BELLUM PATRONUM
|
Version 34
Nouveau tournant, nouvelle version installée ainsi que les nouveautés qui vont avec ! Vous pouvez la commenter ici.
Groupes fermés
Les sang-purs étrangers sont fermés. Redirigez-vous vers les familles de la saga ou des membres.
équilibre des groupes
Nous manquons d'étudiants, de membres des partis politiques Phénix et Gardiens. Nous manquons également de Mangemorts.
|
|
Eliott Stuart-Crownwel admin - shame to die with one bullet left Répartition : 19/06/2017 Hiboux Envoyés : 239
| God Bless The King ! par Eliott Stuart-Crownwel, Lun 19 Juin - 0:43 ( #) | Eliott, George, Phillip Stuart-Crownwels ft. Bo Develius Officiellement sang mêlé, officieusement né-moldu 20 ans célibataire homosexuel ancien étudiant en médecine magique, scpécialisé en potions, il travaille actuellement au cabinet médicale de Godric's Hollow King,un rat albinos, et en de plus rares occasions, un lion. pro-ordre crédit images | |
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] À propos Nom: Stuart-Crownwels, illustre famille de sorciers dont les origines remontent au 16ème siècle, vivant entre le monde moldu et le monde sorcier Prénom: Eliott, un prénom choisi juste pour lui, George, comme son grand père et son arrière grand-père biologique, Philip comme sont vrai pèreÂge et Date de Naissance: 20 ans, il est né le 6 février 1963 Nature du sang: Officiellement il est sang-mêlé, comme tous les Stuart-Crownwels depuis des générations. Mais sa famille sait qu'il est en réalité né-moldu, et qu'il a été adopté, comme la tradition le veut Situation familiale: Son père est le chef de la famille Stuart-Crownwels, et sa mère une Brown. Depuis son adolescence et la découverte de son homosexualité, ses relations avec ses parents sont assez tendues. Pas parce qu'ils l'ont rejeté, mais parce qu'Eliott n'a jamais compris pourquoi ils l'acceptaient. Il a également une sœur plus âgée que lui, avec qui il s'entend vraiment bien. Elle est comme un pilier pour lui. Il avait aussi un frère d'un an plus jeune que lui, ils se détestaient et ne pouvaient pas se supporter. Oswald avait toujours considéré Eliott comme un intrus, mais il est mort durant sa fuite. Il a également des parents moldus qu'il a le droit de voir une fois par an au maximum, ainsi qu'une sœur et trois frères qui ont étés forcés d'oublier son existence Miroir du Rised: Ses deux familles réunies autour de lui Epouvantard: Rothesay Castle tel que les moldus peuvent le voir, signifiant qu'il n'appartient plus au monde des sorciers Composition de la baguette magique: 24,4 cm, Epicéa, plume de focifère, fine et souple. Sa baguette est française, son père lui a offert l'été de ses onze ans, alors qu'il visitait les commerces sorciers parisiens. Il eut à peine le temps de franchir la porte de la boutique Debraie que la baguette se mit à chanter, d'un son envoûtant. La baguette l'avait choisie. Elle lui est particulièrement dévouée. Lorsque quelqu'un tente de lui voler, ou simplement de la lui emprunter, elle se met à pousser un cri strident extrêmement désagréable. Emploi: Après sa scolarité générale à Poudlard, il a commencé son parcours en médecine magique, se spécialisant très rapidement pour les potions, la matière dans laquelle il a toujours excellé. Maintenant qu'il a fuit, il a rejoint le cabinet médicale du Godric's Hollow, où, sous la supervision d'un véritable médecin, il continue de faire des potions et s'occupe de soigner les blessés. Animal de compagnie: Il possède un boursouflet nommé Charly. Il a choisi ce nom, en l'honneur de son véritable grand-frère dont il se souvient un peu. Il avait aussi une petite chouette qu'il a dû laisser en partant. | Caractère C'est un de ces parfums aux notes froides sur un fond boisé. Un parfum masculin commun, comme on en trouve beaucoup, et pourtant sa composition révèle ses mystères quand on se laisse absorber par les paysages qu'il décrit. Il vous charme pour vous plonger dans un ballet subtile et ingénieux à la profondeur étonnante. La superficialité des premières notes acides d'agrumes, de thé et de raisin, ne sont qu'une façade fugace créée pour vous tromper, une moquerie, un mensonge plein d'astuce dont la maîtrise apparaît comme évidente. Le cœur se révèle plein de passion et de provocation, en opposition aux règles de la parfumerie traditionnelle, une composition simple, entière et assumée de fleurs blanches et de cannabis. La générosité est à la hauteur de l'ambition de l'artiste, qui disparaît pourtant derrière la rondeur enivrante de ces notes volages. Enfin, le fond se charge d'une gravité jusqu'alors insoupçonnée, où la mélancolie est maîtresse, lâchement jetée en pâture à la curiosité qu'elle suscite, la mousse de chêne et le bois de cèdre vous plonge au cœur d'une forêt dense et infinie où se perdre semble si facile. Cette intensité inattendue répond loyalement aux attentes suggérée par la grandeur évidente de cette composition dont la noblesse n'est pas un mythe. Comme une rébellion royale, un enfant terrible trop sage, la fragrance se dessine dans l'ambivalence, dans l'opposition, avec la fierté inébranlable de l'innocence juvénile.
Sans aucun doute possible, ce parfum est sa plus belle réussite. | [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Patronus Se réveiller un matin et se retrouver nez à nez avec un lion n'est pas l'expérience la plus apaisante à vivre. D'autant plus quand, comme Eliott, les animaux n'ont jamais vraiment fait partie de votre monde. Allergique aux chats, les félins ont toujours été bannis de la maison, à Poudlard il les a toujours évités comme la peste et il devait se promener avec une fiole de potion contre les allergies en permanence sur lui. Les cours de soin aux créatures magiques ont toujours étés une véritable torture, effrayé par la majorité des créatures fantastiques, il n'a jamais fait d'étincelles dans cette matière. Il se mettait toujours au fond, se cachant derrière ses camarades, écoutant le cours d'une seule oreille, son attention rivée sur les bestioles et leurs mouvements, prêt à réagir au moindre incident. Une fois il s'est même évanoui devant un hippogriffe. Cette histoire n'est pas prête d'être oubliée. Alors, se retrouver face à un chat géant au réveil, l'esprit encore embrumé par le sommeil, s'est révélé être l'expérience la plus traumatisante de sa vie. Son hurlement a retenti dans tout le château, faisant accourir toute la famille en trombe dans sa chambre... pour le trouver nez à nez avec un inoffensif petit rat blanc. Le phénomène était certes étranges, mais les enfants étaient trois ce matin-là à se réveiller avec un patronus matériel, et personne ne s'en inquiéta plus à la maison dès l'instant où le phénomène s'avéra être mondial. Les mystères de la magie sont parfois impénétrables. Seule la réaction jugée disproportionnées d'Eliott continua de susciter les taquineries pendant les deux jours suivants. Elles cessèrent finalement quand, excédé par le remarques d'Oswald, et le harcèlement de sa buse sur le petit rongeur, celui-ci reprit sa forme féline avant de rugir son mécontentement au milieu du salon où toute la famille était réunie. Avant de décrocher un coup de patte à l'oiseau qui se retrouvera projeté contre un mur, arrachant un grognement de douleur à son alter-ego. C'est précisément à cet instant qu'Eliott a totalement accepté la présence de King à ces côtés. Il a toutefois toujours que King reste sous sa forme de rongeur autant que possible, déjà parce que cet animal à l'odorat sur-développé est la meilleure des publicités pour ses capacités olfactives, mais aussi parce que même s'il conçoit que le félin soit l'incarnation du symbole de la monarchie anglaise et qu'il représente une certaine partie de lui, son patronus n'a jamais été accordé à sa maison à Poudlard : un lion chez les serpents, c'est franchement la honte. |
Pseudo et âge: Tim, toujours aussi jeune et vigoureux Où as-tu trouvé le forum ? dans mes favoris Personnage: Inventé As-tu un autre compte sur BP ? Peut-être Présence: autant que je peux Une remarque ? Je suis faible. |
|
| Eliott Stuart-Crownwel admin - shame to die with one bullet left Répartition : 19/06/2017 Hiboux Envoyés : 239
| Re: God Bless The King ! par Eliott Stuart-Crownwel, Lun 19 Juin - 0:43 ( #) | Adieu adieu ! Hélas je ne te reverrai plus jamais [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Il resserra un peu plus le gros gilet de laine autour de son torse, l'air était frais, et le soleil tout juste levé peinait à réchauffer la campagne humide. L'herbe était couverte de rosée, et les gouttes commençaient à imprégner son jean un peu trop long et ses baskets de toile qu'il n'avait pas lassé. Il avait emmitouflé son cou dans une épaisse écharpe de mohair et y plongeait son visage à intervalle régulière pour se réchauffer. Ses oreilles étaient rougies, et chacune de ses respirations produisait un nuage de buée blanche. Tout était silencieux autour de lui, seulement perturbé par le chant des oiseaux célébrant le début du printemps. Dans ses cheveux un épi se dressait fièrement, et on pouvait encore lire dans son regard qu'il n'était pas tout à fait réveillé, il était vraiment très tôt. Il tenait entre ses mains une tasse de thé noir qu'il ne pouvait pas boire au risque de se brûler. Il respirait à pleins poumons les parfums du matin, la terre mouillée, l'herbe grasse, les feuilles gorgées d'eau, les premières fleurs timides. Et le thé brûlant. L'odeur qui se rapprochait sans doute le plus de ce qu'il avait toujours connu le matin. L'odeur qui l'aidait à se sentir un peu chez lui ici. Cela faisait maintenant cinq mois qu'il était seul.
Il se souvenait encore l'état de panique qu'il avait ressenti quand il avait entendu le craquement de la porte d'entrée. Il se souvenait de la peur, des gouttes de sueur sur le front de sa sœur, aussi terrorisée que lui, de la colère de son père qui s'était précipité vers les intrus baguette en main, des hurlements de sa mère leur invectivant de monter dans les étages. De la haine dans le regard d'Oswald. Et de l'odeur du thé noir brûlant flottant encore dans l'air, réminiscence fragile de l'insouciance paisible qu'ils partageaient encore quelques minutes plus tôt.
Le vent soufflait par bourrasques irrégulières dans les arbres tout juste bourgeonnants, y jouant sa symphonie aléatoire et pourtant si douce. Il apportait dans son sillage les senteurs du village au réveil, un peu plus loin sur la colline, le pain chaud et le goudron glacé. Le froid gagnait petit à petit son corps mais il n'y prêtait pas réellement attention, se contentant d'observer au loin le brouillard au-dessus des champs, caressant l'espoir d'en voir sortir une silhouette familière. Chaque matin il était là, il ne manquait jamais ce rituel qui s'était imposé à lui des mois plus tôt. Les sons lui parvenaient, étouffés, lointains, des éclats de voix, des rires, des claquements de porte, la vie. Il n'y prêtait pas attention, il restait assis sur la vieille souche couchée, caressant l'écorce de plus en plus rare du bout des doigts. Il but une gorgée, trop chaude, son visage se crispa. Il posa la tasse sur le tronc à côté de lui, et King, le petit boursouflet rose sur le dos comme ils le faisaient souvent, se mit à renifler les effluves attrayantes. Eliott croisa les bras contre sa poitrine, il aurait dû mettre une veste de plus, les matin sont encore frais en mars. Mais à Rosethay, il n'avait jamais connu que la chaleur.
Il se souvenait des cavalcades dans les marches, des mille pensées qui traversaient son esprit, de la crinière blonde de sa sœur juste devant lui, de ses jointures blanchies à force de trop serrer sa baguette. Il se souvenait qu'Oswald n'était pas loin derrière lui, mais pas juste derrière non plus, son pas se faisait lourd et traînant. C'est en arrivant sur le pallier qu'il comprit qu'il voulait les retarder. Quelle aubaine pour lui de pouvoir enfin se débarrasser de cet intrus gênant. Il en eu la confirmation quand il sentit le sort frapper son épaule et qu'il tomba sur les dalles de pierres lisses, glissant sur plusieurs mètre sous la force du carreau de lumière. Il avait décidé de passer à l'étape suivante. Il se souvenait du goût du sang dans sa bouche, et du visage ravagé par la fureur de sa sœur qui devenait flou.
Il laissa échapper un bâillement. Dans l'ombre des arbres, quelques traces immaculées de givre persistaient à ne pas fondre. Au-dessus d'un plaine herbeuse, un rapace tournoyait doucement, prêt à s'élancer sur le premier rongeur qu'il repérerait, en lisière du bois, une biche sautait, pressée de rejoindre un abri pour la journée. A aucun moment le monde ne s'était arrêté de tourner autour de lui, le sien s'était pourtant effondré. Il fallait tout recommencer, tout reconstruire et réapprendre à vivre. Seul. Il se redressa, l'humidité de l'arbre avait imprégné son jean. King et Charly escaladèrent son bras jusqu'à son épaule, la boule de poils roses se blottissant dans son cou tandis que le rat albinos grimpait sur le sommet de son crâne où il tenta tant bien que mal d’aplatir l'épi toujours fièrement dressé. Eliott restait immobile le regard braqué sur l'horizon. De tout l'hiver il n'avait pas hésité à revenir là chaque jour, malgré les averses et la neige, les bourrasques et les tempêtes. Il s'était levé chaque matin alors que la maison était encore endormie, il avait fait chauffé l'eau sur la vieille cuisinière à bois de la pièce de faïence bleue, et préparé le thé dans la théière en porcelaine rose usée, s'en était servi une tasse, et avait transplané jusqu'à cette colline où il avait attendu.
Il se souvenait de l'eau coulant sur son visage, sortant de la baguette de sa sœur. Il se souvenait de la panique qui l'avait alors saisi, et des mots pleins de rages qu'il avait commencé à entendre, de l'un comme de l'autre. Il se souvenait qu'il avait repris ses esprits et qu'il s'était relevé, avec Evelyn le soutenant d'un côté. Il se souvenait qu'il s'était accroché à sa baguette parce que sa vie en dépendait. Il se souvenait de la buse s'envolant et essayant de plonger vers le rat perché sur son épaule. Il se souvenait de la transformation de King en lion puissant, sautant pour attraper l'oiseau comme un chat le ferait d'un papillon, et de ses dents s'enfonçant autour de son coup pour lui arracher la tête tandis qu'il la plaquait au sol. Il se souvenait du hurlement de douleur d'Oswald.
7h30 sonna au clocher du village. Il se mit en marche doucement profitant encore des quelques instants de calme avait de retrouver l'euphorie matinale de Godric's Hollow. Comme tous les matins il passerait à la boulangerie pour acheter du pain frais. Puis il prendrait le chemin du cottage des Thomassin où il préparerait le petit-déjeuner pour les autres résidents de la maison. Il disposerait les assiettes, les couverts en argent et les tasses sur la table, réchaufferait le thé d'un coup de baguette, sortirait le beurre du cellier réfrigéré et les confitures du vieux placard en bois peint. Il mettrait les œufs brouillés et les saucisses à cuir, et réchaufferait les haricots. Il éplucherait des fruits dans un bol et verserait une cuillère à soupe de sucre en poudre dessus. C'est d'abord Prudence qui descendrait la première, elle l'embrasserait sur la joue pour le remercier d'avoir tout préparé, et se mettrait à table à côté de lui. Les autres viendrait ensuite, jamais les mêmes, les occupants ne restaient pas bien longtemps là, ils changeaient toujours d'habitation après quelques semaines. Enfin Edwin se montrerait, râlant de n'avoir que les restes. Sa femme se moquerait de lui, il bougonnerait, et Eliott lui ferait cuire plus d’œufs et de saucisses. Il le remercierait d'une grande tape dans le dos.
Il se souvenait du souffle court de son frère, essayant de le tuer juste avec ses yeux. Il se souvenait de sa baguette pointée vers lui tandis que la première syllabe du sortilège impardonnable qu'il voulait lui jeter franchissait ses lèvres. Il se souvenait de la main d'Evelyn se crispant sur son épaule. Il se souvenait de leurs deux baguettes qui se levaient en même temps. Il se souvenait de l'expeliarmus se mêlant au protego pour frapper le jeune homme. Il se souvenait de la baguette volant jusqu'à lui. Il se souvenait du corps de son frère projeté en arrière et de sa tête percutant la rambarde de pierre des escaliers du château. Il se souvenait du corps mort d'Oswald étendu sur le sol.
Après il repartirait à pied vers le cabinet médicale en saluant ses voisins moins réveillé que lui, certains plus joyeux, d'autres non. Il prendrait quelques minutes pour discuter avec la vieille sorcière espiègle vivant en face de l'église qui l'attendait tous les matins derrière sa fenêtre pour lui donner un petit sachet de biscuits au beurre. Il lui donnerait discrètement une petite fiole de potion contre les rhumatismes qu'il faisait rien que pour elle et qu'il ne lui donnait que petit à petit, pour ne pas qu'elle en prenne trop d'un coup. Elle lui tapoterait la joue en lui montrant son plus beau sourire édenté. Il lui promettrait de faire quelques courses pour elle, sortir était devenu compliqué, et elle serrerait affectueusement son poignet en signe de remerciement. S'il avait un peu de chance il croiserait le mec qui faisait papillonner son estomac, rendait ses mains moites et asséchait sa bouche. Il lui dirait bonjour, et l'autre lui répondrait. Ils discuteraient quelques minutes, comme s'ils se connaissaient, alors qu'il n'avait même jamais échangés leurs noms. Il entrerait enfin au cabinet et s'enfermerait dans le laboratoire de potions presque seulement éclairé par la lueur des bougies, et il commencerait à travailler.
Il se souvenait des larmes qui coulaient des yeux de sa sœur. Il se souvenait du bruit sourd d'un corps tombé sur le sol juste en bas des marches, de l’écho du prénom de son père hurlé par sa mère, et des pas précipités dans les escaliers qui n'appartenaient certainement pas à leurs parents. Il se souvenait des derniers mots qu'elle avait prononcé avant de le pousser vers le couloir : bibliothèque, passage, transplaner. Il se souvenait avoir couru tandis qu’elle restait en arrière pour lui laisser du temps. Il se souvenait avoir eu peur pour elle. Il se souvenait de l'odeur de poussière de la bibliothèque, de la tapisserie s'écartant et du long tunnel jusqu'à la lumière du jour. Il se souvenait d'avoir transplané à peine après avoir dépassé les protections magiques du château. Et il se souvenait de l'odeur de la flaque de boue croupie dans laquelle il avait atterri, à la fois soulagé et effrayé.
Dans la pénombre du laboratoire, ou le temps semblait ne pas exister, il oublierait tout ce qu'il s'était passé Isolé du monde, concentré sur ses gestes, il ne penserait à rien d'autre que l'instant présent. S'il avait le temps, entre les onguents et les médicaments commandés, il ferait les potions offensives réclamées par les résistants et l'Ordre. Et si vraiment il avait encore le temps, il ferait une crème pour les mains, parfumée avec l'essence de rose qu'il avait extraite quelques jours plus tôt, pour Prudence. Elle méritait bien ça. Son chef viendrait le chercher à la pause déjeune, parce que trop absorbé il n'aurait pas remarqué qu'il était l'heure de manger. Il passerait un bon moment avec ses collègues à partager un plat simple préparé par la femme attentionnée du médecin. Puis l'après-midi passerait à toute vitesse et il apporterait ses courses a la vieille sorcière édentée, en face de l'église. Il poserait le sac sur la table de la cuisine, refuserait poliment une tasse de thé en éternuant à cause des trop nombreux chats dans la pièce. Il prendrait une potion en sortant et se dépêcherait de rejoindre le cottage. S'il pleuvait, il s'isolerait dans sa chambre, notant ses pensées dans son carnet en regardant les nuages lourds à travers la fenêtre. S'il faisait beau il s'installerait sur le petit banc dans le jardin, il observerait son hôtesse s'activer dans la cuisine, passer encore et encore une mèche de cheveux rebelle derrière son oreille, sans prendre conscience de son geste automatique. Son vieux professeur viendrait s'asseoir à côté de lui, et il l'écouterait avec attention lui apprendre la vie, lui apprendre la mort, à mesure que la pénombre s'installerait. Ils rentreraient alors dîner et passeraient une bonne soirée, à rire, à boire et à chanter. Puis le sommeil se poserait sur ses paupières et il irait se coucher, King et Charly blottis tout contre lui, se sentant un peu plus léger, se sentant un peu moins seul.
Mais à cet instant, la tristesse serrait son cœur, parce que ce matin-là non plus, personne n'était venu le retrouver.
Dernière édition par Eliott G. Stuart-Crownwel le Ven 23 Juin - 21:12, édité 4 fois |
| Eliott Stuart-Crownwel admin - shame to die with one bullet left Répartition : 19/06/2017 Hiboux Envoyés : 239
| Re: God Bless The King ! par Eliott Stuart-Crownwel, Lun 19 Juin - 0:44 ( #) | Stuart-Crownwels Dieu est mon droit [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Tout commence en 1538 par le mariage de Marie de Guise et Jacques V d'Ecosse. L'homme épouse, sans le savoir, une sorcière issue d'une noble famille française, connue aussi bien dans le monde magique que moldu. La jeune femme accepte de prendre un sans pouvoirs pour époux, après la mort de son premier mari, pour répondre aux attentes de la Couronne de France qui entend ainsi agrandir son influence. Elle lui donne d'abord deux fils, morts au berceau, puis une fille, qui deviendra reine d'Ecosse à six jours : Marie Stuart. L'enfant grandit en France, où elle est destinée à épouser le dauphin. Elle suit l'enseignement classique d'une jeune fille de la cour et reçoit des leçons de magie par sa grand-mère maternelle, Antoinette de Bourbon-Vendôme, sous couvert d'éducation religieuse. Elle entretient sa couverture avec brio, sans que jamais personne ne s'aperçoive de rien. Pas même François II, roi de France et époux de la jeune Marie. A sa mort elle retourne dans son pays, épouse un cousin lointain et lui donne un fils, Jacques VI d'Ecosse, cracmol de son état. La lignée sorcière des Stuart semble avoir commencé avec Marie, et vouée à s'éteindre avec elle.
Et pourtant non. Le don de sorcellerie refait une apparition en la personne de Jacques II d'Angleterre. Le monarque réussit à garder secrète sa nature sorcière une partie de sa vie, notamment le temps de sa scolarité à Poudlard. Mais une fois revenu et installé à Londres, après plusieurs années de règne, ses proches en prennent conscience. Notamment parce que les enfants survivants de son second mariage, ou nés d'unions illégitimes, et surtout son fils Jacques François Stuart, en héritent, contrairement à ses deux filles nées d'un premier lit, nées cracmols. L'aînée des demoiselles, Marie, et son époux Guillaume d'Orange, jalouse de ces facultés dont elle n'a pas hérité, monte les grands seigneurs contre lui. Il fuit, puis fait sa déposition et renonce à la couronne, comprenant comme il peut être difficile pour un sorcier de gouverner les moldus. Il se réfugie en France, ne sachant trop où aller. Là on le pousse à reprendre sa place, ce qu'il fait à contrecœur. Il finira par mourir au milieu de cette lutte acharnée pour un trône qu'il ne voulait plus.
Comme maudite pour avoir déposé son père et écarté son frère du trône, Marie II d'Angleterre et d'Ecosse n'aura pas d'enfants. C'est finalement sa sœur, Anne d'Angleterre et d'Ecosse, cracmol également, qui reprend la couronne à la mort du couple royal. Mais d'un caractère plus doux et conciliant, elle souffre du conflit qui a éclaté sa famille. Elle fait revenir son frère, Jacques François Stuart auprès d'elle, ainsi que leurs autres frères et sœurs, pour la majorité évanouis dans le monde magique, et lui propose un marché. Elle se doute que la magie ayant coulé dans le sang de ses ancêtres, elle sera probablement amenée à couler dans celui de leur descendance. Mais mêler magie et pouvoir est bien trop dangereux et les conflits qui ont éclaté les années précédents en sont la preuve. Aussi mettent-ils en place un contrat indéfectible en place pour toutes les générations suivantes. Un contrat connu uniquement des têtes couronnées et de leurs progénitures. Un contrat que l'on transmettrait de génération en génération. Un contrat stipulant que tout enfant né sorcier serait écarté de la monarchie, annoncé mort aux yeux du peuple et confié aux Stuart afin d'intégrer un monde qui est le sien, un monde de sorciers. Et pour que les liens entre ces deux familles cousines soit à jamais soudé, qu'un contact subsiste peu importe les événements, ils deviendraient les ambassadeurs de la couronne anglaise dans le monde magique.
Bien entendu tout n'a pas toujours été aussi rose que l'avaient imaginé ces frères et sœurs. Et les enfants de Jacques François Stuart furent les premiers à poser problème puisqu'ils revendiquèrent tous deux la couronne d'Angleterre dans la fougue de leur jeunesse, soutenus par d'autres seigneurs appartenant aux deux mondes. Il gravitait autour d'eux une véritable cour, soutenant et protégeant ces "Crown Jewels", trésor et avenir de la nation selon eux. Mais au fil des ans, les deux hommes prirent peu à peu conscience que trop de différences existaient entre leurs deux mondes et qu'ils ne pourraient être réunis. Ils se résignèrent finalement à continuer sur la voie que leur père leur avait tracé, et de cette épopée, cette course pour la couronne ne subsista que ce surnom, ce "Crown Jewels" qui s'attacha à leur nom pour se transformer, au cours des décennies, en Crownwels, le deuxième nom de cette illustre famille de sorciers.
Le contrat mis en œuvre est toujours d'actualité. Sous les différents monarques on ne compte que deux sorciers nés-moldus et envoyés dans la famille Stuart-Crownwels. Victoria, l'une des filles d'Edouard VII que l'on n'a pas déclarée décédée, contrairement à ce qu'avait fixé le contrat, mais qui est resté extrêmement discrète tout au long de sa vie, si bien que personne ne sait qu'elle a été mariée et qu'elle a eu plusieurs enfants. Le second sorcier est le neveu de la princesse, John, fils de Georges V. Il a été prétendu épileptique pour expliquer qu'on l'isole, en réalité un membre des Stuart venait lui donnait des leçons approfondies, puisque sa mère avait refusé qu'il soit séparé d'elle avant de rejoindre l'école de sorcellerie. Puis il a rejoint Poudlard et a été déclaré mort un an plus tard. Il n'a jamais souhaité revenir dans le monde moldu, sauf pour rendre quelques visites privées à sa famille. Et c'était surtout sa mère qu'il venait voir. A sa mort il s'est fait beaucoup plus rare dans les demeures royales. Alors chef de famille, il meurt en 1944 avec sa femme et ses quatre enfants, de la main de Grindelwald lui-même, désireux d'éliminer ce symbole de la suprématie moldue dans le monde sorcier.
Eliott est le dernier sorcier né dans la famille royale d'Angleterre. Petit-fils du roi George VI, fils avant-dernier né de la Reine Elizabeth II et du Prince Philip, duc d’Édimbourg
Dernière édition par Eliott G. Stuart-Crownwel le Lun 19 Juin - 1:11, édité 2 fois |
| Eliott Stuart-Crownwel admin - shame to die with one bullet left Répartition : 19/06/2017 Hiboux Envoyés : 239
| Re: God Bless The King ! par Eliott Stuart-Crownwel, Lun 19 Juin - 0:44 ( #) | Rothesay Castle De si beaux châteaux que les ruines en suffiraient [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Rothesay Castle était décrit comme l'une des plus remarquables place fortifiée d’Écosse. D'une architecture rare, capable de résister aux sièges les plus virulents. C'est finalement de l'intérieur qu'il a été démantelé avec d'être brûlé, pour ne devenir qu'une ruine. Une ruine sauvée partiellement, par les bonnes grâces d'une vieille marquise mégalo sur les bords. C'est du moins l'histoire racontée aux moldus crédule, pour légitimer que personne n'ai jamais eu l'idée de le restaurer intégralement. Parce que pour les sorciers, Rothesay Castle n'a jamais été une Ruine.
Inspiré par les miroirs de superposition présents dans de nombreux châteaux français, Jacques II décide de faire appel aux plus grands enchanteurs de ses sujets pour créer des espaces cachés aux moldus dans ses châteaux anglais. Il fait faire ses premiers essais concluants à Rothesay Castle en Écosse, une des demeures favorites, faisant reproduire quasiment l'intégralité du bâtiment en superposition du bâtiment originel. Le sortilège est inscrit dans la pierre et permet à quiconque est autorisé par le détenteur des clés à accéder à la bâtisse. Une prouesse de vieille magie comme on n'en voit plus. Les charmes sont terminés juste avant le soulèvement qui aboutira à la destitution du roi, ce qui l'empêchera d'étendre son projet à tous ses châteaux du royaume, faisant du domaine de l'île de Bute une exception.
Pour Eliott, Rothesay Castle était avant tout un émerveillement. Il l'avait découvert pour la première fois un soir de mai, quatre ans auparavant, et le souvenir resterait gravé à jamais dans sa mémoire. D'abord parce qu'il se souvenait du déchirement qu'il avait ressenti en étant séparé de sa famille biologique, de la douleur de la rupture, et de la peur qui l'engloutissait tandis que des gens qu'il ne connaissait pas l'emmenaient dans un endroit inconnu. Ensuite parce qu'il se souvenait de la magie. De la résonance de tout son être avec le château, de son corps qui vibrait en accord avec les vieilles pierres, de son cœur qui battait au rythme ou tremblaient les murs, de ce sentiment de joie, d'amour, de reconnaissance qu'il ressentait alors que la bâtisse l'acceptait et l’accueillait en son sein, le nouveau petit maître du domaine.
Et surtout il se souvenait que pour la première fois depuis le commencement de sa courte vie, il se sentait à sa place.
Il se souvenait de la sensation de basculement en franchissant les fortifications, de cette impression de se retrouver la tête en bas, de tourner sur lui-même avant de réapparaître de l'autre côté d'une porte de bois immense qui n'existait pas quelques minutes plus tôt. Puis il avait vu les murs se reformer, il avait vu les dalles dessiner de somptueuses arabesques sur le sol, il avait vu les tentures s’élever sur les pierres, les tapis se dérouler devant les cheminées qui s’enflammaient. Et puis les rideaux, qui dans un bruissement lourd, s’étaient déroulés du plafond, si haut, ou des bougies apparaissaient, volant loin au-dessus de lui. Et puis les petits carreaux de verres de couleurs, qui, à la façon de peinture jetée dans le vide, explosaient pour dessiner des vitraux en mouvements où on découvrait des scènes grandioses, celle de sa famille, aussi bien la branche sorcière que la branche moldue, des combats épiques, des joutes sorcières, des scènes de couronnement et des paysages éblouissants. Des scènes qu'il connaissait par cœur désormais, à force de les regarder encore et encore. Et puis les meubles de bois, lourds et imposants qui sortaient du sol tandis que les tableaux sortaient des murs. Des vases et des bibelots qui apparaissaient dans des tourbillons de poussière et d'étincelles, des fleurs qui poussaient dans les vases et les plantes vertes dans les pots. Des créatures étranges, à peine plus grandes que lui, pas très jolies à regarder, qui étaient venues s'incliner devant lui.
Et de la grande fille qui lui avait pris la main pour tout lui montrer.
Il se souvenait aussi de toutes les odeurs qui l'avaient submergé, de ces odeurs qui n'avaient pas changé avec toutes ces années et qui lui rappelaient immanquablement son foyer. L'odeur de vieilles pierres humides, de bois brûlé, l’odeur un peu rance des vieilles tapisseries rugueuses, et l’odeur de pivoine des bouquets disposés un peu partout, les fleurs préférées de sa mère d’adoption. L'odeur du thé noir qui restait toujours un peu dans le fond de l’air, l’odeur de poussière qui s’échappait de la bibliothèque dont la vieille porte ne se fermait plus complètement. La senteur de la cire, plus discrète, mais qu'on retrouvait partout, et l'odeur des épices qui embaumait le grand hall d'entrée à toute heure de la journée. De tous les parfums de la cuisine, où il se cachait sous la table, les elfes de maison faisaient semblant de ne pas le remarquer, pendant qu'ils préparaient les repas. Lui essayait de reconnaître les menus, les ingrédients, sans jamais les voir. Parfois sa mère entrait et commençait à préparer quelque chose, elle aimait faire des gâteaux pour se détendre. Il aimait la regarder faire, alors il sortait de sa cachette et l'aidait. Elle sentait bon. La farine et le sucre, la fleur d'oranger et la cannelle, le romarin, la pomme chaude et le chocolat. Et puis le thé, qu'elle buvait tout le temps, le muguet et le lys de son parfum, la poudre à maquiller qu'elle posait sur son visage. Il se souvenait aussi des senteurs du bureau de son père. Eliott se cachait dessous, il restait assis des heures dans cette semi-obscurité, en silence, en bougeant le moins possible pour ne pas déranger le travail du sorcier qui faisant semblant de ne pas l'avoir vu ramper entre ses jambes. Et il s’imprégnait de l’odeur de l’acajou, du cuir, du papier et de l’encre. Il respirait le parfum du velours des robes paternelles, des cigares qu’il fumait parfois, et des fientes du hibou dans sa cage, prêt à partir à la moindre seconde pour apporter un plis urgent. Il aspirait l’odeur de son père, un mélange de santal et de figue, de fumée aussi, de café noir, de brillantine, d'agrumes et de romarin.
Plus âgé, il avait passé des heures, caché dans le grenier, adossé à une poutre, les yeux fermés, à sentir toutes les odeurs qui l’entouraient, qui le berçaient, jusqu'à les connaître par cœur, jusqu'à s'en donner des vertiges. Ici la sécheresse de la poussière, là l’aigreur de l’urine d’un chat errant, l'âcreté du sang séché de la souris qu’il avait tué. La senteur du bois verni, la douceur du coton et du lin, la lavande séchée et les billes de cèdre dans les armoires en châtaigner, la lessive, le savon d’Alep ou de Marseille, et les huiles de bain au vétiver, la mer et le sel. Et tant d’autres essences, éphémères, volatiles, qui passaient et s’éteignaient, pour revenir au fil des saisons. L’odeur de la neige et des sapins, du christmas pudding, du brandy butter et du pain d'épices, de la paille fraîche, des foins coupés, des marguerites, du chèvrefeuille, des coquelicots et des fleurs de pommiers, des tomates bien mûres ou des petits-pois gorgés d'eau, de la terre tout juste retournée, des feuilles mortes et du composte. L'odeur du thé noir, avec laquelle il se levait, et qui ne le quittait pas la maison, jusque bien après qu'il se soit couché.
Il avait exploré chaque recoin des ailes du bâtiment jusqu'à tout connaître par cœur. Trop curieux de découvrir toujours plus de merveilles, il avait entretenu des conversations longues de plusieurs heures avec certains tableaux des pièces désertes, trop heureuses de pouvoir discuter de leurs vies et de ce qu'ils avaient vu au cours des siècles. Il avait trouvé les passages secrets oubliés depuis des lustres, il s’était perdu dans des dédales de souterrains, dans les caves et les sous-sols. Il avait dormi caché sous de vieux escaliers de bois grinçants que plus personne n'utilisait, et dansé à en perdre la tête dans l'immense salle de bal ouverte trop rarement. Il avait essayé de grimper dans une ou deux cheminées, si grandes que plusieurs adultes entiers pouvaient rentrer dedans, dans tous les arbres du verger qui grinçaient sous son poids, et en haut des plus hautes armoires de la buanderie, qu'il ne faisait pas bouger d'un millimètre. Il n'avait jamais cessé de s'extasier de la beauté de la mer, quand on la regardait depuis les remparts, et il avait passé des jours entiers tout en haut des tours à s’imprégner des embruns comme si elle s'apprêtait à disparaître dès le lendemain.
Rosethay Castle n’avait plus aucun secret pour lui. Il en avait fait son domaine, son royaume.
Dernière édition par Eliott G. Stuart-Crownwel le Sam 24 Juin - 1:41, édité 1 fois |
| Eliott Stuart-Crownwel admin - shame to die with one bullet left Répartition : 19/06/2017 Hiboux Envoyés : 239
| Re: God Bless The King ! par Eliott Stuart-Crownwel, Lun 19 Juin - 0:44 ( #) | Poudlard C'est la vie qui nous apprend et non l'école. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]- Dimanche 1er Septembre 1974, 08h45:
Le petit garçon aux cheveux châtains regardait son frère prêt à grimper dans le train, un mélange d'envie et de colère dans le regard.
J'espère que tu vas finir à Serpentard, avec les méchants comme toi.
Oswald si tu ne te tais pas maintenant, je te promets que tu seras privé de leçons de quidditch pour l'année. Tandis que le petit garçon croisait les bras, la tête baissée, les joues gonflées et les yeux mouillés de colère, la sorcière se tourna vers son fils et repris avec douceur. Tu iras dans la maison qui doit t'accueillir, il n'y en a pas de moins bien que d'autres.
Mais maman, si je vais à Serpentard ?
Alors tu feras de grandes choses dans ta vie.
Son sourire dissipa les derniers doutes dans le cœur du petit blond.
- Dimanche 1er Septembre 1974, 18h32:
Le Choixpeau est bien long à se décider.
Les enfants chapeauflou sont rares. Je suis toujours extrêmement curieuse du résultats en général, et j'essaye toujours de deviner les autres possibilités. Je me suis parfois trompée. Je demande confirmation au Choixpeau à chaque fois.
La dernière chapeauflou que nous ayons eu c'était sa sœur non ?
Exactement. Ces petits semblent pleins de surprise. J'ai hâte de découvrir ce nouvel élève. Les Stuart-Crownwels ont toujours été pleins de surprises en même temps.
Tout de même, c'est très long, Cela fait bien cinq minutes que nous y sommes et...
Le professeur n'eut pas le temps de terminer sa phrase que la voix du vieux chapeau usé s'éleva dans la salle, faisant taire les chuchotements curieux.
Choix difficile, mais... SERPENTARD !
- Mercredi 4 Septembre 1974, 15h30:
Avez-vous déjà eu des cours de potion, Monsieur Stuart-Crownwels ?
J'ai lu quelques livres dans la bibliothèque de la maison...
Remarquable. Votre potion est parfaite, je n'aurais pas mieux fait. Je vous laisse cette brochure du club de potions. Ce serait un plaisir que vous vous joigniez à nous
- Samedi 7 Septembre 1974, 22h16:
Les rires lourds se transformèrent en ricanement dès qu'il passa la porte du dortoir. Ayant expérimenté l'absence complète de discrétion et de subtilité de son frère quand il tentait un mauvais coup, Eliott su immédiatement que quelque chose se tramait dans son dos, et il ne mit pas beaucoup de temps à découvrir le cadeau laissé dans sa couchette. A l'odeur, il reconnu aussitôt du mucus de veracrasse. Il serra les dents pour ne pas exploser, bouillant plus de colère que de honte. Il tenta de nettoyer les draps, sa mère lui avait appris un sort et il dut s'y reprendre à plusieurs reprises pour arriver à un résultat correct, ses gentils camarades n'avaient pas lésiné sur la quantité. C'est quand il eut à peu près terminé et que l'attention des autres s'était dissipée que l'autre garçon s'approcha de lui. Il resta debout à côté du petit blond à regarder les traces encore présentes sur le linge blanc.
Ce n'est pas une blague de très bon goût.
Non, pas vraiment.
Tu devrais en parler à un professeur.
Non, je vais faire mieux, je vais me venger. Et ils comprendront qu'ils ont décidé de faire la guerre à la mauvaise personne.
Oh... si tu as besoin d'aide n'hésite pas. Je pense savoir quels sont les responsables.
Merci, je n'y manquerais pas. Je m'appelle Eliott.
Sebastian.
Une poignée de main scella leur partenariat dans le crime.
Et sinon tu me ferais pas un peu de place dans ton lit ? J'ai pas très envie de dormir là-dedans...
- Jeudi 26 septembre 1974, 19h00:
Quelle surprise monsieur Stuart-Crownwels, je ne pensais pas vous voir ici.
Ce n'est pas trop tard pour m'inscrire ?
Normalement si, mais je peux faire une exception. Je m'arrangerais avec le Directeur pour vous avoir une dérogation. Bienvenue au club de potion Eliott. Vous pouvez prendre une paillasse libre et faire un tour pour découvrir la salle et faire connaissance avec vos camarades.
- Jeudi 31 Octobre 1974, 18h30:
Si j'étais toi, j'éviterais de boire le jus de citrouille contenu dans les trois pichets du bout de la table Sebastian...
Ou sinon ?
Ou sinon tu n'auras pas besoin de masque pour faire peur ce soir pour Halloween.
C'est une raison valable. C'est une vengeance qui se tient.
Et ce n’est que le début.
Un grand sourire satisfait s’étala sur son visage. À la table des enseignants, son professeur de potion s'émerveilla devant ce sourire si innocent. Et ce soir-là , une dizaine d'élèves de Salazar de première, deuxième et troisième année arborèrent un délicat teint vert suintant un mucus mousseux et gluant par tous les pores de leurs épidermes. Ils remportèrent sans conteste le prix du meilleur costume de groupe. 20 points pour Serpentard !
- Jeudi 14 Novembre 1974, 2h43:
En plein milieu de la nuit des hurlements réveillèrent les garçons des dortoirs de Serpentard. Certains sortirent sur les paliers de leurs chambres pour voir trois élèves en pyjama courir dans la salle commune. Le directeur de maison apparut dans une ravissante robe de chambre de satin d'un vert sapin très sombre, un bonnet de nuit sur la tête. Hébété, pas tout à fait réveillé, il semblait avoir du mal à comprendre la situation. C'est finalement le préfet en chef des verts et argent qui sorti sa baguette et ligota les trois seconde année. Une fois immobilisés, tous purent se rendre compte que leurs visages, leurs cous, et chaque morceau de peau dépassant de leurs habits de nuit étaient recouverts de boutons rouges et purulents.
S'il-vous-plaît professeur, faites quelque chose, ça me démange tellement !
Moi aussi professeur, moi aussi !
Ça ressemble à une vilaine allergie... Nott aidez-moi je vous prie, nous allons les conduire à l'infirmerie...
Le grand brun acquiesça et d'un mouvement de baguette les fit léviter en direction de la sortie. Tout le monde retourna se coucher, sauf deux jeunes élèves de première année qui commencèrent à parler tout bas.
Je pensais pas que les effets de ta potion seraient aussi violents...
Ne t'inquiète pas, rien de dangereux, elle reproduit juste les symptômes d'une allergie un peu virulente et son grand avantage est d'être indétectable. Il resta quelques secondes silencieux avant de se tourner vers son camarade et d'ajouter. Je crains que beaucoup d'élèves de la maison souffrent d'allergie ce soir... quel dommage que personne ne puisse savoir à l'avance sur qui ça tombera.
Les deux garçons souriaient, dans un rictus qui n'avait rien d'innocent...
- Mercredi 25 Décembre 1974, 9h30:
Ahah Eliott tu n'as pas de cadeau sous le sapin !! Tu vois je t'avais dit que papa et maman ne t'aimais pas.
L'espace d'une seconde le cœur du jeune sorcier se serra, était-il possible que son frère ait raison ? Bien sûr, il savait bien que ce n'était pas vrai, à maintes reprises ils lui avaient montré qu'ils l'aimaient, mais le doute persistait quoi qu'il arrive. Son frère avait eu le balais qu'il voulait, le tout dernier modèle, il avait eu des livres sur le Quidditch et un nouveau set de balles. Sa sœur aussi avait eu un nouveau balais, ainsi qu'un chaudron neuf, de très jolis gants en peau de dragon et une nouvelle cape chauffante. Et leur père leur avait promis de nouveaux buts pour le vieux terrain familiale, caché dans le bois à la sortie de la ville, qu'ils pouvaient rejoindre par un souterrain. Sans compter les confiseries, sets de plumes, parchemins décorés, traditionnels pulls de Noël que lui aussi avait eu.
Oswald ! Tu as fini de dire n'importe quoi ? Si ton frère n'a rien sous le sapin c'est parce que son cadeau ne pouvait pas rentrer sous le sapin. Suis ton père mon chéri, il va te montrer.
Surpris, sous les yeux de son petit frère choqué, Eliott suivit son paternel au second étage où personne n'allait presque jamais, là son père s'arrêta devant une grande porte de bois. Le jeune sorcier savait que derrière la pièce était presque vide, c'était l'ancien boudoir, d'une vieille résidente du château. Il restait quelques tapisseries un peu défraîchies, des canapés passés et affaissés... C'était une des multiples pièces que jamais personne n'utilisait.
J'ai reçu un hibou de ton professeur de potion. Il m'a dit que tu avais d'excellents résultats dans sa matière. Il a été moins modeste que toi dans tes courriers. Il n'a pas cessé de vanter ton talent, et nous as incité à t'encourager à continuer... Du coup nous avons pensé que tu pourrais utiliser ça.
Le serpentard resta bouche bée devant le porte que son père venait d'ouvrir en grand. La pièce avait entièrement été réaménagée en laboratoire de potion. Il y avait plusieurs paillasses, plusieurs chaudrons, de nombreuses bibliothèques remplies de livres, une grande table en bois où rédiger, des fauteuils confortables et des étagères remplies d'ingrédients.
Nous avons eu de la chance, les travaux se sont terminés juste avant votre retour de Poudlard. Et ton frère a cru à la première excuse que nous avons trouvé. Il doit encore être persuadé que votre oncle va arrêter ses explorations pour venir s'installer ici... Il risque d'être déçu. Il fit une pause de quelques secondes pour regarder le visage émerveillé de son fils qui n'avait toujours rien dit depuis plusieurs minutes maintenant. J'ai fais mettre tous les livres traitant de potions de la bibliothèque familial ici. Tu vas avoir un peu de lecture...
Le sorcier diplomate était manifestement très satisfait de son effet. Son fils, quant à lui, savait déjà où il allait passer le reste de ses vacances, et toutes les vacances qui suivraient.
- Mardi 14 Janvier 1975, 20h00:
Euh... Stuart-Crownwels... Est-ce-que tu pourrais m'aider pour le devoir de potion ?
Oh, alors je ne suis pas assez sorcier pour dormir dans ton dortoir, mais par contre pour t'aider à avoir une bonne note si ?
Je suis désolé, c'est parce que tu étais chapeauflou, des grands nous ont dit que tu étais pas un vrai Serpentard et qu'on devait te le faire comprendre... Mais je pense que tu as prouvé qu'on s'était tous trompés.
L'espace d'une seconde le visage de son camarade blanchit légèrement.
J'accepte, mais tu m'en devras une !
- Lundi 07 Avril 1975, 15h18:
Eliott, que faites-vous ? Je ne reconnais pas cette potion.
C'est parce que ce n'est pas une potion monsieur. C'est un parfum.
- Jeudi 05 Juin 1975, 16h02:
Stuart-Crownwels ! Stuart-Crownwels attends !
Bullstrode. Si tu veux me taper il y a beaucoup trop de témoins ici.
Nan, c'est pas ça... on m'a dit que tu faisais du parfum. Je voulais faire un cadeau à ma copine pour la fin de l'année. Qu'elle se souvienne de moi l'année prochaine.
Dans la tête du première année tournaient plusieurs questions qu'il valait mieux ne pas énoncer. Les deux principales concernaient l'impossibilité selon le blond d'oublier une tête aussi affreuse, une fille ayant dû embrasser ça devait forcément être traumatisée pour le restant de ses jours et du coup comment une fille avait pu décider de sortir avec ça, sinon sous une menace quelconque.
Ce sera prêt dans deux semaines. Prépare tes gallions.
La tape amicale qu'il colla dans le dos du petit blond le projeta en avant Vu sa force ... il fallait peut-être envisager la possibilité d'une baisse de prix.
- Dimanche 03 Août 1975, 12h06:
Joyeux anniversaire Maman.
Qu'est ce que c'est Mon chéri ? Une potion ?
C'est du poison maman, il veut te tuer, la boit pas !
La ferme Oswald
Eliott ton langage !
Pardon Maman. C'est un parfum, c'est moi qui l'ai fait !
Wahou, mon chéri ! Je ne savais pas que tu savais faire ça...
J'ai appris cette année.
- Vendredi 29 Août 1975, 14h26:
Eliott ! Viens jouer avec nous !
Bah je suis bien dans mon labo, Silas. Puis moins je vois Oswald mieux je me porte
Allez, tu seras dans mon équipe.
…
Ça me ferait plaisir.
Bon, ok mais que si je suis gardien. Je suis nul aux autres postes.
- Lundi 01 Septembre 1975, 18h32:
GRIFFONDOR !
Bon, bah au moins, je vais pas me le coltiner toute l'année.
Eliott regardait le petit garçon aux cheveux châtains se diriger vers la table des rouges et or un sourire jusqu'aux oreilles, où plusieurs de ses cousins l'attendaient.
J'ai comme l'impression que ça va pas atténuer les tensions entre vous...
- Lundi 08 septembre 1975, 13h20:
Pour le premier cours de soin aux créatures magiques, leur professeur avait décidé de faire les choses en grand, d'impressionner ses nouveaux élèves. Et une chose était certaine, ses élèves étaient bouches bées. Le groupes de jeunes sorciers entourait un enclos un peu branlant dont on pouvait douter de la solidité, et dans cet enclos trois grands hippogriffes les regardaient d'un œil sévère. Après une courte introduction qu'il ne suivit que d'une oreille, trop occupé qu'il était à surveiller les bestioles beaucoup trop grandes et beaucoup trop proches de lui, le professeur décida de faire entrer les élèves chacun leur tour pour essayer de caresser les créatures. Quand vint le tour du blond, il avait déjà perdu toutes couleurs sur son visage. Il s'avança, doucement, comme tous les autres l'avaient fait, sauf qu'au moment où il aurait dû s'incliner, il s'évanouit. Il se réveilla quelques minutes plus tard, appuyé contre l'un des poteaux de bois de la clôture de fortune, voyant au loin un de ses camarades revenir avec l'infirmière.
Il se sentait ridicule.
- Mardi 09 Septembre 1975, 7h16:
Attention Stuart-Crownwels, un Hippogriffe.
Les rires éclatèrent autour de lui, il n'avait pas fallu bien longtemps pour que le récit de ses péripéties en cours de soin aux créatures magiques se propage. Toute l'école devait être au courant maintenant, et c'était déjà la cinquième fois qu'il entendait un commentaire depuis qu'il était levé, soit une demie-heure. Il redoutait particulièrement son entrée dans la grande salle. Sa patience atteignait ses limites, et il avait juré que le prochain qui oserait lui faire un commentaire, s'en souviendrait pour le restant de ses jours. Alors quand juste avant d'entrer dans la salle où son petit déjeuner l'attendait, qu'il se retrouva face au sourire satisfait de son frère et qu'il dû supporter sa remarque désagréable, il ne réussit pas à se contenir d'avantage. Tant pis s'il se faisait remarquer par ses professeurs.
Tandis qu'Oswald lui tournait le dos en se gaussant, il fouilla dans une des poches intérieures de sa robe, et en sortit un petit flacon en verre de glace, une sorte de verre magique qui fondait une fois brisé, très pratique pour les soins des enfants qui ainsi ne risquaient jamais de se couper avec des bris de verre. Il le lança derrière la tête du griffondor où elle se brisa. La fiole s'évapora aussitôt et une brume brunâtre l'enveloppa. Une odeur abominable se répandit autour de lui, l'un des trois amis de son frère, qui se tenait fièrement à côté de lui, ne put se retenir de vomir, et de nombreuses personnes autour d'eux s'écartèrent. Eliott profita de l'agitation pour s'éloigner discrètement, et aller s'asseoir à sa table à côté de Sebastian.
Tu as l'air de bonne humeur.
Je suis d'excellente humeur ! La journée avait bien mal commencée, mais elle vient de prendre un tournant beaucoup plus intéressant. Si on te demande, je suis entré dans la salle avant que mon frère ne se présente à la porte. Il mordit dans un toast tout en se servant une tasse de thé et un verre de jus de pomme. Et si j'étais toi, j'attendrais un peu avant de sortir de la salle. Il semble y avoir des problèmes de remontée d'égouts dans le grand hall.
- Samedi 25 octobre 1975, 10h30:
Silas !
Oui ?
Tiens, j'ai fais une crème, sans mauvaise surprise. À mettre avant les entraînements et les matchs dans le froids, sur tes mains et ton visage, pour les protéger. Le même effet que des gants, mais en moins gênant. Tu me diras ce que t'en penses, si elle est bien je pourrais la vendre aux autres joueurs de Quidditch...
- Vendredi 06 Février 1976, 7h22:
Un grand oiseau au plumage multicolore se posa juste à côté de son assiette avant de tendre la pâte vers lui. Ses camarades s'arrêtèrent de déjeuner pour contempler l'étrange animal, qui, assurément, ne venait pas de la campagne écossaise dont le blond était originaire. Il détacha le petit paquet et l'oiseau repartit en attrapant une pomme posée sur la table au passage, pour aller la manger devant l'une des cheminée de la grande salle. Les températures de février au Royaume Uni ne convenait vraisemblablement pas à la créature tropicale. En l'ouvrant, il découvrit un petit flacon de verre épais, contenant un liquide d'un rose presque fluorescent, scellé par un bouchon de cire. Et une note de quelques mots seulement :
« Ton père m'a dit que tu aimais les potions, amuse toi avec ça. Joyeux anniversaire mon grand. Ton parrain »
- Mercredi 26 Mai 1976, 8h30:
Tu es certain que c'est sans danger ?
En tous cas ça a donné de très bon résultats sur la chouette de Brunhilde.
De là à passer à l'expérimentation humaine ?
C'est comme ça qu'on fait avancer la science.
Au bout du couloir, un sixième année de Serpentard arriva en courant à quatre pâtes, nu, hurlant à tout va qu'il était un éléphant.
Je vais peut-être revoir la formule, ce n'était pas tout à fait ce que j'avais imaginé. Je devrais peut-être demander à mon oncle quelques précisions sur ce qu'il m'a envoyé...
En même temps McLeod à l'air heureux en éléphant.
Je crois que je vais en garder un peu pour Oswald.
- Vendredi 16 Juillet 1976, 15h23:
Papa, on pourra aller voir la rue Sorcière dans la Trastevere avant de partir pour le sud du pays ? Il paraît qu'il y a plus de boutiques que sur le chemin de traverse ! Et la bibliothèque de Léonard de Vinci, il paraît qu'elle est cachée sous une église et qu'on voit tous les moldus marcher très au-dessus de nous.
Et moi je voudrais voir le stade de Quidditch de Rome, il parait que c'est un des plus beau d'Europe, et qu'il est en pierres sculptée !
Et Moi les ruines du Forum Sorcier, il parrait que c'est magnifique, et que les bas-reliefs animés sont impressionnants.
On verra si on a le temps ! Mais au lieu de penser à ce que vous pourriez faire, regardez la ville autour de vous, Rome est une cité splendide pleine de merveilles !
Moi je voudrais voir le palazzio du Ministère de la Magie italien. Il paraît qu'il est exceptionnel.
Et bien nous y allons de ce pas ma douce ! Il suffisait de demander !
Quand c'est maman qui demande, il faut jamais attendre. On fait toujours ce qu'elle veut faire.
Pour la première fois depuis très longtemps, les trois enfants semblaient d'accord.
- Dimanche 08 Août 1976, 19h53:
« Cher Sebastian,
Comme je te l'avais promis à la fin de l'année scolaire, je t'écris pour te raconter les effets de la potion inconnue sur Oswald. J'ai profité de la fête organisée pour l'anniversaire de ma mère, pour en verser dans le verre du parasite quand il avait le dos tourné. Elle fait effet assez rapidement puisque dix-quinze minutes après qu'il ai terminé de boire, il a commencé à essayer de s'envoler. Il disait qu'il était un oiseau de proie et qu'il cherchait quelque chose à dévorer. Il a attrapé le caniche de tante Aglaé et il ne voulait plus le lâcher. Puis il a essayé de grimper dans un arbre avec et là mes parents l'ont retenu et l'ont attaché au dit arbre jusqu'à ce que les effets de la potion se dissipent.
Contrairement à Poudlard, ils m'ont immédiatement grillé, je n'ai même pas essayer de me défendre, j'ai bien vu que ça ne servait à rien, et je suis donc puni jusqu'à la rentrée. Mais ça valait le coup, c'était vraiment trop drôle. Surtout la tête de Tante Aglaé. Silas m'a apporté des morceaux de gâteau en douce, il était très bon.
J'espère que tes vacances se passent bien, on se revoit en septembre !
Eliott. »
- Jeudi 23 Septembre 1976, 14h01:
Et bien Monsieur Stuart-Crownwels, vous semblez moins intéressé par mon cours que d'habitude ! Quelque chose ne va pas ?
Et bien Monsieur, voyez-vous, c'est que je sais déjà faire cette potion. J'ai pris un peu d'avance sur le programme. J'ai des échantillons avec moi si vous voulez vérifier...
Le jeune sorcier posa les flacons de tous les filtres ordinairement enseignés en troisième année sur sa table. La couleur des liquides était parfaite, le professeur n'en avait jamais vue d'aussi réussies. Même lui n'avait pas autant de talent.
Peut-être devrais-je vous faire étudier le programme de quatrième année dans ce cas...
Pour être tout à fait franc Monsieur, celui là aussi je l'ai déjà fait...
Et sous son regard éberlué, il sorti aussi les flacons contenant les potions au programme de quatrième année.
Vous aurez-donc deux ans d'avance Monsieur Stuart-Crownwels.
Merci Monsieur.
- Mardi 16 Novembre 1976, 12h08:
La bouche pleine de pomme de terres trop chaudes qu'il engouffrait à toute vitesse, Eliott daigna enfin répondre à son camarade de maison et expliquer pourquoi il mangeait aussi vite.
Ch'est parche que jchai un nouffeau prochet...
Avale et articule, je comprends rien.
C'est parce que j'ai un nouveau projet cette année mon petit Sebastian ! Les filtres d'amour ! Parles en autour de toi, je cherches des cobayes !
Il laissa retomber sa fourchette dans son assiette encore à moitié pleine, attrapa une corbeille pleine de pain qu'il fourra dans sa besace, et se précipita vers la sortie pour rejoindre la bibliothèque où ses livres favoris l'attendaient.
- Dimanche 30 Janvier 1977, 13h05:
La jeune fille, les joues encore rougies par l'émotion, le cœur palpitant trop fort dans sa poitrine, traversait les couloirs de l'école d'un pas énergique. Elle était dans une fureur noir, qui n'avait pourtant rien à voir avec l'état de fébrilité de tout son corps. Elle n'avait rien à voir avec ses mains moites, avec les papillons virevoltants dans son ventre, avec les bouffées de chaleurs et sa voix chevrotante. Elle avait immédiatement reconnu les effets d'un filtre d'amour, un filtre aux effets ravageurs, plus puissants que ce qu'elle n'avait jamais connu. Et pensait savoir qui elle devait blâmer.
Elle n'avait jamais fait attention à lui, parce qu'un sang-mêlé ne pouvait pas l'intéresser, il ne méritait pas son intérêt, mais elle n'avait pas pu passer à côté des rumeurs évoquant ce garçon si doué en potions. Un garçon de sa maison, au sang impur, et au talent inouï pour cet art. Elle n'avait jamais voulu donner de crédit à ces bruits de couloirs, considérant comme impossible qu'un être de si basse condition puisse surpasser des sorciers de sang-pur, mais elle avait été obligée de reconnaître que sa potion était un chef d’œuvre.
Toujours en colère, Niamh Black entra sans frapper dans la salle du club de potion, sans discrétion non plus. D'autres étudiants étaient présents, tous plus jeunes qu'elle. Elle remarqua tout de suite la petite tête blonde, une écharpe verte enroulée autour du cou au fond de la pièce, c'était le seul à ne pas avoir fait attention à elle. Elle avait au départ prévu de venir le repérer dans la salle, et de s'occuper de son cas une fois de retour dans leur salle commune, mais puisque le professeur n'était pas là, et que les autres élèves auraient bien trop peur d'elle pour parler, elle allait s'occuper de ce misérable insecte sur le champ.
- Mercredi 13 Avril 1977, 12h29:
Je ne comprends pas pourquoi tu t'acharnes à continuer en soin au créatures magiques Eliott, tu n'aime pas ça, et donc tu n'est vraiment pas doué dans cette matière.
En théorie ça va... en pratique moins. Mais je veux pas être soigneur, c'est juste que c'est bien de connaître les créatures magiques pour être potioniste.
C'est stupide.
Peut-être bien Evey, peut-être bien !
- Samedi 02 Juillet 1977, 10h12:
Au fait Seb, j'ai demandé à ma mère, elle est d'accord. Tu voudrais venir en vacance chez moi cet été ?
Moi j'aimerais bien mais je crois pas que mon papa voudra.
Ah bon pourquoi ? Ma mère peut aller le voir pour lui en parler.
Ça servira à rien, parce que t'es pas un sang-pur Eliott.
- Mardi 05 Juillet 1977, 15h28:
« Mon cher Sebastian,
Excuse moi si je n'ai pas beaucoup parlé dans le train du retour. Après ce que tu m'as dit, je me sentais un peu bizarre. Mais j'ai beaucoup réfléchis depuis quatre jours, et j'en suis arrivé à la conclusion suivante : je n'aime pas ton père. Ma chouette étant de pure race, ton père ne devrait voir aucun problème à ce qu'elle t'apporte donc mon courrier ! Aussi puisque nous ne pourrons pas nous voir, prépare toi à recevoir des lettres. Beaucoup de lettres. Je vais avoir besoin de soutien, Oswald est déjà insupportable. Vivement la rentrée. Ou qu'il se prenne un arbre pendant qu'il joue au quidditch, un cognard ça marche aussi.
Écris moi !
Eliott »
- Vendredi 12 Août 1977, 23h45:
« Mon Sebichou,
J'en ai marre, je veux retourner à Poudlard. Comme je te l'ai déjà dis, Oswald a invité des amis cette semaine. Je crois qu'ils partagent un cerveau pour quatre. C'est peu. Et Evey prend sa défense quand je le critique. Genre c'est l'âge. Je n'ai pas l'impression que nous ayons étés aussi stupides à aucun moment. Et par ailleurs je n'ai qu'un an d'écart avec lui, et je ne me sens pas aussi profondément débile. Heureusement Silas vient la semaine prochaine.
Sinon j'ai testé une nouvelle potion, ses effets sont formidables. Je te montre ça dès qu'on rentre !
Eliott »
- Mardi 27 Septembre 1977, 16h33:
Sebastian, ouvre moi !
Laisse-moi. Je veux rester seul.
Non.
Casse-toi je te dis.
Non.
Ma vie est finie.
Non. Tu les emmerde tous.
C'est pas comme ça que ça va se passer Eliott.
Si y'en a un seul qui t'emmerde, j'en fais mon affaire.
Merci mais... laisse-moi s'il te plait.
Il soupire et se résigne Je serais pas loin si jamais. Il sort des toilette, puis repasse la tête à l'intérieur avant que la porte ne se referme. Ça veut dire dans le couloir. Juste devant. Il n'allait pas abandonner son partenaire dans le crime. Et l'un de ses rares amis.
- Jeudi 01 Décembre 1977, 12h58:
Alors, t'es pas avec ta pédale de petit copain aujourd'hui Stuart-Crownwels ?
En plein couloir le jeune blond s'arrêta et se retourna vers le Griffondor qui venait de parler, entouré de ses amis tout aussi stupides que lui, ils rigolaient de cette bonne blague bien fendard. Son visage ne laissait transparaître aucune émotion et pourtant il était proche de l'explosion. Mais il tentait de garder son sang-froid. Il se rapprocha, doucement, du garçon un peu plus grand que lui, un peu plus costaud aussi. Si la rage ne l'éblouissait pas, il aurait peut-être tourné la chose avec dérision, il aurait fait un peu de cynisme et serait parti, digne et fier. Mais la colère brûlait tout. Il se colla presque à son camarade, sentant son malaise d'être si proche de lui, et il s'adressa à lui tout bas, ses yeux clairs lançant des pics de glace.
Écoute moi bien Mclaggen, parce que je ne vais pas me répéter. Si je t'entends encore une fois faire une remarque sur Sebastian, je te promet que je vais trouver une potion capable de faire fondre tes couilles. Et tu auras beau me fuir et te cacher, je te retrouverai, et je te castrerai. Est-ce que c'est bien clair ?
Puis sous leur regard horrifié, il s'éloigna. Et à cet instant, sans se concerter, tout le petit groupe était persuadé d'une chose : Eliott était capable de mettre ses promesses à exécution.
- Samedi 11 Février 1978, 9h41:
Tu m'énerve Seb ! Lundi c'était mon anniversaire, et je veux qu'on aille boire une bièraubeurre aux trois balais, après on ira acheter des bonbons, et je voudrais passer chercher des nouvelles plumes.
Non, après les autres vont dire des choses sur toi.
J'en fais mon affaire des autres. Qu'ils viennent me dire quelque chose. Et puis c'était pas une proposition. C'était mon anniversaire, c'est moi qui décide ! Et puis Evey et silas seront avec nous, qu'est ce que tu veux qu'ils disent sur nous tous ?
Il enfonça un bonnet sur la tête de son ami, enroula une écharpe autour de son cou et lui jeta sa cape sur les épaules, avant qu'il n'ait le temps de réagir. Puis il l'attrapa par le bras et l'entraîna à sa suite.
- Dimanche 19 Mars 1978, 14h09:
Il sursauta quand en entrant dans la salle vide il tomba nez à nez avec la jeune femme blonde. C'était bien la dernière personne qu'il s'attendait à voir ici. Et c'était bien la dernière personne qu'il avait plaisir à trouver dans la salle du club de potions.
Stuart-Crownwels
Black. Que me vaut l'honneur ?
J'ai beaucoup réfléchis. Je consent à admettre que pour un impur tu as du talent.
Euh... merci ?
J'ai entendu parlé de tes petites... affaires. Et j'accepte de t'apporter mon aide.
Euh. Wouah. C'est trop d'honneur.
Épargne moi tes sarcasmes, n'essaye pas de jouer au plus malin avec moi. Je risquerais de perdre patience.
J'imagine que tu as des conditions ?
Oui, bien évidemment. J'ai aussi des arguments pour te convaincre. Pour commencer, tu me rendras quelques services à l'occasion, ensuite j'établirais une liste de personnes que tu devras arrêter de fournir. Pour certaines potions, tu me demandera un accord avant de les vendre. Tout le monde ne devrait pas avoir accès à tes capacités. En échange, je te rapporte tous les ingrédients dont tu peux avoir besoin. J'ai une autorisation de sortie, pas toi, je peux aller chercher n'importe quoi. Et j'ai suffisamment de contacts pour pouvoir trouver n'importe quelle matière première.
Ok. C'est à la fois très tentant, et absolument effrayant.
Je te laisse réfléchir. J'attends une réponse.
- Jeudi 30 Mars 1978, 7h48:
Niamh décrocha la lettre de la patte de la petite chouette qui s'envola aussitôt. Elle l'ouvrit, et sourit, satisfaite. Sur le morceau de parchemin, deux lettres tracées à l'encre bleue. « OK »
De l'autre côté de la table, la petite chouette se posa sur l'épaule de son maître. Eliott la grattouilla derrière la tête et lui tendit un petit biscuit. Un hululement de satisfaction échappa à la petite boule de plumes.
- Samedi 08 Avril 1978, 10h17:
Une crise d'éternuements le saisit. Allongé sur son lit, il n'arrivait plus à bouger, terrassé par ses allergies. Il était arrivé à court de potion, ne s'en était pas rendu compte jusqu'au moment de la prendre, la veille au soir, mais il n'avait pas pu imaginer une seule seconde qu'une nuit sans son médicament le rendrait aussi malade. Son nez coulait, ses yeux étaient rouges et gonflés, et il avait un peu de ma là respirer. À ça s'ajoutait une immense fatigue qu'il ne savait expliquer. Il devait envoyer quelqu'un à l'infirmerie lui chercher un remède, mais Sebastian, à qui il aurait naturellement demandé, semblait dormir encore. Du moins, les rideaux de sa couchette étaient tirés.
Désespéré il héla le premier élève qui passa à sa portée.
Malefoy... Malefoy, Eliandre, sauve moi ! Va à l'infirmerie s'il te plaît, et demande une potion pour moi, l'infirmière va savoir ce que c'est. Sauve moi la vie. Je te revaudrais-ça, tu pourras me demander tout ce que tu veux.
Eliott n'exagérait pas du tout. Malade, il était l'incarnation de la rationalité. Mais une chose était certaine dans on esprit embrouillé, il détestait vraiment les chats...
- Mercredi 21 Juin 1978, 15h08:
Eliott ne pleurait pas souvent. Il n'était pas empathique, peu émotif, sauf éventuellement sous le coup de la fatigue. Il n'était pas ce qu'on appelle une personne sensible. Il ne pleurait presque jamais. Mais ce jour là il était effondré en larme dans les bras de sa soeur. Il était effrayé, il se sentait impuissant, il était en colère contre lui-même, parce qu'il n'avait rien vu venir. Et il était triste, si triste de n'avoir pas été à la hauteur. Evelyn le serrait contre-elle et il laissait ses sanglots éclater. Le jeune sorcier pleurait comme jamais il n'avait pleuré.
Parce que ce jour-là, Sebastian avait tenté de se suicider.
Dernière édition par Eliott G. Stuart-Crownwel le Sam 1 Juil - 18:09, édité 4 fois |
| Eliott Stuart-Crownwel admin - shame to die with one bullet left Répartition : 19/06/2017 Hiboux Envoyés : 239
| Re: God Bless The King ! par Eliott Stuart-Crownwel, Lun 19 Juin - 0:44 ( #) | Poudlard C'est la vie qui nous apprend et non l'école. Partie 2 [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]- Samedi 01 Juillet 1978, 21h28:
« Mon Sebichou.
Cet été tu vas recevoir des lettres, beaucoup de lettres, et tu as intérêt à me répondre.
Eliott »
- Jeudi 31 Aout 1978, 21h28:
« Mon Sebounet
C'est donc la dernière des 62 lettres de nos vacances. On se voit demain dans le train ! J'ai encore plein de choses à te raconter !
Eliott »
- Lundi 04 Septembre 1978, 19h20:
Félicitations pour ta nomination de président du club de potion Eliott.
Merci... euh?
Ajax, je viens rarement mais je fais partie du club.
Je t'ai jamais vu en quatre ans.
Je viens rarement. Et tu ne fais pas très attention à ce qu'il se passe autour de toi quand tu travailles.
C'est assez vrai.
Je suis entré en cursus médical cette année. Ça m'intéresserait de travailler avec toi en potion.
Et j'y gagne quoi ?
L'accès à mes cours ? Une façon de se faire bien voir auprès des professeurs ? De montrer à tout le monde que c'est toi le meilleur en potion ?
Je vais y réfléchir.
- Samedi 18 Novembre 1978, 20h04:
Eliott était épuisé. La charge de travail en cinquième année était beaucoup plus importantes que les années précédentes. Il devait fournir plus de travail pour rester aux niveaux dans toutes les matières, même s'il n'avait pas d'inquiétude à se faire pour les potions, ce n'était pas gagné pour le reste. Et à son travail scolaire, s'ajoutait la supervision du club de potion, son partenariat avec Ajax pour l'infirmerie de l'école, et ses petites affaires chapeautées par Niamh. Une fois mort de fatigue peut-être qu'il réussirait à avoir une vie !
Mais ce n'était pas ce qui l'épuisait le plus, c'était des choses qu'il était en mesure de maîtriser. Son corps et ses désirs eux étaient beaucoup plus difficile à gérer. Et la réalité s'imposait à lui avec plus de clarté de jour en jour, il ne pourrait bientôt plus se mentir.
- Mercredi 13 Décembre 1978, 21h14:
Le couloir était désert et le jeune sorcier marchait d'un pas décidé vers son dortoir. Il avait apporté à Ajax les fioles de potions qu'il avait juste terminées ce soir là, et il n'avait pas vu qu'il avait dépassé le couvre-feu de plusieurs minutes déjà. S'il ne voulait pas avoir d'ennuis, il devait se dépêcher de regagner sa salle commune. Il ne vit pas tout de suite l'autre garçon arriver en face de lui, et c'est quand il sentit son regard braqué sur lui qu'il releva la tête. Quand ils arrivèrent à la même hauteur, sans qu'aucun d'eux ne sachent pourquoi, il s'arrêtèrent. Eliott pris le temps de regarder le griffondor avec attention. Il ne l'avait jamais vraiment regardé, il n'avait jamais fait attention à lui. Et il fut le premier étonné de voir qu'il le trouvait... Beau. Il était plus grand et plus large d'épaules que lui, ce qui n'était en réalité pas très difficile. Et pour la première fois face à lui, Eliott se sentit troublé.
Stuart-Crownwels.
McLaggen.
Leur dernier échange remontait à un an. C'est à ce moment-là qu'Eliott l'avait menacé de le castrer. C'était probablement pour cette raison que leur dernier échange remontait à un an. Il commença à se détourner pour reprendre son chemin, quand il sentit une main se fermer sur son bras, et le forcer à se retourner. Ils se retrouvèrent bien plus près l'un de l'autre qu'il ne l'avait jamais étés. La gêne était palpable.
Je... J'ai jamais eu l'occasion avant... Et je... Je voudrais m'excuser pour ce que j'ai dit sur Prince l'année dernière. C'était pas cool.
Non. Merci, de t'excuser en tous cas.
Eliott était sincère. Ceux qui étaient venus s'excuser étaient rares. Le moment durait trop longtemps, et ils restaient face à face, les yeux dans les yeux, mal à l'aise. Sans avoir réellement conscience de ce qu'il étaient en train de faire, le serpentard se pencha en avant et posa ses lèvres sur celles de l'autre garçon, qui lui rendit son baiser. Trop choqué par ce qu'il venait de faire, incapable d'articuler le moindre mot quand leurs bouches se séparèrent, le blond s'enfuit en courant.
- Jeudi 14 Décembre 1978, 12h06:
Sebastian faut que je te parle.
J'espère que c'est important parce que j'ai faim et je voudrais aller manger.
Eliott regarda à droite et à gauche, si personne ne pouvait l'entendre. Puis il murmura à son oreille.
Hier soir j'ai embrassé Mclaggen.
Hein ?
Tu as bien entendu.
Oh.
Et j'ai aimé ça.
Oh.
Et je suis parti en courant.
Je comprends vraiment pas pourquoi les autres ont cru que tu étais pas un vrai serpentard.
Son sourire le rassura un peu. Il ne savait toujours pas ce qu'il allait faire plus tard pour McLaggen, ses hormones, et la faim dans le monde, mais pour l'heure il allait déjeuner avec son ami. C'était tout ce dont il avait besoin.
- Mardi 19 Décembre 1978, 19h00:
Père, mère, j'ai une nouvelle a vous annoncer.
Etonnée, Sibilla regarda son fils, circonspecte. Oswald, depuis quand tu nous appelle comme ça ?
C'est pour rendre mon annonce plus solennelle.
Ah.
Donc, figurez-vous que j'ai une nouvelle qui changera complètement notre famille, et pour le mieux !
Je crains le pire. Evelyn s'attendait à une énième proposition d'abandonner son autre frère dans un forêt, projet qui revenait régulièrement dans l'esprit du plus jeune. Les forêts avaient changé au cours des ans, mais globalement le processus restait le même. Le serpentard lui continuait à lire sans faire attention à ce que le benjamin racontait, se contentant seulement d'un soupire.
Figurez -vous que la semaine dernière, mercredi il me semble, je me promenais dans les couloirs déserts de Poudlard, un peu tard je dois bien l'avouer, je n'avais pas vu l'heure. Et arrivé dans le couloir du deuxième étage une scène a attiré mon attention.
Le blond lâcha sa fourchette qui tintât avec fraca contre le rebord de son assiette. Son visage blêmi, il savait très bien ce que son frère avait vu le mercredi précédent, tard, dans le couloir du deuxième étage. C'était lui. Et McLaggen. Et il ne voulait vraiment pas que tout le monde le sache. Le cris s'arracha à sa poitrine.
LA FERME ! Sale petite merde je vais t'arracher les yeux à la petite cuillère et te les faire bouffer !
Eliott Georges Philip Stuart-Crownwels, tu vas changer de ton immédiatement. Parce que tu vas avoir affaire à moi, et ce ne sera pas la même rengaine.
La main de son père s'était accrochée à son poignet qu'elle tenait fermement, toute colère évanouie il ne restait plus que la terreur en lui. Personne ne remarqua la larme sur sa joue, personne ne remarqua qu'il avait le cœur au bord des lèvres, attendant la condamnation qui s'apprêtait à tomber sur lui.
Continue Oswald, nous t'écoutons.
Fier de lui le griffondor affichait un sourire triomphant. Sibilla sentait que quelque chose n'allait pas mais elle n'arrivait pas à savoir quoi, Hector était un peu choqué, il n'aurait jamais imaginé que son fils adoptif puisse avoir de tels propos, et Evey avait envie de partir en courant.
Donc j'étais dans le couloir du deuxième étage, et là j'ai vu notre cher Eliott ici présent. Il n'était pas tout seul. Il embrassait quelqu'un. Un garçon. Je savais bien, que c'était un dégénéré.
Il eu tout juste le temps de se tourner vers le côté avant de vomir. Abasourdi par la peur, le choc, il ne comprenait plus ce qu'il se passait autour de lui. Il entendait, comme à travers une porte, Evey raconter les anecdotes honteuses sur Oswald, en le toisant du regard. Il sentait, vaguement, la main de son père qui serrait plus fort son bras, comme s'il avait risqué de le perdre en le lâchant. Et il vit comme à travers une fenêtre, la main de sa mère se dresser pour gifler son frère. Dans ce geste qu'ils ne lui avaient presque jamais vu.
- Mardi 26 Décembre 1978, 23h15:
Ça fait presque une semaine qu'il n'est pas sorti de sa chambre.
L'idée de nous regarder dans les yeux ne doit pas être simple.
J'espère qu'il mange bien. Les Elfes m'ont dit que les plateaux n'étaient pas pleins, mais il ne m'ont pas dit qu'ils étaient vides non plus. Je crois qu'ils ne veulent pas m'inquiéter.
Il ne va même plus dans son laboratoire.
Si la nuit. J'ai vérifié. Je ne dors plus vraiment, je suis trop inquiète.
Je sais, j'ai remarqué. Il se plonge dans le travail. Le jour il travaille ses cours, la nuit il fait des potions. Il essaye de ne pas y penser.
Et il nous fuit. Même Evey n'a pas réussi à lui parler. On peut peut-être demander à Silas de venir ?
Eliott est loin d'être le plus courageux de la famille. Je ne pense donc pas qu'impliquer d'autres personnes soit une bonne idée. Même Silas.
Pourtant ça ne change rien pour nous, nous lui avons bien dit.
Oui mais je pense que ce n'est pas à propos de nous.
- Mardi 02 Janvier 1979, 9h45:
Le train avançait à vive allure. Les deux garçons, l'un a côté de l'autre, restaient silencieux. Le blond regardait le paysage défiler sans le voir.
Ça va aller Eliott ?
Il va bien falloir.
- Vendredi 16 Février 1979, 16h23:
Cela n'avait pas été aussi terrible qu'il s'y était attendu. Évidemment Oswald s'était empressé de répandre la nouvelle et certains regards portés sur lui avaient changés. Bien sûr il avait vu des camarades se détourner de lui, mais il avait aussi vu sur qui il pouvait vraiment compter. Sebastian l'avait étonné, il lui avait découvert une force dont il ne s'était pas douté. Il avait vu Silas s'emporter pour lui, il avait vu Evey frapper pour lui. Mais dans l'ensemble, il n'avait pas eu à supporter autant que son ami serpentard. Peut-être que la réputation de ses vengeance avaient dissuadés les moins téméraires de s'en prendre à lui. Et les rares fois où un élève avait osé un commentaire, sa propre réaction l'avait étonné. Il était resté digne, fier, fidèle à lui-même en somme. Il n'avait jamais accepté de courber l'échine. Il s'était inventé un jeu de provocation. C'était beaucoup plus déstabilisant.
C'était sa façon de reprendre le pouvoir.
- Jeudi 20 Avril 1979, 17h45:
Tu n'as pas peur ?
De quoi ?
De ce qu'on pourrait dire sur toi puisqu'on est souvent ensemble.
Ce n'est pas maintenant que je vais commencer à m'inquiéter de ce que pensent les autres.
Merci Silas.
Ils avaient toujours eu une relation particulière. Eliott et son cousin étaient les deux pièces rapportées de la famille. Ils savaient qu'ils y avaient leur place, mais quelque part au fond d'eux ils se sentaient à part. Et c'est parce qu'ils partageaient ce sentiment qui personne d'autre ne comprenait qu'ils étaient si proches. Et ces derniers temps, plus encore que quand il étaient petits, le blond cherchait toujours la compagnie du serdaigle. Il se sentait mieux avec lui qu'avec n'importe qui.
- Vendredi 30 Juin 1979, 21h15:
Les deux garçons se tenaient l'un en face de l'autre, assis sur le tapis devant la cheminée de la salle commune déserte. Il discutaient à voix basse et riaient parfois.
J'aurais bien aimé que tu vienne chez moi cet été.
Mon père ne voudra pas, on en a déjà parlé.
Je sais, mais quand même.
Leurs regards se croisèrent et pris d'une impulsion soudaine, bercés par l'ambiance tamisée un peu clichée, triste de se séparer le lendemain, ils se rapprochèrent l'un de l'autre et échangèrent un baiser. Un baiser bref, mais intense. Leurs lèvres se séparèrent, leurs souffles étaient courts. Et Le blond brisa le silence le premier.
Non hein.
Ouais... non.
Ça m'a fait un peu le même effet que si j'avais dû embrasser ma tante Aglaé. Même si t'es plus beau.
Et moi ma grand-mère. Même si t'es plus frais.
Voyons le côté positif des choses. On s'est libéré d'un doute qui aurait pu peser sur notre amitié pendant des années.
Complètement.
- Dimanche 14 Juillet 1979, 00h24:
La fête battait son plein dans la ville de Rothesay. C'était une fête moldu comme ils en faisaient parfois, et les enfants avaient étés autorisés à s'y rendre. Bien sûr, leurs parents leur avaient répété une centaine de fois de ne pas utiliser la magie. Ils leur avaient aussi demander de rester ensemble. Mais s'ils avaient assimilé de ne pas user de leurs pouvoirs de sorciers, chacun ayant prévu de profiter du moment, aucun n'avait prévu de rester avec les deux autres. Eliott se retrouva donc deux heures plus tard, à rouler des patins à un garçon moldu qu'il ne connaissait pas, un peu plus âgé que lui, mais sacrément mignon, entre deux poubelles dans une ruelles sombre. Une chose en entraînant une autre, il rentra bien après le couvre feu imposé par ses parents, qui l'attendaient dans le hall d'entrée pour lui passer un savon magistral.
Mais le jeu en valait la chandelle.
- Mercredi 03 Octobre 1979, 16h12:
Bonjour Monsieur Rosier.
C'était la première fois qu'il venait voir le garde-chasse depuis la rentée, le club de potion avait démarré en douceur, et Eliott s'était assuré à la fin de l'année précédente que les stocks seraient pleins pour septembre. Aussi n'avait-il jusque là pas eu besoin de se réapprovisionner. Mais là, certains produits allaient bientôt manquer. N’aimant pas particulièrement entrer en contact avec certaines créatures, et certaines plante,s Eliott préférait toujours venir voir Ryan, qui se faisait une joie de râler avant de lui donner ce qu'il voulait.
Tiens Stuart-Crownwels. Mais c'est la dernière fois, la prochaine fois t’iras te les chercher tout seul tes ingrédients.
- Mardi 27 Novembre 1979, 18h26:
Grandir, c'est aussi prendre conscience. Prendre conscience du monde qui nous entoure, prendre conscience des autres, prendre conscience de sois-même. Prendre conscience que les choses changent, et que notre regard change aussi. Eliott allait sur ses 17 ans, il savait qu'il aimait les garçons, il en avait embrassé certains, il avait passé la nuit avec d'autres. Et ce soir-là, à la bibliothèque avec Silas, il prenait conscience que son cousin d'adoption était lui aussi un garçon, un homme même. Il prenait conscience que depuis un petit moment déjà, il ne le regardait plus de la même façon. Il prenait conscience qu'il lui plaisait.
- Mercredi 26 Décembre 1979, 9h20:
Après l'épisode effrayant de sa rencontre avec le lion, Eliott se retrouvait assis sur son lit, un petit rat blanc albinos en face de lui qui le regardait, qui le reniflait, et qui lui parlait à l'intérieur de sa tête. Il sut instinctivement qu'il s'appelait King, et qu'un lien particulier les unissait. Mais au fond de lui, une crainte subsistait.
- Lundi 07 Janvier 1980, 16h13:
Bonjour Monsieur Rosier.
La neige avait cessé de tomber, et tout le parc était recouvert d'un manteau blanc. Eliott, son petit rat albinos sur l'épaule, se tenait devant la porte de la cabane du garde-chasse. Blond sur fond blanc, il avait presque l'air d'une apparition. Si sa robe noire n'avait pas rappelé pas la réalité de son état, on aurait pu croire à un mirage. Mais il était bien là, pour les mêmes raisons que d'habitude, et tout en râlant, le garde-chasse alla chercher ce que l'élève lui avait demander.
Tiens Stuart-Crownwels. Mais c'est la dernière fois, la prochaine fois t’iras te les chercher tout seul tes ingrédients.
- Samedi 09 Février 1980, 22h55:
Joyeux anniversaire Eliott !
La fête battait son plein dans la salle commune des serpentard. Pour ses 17 ans, et donc sa majorité, le blond avait vu les choses en grand. Il s'était arrangé avec les elfes de maison pour qu'ils lui fournissent de la nourriture, il avait missionné plusieurs élèves pour ramener des bièraubeurre, à d'autres il avait fait ramener du whisky-pur-feu. Il s'était arrangé avec les préfets pour laisser circuler ses invités des autres maisons dans les couloirs de l'école. La salle avait été décorée avec des centaines de ballons verts, un groupe d'élève s'occupait de la musique, tous les styles y passaient, l'ambiance était survoltée. Et surtout, le président du club de potion avait pensé à verser un petit quelque chose dans le gobelet de leur directeur de maison, qui ne serait ainsi pas réveillé par toutes cette agitation.
- Dimanche 16 Mars 1980, 15h05:
Tu as terminé les potions pour l'infirmerie ?
Bonjour aussi Ajax, à moi aussi tu m'as manqué. J'ai pensé à toi toute la nuit, mon lit ne s'en est pas sorti indemne.
…
J'ai presque terminé. Il lui faut encore une heure à feux doux.
Je repasserais dans une heure alors.
Ou tu peux rester et on peut trouver un moyen de s'occuper.
A tout à l'heure Eliott.
Qu'est ce que tu peux être frigide !
- Lundi 05 Mai 1980, 12h45:
Bah, mon Sebichou tu vas où ?
Voir Dylan, elle m'a demandé de la rejoindre.
Encore ? Cette fille c'est ton boulet.
Fais pas ta jalouse.
- Vendredi 27 Juin 1980, 11h25:
Bonjour Monsieur Rosier.
Tiens Stuart-Crownwels. Mais c'est la dernière fois, la prochaine fois t’iras te les chercher tout seul tes ingrédients.
- Dimanche 13 Juillet 1980, 10h50:
C'était la première fois que son ami venait en vacances chez lui. Désormais majeur, il était passé outre la désapprobation de son père pour venir découvrir où son ami vivait. Et Eliott avait vu les choses en grand. Il l'avait invité à le retrouver un peu en dehors de la ville, dans un endroit où il avait pu transplaner sans risque d'être vu. Puis ils avaient marché le long du port, ils s'étaient promenés sur la plage, et avaient remonté la ville jusqu'à la vieille ruine de la place forte. Eliott l'avait alors invité à entrer, et sous les yeux ébahis de Sebastian, le château s'était reconstruit, il avait repris forme pour devenir une demeure agréable.
Bienvenue à Rothesay Castle !
- Spoiler:
Mercredi 26 Août 1980, 14h13"Salut Eliott.
Salut Papa.
Tu n'es pas beaucoup sorti de ton laboratoire cette année. A part quand ton ami est venu, et ton cousin aussi.
Rester le meilleur demande du travail.
J'imagine que tu as déjà réfléchis à ce que tu allais faire après ta septième année.
Oui. C'est assez logique, vu mes capacités. Je pense aller en médecine. C'est là où être un bon maître de potions peut compter.
Je m'en doutais. J'espérais que tu te tourne vers la diplomatie, comme moi.
Désolé Papa, je crois que ce n'est pas fait pour moi. Tu as encore une chance avec Oswald.
Eliott ! Voyons ! On sait tous les deux qu'il n'est VRAIMENT pas fait pour ça.
- Lundi 01 Septembre 1980, 09h30:
Le train n'avait pas quitté la gare depuis très longtemps, et déjà Eliott sentait le stress gagner ses camarades de septième année. Un grand sourire s'affichait sur son visage, ce serait définitivement une très bon année pour les potions anti-stress et les potions énergisantes. Une petite voix au fond de sa tête lui rappelait cependant qu'il y avait fort à parier qu'il en serait le premier consommateur.
- Vendredi 14 Novembre 1980, 17h56:
Il était débordé. Complètement débordé. La charge de travail que leur donnait leurs professeurs était hallucinante, et à cela s'ajoutait sa charge de président du club de potion, ses préparations avec Ajax, ses petites affaires. En bref il était débordé. Ses nuits étaient trop courtes, ses journées trop longues, et il tenait grâce aux potions qu'il buvait comme du jus d'orange. Il devait ralentir le rythme où il ne tiendrait pas jusqu'à ses aspics.
- Mardi 06 Janvier 1981, 18h40:
Aussi étonnant que cela puisse paraître, Niamh s'était montrée très compréhensive face à sa volonté de ralentir le rythme de leur commerce frauduleux. Certes avec énormément de condescendance, mais elle avait tout de même accepté sans rechigner, sans le menacer, sans le maudire, sans le torturer non plus. Eliott 'n’arrivait pas à savoir si elle elle avait fait preuve de compassion... Ou si elle s'était rendue compte que ces affaires empiétaient beaucoup trop sur son précieux temps. La deuxième option lui paraissait la plus juste.
- Mercredi 04 Mars 1981, 17h10:
Que les choses soient claires McLaggen. A aucun moment je ne t'ai promis d'être fidèle. Déjà, parce que je ne suis pas certain que l'exclusivité ce soit pour moi, et en plus on a jamais été vraiment ensemble.
Je pensais quand même qu'il y avait quelque chose de particulier entre nous.
Pour qu'il y ait quelque chose de particulier entre nous, il aurait fallu commencer par ne pas avoir besoin de nous cacher dans un coin sombre de l'école a chaque fois que tu voulais baiser.
Mais pour ma réputation, si je veux faire une carrière honorable, ça peut pas se savoir.
Il y a un moment où il va bien falloir que tu portes tes couilles, sinon tu vas juste être malheureux toute ta vie Elric.
C'est trop dur.
Je sais. Écoute, c'était sympa nous deux, mais je crois que pour ton bien il faut qu'on arrête. On a clairement pas les mêmes attentes.
- Jeudi 02 Avril 1981, 15h22:
Eliott était allongé dans un lit de l'infirmerie, enroulé dans des couvertures, enfoncé dans des oreillers, serrant une bouillotte bien chaude comme un enfant l'aurait fait d'un doudou. L'assistant de l'infirmière était à côté de lui, et le regardait, à la fois désolé et blasé. Le serpentard n'était clairement pas le plus agréable des patients.
Ajax, je crois que je vais mourir.
C'est juste un coup de froid cumulé au stress. Un peu de repos, une potion et demain tu seras en pleine forme.
C'est moi qui l'ai faite la potion ?
Oui.
Alors c'est une bonne potion. Mais je ne sais pas si ce sera suffisant. Je vais peut-être mourir quand même. Aide moi à partir heureux Ajax, aide moi à mourir en paix.
Quelle est donc cette dernière volonté ?
Ajax, s'il-te-plaît. Suce moi la...
DORS Eliott.
- Samedi 27 Juin 1981, 14h12:
Les examens étaient enfin terminés. Les élèves de septième année étaient, en grande majorité, étendus dans l'herbe au bord du lac. Certains dormais, d'autres se baignaient. D'autres encore parlaient de leur projets de vacances, leurs projets de carrière, ce qu'ils voulaient faire l'année suivante. Mais tous profitaient de la douceur de cet instant suspendu, où les examens étaient terminés, où les résultats n'était pas encore arrivé. Où il faisait bon vivre.
- Mercredi 29 Juillet 1981, 15h50:
En de trop rares occasions leur oncle, son parrain, leur rendait visite. Eliott aimais discuter avec lui et écouter ses longues histoires incroyables. Il le faisait rêver, il le faisait voyager, juste à travers ses récits. Quand il était là, étrangement, les deux frères arrêtaient de se chamailler pour profiter de tout ce qu'il pouvait leur offrir. Et le blond, parce qu'il était son filleul, avait toujours droit à un moment juste avec lui, que son frère et sa sœur respectaient. Ils avaient eux aussi un parrain et une marraine avec qui ils aimaient partager des moments privilégiés, et ne pouvaient que comprendre ce besoin de l'avoir juste pour lui, même pour quelques minutes.
Médicomagie alors ?
Oui, je suis le meilleur potioniste de Poudlard, j'ai surpassé le niveau de mes profs depuis 2 ans déjà. C'est assez logique quand on y pense.
Moi qui ai toujours cru que tu me rejoindrais sur les routes, pour explorer le monde.
Je ne suis pas très aventurier. Je suis un vrai serpentard ! C'est à Evelyn que tu devrais proposer ça. Elle adorerait.
Elle me rendrait dingue. Elle a trop de caractère.
J'en ai plus que tu crois. Je fais mieux semblant qu'elle. On était tous les deux chapeauflou tu sais. Avec les mêmes maisons. Mais on a pas étés répartis dans les mêmes maisons. Je suis beaucoup plus fourbe qu'elle.
Son parrain éclata, le jeune sorcier était fier d'avoir réussi à faire rire cet homme si sérieux qu'il admirait.
Eliott. Tu sais que si je suis là cet été c'est aussi parce que ton père a décidé de parler à ton frère ? De lui raconter notre famille, et notre mission ?
Oui je sais.
- Dimanche 9 Août 1981, 21h16:
Donc si j'ai bien compris, vous m'avez menti ? Toutes ces années ?
Non, on ne t'a pas tout dit, ce n'est pas pareil. Tu étais trop jeune.
Je le savais. Je savais que vous me cachiez quelque chose. Je ne comprenais pas pourquoi les autres disaient que Silas et Eliott se ressemblaient alors qu'ils ont rien en commun.
C'est notre mission, depuis des siècles, c'est la raison d'exister de notre famille. Chaque enfant accueilli en son sein est devenue une part de notre histoire.
Non. Je le savais qu'il était pas comme nous, qu'il faisait pas partie de la famille. Je l'ai toujours senti. Je l'ai toujours su. C'est un parasite ! Quand ce sera moi le chef de la famille...
Tu ne seras jamais le chef de famille Oswald. Jamais. Si tu n'avais pas perdu ce droit du fait du sang royal direct d'Eliott, je ne t'aurais jamais laissé être maître du château. Pas avec cet état d'esprit. Tu ne comprends vraiment rien. Ton oncle est là pour t'enseigner l'Histoire. J'espère que ça t'aidera à remplir ta cervelle creuse.
Hector Stuart-Crownwels n'était pas du genre à s'emporter. Ce n'était pas le genre d'homme à hausser le ton, et aussi loin que leurs souvenirs remontaient, ils n'avait jamais parlé aussi durement à aucun d'eux. Le voir dans cet état de colère maîtrisé les choqua. Aucun de ses enfants ne s'était attendu à le voir un jour aussi furieux.
- Mercredi 02 Septembre 1981, 8h40:
Chers élèves bienvenue cette année en première année de médicomagie. Dans un mois vous choisirez votre domaines d'étude pour le reste de l'année. J'imagine que beaucoup d'entre vous savent déjà ce qu'ils veulent faire, mais il nous semble important que vous soyez informé de toutes les possibilités de la filière. Nous allons donc vous attribuer un tuteur qui vous aidera et vous accompagnera jusqu'à votre prise de décision, et pour le reste de l'année. Nous nous référerons également à son jugement pour vos évaluations. Quand j'appellerais vos deux noms, avancez d'un pas et saluer vous.
… … … … … … … … Eliott Stuart-Crownwels, Dylan Croupton
Et Merde.
- Mercredi 02 Septembre 1981, 18h50:
Sebastian, mon Sebichou... Ta copine Dylan c'est ma tutrice. Ton boulet est ma tutrice !
Ah ! C'est parfait ! Comme ça tu vas pouvoir garder un œil sur elle pour moi.
C'est tout ce que ça te fait ? Tu pourrais avoir un peu pitié de moi.
Dylan est une amie. Je ne partage pas ton avis.
Bon, ok je la surveille, mais alors tu la force a être gentille avec moi et à me donner des bonnes appréciations. Je veux pas planter mon année à cause d'elle !
Je vais voir ce que je peux faire.
- Samedi 21 Novembre 1981, 19h45:
Je pensais pas que t'allais prendre potions.
Dylan, je suis le meilleur élève de l'école en potions. Y'a que toi que toi que ça a surpris !
Ah ouais... Et bah trinquons à ta répartition !
On a déjà fêté ça.
On ne fête jamais assez. Bois. Ah mon verre est vide, il m'en faut un autre !
- Vendredi 25 Décembre 1981, 12h14:
Silas ! Je suis content de te voir. J'ai l'impression que ça fait une éternité qu'on ne s'est pas vus. Dylan est tyrannique comme tutrice, elle me fait faire tellement de trucs pour elle ! Si seulement je t'avais eu toi en tuteur... Bref. Tu veux qu'on aille dans ma chambre avant le déjeuner ? Oswald est en train de faire son numéro dans le salon, devant tous les cousins. Et c'est pénible.
Oui, allons-y.
- Jeudi 14 Janvier 1982, 11h08:
Mais ! Mais Monsieur Stuart-Crownwels que faites vous ? Ce n'est pas du tout comme ça qu'on récupère le jus de la fève soporifique. Il faut la couper.
Professeur, l'écraser avec le plat de la lame d'un couteau d'argent est beaucoup plus efficace. Regardez.
La démonstration de son élève laissa le professeur pantois, il n'avait jamais osé modifier des recettes qui fonctionnaient. On lui avait parlé de cet élève, il avait vu qu'il était doué, depuis le début de l'année, mais il n'avait jamais cherché à savoir ce qui faisait de lui un potioniste si doué. Il venait d'en avoir la démonstration. Eliott était un perfectionniste qui explorait les recettes de potions dans le détail. A travers ce simple geste, il venait de comprendre que son élève avait passé des heures et des heures à travailler.
- Lundi 17 Mai 1982, 16h50:
Hey Eliott !
Salut Dylan.
Je crois que je vais devoir arrêter de te faire faire des potions pour moi. Les profs commencent à avoir des doutes, maintenant qu'il t'ont vu à l’œuvre. On peut arrêter de se voir maintenant. Comme ça tu arrêteras de m'espionne pour le compte de Sebastian. Tu auras une bonne appréciation t'inquiète.
Merci.
- Samedi 08 Mai 1982, 15h20:
Silas je suis là !
Malgré la foule bruyante des trois balais, Eliott réussit à se faire entendre. Il avait convié son cousin à boire une bièraubeurre avec lui à Pré au Lard pour fêter sa libération de l'emprise de sa tutrice tyrannique. Il avait passé beaucoup trop peu de temps avec lui cette année-là. Et il lui avait manqué, plus qu'il ne l'aurait imaginé. Et il avait oublié, comme Silas était beau. Perdu dans ses pensées il resta un moment sans réagir, alors que le serdaigle se tenait debout en face de lui. Il reprit ses esprits et afficha un sourire, tentant ainsi de camoufler sa gêne et le pris dans ses bras.
Je suis content de te voir pour de vrai, et pas entre deux couloirs. Comment vas-tu?
- Mercredi 30 Juin 1982, 14h28:
Vos résultats sont très bon, et vos notes et appréciations en potions et potions avancées son admirables. Vous avez un talent inné pour cet art. Vous êtes admis en deuxième année de médicomagie Monsieur Stuart-Crownwels.
- Samedi 10 Juillet 1982, 23h40:
Pour une fois ils avaient réussi à se mettre d'accord, à ne pas s'écorcher, et les trois jeunes sorciers avaient profité de l'absence de leurs parents pour organiser une soirée. Beaucoup de leurs camarades étaient présents, et le vieux château écossais résonnait au rythme de la musique trop forte, des rires et des éclats de voix. Eliott avait pris quelques minutes pour s'isoler, certaines pensées tournaient dans sa tête, et l'alcool ne faisait que les raviver dans son esprit. Il était tout à ses réflexions quand il sentit une mains sur son épaule. Il releva la tête pour croiser le regard de son cousin, objet de tous ses doutes.
Il s'assit à côté de lui, et ils commencèrent à discuter, de tout et de rien. Silas n'était pas du genre à forcer le serpentard à parler de ce qui le tracassait, même s'il voyait bien que quelque chose clochait chez le plus jeune. Le blond était distrait, il n'écoutait pas vraiment, il demandait au serdaigle de se répéter, il était bien trop absorbé par toutes les questions et les envies qui traversaient son esprit embrumé. Puis n'y tenant plus, dans un mouvement qu'il ne se serait jamais permis à jeun, du moins avec son cousin, d'autres y avait eu droit de nombreuses fois, il l’attrapa par la nuque, se pencha vers lui et l'embrassa. Avec toute la fougue des désirs qui le tenaillaient depuis des mois. Il prit finalement conscience de ce qu'il venait de faire, et lâchant du bout des lèvres un mot d'excuse, il se leva et disparu aussi vite qu'il le pouvait.
- Mardi 3 Août 1982, 10h25:
Leur mère entra dans la petite salle de déjeuner où ils étaient attablés l'air agité. Elle semblait inquiète, énervée aussi. Elle posa le journal devant son mari, qui le lut les yeux froncés. Leurs trois enfants s'étaient arrêtés et les regardaient intrigués. Dans la voix de leur père qui résonna dans ce silence pesant, ils purent entendre toutes ses craintes.
Il est possible que vous ne puissiez pas retourner à Poudlard cette année.
- Jeudi 19 Août 1982, 15h40:
« Mon Sebichou,
Je ne reviendrais pas à Poudlard cette année, mon frère, ma sœur et moi avons décidé, avec l'accord de nos parents, de ne pas nous faire marquer. Un jour je t'expliquerais des choses qui pourront t'aider à comprendre cette décision. Nos projets semblent incertains, je te teindrais au courant de ce que nous ferons.
Affectueusement, Eliott. »
[/color]
Dernière édition par Eliott G. Stuart-Crownwel le Lun 3 Juil - 15:17, édité 4 fois |
| Eliott Stuart-Crownwel admin - shame to die with one bullet left Répartition : 19/06/2017 Hiboux Envoyés : 239
| Re: God Bless The King ! par Eliott Stuart-Crownwel, Lun 19 Juin - 0:45 ( #) | La Chute Rester fort [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Dimanche 12 Septembre 1982, 11h26
« Sebounet,
Nous avons beaucoup discuté avec mes parents. J'y vois un peu plus clair dans mes projets à venir. Je vais prendre une année sabbatique et je vais rejoindre mon parrain en Amérique du Sud. Je vais le suivre dans ses voyages pour une année. À la rentrée prochaine, je reviendrais peut-être à Poudlard.
Bien à toi, Eliott »
Lundi 25 Octobre 1982, 15h36
« Sebastian,
Je devais partir fin Novembre, mais mon départ est repoussé. Mes parents ont pris la décision de quitter l'Angleterre pour s'installer en Belgique. Il semblerait qu'ils aient d'ailleurs commencé à se renseigner pour nous faire intégrer Beauxbâtons à la rentrée prochaine. Le temps de terminer tous les préparatifs, et nous déménagerons d'ici une semaine.
Tu pourras venir me voir, Eliott »
Lundi 01 Novembre 1982, 16h40
« Sebastian,
Rien ne s'est passé comme prévu.
Eliott. »
Mardi 02 Novembre 1982, 8h00
Dans une tout petit encart, dans la rubrique faits divers de la gazette du sorcier, on pouvait lire dans un court article de quelques lignes : Les représentants de l'ordre ont étés dépêchés ce Lundi 01 Novembre au domicile de la famille Stuart-Crownwels. Sibila et Hector Stuart-Crownwels ont étés appréhendés malgré leur résistance virulente pour trouble à l'ordre publique, incitation à la haine, et non respect du secret magique. Deux de leurs enfants sont portés disparus, Eliott et Evelyn, et sont activement recherchés pour le meurtre de sang froid de leur frère cadet Oswald. Si vous voyez l'un de ces deux individus, merci d'en informer le ministère de la magie que plus vite.
Mercredi 10 Novembre 1982, 6h40
La peur, dévorante, rongeant son âme, son corps, son esprit. Il n'avait pas transplané très loin, effrayé il n'avait pas eu d'idée, il n'avait pas su où aller. Il s'était réfugié dans une petite grotte au bord de la mer, froide et humide sur une plage autour de Rothesay. Enfants ils venaient souvent jouer ici. Lui, Evey, et Oswald. Il avait mangé les coquillages accrochés aux rochers, récupéré l'eau de pluie pour boire. Le soir il montait sur les rochers pour éviter d'être surpris par la marée durant la nuit. Il se réchauffait avec de maigres feux qu'il allumait avec sa baguette. Il tentait de faire des bulles de chaleurs qui ne tenaient pas longtemps avant de s'évanouir. Le matin du neuvième jour il avait suffisamment repris ses esprits pour penser à un nouvel endroit et il avait transplané à nouveau.
Lundi 20 Décembre 1982, 8h32
Il grelottait. Le froid était son nouvel ennemi. Il s'était réfugié dans les Trossachs, sur une rive du Lock Katrine. Il avait réussit à construire une cabane de bois pas très solide, qui manquait de s'écrouler à chaque coup de vent, et qu'il faisait tenir à grands renforts de sortilèges. Il avait volé des couvertures dans une maison vide, un oreiller et quelques conserves. Il s'était fait un lit de fortune, et aurait pu y être bien, si la pluie ne battait pas la forêt chaque jours. L'humidité l'avait impregnée jusqu'aux eaux et il lui semblait ne plus pouvoir jamais se réchauffer. Il était allé au sommet du Ben Lomond, où leur père les avait emmené petits, dans une balalde qui lui avait semble si difficile. Il y avait enterré la baguette d'Oswald et il avait pleuré. Il songeait à se rapprocher du sud du Royaume Uni, il y ferait moins froid, et peut-être qu'il pourrait trouver un bateau pour la France.
Dimanche 06 Février 1983, 14h25
Deux jours plus tôt il avait été repéré par un sorcier tandis qu'il se promenait à Brighton pour essayer de trouver de la nourriture. Il avait transplané jusqu'à la grotte où il avait caché le peu d'affaire qui lui restait, et il n'avait plus osé en sortir. Il ne savait pas où aller, il était à court d'idées, fuir était épuisant. Il était proche de l'abandon, mais il ne pouvait s'y résoudre. Comme pour le convaincre de continuer à se cacher, une marque apparut sur son torse. Une clé. Le tatouage chauffa sur sa peau. Il reconnu immédiatement la clé dessinée pour l'avoir déjà vue auparavant, au meêm emplacement, sur le corps de son père. Il venait de devenir le nouveau maître de Rothesay Castle. Il espérait juste en être devenu le gardien des clés parce que son père avait abandonné son droit. Et non pas parce qu'il était mort.
C'était le pire anniversaire qu'il n'avait jamais connu.
Samedi 19 Février 1983, 11h07
Eliott, épuisé, affamé, utilisa ses dernières forces pour transplaner une dernière fois. Il avait entendu dire, par deux sorcières trop occupées à ignorer le jeune homme faisant les poubelles en quête de nourriture, que le village de Godric'hollow s'était imposé comme le symbole de l'opposition au gouvernement Rosier. Il avait su que c'était là qu'il devait aller. Il s'était empressé d'aller récupérer ses affaires, il ne savait pourquoi, mais il s'était attaché à ces objets qu'il trouvait rassurant, et il était allé rejoindre ces gens qui pourrait peut-être lui apporter de l'aide.
Il eut à peine le temps de poser un pied sur le sol du village, qu'il s'évanouit, à bout de forces. .
Dernière édition par Eliott G. Stuart-Crownwel le Lun 3 Juil - 15:20, édité 1 fois |
| | Re: God Bless The King ! par Invité, Lun 19 Juin - 1:22 ( #) | Sixposts Tes persos ont trop de gueule faut que tu arrêtes ça J'ai bien hâte de lire ce que tu vas écrire (même si je vais probablement avoir besoin de beaucoup de café ) Rebienvenue |
| | Re: God Bless The King ! par Invité, Lun 19 Juin - 2:16 ( #) | |
| O. Jill Peverell membre - i don't want just a memory Répartition : 11/04/2015 Hiboux Envoyés : 11656
| Re: God Bless The King ! par O. Jill Peverell, Lun 19 Juin - 8:59 ( #) | PLUS SIX. WAT ? Re-bienvenue C'est un tout mignon que tu nous choisi là, je ne connaissais pas ce vava ! Bon je t'avouerai sans honte que je me suis bien perdue dans les descendances familiales de ce que tu as déjà posté MAIS j'ai beaucoup apprécié l'histoire moldue sorcière à la couronne Du coup tu peux continuer, j'ai pris de l'avance dans ma lecture |
| Charlie de Breteuil admin - their tense grace made tender Répartition : 22/02/2017 Hiboux Envoyés : 1500
| Re: God Bless The King ! par Charlie de Breteuil, Lun 19 Juin - 9:25 ( #) | Cooool de la lecture Comme toujours tes choix me Je sais trop pas quoi te dire tellement t'es parfait Et tout chou Rebienvenue chez toi |
| | Re: God Bless The King ! par Invité, Lun 19 Juin - 9:57 ( #) | Okay cool je vais avoir de la lecture Re bienvenue chez toi |
| | Re: God Bless The King ! par Invité, Lun 19 Juin - 11:13 ( #) | jiezofejieofijef hashtag partenaire de fiches de 5km trop hâte de lire tout ça, ça promet et il nous faut un lien obligé. (re)bienvenue parmi nous, il a l'air parfait ce perso (il est parfait, c'est sûr ) |
| Reine C. Delacroix admin - i don't want just a memory Répartition : 31/03/2017 Hiboux Envoyés : 1203
| Re: God Bless The King ! par Reine C. Delacroix, Lun 19 Juin - 11:37 ( #) | Non mais je pense pas que se sera si long que ça, c'est juste que j'aime bien séparer mes parties... Merci à tous Je vais tenter de ne pas vous décevoir |
| Nam So Hyun admin - the universe is full of intentions Répartition : 19/01/2014 Hiboux Envoyés : 1391
| Re: God Bless The King ! par Nam So Hyun, Lun 19 Juin - 14:23 ( #) | il a l'air tellement parfait je ne connaissais pas l'avatar, mais il est trop cute et j'ai trop hâte de lire ta fiche pour voir les détails du cousin (mauvais compte mais who cares) j'irais te harceler pour d'autres liens ensuite rebienvenue |
| | Re: God Bless The King ! par Contenu sponsorisé, ( #) | |
| | Page 1 sur 3 | Aller à la page : 1, 2, 3 | | Sujets similaires | |
| Sujets similaires | |
| » haskell - king for a day » king of sorrow » Eren N. Black ~ King of your nightmares » N a n a ♔ In my empire I am king and I own the sky » (M) RJ KING ▼ grand frère
|
| | | | |
|
|