BELLUM PATRONUM
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Groupes fermés
Les sang-purs étrangers sont fermés. Redirigez-vous vers les familles de la saga ou des membres.
équilibre des groupes
Nous manquons d'étudiants, de membres des partis politiques Phénix et Gardiens. Nous manquons également de Mangemorts.
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| An iron fist in a velvet glove | | | An iron fist in a velvet glovepar Invité, Dim 18 Juin - 22:22 ( #) | Ebba Rhéa Cybèle Greengrass ft. Kaya Scodelario Sang-Pur 21 ans Célibataire Homosexuelle cachée Justice Magique Requin Blanc/Luciole Neutre crédit images | |
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] À propos Nom: Greengrass. Une appellation pourvoyeuse de sens pour peu que l'on connaisse les rixes politiques courant le ministère de la magie. Prénom: Ebba, puis Rhéa et enfin Cybèle sont des parures reluisantes héritées des ancêtres les plus illustres de la lignée pour orner la singularité tant escomptée de la demoiselle. Âge et Date de Naissance: 21 ans, d'une existence initiée le 03/08/1961Nature du sang: Sang-Pur, naturellement Situation familiale: La jeune femme est gâtée d'une tripotée de frère qui selon elle n'existent que pour la faire briller encore davantage. Ces derniers sont respectivement deux frères aînés, ainsi qu'un cadet avec lequel Ebba entretient des relations tumultueuses.Pour autant la demoiselle jouit d'une prévalence incontestable au grès de ses pairs et pour cause celle-ci est l'unique femme héritière dans cette branche-ci des Greengrass. Miroir du Rised: Jamais celle-ci ne s'y est épanché, cependant il est fort à parier que ce ne serait-là qu'un reflet suintant d'indépendance. Une indépendance absolue dénuée de toute accroche superflue. Ebba se ferait face avec cette certitude entêtante d'être parvenue à s'extirper des griffes de tous. Solitaire en terre méconnue menant une existence sereine ...Juste récompense d'une carrière politique émérite. Epouvantard: Paradoxalement si la jeune femme dans les profondeurs d'une inconscience pétrie de candeur n'a que le souhait de s'octroyer une solitude salvatrice celle-ci entretient un effrois sans égal pour l'oublis. Son épouvantail prend la forme intrigante d'un sortilège d'oubliette filant en sa direction et cela est lourd de symbole. L'oublis de son passé, l'oublis des preuves faite au grès de son existence, l'oublis de son savoir ...Un véritable fléau. Aujourd'hui encore Ebba Greengrass demeure parfaitement incapable d'y trouver un remède se laissant malgré elle terrassé par un simpliste épouvantard. Composition de la baguette magique: En bois de mélèze avec en son sein une plume de phœnix, le tout s’étirant sur 26 centimètres Etudes Suivies: Sans nulle indécision la sang-pure s’est dirigée vers le cursus de justice magique ambitionnant de se spécialiser en science politique magique marchant ainsi dans le droit sillon de sa mère avant elle. Animal de compagnie: Une chouette hulotte se nommant sobrement Astoria et l'escortant depuis maintenant sa première année à Poudalrd. | [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Caractère Ebba ? Certains affirmeraient l’aisance qui fut la leur à comprendre son fonctionnement, d’autres plus perspicaces seraient défiant. Et ces derniers n’en ressortiraient que grandit puisque cela est un fait. Ebba Greengrass n’est pas uniquement l’image qu’elle renvoi au premier abord. La jeune femme est bien plus complexe qu’un simpliste reflet. Ce fameux reflet n’est qu’une part de son être, une réalité en demi-teinte, l’énoncé d’une énigme épineuse. A la volée toute personne croisant la sorcière pourrait la considérer comme parfaitement ingérable, chaotique…Un électron libre ravageant ce qui l’entoure avec l’éclat d’un égoïsme fulgurant et sans nulle limite pour le restreindre. Celle-ci se joue des convenances, les distends, puis les tords selon ses propres désirs, ses plus profondes convictions, ses envies les plus éphémères. La Greengrass n’obéit qu’à elle-même et ainsi se gâte-t-elle de travers rebelles pour beaucoup, indépendant pour d’autres. Elle fait de son éducation une force et celle-ci lui a toujours enseignée qu’une femme ne devait ni s’apitoyer, ni s’émouvoir de sornette, trancher froidement et mener sa propre existence. En toute logique autrui ne l’émeut guère, elle ne s’y épanche jamais véritablement et ainsi entretient-elle une carence faramineuse d’altruisme et de compassion. Ebba n’a que peu de goût pour les complaintes, les larmes et les maux des inconnus, comme de ses amis .. excepté lorsque celle-ci y décèle un intérêt latent qu’il soit minime, anodin sur l’instant ou simplement évident. Finalement, l’on pourrait considérer qu’elle se complaît à collectionner les failles de ses amis pour mieux en user selon sa volonté. Discutable certes, mais nul ne saurait lui ôter le goût mielleux d’une vengeance sévère et cynique. Pour autant il lui arrive de faire défaut à l’indifférence immuable qu’elle aimerait renvoyer avec aisance. Sa surdouance lui afflige une sensibilité aiguë qui parfois la torture et de façon bien plus régulière qu'il pourrait n'y paraître et que celle-ci consentirait à le reconnaître . Naturellement outre son nombrilisme et son épanchement pour la manipulation, Ebba demeure relativement fermée au débat pour la simple raison que les arguments s’opposant à ses convictions personnelles ne sont jamais véritablement pris en compte. Toute opposition fera nécessairement face à un mur sans que cela ne se voit forcément, mais c’est un fait la jeune femme est outrageusement butée. Elle campe sur ses positions sans que nul ne puisse l’ébranler et demeure tout juste penchée sur son perchoir à contempler avec une complaisance aléatoire le dévouement vain de son alter-ego. Sans surprise on lui alloue régulièrement le fait qu’elle soit capricieuse, mais cela ne fait écho qu’à l’ensemble de ce qu’elle est en surface. Un être borné, nombriliste, bafouant les convenances avec arrogance et provocation tout en demeurant le plus souvent hermétique aux âmes l’entourant. Une apparence de femme confiante, indépendante comme insaisissable, fière et haïssable. Il faut également remarquer que la sorcière est relativement soupe au lait, reluisant d’imprévisibilité et cela est probablement dût à un aspect de sa personnalité qu’elle restreint piètrement, son extrémisme. La Greengrass est extrême en tout point s’octroyant par la même des ambitions faramineuses de grandeur que cela soit quant à sa carrière fantasmée en politique ou eu égard à la maîtrise perfectionnée au profit d’une grande rigueur de son don de légilimen. Extrême, jusqu’à considérer que tout est bon pour parvenir à ses fins, pour faire ses preuves, pour s’octroyer le faste d’une issue favorable. Cela est notamment la mise en relief d’une tendance à la ruse, c’est une jeune femme futée capable d’un discernement qu’on ne lui attribuerait probablement pas au premier regard. Ebba sait se fixer des objectifs et se donner les moyens d’y parvenir quels qu’ils soient en considérant que la sagesse ne s’acquiert que par l’expérimentation. L’expérimentation ainsi que le savoir constitue selon la sorcière les piliers essentiels et indissociable de la réussite. C’est en partie pour cela qu’elle peut briller de rigueur, d’acharnement et de détermination. C’est également cette considération philosophique qui la mène à rejeter les solutions qu’elle jugerait trop aisée. Ainsi la jeune femme préférera les sillons alambiqués que les chemins largement délimités. Ce n’est pas de la compétitivité, mais bel bien un goût prononcé pour le challenge et la satisfaction d’acquérir de l’expérience .. de la sagesse via la pratique. Cela justifie en partie l’aspect ingérable de son comportement et son positionnement parfaitement en marge quant aux convenances attendues d’une demoiselle de Sang-Pur bercé de gallion depuis toujours. De même cela souligne une certaine curiosité quant à ses propres capacités poussant ses limites toujours plus loin, mais cela s’étend également à la sphère intellectuelle en tant que telle. Ebba est bien plus cultivé que beaucoup le supposerait. Bien sûr l’échec est une redoutable ombre planant au-dessus d’elle lorsque l’enjeu lui apparaît comme suffisamment personnel pour qu’elle s’en soucie ouvertement, cependant sa persévérance n’a d’égal si bien que le triomphe survient toujours à un instant. Enfin, son désir d’indépendance en son entièreté la pousse à un individualisme évident, mais également à une certaine droiture dans les objectifs qu’elle s’impose hérité directement du dur labeur qu'elle eut à fournir pour le développement de sa légilimancie. La rigueur et la détermination faisant partie intégrale de son fonctionnement quoique l’on en dise.
Celle-ci est également hémophile et surdouée ce qui lui cause quelques difficultés de concentration ainsi qu'une sensibilité qu'elle ne révèle jamais entièrement.
| [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Patronus Rhodium. Métal rigide, dur, cassant. Un briseur, une poigne trop sévère sur une nuque opaline. Cela fut telle une évidence lorsque ses prunelles s’heurtèrent aux reflets d’acier de son patronus que quasi spontanément cet élément chimique jaillit de ses lèvres fines. Promptement l’être abstrait qui l’escortait dans ses moindres agissements se personnalisait sous les syllabes chimistes de ce corps simple. Cette symbiose ainsi nommée, ces deux pans d’une même existence se complaisait à évoluer en parfaite symétrie. Cette apparition soudaine et inespérée ne savait que ravir la sorcière et son patronus qui considérait cette grandiose bévue ministérielle telle la transcendance de leur esprit. A cette complaisance grandissante dont découlait une complicité effarante s’ajoutait une abstraite fierté, une certaine arrogance de la jeune femme naturellement conquise que son essence la plus intime reluise sous les traits froids et redoutés d’un ample requin blanc. Allégorie véritable de son mordant aux relents d’insolence, il réside pour autant une certaine intrigue énigmatique quant à la seconde forme qu’adopte aléatoirement Rhodium. D’un naturel profondément cynique, effronté et brillant d’une dureté inébranlable ce patronus demeure en parfaite adéquation avec sa forme la plus commune, cependant lorsque celui-ci rayonne au grès des cieux d’encre noire de la nuit …Il s’y niche une perplexité justifiée. La luciole minimaliste et aux attraits si frivoles, Ebba ne se l’explique guère. Bien que cette étrangeté ne soit guère facteur de rejet d’elle-même, la jeune femme l’accepte avec une certaine sagesse considérant que la connaissance de son être est une véritable énigme à laquelle on ne peut remédier qu’à travers l’introspection ainsi que la contemplation de ses expériences accumulées. Certains considéreraient que cette luciole intrigante n’est que l’allégorie de la curiosité volubile de la Greengrass à laquelle s’allie une évidente mesure, mais cela serait probablement un constat incomplet. Si Rhodium se complaît à des dires profondément provocateurs obéissant à la logique du fameux marche ou crève lorsque l’ombre d’autrui plane au-dessus de sa sorcière, lorsque celui-ci s’illustre sous les traits scintillant de la luciole il semble s’émaner de lui une rigueur organisée, une réflexion sage bien que dénuée de moralité. La luciole, une froideur extrême en tout point. Le requin blanc une destruction passionnée. Deux réalités qui cohabitent au sein d'Ebba mais dont peu a conscience. |
Pseudo et âge: ... Où as-tu trouvé le forum ? Il y a très longtemps Personnage: Inventé As-tu un autre compte sur BP ? Présence: 5/7i Une remarque ? |
Dernière édition par Ebba R. Greengrass le Lun 26 Juin - 0:58, édité 12 fois |
| | Re: An iron fist in a velvet glovepar Invité, Dim 18 Juin - 22:22 ( #) | Histoire Happiness can be found even in the darkest of times [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Deirdre Greengrass et Ignatus Croupton furent dès leurs prémices une idylle fructueuse à laquelle l'on destinait avec aisance les horizons les plus enviables. Tous semblaient reconnaître le potentiel d'une telle union tant sa dimension politique était palpable bien que les éloges se tarirent promptement et notamment lorsque Ignatus vint à reluire sous le nom exclusif de sa femme. L'on y vit un humble renoncement, une honteuse bévue, mais la réalité demeurait pétrie d'une noirceur bien plus profonde.Deirdre avait orchestré une relation malsaine dont les frondaisons demeuraient un jeu de pouvoir à moindre échelle, là était tout l'inconvénient d'unir deux politiciens. Pour autant ce cocon rigide que constituait le couple vint à prospérer dans les années à venir devenant progressivement une flopée de quatre héritiers sont une seule demoiselle, Ebba. Naturellement, celle-ci fut couverte d'attention, d'intention ainsi que d'attente conformément à la tradition idéologique des Greengrass selon laquelle les jeunes femmes semblent prévaloir. Ainsi la sorcière eut tout le loisir de s'exercer à un comportement traditionnellement considéré comme inapte à son genre féminin duquel l'on ne souhaitait voir émaner que douceur et candeur. Ebba Rhéa Cybèle s'heurta à toute surface lui permettant d'amortir ses chutes, elle fit sien plusieurs nimbus avec une dextérité encouragée et ainsi se découvrit-elle hémophile. Au cours de ses pérégrinations habituelles une plaie profonde la contraignit à rejoindre Ste Mangouste en urgence en raison de la flopée de sang généreuse qui en perlait. A l'aube de ses dix la demoiselle reluit enfin de magie ! Et cela amorce l'apprentissage acharné de la légilimancie. Véritable contrainte, fierté et héritage à la fois la demoiselle serait bien incapable d'énumérer le nombre d'après-midi qu'elle passa avec son père cloîtré dans le bureau de celui-ci. Bien sûr cet engouement qui s'était progressivement érigé en véritable objectif ne s'était guère tarit avec son entrée à Poudlard. Bien au contraire cela lui octroyait une ressource intarissable d'ouvrage sur le sujet ainsi qu'un enseignement assidu. Pour autant ce ne fut qu'après six oblongues années de labeur que ce don s'éveilla en elle.
Juillet et sa tiédeur avait sonné le glas définitif du périple scolaire qu’Ebba estimait avoir fastidieusement enduré. Une énième année monotone à vivoter dans les veines de Poudlard et qu’importait ses acquis ruisselant de novation qu’on lui avait gracieusement enseigné. La jeune Greengrass entretenait bien davantage d’émois pour l’approfondissement marginal de cette pratique élitiste qu’était la légilimancie. Un véritable don fourmillant de mille énigmes portées aux nues par la plupart des sorciers tant cette faculté engendrait de fantasme et d’effrois à la fois. Cependant, il y avait de cela longtemps que celui-ci avait perdu son aura exotique pour Ebba Greengrass. La familiarité qu’elle entretenait avec cette pratique lui avait été inculqué à l’aube de ses dix ans lorsqu’enfin sa magie se révéla au monde, lorsqu’enfin ses parents avaient attestés qu’un tel enseignement coûteux en temps et énergie ne serait guère vain. La légilimancie était déjà présente dans la lignée Greengrass, son propre père avait acquis ce savoir et cela expliquait en son entièreté le rôle prépondérant qu’il entretenait dans ce cheminement qui s’annonçait périlleux à bien des égards. Ainsi Ebba n’avait jamais entretenu cette fascination fantasque qu’elle avait troqué promptement au profit d’une pugnace résolution. Une détermination profonde enracinée à sa propre conscience dès que sa mère avait imposé ses desseins. Les années passant celle-ci pouvait se targuer de posséder une brassée généreuse de connaissance sur ce don complexe, sur son fonctionnement, sur l’épopée inhérente à sa maîtrise, autant que sur le cheminement historique du phénomène en lui-même. Néanmoins si Ignatus Greengrass s’était longuement entretenu avec elle à intervalle régulier pour lui dispenser ce savoir escorté de quelques rares exercices pratiques guidés par ses soins, ce n’était désormais plus rien au-devant de ce que celui-ci lui avait annoncé au trépas du mois de Juin. Juillet serait mémorable en tout point et cela relevait de l’euphémisme. Il lui avait fallu patienter six années de labeur théorique, de parchemin lu, d’ouvrage usé par ses lectures incessantes…pour qu’enfin ne daigne se profiler sa première tentative en totale indépendance. Cette simpliste projection lui avait valu des journées tiraillées entre l’excitation effervescente d’un enthousiasme sincère et l’attrait compulsif d’un approfondissement de la matière comme si la somme de ses connaissances rigoureusement acquises lui semblait soudainement superflues…voire insignifiantes au-devant de ce qu’elle considérait tel un dépassement de soi. Son père lui avait longuement conté les malices qui parsemaient le sillon victorieux des téméraires qui se risquaient à tenter la légilimancie, mais il n’était guère là question que d’envie. Si à ses dix ans cela lui semblait être un défi gratifiant et louable, en vieillissant la jeune femme s’était découverte sous l’emprise d’attente exigeante qui n’autorisait pas l’échec sans contrepartie salée. Celle de Deidre Greengrass. Ce simple songe crispait ses traits fins jusque-là penchés sur un ouvrage massif. Il n’y avait plus qu’une enveloppe charnelle courbée sur un savoir qu’en théorie elle connaissait déjà, ses prunelles s’étaient immobilisées et ses songes s’envolaient vers des préoccupations dissonantes. L’envie se mêlait à une confiance héritée de ses prédispositions intellectuelles innées lui laissant penser que le challenge ne pouvait se solder par un cuisant échec, mais une part de son être crevait d’effrois. Ebba se savait dissipée comme en cet instant présent où elle relayait l’illustre bouquin au rang d’objet dénué d’intrigue…Elle se savait sensible quoiqu’elle puisse véritablement en dire et cela n’était guère pour concorder avec cette confiance rassurante qui la tentait en demi-teinte. L’érudition dont elle faisait état sur le sujet colmatait vaguement les fuites d’anxiétés que lui causait ces doutes ponctuels. Après tout la jeune femme avait foi en ses longues heures d’étude en solitaire, ses après-midis à boire les paroles de son père et à exécuter ses exercices de respiration…Elle s’était enseignée à la rigueur dès ses dix ans ! L’échec ne pouvait pas être total ! La sorcière s’y refusait catégoriquement et quand bien même une part d’elle savait que cela ne suffirait guère à la dissuader de s’atteler à la tâche en cas d’échec… elle préférait simplement omettre cette hypothèse. Un sifflet soudain brisait la placidité de sa chambre, une fumée légère s’échappait de l’extrémité de sa montre suffisant à l’arracher à ses ruminations. Il était l’heure. Tout juste seize heures. Presque mécaniquement Ebba s’arrachait à l’ouvrage et à sa chambrée pour mieux dévaler les escaliers de marbre. Son cœur battait, mais ses traits tendus ne savaient s’émouvoir que d’une froideur implacable. Après quelques pas à longer un oblong couloir la sorcière pénétrait dans le bureau d’Ignatus, sans surprise le faciès aimable de son père l’attendait. L’homme avait disposé un fauteuil dos à l’antre vide de flamme et semblait patienter en sirotant un whisky pur-feu. Il lui octroyait un rictus chaleureux résonnant telle une douceâtre mélopée, tant dis qu’un sourire difficile s’installait sur ses lèvres closes. Le cœur n’y était guère, la jeune femme redoutait bien trop de voir ses efforts frôlant le perfectionniste bouter d’un coup d’estoc. L’horripilante idée lui fit esquisser une grimace alors qu’Ignatus se contentait de faire léviter son verre sur le bois ciré de son bureau se contentant désormais de suivre sa fille du regard pour mieux briser le silence « Tu es prête ? » Comme pétrifiée par cette simple interrogation la sorcière se contentait de saisir sa baguette ne daignant accorder ne serait-ce qu’un regard à son père et tuteur malgré elle. Utopiquement elle préférait se réconforter en pensant que plus elle serait distante moins ses sentiments ne s’agiteraient…Ce qui naturellement demeurait une pure fausseté. La sang-pure était rongée par toute sorte sensation. L’anxiété permettait à son cœur de s’emballer et lui rongeait le bout des doigts au point qu’elle dût raffermir son étreinte autour du bois pour se convaincre qu’elle était calme. De même qu’une bluette de défi reluisait progressivement en ses prunelles à mesure qu’elle réalisait ce qu’enfin elle seule s’apprêtait à faire. « Comme convenu fais de ton mieux, concentre toi bien, respire bien.. » La Greengrass acquiesçait presque fébrile. Les mots rassurants de son père lui laissaient un goût amer. Cela résonnait soudainement comme une cacophonie ses songes s’entrechoquaient, les enjeux s’entremêlaient, l’angoisse s’enchevêtrée avec sa volonté de faire ses preuves. Reluire d’une victoire pour s’octroyer l’indépendance paisible du laxisme faussement conciliant de Deirdre, y parvenir pour relever le défi ardu qu’on lui avait soumis… Ses poumons se gorgeaient d’air tant dis que dans la seconde un long souffle lui échappait. Ses paupières demeuraient closes comme pour l’aider à rassembler la détermination nécessaire à sa réussite. Son bras se levait face au faciès de son père qu’elle ne s’autorisait pas à voir, pas encore se disait la sorcière probablement naïve. Elle réitérait ces expirations consciencieuses. La respiration avait un rôle évident dans la relaxation qui devait l’aider à atteindre un calme suffisant pour se projeter dans cet autre, dans ce crâne étranger, mais l’évidence était-là : l’angoisse semblait lointaine à mesure que les secondes passaient et sans équilibre y succédait un simulacre d’euphorie. L’envie de comprendre ce don, l’envie de le maîtriser, l’impatience de pouvoir constater le chemin accomplis avec fierté. Un sourire faible venait teindre ses lèvres. Sans le savoir Ebba se retrouvait coincée dans une sentimentalité immédiate bien différente de celle qu’elle redoutait le plus, celle de découvrir elle ne savait quelle horreur dans l’esprit de son père. Bientôt sa respiration reprenait un rythme plus commun et brutalement elle dévoilait ses prunelles céruléennes dans lesquelles ne dansait plus qu’une flamme de défi. Jusque-là la sorcière avait toujours considéré l’exercice avec une grande rigueur mais il lui était difficile de savoir où donner de la tête en l’instant..Fallait-il s’embourber dans les angoisses véhiculées par l’échec et ses conséquences ? Ou fallait-il se rassurait au point de pécher d’une trop ample confiance ? Naturellement le juste milieu aurait été plus favorable à la légilimencie, mais cela ne l’effleurait que difficilement. Toujours extrême. Extrêmement rigoureuse comme elle l’était perpétuellement à ce sujet, où extrêmement confiante se parant dans des sentiments et des songes galvanisant sa détermination. Un souffle passait ses lèvres, un murmure, le sortilège jaillissait ce qui en soi pouvait paraitre être un premier pas fructueux. A l’unisson avec sa baguette la Greengrass avait senti une pointe d’adrénaline gagner son bras alors qu’elle avait tenté de restreindre cela en une inspiration profonde. Profondément vaine ! Ignatus demeurait paisiblement installé dans son fauteuil un rictus élargissant la commissure de ses lèvres. « J’étais distraite » se justifiait la sorcière en serrant les dents. Cela était sincère, après tout focaliser son attention sur … l’adrénaline qui la saisissait n’était-ce guère là une erreur grossière ? L’homme acquiesçait silencieusement. Ebba reprenait une respiration profonde se focalisant sur ce rythme comme on lui avait conseillé auparavant et comme elle l’avait toujours appliqué consciencieusement même à Poudlard, sans relâche. Son regard bleuté fixait les prunelles d’Ignatus. Un véritable cauchemar s’entendait penser la sorcière ! Elle y décelait une factice déception, elle y puisait une attente incommensurable aux conséquences monstrueuses si l’échec devait se faire cuisant. Elle expirait brutalement. Ses dents se serraient à mesure que ses émotions s’entremêlaient, que ses songes la parasitaient. Son regard se nichait sur l’antre vide, une distraction futile qu’elle justifiait comme un instant de repos pour mieux s’y atteler. L’abandon n’était guère de ses émois. Résolue ses prunelles fixaient avec plus d’avidité celles d’Ignatus, elle y perçait des pieux abstraits comme pour y creuser un fossé vers son esprit. C’est avec cette image qu’elle réitérait d’un timbre déterminé le sortilège. Un instant une latence étrange s’immisça en son propre esprit, mais Ebba demeurait rivé sur son objectif. Pénétrer un esprit. Y transmettre une émotion, une pensée, un souvenir .. Se faufiler dans les pans de l’intimité d’un autre telle une ombre. Une ombre apaisé, détachée…simple spectatrice dans un premier temps. Comme suspendue dans le présent, pétrifiée dans un ailleurs méconnue, il ne lui semblait ne plus percevoir ce qui l’entourait directement …Simplement focalisé sur ces prunelles d’un même bleu que le sien. Les traits marqués du faciès d’Ignatus n’étaient plus, il n’y avait plus rien d’autre que ces iris dansant devant les siennes. Un instant encore et peut-être que le seuil serait franchi ? Ses sourcils de jais se fronçaient sous le poids de cette conviction comme pour se donner la poigne nécessaire pour persévérer, pour s’accrocher… Mais y penser cela était déjà s’encombrer l’esprit. Une tension courait son corps. Les iris ne formaient plus qu’une étendue sombre, vaste. Etait-ce un souvenir ? Etait-elle cette fameuse spectatrice ? Le noir s’animait comme pour former les prémices de quelque chose de plus grand. Une pointe soudaine de satisfaction la saisissait sans qu’elle n’ait nulle certitude sur ce qu’elle percevait. Simplement du noir pendant une fraction de seconde. Une fraction de seconde pendant laquelle la jeune femme se projetait dans un futur qui n’existait pas et qui n’existerait probablement jamais. Sa concentration s’était honteusement détourné de l’instant présent brisant les prémices de ce lien si complexe entre deux esprits. L’étendue noire n’était plus, les mouvances de celle-ci non plus … Il n’y avait plus que ce visage. Ces meubles. Cet antre. L’instant était rompu. Rompu par sa concentration volubile. Rompu par ses sentiments, pire par son égo en partie … par cette confiance. Péniblement Ebba Greengrass percevait avec un goût amer le bureau de son père. Une moue rageuse imprégnait ses traits. Elle avait échoué ! Lamentablement ! Ses points se Ses dents, ses poings se serraient toujours plus. Elle avait la déception de ceux qui n’avaient pas été au bout des choses, une impression désagréable d’inachevé la gagnait. Elle avait frôlé cet esprit cela devenait une certitude. Mais de cet échec en demi-teinte, de cet essai infructueux en partie résultait une leçon. Davantage de maîtrise, toujours plus de rigueur et de détermination. Jusque-là Ebba brillait de connaissance, on lui avait inculqué des exercices de préparation lié à la respiration et elle les avaient assimilés à la perfection…Désormais cela était tout un monde qui s’ouvrait à sa pugnacité acharné.Le renoncement ? Jamais. Un rire léger s'élevait face à elle "Tu devrais voir ta tête Ebba"
Jalonnant son parcours, diverses frasques et bons placements stratégiques assurés par sa mère venaient rythmer ses périodes de latence entre juin et septembre jusqu'à-ce Dumbledore atteigne un stade poussé de sénilité. Cela faisait suite à l'apparition de ces patronus et la bévue du ministère...Dans un premier temps cela avait permis une escapade à Bélize. Un recoin de ce monde à proprement parlé paradisiaque pour nombre d'élève et Ebba ne pouvait guère s'opposer à cette vision tant elle fut subjuguée par le chaos que les partisans du Seigneur-des-ténèbres avaient savamment semés.Il lui restait cependant un émois attristé quant à cette nuit sanguines...Jamais elle ne serait la cible de ces fanatiques. La sang-pure s'était fait une raison et s'en remis promptement. Son désarroi fut peut-être comblé car elle succomba à l'amère grippe des patronus qui ne fut guère sans lui laisser une cicatrice indélébile. Cette peste infâme lui avait dérobé l'une des formes de son patronus troquant le hibou grand-duc contre une ... minimaliste luciole.
Néanmoins ce changement inopportun ne fut pas si significatif pour la jeune femme dont la relation harmonieuse prévalait sur cette mésaventure. Ainsi de même que pour le déraillement du Poudlard express la Greengrass n'en conserve nulle véritable amertume en dépit des maux infligés à l'occasion. Dernièrement Ebba s'est principalement focalisé sur les diverses disparitions entretenant des desseins plus que morbides à l'égard des rescapés...Une certaine curiosité.
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Dernière édition par Ebba R. Greengrass le Lun 26 Juin - 21:35, édité 5 fois |
| | Re: An iron fist in a velvet glovepar Invité, Dim 18 Juin - 22:44 ( #) | Trop belle Bienvenue |
| | Re: An iron fist in a velvet glovepar Invité, Dim 18 Juin - 22:54 ( #) | Bienvenue, j'aime beaucoup le prénom et Kaya Scodelario est vraiment un très bon choix de perso ! Bon courage pour finir ta fiche |
| | Re: An iron fist in a velvet glovepar Invité, Dim 18 Juin - 23:28 ( #) | mooh, ça me rappelle mon ancien personnage #seum. bienvenue parmi nous |
| Trajan V. Delacroix admin - high above, the greatest wonder Répartition : 12/03/2017 Hiboux Envoyés : 190
| Re: An iron fist in a velvet glovepar Trajan V. Delacroix, Dim 18 Juin - 23:38 ( #) | Kaya edit: je suis bête rebienvenue du coup |
| Reine C. Delacroix admin - i don't want just a memory Répartition : 31/03/2017 Hiboux Envoyés : 1203
| Re: An iron fist in a velvet glovepar Reine C. Delacroix, Lun 19 Juin - 0:05 ( #) |
Dernière édition par Reine C. Lenoir le Lun 19 Juin - 15:20, édité 1 fois |
| | Re: An iron fist in a velvet glovepar Invité, Lun 19 Juin - 0:33 ( #) | greengrass, très bon choix bienvenue |
| O. Jill Peverell membre - i don't want just a memory Répartition : 11/04/2015 Hiboux Envoyés : 11656
| Re: An iron fist in a velvet glovepar O. Jill Peverell, Lun 19 Juin - 8:54 ( #) | Greengrass + Kaya + prénom + l'avatar que tu as mis (rererererere)Bienvenue parmi nous ! J'ai tiqué aussi [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], je croyais que tu revenais avec une version 2.0
Dernière édition par O. Jill Peverell le Mar 20 Juin - 12:45, édité 1 fois |
| Charlie de Breteuil admin - their tense grace made tender Répartition : 22/02/2017 Hiboux Envoyés : 1500
| Re: An iron fist in a velvet glovepar Charlie de Breteuil, Lun 19 Juin - 9:26 ( #) | |
| | Re: An iron fist in a velvet glovepar Invité, Lun 19 Juin - 9:47 ( #) | Merci tout le monde Chaarlie Ouiiijeleconnaisplutôtbien Et vraiment désolé Jaine |
| | Re: An iron fist in a velvet glovepar Invité, Lun 19 Juin - 10:00 ( #) | Re bienvenue a ce que j'ai compris |
| | Re: An iron fist in a velvet glovepar Invité, Lun 19 Juin - 11:10 ( #) | kaya (re)bienvenue du coup |
| | Re: An iron fist in a velvet glovepar Invité, Lun 19 Juin - 15:14 ( #) | Re bienvenue |
| | Re: An iron fist in a velvet glovepar Invité, Lun 19 Juin - 18:22 ( #) | Merciii |
| | Re: An iron fist in a velvet glovepar Contenu sponsorisé, ( #) | |
| | An iron fist in a velvet glove | |
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