BELLUM PATRONUM
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équilibre des groupes
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| "Est sauvage celui qui se sauve" | Nereus A. Swann - Délai 12 Janvier | | | "Est sauvage celui qui se sauve" | Nereus A. Swann - Délai 12 Janvierpar Invité, Mer 13 Déc - 0:20 ( #) | Nereus Adalhard Swann ft. Finn Elliot Sang Pur 15 ans célibataire Orientation sexuelle inconnue Sorcier de premier cycle, en Cinquième année à Poudard Albatros pro-mangemort Wound-er-land tumblr | |
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] À propos Nom: Swann Prénom: Nereus, Adalhard Âge et Date de Naissance: 15 ans, né le 12 février 1968 Nature du sang: Sang Pur (?) Situation familiale: Orphelin depuis Janvier 1971 | a deux frères ainés: Tristan Swann et Felix H. Swann Miroir du Rised: Nereus se rêve maître d'une magie plus sauvage, aux accents rudes, guidée par l'instinct seul plutôt que par la conformité de l'usage quotidien. La puissance n'a, pour lui, pas le moindre attrait. C'est à la liberté qu'il aspire par delà des sortilèges auxquels il a toujours eu du mal à s'accorder, contraint et réticent. Epouvantard:Il serait difficile pour un épouvantard de représenter avec exactitude la crainte enfouie du jeune sorcier. Si l'indignité ou la médiocrité n'ont pas de visages, alors que verrait-il, lui qui redoute plus que tout au monde de se voir imposer une place qu'il n'aura pu choisir?. Composition de la baguette magique: Bois de Pin, Plume de Phénix, 26,4cm, presque inflexible Etudes Suivies: Sorcier de premier Cycle, est actuellement en cinquième Année à Poudlard et suit des cours d'Arts et Musique Magique, ainsi que de Soins aux Créatures MagiquesAnimal de compagnie: Un hibou des Marais (sans-nom) | [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Caractère Un regard au bleu éclatant, un long visage noble aux joues perpétuellement salies d'un pourpre enfantin, des lèvres pleines, des boucles d'or pâle en désordre sur son front. Des traits qui jamais ne laissèrent indifférent celui qui les regardait, et qui n'était, de ce fait, jamais tout à fait objectif à leur égard. Et pourtant. Si le cadet Swann se vit affligé d'une telle composition, il se fit aussi un devoir de très tôt décourager quiconque de le considérer autrement que pour ce qu'il était. Ses yeux parlaient souvent pour lui. Nereus portait en lui un froid mordant, venu d'un pays qui lui semblait lointain, et que rien ne réchauffait jamais vraiment. Le sourire rare et souvent timide, le jeune sorcier ne cédait que rarement à la joie, préférant le recul d'un regard porté de loin, en solitaire, fermé au cabotage des sentiments. Dédaigneux de nature envers les autres, l'éloignement était, pour son esprit farouche, un choix véritable, et non un témoin de la timidité maladive dont on l'accusa parfois. Cette indépendance en tout point qu'il revendiqua dès son plus jeune âge à défaut de l'obtenir totalement semblait faire partie intégrante de l'homme qu'il était appelé à devenir; le trait principale, s'il en fallait un, que l'on retrouverait dans la bouche de ceux qui le décrivaient. Mais aussitôt passé ce défaut, qu'un autre, tout aussi encombrant, s'imposait: Le mépris inné qui assombrissait le bleu de ses prunelles. Elevé en Sang-pur, le satut du Sang était plus qu'un enseignement pour Nereus, plus qu'une épreuve de ses ancêtres, plus encore qu'un titre glorificateur. C'était acquis, et jamais il ne le remit en question. Une vérité aussi vraie que l'ordre des saisons, inscrite aussi bien dans le destin de l'humanité que dans son coeur d'enfant. Une réalité presque instinctive qui forgea son comportement hautain et qui épousait si bien son affection pour la solitude. Mais il n'avait jamais eu besoin de s'isoler pour être seul, se fermant simplement aux autres par son silence pesant, refusant leur compagnie sans pour autant la repousser physiquement. Né moldus, traitres à leur sang, c'était à peine s'il les considérait dans cette existence en surcis qu'il savait être la leur. Dans ce jugement sans haine qu'il leur portait, il posait sur eux un regard pénétrant de certitude et de patience. Ils vont mourir, alors à quoi bon? Son mutisme était pourtant valorisé par ses pairs, car il apparut rapidement que s'il ouvrait trop rarement sa bouche ronde ce n'était -semblait-il- que pour dire des méchancetés d'autant plus frappantes qu'il avait eu le temps de les peser, de les construire. Il y avait en lui quelque chose de têtu, d'exclusivement tourné vers autre chose que l'attrait naturel de l'affection et du groupe ou encore de la reconnaissance, qu'il refusait catégoriquement de se laisser apprivoiser par la première amitié venue. Il se dégageait de son corps une résignation, doublée d'un calme austère aux accents hostiles, Guidé uniquement par la raison -la sienne- il n'attendait jamais les autres tout comme il ne prétendait pas à être attendu par eux. Aussi ne trouva-t-il à s'entendre qu'avec de rares personnes avec suffisament de coeur pour supporter son cynisme et son absence visible d'empathie ou de générosité. Avec ces "élus" auquel il n'accordait pourtant jamais verbalement le titre d'ami, la nature du garçon ne se modifiait guère, et révélait dans le cercle privé une franchise inaltérable qui, s'il elle ne plaisait pas toujours, ne faisait pas moins de lui un compagnon sincère qui ne mentait pour ainsi dire jamais, exempt de tout doute qu'il était que ce fut sur ses idées, ses valeurs, comme sur sa nature profonde. Il était de ces êtres presque sauvages qui faisaient fleurir la méfiance autour d'eux sans jamais la contredire, sachant intuitivement qui méritait d'être témoin de leur fiabilité véritable. De ce fait, Nereus n'a jamais été le premier à porter une main secourable, car rien ne saurait être plus éloigné de son instinct. Malgré tout, la détermination à agir dans l'intêret de ses proches était présente, sporadique, d'autant plus forte qu'elle était éphémère mais toujours satisfaite par un égo qui ne supportait pas de faillir. Cette dernière passait la plupart du temps inaperçue, éclipsée par sa maladresse, étouffée par une trop grande subtilité. Invisibles. Il n'était d'ailleurs pas dans sa nature de revendiquer le mérite de ces quelques attentions qui, bien souvent, s'évanouissaient dans l'oubli. D'oubli il n'y en avait en revanche aucun lorsqu'il en venait à considérer les provocations qu'on lui adressait: Nereus n'oubliait aucune menace, aucun tord qu'on aurait pu vouloir lui faire, qu'il fut réel ou imaginé. Considérant le silence total et l'absence plutot que la présence qu'il offrait d'ordinaire, sa susceptibilité désarçonnait par sa violence pour qui savait le blesser. Il faisait alors montre d'une colère alimentée par l'insulte comme par la rage contrariée de s'être vu forcé hors de son silence, auquel il retournait inévitablement.
(fermé, dédaigneux, solitaire, déterminé, timide, intuitif, protecteur, colérique, susceptible, indépendant, loyal, brusque, secret)
| [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Patronus Il n'était qu'un enfant de dix ans lorsque la brume d'argent s'imbriqua à son monde, et qu'elle accoucha d'un grand oiseau blanc. Implacable, Nereus le trouva irrémédiablement laid. Avec ses pattes palmées et ses longues ailes trop maigres que la créature ne jugeait bon de déplier que pour les laisser trainer sur le sol à ses côtés, l'albatros était en effet pitoyable, prisonnière de cette proximité que le destin leur imposait, et qui irritait le patronus autant que le sorcier. Têtue, elle ne prit jamais d'autre forme que celle-ci, refusant de trahir sa nature elle renonça au vol que la barrière magique refusait à son envergure. Le jeune Swann mit plusieurs semaines avant de reconnaitre dans cet étrange échevelée du ciel son propre désir d'indépendance, son aspiration à l'errance solitaire -comment l'aurait-il pu? L'oiseau était aussi avare de paroles que lui et le chagrin résolu qui se dégageait d'elle n'avait pas réussi à attiser la curiosité de son sorcier, du moins pas de façon à le convaincre de briser sa réserve. L'oiseau méchant était affligée d'un regard aussi intransigeant que l'était son propre coeur et qui, de ses deux yeux noirs et mauvais, le fixait sans cesse d'un air accusateur qui n'invitait guère à l'épanchement. Pourtant la tendresse arriva avec le temps. Pallas, l'avait-il baptisée. Pallas l'infortunée, au nom terriblement prémonitoire. Du matin au soir, l'animal gracieux et maladroit le suivait de son pas trainant, dodelinant son corps qui paraissait trop massif pour voler. Après plusieurs mois de vie commune, les deux frères étrangers finirent par s'apprivoiser. Froidement, d'une manière distinguée et lointaine mais guidés par une compréhension mutuelle empreinte de respect. Les caresses étaient rares, mais les regards, eux, étaient devenus complices. Pallas à la gaucherie d'adolescent reflétait son image. Son corps vigoureux prisonnier du sol, les plumes qui se gonflaient sur le doux renflement de sa poitrine pour accompagner le hurlement qui déchirait parfois ses silences, ses pas chaloupés, et le claquement intempestif du bec au grès de ses contrariétés, comme un couperet pour condamner ceux qui troublent l'ordre établi. Et ses ailes, par dessus tout, ses ailes crispées contre les flancs de la créature agacée, partagée entre la certitude de sa légitimité à déambuler dans la fôret de jambes des écoliers et l'envie terrifiante et pourtant tenace de s'élever au dessus d'eux, quite à devoir s'en éloigner. Les mêmes paradoxes affligeaient leurs vies: élégants et maladroits, attentifs et distants, fuyants et fidèles. On se plut à reconnaitre le jeune garçon dans l'aggressivité latente de la bête, mais il partageait pourtant bien plus que cela avec l'oiseau. Il partageait avec le prince des vagues un attachement fondamental à sa famille, ce nid vers lequel il revenait toujours; Aussi sans-doute avaient-ils en commun cette capacité à prévoir et à embrasser les aléas du destin comme les vents changeants de la haute mer; et cette détermination naturelle et inflexible qui se sépare spontanément des autres, ne l'avait-il pas en commun? Maintenant elle n'était plus. La grippe qui avait failli l'emporter lui l'avait achevée elle. Elle était repartie comme une évidence que l'on n'avait pas attendu ni désiré, comme une absence qui n'en serait jamais vraiment une. Parfois Nereus se rappelle Pallas, se souvient de sa vie malheureuse clouée au sol à ses côtés. Mais sa compassion n'est qu'éphémère, moins semblable à un espoir de retrouvailles qu'au regard présent et pourtant insaisissable de l'albatros qui se veut innaccéssible, et qui regarde à peine la terre qu'il laisse derrière lui lorsqu'il s'élance.
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Pseudo et âge: Dada :v 23ans Où as-tu trouvé le forum ? Des gueux l'ont trouvé pour moi Personnage: Inventé As-tu un autre compte sur BP ? Nope :v Présence:au moins une fois par jour pour zieuter :v niveau réponses je suis normalement à un post par semaine en vitesse de croisière Une remarque ? Nope :v |
Dernière édition par Nereus A. Swann le Ven 12 Jan - 12:05, édité 15 fois |
| | Re: "Est sauvage celui qui se sauve" | Nereus A. Swann - Délai 12 Janvierpar Invité, Mer 13 Déc - 0:21 ( #) | Histoire Happiness can be found even in the darkest of times [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]◘ 05/01/1972 That will be the bloody Day
Si longtemps que nous vivions, nous avons des souvenirs -repères temporels que le temps lui-même ne saurait effacer. La souffrance distordait peut-être le regard qu'il posait sur le passé,mais elle ne pouvait enlever leur beauté à certains de ses souvenirs, qui conservaient leur pureté de joyaux. Ainsi en était-il de ce jour de Janvier. La brise fraiche pénait à soulever ses boucles alourdies par l'humidité. A une cadence régulière, le frottement du manteau du sombre Tristan poussé contre son épaule par le vent lui arrachait des coups d'oeil assassins. Il se souvenait avoir rechigné à les suivre, lui et Félix, en cette après-midi d'Hiver jusqu'en ce lieu. Nereus allait sur ses quatre ans, il était contrarié, mais ses frères étaient deux, adultes, en pleine possession de leurs moyens, ils étaient bien au dessus de la mine renfrognée de leur cadet. Quand à son entêtement sourd, il avait rebondi sur les deux sorciers qui étaient demeuré inébranlables, à son grand dam. Solennels, graves même sous la lumière blanche du soleil qui découpait -il s'en souvenait- des ombres bleues sur leurs visages acérés, les ainés pensaient en silence, méditant sur la tombe lustrée par l'eau et la bise fraiche. Sous la semelle boueuse de leurs bottes maculées de boue, quelque part dans l'obscurité de la terre gorgée de pluie, il y avait son père. Et sa mère. Leurs parents. C'était un fin soupir impatient qui avait franchi ses lèvres surplombées d'un regard noir, résigné. Le nuage de buée qu'il avait laissé dans l'air allemand n'avait rien du souffle chagriné. Ou bien si peu. Et si ses joues étaient rouges, il n'y avait personne d'autre à blâmer -qu'il fut sentiment ou être- que le froid et le mécontentement qu'il ruminait. L'envie de partir le taraudait déjà, avec une force qui continuerait de le frapper chaque jour de sa vie, dans chaque chose qu'il entreprendrait. Ailleurs. Toujours ailleurs. Ses petits pieds étaient plantés dans le sol, mais son corps était en suspension, tendu, fébrile et patient, attendant que ses frères décident de partir. Eux-mêmes semblaient attendre quelque chose. Ils étaient muets comme le givre, et leur serennité apparente lui était agaçante bien que contagieuse. Il n'était pas dans la nature des Swann d'être éplorés. Aussi, lorsque des visages inconnus s'étaient avancés à leur hauteur, tout auréolés de la joie mince d'une rencontre fortuite dans un cimetière, Nereus avait instinctivement baissé le menton et délaissé son observation passive des alentours pour se plonger dans la contemplation de la sépulture. Il en avait assez de ces adultes qui le surplombaient pour l'étouffer de leur pitié, pour l'entourer d'une sympathie dont la gratuité et la soudaineté le dépassait, et heurtait l'enfant hostile qu'il était déjà. Une main gantée avait doucement -trop doucement- effleuré sa joue, puis s'était retirée en laissant dans son sillage un parfum de femme. Nereus avait entendu les paroles échangées dans un allemand poli, sur un ton presque cérémonial qu'il n'interpreterait que bien plus tard comme le témoin pincé d'un mépris inconscient et qui avait revêtu le masque de condoléances qui se voulaient sincères. Les époux Swann, si mesurés, si calculateurs et prudents. Abattus par des moldus. Sans les regarder, le garçon aux yeux bleus avait su ressentir ce que ces étrangersavaient cherché sur les visages de ses frères comme dans son immobilité farouche. Mais il n'y avait pas de honte sur leurs traits. Aucun chagrin n'avait secoué ses épaules détournées, et ses frères, par leurs profils racés n'avaient rien abdiqué aux sorciers quels que furent leur Nom, leur lignée, leur sang. Et au final ils étaient repartis. Intacts. Comme si rien ne s'était jamais passé en ce jour de Janvier. ◘ You don't parlay when you're on the back foot Lettre de Ava F. Morgenstern à Nereus A. Swann
L'on vient juste de me rapporter la nouvelle. J'imagine que des félicitations s'imposent bien que leur justification m'échappe. Ce sera donc Poudlard pour toi. Ainsi tu seras bientôt le premier Swann a y recevoir un enseignement et, esperons-le, le dernier. Certains diront qu'une grande Ecole de Magie reste une grande école, mais qui, parmi ceux-là, pourraient réellement en témoigner? Plus que jamais aujourd'hui, je regrette de ne pas avoir réussi à faire entendre ma voix lorsque tes frères ont insisté pour te receuillir en leur demeure à la mort de vos regrettés parents. Tu aurais du grandir ici, en Allemagne. Tu aurais du y être éduqué ainsi que le furent tes ainés, et ainsi que tes parents voulaient que tu le sois. Pas même ton entêté de frère, Tristan, qui a préféré Poudlard à Durmstrang pour enseigner, ne pourrait nier que tu fus baptisé en hommage à la vénérable Nerida Vulchanova. Quel gâchis. L'avenir, cependant, peut encore etre sauvé. J'ai entendu dire par Félix que tu avais la tête dure. Bien. Je ne pourrai pas intervenir, tes frères ne m'y autoriseront jamais, alors je vais te donner ce seul conseil: Ne laisse pas cette école te domestiquer. Ils essayeront, crois-moi. Et peu importe la Maison où tu te trouveras, cela ne changera rien. Ce collège a mené bien des sorciers vers la gloire éternelle, mais combien d'ambitions piétinnées, étouffées par la mesure, les conventions et le scrupule pour ces quelques immortels? Néanmoins, je pense que tu prévaudras, car tu es comme tes cousins; je l'ai vu dans les lignes de ta main. Tu n'es pas fait pour la dentelle. Mais plus encore que ta nature brute, c'est sur ta détermination, cette rage froide qui depuis toujours t'habite, qu'il faudra te reposer dans les années à venir.
Tes frères sont des Swann de la pointe de leurs cheveux sombres jusqu'à leurs orteils. Eux aussi savent se reposer sur leur instinct, mais leurs routes prouvent déjà à quel point ils tiennent de leur père; et nous avons bien vu où l' "ingéniosité" de votre ambitieux de père a mené ma nièce. Tu as les yeux bleus des Morgenstern, aussi, j'espère que tu as notre bon sens.
N'oublie pas l'Allemagne lorsque tu seras dans cette école.
Sache que ta Grande Tante sera toujours là pour vous, même si ni tes frères, ni même toi, ne me le permettez.
Ava F. Morgenstern ◘ Soon You'll need to be the man with the answers Au coeur de la sombre ruelle, un craquement se fit entendre. Les pavés, déserts l'instant d'avant, étaient désormais foulés par trois silhouettes dont les bottes claquaient avec mesure pour les deux plus grandes, d'un pas plus impatient pour la troisième, qui était aussi la plus petite. Confondant leur lenteur avec de la mauvaise volonté, Nereus se retourna vivement, des mots pressants au bord des lèvres. Ce qu'il vit, pourtant, lui fit préférer le silence. Les sourcils froncés, il avisa alors que ses frères ainés n'étaient pas simplement lents, mais bel bien arrêtés, en grande discussion avec une sorcière que sa hâte avait tôt fait d'éclipser sur son chemin. N'ayant guère envie de renoncer à son élan, le jeune sorcier n'hésita pas longtemps avant de reprendre sa route vers la porte de bois qui avait jusqu'alors absorbé son attention. Je n'ai pas besoin d'eux pour cela, se persuada-t-il en posant sa main contre le bois humide. Lorsque, déterminé, il en poussa le battant, il n'y eut nulle clochette pour annoncer son arrivée, pas même de sonnette magique, et seul le grincement sinistre de la porte résonna dans l'obscurité de la boutique, répondant à ses pas. Pendant que la brise du dehors se glissait à ses pieds comme un chat, balayant sur les dalles la poussière accumulée, son regard se laissait porter par une exploration silencieuse des étagères surchargées, recherchant inconsciement la présence qu'il n'avait pu voir mais qu'il ressentait déjà. "Dépèche-toi." Bougonna soudain une voix rauque, agacée d'avance. "Allez, viens donc ici que je t'observe. Et ferme cette porte, par les Valkyries, tu ne trouves pas qu'il fait assez froid comme ça?!" Nereus s'exécuta avec un calme résigné. Lorsqu'il avança ainsi qu'on le lui commandait, les yeux qu'il levait vers Gregorovitch avaient beau être ceints de deux pupilles pâles comme le ciel, le regard dont il le confrontait était plus noir encore que l'ombre qui tombait sur le dos vouté du sorcier. Ses lèvres étaient légèrement pincées, tout comme le coin de ses yeux qui se plissait de ridules contrariés, voire défiantes. L'homme qui lui faisait face et dont il cherchait le regard était particulièrement grand, et le paraissait d'autant plus qu'il était vêtu d'une veste au tissu filé qui tombait jusque sur le sol. De part son apparence négligée, le célèbre Gregorovitch n'inspira au jeune garçon ni dédain ni peur, mais la méfiance dont il baptisait toute nouvelle rencontre. "Tu n'as pas l'air très pressé d'obtenir ta baguette." Commenta le vieil homme, acide, indisposé par la mesure des gestes du jeune Sang-Pur, sans cesser de le détailler par dessous ses sourcils brousailleux. Il en fut ainsi dans un silence pesant pendant de longues secondes durant lequel les deux sorciers semblèrent se fusiller l'un et l'autre du regard sans d'autres barrières à leur inimitié immédiate que le bureau désordonné du plus agé. D'interminables secondes qui finirent par irriter l'artisan. "Hm. Voilà qu'on me les envoie à moitié sauvage maintenant. Parle! Aurais-tu perdu ta langue?" S'amusant visiblement de l'hostilité affichée de son client qu'il avait senti se raidir sous la force de sa voix, Mykew sortit de sa boite une de ces baguettes qui avaient fait sa réputation. Les yeux brillants, Nereus tendit immédiatement sa main pâle. Mais lorsque ses doigts se refermèrent, sa prise ferme sur l'objet ne parvint pas à le détacher des mains de son créateur qui le jaugeait toujours, accusateur. "Ton nom.""Nereus Swann." Son ton brusque d'ordinaire était, du fait de sa nervosité, particulièrement cinglant. "Swann?" Gregorovitch le détailla d'un oeil hésitant, comme s'il doutait de son identité- ce qui était le cas. "Ah. Bien." Parut-il conclure d'un ton lointain. Les filaments cendrés de sa barbe, frémirent brièvement tandis qu'il se marmonnait des choses à lui même, sans que Nereus ne puisse les entendre. Le jeune sorcier s'était senti vexé du manque de considération qu'il avait entendu dans ces derniers mots. Sa mine fermée se fit ombrageuse, sa prise sur la baguette, plus solide encore, presque rageuse. Pourtant, lorsqu'enfin, l'artisan la libéra, l'enfant demeura immobile, se contentant de baisser le bras alors que la cape inverness grise coulait doucement sur la manche de son manteau jusqu'à la naissance de son avant bras. Son inertie n'échappa pas à l'oeil acéré du sorcier. "Cette baguette n'est pas à ton goût?"La voix du vieillard était venimeuse. Gregorovitch était lui aussi un solitaire par nature. Là où ce même instinct d'isolation marquait le jeune sorcier d'une nervosité rogue, il rendait l'ainé plus agressif qu'un serpent tapi dans l'ombre et dérangé par la lumière lorsque l'on soulevait la pierre qui était son abri. Son impatience grandissait. Sa main, ouverte sur la table, attendait déjà le paiement qui lui était du. Un geste qui suffit à insulter Nereus. Il n'arrivait pas à croire que toute sa hâte de venir jusqu'ici pour guérir la blessure de ne pouvoir suivre les pas de sa famille à Durmstrang se traduisait en cet échange détestable, avec un vieil homme qui ne se préoccupait guère de ménager son jeune client et qui semblait désireux de se débarasser de lui au plus vite, à tel point qu'il paraissait décidé à lui refiler la première baguette qui lui était tombée sous la main. Farouche, Nereus lui répondit, plus venimeux encore: " Non."Il perçut alors dans les yeux sombres du fabricant une lueur à la malice cruelle. Qu'en sais-tu? semblaient-ils dire. Mais ce qui inquiétait véritablement le Swann, et qui le retenait de faire le moindre mouvement, était l'impression que son interlocuteur attendait quelque chose. Quelque chose qui, au creux de la pièce sans fenêtre et à l'odeur de cercueil, ressemblait à un piège. Ce fut alors qu'une sensation piquante brûla le creux de sa paume. Peu enclin à perdre son sang froid par la douleur, Nereus ouvrit précautionneusement ses doigts fins, posant un regard dérouté sur la pâle baguette qui reposait à présent sur le plat de sa main. Son bois pâle, presque blanc, était taché d'une goute de sang brunâtre causée par une écharde qui, il en était certain, n'était pas là lorsqu'il l'avait prise pour la première fois. Mû par son instinct, il referma à nouveau ses doigts, et, d'un geste court, lent et sec, fendit l'air de la boutique avec l'objet magique. Une sensation étrange parcouru son bras, lui rappelant la fois où il avait plongé sa main dans l'eau glacée de la mer qui entourait son foyer. Avant qu'il n'ait pu s'en rendre compte, le souffle frais était remonté jusqu'à sa poitrine où il parut s'épanouir comme les racines d'un arbre dans la terre. Aux questions qui éclaircirent un instant son regard, Gregorovitch répondit par un silence total, dans une attitude raide qui paraissait à la fois être une invitation comme une mise en garde contre le caractère de celle qui l'avait choisi malgré lui. ◘
Dernière édition par Nereus A. Swann le Mar 9 Jan - 2:51, édité 18 fois |
| | Re: "Est sauvage celui qui se sauve" | Nereus A. Swann - Délai 12 Janvierpar Invité, Mer 13 Déc - 8:22 ( #) | Bienvenue à toi Courage pour ta fiche, si tu as des questions n'hésite pas |
| | Re: "Est sauvage celui qui se sauve" | Nereus A. Swann - Délai 12 Janvierpar Invité, Mer 13 Déc - 11:06 ( #) | Bienvenue Une fiche vide, c'est intriguant |
| | Re: "Est sauvage celui qui se sauve" | Nereus A. Swann - Délai 12 Janvierpar Invité, Mer 13 Déc - 11:10 ( #) | Bienvenue |
| Reine C. Delacroix admin - i don't want just a memory Répartition : 31/03/2017 Hiboux Envoyés : 1203
| Re: "Est sauvage celui qui se sauve" | Nereus A. Swann - Délai 12 Janvierpar Reine C. Delacroix, Mer 13 Déc - 11:47 ( #) | Bienvenue hâte de découvrir cette famille |
| | Re: "Est sauvage celui qui se sauve" | Nereus A. Swann - Délai 12 Janvierpar Invité, Mer 13 Déc - 16:51 ( #) | Bienvenue ! |
| Delliha McLeod admin - shame to die with one bullet left Répartition : 06/12/2015 Hiboux Envoyés : 3371
| Re: "Est sauvage celui qui se sauve" | Nereus A. Swann - Délai 12 Janvierpar Delliha McLeod, Mer 13 Déc - 18:46 ( #) | Les Swann J'ai hate de découvrir tout ca, et j'adore ton avatar ca fait très anglais Au plaisir de te croiser en rp Et surtout bienvenue sur le forum et éclate-toi bien sur ta fiche |
| Isaure Lenoir admin - war is the sea i swim in Répartition : 27/09/2015 Hiboux Envoyés : 656
| Re: "Est sauvage celui qui se sauve" | Nereus A. Swann - Délai 12 Janvierpar Isaure Lenoir, Mer 13 Déc - 21:23 ( #) | qui sont ces gueux qu'on doit remercier? bienvenue sur BP |
| Charlie de Breteuil admin - their tense grace made tender Répartition : 22/02/2017 Hiboux Envoyés : 1500
| Re: "Est sauvage celui qui se sauve" | Nereus A. Swann - Délai 12 Janvierpar Charlie de Breteuil, Mer 13 Déc - 22:15 ( #) | Un bébé Swann Avec des bouclettes dorée et des beauuux yeux bleus (comment ça je m'extasie devant ce choix d'avatar que je trouve super cool ) Mais allez là hop hop on veut lire la suite Bienvenue à toi en tout cas petit bébé Swann aux bouclettes d'or :brille |
| | Re: "Est sauvage celui qui se sauve" | Nereus A. Swann - Délai 12 Janvierpar Invité, Jeu 14 Déc - 0:08 ( #) | Bienvenue et bonne chance pour ta fichette |
| | Re: "Est sauvage celui qui se sauve" | Nereus A. Swann - Délai 12 Janvierpar Invité, Jeu 14 Déc - 1:20 ( #) | |
| | Re: "Est sauvage celui qui se sauve" | Nereus A. Swann - Délai 12 Janvierpar Invité, Jeu 14 Déc - 22:12 ( #) | J'ai beaucoup aimé lire ce début de fiche ! Bienvenue à toi ! |
| | Re: "Est sauvage celui qui se sauve" | Nereus A. Swann - Délai 12 Janvierpar Invité, Jeu 14 Déc - 22:19 ( #) | Bienvenue J'aime quand les gens débarquent en famille |
| | Re: "Est sauvage celui qui se sauve" | Nereus A. Swann - Délai 12 Janvierpar Invité, Ven 15 Déc - 14:55 ( #) | bienvenue parmi nous |
| | Re: "Est sauvage celui qui se sauve" | Nereus A. Swann - Délai 12 Janvierpar Contenu sponsorisé, ( #) | |
| | "Est sauvage celui qui se sauve" | Nereus A. Swann - Délai 12 Janvier | |
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