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He touched my soul long before I knew what his hands felt like.
Ludovic Descremps
membre - shame to die with one bullet left
Ludovic Descremps
Répartition : 21/06/2018
Hiboux Envoyés : 254
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Message He touched my soul long before I knew what his hands felt like.
par Ludovic Descremps, Mer 3 Oct - 0:33 (#)


► ???? | Sainte Mangouste
He touched my soul long before I knew what his hands felt like.
Owen Ziggler & Ludovic Descremps
C'est un grésillement très caractéristique que celui du téléviseur. Un crépitement continu issu d'un courant déboussolé passant dans les tubes cathodiques d'une grosse boîte qui, à trop vouloir afficher d'images ne parvient à montrer que du blanc. Ludovic possédait une véritable fascination pour les téléviseurs enneigés. Non pas pour la neige synthétique des crépitements lumineux qu'il n'avait encore jamais vraiment vu de sa vie, mais pour le bruit qu'ils produisaient. Le bruit saturé et immaculé qui bourdonnait dans vos oreilles comme aucun autre animal n'aurait sut le faire. C'était un son captivant qui l'engourdissait comme s'il avait été lui-même un de ces électrons ballotté par le flux du mouvement. Un son qui, lorsqu'on l'écoutait trop, entrait en vous comme une résonance profonde, comme un écho aux réactions électriques cachées dans votre organisme. Comme si entendre l'électrique suffisait à vos neurones pour perturber leurs activités et les mettait en veille, les laissant crépiter sans queue ni tête comme les tubes cathodiques d'un téléviseur à moitié allumé. Ludovic y pensait.

Il n'avait pas de téléviseur sous les yeux, il y avait même longtemps qu'il n'en avait pas revu, mais cette image, ou plutôt, ce sont, lui tournait en boucle dans l'esprit alors qu'il était assis au bord d'un lit, les yeux perdus dans le vague, fixant sans vraiment le voir le corps du jeune homme allongé devant lui. Ils semblaient particulièrement assortis aujourd'hui. Tous deux avaient la mine neutre, le regard mort, les muscles inertes et le teint un peu gris. Mis à part la différence de posture, l'un assis l'autre couché, on aurait presque pu croire qu'ils appartenaient à la même famille. Surtout avec leurs vêtements assortis, des tenues de patient insipides prévues pour faciliter les soins et la façon toute particulière que le vieux avait de respirer au même rythme que le jeune. Plongé dans ses pensées, le legilimen regardait au-delà des prunelles éteintes du jeune homme, sa vision perçante greffée aux pupilles amorphes pour maintenir cette connexion silencieuse entre l'observateur et l'observé sans qu'il ne prête même attention aux bruits indistincts qui les entouraient. Il était tout à fait fasciné. Depuis longtemps d'ailleurs. Depuis la première fois qu'il avait eut accès à l'intégralité de la salle 45 il avait été comme irrépressiblement attiré par ce jeune homme au regard vide et son patronus blotti contre lui. Ils étaient nombreux ainsi, les jeunes gens à être allongés dans leurs lits, inexpressifs et comme morts de l'intérieur, mais celui-ci l'avait tout particulièrement intrigué. Comme s'il avait trouvé dans son inertie quelque chose qui avait fait écho à la sienne ou bien grâce à ses cheveux en vrac qui lui donnaient un air très sympathique. Peut-être était-ce plutôt dut au fait qu'il était un des rares à être vraiment totalement léthargique. Les autres s'étant soit réveillés au bout de quelques mois ou étant partis dans différentes autres maisons pour rester auprès de leurs proches, histoire de profiter de leur discrète compagnie lorsqu'ils n'étaient pas morts. Ils étaient nombreux, oui, et Ludovic les trouvait tous fascinant. Il y avait la jeune fille folle du bout du couloir qui fixait toujours le plafond en marmonnant des histoires, il y avait la petite fille qui pleurait et riait sans cesse sans raison valable, le garçon aux litanies macabres ou encore celui qui se captivait pour les tâches de soleil sur le plancher. Ils le fascinaient tous avec leurs patronus reflétant plus ou moins leur état d'esprit quand il n'avait pas tout bonnement disparu et, comme n'importe quel medicomage de Ste Mangouste, l'échevelé finissait par trouver un certain plaisir à les cotoyer, à les aider, à les réconforter. Il leur rendait visite, non pas avec des potions ou des piqûres mais avec des cadeaux parfois aussi simples et misérables qu'un bout de gâteau ou une ficelle trouvée à un accro de sa robe de chambre, mais suffisant. Il faisait de son mieux, malgré ses propres crises de nerfs et toutes les raisons qu'il avait d'être là. Cependant, c'était un peu différent avec ce jeune homme là. Il essayait bien-sûr de lui porter son assistance passive, mais la curiosité l'emportait toujours et, sans même qu'il ne s'en rende compte, il se retrouvait en quelques minutes à peine à scruter ses pensées vides, comme un rituel immuable, comme un programme fixe sur une télé qui grésille.

Baissant légèrement les yeux, Ludovic sorti de sa contemplation pour observer un temps le patronus allongé contre son maître, le discernant à peine alors qu'il se trouvait encore dans sa langueur songeuse. C'était triste peut-être, il y avait peut-être mieux à faire que fixer sans cesse ce même regard vide. Le legilimen étira sa conscience à la petite créature, gâchant de passer à travers la petite caboche opaque de l'animal. Il la sentait d'une certaine façon, comme un écho lointain aux pensées de son maître, croyait même parfois percevoir des murmures ou des grésillement lointains, mais n'entendait jamais rien. Un mystère, un parfait mystère.

Ludovic leva la main, reportant son attention sur le maître en se plongeant plus encore dans ses pensées moribondes. Il avait entendu dire que les jeunes sorciers ressentaient le contact des autres avec leur patronus comme une douleur. Pourquoi ? Quel horreur qui plus est dans les transports en commun. Était-il possible de domestiquer cette douleur ? Etait-elle réelle ou une invention commune dut à un début d'existence difficile de la part de ces créatures ? Les doigts suspendus au-dessus du petit corps de l'animal, Ludovic laissa son geste en suspend. Tachant de voir si la présence plus proche de sa main réveillait une tension chez le jeune homme. Peut-être la douleur pouvait-elle aussi faire effet d'electrochoc, le réveiller, le tirer de sa torpeur, mais fallait-il vraiment prendre ce risque ? L'échevelé approcha ses doigts davantage, effleurant le dos de l'animal en percevant aussitôt un affolement chez son maître. D'accord. Pas de contact.

Lentement, le sorcier récupéra en douceur la main du malade, l'ouvrant et la posant avec précaution et délicatesse sur la fourrure de son patronus pour le lui faire sentir. Le jeune homme se détendait déjà, retournant à son état de téléviseur. Ludovic saisit de nouveau sa main, la guidant en caresses sur le petit animal, veillant à ne pas le toucher par mégarde. Tout en douceur.
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