude dans les jours qui suivent, Hella n'oublie pas le trou béant qu'elle a laissé.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image](18 ans, poudlard) Hella se souvient encore du jour où elle a ouvert la lettre. Elle se souvient de l'excitation qui l'a envahie, du frisson de joie qui s'est glissé le long de sa colonne vertébrale. Elle se souvient du sourire qui lui a donné des crampes à la fin de la journée. Elle se souvient de la fierté quand elle l'a annoncé à Orion et Anita, du regard que son père lui a offert, comme si cette nomination le rassurait quant à l'effet initialement dévastateur de son départ de Poudlard, de la main de sa mère sur son épaule. Elle se souvient des remarques malicieuses de ses cousins et des rires avec lesquels elle les avait accueilli.
Désormais, ça n'a plus le même goût, ce badge qui pèse sur son uniforme. Ca a le goût de nuits trop courtes, de punitions qu'elle déteste donner, de rondes avec des personnes qu'elle ne comprend pas. Ca a le goût du trop-plein et de la déception, et ça la renvoie à l'enfance. A nouveau, elle est submergée, dépassée. Elle n'est pas à la hauteur de la tache qu'on lui a fait l'honneur de lui confier. Elle n'est pas à la hauteur. Ca a la goût de l'amertume dans la gorge et des sanglots dans la solitude d'une salle de bain vide. Ca a le goût d'un avant-goût venimeux.
Tu ne seras jamais capable de grand chose.
Cantonne toi à ce que tu maitrises.
Limite toi, car tu es limitée.
Alors, elle fait un choix, Hella : entre continuer en Médecine et abandonner le badge, ou conserver le rang de Préfète et devoir se réorienter dans un cursus moins exigeant, il est rapidement fait.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image](18 ans, zone de quarantaine de poudlard) Le trou béant avait fini par se faire oublier. Les mois avaient filé, entre travail acharné et aimés calinés, et l'écureuil était plus vivant que jamais. Hella se perdait dans la bibliothèque et révisait, révisait, révisait, parce qu'elle avait conscience de la chance qu'elle avait d'être dans ce cursus malgré la faiblesse de son dossier. Elle révisait, révisait, révisait, parce qu'il fallait qu'elle prouve qu'elle pouvait le faire, qu'il fallait qu'elle prouve qu'elle valait le coup. Elle révisait, révisait, révisait, pour se voiler la face et ne pas accepter l'état du monde, la déterioration du monde, la corruption du monde. A son échelle de jeune enfant de dix-sept ans, c'était les cœurs brisés et les larmes de ses amies, c'était les rumeurs échangées au détour d'un couloir, c'était les échos effrayants d'un monde qui semblait lointain tant qu'on était protégé par les murs épais du Château.
Mais la noirceur du monde dans lequel elle évoluait finirait par la rattraper, à s'insinuer dans l'école.
Hella révisait, révisait, révisait, et elle se fatigait. Elle dormait peu, elle mangeait peu, elle pensait peu. «
Je ne vais jamais y arriver. » La peur la poussait à des nuits entières penchées sur livres, grimoires et parchemins dans la Salle Commune. «
Cloud, repose toi, tu me fatigues. » L'angoisse l'envahissait et ses membres la trahissaient. Elle se réveillait parfois sans se souvenir du moment où elle s'était endormie. Et elle s'énervait, contre elle, contre Cloud, contre le monde.
Deux semaines plus tard, elle vomissait tripes et boyaux dans les toilettes du deuxième étage. Son reflet dans le miroir lui faisait peur : son visage était marqué par de profondes cernes noires, ses yeux vitreux semblaient ne pas pouvoir se fixer.
Quelques jour après, elle avait voulu quitter l'infirmerie où on l'avait allitée depuis la montée drastique de sa fièvre. Elle avait sauté au bas du lit malgré les protestations des Médicomages et les gémissements qu'elle entendait venant des autres lits ; et elle avait vomi sous le regard consternés de Madame Pomfresh. «
Cloud ? » L'exclamation s'était coincée dans sa gorge tandis que son regard observait son Patronus, le poil tiré, qui disparaissait en un nuage brumeux tressautant, reparaissait, disparaissait, reparaissat... La vision lui attira une nouvelle nausée et elle dut détourner les yeux.
Quelques jours après, elle s'était réveillée le sourire aux lèvres et le corps reposé. Mais elle remarqua rapidement l'absence de Cloud, endormie au pied du lit, l'absence de bruit, quand l'écureuil s'éveillé à son tour, l'absence de présence, tout au long de la journée. Le poids dans son estomac grandissait tandis que la légèreté revenait dans son pas. Désormais, elle voyait les regards alarmés des Médicomages qui s'affairaient autour des malades entassés dans l'infirmerie.
Quelques jours après, ce sont des larmes qui coulent en cascade sur ses joues, des perles salées qui sillonent son visage contortionné en une grimace. C'est l'affreux reflet de ce qu'elle vit. Elle a les mains resserrées sur le vide, à l'endroit où un instant plus tôt encore, Cloud gisait, tremblante, avant de s'évaporer en une salve magique. Elle a retenu le cri, Hella, parce qu'elle savait ce qui allait suivre : comme le reste de ses compagnons désormais mis en quarantaine, elle savait qu'elle finirait par ne plus avoir de Patronus, plus du tout.
Et le trou béant avait repris ses droits.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image](19 ans, indrajala)Tu fermes les yeux et tu profites de la douce chaleur du soleil sur tes joues. Tempest est assise en face de toi, et sans la voir tu sens son regard sagement fixé sur toi. Tu respires comme les moines vous l'ont indiqué, avec le vent, avec le cœur ouvert. Ton Patronus s'avance lentement vers toi, jusqu'à grimper sur tes jambes croisées. Tu sens ses petites pattes sur ton genou et tu souris doucement. Et puis elle tente de grimper jusqu'à ton épaule, et accroche ses petites griffes à ton pull pour l'ascension, et soudain tu sens son poids, bien plus imposant que celui du tamia mineur qu'elle était avant. Soudain, tu sens sa queue touffue et ses griffes un peu trop longues et son museau un peu trop épais. Et tu sens, comme au ralenti, ton cœur accélérer, ton souffle se briser, tes paupières se soulever. Son visage d'écureuil se dévoile à ton regard, et tu sens une larme perler, et ton estomac se serrer. Un frisson te parcourt et tu ne peux te retenir : tu l'attrapes à deux mains et tu la poses devant toi, au sol. Loin de toi. Coupée de tout contact.
«
Hella... » Tu entends sa petite voix à l'autre bout de votre lien, un peu plus aïgue que celle de Cloud, un peu plus joueuse, un peu moins sage. Pas reconnaissable. Un élan de culpabilité te traverse toute entière, parce que tu sais qu'elle a essayé, tu sais qu'elle a fait des efforts. Mais c'est plus fort que toi, et malgré cela, tu grimaces et détournes le regard avant de te redresser et de t'éloigner, sans daigner la glisser dans ta poche pour qu'elle te suive plus facilement.
C'est le premier mur qui s'érige entre toi et toi, toi et tes sentiments, toi et ta tristesse. Tu l'enterres, au loin, là où tu ne la vois plus. Elle ne t'atteint plus, cette tristesse, cette émotion qui te rendait toi. Tu ne la sens plus, à part les nuits froides où tu mouilles ton oreiller de larmes silencieuses, à part les journées studieuses à t'embrumer l'esprit de théories médicales pour ne pas y penser, à part les heures d'hébétement après avoir gravé un sillon rougeatre dans ta peau.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image](19 ans, poudlard) Dans ton existence solitaire – solitaire malgré les sourires que tu continues à déployer comme on brandit le souvenir d'une vie qu'on refuse de laisser derrière soi, solitaire malgré les après-midi passés épaule contre épaule avec un partenaire de laboratoire à travailler sur les cours de psychomagie approfondie, solitaire malgré les larmes versées sur tes épaules et les cheveux que tu as caressé de tes mots doux, solitaire parce que tu maintiens un contact avec l'extérieur et ta coquille, mais qu'entre toi et ta coquille, il y a un mur infranchissable que tu ne maîtrises même plus, qui s'effondre le soir pour te laisser en pleurs, épuisée, meurtrie, à observer l'écureuil qui t'observe en retour, toutes les deux à la recherche d'un lien qui n'existe pas – dans ton existence solitaire tu trouves des combats, des espoirs, des colères. Tu n'as pas l'habitude de ces sentiments : tu as l'habitude d'un espoir doux, ensoleillé, fleuri. Tu as l'habitude d'un optimisme souriant, aimant, accueillant. Tu as l'habitude d'une aisance à te mouvoir, à cacher tes tristesses et à te nourrir des sourires qui t'assaillent où que tu ailles, éclos sous le soleil printannier de ta présence.
Mais désormais, c'est le visage fermé que tu proclames ton espoir : ta foi dans les Disciples, dans leurs promesses, dans leur combat contre les Patronus. Tu te souviens soudainement que Cloud est arrivée sans crier gare, sans que quiconque ne te demande ton avis, sans que vous soyez pris en compte, vous, les premiers concernés. Tu dépeinds les gémissements qui régnaient maîtres dans la Zone de Quarantaine durant la Peste, chaque fois que quelqu'un tente de te convaincre que les Patronus ne sont pas un fléau. Désormais, toi qui as accueilli cette créature avec l'amour que tu déploies toujours à tout va, tu soutiens qu'il faut éliminer cette menace, qu'il faut comprendre au moins comment le sortilège fonctionne, qu'il faut pouvoir s'en débarasser si on le souhaite.
Car s'il y a une chose que tu ne souhaites plus jamais avoir à vivre, c'est cette douleur sans nom. Celle que tu ne parviens pas à comprendre. Celle qui te hante, dans tes cauchemars, dans ta chair, dans ta vie. Celle qui as pris forme à tes côtés et se balade insouciante auprès de toi. Celle qui t'a volé ta vie.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image](19 ans, location inconnue) T'y as cru.
Ta respiration se bloque, ton cœur s'agite, tu sens tes jambes menacer de céder sous ton poids.
T'y as cru.
T'as fait plus qu'y croire. Tu t'es investie, t'as parlé, t'as protesté, t'as espéré. T'as mis ton cœur et ton âme dedans. Tout ça pour découvrir que c'est pourri jusqu'à la moëlle, corrompu à la source, malévolent par essence.
T'as la bouche sèche.
T'as le ventre noué.
T'arrives pas à croire que t'y aies cru.
T'arrives pas à croire à ce que t'apprends. Pourtant, la preuve est là, irréfutable, et le corps meurtri de ta cousine, et la silhouette instable de son Patronus, et les larmes qui coulent silencieusement sur tes joues.
T'as honte.
T'y as cru.
Ils t'ont dit, tous, qu'il fallait rester sur ses gardes. Cyrus grognait dans son coin, Roshario se méfiait, la révolte grondait sous tes pas. Mais toi, le menton fier, sans oser baisser les yeux de peur de t'effondrer, tu conservais tes oeillères, celles qui te permettaient de prétendre que tout allait bien, celles qui te permettaient de ne pas laisser les soupçons s'instiller dans tes pensées.
Toi, t'as gardé foi dans les institutions, t'as cru qu'ils les cherchaient réellement, t'as attendu dans les journaux et auprès des envoyés ministériels à Poudlard : tu pensais qu'ils allaient venir vers toi un jour, te dire qu'ils avaient mis la main sur le disciple du Mage Noir qui t'avait enlevé ta cousine, te dire qu'ils avaient tenu leur promesse.
Tu pleures.
C'était eux, depuis le début. Tu leur mangeais dans la main, tu les caressais de tes yeux doux ; et eux, ils riaient de toi, de vous, de ta naïveté, de votre obéissance. T'as le sang qui chauffe et le cœur qui se brise.
T'as honte.
Tellement honte.