La nuit heurta le jour de plein fouet pour finalement remplacer ce ciel éclaircit par une couche obscure. Les nuages devinrent translucides dans les cieux, l’air devint bien plus frisquet qu’à l’habitude et la fraîcheur s’éleva parmi le peu de lumière qu’offrait cette période de la journée. L’été s’illuminait sous la forte croissance du taux de natalité cette année-même. Une grande vague d’immigration ainsi que de décision hâtive.  L’Australie, ce pays magnifique reconnu pour ses animaux sauvages avec la lettre K débutant le mot, ainsi que les magnifiques vagues qu’offrent l’océan s’avère ensevelit devant une nouvelle génération naquis. Sans plus douter de ce grand nombre de nouveau-né, un seul sera mentionné dans cette histoire. Sa mère, une femme à la chevelure châtaine et qui possède ce regard bleu qu’elle lèguera aussitôt à son fils naquit, Matteo Zed Dalhberg.


CHAPITRE I


Tout d’abord, sachez qu’elle, femme vivant dans une famille de 3 enfants (incluant elle) possédait une habitude irrégulière face au déplacement de ses parents, constants. Toujours cherchaient-ils à découvrir de nouveaux horizons. Sans soucis économique, le père possédait sa propre entreprise grandissant de jour en jour ainsi que sa mère, infirmière en chef de son propre département. Anna, possédant ce pouvoir maternelle sur ce jeune poupon prémédita l’arrivée de Matteo. Elle le souhaite. Elle le voulait. Cela n’en n’est pas de moins avec son père Cory. Jeunes parents, ils se rencontrèrent en Australie. Cory vivait à travers les océans qui entouraient ce pays dont il est natif. Naquis dans une famille détérioré par le temps, il vivait avec son père marin et réparateur de bateaux. Il n’y eu aucun doute, il passa cette passion maritime à son jeune fils qui en fit de même.


Anna, venait pour un simple voyage avec sa famille venant de Norvège. Deux pays différents, deux pays opposés, ils tombèrent pourtant follement amoureux l’un de l’autre. Tout cela s’établissait d’abord sur cette simple rencontre à l’âge de 15 ans, sur le bord de la mer où des milliers de bateaux se postèrent. Anna, grande amatrice de voyage désirait naviguer à travers les flots, elle exprima d’ailleurs ce besoin concret près d’un magasin de bateau. Le père de Matteo, jeune apprenti matelot, s’intéressa aussitôt à sa remarque en parlant de ses propres expériences de bateaux. Ensemble, ils partagèrent cette même ambition, voyagée à travers les mers et océans. Ce désir de curiosité évolua de plus en plus et pris plusieurs formes tel qu’une relation sérieuse, un appartement, une maison et puis un enfant. Malencontreusement, le vent avait mal tournée et dû repousser la famille d’Anna pour changer à nouveau de pays. Âgé de 18 ans, elle prit plutôt le choix le plus clair à son esprit, suivre ses parents. Cory ne pouvait lui en vouloir, lui vivait dans une bulle plus indépendante de son paternelle qu’Anna, suivant jour pour jour ses parents. Elle décida cependant qu’à 20 ans, elle retournerait en Australie pour retrouver ce garçon qui lui avait donné l’envie de vivre une vie de rêve et surtout à ses côtés. Ainsi naviguait le temps à travers les flots de leurs vies. Ils vivaient dans une liberté à en faire rêver plus d’un. Les nuits s’écoulèrent et les jours aussi. L’amour s’établit dans un appartement petit, mais qui convenait parfaitement à leurs besoins quotidiens. Les deux décidèrent d’ouvrir un commerce particulier à eux. Ce dernier eu un grand succès dans la petite ville similaire à Cassis. Voyant que les affaires allaient bien, Anna partie aux études en médecine animal, spécialisé pour les animaux marins. Son père lui, entreprenait toujours cette entreprise qui montait toujours plus haut, au niveau de l’échelle. Aussitôt dit, aussitôt fait, ils prirent la sage décision d’emménager dans une vrai de vrai maison comblant tous leurs désirs. Il ne manquait plus que Matteo.


CHAPITRE II

Dès le plus jeune âge, ils transmirent cette piqûre maritime à leur jeune garçon et enfant unique Matteo. Son père prenait un grand plaisir à lui enseigner tout son savoir. La mère en fit autant, mais à sa propre manière. Étant de nature intelligente, elle désira enseigner dès le plus jeune âge à son garçon certaine manière, certaine chose de base intellectuellement parlant. Ni pauvre, ni riche, Matteo possédait un bon milieu de vit dans une maison pas plus grosse qu’il le faut. Enfant unique, il vivait pleinement sa vie de petit garçon avec ses parents malgré parfois le manque de divertissement. Sans encombrement, il réussit facilement à se faire copain, copain avec les personnes du voisinage, également celles qui passaient dans le commerce de son paternelle, en compagnie de leurs gendres. Lorsqu’il s’ennuyait, il s’amusait à se prendre pour un grand matelot au pouvoir magique. Matteo imitant Noé, faisait des mimiques semblables à un grand magnétou souhaitant rassembler tous les nuages du ciel pour que la pluie tombe. Malencontreusement, rien ne bougeait, mais dans sa tête oui. Beaucoup d’imagination, beaucoup d’énergie, Matteo avait toujours un sourire qui l’accompagnait restant tous les jours tout aussi contagieux auprès des autres.  Toujours tête heureuse, il courrait à travers les quais ne manquant pas plusieurs passant. Hormis tout cela, il s’excusa poliment en faisant une courbette et finissant par sourire à pleine dents. Puis, il repartait.

Les parents de Matteo ne pouvaient le laisser se promener si facilement à travers la ville, comme il voulait. Ils décidèrent donc de l’inscrire à des sports nautiques de leur époque. Des courses de voiliers. Non seulement il fallait apprendre à manipuler l’art des voiliers, mais de plus tu devais posséder une certaine facilité de réflexion rapide (agir du tac au tac). Pratiquant ce sport mainte fois, il en devint un pro. Ses habitudes de vie prirent rapidement un autre tournant. Soit il était sur son voilier, soit il était à la maison pour manger ou dormir. Pluie ou pas, il se trouvait à l’extérieur et lorsque la foudre ou le tonnerre frappait, il planifiait ses prochaines méthodes/techniques. Évidemment, ne pensez surtout pas qu’il faisait ce sport seul. Accompagné de son père, cette activité devint aussitôt du père/fils. Ils s’inscrivaient à plus d’une compétition par année.
Tout au long de sa vie, Matteo mûrit comme toute autre personne autant au niveau de sa personnalité que de son physique. Bien plus bâti qu’auparavant, il continue à maintenir cette même forme musculaire par ses habitudes quotidiennes. Sa pensée quant à elle s’est concrétisée et endurcie durant tant d’années. Maintenant âgé de 18 ans, il maintient un bon équilibre dans sa vie sans toutefois nier ce côté de baveur qu’il garde toujours. Enfantin, il adore s’amuser, mais reste toutefois un bon élève de classe mettant ses priorités à la bonne place. Sage, honnête, confiant, ambitieux sont les mots qui justifies ce garçon. On lui apprend la politesse, les bonnes manières dès le jeune âge et voilà que cela donne un homme franc en tout genre et tout sens. Continuant toujours sur son activité nautique favorite, cette année fût une année mémorable et non seulement par le temps, mais aussi par les évènements qui furent encadrées et reliées à cela.

La journée s’annonçait chaude, humide et venteuse. Parfaite pour une compétition, les Dalhberg prirent le voilier entreprenant prochainement de gagner cette compétition à laquelle ils avaient soumis leurs noms. Maintenant, à leur tour de montrer de quoi ils sont réellement capable. Tous les voiliers se retrouvèrent sur la ligne de départ. Attentif au bruit de départ, cette course débuta finalement. Les vagues s’avérèrent plutôt calme en avant-midi et assez douce pour transporter les millions de voiliers naviguant sur l’océan. Certains compétiteurs, préoccupés par le changement soudain de température en après-midi, reprirent la rive. Mais pas les Dalhberg. Le sens du défi et de la compétition étaient toujours au rendez-vous. Cela se retourna rapidement contre eux, car le ciel devenait de plus en plus sombre et les vagues de plus en plus haute. Cory, insista pour que son fils et lui revinrent au quai, mais Matteo était trop têtu pour cela. Après une dizaine de minutes, il finit par donner raison à son père et reprirent la route de retour. Or, il était trop tard. Le vent soufflait affreusement et l’image de cet endroit se transforma soudainement en chaos maritime. Autant le fils que le père furent surpris par ce désastre et persistèrent par orgueil à ne pas être dévoré par la peur. Tentant à mainte reprise de changer les voiles de côté, Cory s'accrocha de la seule main qui lui restait au bord du voilier et tomba au final à l'eau. À l'autre extrémité, Matteo était préoccupé par le maintien d'équilibre du voilier ne savait plus trop quoi faire. Son regard perdu à travers les flots cherchait de quoi aider son père. Au loin sur le voilier, il aperçu une bouée rattachée à celui-ci et en l'observant attentivement elle se déplaça vers l'étendu d'eau pour ensuite s'accaparer Cory en atterrissant au-dessus de sa tête. Restant appuyer sur sa bouée, ce dernier ne broncha pas, reprenant son souffle. Lorsque la tempête fût calmé, les deux hommes reprirent la mer et engendrèrent un nouveau voyage jusqu'à la maison.

CHAPITRE III

Le début de l’été s’accaparait une apparence à la verdure mirifique enjolivant le voisinage. Le vent doux, la mer à son plus bas, les bateaux de pêches ne cessaient de faire des aller-retour entre le port de la ville ainsi que le vaste étendue d’eau bleuté. Sous les flots marins, Matteo se tenait à genou sur un bateau un filet à la main. Grâce à la réputation du commerce de son père, il réussit à se trouver facilement un petit boulot qui subvenait à ses besoins personnels. Lorsqu’il remonta le tout, un poisson s’échappa sur l’avant du bateau. Avant-même qu’il ne fasse le saut à l’eau, Matteo jeta un bref coup d’œil visiblement bien lunatique et pourtant si utile. Le petit animal marin glissa subitement vers le jeune matelot pour qu’au final, ce dernier l’attrape agilement et le dépose dans le filet avec les autres. Jamais au grand jamais il ne comprit comment et ni pourquoi. Mentionnant ces pouvoirs étranges à ses parents dès l’âge de 11 ans, il n’utilisa que ces derniers en cas d’extrême urgence ou presque…
La prochaine commande se trouvait à plusieurs milles de sa ville d’origine. Seul, il avait l’habitude de faire des livraisons rapides sans autres personnes abord. Prêt à voyager, il se rendit à une adresse des plus douteuses. Isolé de tous, cela ressemblait à un vrai marécage de sorcière comme les contes de fées. Ce fût en quelque sorte le cas, car lorsqu’il cogna à la porte du pêcheur en question, ce dernier portait un accoutrement du moins…étrange. Vêtu d’une cape opaque d’un noir d’encre, il divulguait à la fois un apparence douteuse et un sourire mesquin.


« …Je viens pour la commande…de…monsieur… » il tenta de terminer sa phrase et s’esclaffa de rire. Était-ce le stress ou la nervosité ou tout simplement qu’il faisait le con pour faire changement. « Pardonnez-moi monsieur mais… » il n’eut pas la chance de terminer sa phrase que le monsieur en question posa une main sur l’épaule du jeune garçon de 18 ans. « Tu peux rentrer, mon argent est à l’intérieur tu n’as qu’à m’attendre sur le seuil de la porte. » En pénétrant à l’intérieur de sa demeure, il regarda les murs tapissés de photos qui bougeaient. Peut-être était-ce le voyage marin qui ne lui faisait pas se disait-il. Lorsqu’il s’approcha de ses derniers, il ne fit aucun doute, ils bougeaient réellement. S’apprêtant à poser le doigt sur l’un des cadres, le monsieur en question revint plus vite qu’il ne le pensait, faisant faire le saut à Matteo. « Jolie cadre! » dit finalement le jeune Dalhberg « Très…mouvementé… » Un sourire apparut sur le visage de son interlocuteur l’invitant à s’asseoir pour lui expliquer la raison de ce fait étrange. « Vois-tu, ce n’ai pas pour faire jolie que je porte cela et ce n’est pas pour rien que je t’ai commandé les poissons. En fait, je me suis informé sur toi, afin de te recruter pour une école qui te serait favorable pour des gens comme toi. » Un silence s’installa à nouveau, Matteo observa le sourcil haussé l’homme à la cape tentant de trouver ses mots. « Alors pour les poissons?... » « Au diable les poissons! Je te parle sérieusement Matteo, tu as du potentiel et dès l’âge de 11 ans tu l’as prouvé. Né de moldus, tu ne t’en rends peut-être pas compte mais tu te dois d’aller là-bas! » Matteo joua nerveusement avec ses mains réfléchissant à la proposition et ne sachant ce qu’allait dire ses parents. « D’accord, mais c’est quoi cette école ? » C’est ainsi que le sorcier expliqua en long et en large ses connaissances face à la magie. Matteo aspirait les moindres paroles de son interlocuteur passionné à la moindre goutte, à la moindre parole.  

À son retour au domicile, il retrouva à l’entrée de sa maison il trouva une montagne de valises ainsi qu’une cage de hibou à la fois douteux et bizarre. S’apprêtant à mettre le doigt entre les barreaux, il entendit la voix de sa mère résonnée à travers le rez-de-chaussée. « Je te conseille d’y faire gaffe, il mord. » Le sourire aux lèvres, son père ouvrit la porte derrière lui et pénétra dans la maison avec un billet à la main, le tendant à Matteo. « Vois-tu, ta mère et moi avons pensé que cela te serais utile n’est-ce pas? »