Nom:faust, quelques lettres qui portent un héritage lourd, noir, qu'il présente comme une cape d'arrogance. c'est ce nom qu'il montre, cette vieille famille originaire du vieux continent, et il prétend que leavitt, et l'héritage de la culture algonquienne, ne lui importe peu, tout simplement parce qu'il est plus facile de se concentrer sur une seule moitié de sa culture. Prénom:leviathan, ou l'importance de n'être qu'un monstre du chaos primitif, un nom trop long, trop compliqué, qui en dit bien plus que tous les discours possible; mingan, héritage de sa famille maternelle qui l'appela le loup gris, et l'ironie lui hérisse encore les poils les soirs de pleine lune; melchior le nom de son père, et ces lettres buttent contre ses dents, mirage d'un homme, d'un souvenir qu'il trahit à chaque respiration Âge et Date de Naissance: ses poumons se sont déployés pour la première fois la veille de samain, le trente-et-un octobre, il y a de cela quarante deux ans Nature du sang: son sang est un mélange obscure, entre une famille vieille mais mêlée et un sang pur d'une tribu presque disparue ; son sang est une porte rouillée qui peine à cacher l'étendue de sa fortune, bien plus intéressante que ce qui coule dans ses veines ; son sang est métisse, mais son corps ne le paraît pas, alors il se tait Situation familiale: enfant unique d'un couple richissime, il ne reste que sa mère qui voit péniblement son fils incapable de songer à son avenir; il lui reste la descendance d'une cousine mariée à un anglais, et la fille qu'il a adopté avec sa meilleure amie, dans un espoir vain de dépasser sa condition de salaud Miroir du Rised: et chaque regard dans le miroir vitreux le renvoie à cette période divine, où ceux qu'il côtoyait le laisser tranquille, continuer dans son chemin; ceux qui l'entouraient n'avaient pas encore choisis leur camp et ne l'obligeait pas à en faire autant Epouvantard: un masque fissuré immense, enveloppant; un métaphore fantasque d'un homme qui a oublié qu'il n'arrivait pas toujours à projeter ce qu'il souhaitait Composition de la baguette magique: une extension de son bras, faite d'un bois de charme, obsession magique, et d'une plume de phénix Emploi: il est un élève qui dont le coeur parle trop ou pas assez, il est un pukwugdie, une de ces créatures malicieuses mises à l'honneur à Ilvermony; puis il fut directeur de l'hôpital de new york, et il fila en mille neuf cent soixante-quinze à poudlard, pour enseigner l'anatomie et biologie magique. il devint ensuite directeur de sainte mangouste. Animal de compagnie: incapable de s'occuper d'une autre vie que la sienne, il a relevé le défis en adoptant une fillette
Caractère
Il est de trop. C’est sûrement le meilleur moyen de le décrire. Leviathan, il est trop de tout. Trop d’intelligence, trop d’arrogance, trop de coeur, trop d’éxubérance. Alors, il préfère le trop de rien. Pas d’empathie, pas d’amour, pas de moral, pas de remord. Au fond, c’est un féroce individualiste, qui pave son propre chemin pour aller aux enfers où il demande à d’autre de garder son siège chaud. Il ne se salit pas les mains, Leviathan Faust, il laisse les autres le faire à sa place. Il rechigne toute responsabilité, toute main qui se tend vers lui, pour la simple bonne raison qu’il se suffit à lui-même. Il n’aime pas le monde qui l’entoure, et ce monde lui rend si bien. Il aimerait être seul, mais il attire sans vraiment savoir comment, tout en recherchant et travaillait cet attrait. Il aime être isolé des autres, mais ne supporte pas l’ennui. Il est un être de contradiction qui s’évertue à être le plus difficile possible. Au fond, il fait toujours ce qu’il veut. Il laisse sa propre personne décider pour lui, ne se pliant jamais aux attentes, laissant ses propres pieds déblayer la neige devant lui. Il est profondément incapable de se mettre à la place des autres, et n’a jamais essayé de le faire. Il prétend que le monde n’a aucune influence sur lui, que ses actions n’ont aucune répercussion sur les autres, tout simplement parce qu’il est fatigué de faire semblant de s’en soucier. Le monde est un poids sur des épaules trop faible, et ils attendent tous quelque chose de lui qu’il est incapable de donner. Ils lui reprochent son manque d’empathie jusqu’à ce que cela devienne une blague, et pourtant, ils ne comprennent pas qu’ils ne peuvent tout simplement pas attendre trop de lui. Ils espèrent de la compassion et de la douceur, et il répond par la logique et le sarcasme. Lui qui n’a jamais compris ce qu’il devait faire pour plaire aux autres à créer un nouveau charme qui allie destruction et création. Ils aiment son profond pragmatisme, sa diplomatie qui se mêle à une couardise qui n’a que faire des actes de rébellion grandioses des histoires passées, et pourtant, ils exècrent son recul. Ils glorifient son intelligence et pourtant, ils l’insultent dès qu’il se montre supérieur. Parce qu’il l’est, parce qu’il est incapable de se voir autrement qu’à travers ses propres yeux, car il ne comprend pas ceux des autres. Son assurance est une armure qu’il a soudé à sa chaire par une volonté de fer. Ils murmurent apathie, ils murmurent sans coeur, ils murmurent inanimé. Pourtant, il a un coeur trop grand en réalité. Trop grand pour un torse concave, qui s’est replié contre ce même organe. Il ne sait pas s’en servir autrement que donner, sans rien attendre en retour. Il a de ces gestes étranges, qui sont pour lui des marques d’affections ultimes, mais qui ne sont jamais retournées, car insignifiantes aux yeux des autres. Il aime sans compte, il aime entièrement, mais il est difficile. Car il ne sait pas quand il détruit, ni quand il construit. Car il ressent trop un moment, et pas assez l’autre. Car il est complexe, et que le monde est rempli d’égoïste, qui n’ont pas le courage de forcer la porte. Car il est si facile de croire que rien ne l’atteint, parce qu’il est si facile de croire qu’il existe des êtres différents, qui ne ressentent rien, comme pour se protéger de sa propre cruauté. Une cicatrice parcourt son bras maintenant. Et tous les soirs de pleine lune, il se transforme en une créature qui lui ressemble sûrement trop. Il est un monstre aux yeux de tous, sauf des siens. Il revit dans cette particularité. Il est devenu wendigo, mais il est également devenu mingan. Pendant des années, il avait rejeté cette culture que sa mère lui avait apprise, parce qu’il ne s’y retrouvait pas. Il n’y avait pas sa place, parce qu’il ne l’avait pas cherchée. Il retrouve ses racines lorsque la lune est ronde, et se rattache à ses racines dès que le soleil se lève.
il y avait ce terrible désir, cette obsession, d'obtenir cette magie. et chaque animal qui défilait devant ses yeux rongeait son âme un peu plus. la magie remplissait ses tripes d'une envie pathologique et s'il se plongea dans les livres obscures et anciens qu'il trouvait, ce n'était pas pour avoir un compagnon, un ami, c'était pour connaître cette magie, pour montrer qu'il était leviathan faust et que son titre de génie n'était pas une simple rumeur. puis il y avait eu ce léopard, cet idiot à l'apparence souveraine, et chaque respiration du patronus lui rappelait qu'il était comme méphistophélès, qu'il était un connard sous un sourire charmeur. il se pavanait, daemon talentueux qui avait brisé le tabou d'un patronus corporel, lui dont les traits d'un visage marqué exprimaient clairement qu'il avait dépassé la limite d'âge. son patronus était une preuve qu'il était grand dans ce monde, que ceux qui l'entouraient ne pouvaient jamais le comprendre, puisqu'il était leviathan faust et que chaque pensée qui lui traversait l'esprit était au dessus des autres. puis la peste, et cette arrogance de chaque cellule qui luttait contre la facilité. leviathan était le maître de son âme ; il décidait de ce qui allait devenir de cette malle vide en plein coeur de son torse. et il avait décidé de ne pas continuer à l'extérioriser, parce que tel était son droit. et chaque respiration trouble - car d'un coup méphistophélès n'était plus là pour lui répondre par une autre respiration synchrone - n'était que la conséquence d'un ego qui surplombait le reste, jusqu'à sa propre destruction. puis la morsure, et la salive qui avait touché son sang, s'était mêlée aux cellules pour les transformer intimement. il était devenu plus qu'un homme, et chaque métamorphose quand la lune devenait pleine était une prophétie qui s'achevait en fin, et le monstre du chaos primitif n'était qu'un loup gris au final. son âme, coupée en deux, lorsque le léopard avait fléchit sous le poids d'une volonté de fer, avait retrouvé une forme presque humaine, lorsque le loup avait remplacé le félin; et l'homme était devenu un wendigo, qui avait avalé sa propre âme, cannibalisme ultime.
Pseudo et âge: stray thoughts (louise), 23 piges Où as-tu trouvé le forum ? lol Personnage: reboot du jeune et fringant levi As-tu un autre compte sur BP ? boy that escalated quickly Présence: ash vingt quatre Une remarque ? on a des molaires pour la cosse elsa donc je fais ce que je veux, je suis majeur moi
Dernière édition par Leviathan M. Faust le Lun 25 Sep - 0:53, édité 6 fois
Leviathan Faust
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Re: he had fuel dripping down his lips, the kind of tongue that left sparks in its wake (leviathan)
i have gunpowder in my chest instead of a heart now
« Qu’est-ce que tu fais là? » Leviathan se tourna vers Bonnie, gardant les yeux bien ouverts. Elle était droite, les bras croisés, et il y avait une lueur bien trop sérieuse dans son regard. Ils n’étaient pas censés être en cours ensemble, et pourtant, elle l’avait remarqué dans la foule, et il détonait au milieu. « J’aime toujours pas les animaux, ne t’inquiète pas, » dit-il avec dédain, regardant le sol qui était depuis la veille inhibé d’eau et qui tâchait ses chaussures hors de prix. Bien sur qu’il ne les aimait pas. Il était un enfant de manoirs et de réceptions, et Leviathan ne se salissait jamais les mains. Il manipulait sans jamais se faire prendre, il mentait et personne ne démentait ses paroles. Il n’y avait qu’en cours qu’il changeait, enfonçant ses mains dans le sang, soignant avec une obsession presque pathologique. Il était doué pour soigner, peut-être trop pour un garçon qui détruisait tout sur son passage. Il n’était encore qu’un gamin, mais le sang lui allait si bien au teint, ne laissant sur lui qu’une ombre dont il se moquait. « Ce n’est pas pour eux que je suis là. » Et il cligna des yeux, longuement, afin que sa meilleure amie puisse voir les lettres écrites à l’encre noire sur ses paupières, et elle soupira un long moment avant de s’éloigner, le dos secoué par un éclat de rire. Elle ne voulait sûrement pas lui montrer qu’elle cautionnait son idée, mais il y avait un accord tacite entre eux. Entre les non dits et les regards lourds de sous entendus, ils n’avaient pas besoin de le dire pour comprendre qu’ils laissaient l’autre dans leur merde, car ils étaient toujours là si besoin. « Le cours va commencer, s’il vous plaît. » Elle était enfin là, la raison de la présence de Leviathan. Priam Londubat, ou l’apothéose d’un accent qui vibrait sur les côtes de Leviathan à chaque prononciation, qui arrachait des soupires de sûrement trop de jeunes gens d’Ilvermony. Il était un professeur fraichement arrivé d’Angleterre, trop jeune, trop beau. Il avait raflé tous les prix des étudiants sans même le chercher. Il était exactement le genre d’homme qui attirait l’attention de Leviathan. Charismatique, beau et blond, grand et yeux bleus. Très loin de la propre image que Leviathan renvoyait, son côté petit et trapu hérité de sa mère, ses yeux et cheveux trop sombres. Londubat, il ressemblait à son père, celui qu’il avait baissé dans le caveau familial un an auparavant. Londubat, il était droit et carré, et c’était attirant. Et avec son physique d’européen, il était très éloigné du physique des hommes que Rayen et Leviathan observaient pendant leurs étés, lorsqu’ils étaient tous les deux perdus au milieu des lacs québécois. Et Rayen, avec ses yeux trop grands, qui voyaient trop, lui aurait dit qu’il faisait exprès, qu’il faisait tout pour s’éloigner de leur culture, et lui, avec ses yeux trop fermés, qui ne voyaient rien, lui aurait dit que ce n’était pas leurculture. Alors Priam Londubat lui plaisait, parce qu’il n’était pas sauvage, parce qu’il ressortait au milieu de la nature au lieu de ne faire qu’un avec. Leviathan s’assit sur un banc, le visage dans la paume de sa main, et il regardait, et il insistait, et il ne suivait pas le cours, car ce n’était pas ce qui l’intéressait. Ce qu’il voulait, c’était capter le regard de Priam Londubat, et le garder pendant assez de temps pour pouvoir baisser lentement les paupières. Mais Londubat ne le regardait pas, il semblait survoler la tête de Leviathan, et cela ne lui allait guère. Il n’avait jamais aimé être ignoré, et il n’allait pas commencer maintenant. « Avec du sang de Re’em, Professeur. Qu’on peut retrouver en Amérique du nord et en extrême Orient. » Et avec ces quelques mots, cette réponse à la question posée quelques secondes plus tôt, Londubat tourna la tête et plongea ses yeux dans ceux de Leviathan, qui, avec un sourire dévoilant ses dents, baissant lentement ses paupières. love you Et lorsque Londubat bafouilla, un léger voile rouge sur les joues, Leviathan sentit ses lèvres prendre un étirement encore plus amusé. « Oui, c’est cela…? » « Leviathan Faust. » Londubat jeta un oeil à la liste posée sur le bureau, et Leviathan sut que son amusement allait de courte durée. Il n’avait pas sa place dans ce cours, et ils le savaient tous. « Vous ne devriez pas être dans cette classe, alors je vais vous demander de partir, Mr Faust. » L’américain hocha la tête, et se leva, chaque cellule de sa peau expulsant une arrogance qu’il ne devrait pas avoir à ce jeune âge. Il se tourna légèrement, arrivé au pas de la porte. « Je reviens à la fin du cours pour savoir les horaires d’ouverture de votre bureau, Professeur Londubat, » ajouta t’il, avant de baisser une fois de plus les paupières pour ensuite partir et laisser la classe où des gloussements gênés le suivaient.
« N’est-il pas adorable? » Les mots furent assez forts pour être perçus par l’homme dont le cou était mordillé par un autre, et il sentit son pouls s’accélérer sous la morsure sensuelle. Il déglutit violemment, peu préoccupé par ce dont l’autre parlait, mais il savait qu’il ne pouvait pas l’ignorer. Leviathan Faust n’était pas un homme qu’on ignorait; on le suppliait d’accorder un regard, une minute, parce qu’il donnait l’impression de ne pas être abordable. Ils étaient ensembles, mais Lucian ne le connaissait toujours pas, et chaque question personnelle était détournée par un sourire et un baiser. « De qui parles-tu, Leviathan? » Ce dernier leva la tête du cou du jeune homme blond et désigna du menton un homme perché près du bar, les lèvres étirées en une moquerie de sourire. « Lui. » Le blond se dégagea de l’étreinte du brun, et il secoua la tête. Qu’importait la courte durée de leur relation actuelle, il n’allait pas laisser Leviathan regarder un autre homme en sa compagnie. « Quoi? Tu le veux? » dit-il en ne voilant pas la jalousie dans son regard, lorsque ce dernier se posa sur l’homme trop grand pour passer inaperçu, au visage mal rasé. L’espace d’un moment, l’ironie que cet homme qui essayait de faire plus petit qu’il ne l’était, avait réussi à attraper l’attention de l’homme à ces côtés, petit mais qui faisait tout pour paraître si grand, le traversa. Leviathan poussa un long soupire avant de reprendre une gorgée d’alcool et lorsqu’il se tourna vers le blond, ce dernier eut la vague impression d’avoir affaire à un lutin malicieux qui ne lui voulait rien de bon. Un frisson le secoua. « Quoi? Ca te tente pas un plan à trois? » Lucian arriva à cacher son sourire par une grimace et ressortit les mots que Leviathan lui avait sorti une semaine plus tôt. Je ne partage pas. Le Faust leva les épaules de façon négligée avant de lui répondre, une étincelle salace dans les yeux. Et comme par magie, le jeune homme Brooklyn oublia sa jalousie. Leviathan avait ce don de transmettre l’impression d’être au centre de sa vie à n’importe quel interlocuteur, et Lucian ne pouvait pas s’échapper à son emprise. « Si vous vous occupez de moi tous les deux, ce n’est pas moi qui partage, Luce. » Lucian ne cacha plus son sourire malgré les mots de l’autre. Peut-être était-ce dans sa façon de susurrer ces mots à son oreille, ou bien grâce à cette lumière presque enfantine dans son regard, mais Leviathan l’attirait d’une façon magnétique. Alors il roula des yeux et se laissa faire lorsque l’autre homme posa ses lèvres sur les siennes. « Je te disais juste ça parce que ce type me suis depuis trois jours. Et le blond recula d’une traite, laissant plusieurs centimètres en Levi et lui. « Quoi? Et tu vas faire quoi pour t’en débarrasser? » Les lèvres tirées par une déception d’avoir son échange salivaire arrêté, Leviathan préféra se concentrer vers son verre plutôt que vers l’air concerné et inquiet de Lucian. Avec ces cheveux blonds et cette mine, Leviathan voyait le visage de Bonnie remplacer les traits de Lucian et il n’avait aucune envie que cela continue. D’une part parce que Bonnie avait un pouvoir sur lui qu’il ne souhait pas voir naître en Lucian, et d’autre part parce qu’il comptait avoir Lucian dans son lit, et qu’il ne souhaitait pas les voir les moues de sa meilleure amie sur le visage jouissif de Lucian. Un côté de ses lèvres s’étira lorsqu’il songea que l’homme qui le suivait pourrait être plaisant sur ses draps. Leviathan était un amateur d’art et il se demandait à quoi allait ressembler ce visage mal rasé sur ses draps si fins. Le mélange entre une négligence physique et un met délicat qu’il pouvait déglutir avec allégresse. Un mélange explosif, une détonation brutale. Mais si Leviathan parfait, il comptait le faire avec un bruit surhumain. Quel dommage de n’avoir aucune envie d’amener un sans abris chez lui. « Pourquoi je ferais ça? C’est bien plus amusant de se faire suivre, » argumenta t’il après un moment, sans montrer l’agacement que lui procurait l’inquiétude de Lucian. Leviathan était un homme irresponsable, qui ne désirait aucunement voir ceux qui l’entouraient s’angoisser sur son sort. Il vivait seul; et le peu d’attache qu’il avait le suffisait. « Levi, faut que tu fasses quelque chose! » Un grognement presque animal - était-il le monstre du chaos primitif, ou bien tout simplement le loup gris- rejeta sa tête en arrière. Il n’en avait que faire de l’inquiétude de cet homme qui serait dans sa vie pour un temps si limité. Déjà, il voyait une lueur qui l’inquiétait dans les yeux bleus de l’éphébe de Brooklyn. Il y voyait un attachement, un sentiment qui lui faisait grincer les dents. Il y voyait trop de chose alors qu’il désirait le vide incompressible de l’univers. Leviathan avait un coeur immense mais qui s’était recroquevillé sur lui même, tout simplement incapable de prendre de la place. « Ouais, c’est pour ça que je vais dans un sex shop demain. » Levi se tourna vers le barman, qui après un coup de tête lui apporta un nouveau verre. Et Lucian, ce pauvre Lucian, serra les dents lorsqu’il vit ce sourire sur les traits du Faust, et cette réponse dans les yeux de l’homme derrière le bar. Il souffrait, il souffrait en silence, et son indignation précédente, lorsque Leviathan avait remarqué l’homme un peu plus loin, semblait être une ultime barrière de défense. Il ne pouvait rien dire, il n’en avait pas la force, et il damnait le nom de cet homme, ce même nom qu’il avait murmuré tant de fois les nuits précédentes. « Un… Je ne te comprend pas… » Il y avait un désespoir dans ses mots, un qu’il n’avait pas besoin de cacher puisque Leviathan n’était pas capable de le relever. Pour un être aussi brillant, il ne saisissait pas grand chose, et c’était la seule lumière sur leurs chemins communs. Leviathan ne voyait rien, et Lucian ne cachait rien. « L’histoire de ma vie, Luce. » Et derrière cette phrase, une mélancolie masquée par une couverture de cynisme, une façon d’être qui ne laissait guère de la place pour une quelconque relation. « Il te veut quoi exactement? » Lucian avait finit par laisser tomber son inquiétude, se préoccupant maintenant de cet homme, le sujet de leur discussion. « Aucune idée. Au début je pensais que c’était parce que j’ai un très beau cul, mais après trois jours je penche plus vers une raison officielle. Ou alors il est vraiment subjugué. » Un rire échappa au jeune homme, avant qu’il ne puisse reprendre son sérieux. « Un auror? » Lucian savait que si Leviathan n’était pas dans l’illégalité, il était également un homme dont le code éthique était presque inexistant, et qui se croyait rapidement au dessus des hommes et donc au dessus des lois. Allait-il vivre très longtemps, cet homme? « Pour arrêter un cul comme le mien, on engage pas une merde, Luce. » Un roulement des yeux, puis un soupire. « Leviathan. Pourquoi un auror te suivrait? » Un sourire moqueur, puis une gorgée d’alcool. « Parce que je suis Leviathan Faust. »
Dernière édition par Leviathan M. Faust le Lun 25 Sep - 0:31, édité 12 fois
Leviathan Faust
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Re: he had fuel dripping down his lips, the kind of tongue that left sparks in its wake (leviathan)
Il se réveilla avec un brouhaha dans le crâne. Il était allongé, et le simple fait de plier ses coudes pour péniblement se relever était un exercice en soit. Ses muscles semblaient fait de cette mousse qui rongeait les murs d’Ilvermony, pliable et si facilement détruite. Ses yeux sombres examinèrent ce qui l’entourait et il ne put empêcher ses lèvres de se retrousser pour former un rictus. Leviathan était dans un taudis, un appartement dont un homme tel que lui ne pouvait se satisfaire. Il était un enfant de l’or, du marbre et il était devenu un adulte de diamant, de pierres précieuses. Sa mère, ses prières algonquiennes sur les lèvres, avait taché de lui imposer le respect de la nature, mais pendant des années, il s’était appelé Leviathan Melchior Faust, laissant le loup gris, le Mingan dans un coffre en bois, quelque part dans une forêt de souvenirs. Ce n’était pas qu’il avait honte de son ascendance amérindienne, mais qu’elles semblaient dérisoires ces prières, quand il lui suffisait d’un geste nonchalant de la tête pour obtenir ce qu’il voulait. Quand il lui suffisait d’un coup de baguette magique pour former des sorts et des sacrifices. Non, il était tout simplement incapable de respecter quoi que ce soit. Respecter les anciens signifiait apprendre à se respecter soi-même, et s’il y avait une seule chose à laquelle Leviathan était véritablement un génie, c’était l’autodestruction, l’irresponsabilité car les liens du cœur étaient pour lui des vagues toiles d’araignées dont il était allergique. La douce mort, l’explosion ultime, des morts si différentes qu’il les connaissait tous, qu’il en avait fait son métier. Certains devenaient médicomages pour soigner, d’autres pour savoir comment mourir, et lui l’était devenu pour savoir s’il y avait une fatalité, une porte de sortie. Respecter ses racines signifiait accepter la vérité dans le regard de sa mère, ces yeux de pitié qui lui demandaient si souvent s’il était prêt à accepter qu’il ressentait juste trop pour savoir comment agir. Qu’il y avait un feu quelque part en lui, qu’il devait tout simplement arrêter de le couvrir. Qu’il n’était pas un salaud, juste perdu. Mais accepter cela signifiait marquer la mort de Leviathan Faust, et il n’avait jamais été suicidaire. Être un salaud était juste tellement plus simple. Et il avait essayé de faire comprendre cela à Eachan, il avait essayé au fil des semaines de lui faire comprendre qu’être lui signifiait être de trop, toujours de trop. L’écossais pouvait écrire des pages sur son petit carnet, l’autopsier de l’extérieur, cela n’allait servir à rien. Pour cacher l’intérieur il lui fallait un masque, et Leviathan avait appris en avoir plusieurs. Un qu’il montrait aux autres, un autre qu’il utilisait pour ne pas se voir lorsqu’il se penchait sur un miroir. Ce dernier était son seul et véritable ami, un masque fait de chair et d’os qu’il emportait partout, tout le temps. Qu’il affichait devant sa mère, devant sa cousine, devant Bonnie. Ce masque avait des caches au niveau des yeux pour ne pas voir les regards de pitié, pour se dire c’est bon, il tient, ce masque. Ce masque avait fusionné avec son épiderme, puisant ses ressources dans les veines qui rougissaient de milles couleurs sur les traits de Leviathan. Le masque était tendre sur sa peau, une couche à l’apparence superficielle qui s’inscrivait dans chaque plis de son visage, dans chaque ridule, dans chaque fossette sur le côté de ses joues, dans les coins de ses yeux qui se plissaient avec délice, qui puisait sa force dans le creux que formait sa cage thoracique. Mais au final, il avait réussi à faire fuir Eachan. Un sourire cynique étira enfin ses lèvres alors qu’il se saisissait de sa baguette afin de la passer sur ses plaies, chacune se refermant avec une rapidité démontrant qu’il était un connard, mais un connard talentueux. Il ne savait pas dans quel état était son appartement, sa conscience s’étant évanouie juste après l’utilisation du hochet tortue. Il s’en moquait en réalité. Il voulait juste savoir où était l’instrument, dans quel état il était. Son seul soucis était de savoir s’il l’avait ruiné en l’utilisant. Merde. Non pas parce que l’utilisation du hochet avait résulté en une destruction de grande ampleur, mais parce qu’il aurait du faire plus d’études avant de l’utiliser. Parce qu’il ne s’en remettrait pas s’il avait merdé avec l’objet et que ce dernier en devenait inutilisable. La connaissance le rendait fou, et l’utilisation d’objets dangereux était la seule drogue dont il avait besoin. Il se souvenait de ces douces années d’études, lorsque la nécromancie avait attiré son attention avant de porter celle des aurors à son sujet. Il avait murmuré des mots doux à Eachan, lorsqu’il avait cherché avec ardeur l’objet en question. Il appartient à ma tribu. Il ne peut résider dans les mains de ces hommes qui s’approprient la culture de ma mère. Sais-tu combien de temps il a fallu aux sorciers anglais arrivés sur le sol américain pour réduire à néant des centaines d’années de traditions amérindiennes? Il en mourait de rire. Eachan savait-il, à présent, combien il se moquait de ces traditions? Eachan avait vu dans le regard de Leviathan ce qu’il souhaitait voir, avant de réaliser qu’il n’y avait rien dans ces orbes sombres. Puis Eachan, au regard clair, au faciès ouvert, aux traits opposés à ceux de Leviathan, l’avait menacé. Il lui avait sauvé la vie, puis il se l’était approprié. Lui qui était si grand, lui dont l’apparence était imposante à côté du frêle prince Faust, s’était emparé de sa vie, et l’avait abandonné, dédaigneux. Et il y avait un tumulte dans le corps de Leviathan, parce qu’il n’était pas un abandon, il n’était un de ces hommes laissés sur le côté, il était au centre, au centre d’un monde qui tournait autour de lui. Cette moue de déception que l’écossais lui avait offert soufflait sur les braises d’une colère dont Leviathan ne savait pas l’origine. Il ressentait l’absence d’Eachan plus lourdement que les pattes du renard sur son torse. L’une d’elles avait glissé dans le trou de sa cage thoracique, dans ce pectus excavatum qui n’était qu’une démonstration extérieur de l’absence d’un organe nécessaire à la vie. Ce trou, que formait ses os, n’était pas plus profond que d’habitude, pourtant, Leviathan avait l’impression que sa respiration était plus difficile, que cet enfoncement était bien trop profond, et que c’était de la faute de cet homme. Eachan lui avait enfoncé les os avec un seul regard, un seul moment de dédain, et Leviathan se demandait où était passé l’homme qui rougissait, qui avait détourné les yeux d’une jouissance masculine imposée trop lourdement à l’écran. Deux hommes différents avaient brisé l’image que l’américain s’était fait d’un même être, la sensation de contrôle filant entre ses doigts endoloris. Ses souffles étaient durs, outrepassant la barrière de ses dents, et ses yeux se fixaient sur un point. Il y avait un rictus dans ses traits, un de haine et un de hantise, une chaîne dans ses respirations capiteuses. Il avait cru contrôlé l’auror, il avait joué avec lui avec un tel sourire, il avait émit tous les mensonges et les vérités. Il s’était comporté comme à son habitude, avec cette certitude d’être plus important, plus grand, le seul important. Il avait eu tord. Et seuls les fous n’apprenaient pas de leurs erreurs, et Leviathan était le plus grand d’entre eux.
« Leviathan ! » Une tornade brune se jeta dans ses bras, et Leviathan recula sous le poids de sa cousine qui venait de s’abattre sur lui. L’embrassade dans laquelle elle le tint un long moment le fit tressaillir avant qu’il se souvienne de mettre ses bras autour du dos d’Hazael. « Zaza, » dit-il dans un souffle court, le ton plus amusé qu’il ne devrait l’être. Un grognement, plus animal qu’humain, s’arracha de la gorge de la jeune femme tandis qu’elle recula, son regard traçant les traits de son cousin. Il fit de même, mais avec plus de recul, comme s’il voyait un patient et non pas sa cousine qu’il n’avait pas vue depuis cinq ans. Elle recula avec un tendre sourire et il lui en renvoya un similaire, parce que c’était Hazael, celle au prénom d’ange, celle de sa génération qui s’opposait à lui sur tous les points de vus mais avec qui il avait grandi, cette même Hazael qu’il n’avait jamais cessé d’aimer, malgré son abandon pour les terres anglaises. « Tu sais, je crois avoir vu des sorts pour perdre les marques de la grossesse. Tu les veux ? » Ses lèvres s’étirèrent, malicieuses, quand l’agacement dans les yeux de sa cousine se tinta d’amusement, comme si elle n’attendait pas plus de lui. « Je ne vais même pas perdre mon temps à te répondre. » Et il haussa un sourcil, le visage irrésistiblement mauvais. Et l’espace d’un moment, Hazael Brown vit ce que les femmes et les hommes pouvaient voir dans son cousin, ce charisme cachant la cruauté et l’amour dans son même sein. Elle n’avait jamais compris l’attrait qu’il représentait pour les autres, car pour elle, il était Levi, l’étrange cousin qui l’avait tellement déçu lorsqu’il n’avait pas songé à lui rendre visite pendant des années. La distance qu’il semblait imposer entre eux pour une raison qu’elle ne connaissait pas lui faisait oublier rapidement tout ce qui la charmait en lui, comme si elle le redécouvrait à chaque visite. Pourtant, elle le connaissait, et ayant eu des visites privées des coin de Leviathan qu’il ne permettait pas aux autres de visiter, mais même elle ne pouvait s’opposer à cette distance de sécurité qu’il imposait aux autres. Même à sa famille. « Je suis contente que tu sois venu. Tu ne sais pas à quel point cela me fait plaisir... » Son sourire doux déstabilisa Leviathan qui masqua ce sentiment par un haussement d’épaule désinvolte. Il préférait que les émotions l’effleurent, et ce mouvement n’était qu’un moyen de s’assurer qu’aucun ne pénètre dans sa peau. « Je me suis dit que ta gamine devait être triste, de savoir qu’elle avait un oncle comme moi et de ne l’avoir jamais vu. » Au lieu de lui dire que c’était de sa faute, et uniquement la sienne, s’il n’avait jamais vu Roshario, Hazael émit un léger rire et prit le bras de son cousin pour le mener chez elle. Alors qu’ils marchaient, le corps de Leviathan se tendit d’un coup, comme s’il anticipait un coup. « Je te remercie de t’avoir reproduit un nombre de fois limité. Apparemment les Browns ne connaissent pas la contraception. Je ne sais pas si c’est parce qu’ils sont anglais et de sang purs et donc ancrés dans le passé... » Hazael pouffa dans l’épaule de son cousin, connaissant l’aversion qu’il avait pour les enfants. Elle ne pouvait même pas lui en vouloir sur ses autres remarques, parce qu’ils avaient passé de longues heures, avant son mariage, à discuter de la guerre sans fin des américains contre les anglais. « Mon beau frère a six fils. » Le regard d’Hazael s’éclaircit de rire lorsque son cousin s’arrêta brusquement de marcher pour tourner vers lui un visage horrifié. Elle avait oublié à quel point le visage de Leviathan pouvait être expressif, chaque cellule de ses yeux chargées d’émotion. Elle tira un peu plus sur sa manche, le dirigeant vers le salon, où elle savait trouver sa fille. Elle décida de ne pas commenter les pas incertains de son cousin comme si chaque pas dans la demeure Brown était un poids, un choix encore indécis. Leviathan essayait de masquer son hésitation, mais ses regards furtifs vers la sortie n’étaient pas subtils et Hazael ne savait pas si elle devait en rire ou en pleurer. « Roshario, » cria t’elle une fois dans le salon. Un canon blond arriva de part la cuisine pour se jeter sur elle, et son sourire s’élargissant tout naturellement, Hazael saisit sa fille dans ses bras. Elle enfouit un instant son visage dans les boucles blondes de Roshario, respirant avec délectation l’odeur de son enfant, cette même odeur qui lui était devenue si familière depuis sept ans qu’elle n’imaginait pas la ressentir à chaque moment de sa vie. Déposant sa fille sur sa hanche, elle saisit la main de Roshario pour la tourner légèrement vers l’homme à ses côtés, les yeux sombres de ce dernier plissés dans une observation calme et méthodique. Hazael savait qu’il examinait les traits de la fillette, et savait également qu’il n’allait pas y trouver ses propres traits, car Roshario ressemblait bien trop à son père. « Rosh, je voudrais te présenter mon cousin, Levi. » Elle observa sa fille lever son regard clair vers ce dernier qui étira ses lèvres en un énorme sourire, son hésitation envolée et son arrogance naturelle reprenant possession de ses pores. « Tu es plus jolie que ne l’était ta mère à ton âge, tu devrais être heureuse. » Hazael roula des yeux, et laissa Roshario se pencher vers Leviathan et, en plissant les yeux, déclarer haut et fort : « T’es bizarre. » Hazael allait réprimander sa fille quand elle vit son cousin lever les yeux au ciel, comme s’il interrogeait ce dernier pour la véracité des dires de sa fille. « Bizarre? Je préfère me considérer comme une édition limitée. Quelque chose que tu ne croises pas si souvent. » Leviathan semblait amusé, mais sa cousine se demandait s’il se rendait compte qu’il parlait à une enfant de sept ans, distraite, qui ne pouvait pas comprendre comme son cousin fonctionnait, cette manière de détourner l’attention tout en la ramenant toujours à lui. « Maman, il est bizarre. » Et Hazael éclata de rire, et incapable de continuer à supporter le poids de sa fille alors que son propre corps se secouait, elle passa Roshario à Levi qui haussa un sourcil, mais dont la panique était lisible sur son visage alors même qu’il prenait Roshario dans ses bras. « Hazael, je ne pense pas que … » dit-il péniblement, alors que Roshario passait automatiquement ses bras autour de son cou. « Je dois préparer le déjeuner, donc tu peux jouer avec elle le temps que ça soit prêt. » Les sourcils de l’américain se froncèrent et Hazael haussa les sourcils, lui intimant l’ordre de faire ce qu’elle disait. « Je suis directeur de l’hôpital de New-York, et tu me fais baby sitter une gamine? » dit-il comme si Roshario n’était pas dans ses bras. Cette dernière attrapa une mèche de ses cheveux et tira dessus, le forçant à la regarder. « On va jouer au Quidditch! » Et tandis que Hazael rejoignait la cuisine, elle ne put s’empêcher de rire légèrement, malgré les grommellements de Levi qu’elle pouvait encore capter. Elle n’était pas particulièrement fière de la façon dont elle lui avait confiée sa fille, mais il le méritait bien. Roshario lui était lié par le sang, et il venait en Angleterre tous les étés, mais jamais pour la voir. Non, il venait voir ces deux jumeaux dont il était le parrain, ces deux jumeaux qui venaient de famille complètement opposée à la sienne. Et Hazael désirait voir son cousin dans une autre compagnie que ces anglais intolérants. Elle espérait que Leviathan puisse être un bon modèle pour ces enfants, mais elle savait cependant que son cousin ne s’impliquerait jamais dans des débats politiques si ce n’était pour mettre le bordel. Il allait les laisser grandir avec ces idées de suprématie tout simplement parce que son attachement avait des limites, et qu’il n’avait jamais été question d’être un bon modèle lorsqu’on était Leviathan Faust.
Dernière édition par Leviathan M. Faust le Dim 24 Sep - 18:12, édité 3 fois
Leviathan Faust
admin - shame to die with one bullet left
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Re: he had fuel dripping down his lips, the kind of tongue that left sparks in its wake (leviathan)
you are everything they never wanted you to become
« Tu sais dans quelle merde tu les mets, au moins? »
Capella releva la tête, et toute l'élégance qu'il y avait dans son geste n'atténua pas la douleur dans ses yeux. Deux perles brillantes, si dures, et la beauté de ces orbes s’éclipsait sous les effluves de ses sentiments. Ils s'étaient perdus de vue, parce que leurs chemins s'étaient séparés, parce qu'elle avait à élever deux enfants et que lui restait le même homme, inaccessible. Mais ils se connaissaient depuis trop de temps pour ne pas pouvoir lire les émotions cachées dans les yeux de l’autre. Capella n'avait jamais eu de mal à lire dans le regard de Leviathan; ce dernier était trop ouvert, bien trop au final. Il y avait un torrent de sentiment dans ses yeux, et cet orage trop épais cachait ce qu’il ressentait. C’était derrière ces émotions qu'il fallait voir la vérité, et elle pouvait présentement lire de la rancoeur derrière l'agacement et l'ennui que ses yeux avançaient. Il pouvait agir comme si la situation ne le dérangeait aucunement, mais elle savait très bien que la colère qui agitait son torse était réelle. Tout comme il ne pouvait ignorer la douleur qu'elle ressentait. Elle avait reçu une éducation parfaite, et Capella Prince, née Black, avait toujours su gérer ses émotions, maîtrisant avec dignité et élégance les mouvements de son visage pour ne laisser paraître que ce qu'elle souhaitait. Pourtant Leviathan lisait sa souffrance trop facilement pour ne pas s'en inquiéter. Pourtant, il ne broncha pas lorsque le regard de la femme s'aiguisa pour se protéger.
« Ne fais pas l'hypocrite, Leviathan Faust. Tu te moques bien dans quelle situation ils sont. »Le sourire de l'homme ne désépaissit pas, malgré le froncement dans ses sourcils. « Mais tu veux le contraire, n'est-ce-pas? C'est pour cela que tu m'as imposé la tâche d'être leur parrain. »
Son ton, ce mélange de condescendance et d'arrogance, la mettait hors d'elle. Depuis toujours, depuis leur rencontre. Il la mettait hors d'elle. Il mettait tout le monde hors de soi. Leviathan était un homme dont elle ne pouvait supporter la présence, mais elle demandait à ce qu'il soit présent le plus possible. Elle n'avait jamais su pourquoi elle l'avait nommé parrain de ses enfants. Son charisme, peut-être. La façon dont il avait de protéger ceux autour de lui, sûrement. Son amitié qu'il tenait à coeur, et l'affection qu'il avait pour Sebastian et Alhena, qu'il allait voir sans faute, tous les ans. Cette manière qu'il avait d'être détestable tout en étant un homme qu'elle adorait.
« Ne joue pas la victime avec moi, Leviathan! Tu as accepté, je te rappelle. »
Elle le détestait présentement, avec cette façon qu'il avait à la regarder, comme si elle ne comprenait rien. Pourtant, c'était lui qui ne savait pas de quoi il parlait, c'était lui qui avançait ces accusations comme des évidences, comme si elle était ignorante de ce qu'il se passait autour d’elle.
« Je me souviens de tout, Capella. » Et dans ses yeux, la véracité de ses dires. Il se souvenait de tout, de chaque soupire, de chaque murmure. Il était un homme ne songeait jamais au futur car entrelacé trop intimement avec le passé. « C’est toi qui m'a demandé de veiller sur eux, et c'est ce que je fais. Je veille sur eux et je t'avertis quand tu les mets en danger. Et c’est ce que tu fais. »
Son ton était appuyé, trop sérieux et l'espace d'un moment Capella voulait revenir au début de l'après-midi, avant que son ami de longue date débarque pour lui faire cette remontrance. Elle voulait en rire. Lui, Leviathan Faust, lui reprocher d'être, elle, dénuée de responsabilité! Le monde devait se retourner! Et son rire se bloquait dans sa gorge, les tendres muscles se bloquant sous l’ironie de la situation.
« Ce n'est pas ton genre de te mêler à ces histoires. »
Non ce ne l'était pas. Il le savait, elle le savait, Merlin, ils le savaient tous. Leviathan traitait la loi et la morale comme deux balles avec lesquelles il jonglait sans vraiment se préoccuper s'il arrivait à les laisser en l'air. Capella l'avait vu en compagnie de familles traditionnelles, l'avait observé séduire les hommes et les femmes, les amener à son lit, pour ensuite y conduire une ou un né-moldu le lendemain. Leviathan ne se préoccupait pas des autres, et donc n'avait aucune raison de ne pas parler aux deux camps. C'était cette neutralité extrême qui l'avait promus comme un choix évident lorsqu'elle avait recherché un parrain pour ses enfants. Et malgré tous les reproches qu'elle pouvait faire sur sa façon d'être, Leviathan avait toujours été là pour les jumeaux.
« Je me moque complètement de la politique anglaise, Cap. C'est pour l'avenir de Seb et Lena que je... Toi qui t'intéressais tellement à leur éducation, tu veux tout foutre en l’air. »
Pauvre homme, pensa t'elle. Pauvre et pitoyable homme qu'elle aimait, et, pour un moment, elle fut si heureuse de ne jamais avoir succomber à son charme. Pauvre et pitoyable homme qu'il était, incapable d'avouer même à une amie de plus de vingt ans qu'il s'inquiétait pour ses filleuls. Elle avait pitié de lui en réalité ; il volait si haut, si loin, qu’il craignait s’écraser dans l’eau dès qu’un courant plus chaud le rapprochait de la surface. Un jour, il allait se briser les ailes, tout seul, sans l’aide du soleil. Il n’avait besoin d’aucune aide pour s’écrouler, il le faisait si bien tout seul.
« Alhena n'est plus de mon ressort. » »
Il tressaillit soudainement, et si elle se doutait qu'il en savait bien plus qu'il ne lui en disait, la matriarche Prince ne dit rien. Leviathan allait se confier quand il l'entendait, et elle n'avait aucun moyen de le faire parler. « Mais Sebastian… » « [Jcolor=sienna]Jr, [/color] » Elle leva des yeux foncés sur son ami, amusée par son interruption. Il n'avait jamais été heureux de ce prénom, et après avoir passer des années à lui rappeler qu'elle n'aurait jamais appelé son fils Leviathan Junior, Capella avait arrêté de s'énerver. « Sebastian retourne à Poudlard cette année. »
Comme d'habitude, il savait ce qu'elle voulait dire. Des années marquaient leur rencontre, et les mots s’amenuisaient au fil des retrouvailles. Il savait ce qu’elle attendait de lui, pour une fois. Protège le. Conduis le. Fais en sorte qu’il ne lui arrive rien. Promet le moi, Leviathan. Promet le moi, qu’il n’arrivera rien à mon fils. Oh chère et tendre Capella, à quel point es-tu tombée, lorsque tu me demandes à moi, de le protéger.
Il pouvait écrire des livres, faire des données statistiques significatives sur sa capacité d’exploser en plein vol, d’amener à un stade de débris tout ce qui se trouvait autour de lui. Il était capable de tout faire flamber. Dans un rire, dans un regard, dans un murmure. Leviathan était une étude sur comment merder. Il avait foiré tant de fois, mais pourtant, cette dernière était la meilleure. Le visage de Bonnie réfléchissait à la faible lumière ambiante tout ce qu’elle pensait, et chaque réflexion était inscrite à l’encre rouge, tracée avec la haine qu’elle devait ressentir. La haine, l’angoisse, l’incompréhension, qu’importait. Toutes ces émotions qu’il était incapable de reconnaître chez l’autre, et qui même au visage de sa meilleure amie lui étaient toujours aussi inconnues.
Il lui avait dit de partir. Elle lui avait demandé pourquoi.
Oh, comment il aurait aimé lui répondre. Lui dire que c’était comme cela, parce qu’il le voulait, parce que Leviathan Faust obtenait toujours ce qu’il voulait, et ce qu’il voulait c’était de la voir loin d’ici, avec Feng. Parce qu’il avait peur, parce qu’il y avait une chose dans son ventre, un monstre. Non, pas celui qui avait sa peau, et pas non plus celui qui était sa nouvelle peau une fois par mois. Il y avait un réel monstre - et qu’importait si pour un homme de sciences tel que lui ces mots lui donnaient envie de vomir - qui tordait son ventre, son colon, sa membrane péritonéale, ses viscères, son duodénum, son jéjunum, son pancréas, qui tordait tout son corps en entier. Il voulait enfoncer ses mains dans ses tripes et chercher ce qu’il y avait de pathologique, lui qui était un grand médicomage, lui qui pouvait soigner avec quelques mots de latins et quelques mouvements de main. Ce monstre, c’était l’égoïsme d’un homme inquiet. Cet homme était si inquiet, qu’il se révélait au grand jour, qu’il laissait parler son coeur et non son esprit, sa grande armure. Leviathan se tordait dans tous les sens, inutilement, à chercher comment protéger sa meilleure amie et leur fille. Il ne trouvait aucun répit, aucun repos. Lui qui gravissait des murs autour de son coeur, qui brandissait sa maison pukwudgie comme une barricade, pour dire venez, regardez cet homme dont le coeur parle trop, puis pas assez puis pas du tout. Il voulait les voir hors d’atteinte, et il ne pouvait ignorer la flamme dans le regard de la blonde. Elle brûlait de mille feux, mais Leviathan était ininflammable et il pouvait la regarder autant de temps qu’il le souhait sans se faire consumer. Il voulait lui lancer une blague avec son dédain habituel, mais il savait que le comment veux-tu brûler le monstre du chaos primitif, hein, Bon? ne passerait pas. Elle lui en voudrait d’avantage, de ne pas saisir le sérieux du moment et de détourner l’attention. Il avait toujours fait cela, pourtant. C’était si facile de faire croire aux autres qu’il ne songeait à rien, si facile d’y croire, lui-même. Il était sain et sauf dans cette bulle, il était bien, lui-même.
Il lui avait dit que c’était pour son bien. Elle lui avait demandé depuis quand c’était à lui de veiller sur elle et non plus l’inverse.
Il en avait rit, puis s’était tranquillement tue. Il ne comprenait pas ce qu’elle attendait de lui, ce qu’ils voulaient tous voir en lui, un jour, un moment. Eachan avait été similaire, cette nuit après son utilisation chaotique d’un instrument magique iroquois. Eachan s’était jeté sur lui, et sous cette forme de renard, il avait longuement cherché quelque chose dans les yeux de Leviathan. Et il ne l’avait pas trouvé, et il était parti. Et Leviathan ne savait pas ce qu’ils voulaient tous, ce qu’ils cherchaient tous. Ils lui demandaient tous quelque chose, et à chaque fois qu’ils se rendaient compte qu’ils avaient toujours le même vieux Levi devant eux, c’était le même geste, le même regard de déception. Bonnie était devenue si douée pour ce geste, qu’il avait appris à l’accepter comme son mouvement iconique. Et là, en ce moment, il y était presque. Il était à deux doigt de leur donner ce qu’ils voulaient tant, cette démonstration qu’il n’était pas seul sur Terre, et pourtant elle ne comprenait pas.
Il lui avait dit que c’était pour elle, pour cette gamine qu’ils avaient adopté sans trop savoir pourquoi. Elle lui avait demandé si c’était aussi pour elle qu’il se transformait tous les soirs de pleine lune.
Cette fois-ci, le rire s’était étranglé dans sa gorge, et il n’avait pu que songer aux heures de métamorphose, pendant lesquelles sa peau s’étirait pour laisser passer celle qui était en dessous, celle du loup - était-elle en dessous, celle du monstre, ou bien au dessus, il ne savait plus vraiment. Ces heures pendant lesquelles ses muscles se déformaient, synchrones, lorsque son corps se modulait pour accueillir une nouvelle physiologie, un nouveau métabolisme. Lorsque chaque respiration devenait de plus en plus animale, et que les doigts enfoncés dans la terre chaude ressemblaient à s’y méprendre à des griffes. Son rythme cardiaque s’était accéléré d’un coup, et il avait fallu quelques secondes pour reconnaître les prémices d’une excitation qui ne pouvait le quitter. Il aimait être un loup-garou, même si cela semblait impossible. Il revivait au sein de la nature. Chaque transformation était magique, aussi cruelle sur son corps fut-elle. Etre animal entre les arbres, capter chaque essence de la forêt et sentir ses membres pulser d’une force inconnue était une drogue. Non, cela n’avait pas été pour Feng. Pas pour Eachan, disparu puis réapparu comme un miraculé, pas pour Bonnie, pas pour Sebastian. Pour lui. Pour lui et la gouvernance suprême de son coeur égoïste.
Il lui avait dit qu’elle n’avait pas le choix, qu’il avait déjà un travail pour elle, qu’il était temps qu’elle se rende compte que c’était mieux pour tout le monde. Elle lui avait demandé s’il comptait continuer comme cela encore longtemps.
Il avait sourit, comme attendri par sa question. Le coeur, Bonnie, le coeur et non pas l’âme, et c’était là toute la différence, dit-il. Le coeur, sans regret, sans remord, sans raison. Et tant que le corps tenait - du moment qu’il tenait, pauvre petit organe - il n’y avait aucune raison de changer la machinerie.
Dernière édition par Leviathan M. Faust le Mer 26 Juil - 23:06, édité 5 fois
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Re: he had fuel dripping down his lips, the kind of tongue that left sparks in its wake (leviathan)
edit - BONJOUR MADAME VOUS ÊTES CHARMANTE j'ai tellement hâte de lire chaque mot de cette fiche LEVICHAN IS SO REAL Levi est parfait i cannot.
j'ai trop hâte qu'on joue tout ce qu'on a prévu parce que mes feels vont pas s'en remettre déjà je viens à peine de finir ma fiche et toi t'en remets une couche je vais faire ctrl+F "Eachan" j'espère ne pas être déçue jotem. ET NON LA COSSE NE SE MANGE PAS, C'EST TOUT.
#loulsa
Dernière édition par Eachan Reid le Ven 23 Juin - 12:02, édité 1 fois
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Re: he had fuel dripping down his lips, the kind of tongue that left sparks in its wake (leviathan)
mouhahahaha ça y'es toi aussi tu t'y mets oublie pas de mentionner l'amour fou que Ryan te voue en secret il va être déçu sinon Bon courage et rebienvenue chez toi, ça va de soi
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Re: he had fuel dripping down his lips, the kind of tongue that left sparks in its wake (leviathan)
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] LEVICHAN. what else. je pense que je vais te décevoir pour la qualité de cette fiche, mais au moins levichan is real donc j'amortis le coup (biglove c'est un anagrame de loulsa, askip) #entpvibes #loulsa
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] Je vais en parler, of course c'est tellement romantique merci
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] merciiii
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] tu veux dire que levi est beau maintenant qu'il n'a plus sa petite bedaine? MERCI je crois que c'est bothan j'espère te donner des feels mais j'en garde en réserve
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] C'était pour pâques Non je change pas grand chose, enfin rien de très important c'est juste pour le remettre à jour parce que sa fiche prenait grave la poussière
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] merci avoue que orpheus est jaloux
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] dauphins
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] c'est vrai que le mélange des genres est pas mal contente d'avoir ton approbation merciiii
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] merci beaucoup
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Re: he had fuel dripping down his lips, the kind of tongue that left sparks in its wake (leviathan)