17 ans ϟ 7ème année ϟ Loup d'Alaska et colibri ϟ Sang-pure
Caractère
Emelza est une jeune femme plutôt imprévisible. Si nombreuses sont les personnes qui ont pu s’effacer sous les coups pour se plier aux exigences de leurs bourreaux, elle ne l’a jamais fait. Elle ne s’est jamais transformée en une autre pour le bon vouloir de son père, et chaque blessure l’a rendu plus forte encore, comme si elle avait emmagasinée la fureur de son paternel pour la stocker en elle et la garder au chaud jusqu’au jour où elle pourrait finalement exploser. Elle a donc un caractère plutôt affirmé. Elle est méfiante et, étant franche, si la personne qui lui fait face ne lui inspire pas confiance, elle le lui dira. Elle est également très – voire trop – impulsive et n’a pas sa langue dans sa poche. Si quelque chose l’interpelle ou la révolte, que ce soit des actes ou des paroles, elle ne pourra pas se contenter de garder le silence, il faudra qu’elle intervienne. Chose que détestait Charles, et qui horripile encore maintenant Alezian, qui prétend qu’elle s’attire beaucoup trop d’ennuis et d’ennemis avec ce mode de fonctionnement. Et elle le sait, mais elle est juste comme ça, elle ne peut pas lutter contre sa nature. Elle déteste les injustices et se trouverait bien pire que le bourreau, si elle le laissait faire sous ses yeux, sans intervenir. Emelza est donc quelqu’un de plutôt compréhensive – même si ses tentatives de réconfort sont en général vraiment maladroites et mal menées, il faut le dire – et elle a beaucoup trop de compassion pour tout ce qui se passe autour d’elle. Si elle voit quelqu’un souffrir et qu’elle ne peut rien faire pour lui, elle pourrait presque s’en rendre malade, son empathie la culpabilisant. Bien sûr, Emelza n’est pas toujours aussi sérieuse. Elle aime s’amuser, bien qu’elle ne sache pas toujours comme s’y prendre, ayant été coupée durant de nombreuses années de contacts humains sincères. Alors, elle se laisse tout simplement entraînée par ses quelques amis qui savent toujours que faire pour donner des sourires aux lèvres de tous. Elle est également du genre à relever des défis, elle aime le jeu et n’a pas peur des conséquences que ceux-ci pourraient entraîner. Toutefois, ceci n’est que le « bon » côté du caractère de la blonde. Car, elle peut parfois être franchement désagréable. Trop sur la défensive, trop susceptible. Un commentaire suggéré sur sa personne, et elle dérape, elle s’énerve, ce qui cache un manque de confiance plutôt important en elle. Elle n’a pas conscience de qui elle peut vraiment être et a le sentiment de n’être qu’une jeune femme effacée qui deviendra comme son père, faute des gênes, et qui aurait dû intervenir bien plus tôt quand son frère se prenait des coups pour elle. Elle se sent encore trop coupable et ce sentiment la met à vif, elle est tout le temps sur le qui-vive, attendant le moindre faux pas de son interlocuteur pour le lui faire remarquer, ce qui est franchement irritant et ce qui la rend agressive, voire mauvaise quand elle veut repousser quelqu’un. Elle ne sait pas faire les choses dans la dentelle, avec douceur. Elle a un peu l’impression d’être un camionneur parfois face aux sentiments et tout ça. Un peu gauche, un peu garçon manqué dans ses attitudes. Heureusement pour elle que son éducation l’a poussé à masquer ce genre de comportement sous de beaux apparats, sinon « elle n’aurait jamais trouvé un bon parti », dixit Charles. Tant mieux, en fait. Puis, la dernière chose à savoir, c’est qu’Emelza ne se laisse que peu approcher par les hommes, en dehors de son frère. Elle se sent trop faible face à eux, avec la seule impression qu’elle aura pour défense la parole, rien d’autre. Bref, elle se sent mal à l’aise en général, ce qui la pousse à les éviter.
Autres caractéristiques
Emelza est née à domicile, dans le manoir des Dilys qui se situe aux abords de Londres, un matin embrumé d’octobre 1962. Et à moins que sa mère n’ait trompé Charles avec le peu de gens qu’elle croise quand elle ose sortir de sa chambre – ce qui n’arriverait jamais, la pauvre femme étant terrorisée par son mari – Emelza est donc bel et bien une sang-pure, chose à laquelle elle n’accorde pas plus d’importance que ça, en réalité. Elle a vu son sang couler d’innombrables fois, enfant, puis adolescente, et elle a vu celui des autres. Ils sont tous deux d’un rouge écarlate et, une fois sur le vêtement, ils partent aussi difficilement l’un que l’autre. La même chose. Et puis, comment peut-on croire que les sang-purs sont des êtres supérieurs, quand on voit la loque humaine qu’est son propre géniteur ? Impensable.
Emelza est née à Londres, mais sa mère venait de Grèce, et elle possède donc des origines étrangères. Sa baguette mesure 28 centimètres, a été modelée dans de l’ébène et contient une plume de phœnix pour cœur. Bien qu’elle affirme qu’elle n’ait peur de rien, elle est terrorisée à l’idée de revoir son père une seconde fois dans une fureur aveugle. Alors, la seule fois où elle s’est retrouvée face à un épouvantard, celui-ci s’est mis à grandir, son ombre s’étirant derrière lui comme à l’infini, s’allongeant jusqu’à toucher le plafond et prenant le visage de son paternel, sombrement marqué par la rage et le désir, avec le masque d’un homme qui serait prêt à tout pour faire mal et toucher en plein cœur la personne visée. Il lui avait saisi l’épaule et l’avait serrée très fort, la broyant presque entre ses longs doigts pâle en ricanant froidement et il s’était rapproché si près qu’aujourd’hui encore, parfois, elle se réveille en sueur en revivant cette scène. Et pour conclure, le seul animal qu’elle ait est un cadeau de sa mère pour son seizième anniversaire ; une élégante chouette blanche nommée Hybris.
La rencontre entre son patronus en chair et en os et Emelza fut plutôt mouvementée, puisque c’est lui qui empêcha Charles de la frapper, voire plus. Et elle se sentit aussitôt connectée à lui, premièrement débordante de reconnaissance, puis juste fascinée. De son pelage blanc, avec son petit croissant de lune noir juste derrière l'oreille, à son regard profond et intelligent, tout la charmait chez ce loup d'Alaska. Elle le nomma Mico, ce qui signifie « éclair » en latin, car c’est ainsi qu’elle le vit la première fois ; tel un éclair argenté venant foudroyer son paternel. Toutefois, il n’a pas une seule forme, il devient également un colibri parfois, qui est beaucoup plus désagréable que le loup, pas en sa compagnie, mais avec les autres notamment. Il n’apprécie pas être dérangé et aime être seul avec Emelza. Toutefois, la jeune fille aime être avec les deux, puisqu’au final, ils sont qu’une seule et même entité. Avec Mico, elle se sent beaucoup plus en sécurité, elle n’a plus cette boule au ventre qui ne la quittait pas quand elle revenait au manoir et, surtout, son père ne s’en prend plus à elle, ni à Alezian. Alors, elle ne peut qu’aimer son patronus, surtout que celui-ci est tout bonnement adorable avec elle. Maintenant qu’il est dans sa vie, même si le sort qui les lie n’existait pas, elle ne pourrait tout simplement plus vivre sans sa présence. Elle lui manquerait bien trop cruellement.
This one moment when you know you're not a sad story.
L'histoire d'un homme qui n'en était malheureusement pas un
et sous les apparences les plus belles se cachent les crasses les plus noires
Monsieur Dilys a consacré sa vie toute entière à faire en sorte que tout le monde le respecte et l’admire. Il a donné toute son âme à se forger une réputation et une image qui feraient de lui quelqu’un de redoutable, mais d’enviable. Et après de maints efforts et de nombreux sacrifices, il réussit. Craint et jalousé par tous ceux qui avaient l’honneur de le connaître, ne serait-ce que de nom, adulé pour son audacieuse réussite et sa chance folle, osaient dire les plus téméraires. Il avait fier allure dans son beau costume d’homme heureux, un sourire insolent aux lèvres et un regard sombre des plus tentateurs. Et jusqu’aussi loin que remontent ses souvenirs, Emelza ne se souvient pas l’avoir jamais aimé. Cruelle réalité d’un monde factice ; elle haïssait son père de toutes ses forces. Lui et son visage de façade, lui et ses réflexions acerbes, lui et ses gros poings menaçants qu’il aimait tant lever sur les plus faibles pour les écraser et les réduire au silence. Emelza faisait partie de ces faibles, enfin, elle et sa mère. Elle ne comprenait toujours pas, par ailleurs, pourquoi cette dernière n’avait jamais quitté ce monstre. Peut-être pour l’argent ou les qu’en-dirait-on. Peu importe, jamais elle ne se permettrait de la juger pour ça. C’était sa seule alliée dans un monde pourri jusqu’à la moelle, et dans lequel les sorciers s’acharnaient encore à ronger l’os comme des chiens affamés en quête de pourriture et de malheur. Ou plutôt, c’était l’une des deux alliés qu’elle possédait. Il y avait elle, Dolora, pauvre femme qui n’oserait jamais se rebeller contre l’autorité du père, puis il y avait lui, Alezian, son frère, le seul vrai homme de la maison, qu’elle chérissait par-dessus tout. Lui, qui avait pris de si nombreuses fois les coups à sa place, qui s’était mis entre elle et leur père dès qu’il le pouvait… Enfin, ce titre de « père » n’était qu’une grosse farce, une belle ironie du sort, elle l’avait toujours dit. Elle n’avait jamais compris l’incompréhension de son paternel quand celui-ci lui demandait pourquoi elle s’entêtait de ne l’appeler que par son prénom. « Ce n’est pas en tirant ton coup une fois avec une femme qu’on dira que t’es un homme. Et ce n’est pas parce que, comble de malchance, cette femme tombe enceinte que cela fera de toi un père. Chaque titre se mérite. Ne me demande pas de te respecter, alors que tu ne me respectes pas toi-même. ». Le fait de le tutoyer, puis la vérité mise à nue dans ses paroles avaient exacerbé la colère de Charles Dilys, ce soir-là. C’était sans doute la plus belle raclée qu’elle s’était prise.
A terre, recroquevillée sur soi, la joue contre le marbre froid du hall d’entrée, la scène avait été éclairée par la lumière déclinante d’un soleil sans chaleur qui avait traversé la haute baie vitrée pour jeter son regard méprisant sur leurs deux silhouettes, la sienne brisée et l’autre, haute et fière. Dans ses nuits les plus sombres, elle se rappelait encore du parfum âcre du sang, lorsque la douleur s’était mise à éclater dans son corps. C’était comme de toutes petites explosions qui brûlaient une partie de sa peau, avant que la chaleur insupportable ne se propage partout, remontant le long de ses membres, s’engouffrant profondément en elle sous la violence de l’impact. Et alors, tout son être ne devenait plus que le réceptacle d’une colère grandissante et d’une souffrance haineuse qu’elle endurait aussi silencieusement que possible, chaque gémissement arrachant de nouvelles bouffées d’emportement chez son paternel. Puis, il s’en allait, ses poings abîmés enfoncés dans ses poches, le menton relevé, la laissant sur le marbre blanc sans se soucier de son état, tremblante et haletante, les joues noyées de larmes amères, le goût du sang dans la bouche. Cette fois-là, c’était son frère qui l’avait retrouvée. Elle se souvenait encore de la façon dont il l’avait regardée, détaillant son corps marqué de bleus, ses lèvres fendues et mordues, à vif, son regard désemparé et sa longue chevelure blonde éparse autour de son visage pâle, semblable à une couronne dorée sur un ange égaré dans un monde trop violent pour ses sens. Il s’était alors senti si faible et démuni, si empli d’une rage sans pareille envers leur père, elle l’avait vu… son visage s’était transformé en une colère laide et dévastatrice qui l’avait effrayée. Il avait passé ses bras sous elle et l’avait soulevée. Sa tête était tombée sur son torse, et elle s’était sentie fatiguée de lutter. Toujours être la fille rebelle, celle qu’il faudrait mater avant de pouvoir marier à un inconnu qui prendrait le relai sur les rennes de sa vie. Peut-être devrait-elle tout simplement abandonner, et laisser son père faire d’elle sa marionnette. Elle n’aurait plus jamais à ressentir ses membres engourdis de douleur et sa tête qui semblait sur le point d’imploser.
Et l'histoire d'une femme qui osa élever sa voix pour dire non
Il arrive parfois que le hasard prenne l'apparence de la justice
Pourtant, Emelza ne s’était jamais laissé domptée. Elle n’avait jamais adhéré aux idées de son père. C’était au-delà de ses forces. Elle n’était pas un docile petit pantin, dont on pourrait tirer les fils. Et son émancipation, cette révolte grandissante qui gonflait en son sein, prit de l’importance à son entrée à Poudlard. En dehors du manoir familial, bien que méfiante, elle trouva nombre de personnes prêtes à se lier d’amitié avec elle. Elle était toute jolie, toute pimpante et souriante, cachant sous de belles phrases son malaise, et quand certains prenaient la peine d’arracher son masque – car elle ne se dévoilerait jamais d’elle-même, voilà une chose certaine, il fallait prendre les devants – ils découvraient une jeune femme vive et intelligente, qui luttait pour sa liberté. Or, nombreux sont ceux qui sont prêts à se battre pour une telle idée. Chevaleresque toute cette histoire ? Pas vraiment, car Emelza refuse qu’on l’aide, en réalité. Elle veut se détacher de l’emprise de son père seule, sans aide. Elle veut se montrer aussi forte que son frère, qui reste dans le manoir familial uniquement pour la protéger, elle veut lui permettre de partir et de s’échapper de ce monde qui finira par l’étouffer.
Et puis, il y a quelques temps, elle a eu cette opportunité. Durant les vacances de Noël, alors que la neige blanchissait les dernières traces de verdure du grand parc et qu’elle recouvrait de ses couches immaculées le manoir glacial et toujours aussi peu illuminé des Dylis. Loin l’ambiance des fêtes et des réjouissances, loin le confort du cocon familial. Juste une autre nouvelle semblable à une bombe en tant que cadeau de Noël. Charles avait décidé qu’il était grand temps de marier Alezian à une autre de ces dociles petites sang-pures dont le destin n’était que d’être un ventre pour abriter la nouvelle progéniture. C’était ça ou il partait de la maison, ou Charles lui coupait tous vivres. Emelza descendait lentement les escaliers, sans faire de bruits, écoutant la conversation qui animait le hall d’entrée, une fois de plus. « …grand temps que tu te prennes en main et que tu commences à fonder ton avenir. La jeune Iloha sera une épouse parfaite pour t’épauler, elle te donnera un héritier digne de ce nom, Alezian, crois-moi. ». « Je vous crois, père. ». « Très bien. Dans ce cas, je programme la rencontre pour demain et je souhaiterais que tout se passe pour le mi… ». Trop, c’était beaucoup trop. Il ne méritait pas ce futur, elle ne valait pas ce sacrifice, il n’avait plus à endurer tout cela. Le ton résigné de son frère alluma quelque chose en elle, comme une toute petite étincelle de dégoût engendrant un feu de haine. Ses deux poings se serrèrent sur la rambarde de marbre et elle inspira profondément, tentant de puiser du courage dans l’atmosphère glaciale du manoir alors que la peur lui étreignait déjà le cœur. « Ne dis pas ça, Alex’. Comment peut-on croire un lâche qui ment toujours ouvertement ? ». Sa voix tremblait légèrement, tout comme ses mains qu’elle gardait obstinément fermées, refusant de voir l’effet que son père avait sur elle. Celui-ci leva un regard agacé sur elle, la mâchoire fermement serrée. Emelza fit quelques pas dans les escaliers, décidant que si elle devait l’affronter, elle ne choisirait pas le chemin de la fuite et le ferait de face. Son frère secoua doucement la tête, la prévenant silencieusement de se taire tout de suite et c’est ce geste qui la fit reprendre. « Je parle pour moi et uniquement pour moi, mais… je m’oppose à ce mariage. Alezian est assez grand pour décider de sa vie, tu n’as pas à choisir une femme comme un objet sur une étagère et à la lui présenter, c’est injuste. ». Charles lâcha un rire cynique et méprisable. « Tu n’es qu’une petite pute utopiste, ma fille. Tu voudrais un monde trop beau pour ce que méritent vraiment les hommes. Ici, tu exprimes de nobles choses, alors que tu ne devrais même pas avoir la permission de penser. Tu es une fille, tu n’es pour moi qu’un objet qui me rapportera gros si je le donne à telle ou telle personne. Alors, je te laisse une chance. Ferme ta petite bouche d’où aucune parole ne devrait jamais sortir et retourne dans ta chambre. ». Emelza aurait dû se sentir blessée, mais elle était déjà bien trop meurtrie en son âme pour accumuler d’autres douleurs aux siennes. Ce n’était pas la première fois que son cher paternel lui faisait office de discours concernant son « utilité », bien que cette fois-ci il l’eu dit plutôt crûment. Alezian s’avança, par ailleurs, vers lui, le regard furieux. Toutefois, elle s’interposa aussitôt, faisant face à son père. Son cœur battait si fort dans sa poitrine qu’elle avait l’impression qu’il ne tarderait pas à lui casser une côte. Elle avait le sentiment que le fumet de sa peur se déployait dans la grande salle et que tous pouvaient le sentir, pourtant elle réussit à relever les yeux vers ceux de Charles, demandant alors, insolente : « Sinon quoi ? Tu vas me frapper ? Entre nous, ce ne serait pas la première fois, pas vrai ? On sait tous deux que je suis assez forte pour y résister, tout comme on sait tous deux que t’es pas un homme. ». La gifle partit aussitôt, la paume dure et rugueuse de Charles s’écrasa avec un bruit violent sur sa joue et elle sentit sa tête partir sur le côté, alors que des tâches noires apparaissaient en un sombre ballet devant ses rétines. Elle toussa brusquement et cracha du sang par terre, avant de relever la tête faiblement, sonnée. « T’es qu’un putain de lâche… ». Comme un grondement furieux montant du corps chaud d’un loup, sa haine refit surface, s’amplifiant rapidement, gonflant en elle jusqu’à investir tous ses muscles, et elle leva alors à nouveau son regard sur celui qui ne cessait de demander le respect aux autres sans le rendre lui-même. Elle eut un sourire méprisant aux lèvres, serra son poing, le leva et l’abattit de toutes ses forces contre le visage de Charles. La douleur éclata dans sa main, comme si ses os venaient de se retourner en une chorégraphie parfaite sous sa peau, retournant sa chair et répandant une douleur vive et amère dans tout son bras. Elle laissa lui échapper un cri étranglé et ramena son poing abîmé contre elle, hurlant alors : « J’te déteste ! Tout le monde te déteste ! Comment pourrait-on aimer une personne aussi mauvaise que toi ? Je suis sûre que le jour où quelqu’un trouvera la force de te planter un couteau dans le ventre pour t’ouvrir du menton jusqu’au nombril, il ne trouvera à l’intérieur de toi que de la pourriture ! ». Les mots s’échappaient d’entre ses lèvres presque inconsciemment, d’une force et d’une violence inouïes, laissant Charles figé sur place. Des larmes salées de rage coulait sur ses joues rouges et elle était pantelante, tout en étant soulagée. Débarrassée d’un fardeau qui la bouffait de l’intérieur depuis 17 ans maintenant… Si des bras ne l’avaient pas soudainement retenue, son frère la serrant contre lui dans son dos, elle se serait effondrée de soulagement.
Charles parut reprendre rapidement ses esprits, car il devint rouge et se mit à grimacer haineusement. « Je ne tolérerais pas de telles menaces sous mon toit, surtout pas venant d’une garce comme toi ! Je vais t’apprendre à garder le silence, même si pour ça il faut que j’en vienne à coudre tes lèvres, crois-moi sur paroles ! Je vais te montrer ce que fait un homme quand une petite traînée lui manque de respect ! ». Entré dans une fureur comme jamais elle n’en avait vu, elle le vit s’avancer vers elle, un masque de rage et d’envie déformant les nobles traits de son visage d’aristocrate véreux. Elle eut un mouvement de recul et sentit une terreur innommable retourner ses tripes d’un revers de la main, alors qu’une boule venait serrer sa gorge, empêchant toutes autres paroles impertinentes de sortir. Elle sentit son frère se figer derrière elle et elle vint hâtivement et maladroitement trouver sa main de la sienne pour la serrer fort et puiser du courage pour là où il en manquait. Néanmoins, avant que Charles ne puisse ne serait-ce que toucher un seul de ses cheveux, un éclair argenté jaillit de nulle part, bondissant sur leur père. Ce dernier fut renversé sur le sol et Emelza vit alors entre ses mèches blondes ce qui avait déclenché tout ceci. Un loup se tenait sur Charles, les pattes sur sa poitrine, sa gueule piquetée de crocs blancs et sans aucun doute tranchants à quelques centimètres seulement de son visage pâle de peur. Un affreux grondement semblait sortir de lui, prenant écho dans la salle vide jusqu’au haut plafond où une mosaïque dépeignait une scène héroïque. Son pelage était épais et blanc cassé, avec seule une petite tache noire derrière l’une de ses oreilles. Il était plutôt grand et imposant, avec visiblement la ferme intention d’en découdre. Bon sang, d’où pouvait-il bien sortir ? En réalité, cela lui était égal. Elle se détacha des bras de son frère, encore tremblante de la tête aux pieds, et s’approcha doucement de la bête menaçante. Charles n’osait plus faire un geste, d’une pâleur mortelle. Emelza s’accroupit juste à côté de son visage et braqua alors ses yeux dans le regard sombre du loup, en approchant lentement sa main vers son poitrail, attirée, comme si elle se savait parfaitement en sécurité, malgré ses crocs révélés. Sa main toucha son pelage et elle le caressa avec un petit sourire. « Tu sais que tu viens de me sauver, toi ? ».
Après cet épisode où son patronus se révéla en chair et en os pour la première fois, plus rien ne fut pareil dans le manoir. Charles sembla disparaître. A chaque fois qu’Emelza le croisait, il paraissait se fondre dans l’obscurité même, braquant son regard rageur vers le loup ou le petit colibri qui veillaient sur elle à tour de rôle, se vengeant sans qu’elle ne le sache à la place sur sa femme quand Emelza n’était pas dans les parages. Car il était dangereux de se confronter à qui que ce soit, quand elle n’était pas loin. Ces animaux ne la lâchaient plus. Enfin, le pluriel était peut-être mal utilisé, puisque les deux bêtes si différentes l’une de l’autre n’étaient en réalité qu’une seule et même entité. Le loup était cette façade avenante d’Emelza, celui qui accordait de l’importance aux autres, qui avait des liens forts avec les membres de sa famille qu’il considérait comme sa meute. Alezian et sa mère étaient tout ce qu’elle avait, et le loup qu’elle avait nommé Mico – ou « éclair » en latin, chose qu’elle avait cru être en premier lieu, élément du ciel foudroyant finalement l’homme méchant – attachait une importance capitale à Emelza. Aussi, s’il pouvait être aussi doux qu’un agneau qui vient de naître, il pouvait également montrer les crocs s’il sentait que quelqu’un voulait du mal à la jeune fille. Puis, il y avait le revers de la médaille du caractère imprévisible d’Emelza. Le colibri, qui n’était guère sociable et plutôt du genre solitaire. C’était elle dans ses mauvais jours et, alors, il ne fallait pas la chercher, au risque de se confronter à ses foudres. Chose que referait sans aucun doute un jour Charles. Car, elle le sentait rôder autour d’elle, elle savait qu’il ne cherchait qu’une faille, aussi infime soit-elle, dans cette protection pour pouvoir attaquer. Il se vengerait de sa propre fille, ou plutôt de cet objet qu’il avait cru bon d’éduquer pour un héritier. Et ce jour-là, il verserait peut-être quelques larmes pour elle, car on retrouverait son corps dans le plus lamentable des états.
Tell me who you really are.
ϟ pseudo et âge: Loren, 17 ans, j'suis un peu envahissante, enchantée. ϟ Où as-tu trouvé le forum? Sur un top 50 ! ϟ Personnage: Inventé de toutes pièces. ϟ As-tu un autre compte sur BP? Pas encore... ϟ Présence: C'est bientôt le bac, mais tout de même régulière ; fidèle au RPG ! ϟ Une remarque? Très beau forum dans lequel j'espère me faire une petite place. :albus: ( de gré ou de force. )
Dernière édition par N. Emelza Dilys le Jeu 9 Mai - 22:33, édité 3 fois
OPALE. Merci beaucoup, j'espère que la deuxième partie de ma fiche te sera tout aussi agréable. Et je dois t'avouer que la fan de GoT qui est en moi a bondit de joie en découvrant ton avatar !
SKYLER. j'adore ton prénom ! Sinon, merci beaucoup, ma belle.
ILYASVEL. Merci à toi. mais, j'ai déjà fini ma fiche, genre plus rapide que l'éclair, eheh.
Une lionne indomptable comme Emelza ne peut que trouver sa place parmi les gryffondors N’oublie pas d’aller faire recenser ton patronus [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]. Petit rappel, ton personnage n’est pas adulte donc son patronus a deux formes. Si ton personnage est préfet ou préfet en chef, fais en la demande [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]. De même, s’il fait partie de l’équipe de quidditch de sa maison, c’est [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]. Maintenant que ta fiche est validée, tu peux aller créer ta [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] et une [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] si tu le souhaite. Si jamais tu rencontres des problèmes dans la rédaction de tes rps, sache qu’un [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] est mis à disposition. Il est aussi important de savoir que ton personnage peut faire gagner des points à sa maison pour la [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], pense donc bien à lire le sujet. Autre chose, vérifie qu'on t'as bien attribué ton rang, sinon c'est [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] qu'il faut aller. Enfin, pour mieux t’intégrer, nous t’invitons à poster dans le [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] et dans les [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] dès maintenant. Et au passage, si tu veux bien voter toutes les deux heures pour soutenir le forum, il suffit de cliquer sur le petit nuage