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Love as though you have never been hurt before - FÉVRIER 1984
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Ludovic Descremps
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Ludovic Descremps
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Message Love as though you have never been hurt before - FÉVRIER 1984
par Ludovic Descremps, Mer 11 Juil - 23:24 (#)


► 18 Février 1984 | Ruelle proche de Ste Mangouste
Love as though you have never been hurt before
Linda Oswin & Ludovic Descremps
Shklink.
C'était le bruit que faisaient les clefs entre ses mains. Un petit frottement léger, pareil à une fourrure de chat effleurant un rideau de velours et un tintement brusque lorsque le trousseau retombait dans sa paume. Shllink. Et on reprend. Sshshhklink.
Il s'amusait à faire tourner ses clefs autour de son index, le doigt glissé dans l'anneau du trousseau, essayant de les faire tourner aussi longtemps et autant de fois que possible avant de sentir sa bague improvisée commencer à glisser. Pour une fois dans sa vie, il se trouvait exactement là où on l'attendait au moment où on l'attendait. Ce qui voulait dire qu'il se trouvait assis sur son lit, les jambes croisées sur le matelas et le dos appuyé contre le mur, attendant patiemment que la journée se passe avec cette même affluence constante qui grouillait entre les murs de Ste Mangouste. Fort heureusement, le département de psychomagie – avec le salon de thé et la morgue peut-être – faisait exception à l'agitation constante. En dehors de quelques malades mentaux à qui il prenait soudain l'envie de hurler des insanités au beau milieu de la journée ou qui pouvaient parfois chercher à vous arracher les yeux pour empêcher des êtres surnaturels d'y entrer, il n'y avait généralement pas trop de mouvement ni de bruit. Chacun restait plus ou moins paisiblement sur son lit à compter ses araignées imaginaires en sirotant les remèdes du personnel, trouvant toujours plus agréable d'être enfermé dans sa propre folie que d'avoir à se confronter à celle des autres.

Cependant, ce qui intéressait le français ce jour là, c'était le reste du monde qui s'affairait dans la petite fourmilière de Ste Mangouste. Les visiteurs, les médicomages, les malades en passant des chutes de balais aux victimes de sorts étranges, tout ce petit monde dont il guettait les bruits et les allers et venues non pas en tendant l'oreille, mais en avisant, du coin de l'oeil, la lente chute du soleil dans le ciel. Il n'avait pas besoin de tourner la tête pour ça, la fenêtre se trouvant dans son champ de vision et, à mesure que le jour déclinait, il sentait sa chaleur décliner sur sa peau, l'ombre se faire dans sa chambre ou ce qui en faisait office avec ses rideaux à fleurs en guise de mur. Patiemment, il attendit que le temps passe, interrompant brusquement la petite danse de ses clefs pour les cacher dans son dos lorsque la jeune médicomage de garde vint lui apporter son traitement. Il la remercia, plaisanta un peu avec elle et la regarda partir,  ravi de la voir trop occupée pour s'assurer qu'il prendrait bien ses remèdes. Ils lui faisaient confiance de toute façon. Depuis le temps.

Laissé seul avec un large plateau chargé de gobelets aux liquides en tous genres et de granulés écoeurants, Ludovic fit le tri pour ne prendre que ce dont il pouvait avoir besoin, laissant tout ce qui pouvait faire office de somnifère sur sa table de chevet avant de reprendre sa position de statue, gardant les yeux ouvert bien après le couvre-feu.

Finalement, la nuit s'installa complètement et, lorsqu'il entendit le gong sourd et lointain de big ben, il se décida enfin à tourner la tête. Un, deux, trois, quatre... douze coups. Cela lui laissait une bonne heure. Sortant de sa posture de statue, le sorcier bondit hors de son lit, veillant à ne pas faire de bruit lorsque ses pieds touchèrent le sol. Fourrant ses mains sous son matelas, il y récupéra une chemise, une veste et un pantalon qu'il avait récupéré depuis quelques jours maintenant dans le local des effets personnels. Ce n'était pas exactement ses vêtements, aussi étaient-ils un peu courts au niveau des manches et des chevilles avec une veste trop large et un pantalon un peu bouffant qui avaient probablement appartenu à un moldu, mais il avait préféré pendre quelque chose de nouveau plutôt que de sortir avec le vieux costume qui l'avait accompagné du ministère à Azkaban et de Azkaban à Ste Mangouste. Pas l'idéal pour un rendez-vous galant, vous en conviendrez. La chemise boutonnée, Ludovic glissa la main derrière son lit, récupérant une cravate bleue du plus effet avant de la nouer autour de son cou, prenant grand soin de l'ajuster tout en tendant ses sens vers la salle de garde de l'étage. La veste passa sur ses épaules et il s'avança, pieds nus, en silence, jusqu'aux rideaux, pour s'assurer que tout le monde dormait.

Aucun signe de vie. Les autres patients étaient tous gentiment endormis dans leurs lits et, en dehors de la petite lumière qui provenait de la salle de garde, il n'y avait pas âme qui vive. Ludovic s'accroupit légèrement, progressant par grandes enjambées silencieuses en essayant de marcher sur la pointe des pieds. Il s'arrêta tout juste avant la porte battante qui menait au couloir pour récupérer ses chaussures cachées dans la table de chevet d'un lit vide et se redressa tout juste pour glisser une première clef dans la serrure. Trois petits tours et le loquet pivota. Il jeta un dernier coup d'oeil en arrière, tendant le cou alors qu'il vérifiait une dernière fois ce que la médicomage était en train de faire, attendant qu'elle se tourne avant de se glisser hors de la salle.

Fait.

Prenant bien moins de précautions dans les escaliers, l'échevelé s'employa à dévaler les marches quatre à quatre, réveillant sur son passage les portraits de guérisseurs suspendus aux murs. Mince, il les avait oublié ceux là. De toute façon avec le nombre d'entre eux qui ne connaissaient pas la notion du sommeil, mieux valait oublier l'idée d'être discret. Les vieux grincheux commencèrent à bavasser les uns les autres, certains se mettant à l'interpeler sur son passage pour critiquer l'hygiène de sa chevelure emmêlée, commençant à parler de plus en plus fort et même à lui crier de retourner dans sa chambre. Ludovic s'arrêta.

— Et moi, dit-il très tranquillement, remettant une fois de plus sa cravate en place. Je connais un remède miracle pour les portraits bavards. On appel ça le feu, c'est radical et ça ne demande qu'une seule prise.

Tous les portraits se turent, fixant le français avec des yeux exorbités ou des allures terrifiées. Ce dernier ne leur prêta aucune attention, se contentant de sourire en continuant à dévaler les marches, se glissant avec fluidité vers une autre porte qu'il déverrouilla et poussa juste avant qu'un médicomage n'arrive dans le couloir, alerté par le bruit.

Profitant du répit pour enfiler ses chaussures. Il attendit un petit instant au troisième étage, comptant les secondes pour tenter d'évaluer son retard. Préférant ne pas prendre de risque, il s'accorda cinquante secondes de plus avant de ressortir, trouvant, à nouveau, le couloir désert.

Le reste du parcours s'était effectué sans obstacle. Arrivé au rez-de-chaussée, il avait pivoté sur lui-même pour contempler avec grande attention les affiches de conseils médicaux placardés un peu partout. Adoptant une attitude dégagée et veillant à garder le visage tourné vers les affiches malgré un hall pratiquement désert, jusqu'à arriver à une petite porte de service barrée d'un énorme panneau indiquant que la direction lui était interdite. Il se retrouva bientôt, au bout d'un autre couloir, devant la face d'une petite porte en fer rouillée et à moitié scellée dans le mur. Jetant un nouveau coup d'oeil aux alentours, le brun leva le bras pour retirer du métal un petit bouchon peint qu'il y avait installé, découvrant un trou minuscule contre lequel il plaqua son oeil. Souriant légèrement en devinant une silhouette de l'autre côté. Le sourire aux lèvres, le sorcier recula légèrement, prenant de l'élan avant de foncer tout droit vers la porte, épaule en avant. Cette dernière céda d'un coup dans un grincement déchirant, s'ouvrant pourtant à peine alors que le sorcier lâchait un souffle douloureux. Il dut s'y reprendre à deux fois pour faire craquer les cales de rouilles et ouvrir suffisamment la porte afin que quelqu'un puisse s'y faufiler, manquant alors de tomber dans la ruelle qui se trouvait derrière et se raccrochant tant bien que mal à la barre qui servait d'ancienne poignée pour se redresser. Fier de lui, il appuya alors son avant-bras contre le montant, essoufflé mais ravi, tâchant de prendre la pause de quelqu'un qui vient de faire quelque chose de tout à fait banal et habituel pour vous ouvrir la porte.

— Ah vous voilà, fit-il, tout sourire, je n'étais pas sûr que le message soit assez intriguant pour que vous fassiez le déplacement.
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Linda Oswin
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Message Re: Love as though you have never been hurt before - FÉVRIER 1984
par Linda Oswin, Jeu 12 Juil - 11:28 (#)



Love as though you have never been
hurt before

Ludovic Dscremps x
Linda Oswin

- Ephire ?

Linda fronça les sourcils en croyant reconnaître la vieille chouette derrière les barreaux, tapant du bec parfaitement agacée et attirant par la même l'attention de la chatte qui vivait chez elle depuis plus d'un an maintenant. Le félin dressa les oreilles en humant doucement l'air, gueule ouverte, s'étirant lentement avant de sauter sur le plan de travail de la cuisine pour s'approcher de la fenêtre et observer le volatile énervé.

- Mina... soupira l'Auror en arrivant, poussant sans trop de pitié la pas si petite chose collante. Laisse moi prendre le courrier, c'est peut-être ton maître.

Ce qu'elle obtint pour toute réponse fut un miaulement plaintif lorsque le chat descendit agilement de son perchoir, faisant ainsi lever les yeux au ciel à la brunette qui ne tarda pas plus avant de se saisir de la lettre transportée par la chouette. Brève, concise, juste un rendez-vous donné par ce qui pourrait être n'importe qui en soit. Alors, évidemment, la signature toute particulière et l'écriture bien distordue ne manqua pas d'éveiller quelques souvenirs à la sorcière qui sourit malgré tout, bien curieuse et hâtive de voir ce que son amant, ou plutôt fiancé désormais, lui avait prévu.

- Oh, Ludovic...!

Il était impossible. Tout à fait insupportable à vrai dire et elle plaignait mille fois les infirmiers et médicomages qui devaient s'occuper de lui. Qu'est-ce qui avait bien pu lui passer par la tête encore cette fois ? Mais ne prévenir personne, venir seule... C'était des mots dont ne se serait pas préoccupé Ludovic, et tout à fait communs de ceux un peu trop prudents pour faire rater le piège qu'ils avaient probablement mis énormément de temps à élaborer.
Pourtant, à ce moment là, l'Auror avait déjà pris sa décision : elle se rendrait au rendez-vous, à l'endroit donné au moment donné dans les conditions exigées, mais rien n'exigeait qu'elle vienne désarmée...

Cet évènement là s'était produit il y a quelques jours maintenant, et à présent voici Linda Oswin qui attendait dans une ruelle pas des plus rassurantes un homme qu'elle n'était même pas sûre de vraiment voir ce soir. Et pourtant, malgré toutes les raisons qu'elle se donnait, tous les raisonnements logiques auxquels elle aboutissait pour ne pas trop s'emballer, elle ne pouvait s'empêcher d'arborer un sourire lumineux, le regard pétillant à chaque figure qui passait d'un côté ou l'autre de la rue en croyant y reconnaître l'homme qui l'avait conviée. Cheveux tirés en arrière, ils retombaient en cascade dans le bas de ses reins. Ce jour là, Linda était d'humeur à profiter des reflets roux qu'ils pouvaient parfois avoir et, par magie, les avait amplifiés quelque peu pour se retrouver avec un brun bien plus chaud qu'elle arborait parfois en été. Pour s'accorder avec cette petite envie, elle portait une robe d'un profond vert émeraude, un peu plus bouffante que ce dont elle avait l'habitude, les bretelles de celle-ci se croisaient derrière son cou pour découvrir ainsi son dos et apporter cette touche plus provocante dont Linda ne se défaisait jamais vraiment. Autant dire que ce n'était pas une tenue pour passer inaperçu, c'était une bonne chose qu'elle soit venue ici par taxi, car nuls doutes que bien des regards se seraient arrêtée sur elle autrement. Mais plus qu'une tenue habillée, la jupe plus large que d'usuel permettait de faire un peu plus sorcière afin de s'adapter à toutes les situations, mais aussi de cacher un petit arsenal juste assez satisfaisant au cas où... Les choses tourneraient mal.

Frissonnant sous son large manteau bien moins chaud que ses anciennes fourrures, Linda commençait à s'inquiéter de ne voir personne arriver et, sans même s'en rendre compte, plongeait peu à peu la main dan son sac pour se saisir de sa baguette. Le commençait à se faire long tout de même et...
Bam !
La porte de fer vrombit dans un bruit de tous les diables, faisant sursauter l'Auror qui tira sa baguette et se retourna d'un geste. Pointant l'entrée d'un air déterminée, elle ne cilla pas lors des deux prochains coups qu'encaissa la porte en se permettant tout juste de jeter quelques regards autour d'elle pour s'assurer ne pas être prise à revers... De toutes manières, les sorts qu'elle avait installé avant d'arriver la préviendrait dans le pire des cas, mais on n'est jamais trop sûr de soi, pas vrai ?
Enfin, la porte s'entrouvrit, laissant apparaître un Descremps tout aussi coiffé que d'habitude et habillé dans des vêtements qui, de toute évidence, ne lui appartenaient pas, et qui se permit même de lancer une joyeuse petite pique avec un large sourire... Argh. Elle avait beau se retenir, elle était prête à parier qu'elle venait de lui sourire en retour. Ca commençait bien !

- Comment s'appelle notre chat ? demanda Oswin, baguette toujours menaçante sur le ton le plus froid possible.

De toutes évidence, il n'était pas sous Impero, et bien qu'une telle inconscience aurait été surprenante venant de n'importe qui d'autre qui n'était pas Ludovic, le polynectar existait toujours alors mieux valait prévenir que guérir. Fort heureusement, la réponse ne se fit pas attendre et, dés qu'elle entendit le nom passer les lèvres de l'homme, la brune se détendit instantanément alors que son sourire si durement réprimé reprit sa place sur le visage de la française.

- Vous êtes bien imprudent d'essayer d'intriguer une Auror si vous voulez mon avis Monsieur, surtout quand cette Auror est la plus haut gradée d'entre eux.

Elle mit les poings sur la taille dans une fausse réprimande malgré son regard brillant, puis, avant que l'autre ne puisse répondre quoi que ce soit, elle s'approcha et passa les bras autour de son cou pour déposer un léger baiser sur ses lèvres.

- Il pourrait vous arriver malheur... ajouta-t-elle plus bas le sourire aux lèvres.

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Ludovic Descremps
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Ludovic Descremps
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Message Re: Love as though you have never been hurt before - FÉVRIER 1984
par Ludovic Descremps, Ven 13 Juil - 19:59 (#)


► 18 Février 1984 | Ruelle proche de Ste Mangouste
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Linda Oswin & Ludovic Descremps
Ravi de voir un sourire percer sur ce visage ravissant qu'il n'avait pas vu depuis des jours voir peut-être même des mois, Ludovic se trouvait plutôt satisfait de son effet, nullement impressionné par la baguette blanche pointée dans sa direction qui avait tout d'une menace de mort ou d'arrestation. A vrai dire, il n'y avait d'abord pas fait attention, beaucoup trop heureux de se retrouver nez à nez avec sa belle Auror, mais plutôt surpris par un détail étonnant qui lui faisait légèrement froncer les sourcils. Etait-ce la robe verte qu'il ne lui connaissait pas ? Non, bien qu'il fallait admettre qu'elle était tout à fait radieuse à l'intérieur, ce n'était pas le genre de surprise qui lui provoquait ce petit on ne sait quoi vous mettant en garde que quelque chose ne colle pas. Quoi donc alors ? Ses cheveux ? S'il procédait par élimination c'était souvent ça que les femmes avaient tendance à changer dans leur allure et, effectivement, lorsqu'il y regarda de plus près, il pu deviner que c'était bien cela qui avait fait s'éveiller son septième sens. Souriant d'autant plus, il s'apprêtait déjà à poser des questions sur le sujet que la jeune femme le prit de court pour lui demander quelque chose de beaucoup moins léger.

Levant les yeux au ciel, le français laissa filer un léger soupir amusé. Décidément, cette soirée promettait.

— Notre chatte s'appelle Mina, elle va bientôt avoir deux ans, pesait dans les trois kilos sept cent la dernière fois que je l'ai vu, adore qu'on l'embrasse entre les oreilles et miaule comme une perdue pour réclamer sa gamelle. Elle a aussi faillit s'appeler Pâte à crêpes une ou deux fois et fait ses griffes sur les draps fraichement lavés quand on ne l'en empêche pas.


Il n'eut pas besoin de prononcer le quart de sa réponse que la française l'avait déjà jugée valide, mais il préférait ne pas lésiner sur les détails. Trouvant d'ailleurs la situation bien trop amusante pour ne pas jouer un peu le jeu. Et, en parlant d'amusement, il ne fut bientôt pas le seul à se montrer taquin, souriant d'une douce malice lorsque la brune le gronda sans sérieux de son audace. C'était une chance en un sens qu'elle ne prenne pas la chose trop mal et ne lui ait pas réellement remonté les bretelles pour cette nouvelle escapade hors de sa chambre d'hôpital, mais son sixième sens, cette fois, le lui disait bien. Elle aussi était bien trop heureuse de le revoir pour ça. Alors que la petite lueur pétillante qui brillait dans les yeux de la jeune femme s'était transmise sans mal à ceux de son compagnon, cette dernière s'avança en souplesse pour venir l'embrasser d'une façon beaucoup trop brève à son goût, mais ô combien électrisante. Alors que le français entourait sa fiancée de ses bras, écoutant à moitié la petite plaisanterie qu'elle lui lança trop occupé qu'il l'était à la redessiner des yeux pour la millième fois, il se sentit parcouru d'une douce et puissante impatience qui lui faisait déjà resserrer son étreinte. Qu'est-ce qu'elle lui avait manqué !

— Vraiment ? rétorqua-t-il plutôt d'un faux ton incrédule. Parce que vous croyez me faire peur avec votre poste de haut placée ? Moi j'ai entendu dire, poursuivit-il d'un se pressant un peu plus contre la jeune femme comme pour la pousser doucement vers le mur, que les Aurors dans votre position avaient tendance à passer tellement de temps à relire des rapports de mission qu'ils en oubliaient même les plus plaisantes activités sportives, susurra-t-il, toujours léger et taquin, ses mains croisées au creux de ses reins. Alors être encore capable de courir après les intriguant et les criminels... Vraiment ? Il lui adressa un grand sourire, la tête penchée vers elle bien que toujours à bonne distance. Mais vous croyez en être capable, c'est ça ? reprit-il plus faussement sur ses gardes. Je pourrais peut-être vous croire, concéda-t-il alors qu'il se trouvait maintenant corps à corps avec l'Auror. Mais je suis sûr que vous bluffez. Après tout, fit-il, détournant un instant les yeux des captivantes prunelles noisettes pour récupérer du bout des doigts une des longues mèches de la brune qu'il ramena par dessus son épaule, caressant sa longueur avec délicatesse, comme pour la lisser vers le bas, alors qu'il passait tout près de la gorge et des seins de sa fiancée. Je les connais vos trucs, affirma-t-il dans un murmure, lâchant la mèche de cheveu pour laisser glisser sa main contre la taille de la jeune femme, la ramenant avec l'autre dans une étreinte serrée alors qu'il sentit, du bout des doigts, le tissu épaissi de la doublure d'un dos nu.

Encore une robe qu'il allait beaucoup apprécier.
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Linda Oswin
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Message Re: Love as though you have never been hurt before - FÉVRIER 1984
par Linda Oswin, Ven 13 Juil - 23:42 (#)



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Linda Oswin

Pendue au cou de son amant, elle jouait de ses doigts avec le col de la chemise de fortune de l'homme, le dévorant simplement des yeux pour commencer tandis qu'elle se rendait compte qu'il lui avait manqué bien plus que ce qu'elle ne pensait. Evidemment, elle se serait bien passé des odeurs d’hôpital qui l'accompagnaient, les effluves de savons, de vêtements trop propres, d'un univers entier et aseptisé... Alors peut-être oui que cela manquait d'authenticité, mais depuis le temps qu'il profitait de ses sorties pour venir la voir elle s'y était faite sans compter que Ludovic, avec ou sans ces petits détails qu'elle était la seule à voir, restait toujours le même phénomène.
Son sourire presque félin tant elle semblait le manger des yeux s'affaiblit quelque peu pour laisser place à une sorte d'intérêt et de curiosité lorsque le français reprit la parole, remettant presque en question sa dernière affirmation. Ah oui ? Il voulait vraiment jouer à ce petit jeu ?
Attentive aux moindres mots que l'autre lui adressait, elle fronça doucement un sourcil en levant l'autre, relevant légèrement le menton comme sentant là une provocation ou un défi qu'on lui lançait. Il voulait la tester ? Sans doutes Sainte Mangouste l'avait-il ramolli pour qu'il songe à une telle possibilité avec elle, ou bien tout cela lui avait seulement plus que manqué...

L'étreinte de l'homme se serra un peu plus autour de sa taille tandis qu'il se rapprochait en la collant contre le mur, bravant le flot de sa jupe déjà volumineuse pour venir s'approcher d'elle au plus près. La gorge se serrant légèrement face à de si soudaines initiatives, Linda n'eut aucun mal à camoufler la pointe d'inquiétude qui avait fait rater un battement à son coeur par un souffle quelque peu surpris. Mais si le revoir enfin et profiter de la soirée lui parlait particulièrement, ici et maintenant n'étaient ni l'endroit ou le moment pour ce genre de choses, certainement pas dans un endroit si délabré, dans le froid de la nuit et alors que, par sa proximité, Ludovic enfonçait inconsciemment les coutelas que l'Auror avait camouflé dans sa jupe dans la chaire de ses cuisses. Heureusement qu'elle avait, depuis longtemps, pris l'habitude de tout ranger dans des étuis...
Ce fut donc quelque peu distraitement que Linda tenta d'écouter les murmures du sorcier, y parvenant tout de même fort bien puisqu'elle leva même les yeux au ciel lorsque l'homme assurait connaître ses "trucs"... Vraiment ?

- C'est ce que nous verrons... Ce soir. répondit-elle à son tour sur le même ton espiègle. Mais sachez, Monsieur !, qu'un bon Auror est toujours prêt et paré pour toutes les éventualités...

A son tour, elle poussa le jeu en faisant doucement descendre ses mains des épaules de l'homme à son buste, y dessinant du bout des doigts quelques courbes en touchant à peine le tissus, seulement juste assez pour suggérer tandis qu'elle approchait de plus en plus son visage du brun sans pour autant passer à l'action.

- Mais si cela peut vous intéresser très cher, cette robe m'a coûtée bien trop cher pour finir abandonnée dans une ruelle crasseuse ! fit-elle soudain en repoussant doucement l'autre pour se dégager et rajuster sa tenue, coulant un regard pétillant à son amant. Alors si ça ne vous dérange pas, reprit-elle en s'approchant à nouveau mais, cette fois, pour prendre le bras du "gentleman", vous vérifierez l'état de mes capacités un peu plus tard...!

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Ludovic Descremps
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Message Re: Love as though you have never been hurt before - FÉVRIER 1984
par Ludovic Descremps, Sam 14 Juil - 2:01 (#)


► 18 Février 1984 | Ruelle proche de Ste Mangouste
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Ludovic eut un léger souffle amusé. Ni faussement hautain, ni vraiment conséquent de l'habitude qu'ils avaient prise à se chercher des noises gentiment, c'était un véritable amusement, sincère, qui provenait d'autre chose que des paroles de la jeune femme alors que son regard s'attendrit. Il se laissa faire pour le reste, pas réellement impressionné par les caresses ni même véritablement concerné. Il était ailleurs, distrait, pas par l'une de ses pensées galopantes, mais par la jeune femme en elle-même et, clairement pas de la façon dont on aurait pu se l'imaginer. Il la contemplait dans les yeux l'air toujours aussi tendre, même un peu protecteur. Avec un quelque chose sur lequel il était difficile de mettre un nom et un peu de tristesse également. Il la connaissait bien depuis le temps, parfois mieux que quiconque peut-être même s'il n'était pas trop du genre à s'avancer dans ce domaine là. Il savait différencier les moments où elle le taquinait vraiment, pour s'amuser avec lui ou à ses dépends et les moments où elle le taquinait uniquement pour se protéger. Aussi trouvait-il cela drôle, drôle et un peu blessant en même temps que, pour sa part, la jeune femme semble parfois continuer à ne pas lui faire confiance pour ces choses là. Il devinait bien dans sa tête, cette légère pointe d'angoisse, cet inconfort caractéristique qui la prenait lorsqu'il se montrait parfois trop entreprenant alors qu'elle n'était pas réellement prête ou un peu trop inquiète. Il avait une certaine idée d'où cela venait, s'étant bien trop baladé dans ses pensées et ses souvenirs pour ne pas l'avoir remarqué, mais il n'en parlait pas. Tout comme elle n'en parlait pas et tout comme il gardait secret, lui-aussi, certaines choses moins importantes et avouables qui faisaient aussi partie de sa vie. Il n'allait pas la blâmer pour quelque chose qu'il comprenait plus qu'il ne l'aurait souhaité. Il aurait été un très mauvais futur mari s'il avait commencé à la tourmenter avec ça.

L'intitulé sonnait encore étrangement à ses oreilles, mais il ne s'en préoccupa pas. Aujourd'hui ce n'était pas de cela dont il serait question. Aussi se contenta-t-il de sourire, tendrement, presque d'une façon lumineuse, à l'Auror qui lui assurait être toujours parée à toute éventualité, enchainant avec quelques réprimandes un peu plus sérieuses concernant sa robe. Parée à tout ? Vraiment ? Laissant à peine à la jeune femme le temps de passer son bras autour du sien, Ludovic avait récupéré sa main, la faisant tourner d'un geste habile et déterminé du poignée afin qu'elle voltige, comme dans une danse. Il la ramena contre lui, la rattrapant au dernier moment pour ne pas lui laisser le temps de se remettre du mouvement et baissa tout à fait la tête vers elle pour se blottir tout à fait contre elle.

Les yeux fermés, un doux sourire aux lèvres, Ludovic avait passé ses bras autour de l'Auror dans une étreinte tout à fait douce et tout à fait tranquille. Sa tête penchée au maximum, à tel point que leurs oreilles s'emmêlaient presque. Ses bras étaient passé autour de son buste, pas vraiment préoccupés par ce que ses mains pouvaient toucher, ni les creux des reins, ni les courbes du bassin, ni les fesses... il la saisissait seulement elle, entièrement, la pressant contre lui, ni plus ni moins. Soupirant, paisiblement, alors que ce seul contact semblait dénouer des tension insoupçonnées dans sa propre anatomie, le français ne se gêna pas pour écouter cette impulsion douce qu'il lui fit enlacer sa compagne de toutes les forces dont il pouvait faire preuve sans pour autant l'étouffer. Là tout de même, elle n'allait pas lui dire qu'il salissait sa robe.

L'échevelé resta ainsi un long moment, remuant tout juste les doigts pour affirmer sa prise autour des épaules de la brune, une petite tendresse, juste histoire de s'assurer qu'elle était là, il ne s'amusa même pas à caresser ses cheveux, son dos ou son cou, mais savourait seulement l'instant, comme si ses angoisses disparaissaient, aspirées par la jeune femme, alors qu'il espérait qu'il en soit de même pour elle.

— Tu m'as tellement manqué, souffla-t-il, tournant la tête pour prononcer ces quelques mots au creux de son oreille afin qu'elle les entende malgré leur douceur.

Il la serra encore un peu contre lui, embrassant furtivement sa tempe avant de se reculer enfin pour la laisser un peu respirer. Son sourire toujours présent, mais un peu plus tranquille, comme s'il était déjà fatigué malgré le fait que la soirée venait tout juste de commencer.

— C'est bon, fit-il soudain, son ton joyeux retrouvé et presque paillard à côté du silence dans lequel ils s'étaient retrouvés, tu peux rentrer à la maison maintenant, assura-t-il, lâchant tout à fait l'Auror pour croiser ses mains dans son propre dos. Je voulais seulement te faire un câlin.


Il afficha le même air ravi et innocent aussi longtemps que possible pour paraitre sérieux – ce qui faisait tout de même assez pour sembler crédible au moins un petit instant – mais ne tarda pas à afficher un air beaucoup, mais alors beaucoup, plus amusé lorsqu'il vit la réaction que sa petite blague tira à la jeune femme.

— C'est bon ça va, rassura-t-il en tendant la main pour attraper celle d'Oswin, je te fais marcher. Aller viens, c'est par là, ajouta-t-il après un petit instant, entrainant sa compagne de l'autre côté de la porte pour la ramener au chaud.

Il lui lâcha la main assez vite de l'autre côté, tirant de toutes ses forces pour refermer un peu la porte. Il la laissa entre-ouverte, la calant avec une petite pierre qui semblait visiblement avoir été amenée là exprès. La partie sportive et salissante terminée, Ludovic prit un petit instant pour présenter de la main son débarras préféré à la jeune femme, comme pour l'inviter à poursuivre ou la présenter à une assemblée de cour composée de serpillères et de balais.

— Je te présente le placard quatre, fit-il. Il faisait partie de la boutique voisine de celle dans laquelle on a construit Ste Mangouste. Un des directeurs l'avait racheté quand il a voulu faire des travaux pour augmenter un peu la capacité d'accueil du hall. Je l'ai trouvé dans de vieux plans du bâtiment, il n'est pratiquement pas utilisé et la porte à été scellée au moment où les médicomages se sont installés. ça fait un petit moment qu'ils croient qu'il est en travaux d'ailleurs, ce qui m'a laissé le temps de gratter le mortier pour rouvrir la porte. Enfin, qu'importe les détails, assura-t-il en commençant à farfouiller dans un carton. C'est plutôt la suite qui va être compliquée. Pour aller là où je veux t'emmener il va falloir traverser le hall et les escaliers, mais, comme tu t'en doute, il y a toujours du monde dans l'entrée, par chance, poursuivit-il, sortant une perruque ou deux de son carton pour les examiner et les remettre à sa place. Tu as pile poil la bonne couleur de robe pour passer pour une médicomage. Alors, ce qu'on va faire, fit-il, sortant enfin de son carton et revenant se mettre devant sa compagne pour accrocher délicatement sur sa robe un petit insigne de Ste Mangouste avec un trombone. C'est qu'on va sortir l'un après l'autre d'ici. Je vais aller m'asseoir sur un des fauteuil de la salle d'attente et toi, tu va aller regarder les affiches sur les murs ou les magazines. Un peu comme si tu étais venue pour rendre visite à quelqu'un tu vois ? s'enquit-il, sachant pertinemment qu'elle n'aurait aucun mal à retenir les détails de son petit plan qui devait paraitre bien bancal face à ce qu'elle pouvait élaborer pour son travail. Essaye de faire en sorte qu'on ne voit pas ton visage, conseilla le sorcier en tournant autour de la jeune femme pour se mettre dans son dos et rassembler doucement ses cheveux qu'il réorganisa pour cacher un peu mieux le décolleté dans son dos. Ils t'ont un peu trop vu. Si jamais on te pose des questions tu n'auras qu'à enlever le badge et dire que tu viens prendre de mes nouvelles ou que sais-je. Je te fais confiance pour trouver quelque chose, assura-t-il, peignant la crinière de sa compagne du bout des doigts pour lui donner une apparence aussi soyeuse que celle que lui avait donné la jeune femme. Ensuite, quand tu entendra un médicomage ou une secrétaire appeler un patient, tu viendra vers moi, comme si tu venais me chercher et tu me conduira vers les escaliers qui sont derrière le secrétariat. Je m'occupe d'avoir l'air malade. Quand on sera arrivé aux escaliers, je te guiderais. Normalement ce ne sera pas très compliqué. J'ai déjà testé quelques combines du genre ces derniers temps et, souvent, ils sont trop occupés pour faire attention à ce qui se passe. Donc ça ne devrais pas poser de problèmes. ça ira ? demanda-t-il enfin après être revenu se mettre en face de l'Auror.
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Message Re: Love as though you have never been hurt before - FÉVRIER 1984
par Linda Oswin, Sam 14 Juil - 10:58 (#)



Love as though you have never been
hurt before

Ludovic Dscremps x
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A peine avait eut-elle le temps de finir sa dernière phrase que l'autre lui volait déjà sa main, lui ravissant son attention et son équilibre alors qu'il la faisait déjà virevolter dans une petite danse improvisée. Le souffle coupé, les réflexes de la jeune femme cherchaient déjà à repositionner son corps de manière à retrouver ce dit équilibre qui ne lui appartenait plus, mais la surprise de l'Auror et la rapidité avec laquelle l'homme s'exécuta eurent raison de ses plus habiles réactions. En une seconde, elle se retrouvait à ne presque plus toucher terre, tourbillonnante, et la seconde d'après, voilà qu'elle était dans les bras de Ludovic à moins que ce n'était lui qui se trouvait dans les siens.
Les yeux encore ronds de cette valse soudaine, Linda mit un temps à assimiler ce qu'il se passait exactement. Rien de grave déjà, Ludovic était seulement... Seulement en train de quoi ? Revenant peu à peu à elle, l'Auror baissa les yeux sur son partenaire qui, immobile, l'enserrait avec tendresse. Les secondes passaient, et il ne bougeait pas, et elle sentait son coeur battre paisiblement dans sa poitrine qui, à chaque nouveau battement, semblait lui envoyer une nouvelle vague de chaleur et de douceur. Alors, ne cherchant pas plus à comprendre les choses, Linda sourit. Mais pas d'un sourire comme elle en avait l'habitude, ceux aux coins des lèvres, un peu moqueur et espiègle à la fois, non. Simplement un sourire heureux, léger, qui ne demandait rien de plus que de profiter de ce moment en silence. Ainsi elle lâcha un long souffle discret en expulsant par la même toute la tension qu'elle avait déjà accumulé, se blottissant ensuite à son tour contre son compagnon en passant ses bras autour de lui ne cherchant rien d'autre que sentir sa chaleur et sa présence contre elle.

Et peu à peu, son sourire grandit. Et peu à peu, elle sentit monter en elle une vague  douche et chaleureuse qui sembla chasser toutes ses craintes.

Il lui avait manqué et ce bien plus qu'elle ne l'aurait cru. Cela ne faisait pourtant pas des mois qu'ils ne s'étaient pas vus, quelques semaines tout au plus mais ce qui lui avait manqué c'était ça. Le savoir près d'elle, juste là, lui qui savait tout d'elle lorsqu'elle même l'ignorait. Lui qui paraissait toujours voir ce dont elle avait vraiment besoin quand elle même n'en n'avait pas l'ombre d'une idée, lui qui savait toujours trouver les mots justes ou même pas de mots du tout, il était là, et ça lui suffisait.
Ainsi lorsque Ludovic se détacha lentement d'elle, se fut presque avec une pointe de tristesse qu'elle dut délier ses bras pour laisser à son homme bien trop grand à son goût sur le moment la place pour se redresser. Malgré son tendre sourire, Linda garda les yeux baissés pour se laisser le temps de retrouver un peu de contenance et garder un peu l'espoir que le français ne remarque pas trop rapidement ses yeux brillants, surtout depuis ses quelques mots. Elle se sentait bien et, même si elle aurait aimé pouvoir répondre quelque chose, rendre la pareille et exprimer de la même manière en quelques simples mots tout ce qu'elle avait sur le coeur, elle sentait bien qu'elle n'y arriverait pas et que, pour le moment, tout ce qu'elle pouvait donner en réponse à l'autre à la hauteur de ce qu'elle ressentait, c'était ce silence, son regard et son coeur.

C'est pourquoi elle finit bien par lever les yeux, se sentant bien petite soudainement mais qu'importe, elle n'en n'avait que faire.
Alors, l'homme reprit la parole, lui confiant que c'était tout ce pourquoi il l'avait appelée et lui tirant par là même un léger rire après une seconde de stupéfaction. Est-ce que c'était vrai ? Sans doutes pas mais, étonnamment, cela ne l'aurait ni dérangée ni surprise si cela l'avait été. Parfois, juste un câlin c'était bien tout ce dont on avait besoin quand le monde tournait à cent à l'heure autour de soi.  Elle porta un regard doux sur l'homme, un petit sourire attendri et amusé aux lèvres tandis qu'elle cherchait chez l'autre une confirmation ou infirmation de ce qu'il venait de dire. Tout de même... Il ne lui aurait pas fait prendre une telle robe simplement pour parfaire son goût pour les belles choses... si ?

Fort heureusement, ce n'était en effet qu'un petit effet d'humour qui tira un souffle soulagé à la brune qui secoua doucement la tête face à l'improbabilité de la situation. Son compagnon lui montrant la route, Oswin ne rechigna pas à suivre la direction indiquée malgré l'étroitesse de l'endroit. Tranquillement, elle observa les alentours un bras saisissant l'autre avant de jeter de rapides coups d'oeil derrière elle pour s'assurer que l'autre la suivait bien.
L'homme commença alors à s'activer, expliquant rapidement ce qu'était cet endroit et ce qu'il avait prévu pour sortir d'ici. Doucement amusée par l'idée de cette nouvelle petite escapade parfaitement irréaliste, Linda l'écouta, attentive, hochant la tête lorsqu'il lui donna ses instructions un gardant un oeil sur ce qu'il lui préparait. Bien, tout paraissait lui convenir.

- Ne t'en fais pas, le rassura-t-elle, tu peux avoir confiance en ta fiancée. Un sourire, doux d'abord, puis plus énergique soudain alors qu'elle prenait une profonde inspiration : Bon ! Eh bien allons-y, échappons nous de l'hôpital sorcier !

Prenant un instant pour dire à tout de suite à son compagnon, Oswin le gratifia d'une caresse sur la joue et de quelques rapides mots avant de remonter vers l’hôpital, tâchant de garder son calme sans trop d'efforts en réalité tandis qu'elle modifiait légèrement sa robe par magie en profitant du fait que personne n'était encore aux alentours. Elle trouva rapidement les étages principaux et s'appliqua dés lors à avancer d'un pas sûr mais mesuré de manière à ne pas attirer l'attention, si elle ne devait être qu'une figure parmi la "foule", mieux valait ne pas se lancer dans une course à pieds effrénée n'est-ce pas ? Surtout en talons... Le coeur léger, Linda s'attarda même de temps en temps à observer certains tableaux qui décoraient les couloirs bien trop froids à son goût, saluant du chef les médicomages qu'elle croisait d'un peu trop près en baissant les yeux. Certes, sa couleur de cheveux l'aiderait à passer inaperçue, mais elle ne pariait pas sur la capacité du personnel à se rappeler de la Cheffe du bureau des Aurors qui venaient régulièrement ici demander des comptes et s'assurer du confort de son patient préféré. La nuit, les choses étaient bien plus tranquilles qu'en journée et, malgré deux trois petites angoisses du personnel face à des urgences ou patients récalcitrants, Linda n'eut pas trop de mal à rejoindre l'endroit donné par son partenaire, maintenant, le tout, c'était d'attendre qu'il arrive à son tour.

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Message Re: Love as though you have never been hurt before - FÉVRIER 1984
par Ludovic Descremps, Sam 14 Juil - 22:13 (#)


► 18 Février 1984 | Ste Mangouste
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Approuvant légèrement du chef, l'échevelé ne douta pas une seconde que l'Auror s'acquitterait sans problème de sa tâche. Il lui adressa un petit sourire, d'autant plus malicieux lorsqu'il l'entendit parler de s'échapper. Ah, si seulement elle savait... Il en rata presque le début de ses aux revoirs, la voyant déjà s'enfuir, bien trop vite, avant qu'il ne la rattrape doucement par le poignet, pour lui déposer un léger baiser sur les lèvres, s'efforçant à se montrer confiant tout en la laissant partir à regret. Ce n'était rien, il la retrouverait au bout du couloir. Fixant une seconde la porte d'un air beaucoup plus triste, Ludovic inspira profondément, chassant ses idées noir avant de se forcer à afficher un nouveau sourire sur le visage, juste assez pour qu'il se sente mieux. Souriant maintenant plus sincèrement, le français remonta le col de sa chemise, ses sourcils prenant une allure plus déterminée alors qu'il retournait plonger les mains dans son carton.

Il ne tarda pas à arriver à son tour dans le hall, ne prenant pas grande précaution sur le chemin, mais s'asseyant sans tarder dans le fauteuil le plus proche. Il ramassa un magasine à proximité et se plongea tout entier dans la lecture d'un vieil article sur les chapeaux pointus à la mode. Il n'avait aucune idée de quand datait la chose, mais il s'estimait bien content de ne pas avoir eut à assister à un pareil défiler. Doublures en peau de dragon, plumes d'hippogriffes extravagantes et tissu de soies colorés à gogo, il cru même reconnaitre quelque chose qui s'apparentait à de l'écorce de peuplier. La tête légèrement penchée, essayant de définir le haut du bas d'une sorte de pièce montée en toile verte, Ludovic se risqua à un coup d'oeil en direction du reste du hall. Cherchant à retrouver la sorcière qui l'accompagnait. Peine perdu. Sa tentative avait peut-être été trop rapide ou peut-être qu'il n'était pas dans le bon angle de vue, mais il n'arriva pas à la repérer. C'était une bonne chose d'une certaine façon, au moins son plan se déroulait-il bien. En même temps, avec la partenaire de crime qu'il s'était trouvé, il aurait tout aussi bien pu projeter d'introduire un éléphant géant dans un dé à coudre, debout sur le bureau du secrétariat, qu'ils auraient trouvé un moyen de faire cela en toute discrétion.

Reprenant donc sa lecture, perdu dans ses élucubrations, ce fut tout à fait surpris qu'il entendit quelqu'un l'interpeler. Sursautant légèrement, tiré en hâte de sa lecture, il ne reconnu pas tout de suite la jeune femme aux cheveux incroyablement longs qui s'était tourné dans sa direction. Mettant un instant à se rappeler où il était et ce qu'il faisait, il s'empressa de s'excuser auprès de la nouvelle venue, sortant de sa poche un petit mouchoir couvert de tâches multicolores dont il se tapota le front.

— Je vous suis, fit-il, refermant le magasine avant de suivre l'Auror, les épaules basses et la démarche un peu ivre.

Il la "suivait" de près en effet, mais la guidait surtout du bout des doigts, le bras tendu vers elle pour la réorienter lorsqu'elle s'écartait de l'endroit où elle était censé l'emmener. Ils ne mirent pas longtemps à quitter le hall. Le français imposant à sa compagne un pas légèrement pressé malgré leurs rôles. Dès qu'ils eurent disparu dans le corridor, Ludovic laissa tomber sa drôle de démarche, remettant son mouchoir dans sa poche et récupérant doucement le bras de sa compagne pour lui faire prendre les escaliers. Loin de l'entrée, Ste Mangouste paraissait beaucoup plus calme. Surtout à cette heure de la nuit. Ils durent pourtant s'écarter une ou deux fois pour laisser passer un ou deux médicomages pressés qui ne firent pas tellement attention à eux, l'échevelé prit tout de même soin de passer devant la jeune femme lorsque ce fut le cas, cachant son visage de sa grande taille, juste au cas où. Si quelqu'un avait l'air un peu trop préoccupé par eux, Linda aurait tout simplement l'air d'être une employée le ramenant encore une fois à sa chambre. Ce ne fut qu'une fois passé le quatrième étage que Ludovic commença réellement à se détendre, souriant légèrement malgré les portraits qui recommençaient à grogner. Sa main solidement arrimée à celle d'Oswin, il ne s'en soucia pas, seulement pour leur souffler discrètement quelques mots, les faisant à nouveau taire immédiatement.

— J'ai encore des allumettes.

Ils progressèrent encore un peu, mais bientôt les marches touchèrent à leur fin. Cela faisait une grande ascension mine de rien et, s'il commençait à y être habitué, il sentait quand même son cœur pulser à ses oreilles.

— Ferme les yeux, dit-il une fois qu'ils furent arrivés au dernier pallier. Et ne triche pas, d'accord ?
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Message Re: Love as though you have never been hurt before - FÉVRIER 1984
par Linda Oswin, Dim 15 Juil - 14:43 (#)



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hurt before

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Linda Oswin

Linda était déjà venue à Sainte Mangouste, et même plus qu'elle ne l'aurait aimé si vous lui demandiez son avis. En comptant ses premières semaines voir mois en Grande-Bretagne où elle devait sans cesse revenir ici car il fallait passer des examens de santé, car elle était retrouvée inconsciente ou endormie dans les rues de Londres, pour ceci ou cela, puis évidemment tous les accidents depuis qu'elle était chez les Aurors et, maintenant, Ludovic y étant elle se retrouvait à venir ici bien plus qu'elle ne mettait parfois le pied dehors pour se changer les idées.
Alors autant dire que ce hall elle le connaissait presque par coeur et elle ne comptait plus les heures qu'elle y avait passé en attendant qu'on ne daigne enfin l'appeler pour lui demander la raison de sa présence ici, résignée à l'idée d'user son nom pour aller plus vite. Car, certes, cela impressionnait toujours, sans parler de son statut, et si souvent cela lui ouvrait l'accès à des endroits parfois même inattendus, au bout de la quatrième fois ce n'était plus que quelque chose de trop long et peu utile au final surtout quand celui que vous veniez visiter pouvait s'approcher assez du dit hall pour le voir et converser durant l'attente.

Mais ces derniers temps les évènements s'étaient quelque peu enchainés pour l'Auror, entre les différentes agressions et attentats, ses devoirs de cheffe du bureau des Aurors, les dossiers personnels de certains de ses hommes voir simplement des relations qui réclamaient tour à tour leur du en quelques services chronophages. Entre la Pologne, l'Alsace, l'Allemagne et les fausses alertes partout en Grande-Bretagne, il y avait de quoi avoir la tête qui tourne... Ainsi ses venues ici s'étaient faites un peu plus rares. Mais qu'importe ce qui s'était produit auparavant, elle comptait bien profiter de cette soirée là avant d'avoir la chance de profiter de centaines d'autres lorsque Ludovic serait enfin sorti.

Patientant donc l'esprit léger que Ludovic n'arrive pour effectuer la suite du plan, Oswin s’exécuta alors lorsqu'elle sentit l'opportunité arriver en se rendant aux côtés de son amant avant de lui adresser un charmant sourire.

- Monsieur ? Suivez moi je vous prie.

Ils ne tardèrent pas à quitter le hall, Linda restant attentive aux indications de Ludovic afin de se diriger dans la direction indiquée, mais plus ils s'enfoncèrent dans l'hôpital et plus ils grimpèrent les étages qu'elle fronçait les sourcils, se demandant où le français allait encore la mener. Que pouvait-il bien y avoir là haut de si intéressant ?
Et pourtant, lors qu’enfin ils finirent de monter le dernier étage et que Ludovic demanda à sa compagne de fermer les yeux et de ne pas tricher, Linda s'exécuta après avoir simplement levé les yeux au ciel, bien curieuse en réalité à l'idée de voir à nouveau ce qu'il avait bien pu imaginer.

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Message Re: Love as though you have never been hurt before - FÉVRIER 1984
par Ludovic Descremps, Dim 15 Juil - 16:16 (#)


► 18 Février 1984 | Salon de thé de Ste Mangouste
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Contre toute attente, la française ne protesta pas le moins du monde a sa demande, ne lui posant aucune question malgré le léger agacement et la perplexité qu'il sentait monter en elle plus assurément que dans des escaliers. Elle devait être habituée à force, de le laisser faire sans tout connaître malgré toutes les questions que cela lui faisait se poser et, même si chasser son naturel d'Auror méfiante aurait relevé de l'exploit, il devait tout de même saluer l'effort. Pourtant, cette fois, lui non plus ne lui faisait pas entièrement confiance, la scrutant avec un air plutôt sévère à la seconde où il fut certain qu'elle avait fermé les yeux. Elle allait tricher, il le savait. Il commença tout de même à s'éloigner, revenant bien vite, moins d'un pas après, pour saisir doucement la jeune femme par les bras et la faire pivoter de façon à ce qu'elle ne puisse plus regarder que dans la direction opposée si jamais il lui prenait l'envie de filouter. Oui, c'était un peu mieux. Il hésitait franchement durant une longue intervalle à lui bander aussi les yeux avec sa cravate pour plus de précautions, mais décida de se contenter de la porte battante comme dernière protection.

Laissant donc là sa compagne, Ludovic s'empressa de disparaître derrière la porte du salon de the, veillant à ce qu'elle se referme bien pour masquer son secret. Sans perdre plus de temps, il se précipita à travers la grande salle vide et plongée dans le noir qui se présentait devant lui, fermée, comme tous les soirs, pour aller farfouiller derrière un comptoir dans un léger bruit de vaisselle. Deux assiettes, deux jeux de couverts... il rapporta d'abord sa trouvaille sur une des petites tables du salon avant de retourner chercher deux verres et deux serviettes. Ce n'était pas de la grande qualité que tout cela, mais il disposa le tout de la façon la plus appliquée et harmonieuse qu'il le put, ajustant les deux petites chaises aussi confortables qu'on pouvait l'espérer dans ce genre d'endroit, pour qu'elles soient bien en face l'une de l'autre autant que devant les assiettes. Ça ne ressemblait à rien, mais c'était déjà pas mal. Ajoutant deux petits pains anglais à sa composition pour l'étoffer un peu et piochant dans la boutique voisine quelques babioles en fausses fleurs pour habiller la table, il termina son œuvre en récupérant au dessus du comptoir de la boutique, deux petites sphères magiques qu'il prit grand soin à allumer dans le creux de ses mains. Les contemplant avec une forte application jusqu'à ce que la magie passe de ses paumés à l'objet pour leur redonner vie. Il les installa près de la table, aussi bien qu'il le put pour qu'elle soit éclairée et jeta un coup d'oeil à l'entrée toujours fermée. Bon, il restait à espérer qu'elle n'ait vraiment pas triché.

Ajustant une dernière fois les couverts et les fausses fleurs, Ludovic retourna en vitesse dans le couloir, laissant encore une fois la porte se refermer.

- C'est bon maintenant, informa-t-il, mais garde les yeux fermés.

Il l'attrapa doucement par les poignets et la fit tourner vers la porte, la guidant à reculons à travers les innombrables obstacles du salon de thé de manière à pouvoir toujours garder la jeune femme dans son champ de vision et de s'assurer qu'elle ne trichait pas. Son cadeau n'était déjà pas grand chose alors si, en plus, il ne bénéficiait pas de l'effet de surprise...

Ludovic fit stopper sa fiancée juste devant la table fraîchement préparée, lui lâchant les mains pour se mettre à quelques pas de côtés. Il vérifie encore une fois son travail, se demandant s'il n'y avait pas quelque chose qu'il avait oublié avant de prendre une légère inspiration et de lancer :

- C'est bon, tu peux ouvrir les yeux maintenant.

Il attendit, fébrilement, qu'elle le fasse, la laissant découvrir le piètre résultat d'un bon mois de préparation avant d'afficher un petit sourire, mi-désolé mi-fier de lui

- Je sais que ce n'est pas grand chose et que je suis un peu en retard,
mais comme tu voulais que je suive mon traitement à la lettre et que tu ne pouvais pas venir... Je me suis dis que ce serait toujours mieux que rien.


Il sourit de nouveau, cette fois un peu plus gêné en indiquant la table de la main pour l'inviter à s'installer.

- Bonne Saint Valentin.
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Message Re: Love as though you have never been hurt before - FÉVRIER 1984
par Linda Oswin, Lun 16 Juil - 1:17 (#)



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hurt before

Ludovic Dscremps x
Linda Oswin

- Qu'est-ce qu'il ne faut pas faire hein pour passer une soirée avec toi ? rit-elle doucement alors qu'elle venait de fermer les yeux.

Prenant une profonde inspiration, Linda tenta de se détendre et de prendre son mal en patience, sans trop de difficulté d'ailleurs tant elle était elle même de bien bonne humeur. A la place, pour occuper le temps, elle tentait d'obtenir quelques informations ou indices de tout ce qu'elle pouvait et qui n'était pas lié à la vue bien évidemment. Sans vraiment s'en rendre compte, elle commença à chantonner une ancienne chanson qu'elle devait avoir entendu quelque part, soufflant à peine quelques uns des mots tandis que, du pied, elle tâchait d'identifier matière, meubles à proximité... Ils n'avaient pas quitté l’hôpital n'est-ce pas ?

- Life can be so sweet... on the sunny side of the street !

Elle eut à peine le temps de terminer sa phrase tout juste audible qu'elle sentit l'autre lui saisir les bras pour la retourner avec autant de délicatesse que de maladresse, surtout étant donné que l'Auror n'étant pas prévenue eu du mal à suivre son mouvement pour se mettre comme le sire le désirait. Mais de toutes évidences, il lui fit faire un demi-tour... Vraiment ?

- Que de mystères... Je suis bien curieuse de voir ce que tout cela nous réserve !

Elle sourit doucement, baissant la tête légèrement avant, d'à nouveau, inspirer profondément en s'apprêtant à atteindre. Elle tendit l'oreille pour écouter les pas de son compagnon, tenter de savoir ce qu'il faisait, où il se dirigeait, de ses mains elle tentait de définir si quoi que ce soit était à portée, ce qui ne fut pas le cas apparemment. Et, finalement, elle se remit doucement à murmurer cet air qui lui était resté dans la tête... Mais où avait-elle bien pu l'entendre ?
Les minutes passèrent, elle en avait assez facilement conclu que, malgré le bruit étouffé sans doutes par une cloison, Ludovic s'était hâté pour que tout soit prêt sans trop la faire attendre et ce simple détail suffit à la faire se montrer bien plus patiente. Il était inquiet, elle en aurait mis sa main à couper, inquiet que cela ne lui plaise pas. Pas besoin d'être legilimen pour le deviner, mais Oswin savait déjà d'instinct que ça ne pourrait que lui plaire. Enfin, l'homme revint pour elle, l'informant d'abord qu'il avait terminé avant de la faire reculer avec toujours autant de précautions. L'Auror le suivit, jouant le jeu de bon coeur jusqu'à ce qu'il ne lui donne enfin le feu vert.
Elle pouvait ouvrir les yeux.

Face à elle, une simple table décorée de quelques fleurs, des couverts, deux globes flottants aux alentours pour leur assurer de voir où mettre les pieds et... Ludovic reprit la parole, expliquant avec hésitation la situation qui semblait le gêner quelque peu à une Oswin qui, parfaitement muette, arborait un sourire étrange et un regard intrigué. Mais plus l'autre parlait, plus la lueur dans ses yeux noisettes s'intensifia et...
En retard ?
Mais en retard pour quoi ?

"Bonne Saint Valentin."

Immobile sur place, les yeux toujours plongés dans ceux de son amant, l'Auror fit enfin le lien entre toutes ces informations en sentant toute la situation prendre sens et, surtout, en ressentait ce délicieux sentiment d'agacement et de culpabilité quand elle même avait oublié cette date là.

- Par les souliers vernis d'Helga Poufsouffle...

Elle tourna à nouveau la tête vers le "dîner aux chandelles", elle détailla chaque objet du regard avec plus d'excitation semblait-il que la première fois avant de revenir au français et, n'en pouvant plus, elle lui sauta tout bonnement au cou.

- Oh Ludovic c'est fantastique !

Elle prit son visage entre ses mains avant de fondre sur ses lèvres avec enthousiasme, lui ravissant sa bouche, lèvre après lèvre, s'amusant quelques instants à jouer ainsi avec l'autre jusqu'à ce que son sourire fut trop grand pour lui permettre de continuer cette délicieuse activité. Alors, elle jeta un nouveau regard à la petite table qui les attendait en se mordant légèrement la lèvre, les bras toujours passés autour du cou de l'homme. Il s'était rappelé et, malgré toutes les difficultés qu'il devait avoir ici, il avait tenu à tout préparer et à tout de même fêter cette "fête des amoureux"... Comment est-ce que seulement il avait put réussir à rassembler déjà tout ça ?

- C'est tellement adorable... rajouta Linda avant de lever la tête vers son "hôte" plus que charmant. Je... J'ai seulement pas pensé à apporter quoi que ce soit...

L'Animagus se détacha, baissant légèrement la tête en pestant contre elle même d'avoir oublié.

- En plus je t'avais pris un petit quelque chose mais j'ai... Ah... Une pause, elle inspira avant de se redresser et sourire chaleureusement : C'est parfait !
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Message Re: Love as though you have never been hurt before - FÉVRIER 1984
par Ludovic Descremps, Lun 16 Juil - 17:05 (#)


► 18 Février 1984 | Salon de thé de Ste Mangouste
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Linda Oswin & Ludovic Descremps
Guettant la réaction de sa promise de tout son être, Ludovic en suivit presque chaque seconde où ses paupières se levèrent doucement pour admirer son "oeuvre". Elle ne réagit pas tout de suite, comme il aurait pu y attendre, sa surprise ne fit d'abord pas grand effet sur la brune qui semblait surtout ne pas comprendre où il voulait en venir. Cela pouvait se comprendre bien sûr. Lui qui l'avait emmené au bout du monde dans un claquement de doigts, qui l'avait fait danser dans des salons privés au comble du faste et de la luxure, qui lui avait fait les cadeaux les plus précieux autant que les plus personnels, retomber à quelque chose comme ça, digne de ce qu'aurait pu faire un petit garçon de six ans pour la fête des mères, devait sans doute avoir quelque chose de très décevant. Il n'avait pas pris la peine de regarder, mais il imaginait sans peine que la jeune femme avait dut s'attendre à bien plus que cela. Après tous ses mystères, ces petites frayeurs dans sa lettre et sa mise en scène, il se doutait bien que cela n'en vaudrait pas tellement la peine. Non pas que la cause en elle-même n'en valait pas la peine, non, pour passer une soirée avec Linda Oswin il aurait été capable de faire tout son impossible, mais c'était le cadeau qui ne valait pas le coup. Il aurait sans doute emmené la jeune femme sur le toit de l'hôpital que cela aurait déjà été un peu plus beau et présentable. Malheureusement, l'accès au toit – si d'aventure il y en avait un – il ne l'avait pas trouvé et, après bien des réflexion, il s'était mis d'accord pour trouver bien plus plaisant de passer une soirée entière avec l'Auror autour d'un bon diner plutôt que quelques minutes dans un froid glacé. Le fait que cela ne suffise pas, malheureusement, il ne pouvait que s'en douter.

Ludovic ne se démonta pas pourtant, continuant à expliquer les motifs de sa surprise, encouragé par le fait de sentir la jeune femme curieuse à défaut d'être émerveillée. Peut-être qu'elle n'avait seulement pas tout à fait compris où il voulait en venir et, en effet, cela semblait être le cas. Cela aussi, il aurait dut s'y attendre un peu, surtout au moment où il avait commencé à parler en réalité. Avec les semaines chargées qu'elle avait dut avoir et qui l'avaient empêché de venir lui rendre visite, il se doutait bien que si la jeune femme s'était souvenue de la Ste Valentin ils ne l'auraient pas raté au moment de la date fatidique. Lui ne pouvait pas faire grand chose à part attendre les bonnes occasions pour élaborer ses plans de demi-fugues, mais elle aurait très bien pu passer en coup de vent quelques jours plus tôt pour lui donner un baiser avant de transplaner, ça ou lui envoyer une lettre.

Il ne s'en offusquait pas le moins du monde pourtant. Lui même avait souvent oublié la date et l'aurait sans doute encore oublié s'il n'avait pas eut que cela à faire entre ses heures de thérapies, les repas  et ses traitements. Contempler le calendrier était sans doute une des activités les plus passionnantes dans cet endroit et, de toute façon, organiser tout cela l'avait suffisamment occupé pour qu'il ne regrette pas. Cependant, revenons à notre sujet principal, car, alors que les cellules grises du français turbinaient à se demander ce qu'elles auraient dut faire, ne pas faire ou auraient dut améliorer si prochaine fois il y avait, la réaction de leur invitée s'était finalement montrée, soudain beaucoup plus radieuse alors qu'elle lui sautait au coup pour le remercier. Souriant, tout à fait soulagé, le français eut tout de même un léger moment d'hésitation, surpris par l'étreinte puis par le baiser passionné dont le gratifia sa compagne. Il l'accueillit à bras ouverts, mais mit un peu de temps à savoir quoi faire de ses bras et ne rendit pas tellement l'embrassade, à la fois trop surpris et ne s'en sentant pas tellement l'envie. Il n'étaient qu'au début de la soirée après tout, il lui restait encore beaucoup de choses auxquelles penser et les baisers de l'Auror avaient toujours tellement le don de lui faire perdre toute concentration. Savourant pourtant se contact, le coin de ses yeux plissés d'une vraie joie, Ludovic se laissa faire jusqu'à ce que la jeune femme s'écarte pour le laisser respirer et commencer à s'excuser.

— Ce n'est pas grave, assura-t-il lorsqu'il en eut l'occasion, se rapprochant de nouveau de sa compagne pour la reprendre dans ses bras. C'est bien pour cela qu'il faut être deux pour cette fête-là. Cela donne plus de chances de s'en rappeler.

Il lui sourit encore, s'amusant de l'enthousiasme presque enfantin qui avait saisit la grande et terrible Auror alors qu'il l'admirait autant qu'il le pouvait. Il ne fallait pas qu'il soit distrait, oui, il l'avait dit, mais il ne put s'empêcher d'embrasser à son tour ces lèvres tendre qu'il aimait tant. Ce ne fut qu'une seule et longue pression les yeux clos, mais déjà le français eut du mal à s'en défaire, contemplant encore un bon moment ce visage pour le graver, une fois de plus, dans les recoins les plus précieux de sa mémoire.

— Aller, coupa-t-il, soudain plus enthousiaste, rompant tout à fait et sans pitié cet instant suspendu. Installe-toi, pendant ce temps je vais chercher de quoi manger, fit-il encore, s'éloignant déjà pour retourner dans la boutique. J'ai peur de n'avoir pas grand chose à te proposer à part des salades et des sandwichs, ce restaurant n'a pas une très bonne carte, mais je me suis dis qu'il valait mieux que je ne tente pas de cuisinier, plaisanta-t-il, mettant la main sur les aliments en question tous soigneusement emballés et conservés au frais. On se rattrapera avec les desserts.

Car ça, pour le coup, la vitrine du salon de thé en était remplie d'une très délicieuse façon.

Caché derrière les rayonnages, Ludovic fit la liste de toutes les variétés de sandwichs et de salade dont ils disposaient, lui ramenant ce qu'elle avait choisi en optant, pour lui, pour un en-cas au bacon. Connaissant le pain anglais, cela n'allait pas être très bon, mais depuis le temps qu'il goûtait à la cuisine de Ste Mangouste, manger du carton faisait parti de ses habitudes.

— Je peux te prendre de la sauce ou autre chose si jamais ce n'est pas très bon, confia-t-il à sa compagne en déposant son "plat" devant elle avant d'aller s'asseoir en face pour déballer le sien. J'ai peur qu'il n'y ait pas de vin non plus, mais il y a de l'eau à volonté et un peu de sirop à la menthe si tu veux.

Il retourna chercher cela, revenant avec le meilleur de ce qu'il put trouver – c'est à dire pas grand chose – et s'installa enfin, plus définitivement pour débuter le diner comme il convenait. Commençant par la même question qu'il lui posait toujours lorsqu'elle venait pour lui rendre visite.

— Alors ? Qu'est-ce qui t'es arrivé ces derniers temps ?
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Message Re: Love as though you have never been hurt before - FÉVRIER 1984
par Linda Oswin, Mer 18 Juil - 13:09 (#)



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hurt before

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Levant les yeux au ciel, la petite réponse que l'homme lui donna lui tira un sourire plus amusé, quoi que cela état sans doutes, au fond, pas si faux que ça. Se rappeler de la Saint Valentin après des années en tant que célibataire endurcie, on n'était jamais trop de deux pour essayer de s'en souvenir !

- Peut-être, mais je pense surtout que c'est parce que j'ai le plus génial des petits amis...!

Et génial en tous les sens ! Elle ne présentait même plus l'esprit de l'homme dont elle faisait l'éloge suffisamment souvent, que ce soit pour lui, pour elle, ou encore face à quelques connaissances. Il avait toujours été brillant, et quand bien même ces dernières années avaient été plus difficiles, elle retrouvait doucement et avec bonheur son Ludovic plus confiant. Évidemment qu'elle savait qu'un bon nombre d'années était passé depuis qu'ils s'étaient rencontrés à Poudlard, les gens changeaient et  eux même avaient  bien évolué depuis, elle se doutait bien qu'il resterait malgré tout des séquelles de tout cela mais qu'importe ! Elle s'en contrefichait bien du moment qu'elle voyait, elle, toujours en Ludovic cette lumière qui l'avait charmée jadis.
Après un regard doux envers son compagnon, l'attention de l'Auror fut happée par la petite mise en scène que lui avait préparé le français et, sans même s'en rendre compte, elle se retourna légèrement pour avancer lentement vers ce diner aux chandelles improvisé; caressant du bout des doigts la table, le contour des verres étonnamment très scolaires pour des sorciers, mais non sans charme. Quelques fausses fleurs, un pain pour décorer... Oh, elle imaginait sans mal Ludovic préparer cela pendant des jours ! Il avait du faire de son mieux et, le connaissant, s'il n'y avait pas de feu d'artifice, d'escapade à l'autre bout du monde ou de bal grandiose il avait du s'inquiéter à s'en ronger les sangs de ne pas être à la hauteur ! Mais qu'importe ce qu'il lui avait déjà montré, fait traversé et fait découvert, Linda ne pouvait s'empêcher de trouver ce petit dîner tout aussi incroyable que tout le reste.

C'est pourquoi elle leva un regard plein de tendresse accompagné d'un sourire lumineux sur son compagnon qui terminait déjà ce qu'il avait  à dire avant de s'éclipser, un peu trop vite au goût de l'Auror.
Pourtant elle ne protesta pas, déposant son sac sur une table plus en arrière et découvrant ses épaules du châle qui la recouvrait, elle arrangea tranquillement sa robe avant de s'assoir avec précaution et de jeter un oeil à la carte. pour y choisir une salade césar au poulet, le brun revenant déjà vers elle tandis qu'elle venait de se décider.

- Ca ira très bien, le rassura Linda lorsque l'homme revint une deuxième fois avec les plats, c'est déjà dingue que tu aies réussi à organiser ça ici, je ne vais pas en plus faire la difficile !

Enfin, Ludovic s'installa après un ultime allez-retour, soulageant la sorcière d'un poids tant le voir bouger sans cesse d'un bout à l'autre alors que tout ce qu'elle désirait de son côté était qu'ils puissent passer un agréable moment ensemble. Mais qu'importe, ils y étaient désormais, et c'était bien suffisant.

- Eh bien... commença-t-elle en faisant un peu d'ordre dans son plat. La cheminée a hâte de te revoir, elle n'arrête pas de voler  du bacon et des tasses de café, je crois que j'ai au moins deux placards entiers qui en sont remplis ! Je pense que j'ai réussi à faire valoir le dossier de mon Auror que j'essaie de faire libérer depuis plusieurs semaines maintenant, je t'avoue que je suis assez fière de ce coup là. Sinon Mina m'a cassé deux verres, j'ai encore reçu une lettre de ta mère et... Que dire de plus ? Ah, oui !  Et puis j'ai hâte moi aussi qu'on puisse se voir sans couvre-feu et médicomages un peu trop insistants... Heureusement que tu sors bientôt !

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Message Re: Love as though you have never been hurt before - FÉVRIER 1984
par Ludovic Descremps, Mer 18 Juil - 19:58 (#)


► 18 Février 1984 | Salon de thé de Ste Mangouste
Love as though you have never been hurt before
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Installé devant son en-cas qui ne ressemblait vraiment plus à rien maintenant qu'il l'avait déballé, Ludovic était enfin prêt à profiter pleinement de la soirée. Le regard pétillant, ses doigts trifouillant encore l'emballage de son sandwich, il afficha un sourire un peu plus grand en entendant les nouvelles. A vrai dire, la jeune femme aurait pu dire n'importe quoi, qu'il en aurait tout aussi impressionné. Tout ce qui provenait de l'extérieur était bon à prendre. Il manquait à la cheminée alors ? Il imaginait bien Mina mâchouiller consciencieusement du bacon bien frais dans l'âtre avant de se faire bombarder par une tasse volante et Ephire ? Ce devait être un véritable carnage à la maison ! Et les tasses ? A quoi ressemblaient-elles ? Petites ? Grandes ? Rondes ? Grosses ? Comme ces tasses Norvégiennes dont on ne voyait pas le fond et qui vous faisait le café en même temps qu'elles vous donnait le récipient pour le boire ? Il aurait vraiment voulu voir ça ! Deux placards ? Peut-être que Linda aurait pu lui en ramener, quelques unes au moins. Il aurait pu commencer à les collectionner, mais en même temps, si les autres patients les cassaient...

Toutefois il n'eut pas le temps de s'y attarder, le bulletin des nouvelles continuait, les informations s'enchainant sans se suivre. De la cheminée, la jeune femme en était venu à ses affaires de directrice, évoquant un dossier dont elle lui avait déjà parlé une ou deux fois sans jamais trop entrer dans les détails. Il s'était appliqué à ne pas trop creuser de son côté, mais cela l'agaçait un peu de ne pas pouvoir poser de questions sur ce qui occupait sa compagne la plupart de son temps. C'était à la fois... comme un contre-temps pour sa curiosité et une sensation d'être tout à fait inutile lorsqu'il la devinait cogiter des heures durant sur un problème insoluble dont elle n'avait pas le droit de parler. Il aurait pu faire tellement plus pour elle, l'aider à résoudre ses problèmes, l'assister dans ces moments où elle se trouvait au bout du parchemin, ou même prendre en charge certaines parties de ses affaires pour qu'elle puisse se reposer de temps en temps. Bien sûr, il pouvait toujours rêver pour que cela arrive un jour. Elle ne lui faisait déjà pas toujours confiance pour être un bon partenaire de vie alors un partenaire de travail... Néanmoins il se sentait fier pour elle, sans doute aidé par ce même sentiment qui la parcourait tout entière, Il n'avait pas douté une seule seconde qu'elle arriverait à ses fins, c'était bien ce qui arrivait toujours. Elle était parvenue à devenir Auror, parvenue à arrêter bien des Mangemorts et même, en un sens, parvenu à lui sauver la vie. C'était plus de preuves qu'il n'en fallait pour qu'il ait foi en ses capacités.

Mais les informations s'enchainaient déjà, ne lui laissant presque plus le temps d'y réagir ou de les assimiler. Mina et ses bêtises, sa mère... Qu'y avait-il dans la lettre ? Pourquoi Linda ne l'avait pas emmené ? Est-ce qu'elle lui avait écrit aussi ? Certains jours, mis à part, à quelques occasions, des autorisations de sorties, il avait l'impression que personne ne lui écrivait. Un étrange phénomène, mais communiquer à Ste Mangouste semblait parfois plus compliqué qu'à Azkaban. L'Auror poursuivait encore, enchainant en assurant qu'elle avait hâte de le voir libre, mais en l'entendant dire que cela serait pour bientôt, le français perdit quelque peu son sourire.

— Tu sais c'est... enfin, bientôt je ne dirais pas ça. J'ai essayé un autre job la semaine dernière, annonça-t-il, je ne me rappel même plus tellement ce que c'était. Du lavage encore ou je ne sais pas quoi. C'est... enfin, je ne pense pas non plus qu'ils vont m'accepter. J'ai essayé d'en parler au chef de service, de lui demander de me laisser sortir malgré tout, mais on m'a dit que tant que je n'aurais pas un travail stable ça n'était même pas la peine d'y penser.

Il grimaça une seconde, les yeux baissés sur la salade de Linda à la fois morose et un peu honteux. La dernière ligne droite et il n'arrivait pas à la passer. Il soupira légèrement, fermant les yeux une seconde avant d'afficher un nouveau sourire.

— Enfin, ne parlons pas de ça, ce n'est pas la soirée. Dis m'en plus sur Mina plutôt, relança-t-il, bien plus guilleret à cette idée. Elle va bien ? Elle a encore grandit ? Tu arrive encore à respirer quand elle grimpe sur toi ou il faut que tu te transforme en ourse pour la supporter ? demanda-t-il, taquin. Et... ma mère ? reprit-il après un instant, un peu plus inquiet. Comment elle va ? Elle t'as dit des choses en particulier dans cette lettre ? Tu as revu mon père ?
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Message Re: Love as though you have never been hurt before - FÉVRIER 1984
par Linda Oswin, Ven 20 Juil - 18:36 (#)



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De toutes évidences, la petite tentative de détendre l'atmosphère de la brune eut l'exact effet inverse en faisant perdre à l'homme de ce sourire qu'elle aimait tant, lui faisant serrer les dents face à sa maladresse. En même temps, elle aurait du s'en douter mais pourtant elle avait réellement le sentiment, appelez cela de l'instinct ou de l'intuition, que le français sortirai plus rapidement d'ici qu'ils ne pouvaient le croire.
Et effet, tout semblait indiquer le contraire. Ludovic répondit un peu gêné en expliquant que sa dernière tentative de travail n'avait pas été bien plus concluante que les précédentes, faisant ainsi baisser les yeux à Oswin qui se retrouvait à nouveau à ne pas savoir quoi ajouter. Evidemment, elle était désolée mais surtout pour lui à vrai dire. Sa priorité était avant tout que son partenaire trouve un travail qui lui convienne et lui plaise, car après tout elle avait vu à quel point une situation dans laquelle il se trouvait trop inactif, inutile ou encore pas assez stimulé pouvait le ronger. Malgré cela, dire qu'elle ne se sentait pas quelque peu usée par ces faux espoirs seraient mentir, et elle avait hâte malgré tout que cette situation prenne fin, qu'ils puissent enfin passer à autre chose.
Malheureusement, il n'y avait pas grand chose à faire si ce n'était attendre. Elle tentait d'aider Ludovic à sa manière, de lui changer les idées, de lui trouver des travaux de manière discrète pour ne pas trop s'imposer, mais tout cela devenait de plus en plus difficile au fil du temps.

Ainsi, plongée à son tour dans une humeur déjà plus morose, Linda revint avec surprise à la réalité lorsque l'autre reprit avec d'autres questions bien moins ennuyeuses qui lui tirèrent un petit sourire. Oui... Mieux valait parler de ça plutôt.

- Mina va bien oui, répondit-elle avec douceur, triturant de la fourchette la salade qui sortait tout juste de sa barquette pour atterrir dans l'assiette bien plus charmante. Elle me suit partout, elle n'aime pas rester seule dans une salle c'est assez drôle. Elle prit une bouchée de son plat, souriant légèrement alors qu'elle se rappelait deux trois fois où le chat l'avait vite regretté. Au début, elle avait élu domicile dans ton ancienne chambre tu te souviens ? Une chambre entière pour elle toute seule, une vraie princesse ! Et, à vrai dire, je suis sûre que quand je ne suis pas là elle y passe encore ses journées vu les poils que je trouve. Mais dés que j'arrive elle me suit discrètement, dormant tantôt dans le salon tantôt dans mon bureau selon là où je me trouve. Je suis persuadée qu'elle sera heureuse de te revoir. Elle sourit plus franchement, imaginant déjà son pot de colle sur patte s'en prendre à une autre proie... Enfin ! Quant à ta mère, rajouta-t-elle, elle va bien. Elle est plutôt optimiste de ce que j'ai compris quant à ... Tout en fait, compléta-t-elle en riant doucement, ta sortie, toi, moi, le mariage et... Des choses tellement improbables que je ne citerai même pas sinon je te ferais peur ! Bah quoi ? Choisir la couleur des sets de table pour un mariage n'était-elle pas la chose la plus terrifiante et improbable qu'il soit ? Elle demandait quelques nouvelles surtout, je crois qu'elle imagine déjà préparer le plus énorme déjeuner que tu n'as jamais vu pour fêter ta sortie... A ta place j'en tremblerai d'avance ! Et pour ton père, je ne l'ai pas revu, il est sans doutes trop occupé et de toutes manière c'est aussi un peu mon cas... Mais comme on dit, pas de nouvelles, bonne nouvelle pas vrai ?

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Message Re: Love as though you have never been hurt before - FÉVRIER 1984
par Ludovic Descremps, Dim 22 Juil - 19:03 (#)


► 18 Février 1984 | Salon de thé de Ste Mangouste
Love as though you have never been hurt before
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C'est avec grand plaisir que Ludovic écouta les récits des nouvelles aventures de son chat. Il ne s'en lassait jamais, quand bien même l'Auror aurait pu lui raconter cent fois les même détails pour les avoir oubliés à cause de son travail. La vie du petit animal était pour lui aussi précieuse que n'importe quel trésor et savoir qu'elle allait bien, imaginer ses va et viens et cette façon tout à fait adorable qu'elle devait avoir de miauler après la brune suffisait à illuminer ses journées. Il ne l'avait jamais réellement vu à vrai dire. C'était étrange, surtout pour un chaton qu'il avait élevé depuis ses piaillements de bébés jusqu'à la transformation en machine à griffer. Il l'avait vu un peu, les derniers temps, mais jamais trop en couleurs ou très clairement, c'était avant que bien des soucis chez lui ne se règlent et il avait beau avoir l'impression de la connaitre mieux que personne et d'avoir demandé cent fois à Linda de lui décrire son pelage, il rêvait de pouvoir enfin contempler tout à loisir les motifs écailleux de sa robe. A tous les coups, elle devait encore avoir grandis. Aussi l'échevelé était-il tout ouïe, machonnant son sandwich sans y songer, bien trop occuper à fixer la jeune femme avec un air quelque peu ébahis pour se préoccuper de la bouillie insipide qui encrassait sa langue. Peut-être que Linda aurait pu lui amener...

Il gobait tout juste un morceau de bacon un peu sec, que la jeune femme poursuivait en abordant le sujet de sa mère et du mariage. Les deux semblaient en effet indissociables depuis la minute où il lui avait annoncé leurs fiançailles. A peine les mots étaient-ils sortis de sa bouche que déjà la fleuriste lui avait sauté au coup en énumérant toutes les choses auxquelles il aurait à penser et les personnes qu'il aurait dut inviter lors de la cérémonie. Sans nulle doute, cela avait été une très longue visite parisienne. Son paternel en revanche semblait apporter de moins bonnes nouvelles. Ludovic baissa la tête, tentant de dissimuler la légère perte de son sourire en bataillant encore avec son sandwich. Il connaissait Jacques Descremps comme s'il en était né, ce n'était pas le genre de personne à répondre aux abonnés absents. Quoique vous fassiez, où que vous vous trouviez, il inventait toujours des façons improbables de se tenir au courant de vos projets. Il se rappelait encore d'une fois où il avait reçu une lettre adressée en main propre sans aucun retour à l'envoyeur ou changement d'adresse, alors même qu'il fumait en compagnie de charmants inconnus rencontrés au Maroc. Jacques Descremps était toujours trop plein de ressources et quelque peu trop fier de les montrer pour s'en priver. S'il n'avait pas envoyé de lettre à Oswin, c'était qu'il ne voulait pas lui envoyer de lettre. L'échevelé sourit pourtant, cachant son anxiété et ses légères angoisses. Pour sa part, il avait déjà reçu quelques lettres de son père à l'hôpital. Peut-être même un peu plus que celles envoyées par sa mère, ce qui était un exploit en soit. Rien de bien extraordinaire, quelques réprimandes et sermons amicaux qui se voulaient taquins. Quelques cadeaux aussi, des livres, des extraits de journaux qui auraient pu lui plaire. Il lui avait envoyé déjà plusieurs paquets qu'il avait toujours fallut lui retourner faute de place et de sécurité dans le service de psychomagie, mais jamais, de mémoire, il ne lui avait parlé de Linda, il prenait même un malin plaisir à ne pas parler de mariage ou de fiancée autrement que pour l'embêter. Ce dernier point était déjà bon signe, mais ce silence un peu trop pesant d'un homme qui en cachait autant qu'il en disait avait de quoi l'inquiéter. Réunir les deux politiciens dans une pièce avait toujours été assez compliqué, qu'est-ce que son père pouvait encore avoir à reprocher à sa bien-aimée ?

— Oui, je suis sûr qu'il va bien, reprit-il aussitôt, s'appliquant à être aussi optimiste que la jeune femme avant de changer de sujet pour quelque chose de plus agréable. Et j'espère que ma mère ne t'embête pas trop avec tout ça. Il y a tellement longtemps qu'elle attendait une occasion pareil qu'elle aurait sans doute l'énergie pour organiser dix mariages en plus du notre, il adressa un gentil sourire à sa compagne, laissant planer un léger silence avant de poursuivre, presque embarrassé. C'est encore bizarre pour moi de le dire, avoua-t-il. "Mariage". Avec toi cela m'aurait semblé tellement improbable il y a quelques années... mais ne va pas croire que je ne suis plus aussi déterminé, fit-il, haussant un sourcil d'avertissement, je compte bien t'épouser ! Je trouve seulement que c'est... à la fois excitant et... je ne saurais pas comment le décrire, concéda-t-il, posant sa main ouverte sur la table pour inviter la jeune femme à la saisir. Et toi ? Tu en pense quoi ? Tu as commencé à en parler autour de toi ou pas ?
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