[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Maximilian. Maximilian Elias Fawkes-Grant, sang-pur, handicapé logique et littéralement à cent mille lieux de la réalité.
Comment est-il arrivé là ? Personne ne le sait réellement. Lui-même a des doutes sur la question. Pourtant, il est ici, à Belize. Pourtant il doit assurer ce rôle de garde-chasse en ne connaissant même pas encore toutes les clauses de son contrat. Il est simplement là. Il est pseudo-garde-chasse à ses heures perdues, âme vagabonde le reste du temps, jeune homme pommé dans sa propre tête et sorcier incapable de faire quoi que ce soit de sa vie (hormis dormir, fumer, manger et se poser des questions existentielles telles que quand est-ce que j’aurais le courage de faire une lessive ?). Et Belize lui est tombée dessus sans qu’il ne demande rien à personne.
Bon, certes. Maximilian a ses propres théories vis-à-vis de son arrivée au camp de Poudlard. Et celles-ci se basent sur une seule et même personne : Jules.
L’intégrale des tomes à propos des deux Fawkes-Grant couvre les dix dernières années, maintenant. L’enfance de Maximilian n’est guère intéressante dans notre récit ; à vrai dire, comment un gamin orphelin de mère ayant grandi parmi les moldus peut manifester un quelconque intérêt pour qui que ce soit sur cette Terre ? Les jeunes années de Maximilian sont aussi ennuyantes et banales qu’un jour de pluie, nous allons donc en venir directement aux faits qui en valent la peine. Tout a réellement commencé lorsqu’une certaine demoiselle à la crinière de feu a fait son entrée dans sa misérable existence ; autant dire qu’elle a littéralement tout incendié sur son passage. Jusqu’alors, Maximilian se résumait en un nombre incalculable de bêtises toutes plus stupides les unes que les autres et un côté intrépide que personne ne réussissait à calmer. Puis, du haut de ses quinze ans, celui-ci a fini par comprendre le mot attirance.
Leur histoire était faite pour se terminer mal et c’est ce qu’il se passa : fidèles à deux mêmes, leurs mondes étaient bien trop différents pour que cela marche réellement. Dépourvu de toute délicatesse, complètement à l’ouest quand il s’agit de filles et sans réel manuel pour l’aider à comprendre Jules, Maximilian ne teint tout simplement pas. Ils passèrent rapidement à autre chose pour… Se détester. Littéralement. Comment un grand gamin pouvait-il s’entendre avec une demoiselle ambitieuse et plongée jusqu’au cou dans les études ? Tout cela n’avait été qu’une grande bêtise et pourtant, Maximilian était incapable de le nier : Jules était bonne. Oh oui, qu’elle était bonne. Mais le pire restait encore à venir, et dans toute cette histoire, ses pulsions d’hormones d’adolescent ne se calmèrent qu’à moitié. Leurs parents moldus se rencontrèrent au détour du Chemin de Traverse. Il ne leur fallut qu’un an pour se marier et deux pour leur donner un petit frère commun.
La fatalité avait un drôle de sens de l’humour, parfois.
Il hérita donc d’une belle-mère, d’un nouveau petit morveux aussi insupportable que lui dans les pattes et d’une demi-sœur très… Jules. Incapable de poursuivre ses études, Maximilian s’arrêta au cycle primaire à Poudlard et partit donc de l’école de sorcellerie à la fin de ses ASPICs. Il n’avait aucun but en tête. Cela aurait été bien trop facile, sinon.
En l’espace de sept ans, il enchaina petits boulots sur petits boulots, parfois dans le monde moldu, parfois dans le monde sorcier, prenant de très longues pauses dans ses activités de temps à autre pour passer des jours et des jours dans les bars à fumer avec divers amis et à méditer sur son canapé sur le sens réel de la vie. Du stage de premiers secours à serveur, en passant par vendeur dans une boutique de sucreries magiques, il testa tout et n’importe quoi sans jamais réellement être satisfait. Non, ce qu’il voulait, c’était mené une vie tranquille, profiter de cette jeunesse éphémère et ne pas se poser trop de question.
Mais, visiblement, c’était trop demandé.
Ce fût Jules qui finit par céder avant lui. Maximilian postula pour un poste à Belize uniquement pour qu’elle s’arrête de hurler, et contre toute attente (et surtout à son plus grand damne), il fût pris, principalement parce que sa tête brûlée pouvait lui venir en aide dans le dur travail de garde-chasse.
Maximilian. Maximilian Elias Fawkes-Grant, sang-pur, handicapé logique et littéralement à cent mille lieux de la réalité. Comment est-il arrivé là ? C’est à cause de sa demi-sœur insupportable et incroyablement attirante qu’il ne regarde même plus, avec qui il passe son temps à se disputer. Mais, au final, ça lui plait. Parce qu’au final, il est toujours ce gamin enchainant les conneries avec une aisance presque inhumaine et Belize n'était qu'un nouveau terrain de jeu.