BELLUM PATRONUM


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calypso • what a slut time is. she screws everybody.
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par Invité, Sam 9 Nov - 16:09 (#)
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Calypso Oksana Ivanovitch
FEAT. Taylor Marie Hill
dix-huit ans ϟ septième année du cursus primaire ϟ un babouin gélada et un chevreuil ϟ s'est toujours crue née-moldue, est en fait sang-mêlée
Malade. La première chose à savoir sur Oksana, née Calypso Ivanovitch un 19 mai 1961, c’est qu’elle est malade. Malade mentale, tout aussi malade physiquement, la jeune femme cumule. Et évidemment, ses deux ‘maladies’ affectent son humeur, son caractère, son essence même. Elle-même a du mal à se souvenir quel genre de fillette elle était avant d’être diagnostiquée bipolaire après la mort de ses parents lorsqu’elle était enfant. On lui dit que le choc était trop grand, que son esprit n’avait pas correctement réagi à la perte de ses parents. On lui dit que c’était pour cela qu’elle détruisait tout sur son passage, du haut de ses neuf ans, faisant des crises de colère phénoménales, passant du rire aux larmes en quelques secondes, provoquant la perplexité de ses aînés en permanence. Cela détermina le reste de sa vie, le reste de son existence. Cela détermina qui elle était, au plus profond d’elle. Oksana grandit entourée de psychologues, entourée d’une attention particulière qu’ont les adultes face à une enfant instable, face à une adolescente instable. Et elle haït son monde pour cela, elle haït ses proches, tous ceux qui lui adressaient la parole en prenant des gants, en mesurant leurs mots. Il y a une excellente raison pour laquelle la brune en dit le moins possible sur elle, ne révélant sous aucun prétexte l’affliction mentale dont elle souffre. Elle ne veut pas être différente. Ou du moins, pas comme cela, pas pour être traitée comme une dérangée, comme une folle. Cet objectif en tête, Oksana est très charismatique et sait jouer de ses charmes pour obtenir ce qu’elle veut. Elle est également très franche, elle ne voit pas l’intérêt de mentir et n’ira pas par quatre chemins pour dire ce qu’elle pense de vous. Ce trait de caractère lui a valu de nombreux ennemis mais elle a toujours su se défendre, étant dotée d’un sens de la répartie très aiguisé. Elle est cependant constamment entourée d’un cercle d’amis et trouve souvent étouffante la compagnie perpétuelle qu’ils lui tiennent. Une fois de plus, elle ne supporte pas les regards de pitié que s’échangent les rares amis à qui elle a avoué la vérité lorsque son humeur change brusquement. Oksana déteste peut-être le monde d’agir avec elle de la sorte mais elle se déteste elle-même avant tout. Elle ne supporte pas ses sautes d’humeur fréquentes, ne supporte pas les vagues d’émotions dévastatrices qui prennent possession de son corps sans prévenir. Elle aurait aimé être normale. Elle aurait aimé être insouciante. Elle aurait aimé être sotte, ne pas voir les choses telles qu’elles étaient, être aveuglée par la naïveté. Pessimiste et terre à terre, Oksana n’attend que le pire, que ce soit des gens ou de la vie. Rares sont les fois où son vœu s’est exaucé, où elle a été si naïve qu’elle n’a rien vu venir. Et le retour sur terre a été brutal, un peu plus chaque fois, creusant plus son mépris pour la race humaine. Elle a perdu tout espoir en celle-ci lorsque sa maison a été ravagée par un incendie criminel, emportant ses parents sur son passage. Non seulement elle a perdu les deux êtres qui comptaient le plus à ses yeux d’enfant, non seulement elle s’est retrouvée handicapée de troubles comportementaux et sociaux mais elle a perdu bien plus, se retrouvant estropiée d’un avenir brillant. Ayant grandie au sein d’une famille moldue aisée, elle était destinée à faire de brillantes études. Si ses géniteurs avaient découverts ses pouvoirs, elle aurait sans doute été dans la plus grande école de sorcellerie de la région, peut-être même à Durmstrang. Au lieu de quoi, elle est partie vivre chez sa tante dans une province de l’Angleterre et est entrée à Poudlard à ses onze ans. Mais la perte de ses parents et la découverte de sa bipolarité ne furent pas les seuls éléments qui la dégoutèrent de l’idée même d’une existence ‘normale’. La deuxième fois qu’Oksana Ivanovitch fut déçue par la vie au point d’avoir envie d’exterminer l’espèce humaine, elle se fit mordre par un loup-garou. Globalement pas un humain mais techniquement, si. Sa lycanthropie a d’autant plus intensifié son caractère violent, même hors des périodes de pleine lune. Elle est très physique et frappera quiconque se mettra en travers de son chemin. A croire que le fait d’être sorcière et d’avoir une baguette magique lui sorte totalement de l’esprit. La jeune femme eut du mal à se remettre de sa morsure, bien plus mentalement que physiquement. L’idée que le sort s’acharnait sur elle se grava dans son esprit et à partir de cet instant, elle sut que la vie n’était qu’une garce. Premièrement pour lui avoir affublé un prénom pareil. Calypso. Celle qui dissimule. Avec sa condition pour le moins particulière, elle est toujours obligée de se cacher, de mentir sur ce qu’elle fait, notamment depuis que Dumbledore a accepté – ou plutôt intimé – qu’elle passe les nuits de pleine lune dans la cabane hurlante. Ce n’est pas pour autant qu’elle apprécie son prénom, qui lui rappelle trop ses parents. C’est d’ailleurs pour cela qu’elle se fait appeler par son deuxième. Peu à peu, l’entente de son prénom a fini par être une raison suffisante pour elle de tomber dans une colère noire. Ses craintes demeurent cependant nombreuses, celle de blesser ses proches étant en haut de la liste. Son épouvantard la représente d’ailleurs surplombant les corps inertes de ses parents, leur sang sur les mains. La première et dernière fois qu’elle a été confrontée à ce phénomène, en cours, la jeune fille a sombrée dans une dépression qui s’est étalée sur plusieurs semaines. Ce n’était pas la première fois et certainement pas la dernière. Prisonnière de ses changements d’humeur, impuissante face aux ouragans d’émotions qui l’emplissent tout entière, elle n’a trouvé qu’un seul et unique moyen lui permettant de s’apaiser, son prénom n’étant pas le seul élément déclenchant ses colères, son épouvantard n’était pas le seul à la déprimer. La musique est capable d’apaiser la jeune fille au-delà des mots, composer sur son alto lui vide l’esprit des heures durant et elle n’échangerait ce privilège qu’elle a pour rien au monde. Mais ce n’est pas le seul élément dans lequel elle douée, dans lequel elle se passionne. Etrangement pour quelqu’un d’aussi impatient, se plonger dans les bouquins et étudier des heures durant est un ultime moyen de se calmer, bien que la musique lui paraisse plus enrichissante. Elle en fait voir de toutes les couleurs à ses professeurs depuis des années, faisant contraster son attitude turbulente avec ses excellents résultats. Elle a toujours été excellente dans tout ce qu’elle entreprenait, ayant des facilités dans presque toutes les matières, ce qui a pour don d’énerver les adorateurs de sang-pur. En effet, une née-moldue à Serpentard n’est décidemment pas bien vue. Mais si vous osez dire quoi que ce soit sur son sang, vous le regretterez très probablement. C’est l’un des seuls éléments qui la caractérise dont elle est honnêtement fière. Même si cet élément est un mensonge, bien qu’elle ne le sache pas.


a little something from you.

Le patronus d’Oksana lui est apparu sous forme indistincte une veille de pleine lune. Préoccupée par ce qui allait arriver le lendemain, la jeune femme ne put être qu’exaspérée d’avoir un autre problème lui arriver sur le dos. Ce n’est que le lendemain, alors qu’elle était aveuglée par la douleur et à la limite de l’évanouissement que la brume prit la forme d’un magnifique chevreuil. Trop surprise pour se soucier de son origine et fascinée par la beauté, Oksana parvint à se maîtriser un tant soit peu. C’est grâce à une présence animale à ses côtés que depuis, la jeune femme parvient à contrôler un minimum ses pulsions, sans pour autant se transformer en gros chien apprivoisé. Ce n’est que plus tard, dans l’un de ses accès de colère, qu’elle découvre que son patronus se change en l’un des babouins les plus agressifs de la terre, le gélada. Elle comprend vite que Wolfsbane ou Bane pour faire plus court – c’est ainsi qu’elle l’a baptisé, l’appelant littéralement ‘tue-loup’ – lui permet de garder un certain équilibre, se forçant à maintenir sa forme la plus douce lors des pleines lunes, la jeune femme n’ayant pas vraiment besoin d’un autre animal surexcité et assoiffé de sang lors de ces moments-là. Leur relation pourtant n’a pas toujours été simple. Mis à part lors des pleines lunes, Bane est sous sa forme de babouin. Et cette forme agressive affecte beaucoup le caractère de la jeune femme. Bane a tendance à la pousser au pire comme au meilleur, étant aussi instable dans ses décisions que sa sorcière. Ce n’est pas pour autant que celle-ci le déteste, non. Elle déteste ce que son patronus fait d’elle mais elle sait qu’il lui est vital lorsqu’elle se transforme. Elle sait que sans lui, elle aurait continué de perdre un peu plus la raison à chaque pleine lune.
 

Tell me who you really are.

ϟ pseudo et âge: silver lungs, Laura, 19 ans, comme toujours Haww
ϟ Où as-tu trouvé le forum? Queen Tiphanie, terroriste reconnue et présidente du monde, m'a un jour montré un projet, comme ça, sur bazzart. J'ai même hésité à le rejoindre wuuuuut
ϟ Personnage: Inventéééé
ϟ As-tu un autre compte sur BP? évidemment :gnoe:une rouge et une bleue Haww
ϟ Présence: 23456789567895678975483998574839 /7
ϟ Une remarque? bon bah voilà, je refais ma fiche en raison de gros changements dans l'histoire d'Oksana, soyez pas surpris Potté ET RAMENONS LA DAECTATURE AU GOÛT DU JOUR Twisted:manif: et je précise que je me suis permise de citer Serpentard uniquement parce que j'étais déjà répartie Pantémort


Dernière édition par C. Oksana Ivanovitch le Lun 11 Nov - 4:48, édité 4 fois
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par Invité, Sam 9 Nov - 16:09 (#)
You're not a sad story.
21 mai 1961 - Retourner en Ukraine, retourner dans le pays de ses racines lui avait semblé comme la chose la plus naturelle à faire. Après tout, son enfant partagerait ses origines. Elle aurait le droit de grandir dans son pays, contrairement à sa mère. Celle-ci regarda le bébé endormi dans ses bras et sentit immédiatement les larmes lui monter aux yeux. Elvira n’avait plus le choix. Il fallait qu’elle donne une chance à cet enfant et par la même occasion, à elle-même. Dix-huit ans. Dix-huit et un avenir brillant devant elle. Elle ne pouvait pas le gâcher, lui avait dit ses parents. Ils avaient ajoutés qu’elle ne devrait pas prendre le risque que ce bébé sache qu’il était le fruit d’une union illégale mais ce n’était ce qu’il l’avait marqué. Elle avait simplement retenu qu’elle était trop jeune, bien trop jeune et bien trop brillante pour avoir un enfant, pour s’en occuper et devoir arrêter ses études. Avec cette idée en tête, elle essuya une larme qui avait coulé et releva le regard vers l’imposant bâtiment qui s’élevait devant elle. Un orphelinat moldu, à quelques kilomètres de sa ville natale. Si sa fille grandissait en apprenant à aimer ce monde, elle pourrait au moins avoir les mêmes valeurs qu’elle. Elvira pouvait au moins influencer cette opinion. La jeune femme prit une longue inspiration et poussa la porte, se dirigea vers le comptoir au fond de la pièce. S’éclaircissant la gorge, elle s’adressa à la secrétaire qui se trouvait derrière.
« Je ne peux pas m’occuper de cet enfant, » déclara-t-elle simplement.
La secrétaire la regarda avec un air abasourdi, visiblement pas habituée à ce que les parents viennent d’eux-mêmes abandonner leur progéniture comme cela. Elvira coupa court au balbutiements de la femme, soudain pressée, soudain angoissée à l’idée que si ce moment s’étendait trop, elle se mettrait à pleurer pour de bon.
« Je ne vous demande pas de comprendre. Je vous demande simplement de prendre cet enfant. Et que quitte à la baptiser, vous l’appeliez Calypso. Mon nom est Elvira Bates. »Elle attendit que la femme griffonne ces informations sur un bout de papier et après avoir déposé un simple baiser sur le front de son enfant, elle le lui remit dans les bras, ne lui laissant pas le temps de protester avant de tourner les talons. Elle regrettait presque immédiatement d’avoir donné son nom. Elle avait voulu laisser la possibilité à sa fille de pouvoir la trouver. Elle avait voulu lui donner la possibilité de ne pas grandir sans savoir. Mais à présent, elle s’en voulait. A présent, elle ne souhaitait plus qu’aller de l’avant. Il était cependant trop tard pour faire demi-tour.


That's the thing about pain... it demands to be felt.
17 mai 1971 - La fillette commença à ranger ses affaires, à peine la cloche avait sonné. Elle ne prêta une fois de plus pas attention aux remarques qui fusaient, pour lui dire soi-disant au revoir, se moquant encore et toujours de son prénom. Calypso. Quelle idée avait eu ses parents de la baptiser ainsi. Oksana lui allait parfaitement mais était relégué au second rang et personne ne l’appelait comme ça. Alors elle supporta chaque remarque, trop blessée et jalouse de ceux des autres pour réagir, continuant de ranger ses cahiers. A peine âgée de neuf ans, elle rentrait déjà seule chez elle, bien que ses parents travaillent à la maison. Trop accablés de travail disaient-ils. Et elle les croyait, ne doutant pas instant qu’il ne s’agissait que d’un manque d’intérêt et de soucis pour leur fille. Non, elle se pensait aimée, adorée par ses parents qui pourtant ne la couvraient pas d’amour. Les rares baisers lui suffisaient. C’est donc en pensant être couverte de câlins à son arrivée que la petite fille prit le chemin du retour. Elle le connaissait déjà bien puisque ça faisait depuis son entrée à l’école primaire qu’elle le faisait seule. Elle savait quelle rue était moins fréquentée et qui par conséquent devait être évitée, quel boulanger vendait les meilleures pâtisseries qu’elle s’achetait avec l’argent donné par ses parents. C’est d’ailleurs là qu’elle s’arrêta, quelques minutes seulement après avoir quitté son école primaire. Même si elle savait pertinemment ce qu’elle allait prendre – une tartelette au chocolat – elle passa cinq bonnes minutes à reluquer les gâteaux derrière la vitrine. Les couleurs vives des divers glaçages et le parfum enivrant du sucre faisaient briller des étoiles dans ses yeux verts. Elle donna la monnaie au gérant, sans même avoir besoin de lui préciser ce qu’elle prenait et reprit le chemin de sa maison. Calypso avait hâte de rentrer, hâte de montrer à ses parents le dessin qu’elle avait fait d’eux et la bonne note qu’elle avait eu. Elle était une élève dissipée mais elle faisait des efforts pour avoir des bonnes notes afin de satisfaire son papa et sa maman. Le trajet ne dura que cinq petites minutes et déjà elle arrivait au bout de sa rue. De là, elle voyait sa maison, les volets vert pale grands ouverts, le jardin fleuri et le petit portail en fer. La maison où elle avait jusqu’à présent grandit. La maison où elle avait connus ses meilleurs souvenirs comme ses pires. Son chez-elle en somme. Ce qu’elle ne vit pas en revanche, ce fut la fumée grisâtre qui s’en échappait, trop focalisée sur sa tartelette qu’elle s’appliquait à dévorer. La fillette eu à peine le temps de se rapprocher de quelques mètres qu’elle fut projetée au sol, retombant sur le dos. Elle s’était fait mal, s’écorchant certainement le coude. Ses oreilles sifflaient, sa vision était brouillée. Elle n’entendait, ne voyait plus rien. Elle tenta de se remettre en position assise, avec difficulté et tout ce qu’elle vit fut du rouge. De l’orange. Du jaune. Et il faisait chaud, incroyablement chaud. Dans son souvenir c’était net puisqu’on lui expliqua ce qu’il c’était passé par la suite mais sur le coup, elle ne comprit pas que des flammes gigantesques s’élevaient vers le ciel, léchant le rebord du toit de sa maison adorée. Non, elle ne comprenait pas. Elle ne comprenait pas pourquoi elle avait mal, pourquoi tout semblait avoir viré au chaos. Pourquoi elle avait l’irrémédiable envie de pleurer.


My thoughts are stars I cannot fathom into constellations.
22 décembre 1975 - Des murs blancs. Une seule et unique fenêtre. Deux ou trois meubles tout au plus. Et rien d’autre. Si cet endroit était censé la faire aller mieux, c’était raté. C’est ce que se disait Oksana à chaque fois qu’elle entrait dans ce bureau, froid au possible, aussi impersonnel qu’un cimetière. Quatre ans maintenant que ses parents étaient morts et quatre ans qu’on lui rabâchait qu’elle n’allait pas bien. Qu’elle avait besoin de soins, de médicaments. Qu’elle était bipolaire. Elle détestait ce mot. Comme si on lui collait l’étiquette de ‘folle à lier’ sur le front. D’accord elle était allée jusqu’à changer l’ordre de ses prénoms, l’autre lui rappelant trop ses parents. D’accord, elle avait eu quelques accrochages, quelques périodes de dépressions plutôt intenses mais ça ne faisait pas d’elle quelqu’un de ‘psychologiquement instable’. Ce n’était pas une raison pour qu’on l’assomme de médicaments et la fasse suivre par une psy de Ste Mangouste pendant quatre ans. Celle-ci était d’ailleurs assise en face d’elle, dans son fauteuil sorti tout droit d’une maison funéraire, un sourire hypocrite collé sur le visage. Rien que de voir sa tête, Oksana savait qu’elle pouvait bien péter un plomb, justement. Elle leur en donnerait de la folie si ça lui permettrait de ne plus voir la tête de cette cruche tous les mois. En plus, ce n’était pas comme si elle l’aidait. Non, elle se contentait de la forcer à parler, de l’écouter vider son sac avec un air intéressé digne d’une actrice de navet et de faire des commentaires plus inutiles les uns que les autres. En somme, elle ne servait strictement à rien et faisait perdre son temps à la jeune fille. Celle-ci aurait préféré qu’on lui donne direct ses médicaments plutôt qu’on la force à venir dans ce bureau morbide en compagnie de cette morue.
« Comment vas-tu aujourd’hui ? » demanda la morue en question.
Oksana la regarda d’un air affligé. Elle lui demandait ça à chaque séance depuis quatre ans qu’elles se voyaient. Ça en devenait blasant.
« Je suis obligée de répondre à cette question ? » répliqua la brune, le ton sec. « C’est pas comme si j’allais me réveiller, du jour au lendemain, en ayant envie d’aller harceler les gens pour me parler de leurs problèmes parce que je suis trop seule dans ma misérable vie, tout en ayant un sourire immonde aux lèvres et l’air d’une imbécile heureuse. Oh attendez, ça, c’est vous. »
La psy – Susana, s’appelait-elle – poussa un soupir en secoua légèrement la tête et baissant les yeux vers son carnet, prenant quelques notes, avec toujours ce stupide sourire accroché au visage, comme si ça ne l’avait pas un tant soit peu blessée. Elle releva le regard et fixa Oksana d’un air de poisson frit.
« Je ne pourrais pas t’aider tant que tu ne me parleras pas, tu sais, Calypso » décréta-t-elle avec sa voix de crécelle.
« Ne m'appelez pas comme ça. Et puis, m’aider pour quoi, au juste ? » rétorqua le jeune fille, sur la défensive. « Et puis de toute manière, vous connaissez ma vie dans les moindres détails. Je vous ai déjà parlé, comme vous dites et tout ce que vous vous êtes contentée de faire, c’est me donner des conseils bidon tout droits sortis d’un mauvais feuilleton. Alors non, je n’ai pas besoin de votre aide, merci beaucoup, » asséna la brune, appuyant sur le mot aide en mimant de guillemets.
Susamoche ne trouva rien à dire, ouvrant la bouche comme l’animal marin qu’elle était, la suivant de son regard vide tandis qu’elle se levait. Elle en avait assez de ces conneries, elle serait bientôt majeure et visiblement, ces séances de psy ne fonctionnaient pas puisqu’elle était toujours là. Il était temps qu’on la laisse faire ce qu’elle voulait, en commençant par la laisser abandonner ces stupides séances. Elle prit la peine de ramasser l’ordonnance toute faite sur le bureau, seulement pour la déchirer sous le nez du docteur et s’en alla en claquant la porte. Un peu de mise en scène, s’il-vous-plait.



You are the moon that breaks
the night for which I have to howl.
9 février 1977 - La sensation de l’air frais dans ses cheveux et sur sa peau lui fit du bien. Oksana avait souvent besoin de prendre l’air pour reprendre ses esprits, sachant qu’elle pouvait exploser à tout moment. Elle avait besoin de ces pauses, loin du bruit, loin de tout le monde. Sortir la nuit dans le parc du château était devenu une habitude de la jeune fille. La journée, elle devait aller en cours et n’avait pas vraiment envie de disparaître comme ça. Alors que la nuit, personne ne s’inquièterait. Personne ne remarquerait son absence. Il fallait juste parvenir à contourner les préfets qui rodaient dans les couloirs et l’ukrainienne était experte en la matière. Une fois dehors, elle savait qu’il y avait peu de risques pour qu’elle se fasse attraper mais elle se dirigea tout de même à grands pas vers la forêt interdite. Au moins là-bas, elle serait tranquille et ce n’était pas comme si elle avait peur des quelques créatures qui se baladaient dans les bois. Parvenue sous les arbres, elle s’arrêta un instant pour admirer le motif que créaient les rayons de la pleine lune à travers les branches. Autant à découvert, elle avait l’impression d’avoir un spot dirigé sur elle, autant dans cet endroit, elle pouvait se faire plus discrète. La nature était tellement plus agréable, tellement moins bruyante que les humains. La jeune fille fit passer ses doigts sur les feuilles d’un buisson, avançant à pas lents. A vrai dire, c’était le seul endroit où elle pouvait vraiment penser, où elle pouvait prendre des décisions. Le seul endroit où elle ne se sentait pas oppressée ou sollicitée de toutes parts. Les animaux la laissaient tranquille et elle le leur rendait bien. Après dix minutes de marche dans le plus parfait des silences, le tonnerre gronda et les premières gouttes commencèrent à tomber. Oksana poussa un juron. Elle n’avait pas prévu qu’il pleuve et progresser dans la boue était tout sauf agréable. Elle commença à faire demi-tour mais se rendit vite compte qu’elle ne savait pas d’où elle venait. Elle s’était perdue, comme une débutante, à rêvasser, alors qu’elle pensait connaître ces bois par cœur. Elle tenta une direction, espérant que ce soit la bonne, prenant un bon rythme tandis qu’une averse lui tombait dessus. La pluie lui brouillait la vue et elle avait du mal à se diriger. Avancer à l’aveuglette ne la menait à rien alors la jeune fille décida de s’arrêter le temps que le ciel se calme. Elle s’appuya contre un arbre et ferma les yeux. Aucun bruit ne venait troubler la quiétude de la forêt mis à part le tac tac des gouttes entrant en contact avec le sol mouillé. Et un grognement assez proche. Rouvrant les yeux, Oksana tourna la tête en direction du bruit mais n’y voyait rien. Il n’était pas rare de croiser des bêtes mais jamais elle n’avait entendu de pareil bruit. Ce grondement sourd et animal se rapprochait dangereusement, la glaçant jusqu’aux os, si bien que la jeune fille n’hésita pas à reprendre son chemin à vive allure. Elle pouvait entendre les quatre pattes de ce qui semblait être un monstre fouler le sol à un rythme inquiétant. Elle ne tarda pas à se mettre à courir, son esprit fonctionnant à cent à l’heure, essayant de comprendre pourquoi et par quoi elle se faisait poursuivre. Bientôt elle eut l’impression qu’un souffle chaud venait caresser sa nuque, provoquant des frissons tout le long de son échine. Elle puisait désormais dans le peu d’endurance qu’elle avait pour courir aussi vite que possible. Elle se voulait rapide. Mais ce n’était pas assez. Presque immédiatement, l’ukrainienne fut plaquée au sol, écrasée par un poids conséquent. Elle parvint tout juste à se retourner sur le dos, incapable de se dégager. Elle put sentir la chaleur des larmes sur ses joues se mêler à l’eau de pluie, avant qu’une douleur lancinante se fasse sentir au niveau de son flanc et qu’elle ne se mette à hurler.


Something invisible snapped insider her, and that
which had come together commenced to fall apart.
12 juin 1977« Tu devrais sortir et te changer les idées. »
La brune répondit par un grognement, largement étouffé par l’énorme couverture sous laquelle elle était enfouie. Oksana n’avait pas quitté son lit depuis maintenant une semaine, à part pour manger, boire, aller aux toilettes, prendre une douche ou simplement changer de point d’échouage pour aller sur le canapé. Si elle avait été à Poudlard, si les cours n’avaient pas été finis, elle aurait probablement manqué la plupart de ses leçons, s’attirant des ennuis. D’un côté, elle ne se souvenait pas très bien comment elle était retombée aussi bas. De l’autre, c’était clair comme de l’eau de roche. C’était l’anniversaire de la mort de ses parents, deux semaines plus tôt et une semaine après son anniversaire, donc et autant dire que ça constituait une bonne base pour passer une sale journée. La culpabilité du décès de ses parents vint soudainement empirer les choses. C’est bien sûr ce jour précis qu’elle réussit enfin à mettre le doigt sur la raison de son malaise à chaque fois que cette date revenait, le deuil mis de côté. Peut-être avait-elle refoulé ce souvenir, peut-être sa mémoire l’avait bloqué, ne cédant que lorsqu’elle avait mangé du porridge pour la première fois depuis son enfance. Ça lui était revenu d’un coup, le petit déjeuner le matin de ce sinistre jour. Ses parents étaient une fois de plus trop occupés – ou peu intéressés – pour faire attention à ce que leur fille faisait. La petite Oksana était arrivée à la table à manger pour constater que son porridge, que sa mère lui faisait tous les matins, était froid. Voyant la casserole avec ce qu’il restait toujours sur la gazinière, la petite n’hésita pas une seconde à aller reverser sa part dedans. Puis, ayant vu sa maman le faire tant de fois, alluma le gaz. Et c’est tout ce qu’elle fit. Allumer le gaz. Parce qu’elle ne poussa pas assez fort pour qu’une étincelle jaillisse. En retard, elle oublia tout naturellement de tourner de nouveau le bouton, quittant la pièce sur les ordres de sa mère. Comment les Ivanovitch n’avait-ils pas senti l’odeur de gaz jusqu’à ce que l’un d’eux allume une cigarette quelques heures plus tard, c’était un mystère. Toujours est-il que personne ne soupçonna la fillette et des preuves furent apportées pour prouver la culpabilité de la femme de ménage. C’est ce souvenir précis, cette révélation, qui vint frapper de plein fouet la mémoire de la jeune fille alors qu’elle honorait la mémoire de ses parents en essayant de refaire la mixture qu’elle avait tant de fois mangé petite, deux semaines plus tôt. Dire qu’elle avait par la suite pété les plombs serait un euphémisme. Son meilleur ami, Liam, eut du mal à la calmer, ne l’ayant jamais vu comme ça mais arriva enfin après quelques heures de lutte à la faire aller au lit. Erreur, puisqu’elle n’avait pas quitté celui-ci depuis. A cela s’ajoutait le fait qu’elle avait été transformée, sans que grand monde le sache, en loup-garou quelques mois plus tôt et que la pleine lune approchait. C’était sans aucun doute très bientôt mais à vrai dire, elle avait perdu le compte des jours. Le meilleur ami en question était celui qui essayait désespérément de lui remonter le moral, lui répétant encore et encore qu’elle devrait prendre l’air. Cela faisait quelques années qu’ils se connaissaient maintenant. A la mort de ses parents, l’ukrainienne avait emménagé dans une province anglaise, devenant voisine avec une famille de moldus, liant une amitié complice avec leur fils, qu’elle voyait à présent à chaque vacances. Ayant ainsi emménagé au Royaume-Uni très jeune, elle n’avait désormais plus l’ombre d’un accent, à part lorsqu’elle s’énervait. Et c’était justement ça que Liam aimait chez elle. Ces petits détails qui la rendaient particulière. Peut-être avait-il un truc pour les filles totalement perdues parce qu’avec Oksana, il était servi. Et ça ne l’avait pas empêché de tomber amoureux d’elle. Bien sûr, elle ne voyait rien, perdue dans son monde et ses crises existentielles. Même si elle l’aimait du fond du cœur, elle ne voyait pas qu’il était toujours là quand elle en avait besoin, qu’il était venu chaque jour chez elle ces deux dernières semaines pour s’assurer qu’elle allait bien, alors qu’il était censé réviser ses cours le plus clair de son temps, ayant des examens moldus à passer. Il n’était biens sûr pas au courant de ses pouvoirs, bien que l’envie de lui dire avait traversé l’esprit d’Oksana à de nombreuses reprises. Il était au courant en revanche de sa prise de conscience, celle-là même qui avait conduit à cette dépression. Il était également au courant ses envies de suicides, toujours provoquées par un sentiment de dépression trop intense, par un besoin de s’échapper à sa situation. Ce point-là le poussait encore plus à la surveiller jour après jour, terrifié à l’idée qu’elle passe soudainement à l’acte. Mais elle ne voyait pas ça, elle ne pensait pas que c’était parce qu’il tenait à elle et la curiosité qu’elle croyait déceler chez lui –et qui n’était pas là – commençait à sérieusement l’exaspérer. C’est sans doute pour ça qu’après qu’il ait répété sa phrase elle se leva, marchant droit vers lui. Ne pouvait-il pas fermer sa grande gueule ? Que savait-il de ses problèmes ? N’avait-il pas conscience que ce qui lui demandait était parfaitement ridicule ? Non sortir n’allait pas l’aider, sortir n’allait pas lui changer les idées et encore moins lui faire oublier tout ça si c’était ce qu’il espérait.
« Laisse-moi. Tranquille. » grommela-t-elle, la rage déjà présente dans sa voix.
« Allez viens, regarde, t’es déjà debout. Vas t’habiller et on va faire un tour, » lui répondit Liam, la prenant vers le poignet et la tirant en dehors de sa chambre.
Oksana se dégagea d’un mouvement brusque.
« Laisse-moi tranquille ! » cria-t-elle, perdant tout le sang-froid qui lui restait, laissant filtrer des accents ukrainiens de temps à autre. Elle en avait marre, marre, marre de le voir tous les jours à sa porte, geignant en disant qu’il fallait qu’elle sorte. « Tu peux pas m’aider, tu comprends ça ? Arrête d’essayer de me sauver ! »
Elle ne pleurait pas, n’était pas torturée à l’idée de ne pas s’en sortir. Elle bouillonnait de rage, contre ses parents pour avoir été aussi merdiques, contre elle-même pour se soucier autant d’eux, contre ce stupide meilleur ami qui ne voulait pas lui rendre sa solitude. Il l’attrapa par les épaules, plus par réflexe, la voyant faire de grands gestes à mesure qu’elle s’avançait vers lui, à mesure qu’il reculait. Cette fois elle n’arriva pas à se dégager tout de suite.
« S’il te plait, calme-toi ! Je suis désolé ! » la supplia-t-il, la tenant toujours fermement. « Oksana ! Arrêtes de te débattre, putain ! » jura-t-il, sentant qu’il lâchait prise. « Calypso, merde ! »
Le jeune homme savait que ce prénom avait de l’effet sur elle et il n’eut jamais plus raison. La brune stoppa net, le prenant par surprise, ce qui l’amena à relâcher un peu sa poigne. Oksana en profita pour dégager violemment son bras droit, hors d’elle et attrapa le premier objet qui lui tomba sous la main.
« NE. M’APPELLE. PAS. COMME CA, » hurla-t-elle, assénant la lampe qu’elle tenait à la main contre son crâne, le faisant définitivement lâcher prise, ce qu’elle cherchait évidemment à faire.
Il s’écroula à terre et la jeune femme lâcha la lampe qu’elle tenait, horrifiée par ce qu’elle venait de faire. Ce qu’elle ne vit pas, c’est qu’il respirait toujours et bougeait imperceptiblement. Tout ce qu’elle vit fut l’auréole rouge qui se forma autour de la tête de son meilleur ami. Paniquée, Oksana ne chercha même pas à l’aider, persuadé de l’avoir tué. Elle se dirigea vers la salle de bain et s’enferma à clé, ses gestes précipités et désordonnés lui faisant perdre ses moyens. Elle se plaça face au lavabo, ignora les larmes qui ravageaient son visage et ouvrit le robinet, remplit un verre d’eau, ouvrit le placard afin de saisir une boite de somnifères. Et s’appliqua à avaler chacune des pilules.


You were my backbone when
my body ached with wearyness.
26 janvier 1978 - Depuis l’incident avec Liam et sa tentative de suicide, l’état d’Oksana n’avait fait qu’empirer. Elle ne dormait presque plus, mangeait rarement et passait le plus clair de son temps plongée dans la musique, ce qui, pour une raison ou une autre, paraissait malsain à son psychiatre. Celui-ci l’attendait dans son bureau depuis dix minutes déjà pour leur rendez-vous et il savait qu’elle n’avait sûrement pas vu l’heure, une fois de plus. Ou elle s’en fichait, tout simplement. Ce n’est qu’une dizaine de minutes plus tard qu’elle franchit le pas de la porte. Comme à son habitude, elle s’assit en tailleur sur le canapé blanc du bureau, ajusta le vieux violon usé qu’elle avait dans les mains sous son menton et fit doucement glisser l’archet sur les cordes, sans jeter un regard au psychiatre. Depuis les cinq mois qu’il la traitait, il n’avait pas réussi à lui arracher un mot et savait qu’elle venait parce que sinon, on l’y contraignait. Il décida de tenter une nouvelle approche.
« Oksana… » commença-t-il, connaissait assez bien le dossier pour savoir qu’il fallait l’appeler par son deuxième prénom à moins de vouloir déclencher une rage terrible chez la jeune fille qui pouvait durer des jours. « Sais-tu pourquoi nous te gardons ici à Sainte Mangouste plutôt que de te renvoyer à Poudlard, maintenant que ton procès est fini ? »
Bizarrement, bien que le sujet ne soit pas extraordinaire, la brune releva la tête et fixa ses yeux verts sur lui. Peut-être que le fait de parler d’autre chose que du pourquoi elle avait pété un plomb – outre sa lycanthropie – et pourquoi elle était dans cette condition mentale avait attiré son attention. L'affaire avait duré deux mois, ce qui en somme était relativement court. Son avocat pensait que peut-être elle allait être jugée irresponsable d’avoir blessé et quasiment tué quelqu’un, étant donné sa maladie mentale. Si la tante d’Oksana n’était pas rentrée dans la chambre d’Oksana quelques minutes après qu’elle eut refermée la porte de la salle de bain, attirée par les cris, Liam serait certainement mort. Et elle aussi. Au lieu de quoi, ils avaient tout deux fait un séjour en hôpital, avant que son meilleur ami ne déménage à l’autre bout du pays une fois guéri. L’internement dans l’aile psychiatrique de Ste Mangouste d’Oksana dans l'attente du verdict avait alors été imposé, d’autant plus qu’elle pouvait à tout moment attenter de nouveau à vie. Il était clair que de toute manière, sa santé mentale en avait pris un coup et qu'elle avait besoin d'être suivie attentivement. Puis elle avait plaidé non-coupable devant le Magenmagot. Dit qu’elle n’était pas dans son état normal pour avoir des pensées cohérentes, qu’avec la pleine lune approchant, elle avait perdu ses moyens. Et elle s'était forcée à aller mieux. Si on l'avait jugée irresponsable à cause de sa maladie mentale et qu’en plus, elle ne montrait aucun signe de progrès, elle serait restée en hôpital jusqu'à la fin de ses jours. Pourtant, elle n’allait pas mieux. Depuis qu’elle était internée, Oksana ne pensait qu’à une chose : sa mort. Sa mort et à quel point elle en avait été proche. Elle l’avait vraiment voulu, au fond. Dégoûtée par ce qu’elle avait fait, dégoûtée par ce que en quoi la maladie la transformait, dégoûtée que le sort s’acharne sur elle. Elle y avait pensé, depuis longtemps, elle l’avait longtemps considéré comme étant son unique issue. Et ça l’était devenu, lorsqu’elle avait pensé tué une des personnes les plus importantes de sa vie. Elle était devenu son pire cauchemar, s’était définitivement transformée en monstre au delà du loup-garou et à présent Liam la détestait. La dernière fois qu’elle l’avait vu, avant qu’il ne déménage, il lui avait craché au visage qu’il ne voulait plus jamais la voir. La jeune femme cligna plusieurs fois des yeux, chassant les larmes qui menaçaient de s’échapper, reportant son attention sur son violon. Elle chérissait cet instrument plus que tout au monde, chérissait passion qu’elle s’était découverte. Le petit instrument trouvé dans la salle abandonnée consacrée à l'éveil musical avait été son échappatoire, bien qu'au début elle ne sache pas en jouer. Elle avait une bonne mémoire auditive cependant et beaucoup de médecins lui avaient dit qu'elle devait avoir l'oreille musicale puisqu'elle arrivait à reproduire certains morceaux juste en fouillant dans ses souvenirs. Et ça l'avait aidé, quelque part, à penser à autre chose qu'à Liam, en attendant qu'elle soit rétablie. L’objet n’avait pourtant pas été en aussi bon état lorsqu’elle l’avait trouvé. Et elle ne devait la possibilité de s’échapper pendant des heures durant qu’à une seule personne. Aleksei. Elle ne le connaissait que de vue, l’ayant déjà croisé dans les couloirs de Poudlard. Mais elle ne savait pas qui il était et ce qu’il lui voulait. Il venait, à chaque vacances, et s’efforçait toujours de percer la carapace qu’elle s’était créée, cherchant pour une raison qui restait obscure à la brune à lui remontait le moral. Elle ne voulait pas de sa gentillesse ou de sa pitié. Elle lui avait trop de fois dit de la laisser tranquille, laissant percer la violence et l’agressivité dans ses propos. Mais il était toujours revenu vers elle, l’avait toujours aidée à se relever. Et bien qu’elle s’était détestée lorsqu’elle l’avait réalisée, il lui avait été vital.
« Parce que vous vous tuez à penser et à me faire croire que je suis tarée au point d’avoir besoin d’être assommée de médicaments pour être soi-disant normale, » répondit-t-elle finalement, en posant son instrument à côté d’elle.
Le docteur ne releva pas les termes qu’elle employait, sachant pertinemment qu’elle était dénigrante uniquement parce qu’elle pensait être au-dessus.
«Presque. C’est tout simplement parce que même si tu as été innocentée, il semble que tu n'aies pas encore accepté ce que tu as fait subir à Liam. Et que par conséquent, tu ne vas pas bien et risque de céder aux pulsions que provoque ta maladie, ainsi que celle que provoque ta lycanthropie. Cependant, tu devrais sortir bientôt. Ton état semble s'améliorer, » expliqua le médecin.
Il le regretta immédiatement parce qu’à la mention de ce qu’elle avait fait, elle se referma sur elle-même, reprenant son violon et quittant la pièce.


The fault is not in our stars but in ourselves.
Il n’avait suffit que d’une petite étincelle. Une petite provocation pour qu’Oksana explose de nouveau. Elle avait littéralement pété un plomb, effrayant la plupart des gens présents dans la salle de répétition. C’était la faute de ce professeur. C’était sa faute, d’avoir demandé qui son nom était bien Calypso Ivanovitch. Son alto avait presque fini en miettes mais elle était sortie en trombe avant d’avoir une chance de le faire, assez vite pour que personne n’aperçoive ses larmes de rage. Et alors, elle avait repensé à ses parents. A leur mort, à sa mère qui l’appelait toujours Calypso, puisque c’était son prénom, à la façon particulière dont elle le prononçait, comme si elle chantait. Elle avait repensé à la réalisation brutale que quelque part, elle était responsable de leur mort. Elle avait repensé à Liam et au fait qu’il avait déménagé à l’autre bout du pays à cause d’elle. Et elle avait laissé plus de larmes couler, dégoûtée d’elle-même, dégoûtée de sa personne. Et alors que ses larmes se tarissaient, elle était arrivée. Gabrielle. Gabrielle avec ses cheveux roses, Gabrielle qu’elle ne connaissait que de vue, qu’elle n’avait remarqué que parce qu’elle savaient qu’elles étaient ensemble à Poudlard.
« Vas t’en, » avait-elle grogné, acerbe mais plus douce qu’elle ne l’aurait été avait n’importe qui d’autre.
Gabrielle était gentille, elle ne lui avait jamais rien fait de mal et même si Oksana n’aurait pas pris en compte ce genre de choses en temps normal, elle se serait sentie mal d’être trop brusque avec la Gryffondor. Celle-ci ne répondit pas tout de suite et s’assis à ses côtés. Oksana l’observa avec des ronds, surprise qu’elle ne fuit pas comme les autres face à la folle de service.
« Non, » répondit-elle simplement. « Je ne veux pas que tu sois toute seule, » ajouta-t-elle d’une petite voix.
Touchée par cet élan de gentillesse de la part d’une fille qu’elle ne connaissait pourtant pas, Oksana plaqua la main sur sa bouche pour étouffer un dernier sanglot, avant d’enfin les ravaler et d’essuyer ses joues.
« Tu sais… Je ne cherche pas à être comme ça. Je ne veux pas être la cinglée du coin. »
Alors, elle se mit à parler. Au départ elle s’excusa mais comme Gabrielle l’encourageait, elle lui dit tout. A quel point elle souffrait de ses sautes d’humeurs. A quel point elle se détestait. A quel point d’autres jours elle se sentait tellement bien et tout ce qu’elle aurait donné pour que chaque jour soit ainsi. La rouge et or l’écouta, sans jamais rien demander en retour.
« Je comprends pas pourquoi je ressens ce genre de choses alors que je veux pas. On m’a toujours dit que j’avais eu un déclic quand mes parents étaient morts, que c’était pour ça que mon état mental avait changé. Mais j’y ai pas vraiment cru. J’ai l’impression d’avoir toujours été comme ça. »
Gabrielle ne dit rien pendant un long moment et Oksana finit par croire qu’elle avait cessé de l’écouter, qu’elle l’avait embêtée avec ses confessions. Mais au moment où elle allait s’excuser, la Clarke reprit la parole.
« Tu sais, peut-être que c’est quand même tes parents qui t’ont influencé. Ca peut être héréditaire, non ? Tu n’as jamais cherché à en savoir plus sur eux ? »
Ce fut aussi simple que cela. Ces quelques paroles déclenchèrent une véritable guerre dans l’esprit d’Oksana. Non, elle n’avait jamais cherché à en savoir plus. Ils étaient morts lorsqu’elle avait sept ans, elle ne savait absolument rien d’eux.
« Tu as raison. Peut-être que je devrais demander à ma famille. Merci de m’avoir écouté en tout cas, Gabrielle. »
Elle lui fit un sourire sincère, le premier qu’elle faisait à qui que ce soit depuis une éternité.


Dernière édition par C. Oksana Ivanovitch le Lun 11 Nov - 4:03, édité 19 fois
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Message Re: calypso • what a slut time is. she screws everybody.
par Invité, Sam 9 Nov - 16:11 (#)
RE BIENVENUUUUE Brille
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Message Re: calypso • what a slut time is. she screws everybody.
par Invité, Sam 9 Nov - 16:11 (#)
Re Bienvenue :3

RIP
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Message Re: calypso • what a slut time is. she screws everybody.
par Invité, Sam 9 Nov - 16:14 (#)
Rebienvenuuue //SBAAAAF
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Message Re: calypso • what a slut time is. she screws everybody.
par Invité, Sam 9 Nov - 16:16 (#)
Re bienvenue Lamaaa Robert47cm Hug
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Message Re: calypso • what a slut time is. she screws everybody.
par Invité, Sam 9 Nov - 16:16 (#)
16.16 FAIS UN VOEU
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Message Re: calypso • what a slut time is. she screws everybody.
par Guest, Sam 9 Nov - 17:21 (#)
Rebienvenuuuue heh Brille

Hug
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Message Re: calypso • what a slut time is. she screws everybody.
par Guest, Sam 9 Nov - 18:11 (#)
REBIEEEEEEEEEENVENUE Haww Hum Pantémort Daengelo
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Message Re: calypso • what a slut time is. she screws everybody.
par Invité, Sam 9 Nov - 18:26 (#)
RE BIENVENUE LARUALRUEIRU QUE JE SUIS DEJA VALIDEE GNOE RIP /SBAAAAF/
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Message Re: calypso • what a slut time is. she screws everybody.
par Invité, Sam 9 Nov - 18:29 (#)
Electra Black a écrit:
RE BIENVENUUUUE Brille
Merciiii Brille

Ombre P. Parkinson a écrit:
Re Bienvenue :3

RIP
MERCIIII Chou

Sebastian D. Prince a écrit:
Rebienvenuuue //SBAAAAF
Merci Dieudonné :haww;

S. Alister Weisz a écrit:
Re bienvenue Lamaaa Robert47cmHug
MERCI LAMAAAAA HawwPerv !

Lysander McLeod a écrit:
16.16 FAIS UN VOEU
C'EST PAS CE QUE J'APPELLE UN BIENVENUE Lysfèlagueule
et puis
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Screwyou

Braonàin N. Stratton a écrit:
Rebienvenuuuue hehBrille

Hug
Merciiii HawwRobert47cmPerv !pokehéhéhehbraonsebaisse:3:calin: Potté
S-T. Artemis Beauchamp a écrit:
REBIEEEEEEEEEENVENUE HawwHumPantémortDaengelo
Merciiii Chou

Arzhur Chevalier a écrit:
RE BIENVENUE LARUALRUEIRU QUE JE SUIS DEJA VALIDEE GNOERIP/SBAAAAF/
CHUUUT FAUT PAS LE DIRE MATGUFIDOELL GNOE
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Message Re: calypso • what a slut time is. she screws everybody.
par Invité, Dim 10 Nov - 19:05 (#)
Re bienvenue :3
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Message Re: calypso • what a slut time is. she screws everybody.
par Invité, Dim 10 Nov - 19:39 (#)
Re bienvenue Brille 
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Message Re: calypso • what a slut time is. she screws everybody.
par Invité, Dim 10 Nov - 20:06 (#)
Merci vous deux Chou j'avance doucement mais surement Robert47cm *tropfuckinginspirée.com* Han!
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Message Re: calypso • what a slut time is. she screws everybody.
par Guest, Dim 10 Nov - 20:10 (#)
et faut être motivé pour refaire sa fiche *sors* Hide

Alors BON COURAGE Yeah! Haww et pis bah re-bienvenue mdr 
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Message Re: calypso • what a slut time is. she screws everybody.
par Contenu sponsorisé, (#)
 

calypso • what a slut time is. she screws everybody.

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