Noa-Leen retenait ce prénom. C'est surement la seule chose avec son sang dont elle est certaine. Un nom gravé sur un petit bracelet, un homme et ce petit bébé posé oublier à la suite d'un accouchement, une femme qui s'enfuit après avoir regardé l'enfant couché à coté de son lit d’hôpital dans son petite berceau : Non ce n'est pas un cauchemard, une histoire ou un contre à rebondissement mais bien l'histoire de la naissance de la jolie petite Noa-Leen. Aucun nom de famille, juste une femme qui s'enfuit, et cet homme qui trouva l'enfant. Il aurait pu l'emmener à l'orphelinat, appeler les gens compétents, ne pas vouloir du déchet rejeté par une mère et un père inconnu pourtant il la prit sous son aile et fit les démarches pour l'adopter avec sa femme mais sans jamais penser qu'il mentirait à l'enfant sur la vérité. Petite tête blonde, l'enfant portait déjà un sourire malicieux. Monsieur Blake avait juste tenté de chercher, de chercher un indice quelques choses pour que l'enfant puise grandir avec quelques choses, ne pas vivre dans la pensée d’être simplement sans origine, mais il ne trouva qu'une ombre, l'ombre d'une sorcière apparemment né-moldu ayant accouché sans vouloir dire son nom, perturbée au passé trouble, ayant reçu la furtive visite d'un homme rustre dont elle avait peur. Les autres médicomages s'étant occupés d'elle ne savaient rien d'autres de son identité, simplement que l'enfant serait une sang mêlé mais aucun nom, rien ne restait, rien, elle n'avait rien voulu dire, rien dire et on ne savait pas pourquoi. Pourquoi la nature du sang importait autant à la mère ? Pourquoi étais-ce la seule chose qu'elle avait dite ? Surement effrayé de la pensée des gens qui l'entourait dirons-nous. Peur qu'on lui dise qu'en plus, d’être une enfant de moldu, elle avait eu un enfant avec un de ces gens détestés de bon nombre de sorcier. ça non plus on ne savait pas. En somme, un enfant se retrouvait sans véritable parent mais se voyait au moins recueilli par une famille au grand cœur. La petite tête blonde était bien entourée et ne pouvait guère se plaindre de cette si belle famille que le ciel lui avait sur sa route.

Noa-leen grandissait et malgré tout l'amour donnait par cette belle famille, elle ne pouvait se sentir complètement heureuse car en elle, se trouvait un vide inconnu à ce moment là. Oui, elle ne se sentait pas complète, elle sentait une chose absente étrange et surtout, elle voyait des choses étranges compte tenu de son physique et de celui de ses deux parents, mais ils ne lui cachèrent pas bien longtemps. c'était des gens honnêtes et réfléchis qui savaient que le mensonge, si il était fait, serait une impasse au bout d'un temps et rendrait leur relation rude avec la petite Noa-Leen, ce qu'il ne voulait pas. La jolie blonde était de ces enfants joyeux et malicieux qui malgré les soucis et les mauvais ressentis apprenaient à grimper par dessus les obstacles qu'ils pouvaient ressentir en eux. Elle était assez turbulente mais sa vive intelligente et son avance par rapport à d'autres enfants impressionnés le couple et les rendait heureux de ne pas être tombé sur un enfant dégénéré, infoutu de quoi que ce soit.  C'était très jeune pour comprendre ça pourtant elle comprit mais le vide restait parce qu'elle ne savait pas qui était ces vrais parents. Néanmoins, Les Blake lui suffisaient et elle les considérait comme tels. C'était juste très compliqué dans son esprit, surement trop compliqué car à la fois, elle aimait cette famille comme la sienne et ne voulait pas se plaindre de sa situation mais d'un autre coté, elle avait une partie d'elle qui d'un coup, se noircissait de se savoir rejeté par quelqu'un d'inconnu qui l'avait pourtant mise au monde, c'était trop compliqué. Du coup, son esprit d'enfant ne se prit pas plus la tete bien qu'elle ressentait ces sentiments étranges. Madame Blake tomba malade quand la petite Noa eut huit an et elle s'occupait de celle-ci avec une très grande responsabilité. La blonde ne voulait pas perdre celle qui était sa maman et qu'elle admirait tant. Madame Blake était une Auror ce qui passionnait la petite Noa. Elle aimait que celle-ci lui raconte ces missions bien que beaucoup de choses soit confidentielle, c'était une chose qu'elle aimait énormément : c'était un peu ces contes à elle car vu son age, les premiers temps, Rose Blake lui racontait de manière presque chevaleresque comme un roman, un conte justement. Noa-Leen s'occupait donc de sa maman comme un vrai chef assistée par les médicomages -enfin ça s'était sa vision d'enfant, mais c'était le contraire -. Une grande tristesse s'abattue sur la petite famille si bien recomposée quand l’héroïque Rose décéda des suites de ces chocs et blessures.

Mais la vie ne devait pas s’arrêter, c'est ce qu'avait toujours entendu la petite blonde dans la bouche de celle qu'elle nommait Maman malgré tout, car celle-ci l'avait élevé, avait été sa sauveuse. Elle était prise dans un moment de grande tristesse et se devait de consoler son père, son protecteur, si mal de la perte de sa bien aimée. Elle se sentait comme à moitié pleine, comme si on avait arraché encore une partie d'elle comme si le fait de se savoir non désiré à la naissance ne lui suffisait pas, on retirait ce qui avait atténué son manque. Mais comme toujours, elle tentait de ne pas tomber, de se relever parce que sa maman lui avait apprit cela et parce que elle se devait de vivre pour elle. Alors elle s'occupa de son papa pour que lui aussi ne meure pas de chagrin car elle tenait à lui. Noa ne voulait pas faire de différence entre son papa biologique et Monsieur Blake, la perte de Rose, lui avait confirmé que pour elle, ils étaient bel et bien trop important et que malgré qu'elle sentirait toujours ces sentiments étranges, ils étaient là, pour elle, ils étaient ces parents.

La vie devait continuer. Elle continuait. A 11 ans, elle reçut, ravie, sa lettre de poudlard, rayon de soleil, elle restait impatiente d'y entrer malgré qu'elle s’inquiétait de laisser son père seul. Bien que la vie avait repris depuis la mort de Rose, rien n’empêchait qu'elle se faisait toujours du soucis pour lui car il était trop important pour elle. Noa se montrait brillante à l'école mais toujours aussi turbulente, aimant rire à en pleurer et jouer des tours aux autres, c'était son moyen de ne pas penser aux mauvaises choses et de vivre, de profiter au maximum. Elle réalisait cependant un bon parcours scolaire alors forcément, c'était difficile de la renvoyer pourtant elle avait déjà froler ce fameux renvoie. La magie était une passion et parfois, quand elle s'imaginait moldu, ça la faisait rire car elle s'en voyait incapable pourtant au fil du temps quand elle rencontra des sangs-mêlés, elle développa une certaine curiosité. Oui, une seconde passion, une autre passion encore. Oh elle ne voulait pas s'enfuir pour devenir une sorcière déguisé en moldu mais elle s'intéressait à leur vie, lisant des livres, des choses sur eux, c'était bien. A poudlard, elle pouvait aussi encore plus se mettre à fond dans sa passion pour le quidditch ou la nature car les livres ne manquait guère pour se documenter et les matchs avaient très souvent lieu, c'était un coutume de l'école. Pendant les vacances, elle aimait partir quand c'était possible au niveau du travail de celui-ci pour découvrir de nouvelles contrées. Oui, elle vivait, elle vivait comme elle devait le faire pour la mémoire de sa maman adoptive décédée.

C'était devenue une jolie jeune fille, originale qu'on jugeait souvent pas forcément comme il fallait et on passait souvent à cotés parce que le jugement simpliste n'est pas le meilleur. Noa restait la meme ; travailleuse mais tellement malicieux parfois peste ou roublarde, c'était un choix dur à certains moments car le cocktail de sa personnalité était limite vicieux. La jeune femme ne voulait plus se laisser aller à ne pas vivre, à se laisser abattre et apprenait plutôt des obstacles, des erreurs et de tous ce qu'elle pouvait en restant elle-même pour pouvoir avancer au mieux bien qu'au fond d'elle, persisté des sentiments étranges, un vide, un gouffre, un sentiment de rejet, ainsi qu'une peur de faire fuir les gens, d’être la cause du départ des gens. Pourtant, rien ne paraissait et il était hors de question de se laisser avoir par ces choses étranges en elle.