BELLUM PATRONUM
|
Version 34
Nouveau tournant, nouvelle version installée ainsi que les nouveautés qui vont avec ! Vous pouvez la commenter ici.
Groupes fermés
Les sang-purs étrangers sont fermés. Redirigez-vous vers les familles de la saga ou des membres.
équilibre des groupes
Nous manquons d'étudiants, de membres des partis politiques Phénix et Gardiens. Nous manquons également de Mangemorts.
|
|
| In all chaos there is a cosmos, in all disorder a secret order (c.) | | | In all chaos there is a cosmos, in all disorder a secret order (c.)par Invité, Mar 5 Sep - 23:46 ( #) | Cosme Naos Selwyn ft. alex bertie sang-mêlé, bien qu'il ne le sache pas - considéré comme né-moldu 19 ans célibataire panromantique, un peu perdu sans emploi chouette effraie et chat à pieds noirs neutre crédits: shiranui | |
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] À propos Nom: Selwyn, il ne porte ce nom que depuis ses sept ans. Prénom: Cosme, Naos. Le premier parle de lui-même, le second est une étoile de la constellation de la Poupe, signifiant ‘navire’. Ce sont deux prénoms qu’il a choisi après avoir compris que son identité ne correspondait pas à celle qu’on lui avait attribuée. Âge et Date de Naissance: Âgé de 19 ans, il est né au début de l’année 1964. Le jour précis n’est pas connu et il fête son anniversaire tous les 1er janvier. Nature du sang: Encore une fois, la réelle nature de son sang n’est pas connue et il est considéré comme né-moldu. Il est en réalité sang-mêlé. Situation familiale: Les conditions de sa naissance restent encore aujourd’hui un mystère. Personne ne sait rien, si ce n’est que sa mère est décédée et que personne n’a pu l’identifier. De ce fait, son père reste également inconnu. Il a passé les premières années de sa vie dans différentes familles d’accueil. Si au début, tout se passait bien, ses premiers signes de magie ont vite fait d’effrayer plusieurs de ses gardiens, et il s’est ainsi vu renvoyé plusieurs fois de certaines maisons, les parents craignant pour les autres enfants. La situation est parvenue aux oreilles de Archibald et Nollie Selwyn, qui ne parvenaient pas à avoir d’enfants, et ont décidé de l’adopter définitivement. Il leur est très reconnaissant, mais ne peux empêcher de se poser des questions sur les conditions de sa venue au monde et ce qui est arrivé à ses parents biologiques. Il n’a cependant jamais posé de questions et il pensait d’ailleurs avoir totalement oublié ses questionnements jusqu’à récemment. Faisant partie des Selwyn, il possède également un certain nombre de cousins et cousines, qu’il apprécie mais dont il n’est pas extrêmement proche pour la plupart, persuadé que sa présence les mets mal à l’aise. Il y a quelques exceptions, mais il n'a pas assez confiance en lui pour y croire vraiment.Miroir du Risèd: Cosme s’est en réalité déjà retrouvé devant le Miroir du Risèd en essayant d’échapper à Rusard. Il s’y est vu un peu plus grand, légèrement différent, plus masculin qu’il ne l’était à l’époque. Ses parents adoptifs se trouvaient juste à côté de lui et lui souriaient, et il savait qu’ils l’acceptaient comme il était. Mais un peu plus en retrait se trouvait un autre couple. Il se reconnut en eux. Il avait les mêmes yeux que la femme, le même sourire que l'homme. Il prit peur et tourna les talons, préférant affronter Rusard que ça. La vérité étant qu’il connaissait l’homme qu’il avait vu, pour l’avoir croisé plusieurs fois à Poudlard ces derniers mois. Epouvantard: Ses parents le regardant avec dédain et dégoût, lui disant qu’ils auraient mieux fait de ne pas l’adopter. Composition de la baguette magique: Bois de hêtre et plume de phénix. Il en prend d’autant plus soin qu’il lui est désormais impossible de la remplacer lui-même chez Ollivander si jamais elle se cassait. Emploi: Cosme est parti de Poudlard après avoir passé ses ASPICS, non pas par haine des études, mais parce qu’il ne se sentait pas à sa place au château, dans cet endroit qui lui rappelait sans cesse qu’il ne pouvait pas être et agir comme qui il était vraiment. Il reste toujours un peu en colère d’avoir dû arrêter ses études, mais continue de lire et de s’instruire comme il le peut, en tant que bon représentant des Serdaigles. Il est en formation en tant qu'assistant dans une clinique spécialisée dans le soin des animaux magiques, à Londres. Il vivait à Pré-Au-Lard, préférant l’ambiance du village à la trop grande ville, mais a été obligé de retourner vivre chez ses parents lorsque le village a été pris par les résistants. Animal de compagnie: Cosme possède un hibou grand-duc nommé Astérion, qui ne s’entend pas très bien avec son Patronus Umbre. Il a beau lui expliquer qu’il en a besoin pour le courrier, la chouette effraie n’aime pas la compagnie du hibou. Cosme s’occupe également d’un vieux niffleur, qu’il a récupéré blessé aux alentours de Pré-Au-Lard il y a un an désormais. Il l’a appelé Gaspard, et celui-ci a la particularité de se ficher des objets brillants contrairement aux autres représentants de son espèce et passe son temps à chaparder des animaux en peluche. | Caractère Réservé, discret, Cosme fait partie de ces personnes qu’il est facile de ne pas remarquer au milieu d’autres personnes. De petite taille, les yeux rivés sur la pointe de ses chaussures, essayant inconsciemment de prendre le moins de place possible. Il est sur le spectre autistique bien que non diagnostiqué, son comportement ayant été déclaré par des psychologues moldus et sorciers comme les conséquences d’une enfance solitaire et sans vraiment de repères. De ce fait, il a souvent l’impression d’évoluer dans un monde qu’il ne comprend pas, et qui ne le comprend pas par la même occasion. Il préfère qu’on ne le remarque pas plutôt qu’on le pointe du doigt pour des comportements qui peuvent sembler étranges, enfantins. Il est également à noter que Cosme est atteint de mutisme partiel, également appelé sélectif bien qu’il ne décide de rien. Ce mutisme est lié à son anxiété élevée, qui l’empêche de communiquer avec la majorité des personnes de son âge et quasiment tous les adultes extérieurs à la famille. Il n’arrive à discuter qu’avec des amis très proches, qui le comprennent et ne le pressent en aucun cas, le forcer à prononcer ne serait-ce que quelques mots ne ferait que provoquer l’effet inverse. Ce n’est pas une trop grande timidité – dans ce genre cas, Cosme est simplement incapable de prononcer un mot, même s’il en a envie. Il communique majoritairement via langue des signes, ou bien en écrivant sur un carnet qu’il a toujours sur lui. Cosme a toujours été solitaire, même s’il ne l’a jamais voulu. Ayant passé les premières années de sa vie sans réelle accroche permanente, passant de familles d’accueil en familles d’accueil, il n’a pas vraiment pu former de liens avec d’autres enfants dans ces familles ou bien dans les différentes écoles moldues qu’il a fréquenté avant son adoption. Les gens de son âge aimaient alors bien se moquer de lui, de ses manies et de ses peurs, et les adultes lui répétaient souvent qu’ils n’y pouvaient rien et qu’il fallait qu’il fasse plus d’efforts pour s’intégrer. Lorsque ses pouvoirs se sont manifestés, alors qu’il avait cinq ans, ça n’a rien arrangé au contraire. Personne ne comprenait évidemment, mais ces choses incompréhensibles faisaient peur aux enfants, et les adultes essayaient toujours de trouver une explication rationnelle pour éviter d’avoir à réfléchir à la vérité. Il a passé de nombreux mois à penser qu’il n’était qu’un monstre, avant que les Selwyn ne l’accueillent parmi eux et lui expliquent tout ce qu’il avait à savoir. Mais même dans le monde magique, il sentait que quelque chose n’allait pas. Il n’a jamais eu l’impression d’être à sa place, il a toujours eu l’impression de décevoir tout le monde. L’une de ses plus grandes peurs est d’apprendre que ces parents regrettent de l’avoir pris avec eux, qu’ils auraient préféré prendre un autre enfant, ou bien ne pas avoir d’enfant tout court. Il a toujours cette impression de déranger, de mettre mal à l’aise, et fait son possible pour que personne n’ait rien à redire sur son comportement, ce qui finit souvent par faire qu’il ne dit rien et reste dans son coin en attendant que le temps passe s’il doit sociabiliser, notamment aux repas de famille. Cette façon de penser l’a conduit très tôt à s’intéresser à l’espace, qui représente depuis toujours un sujet qui le passionne. Il passe tout son temps libre à lire tous les livres possibles sur le sujet, moldus ou sorciers. Il rêve d’être un jour capable de rejoindre l’espace, de pouvoir l’explorer comme dans les nombreux romans qu’il a pu lire, bien qu’il sache que ça ne se fera pas tout de suite. Cosme, lorsqu’il était encore à Poudlard, contribuait aux stéréotypes en passant tout son temps à la bibliothèque, s’attirant souvent les foudres de la bibliothécaire en traînant des pieds pour partir à l’heure de la fermeture. Il ne se passait pas une semaine sans qu’il n’emprunte tel ou tel ouvrage, qui généralement n’avait aucun rapport avec les cours, mais qu’il lisait pour sa curiosité personnelle. Il faut également noter qu’il est méfiant, et qu’il a du mal à voir la bonté chez les gens à première vue. Si jamais quelqu’un vient le voir et semble amical, il ne pourra pas s’empêcher de se dire que cette personne veut quelque chose de plus, essaye de tirer quelque chose de cette conversation. Mais paradoxalement, il est quelqu’un de profondément gentil qui essayera toujours de remonter le moral de ceux qu’il aime, il ne supporte pas de voir les gens blessés, ou tristes. Leur humeur se répercute sur la sienne et il a tendance à absorber l’émotion générale qui peut se dégager d’une salle, ou d’une assemblée. Cosme est transgenre, et c’est une partie de lui qu’il est impossible de survoler. Ce n’est certes qu’une facette de lui-même, mais c’est une particularité qui l’a fait grandir souvent trop vite, et qui a modifié sa vision des choses sur quasiment tous les sujets possibles. Il a la chance d’avoir des parents qui, bien qu’ils ne comprennent pas totalement, le soutiennent autant que possible.
| [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Patronus Cosme s’est tout de suite bien entendu avec Umbre. Après tout, il est quelqu’un qui ne se sent pas à sa place dans le monde, qui a l’impression d’être trop étrange. Umbre est apparu comme une source de soulagement dans sa vie, dans le sens où il le comprenait forcément sans même qu’il ait à parler. Et c’est quelque chose dont il aurait pu rêver sans penser que ce jour arriverait. Son Patronus prend la forme d’une chouette effraie et d’un chat à pieds noirs. Cette espèce de chouette est un animal à la base de nombreuses histoires de fantômes et légende. Son visage pâle en forme de cœur en a effrayé plus d’un au cœur de la nuit, et a longtemps été un symbole de peur, et de mort. Parfois appelée « dame blanche », c’est cependant un animal intelligent, menacé de nombreux côtés. Le chat à pieds noirs est une espèce de petit chat sauvage, l’une des plus petites espèces. Animal nocturne et solitaire, Umbre passe plus souvent du temps sous cette forme, surtout lorsqu’il s’agit de rassurer son sorcier. Il a été touché par la peste des Patronus, mais sa forme n’a pas changé après l’administration de l’antidote. Cosme est très attaché à son Patronus et espère sincèrement qu’il ne disparaîtra plus jamais, et que personne ne trouve de moyen pour les faire disparaître, comme peuvent vouloir certains de ses camarades, ce qu’il vivrait comme une catastrophe. Umbre est depuis son apparition la partie la plus stable de sa vie, il ne le considère pas comme une partie de lui mais comme quelqu’un à part entière. Et bien qu’il n’ait aucune confiance en lui, Umbre est sûrement celui à qui il confierait sa vie en premier sans hésitation. |
Pseudo et âge: shiranui, 18 ans ( ) Où as-tu trouvé le forum ? dans ma poche Personnage: en coop (inventé/famille) As-tu un autre compte sur BP ? je demande un avocat Présence: pareil pour là Une remarque ? |
Dernière édition par Cosme N. Selwyn le Sam 11 Nov - 21:53, édité 9 fois |
| | Re: In all chaos there is a cosmos, in all disorder a secret order (c.)par Invité, Mar 5 Sep - 23:47 ( #) | Histoire Happiness can be found even in the darkest of times [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Umbre se frotte contre les jambes de son sorcier lorsqu’il passe finalement la porte de chez lui. Ses mains tremblent lorsqu’il retire la clef de la serrure. Il tient à une main une grosse malle qu’il a du mal à traîner derrière lui, son autre bras est occupé à tenir le niffleur qui ne rêve que de s’échapper pour aller vagabonder dans le jardin qu’il voit s’étendre sous ses yeux. Il n’a pas eu le temps d’envoyer un message à ses parents avant de partir en urgence, et d’ailleurs il espère qu’Astérion réussira à le rejoindre en voyant la maison vide. Sa cage, qui lui semble triste et terne, est accrochée à la grande malle qu’il traîne derrière lui et qui fait à moitié sa taille. Il sait que ses parents travaillent dans la journée, mais il n’avait pas le choix, il leur expliquera ce soir. Cosme soupire en laissant tomber sa valise au milieu du hall d’entrée et sort finalement sa baguette pour que ses bagages le suivent jusqu’à sa chambre. Il pousse la porte et reste sur le pas de la porte pendant quelques secondes. Cela ne fait pas si longtemps qu’il a quitté la maison de ses parents, mais il n’aurait pas cru devoir y retourner aussi rapidement. Il y a à peine un an qu’il a arrêté de vivre dans cette maison et dans cette chambre, mais il a l’impression qu’une éternité s’est écoulée entre temps. Les choses vont trop vite en ce moment pour lui, de toute façon. Il se laisse tomber sur le lit, dans un coin de la pièce, Umbre le rejoignant d’un saut souple, se couchant près de son sorcier sans un mot. Les yeux de Cosme balayent la pièce, passant d’un souvenir à l’autre. Il est toujours impressionné par la quantité d’histoire qui peut se trouver dans une seule pièce, tout ce qu’un endroit peut raconter sans que son occupant ait à dire quoi que ce soit. Lui, il a toujours été un observateur, trop silencieux et discret pour que l’on s’intéresse de trop près à lui. Il repère des détails qui échappent au reste. Mais cette histoire est trop personnelle, trop réelle. En même temps, difficile de faire autrement puisqu’il l’a vécu. Mais y repenser le met toujours mal à l’aise. Il a l’impression que sa vie n’est qu’une suite de mauvaises décisions alors qu’au fond, il ne peut rien à tout ce qui lui est arrivé. Il se redresse, s’approche du bureau un peu poussiéreux, mais pas autant qu’il l’aurait été si personne n’était venu faire le ménage dans sa chambre depuis tout ce temps. Il vient chercher un petit cahier, coincé entre deux gros ouvrages, que personne n’aurait remarqué en temps normal. Il l’ouvre, retenant une grimace et regrettant presque automatiquement son geste. Mais il continue de fixer les photos qui sont éparpillés un peu n’importe comment entre ces pages. Classées par ordre chronologique, elles retracent sa vie depuis sa naissance, ou du moins le moment où on l’a trouvé, jusqu’à son adoption. Une période dont il ne se rappelle quasiment pas aujourd’hui, parce qu’il était jeune et parce qu’il ne veut pas s’en souvenir. Mais aujourd’hui, perturbé par ce qu’il a vu la veille, ou il y a deux jours, il ne s’en souvient pas vraiment, il a besoin de les revoir. De mettre de l’ordre dans ses pensées. Il parcourt distraitement les photos. Sur plus de la moitié, il se cache derrière quelque chose où tourne la tête, ce qui rend l’expérience moins douloureuse qu’il ne l’aurait cru. Il se surprend même à sourire, jusqu’à ce qu’il tombe sur une photo où il se reconnaît, où il se voit lui. Même si à l’époque, ça n’a fait rire personne. Un soupir. « Pourquoi tu as coupé tes cheveux ? » L’enfant détourne le regard, ne répond pas, tandis qu’un adulte de sa famille d’accueil essaye de rssattraper le désastre que ne peut qu’être la tentative de coupe de cheveux que peut se donner un gamin de quatre ans. IQuatre ans, c’est l’âge qu’on lui a donné, même si personne ne connaît sa date de naissance. Il fête ses anniversaires le premier janvier. Il aurait été compliqué de se tromper sur une estimation étant donné qu’il a été ‘trouvé’, abandonné très jeune, sur les marches de l’agence qui se charge désormais de lui. « Tout le monde va te prendre pour un garçon maintenant. » Son cœur rate un battement, mais il continue de ne rien dire. Ça ne surprend pas l’adulte. Après tout, personne ne l’a jamais entendu prononcer un mot. Il se retourne, essayant d’expliquer comme il le peut, avec sa maigre connaissance de la langue des signes. Andy n’arrêtait pas de me tirer les cheveux. Il est méchant. Nouveau soupir de la part de l’adulte. Personne ne le prend au sérieux, et ça l’énerve. Et puis, il préfère les cheveux courts. Ça se prend moins partout, ça ne fait pas de nœuds, et les autres enfants ne peuvent pas les lui tirer aussi facilement. « Tu aurais dû m’en parler. » Il l’a fait. Mais personne ne l’écoute. “ Les garçons sont comme ça, ce n’est pas méchant, il fait ça pour s’amuser, pour montrer qu’il tient à toi. ” Il sait que c’est faux, que c’est stupide comme façon de penser, mais apparemment c’est ce qu’il faut dire quand on est un adulte. Alors il a coupé ses cheveux. Il n'aurait même pas dû avoir accès aux ciseaux, à son âge. Il faudra faire plus attention, à l'avenir. La catastrophe n'était pas loin. C’est amusant, se dit Cosme, de revenir sur ses souvenirs qui semblaient n’avoir aucun sens, et de se dire qu’il peut mettre des mots dessus, désormais. Cet adulte ne faisait que répéter ce que ses parents lui avaient dit, sans se poser de questions, sans se dire que ce genre de comportement devait être discuté plutôt que de laisser croire que c’était… normal. Il passe distraitement une main sur sa nuque, sur ses cheveux toujours aussi courts. Il ne se souvient pas les avoir laissé pousser une seule fois depuis cette période, surtout parce qu’il détestait la sensation des cheveux longs et s’est toujours préféré ainsi. Il tourne la page. De nouveaux adultes. Il a changé de famille, pour la première fois depuis longtemps, sans savoir que ce changement ne serait que le premier d’une longue suite, jusqu’à ce que les Selwyn décident de le prendre parmi eux. Il passe rapidement sur ces photos. Il ne se souvient définitivement pas de ces familles, de cette période en général. Il a préféré tout oublier. Mais ce dont il se souvient, c’est ce qui a mené à ces changements, à ces deux, trois ans insupportables. « Alors ? Tu vas encore te mettre à pleurer, je parie. » En effet, les larmes menaçaient déjà de couler sur les joues du blond. Les enfants sont méchants entre eux, ce n’est un secret pour personne. Surtout envers les enfants différents, qui ne se comportent pas comme les autres. Une moue passe sur le visage d’Andy, alors qu’il retenait hors de portée de l’autre enfant la peluche de celui qu’on présentait comme faisant partie de sa famille. Andy était plus âgé d’un an, et bien plus grand, plus fort. « Alors E. ? Rien à dire ? » Un ricanement rempli de dédain enfantin, mais qui blesse quand même. E. Le nom qu’on lui a donné, mais qui ne veut pas dire grand-chose pour lui. On s’est toujours moqué de ses manies étranges, et surtout, les enfants autour de lui ne comprenaient pas pourquoi il ne parlait pas. « R… » Il ferme les yeux, retenant un sanglot. Il se sent perdu. Trop d’émotions, ses sens lui semblent accablés de tous les côtés. Sa respiration s’accélère. La seule chose qui l’aide à se calmer dans ces moments-là, c’est sa peluche, qu’il ne peut pas atteindre. Ses poings se referment, ses ongles blessent la paume de ses mains, mais il ne ressent rien sur le moment, trop submergé par ses émotions pour ça. « Quoi ? T’as dit un truc ? » Nouveau reniflement moqueur, qu’il entend à peine. « Rends… » Andy ne sait pas s’il vient d’entendre son premier mot, ou bien un simple râle de protestation. « RENDS-LE-MOI » Sa gorge le brûle, sa tête lui fait mal, et il ne ressent pas le souffle, la déflagration qui s’est échappé de son corps. Il a cinq ans, et il ne comprend pas. Quand il rouvre les yeux, Andy est recroquevillé contre le mur, les yeux grands ouverts, stupéfait, effrayé. Son bras est tordu dans un angle étrange et il s’est heurté la tête en tombant. E. ne bouge pas. Il au moins tout aussi terrorisé et ressent toujours l’angoisse d’il y a quelques minutes. Il fait quelques pas, manque de tomber à son tour. Au final, il attrape rapidement sa peluche, la serre contre lui, et part se cacher dans sa chambre, sous son lit, refusant d’en sortir alors que des adultes qu’il pensait en colère contre lui retournaient la maison pour le retrouver. Il passa l’après-midi emmitouflé dans une couverture, caché contre le mur, les mains plaquées contre ses oreilles, fermant fort les paupières comme si cela pouvait lui permettre d’échapper au monde. Il fallut plusieurs heures pour finalement le retrouver. Il se souvient de ce qu’il a ressenti lorsqu’il a changé de famille. De l’incompréhension, de la colère. C’était injuste. Il ne savait pas ce qu’il s’est passé ce jour-là. Par la suite, il se souvient qu’Andy refusait de rester dans la même pièce que lui et que la rumeur de sa supposée dangerosité s’est rapidement répandue parmi les enfants, jusqu’à atteindre les adultes. Apparemment, Cosme ne pouvait plus vivre avec eux. Pour ta sécurité. Il était jeune, mais pas stupide. Il n’était pas celui qui avait été blessé, il était celui qui aurait pu recommencer, il était devenu imprévisible et dangereux. Personne ne comprenait comment Andy avait été blessé, pas même Cosme. Personne ne pouvait l’expliquer, personne ne pouvait comprendre, et il était plus simple de supprimer l’élément problématique de l’équation. Par la suite, il se souvient s’être de plus en plus renfermé sur lui-même, lui qui était déjà un enfant solitaire. A cette époque, sa famille d’accueil était la seule qu’il connaissait, même si certains enfants s’amusaient à lui rappeler qu’il n’en faisait pas vraiment partie. Personne n’avait voulu de lui en tant que bébé, et chaque jour, ses chances s’amenuisaient un peu plus. Il avait vécu son transfert comme un second abandon, lui qui n’avait déjà aucun repère stable dans sa jeune vie. Pendant longtemps, il avait l’impression d’être juste tombé là, dans un monde inconnu, austère, effrayant, qui ne voulait pas de lui. Il se sentait différent, pas à sa place. Il a souvent levé la tête vers les étoiles en se demandant s’il serait plus à sa place quelque part par-là, entre telle ou telle constellation, plutôt qu’ici. Il tombe finalement sur la première photo de ses parents. De ses parents adoptifs, les Selwyn. La photo a été prise quelques jours après son adoption. C’est la première photo mouvante, ses parents souriants et regardant l’objectif tandis qu’un jeune enfant s’applique à cacher son visage derrière un ours en peluche. Quelques papiers ont été signés, fin d’une procédure qui dura plusieurs mois. On a eu beau le prévenir, il a encore du mal à le croire. Il tient la main de sa désormais mère adoptive, ressentant des sentiments confus et trop compliqués pour lui. Il est rassuré, il est heureux en un sens, mais il est aussi intimidé et anxieux. Il a peur de ne pas être assez parfait, d’être trop étrange comme on lui a souvent répété. Il a peur de ne pas être à la hauteur même s’ils lui répètent le contraire. Ils l’emmènent chez eux. Chez lui. Ses affaires personnelles tiennent dans une petite valise que son père traîne derrière lui, elle paraît trop légère. Il a encore du mal à se faire à ces nouveaux termes. Il les a suivi jusqu’à cette nouvelle maison, sans vraiment comprendre, persuadé d’être dans un rêve. Qu’il allait se réveiller. Ou bien qu’ils allaient changer d’avis et le ramener à l’agence. Rien qu’à cette idée, son bras libre serre un peu plus fort sa peluche contre lui. La maison est grande, jolie, elle ne résonne pas d’innombrables cris d’enfants comme celles qu’il a précédemment visitées. Elle lui paraît vide. Il l’aime bien. On le conduit à sa chambre, il pose ses maigres affaires sur le grand lit qui est désormais le sien. Il s’assoit dessus, en silence, ses yeux passant lentement sur les murs, le bureau, la chambre qui a été aménagée pour lui. Rien que pour lui. Pas pour le prochain enfant qui viendra, non. Pour lui, spécifiquement. Il y a trop de questions dans son esprit, qui est trop jeune pour s’en poser autant. Pourquoi lui ? Pourquoi l’avoir choisi ? Il n’a pas beaucoup d’années derrière lui, mais assez pour avoir remarqué que personne ne le choisissait jamais. Dès sa naissance, personne n’a voulu de lui. Il ne connaît pas les réelles circonstances de sa venue au monde, il ne sait pas que ses parents biologiques auraient fait n’importe quoi pour l’avoir auprès d’eux. Tout ce qu’il sait, c’est qu’ils ne sont pas là. Il a sept ans et l’impression que ce n’est pas juste de commencer à avoir des parents à cet âge. Il a l’impression d’avoir fait un faux départ, sans pouvoir mettre les mots sur ce qu’il ressent. Il reste longtemps à réfléchir sans qu’une logique quelconque dicte ses pensées. Il ne se sent pas à la hauteur. On vient régulièrement regarder s’il va bien, s’il n’a besoin de rien, et le reste de la journée passe vite, trop vite. Il faut qu’il descende pour aller manger. Il n’a pas faim. Il est trop anxieux pour cela. Mais personne ne le presse. On l’accompagne jusqu’au repas, on ne le force pas. Mais même ces accès de gentillesse l’angoissent, ayant peur que ce rêve trop doux se termine trop rapidement. Il fallut plusieurs jours avant qu’il ne comprenne. Une émotion trop forte, la panique, et le verre qu’il tenait à la main explose, manquant de le blesser au passage. Il tremble, on le fait s’asseoir et détourner du regard. Sa mère s’assoit en face de lui, tandis que son père s’occupe des morceaux de verre. Il ne le voit pas les faire disparaître d’un simple mouvement du poignet, il ne le voit pas tenir ce bout de bois qu’il agite. « E., regarde-moi. Ce n’est pas grave. Ça c’est déjà produit avant. » De peur qu’on ne le renvoie dans d’autres familles, comme c’était l’habitude, il secoua vigoureusement la tête. Il ne comprenait pas et il avait peur. Mais il sentait Nollie Selwyn très calme, ce qui acheva de l’effrayer. « Ne t’en fais pas. C’est normal. N’aie pas peur. » Normal. Un terme qu’il n’entendait que très rarement pour se référer à ses agissements, à ces explosions périodiques. A ce point de la conversation, il est déjà en larmes. Il en a assez de ne pas comprendre, il en a assez de ses émotions. A partir de là, on introduit très progressivement l’existence de la magie dans son quotidien. On essaye de lui expliquer d’abord, ce que c’est qu’être un sorcier, ce qu’est un moldu. Il est soulagé. Il a moins peur. C’est la première fois que quelqu’un sait ce qu’il se passe, qu’on lui explique, qu’il y a des mots à mettre sur ces phénomènes. Qu’il n’est pas juste dangereux et imprévisible, qu’il n’est pas juste différent et effrayant. Il lui faut quelques mois de plus avant de prononcer son premier mot pour ses parents. Un très simple, qui lui demandait beaucoup d’efforts. « Merci. » Il eut après cela de moins en moins de problèmes à parler à Nollie et Archibald Selwyn, tant qu’il ne se sentait pas submergé par ses émotions bien souvent trop fortes pour lui. Les photos qui suivent sont souvent des photos de famille, les premières fois où il a été présenté à ses cousins, lors de différents repas. A chaque fois, la version de lui qui se trouvait sur ces images essayait autant que possible de se cacher derrière une autre personne, ou bien essayait de sortir du cadre de la photo. Il sourit. Il n’a jamais aimé être pris en photo, et même s’il faisait des efforts pour rester souriant en regardant bien l’objectif, son ‘reflet’ n’a jamais pu être berné et essaye toujours de s’échapper des cadres, même aujourd’hui. La dernière photo prise par ses parents dans cet album est une photo de lui, de dos, ses cheveux courts lui donnant presque l’impression de se reconnaître. Presque. Il se trouve en face de la voie 9 ¾, quelques pas derrière Ophelia, Thalia, et d’autres de ses désormais cousins. La photo de Thalia se retourne régulièrement pour s’assurer que l’autre enfant la suit bien. Il se souvient vaguement du trajet dans le Poudlard Express. Il lui a semblé beaucoup trop court, alors qu’il était effrayé par la perspective d’entrer à l’école, loin de ses parents adoptifs qu’il ne voulait plus quitter, loin de tout ce qu’il connaissait encore une fois. Tout le monde parlait de cette école comme d’une seconde maison, mais il en avait déjà eu beaucoup trop. Lui voulait juste une maison. Il voulait juste se poser quelque part et ne plus bouger, il voulait que ses repères, pour une fois, soient fixés quelque part. Il n’avait jamais été à l’aise à l’école moldue, et il ne s’attendait pas à ce que les enfants sorciers soient différents. Son nom résonne dans la salle, puis son prénom. Un nom qui lui semble toujours un peu étranger, qu’il est content de pouvoir appeler le sien mais qu’il n’est pas sûr de pouvoir, réellement. Dès qu’on l’appelle de la sorte, il ne peut s’empêcher d’avoir un temps d’arrêt. “C’est vrai. C’est moi.” Et son prénom, qu’il a déjà l’impression qu’il ne lui va pas. Il se sent mal à l’aise sans savoir pourquoi. Il préférerait qu’on ne l’appelle pas. Il pense que c’est parce qu’il ne veut pas qu’on lui parle, qu’on le mentionne. Il s’approche tout de même du tabouret, menaçant de trébucher sur les quelques marches qui mènent à l’estrade. Il sent le regard des centaines d’élèves sur sa nuque et ne rêve que d’une chose, de pouvoir retourner chez lui, au fond de son lit, avec ses peluches, de se rouler sous une couverture et d’oublier ce sentiment d’oppression. Il aurait préféré qu’on lui dise d’aller combattre un troll, s’il avait pu le faire seul. Son cœur bat beaucoup trop vite. Il a l’impression que le temps s’arrête. Il n’y a pas de bruits dans la Grande Salle, seulement quelques murmures, et en un sens ça le panique encore plus. Toute l’attention est fixée sur lui. Il sait que des dizaines d’enfants sont passés avant lui, mais il a l’impression que tout le monde fait encore plus attention à lui, à lui en particulier. Il se retourne, s’assoit sur le tabouret. Il a l’impression que le silence est encore plus oppressant et lui fait mal au crâne, comme un étau qui le serrait trop fort. Il relève les yeux sur l’assemblée pendant une seconde avant que le Choixpeau ne lui tombe sur les yeux, mais c’est une seconde de trop. Il ne peut que voir les centaines de visages levés vers lui, à scruter ses réactions, à attendre que le Choixpeau se décide. Et maintenant qu’il est dans le noir, avec une petite voix qui trotte dans sa tête, c’est encore pire. Il a envie de jeter l’artefact par terre et de s’enfuir, de pleurer jusqu’à ce que les tremblements quittent son corps, et il entend à peine ce que le Choixpeau essaye de lui murmurer à l’oreille. Il n’arrive pas à supprimer de son esprit cette image, alors qu’il sait que tout le monde le fixe en ce moment-même. Il entend à peine le cri qui résonne pourtant dans toute la salle, qui crie le nom de sa nouvelle maison. Des cris s’élèvent des différentes tables, des applaudissements. Il sait ce qu’il se passe, mais son cerveau refuse de comprendre, ne se focalise que sur le bruit soudain, trop présent, qui lui vrille les tympans. Tout ce qu’il sait, c’est qu’il peut désormais enlever le chapeau, il peut se fondre dans la foule à nouveau. Ça n’a duré que quelques secondes, une minute au plus, mais c’était une éternité pour lui. Il manque de tomber de nouveau en descendant les escaliers et se dirige vers la table des Serdaigles, essayant de contrôler ses tremblements. Il n’a pas faim. Il donnerait n’importe quoi pour aller se coucher maintenant, il est aussi fatigué que s’il avait couru trois marathons, à la suite. Il repère Thalia à sa table et va s’asseoir à côté d’elle, rassuré par une présence connue. Il ne dit rien, les yeux rivés sur ses genoux, les mains jointes entre elles, ses ongles s’enfonçant dans sa peau alors qu’il essaye de décrisper ses muscles tendus. Son visage n’a jamais été aussi rouge, et il espère que les autres élèves ne prendront sa réaction que pour de la simple timidité, n’ayant pas envie de se faire remarquer dès le premier jour. C’est bien la dernière chose qu’il souhaiterait, ça. Il veut juste rentrer chez lui. Un nouveau soupir franchit ses lèvres alors qu’il referme l’album. Tout le monde a eu beau lui dire que tout ira mieux quand il se sera habitué, le château n’a jamais été sa maison. L’école n’a jamais été un endroit qu’il appréciait, ne serait qu’à cause de ces uniformes qu’il faisait tout pour éviter, de ces listes de classe avec un nom qui le pétrifiait, des autres élèves qui le regardaient d’un air interrogatif au mieux, dédaigneux pour d’autres. Il repart jusqu’à son lit et observe Gaspard qui fouille parmi les nombreuses peluches que Cosme a accumulé au fil des années. Les peluches que Gaspard ‘trouve’ – c’est ainsi que Cosme préfère voir les choses – sont toutes restées à Pré-Au-Lard. L’idée que des gens, des inconnus se trouvent peut-être dans sa maison à ce moment précis le fait grincer des dents, il déteste ça, qu’ils puissent voir ses affaires, les déranger. Tout jeter si ça les amuse. Il ferme les yeux, essayant de ne pas y penser. Umbre, sous sa forme de chat sauvage, saute sur ses genoux dans l’espoir de calmer ses nerfs. Il a beaucoup de mal à rester calme, à discipliner son esprit, mais son anxiété a nettement diminuée depuis l’apparition d’Umbre, des Patronus en général. Ce n’était pas il y a si longtemps, mais il a l’impression d’avoir passé toute sa vie avec le sien. Il venait de commencer sa quatrième année à Poudlard. Et les choses ne s’étaient pas arrangées, au contraire. Ce Noël-là n’a pas été son meilleur, parce que son esprit était ailleurs. Avec son nouveau prénom, avec ses questionnements, se demandant s’il devait en parler à qui que ce soit, si ses parents ne reviendraient pas sur leur décision, s’ils ne regrettaient pas de l’avoir pris parmi eux. Il ne se sentait pas à sa place à Poudlard, il y avait trop de monde, il ne savait pas ce qu’il voulait faire et plus les jours passaient, moins il voulait y rester. Son Patronus n’est apparu que depuis quelques jours, mais il sursaute encore lorsqu’il entend sa voix dans sa tête. Il s’est présenté à lui sans nom, et il l’a donc nommé Umbre, inspiré par sa forme de chouette effraie. Il a toujours adoré l’apparence de ces oiseaux, qui dégagent quelque chose de spécial à ses yeux, avec leurs têtes en forme de cœur. Cette voix n’est pas dérangeante aux yeux du sorcier, elle est même apaisante, et sachant qu’il a du mal avec tous les types de bruits et de voix, c’est quelque chose à noter. C’est presque un murmure dans sa tête, une voix douce qui l’apaise, qui lui rappelle qu’il n’est pas tout seul. C’est un rappel qui ne lui fait certainement pas de mal, surtout en ce moment. La phrase qu’il a prononcée en premier, il est certain qu’elle restera pour toujours dans son esprit. Il l’entend encore maintenant, résonnant dans son esprit, le remplissant d’un certain bonheur, mais également d’appréhension, comme s’il faisait quelque chose d’interdit. « Je peux t’appeler Cosme, si tu veux. » C’était la première fois qu’il entendait ce nom – son nom – prononcé par quelqu’un d’autre. Certes, c’est un Patronus, une partie de lui-même, mais il ne voit pas Umbre de la sorte. Il sait juste que quelqu’un s’est adressé, pour la première fois, correctement à lui. Mais ce nom, qu’il aimerait pourtant dire lui aussi, le rempli de panique quand il y pense, ne sachant pas si quiconque l’utilisera un jour. Il tient d’ailleurs à la main la lettre qu’il a écrite pour ses parents, se mordant l’intérieur de la joue en la faisant tourner distraitement entre ses doigts. Son écriture est tremblante, et il a l’impression d’y avoir écrit n’importe quoi, que ça ne retranscrit pas bien ses pensées, mais il se sait aussi incapable de les confronter en personne. Dans quelques minutes, il devra attraper sa valise et ses parents le feront transplaner jusqu’au Londres sorcier, pour ensuite passer à la gare de King’s Cross. Le Poudlard Express le ramènera à l’école comme après chaque Noël, mais cette fois-ci, il se sent encore plus mal que d’habitude, comme si un nœud s’était réellement formé dans son estomac. Il ne sait pas si demain, ses parents ne regretteront pas leur décision de l’adopter – une pensée qui revient régulièrement, ce qui est apparemment normal d’après certains psychomages qu’il continue à voir. Mais cette fois… Ce qu’il doit leur dire est trop personnel, et il a peur que l’amour qu’ils lui portent ne puisse supporter le contenu de cette lettre. Il sait qu’ils ont dit l’aimer inconditionnellement, mais peut-être que tout le monde dit ça. Umbre, sous forme de chat sur ses genoux, aimerait pouvoir le rassurer, mais il ne peut pas lui mentir, et partage les mêmes craintes que Cosme, au fond. On l’appelle, depuis le salon. Il est temps de partir. Sa gorge est serrée, mais il dépose quand même la lettre sur la table de la cuisine, un peu cachée derrière des pots et des couverts, mais sachant que ses parents la trouveraient lorsqu’ils mangeraient ce soir. Cette pensée fait bondir son cœur. Il aurait aimé ne pas avoir à faire ça, à ce que ce soit aussi dur de simplement leur dire qu’il était leur fils. C’est injuste, et il le sait. Il reste pendant quelques secondes à contempler sa décision, et finit par se retourner, essuyant ses yeux du revers de la main. Il les rejoint rapidement, espérant qu’ils ne remarqueront pas ses yeux brillants, mais évidemment, ça se voit. Ils ne le mentionnent pas cela dit, et ils n’attendent pas plus longtemps pour transplaner.
Le soir même, il reçoit un message adressé à son nom, à Cosme, lui expliquant qu’il n’avait aucune crainte à avoir, et qu’ils espéraient juste qu’il soit plus heureux désormais. Il passe la main sur le petit crâne de Gaspard, perdu dans ses pensées. De nombreuses fois, il s’est demandé si ce ne serait pas plus simple de faire comme si de rien n’était, tout en sachant pertinemment que ç’aurait été impossible. S’il s’est senti désormais libéré d’un poids, devoir évoluer dans un environnement qui ne le connaissait toujours pas devenait de plus en plus frustrant. Ses amis très proches étaient au courant, mais il ne disait évidemment rien à quiconque d’autre, persuadé que ses problèmes avec ses camarades ne feraient qu’augmenter si jamais la nouvelle venait à se savoir. On parlait déjà un peu trop souvent à son goût de ses cheveux trop courts, de ses ‘manies étranges’. Et après, les gens se demandaient pourquoi il préférait passer ses journées cacher au fond de la bibliothèque plutôt qu’en cours. Au moins, personne ne pouvait se retourner pour le fixer et ricaner avant de retourner à sa copie, dans cette bibliothèque. Il n’a pas compté les fois où il s’est fait mettre à la porte par le bibliothécaire, mais c’était devenu presque un rituel, à force. Mais la bibliothèque était pour lui peut-être l’endroit le plus magique de l’école, après l’observatoire. Il aurait aimé pouvoir passer sa vie à l’intérieur pour y lire chaque ouvrage. Il a d’ailleurs souvent pensé à devenir bibliothécaire, peut-être, une fois que ses papiers seront changés. C’est un plan qui trotte toujours dans un coin de sa tête, même s’il est mis en pause en ce moment à cause de la guerre, à cause de son statut de sang et de Poudlard d’aujourd’hui. Peut-être plus tard. C’est à partir de cette année que tout a commencé à s’accélérer, beaucoup trop vite, c’est en tout cas le sentiment qu’il a. Enfin, il faut dire que l’apparition des Patronus était à la base une conséquence de l’influence de Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom toujours grandissante en Angleterre, et des prémices de la guerre que l’on pouvait déjà apercevoir à cette époque. Ce n’était pas une guerre généralisée comme aujourd’hui, mais les mangemorts commençaient à devenir trop organisés et trop violents, trop nombreux pour qu’ils soient juste considérés comme de simples extrémistes. Le sortilège a pour beaucoup été considéré comme un échec, évidemment – et de nombreux pays ont accusés l’Angleterre après coup, étant donné que chaque sorcier né après 1954 doit maintenant vivre avec un Patronus, et ce peu importe sa situation géographique. Mais le ‘mal’ était déjà fait, et on ne pouvait plus revenir en arrière. Mais Cosme se pose encore la question – peut-être que ce sortilège n’était pas tout à fait rater. Si les Patronus sont censés protéger leurs sorciers contre les Détraqueurs, peut-être qu’ils ne sont pas inutiles non plus contre les Mangemorts. Il était bien conscient à cette époque de la présence des mages noirs un peu partout dans le pays, et leur proximité avec l’école. Du moins, il a commencé à en prendre conscience, lorsqu’un élève de l’école a disparu puis a été retrouvé mort, un acte qui l’a choqué et effrayé, mais qui dans sa mémoire a été pratiquement effacé, à cause de la nouvelle tragédie qui eue lieu quelques mois plus tard encore. Belize. Il se souvient du moment où il a dû fuir, où il courait pratiquement à l’aveugle dans la forêt pour essayer d’échapper aux sortilèges et aux combats qui se déroulaient quelques mètres plus loin. Il se souvient des feux, de la fumée qui emplissaient ses poumons, des trop nombreuses fois où il est tombé pendant sa course. Il se souvient du rapatriement à Poudlard, de l’infirmerie pleine à craquer. Il se souvient des corps inanimés sous les draps, du sang qui maculait les vêtements de la plupart de ses camarades, de ceux qui sont venus les sauves, de ceux qui les soignaient. Il n’oubliera probablement jamais ces visions qui reviennent encore parfois le hanter dans son sommeil. C’est après cet incident que son arrivés les Aurors en renfort à l’école. Ses pensées s’égarent alors qu’il essaye de se rappeler. C’est quelques jours plus tard qu’il a dû le voir pour la première fois de sa vie. Il ne s’en souvient pas, cependant. Pourquoi s’en serait-il rappelé ? Il n’avait aucun lien avec lui, à l’époque. Ou plutôt, il n’avait aucun moyen de savoir qu’il en avait un. Il aurait aimé que Belize reste le seul souvenir traumatisant dans son esprit, mais la suite des évènements lui prouva que ce n’était en réalité qu’un commencement, que le début d’une suite de combats auquel il assistera malgré lui. Le suivant se produisit presque exactement un an après le chaos que fut Belize. Un accident de train. Il revoit les wagons se disloquer dans le vide, il revoit les visages livides de ceux qui encore une fois ont échappé de justesse à la mort, tandis que d’autres n’ont pas eu cette chance. Il revoit cette même infirmerie de nouveau pleine. Il a l’impression que ce n’était qu’il y a quelques mois. Il a du mal à remettre les évènements dans l’ordre. C’est confus dans son esprit. Mais ces souvenirs-là ne le quitteront probablement jamais, à moins qu’il ne décide d’utiliser un oubliette, ce qu’il ne fera sûrement pas tant l’idée qu’on modifie sa mémoire le terrifie. Les élèves de Poudlard n’eurent de nouveau que quelques mois de répit. La Peste des Patronus les frappa seulement quelques mois plus tard, et Cosme n’y échappa pas, comme la majorité des personnes possédant un Patronus. Il a vécu l’angoisse, la peur de ne pas comprendre, puis le diagnostic, l’isolation. Puis la peur de perdre Umbre, le désespoir et l’incompréhension quand celui-ci a bel et bien disparu, même si ce n’était que pour quelques jours avant que le remède ne soit trouvé. Le remède. Trouvé par le groupe Shacklebolt, dont certains membres de sa famille en sont des membres éminents. Umbre a fini par réapparaître. Il lui semblait encore faible, un peu malade, sans force, parce que lui non plus n’en avait plus aucune. Mais il était de retour, et n’avait pas changé de forme comme certains autres Patronus. Le sorcier et le Patronus ne gardent aujourd’hui aucunes séquelles, du moins pas physiques. A cette pensée, il gratte distraitement l’endroit de son cou, là où réside la marque censée être utile si une nouvelle épidémie se déclenchait. Il espérait vraiment, de tout son cœur, que ça ne se produira pas et que cette marque ne servira jamais à rien. Il n’aime pas vraiment l’idée d’avoir quelque chose comme ça sur son corps, mais il se dit que si c’est réellement utile, tant pis. A la fin de l’année ayant vue la peste se répandre entre les élèves de Poudlard, Cosme venait de terminer sa sixième année. Il se sentait de plus en plus mal à Poudlard, et savait que sa septième serait sa dernière. Il aurait bien aimé pouvoir continuer à apprendre encore cinq ans, mais il ne se sentait pas assez bien pour ça. Il savait qu’il continuera à lire de son côté, comme il l’a toujours fait, pour les sujets qui l’intéressent. Il aurait aimé arrêté complètement les études, mais ses parents, bien que compréhensifs, préféraient qu'il n'arrête pas totalement de travailler. S'ils sont d'un caractère plus souple que la plupart de ses oncles et tantes, ils n'en restent pas moins tournés vers la réussite de leur progéniture et n'étaient pas sûrs que leur fils reprenne ses études par la suite. Il a essayé de les convaincre, mais la discussion s'est terminée sur un compromis. Ils ne l'obligeront pas à continuer d'étudier à Poudlard mais souhaitent tout de même qu'il cherche une formation dans un domaine qui lui conviendrait mieux. Il a accepté, un peu à contrecoeur, mais a fini par trouver quelque chose qui lui va très bien, et il est désormais assistant dans une clinique spécialisée pour les animaux magiques, et les autres animaux que les sorciers peuvent posséder et qui seraient plutôt compliqués à amener chez un vétérinaire moldu. Cependant, ce n’est pas vraiment ça qui a le plus secoué sa septième année. Il était assis sur le sol de l’observatoire, emmitouflé dans un gros manteau, le nez enfoui dans son écharpe aux couleurs de sa maison. Fin février, les températures n’ont pas recommencé à remonter, et le chauffage de l’observatoire n’est pas vraiment la priorité de l’école en ce moment. Il tient contre lui un feu magique coincé dans un bocal, qui lui sert de bouillottes et qui lui réchauffe les mains. Il a les yeux perdus sur le plafond de l’observatoire, qui lui permet de regarder les étoiles et surtout de se perdre dedans, il a l’impression qu’il lui suffirait de tendre la main pour en décrocher une. Il ne sait pas depuis combien de temps il est là, mais il aime passer beaucoup trop de temps ici. Il se rend compte d’à quel point l’univers est grand, à quel point leur planète est minuscule, à quel point il est minuscule. Et ses problèmes semblent diminuer ainsi. Il a déjà parlé de ce sentiment à plusieurs de ses amis, au fil d’une discussion, et ils ont été nombreux à lui dire que cette vision des choses leur semblait plus effrayante que rassurante, mais pour lui, c’est rassurant. Après tout, il y a tellement de possibilités dans l’univers qu’il essaye de se dire qu’il ne restera pas empêtré dans ses problèmes bien longtemps. La seule chose qui le rend triste lorsqu’il observe le ciel étoilé, c’est de se dire que peut-être, ce point lumineux à l’autre bout de l’univers abrite peut-être de la vie, des espèces intelligentes, peut-être que dans quelques centaines d’années, des êtres humains s’y seront installés. Et lui est coincé ici. Dans un monde qu’il n’aime pas plus que ça. Né trop tard pour explorer la Terre, trop tôt pour explorer l’univers. Il se sent coincé dans cet entre-deux. Evidemment, il ne sait pas un dixième des choses qu’il aimerait connaître sur leur planète, mais la vie extraterrestre lui semble infiniment plus intéressante. Il l’idéalise et il en a conscience, mais c’est parce qu’il a tendance à ne voir que le mauvais côté des choses, surtout lorsque ça le concerne personnellement. Et la guerre, de toute façon, n’a pas de bon côté. Tout ce qu’il s’est passé, ce qu’il se passe en ce moment… Il aimerait pouvoir explorer l’univers, ou simplement aller se poser sur la Lune, comme dans ce livre moldu qui ne quitte jamais son sac en ce moment. Il sait qu’il pourrait rester là toute la nuit et ne ressentirait le sommeil que quand il quittera l’observatoire. Ça lui est déjà arrivé, avant. Mais pour l’instant, il n’a absolument pas sommeil. Il serait bien resté là une dizaine d’heures de plus, si la soudaine ouverture de la porte de l’observatoire ne l’avait pas fait sursauter. Il n’a pas entendu les pas dans l’escalier, et pourtant le professeur Prewett n’est pas vraiment des plus discrets. « Selwyn. » Il regarde le rouquin d’un air penaud. Il ne lui a jamais rien dit concernant son identité, mais il apprécie le fait que le professeur fasse toujours un effort pour ne pas lui coller de genre, même si ça peut paraître malpoli de l’extérieur. « Combien de fois… » Un soupir, et Cosme se redresse en époussetant distraitement son pantalon. « Je ne vous ai pas vu, filez avant que je ne change d’avis. » Si Cosme avait osé lever les yeux vers le professeur, il aurait pu voir le sourire au coin de ses lèvres, qui lui aurait annoncé qu’il n’était pas aussi froid que ses paroles auraient pu le faire croire. Mais ça de toute façon, il le savait depuis longtemps. Avant son arrivée, il se faisait toujours retirer des points pour traîner dans l’observatoire, mais ça ne l’a jamais gardé très longtemps éloigné de cet endroit. Mais le professeur Prewett comprend, et Cosme le soupçonne d’avoir été celui qui brisait le règlement pour venir ici lorsqu’il était élève à Poudlard.
Il descend les escaliers, lentement, son corps encore endormi protestant contre les marches trop nombreuses. Il se fige cependant alors qu’il allait prendre le chemin qui menait à la salle commune des aigles. Umbre, sur ses talons en forme de chat, feule contre la silhouette de Miss Teigne qui se laisse entrevoir, au milieu du couloir. Cosme se dit que son Patronus n’a pas eu la meilleure idée du monde, surtout lorsque l’autre chat se redresse, et il peut presque l’entendre ronronner d’impatience, alors que Rusard est sûrement en train de courir dans les escaliers pour espérer attraper l’élève en dehors de son dortoir. Il ne réfléchit pas plus longtemps et prend la direction opposée, n’hésitant pas à prendre les escaliers, à sauter les marches pour aller plus vite. Il préfère encore ne pas dormir de la nuit plutôt que d’avoir affaire à Rusard, qui le terrifiait tout simplement. Sans vraiment savoir comment, il atterrit au quatrième étage, et se demande comment il fera pour retourner jusqu’aux tours sans se faire prendre. Rusard n’est pas le seul problème, surtout que le couvre-feu a été renforcé, que les préfets rodent, ainsi que les Aurors affectés à l’école. D’ailleurs, il ne sait pas si la silhouette au loin est un concierge, un préfet ou un Auror, mais il préfère ne pas avoir à l’apprendre. Il prend de nouveau la direction opposée, qui mène à une porte fermée. Il la déverrouille d’un sortilège, se demandant pourquoi les sorciers prennent la peine de mettre les verrous lorsque n’importe qui autour peut ouvrir cette fichue porte. Il referme néanmoins le loquet derrière lui et attend quelques secondes derrière la porte, anxieux. Un appel de son Patronus le fait cependant s’intéresser à la salle autour de lui. Elle est vide, contenant seulement un énorme miroir se tenant au milieu. Il est certain de ne l’avoir jamais vu. Il se retourne, comme si la pièce pouvait avoir changée, et fini par se rapprocher du miroir. Pourquoi ce serait-il méfié d’un simple miroir ? Il est simplement étonné par le fait que Poudlard peut encore avoir autant de secrets. Il se tient devant, grimaçant à l’image de son reflet. Il déteste se voir, plus que tout. Il croise les bras, essaye de resserrer un peu plus son manteau sur lui. Et puis, au bout de quelques secondes et à l’instant où il allait s’en aller, des silhouettes commencent à apparaître derrière lui. Il voit ses parents adoptifs, se tenant à côté de lui, lui souriant et lui faisant des signes de la main. Il voit d’autres personnes, qu’il ne regarde pas tout de suite. Son regard repasse sur son propre reflet, et il est choqué par le regard qu’il lui renvoie. Parce qu’il ne se reconnaît plus dans le miroir. Ou plutôt, il se reconnaît bien trop. Il voit enfin avec ses yeux l’image qu’il a de lui, depuis toutes ces années. Il est plus grand, son visage fait moins enfantin. Et il sourit. Il ne s’est jamais vu sourire comme ça. Cosme passe la main contre son menton, comme s’il allait se mettre à sentir la barbe de quelques jours qu’il voyait dans son reflet. Puis finalement, il se souvient du nom du miroir. Le Miroir du Risèd. Ça ne peut être que ça. Il a déjà lu à ce sujet, dans des livres qui parlaient d’artefacts magiques notables. Personne ne sait qui l’a créé, et il pensait même que personne ne savait où il se trouvait désormais. Mais alors… Son regard se dirige vers l’autre couple, qui se tient un peu en retrait, mais bien présent. Ils lui sourient, eux aussi. Il reconnaît ses yeux sur le visage de la femme. Il reconnaît des airs à lui dans le sourire de l'homme. Des petits détails qu’il n’aurait sûrement jamais remarqués, mais que le contexte fait sauter aux yeux ces ressemblances. Cosme n’a pas vraiment, depuis son adoption, espéré que ses parents biologiques reviennent dans sa vie. Il était juste reconnaissant. C’est une curiosité qu’il pensait inutile et prétentieuse. Mais au fond de lui, peut-être, qu’il voulait juste savoir. Il se retourne brusquement, les yeux écarquillés, la respiration courte. Finalement, il repart en courant à moitié vers la porte et l’ouvre d’un coup sec, se fichant totalement de faire du bruit. Il préfère encore affronter Rusard, parce que ce qu’il voit dans ce miroir le terrifie, a des conséquences bien trop terribles. Parce qu’il a déjà vu l’homme qui se tenait à côté de ses parents adoptifs, et parce que la vérité est bien trop effrayante. Il sait qui il est, et le pire est qu’il travaille ici-même, à Poudlard.
Il se souvient parfaitement être tombé sur lui à peine deux semaines plus tard, au détour d’un couloir où il lui a quasiment foncé dedans. Il a essayé de s’excuser avant de se figer, en se rendant compte de l’identité de la personne juste en face de lui. Un nœud presque physique s’est formé dans sa gorge et il fut totalement incapable de prononcer un mot, se contentant de s’effacer pour le laisser passer, alors que l’Auror marmonnait quelque chose sur les élèves de cette école et le fait que son expérience aurait dû le mener ailleurs. Cosme se souvient encore parfaitement de cette scène, qu’il semble revoir au ralenti dans son esprit. Il se revoit croiser les yeux de l’Auror Blumenthal, il se revoit paniquer alors qu’il passait à côté de lui comme si de rien n’était. Il soupire en y repensant. Son cœur s’emballe à nouveau lorsqu’il pense que la même scène s’est produite il y a à peine quelques heures, même si les conséquences n’étaient pas totalement les mêmes. Toujours ce nœud dans la gorge, il ne sait pas quoi faire. Cette information est trop importante pour qu’il la porte seul. Ou avec son Patronus, il rajoute mentalement alors qu’Umbre le fixe, assis sur son lit. Il a envie de lui dire, mais qui le croirait ? Et puis, est-ce que c’est seulement la vérité ? Il ne sait rien de ce miroir. Et puis… Et puis, est-ce que c’est bien lui qu’il a vu à Pré-Au-Lard ? Il le croyait mort. Il ne se souvient que trop bien du moment où il a vu son visage, sa photo, son nom dans le journal, à la page des disparitions récentes, lorsque les sorciers disparaissaient les uns après les autres, l’année dernière. Maintenant, il paraît que c’est parce qu’ils sont tous parti rejoindre un groupe de rebelles pour la suprématie des nés-moldus, qui agissent contre le gouvernement. Cosme ne sait pas quoi en penser. Il connaît certains des disparus, et ne les imaginait pas comme ça. Mais pourquoi le gouvernement mentirait à leur sujet ? Après tout, ils ont bien disparu. A cette pensée, ses mains se nouent alors qu’il repense à Thorun Mortensen, de qui il n’a plus de nouvelles depuis un an, à Freyja, qui n’a pas officiellement disparue mais qui ne répond plus à ses lettres depuis quasiment autant de temps. Rien ne dit que Thorun soit réapparue nulle part. Il ne l’imagine très certainement pas partir en rébellion non plus. Il n’arrive pas à comprendre. Il n’aime pas les derniers décrets sur les nés-moldus qui sont sortis récemment, parce qu’ils le concernent étant donné que c’est ainsi qu’il est recensé. Mais d’un côté, avec une organisation de nés-moldus qui s’amusent à terrifier la population, il peut comprendre. Il n’aime pas l’idée de ne pas pouvoir racheter une baguette si jamais il casse la sienne. Certes, peut-être que si sa famille se porte garant pour lui, il aurait une dérogation, mais il en doute. Il se souvient également du jour où il a appris la mort de Kai. Il a pris l’habitude, depuis cette période de disparition, d’éplucher tous les journaux sorciers en espérant trouver le nom d’un proche, et il a gardé cette habitude au fil des mois. Sauf qu’il a fini par trouver quelque chose, dans une rubrique obscure au fond d’une édition à peine lue. L’ancien Auror Kai Blumenthal aurait été retrouvé mort. Après avoir fait croire à sa disparition, il aurait été rejoindre le groupe terroriste pour la suprématie des nés-moldus. Mais il était persuadé de l’avoir vu. Il était à Pré-Au-Lard, rentrant des courses lorsque la bataille s’est déclenchée. Il s’est pétrifié alors qu’il revoyait Belize devant ses yeux, qu’il était incapable de faire quoi que ce soit. Un sortilège l’a manqué de peu, et c’est ce qui a déclenché ses réflexes de fuite. Il ne se souvient pas de la suite. Il sait juste qu’il a été légèrement blessé à la tête et que, désorienté, il s’est retrouvé à quatre pattes dans la poussière, a essayé de se remettre debout. Une ombre est passée à côté de lui, on l’a attrapé par le bras. Il a levé les yeux et il était là, en train de le traîner derrière lui pour l’emmener loin des combats. Ça n’a duré qu’une dizaine de secondes, le temps qu’il lui dise d’aller se cacher, et une fois qu’il était hors de danger, Cosme a suivi des yeux celui qu’il savait être son père mais qu’il croyait mort changer de forme, devenir un grand félin pour parcourir à nouveau les rues du village sorcier. Et voilà où il en était maintenant. Bien qu’il ait été également une victime de la bataille, on lui a fait comprendre assez sèchement qu’il ne pourrait pas rester là-bas. On ne l’a pas jeté dehors tout de suite, mais s’il n’avait pas coopéré, ça aurait sûrement été le cas. Au moins, il a pu récupérer ses affaires. Finalement, il entend la clef tourner dans la serrure, signe que l’un de ses parents était en train de rentrer. Il se redresse, un peu tremblant. Ils ont sûrement entendu la nouvelle de l’attaque, étant donné que tout le monde ne parle que de ça. Il passe la porte de sa chambre, toujours un peu tremblant au souvenir de ce qu’il s’est passé. Mais c’est fini, désormais. Il est en sécurité, pour l’instant. Et il aura tout le temps de penser à ce qu’il doit faire au sujet de son père biologique dans les jours qui suivront
Dernière édition par Cosme N. Selwyn le Sam 11 Nov - 21:54, édité 5 fois |
| | Re: In all chaos there is a cosmos, in all disorder a secret order (c.)par Invité, Mar 5 Sep - 23:47 ( #) |
Dernière édition par Kai D. Blumenthal le Mar 5 Sep - 23:51, édité 1 fois |
| | Re: In all chaos there is a cosmos, in all disorder a secret order (c.)par Invité, Mar 5 Sep - 23:49 ( #) |
Dernière édition par Thalia D. Selwyn le Mer 6 Sep - 0:01, édité 1 fois |
| | Re: In all chaos there is a cosmos, in all disorder a secret order (c.)par Invité, Mar 5 Sep - 23:59 ( #) |
Dernière édition par Ophelia B. Selwyn le Mer 6 Sep - 22:08, édité 2 fois |
| | Re: In all chaos there is a cosmos, in all disorder a secret order (c.)par Invité, Mer 6 Sep - 8:17 ( #) | Rebienvenuuue J'ai hâte de voir ce que tu vas en faire ici de ce perso sdfgh Courage pour ta fiche Et puis tant qu'à faire lien |
| Reine C. Delacroix admin - i don't want just a memory Répartition : 31/03/2017 Hiboux Envoyés : 1203
| Re: In all chaos there is a cosmos, in all disorder a secret order (c.)par Reine C. Delacroix, Mer 6 Sep - 11:02 ( #) | rebienvenue |
| | Re: In all chaos there is a cosmos, in all disorder a secret order (c.)par Invité, Mer 6 Sep - 21:37 ( #) | cé si bo avatar, personnage, ce que je lis, j'ai hate rebienvenue à la maison |
| | Re: In all chaos there is a cosmos, in all disorder a secret order (c.)par Invité, Jeu 7 Sep - 6:31 ( #) | ok, j'avoue, je suis amoureuse du premier prénom le deuxième est sdfhjz aussi, mais le premier... rebienvenue en tout cas et bonne suite pour ta fiche |
| | Re: In all chaos there is a cosmos, in all disorder a secret order (c.)par Invité, Jeu 7 Sep - 23:47 ( #) | tu as des trucs bizarre dans ta poche cela dit, rebienvenue |
| Delliha McLeod admin - shame to die with one bullet left Répartition : 06/12/2015 Hiboux Envoyés : 3371
| Re: In all chaos there is a cosmos, in all disorder a secret order (c.)par Delliha McLeod, Sam 9 Sep - 17:11 ( #) | J'adore le prénom Je trouve l'avatar trop bien choisi pour être le fils de notre Kaillou Et puis un Selwyn en plus quoi Je veux lire du drama paaaartout vite vite Rebienvenue chez toi |
| | Re: In all chaos there is a cosmos, in all disorder a secret order (c.)par Invité, Sam 9 Sep - 20:57 ( #) | rebienvenue chez toi bon choix d'avatar et de prénoms, comme d'habitude |
| | Re: In all chaos there is a cosmos, in all disorder a secret order (c.)par Guest, Dim 10 Sep - 18:39 ( #) | re bienvenue chez toi j'adore le prénom j'ai hâte de lire la fiche ça promet du louuuurd |
| | Re: In all chaos there is a cosmos, in all disorder a secret order (c.)par Invité, Dim 10 Sep - 20:02 ( #) | moi quand je lis vos commentaires [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] - Kai D. Blumenthal a écrit:
- MON FILS
Je suis tellement content de retrouver Cosme et qu'on rejoue ce lien, ça me rappelle trop de souvenirs et cet avatar trop fdkjsdhkj et le patronus J'ai trop hâte de lire ta fiche et de rp avec toi
f e e l s mon papa j'ai tellement hâte qu'on puisse jouer le lien gfdhgjkh remember when val adopted cosme for a bigger housemerciii t'es trop cute /me badigeonne la fiche de drama - Thalia D. Selwyn a écrit:
- EMRYS I'M SO HAPPY
on a même pas posté la famille on recrute déjà des gens et je suis vraiment trop contente que ça colle pour ton perso MAIS DU COUP je veux du brotp stp. faudra qu'on en parle quand je reviens. et puis lien avec freyja aussi. merci. t'as trop la classe avec ton prénom, ton avatar et tout tu vas être le seul rouquin de la famille bref rebienvenue tu connais la maison et je donne full responsabily et confiance à elsa si jamais tu finis ta fiche avant que je revienne faispasn'importequoi laura j'ai été très difficile à convaincre d'abord j'ai hâte. faut qu'on parle. wesh. il est blond vénitien d'abord je vais essayer de pas faire de bêtises mais je suis loin d'avoir fini donc voilà - Ophelia B. Selwyn a écrit:
-
un faux Selwyn mais genre vrai quand même comment on t'a trop amadoué j'aime tellement le personnage et ce que tu vas en faire et touuuuut faut qu'on parle lien pas sûre qu'il aime bien sa cousine Mangemort elle a juste kidnappé son père, c'est pas la mort non plus EN TOUT CAS J'AI TROP HÂTE DE LIRE TA FICHE SALUT wesh commence pas par lui faire mal au coeur toi écoute faudra qu'on voit ce qu'il sait et ce qu'il ne sait pas mais ouais ça va être fun quand il va arriver comme une fleur sans savoir quoi que ce soit de la vérité sur les disciples #drama va falloir qu'on cause aussiiiii merciiii - Sirrush D. Mortensen a écrit:
- Rebienvenuuue J'ai hâte de voir ce que tu vas en faire ici de ce perso sdfgh Courage pour ta fiche Et puis tant qu'à faire lien
merciiiii je veux des liens aussi - Reine C. Lenoir a écrit:
- rebienvenue
merci - Hella Ingherneils a écrit:
- cé si bo
avatar, personnage, ce que je lis, j'ai hate rebienvenue à la maison merciiii je veux des liens aussi - Nollaig S. Rowe a écrit:
- ok, j'avoue, je suis amoureuse du premier prénom le deuxième est sdfhjz aussi, mais le premier...
rebienvenue en tout cas et bonne suite pour ta fiche merciiii, j'adore le prénom aussi on s'en doute - Ayden M. Sassine a écrit:
- tu as des trucs bizarre dans ta poche
cela dit, rebienvenue dans ma... poche ? merci - Delliha A. McLeod a écrit:
- J'adore le prénom Je trouve l'avatar trop bien choisi pour être le fils de notre Kaillou
Et puis un Selwyn en plus quoi Je veux lire du drama paaaartout vite vite
Rebienvenue chez toi ah là niveau drama tu vas être servie surtout depuis qu'on m'a lancé les selwyn dessus merciiii - Léliana B. Kennedy a écrit:
- rebienvenue chez toi bon choix d'avatar et de prénoms, comme d'habitude
merciiii t'es trop cute - O. Nectair Black a écrit:
- re bienvenue chez toi j'adore le prénom j'ai hâte de lire la fiche
ça promet du louuuurd merciiiii j'espère que ce sera pas trop décevant |
| | Re: In all chaos there is a cosmos, in all disorder a secret order (c.)par Invité, Lun 11 Sep - 20:54 ( #) | Il est trop cute ce petit Hâte de voir la fin de cette fiche dramaontheway Et rebienvenue chez toi |
| | Re: In all chaos there is a cosmos, in all disorder a secret order (c.)par Contenu sponsorisé, ( #) | |
| | In all chaos there is a cosmos, in all disorder a secret order (c.) | |
| Page 1 sur 2 | Aller à la page : 1, 2 | | Sujets similaires | |
| Sujets similaires | |
| » she was chaos and beauty interwined (lorelei) » MEVORA ϟ color my life with the chaos of trouble. » » and chaos it defies imagination. » she is catalyst, she is chaos ◇ (eulalie) » in all chaos there is calculation - noraburke
|
| | | | |
|
|