BELLUM PATRONUM
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Version 34
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équilibre des groupes
Nous manquons d'étudiants, de membres des partis politiques Phénix et Gardiens. Nous manquons également de Mangemorts.
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| calypso ∞ she's just like the weather, can't hold her together | | | calypso ∞ she's just like the weather, can't hold her togetherpar Invité, Ven 19 Avr - 17:56 ( #) | [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Calypso Oksana Ivanovitch FEAT. Taylor Marie Hill 17 ans ϟ sixième année du cursus primaire ϟ Babouin gélada et chevreuil ϟ Née-moldueLa première chose à savoir sur Oksana, née Calypso Ivanovitch un 19 mai 1961, c’est qu’elle peut vous sauter à la gorge à la moindre provocation. Diagnostiquée bipolaire depuis la mort de ses parents lorsqu’elle était enfant, ses sautes d’humeurs sont fréquentes et il ne vaut mieux pas la provoquer lorsque cela arrive. Cet incident eut bien des répercutions sur sa vie, sa santé mentale mise de côté. Venant d’une famille moldue aisée, elle était destinée à faire de brillantes études. Si ses géniteurs avaient découverts ses pouvoirs, elle aurait sans doute été dans la plus grande école de sorcellerie de la région, peut-être même à Durmstrang. Au lieu de quoi, elle est partie vivre chez sa tante dans une province de l’Angleterre et est entrée à Poudlard à ses 11 ans. Elle a su vite s’adapter malgré la barrière de langue et a maîtrisé l’anglais en peu de temps. Mais sa scolarité n’a pas été de tout repos. Etant de nature agressive et insolente, elle en a fait voir de toutes les couleurs à ses professeurs puisqu’en parallèle, elle est une excellente élève. Se plonger dans le travail est l’un des nombreux moyens qu’elle a trouvé pour calmer ses nerfs et se contrôler. Elle a toujours été excellente dans tout ce qu’elle entreprenait, ayant des facilités dans presque toutes les matières, ce qui a pour don d’énerver les adorateurs de sang-pur. La jeune femme peut passer des heures dans ses bouquins, qu’ils concernent les cours ou la fiction. Elle a toujours trouvé que les romans étaient un excellent moyen d’échapper à l’ennui qu’est devenue sa vie. Oksana est très terre à terre et pessimiste, se rendant compte de la réalité des choses et ne se voilant pas la face. Elle sait que sa vie part en vrille et ne se fait pas d’illusion en pensant que tout s’arrangera du jour au lendemain. Elle a le don de vous remettre les pieds sur terre en un rien de temps. Cela ne l’empêche pas d’être passionnée depuis peu par la musique, depuis son internement à Sainte Mangouste et d’être très imaginative. Composer est encore l’un des nombreux moyens qu’elle a trouvé pour se vider l’esprit, ayant rayé les balades dans le parc la nuit de sa liste depuis qu’elle s’est fait mordre par un loup-garou. Sa lycanthropie a d’ailleurs intensifié son caractère violent, même hors des périodes de pleine lune. Elle est très physique et n’hésitera pas à vous mettre une claque si vous l’énervez. Il est clair que sa maladie mentale de l’aide pas, marchant par période. Elle peut être adorable pendant des jours et devenir la pire des mégères à cause d’un détail. Malgré cela, Oksana est très charismatique et sait jouer de ses charmes pour obtenir ce qu’elle veut. Elle est constamment entourée d’un cercle d’amis et trouve souvent étouffante la compagnie perpétuelle qu’ils lui tiennent. Elle est également très franche, elle ne voit pas l’intérêt de mentir et n’ira pas par quatre chemins pour dire ce qu’elle pense de vous. Ce trait de caractère lui a valu de nombreux ennemis mais elle a toujours su se défendre, étant dotée d’un sens de la répartie très aiguisé. La jeune femme n’aurait jamais pensé que son prénom lui aille si bien. Calypso. Autrement dit, celle qui dissimule. Avec sa condition pour le moins particulière, elle est toujours obligée de se cacher, de mentir sur ce qu’elle fait, notamment depuis que Dumbledore a accepté – ou plutôt intimé – qu’elle passe les nuits de pleine lune dans la cabane hurlante. Ce n’est pas pour autant qu’elle apprécie son prénom, qui lui rappelle trop ses parents. C’est d’ailleurs pour cela qu’elle se fait appeler par son deuxième. Si jamais vous l'appelez Calypso, attendez-vous à ce qu’elle vous arrache la tête. a little something from you. Le patronus d’Oksana lui est apparu sous forme indistincte une veille de pleine lune. Préoccupée par ce qui allait arriver le lendemain, la jeune femme ne put être qu’exaspérée d’avoir un autre problème lui arriver sur le dos. Ce n’est que le lendemain, alors qu’elle était aveuglée par la douleur, restreinte par des chaines et à la limite de l’évanouissement que la brume prit la forme d’un magnifique chevreuil. Trop surprise pour se soucier de son origine et fascinée par la beauté, Oksana parvint à se maîtriser un tant soit peu. C’est grâce à une présence animale à ses côtés que depuis, la jeune femme parvient à contrôler un minimum ses pulsions, sans pour autant se transformer en gros chien apprivoisé. Ce n’est que plus tard, dans l’un de ses accès de colère, qu’elle découvre que son patronus se change en l’un des babouins les plus agressifs de la terre, le gélada. Elle comprend vite qu’Alaska – c’est ainsi qu’elle l’a baptisée à cause de sa fourrure de chevreuil tachetée de blanc – lui permet de garder un certain équilibre, se forçant à maintenir sa forme la plus douce lors des pleines lunes, la jeune femme n’ayant pas vraiment besoin d’un autre animal surexcité et assoiffé de sang lors de ces moments-là. Autant dire qu’Oksana s’entend parfaitement avec son patronus, ayant trouvé le double idéal pour soulager ses états d’âme. Elle s’en sent très proche et détesterait que quiconque touche à un ‘‘cheveu’’ de sa tête. Tell me who you really are. ϟ pseudo et âge: Laura, 19 ans ϟ Où as-tu trouvé le forum? dans mes fessesϟ Personnage: Inventé ϟ As-tu un autre compte sur BP? oui, après tout, c'est une Daectature ϟ Présence: 156845123/7 ϟ Une remarque? JE VOUS AIME BANDE D'IDIOTS
Dernière édition par C. Oksana Ivanovitch le Jeu 25 Avr - 2:37, édité 3 fois |
| | Re: calypso ∞ she's just like the weather, can't hold her togetherpar Invité, Ven 19 Avr - 17:56 ( #) | That's the thing about pain... it demands to be felt 17 mai 1971 - La fillette commença à ranger ses affaires, à peine la cloche avait sonné. Elle ne prêta une fois de plus pas attention aux remarques qui fusaient, pour lui dire soi-disant au revoir, se moquant encore et toujours de son prénom. Calypso. Quelle idée avait eu ses parents de la baptiser ainsi. Oksana lui allait parfaitement mais était relégué au second rang et personne ne l’appelait comme ça. Alors elle supporta chaque remarque, trop blessée et jalouse de ceux des autres pour réagir, continuant de ranger ses cahiers. A peine âgée de neuf ans, elle rentrait déjà seule chez elle, bien que ses parents travaillent à la maison. Trop accablés de travail disaient-ils. Et elle les croyait, ne doutant pas instant qu’il ne s’agissait que d’un manque d’intérêt et de soucis pour leur fille. Non, elle se pensait aimée, adorée par ses parents qui pourtant ne la couvraient pas d’amour. Les rares baisers lui suffisaient. C’est donc en pensant être couverte de câlins à son arrivée que la petite fille prit le chemin du retour. Elle le connaissait déjà bien puisque ça faisait depuis son entrée à l’école primaire qu’elle le faisait seule. Elle savait quelle rue était moins fréquentée et qui par conséquent devait être évitée, quel boulanger vendait les meilleures pâtisseries qu’elle s’achetait avec l’argent donné par ses parents. C’est d’ailleurs là qu’elle s’arrêta, quelques minutes seulement après avoir quitté son école primaire. Même si elle savait pertinemment ce qu’elle allait prendre – une tartelette au chocolat – elle passa cinq bonnes minutes à reluquer les gâteaux derrière la vitrine. Les couleurs vives des divers glaçages et le parfum enivrant du sucre faisaient briller des étoiles dans ses yeux verts. Elle donna la monnaie au gérant, sans même lui préciser ce qu’elle prenait – il connaissait sa commande par cœur – et reprit le chemin de sa maison.
Calypso avait hâte de rentrer, hâte de montrer à ses parents le dessin qu’elle avait fait d’eux et la bonne note qu’elle avait eu. Elle était une élève dissipée mais elle faisait des efforts pour avoir des bonnes notes afin de satisfaire son papa et sa maman. Le trajet ne dura que cinq petites minutes et déjà elle arrivait au bout de sa rue. De là, elle voyait sa maison, les volets vert pale grands ouverts, le jardin fleuri et le petit portail en fer. La maison où elle avait jusqu’à présent grandit. La maison où elle avait connus ses meilleurs souvenirs comme ses pires. Son chez-elle en somme. La fillette eu à peine le temps de se rapprocher de quelques mètres qu’elle fut projetée au sol, retombant sur le dos. Elle s’était fait mal, s’écorchant certainement le coude. Ses oreilles sifflaient, sa vision était brouillée. Elle n’entendait, ne voyait plus rien. Elle tenta de se remettre en position assise, avec difficulté et tout ce qu’elle vit fut du rouge. De l’orange. Du jaune. Et il faisait chaud, incroyablement chaud. Dans son souvenir c’était net puisqu’on lui expliqua ce qu’il c’était passé par la suite mais sur le coup, elle ne comprit pas que des flammes gigantesques s’élevaient vers le ciel, léchant le rebord du toit de sa maison adorée. Non, elle ne comprenait pas. Elle ne comprenait pas pourquoi elle avait mal, pourquoi tout semblait avoir viré au chaos. Pourquoi elle avait l’irrémédiable envie de pleurer. My thoughts are stars I cannot fathom into constellations 22 décembre 1975 - Des murs blancs. Une seule et unique fenêtre. Deux ou trois meubles tout au plus. Et rien d’autre. Si cet endroit était censé la faire aller mieux, c’était raté. C’est ce que se disait Oksana à chaque fois qu’elle entrait dans ce bureau, froid au possible, aussi impersonnel qu’un cimetière. Quatre ans maintenant que ses parents étaient morts et quatre ans qu’on lui rabâchait qu’elle n’allait pas bien. Qu’elle avait besoin de soins, de médicaments. Qu’elle était bipolaire. Elle détestait ce mot. Comme si on lui collait l’étiquette de ‘‘folle à lier’’ sur le front. D’accord elle était allée jusqu’à changer l’ordre de ses prénoms, l’autre lui rappelant trop ses parents. D’accord, elle avait eu quelques accrochages, quelques périodes de dépressions plutôt intenses mais ça ne faisait pas d’elle quelqu’un de ‘‘psychologiquement instable’’. Ce n’était pas une raison pour qu’on l’assomme de médicaments et la fasse suivre par une psy de Ste Mangouste pendant quatre ans. Celle-ci était d’ailleurs assise en face d’elle, dans son fauteuil sorti tout droit d’une maison funéraire, un sourire hypocrite collé sur le visage. Rien que de voir sa tête, Oksana savait qu’elle pouvait bien péter un plomb, justement. Elle leur en donnerait de la folie si ça lui permettrait de ne plus voir la tête de cette cruche tous les mois. En plus, ce n’était pas comme si elle l’aidait. Non, elle se contentait de la forcer à parler, de l’écouter vider son sac avec un air intéressé digne d’une actrice de navet et de faire des commentaires plus inutiles les uns que les autres. En somme, elle ne servait strictement à rien et faisait perdre son temps à la jeune fille. Celle-ci aurait préféré qu’on lui donne direct ses médicaments plutôt qu’on la force à venir dans ce bureau morbide en compagnie de cette morue.
« Comment vas-tu aujourd’hui ? » demanda la morue en question.
Oksana la regarda d’un air affligé. Elle lui demandait ça à chaque séance depuis quatre ans qu’elles se voyaient. Ça en devenait blasant.
« Je suis obligée de répondre à cette question ? » répliqua la brune, le ton sec. « C’est pas comme si j’allais me réveiller, du jour au lendemain, en ayant envie d’aller harceler les gens pour me parler de leurs problèmes parce que je suis trop seule dans ma misérable vie, tout en ayant un sourire immonde aux lèvres et l’air d’une imbécile heureuse. Oh attendez, ça, c’est vous. »
La psy – Susana qu’elle s’appelait – poussa un soupir en secoua légèrement la tête et baissant les yeux, avec toujours ce stupide sourire accroché au visage, comme si ça ne l’avait pas un tant soit peu blessée. Elle releva le regard et fixa Oksana d’un air de poisson frit.
« Je ne pourrais pas t’aider tant que tu ne me parleras pas, tu sais, Calypso » décréta-t-elle avec sa voix de crécelle.
« Ne m'appelez pas comme ça. Et puis, m’aider pour quoi, au juste ? » rétorqua le jeune fille, sur la défensive. « Et puis de toute manière, vous connaissez ma vie dans les moindres détails. Je vous ai déjà parlé, comme vous dites et tout ce que vous vous êtes contentée de faire, c’est me donner des conseils bidon tout droits sortis d’un mauvais feuilleton. Alors non, je n’ai pas besoin de votre ‘‘aide’’, merci beaucoup, » asséna la brune, accentuant les guillemets en les mimant.
Susamoche ne trouva rien à dire, ouvrant la bouche comme l’animal marin qu’elle était, la suivant de son regard vide tandis qu’elle se levait. Elle en avait assez de ces conneries, elle serait bientôt majeure et visiblement, ces séances de psy ne fonctionnaient pas puisqu’elle était toujours là. Il était temps qu’on la laisse faire ce qu’elle voulait, en commençant par la laisser abandonner ces stupides séances. Elle prit la peine de ramasser l’ordonnance toute faite sur le bureau, seulement pour la déchirer sous le nez du docteur et s’en alla en claquant la porte. Un peu de mise en scène, s’il-vous-plait. You are the moon that breaks the night for which I have to howl 9 février 1977 - La sensation de l’air frais dans ses cheveux et sur sa peau lui fit du bien. Oksana avait souvent besoin de prendre l’air pour reprendre ses esprits, sachant qu’elle pouvait exploser à tout moment. Elle avait besoin de ces pauses, loin du bruit, loin de tout le monde. Sortir la nuit dans le parc du château était devenu une habitude de la jeune fille. La journée, elle devait aller en cours et n’avait pas vraiment envie de disparaître comme ça. Alors que la nuit, personne ne s’inquièterait. Personne ne remarquerait son absence. Il fallait juste parvenir à contourner les préfets qui rodaient dans les couloirs et l’ukrainienne était experte en la matière. Une fois dehors, elle savait qu’il y avait peu de risques pour qu’elle se fasse attraper mais elle se dirigea tout de même à grands pas vers la forêt interdite. Au moins là-bas, elle serait tranquille et ce n’était pas comme si elle avait peur des quelques créatures qui se baladaient dans les bois. Parvenue sous les arbres, elle s’arrêta un instant pour admirer le motif que créaient les rayons de la pleine lune à travers les branches. Autant à découvert, elle avait l’impression d’avoir un spot dirigé sur elle, autant dans cet endroit, elle pouvait se faire plus discrète. La nature était tellement plus agréable, tellement moins bruyante que les humains. La jeune fille fit passer ses doigts sur les feuilles d’un buisson, avançant à pas lents. A vrai dire, c’était le seul endroit où elle pouvait vraiment penser, où elle pouvait prendre des décisions. Le seul endroit où elle ne se sentait pas oppressée ou sollicitée de toutes parts. Les animaux la laissaient tranquille et elle le leur rendait bien.
Après dix minutes de marche dans le plus parfait des silences, le tonnerre gronda et les premières gouttes commencèrent à tomber. Oksana poussa un juron. Elle n’avait pas prévu qu’il pleuve et progresser dans la boue était tout sauf agréable. Elle commença à faire demi-tour mais se rendit vite compte qu’elle ne savait pas d’où elle venait. Elle s’était perdue, comme une débutante, à rêvasser, alors qu’elle pensait connaître ces bois par cœur. Elle tenta une direction, espérant que ce soit la bonne, prenant un bon rythme tandis qu’une averse lui tombait dessus. La pluie lui brouillait la vue et elle avait du mal à se diriger. Avancer à l’aveuglette ne la menait à rien alors la jeune fille décida de s’arrêter le temps que le ciel se calme. Elle s’appuya contre un arbre et ferma les yeux. Aucun bruit ne venait troubler la quiétude de la forêt mis à part le tac tac des gouttes entrant en contact avec le sol mouillé. Et un grognement assez proche. Rouvrant les yeux, Oksana tourna la tête en direction du bruit mais n’y voyait rien. Il n’était pas rare de croiser des bêtes mais jamais elle n’avait entendu de pareil bruit. Ce grondement sourd et animal se rapprochait dangereusement, la glaçant jusqu’aux os, si bien que la jeune fille n’hésita pas à reprendre son chemin à vive allure. Elle pouvait entendre les quatre pattes de ce qui semblait être un monstre fouler le sol à un rythme inquiétant. Elle ne tarda pas à se mettre à courir, son esprit fonctionnant à cent à l’heure, essayant de comprendre pourquoi et par quoi elle se faisait poursuivre. Bientôt elle eut l’impression qu’un souffle chaud venait caresser sa nuque, provoquant des frissons tout le long de son échine. Elle puisait désormais dans le peu d’endurance qu’elle avait pour courir aussi vite que possible. Elle se voulait rapide. Mais ce n’était pas assez. Presque immédiatement, l’ukrainienne fut plaqué au sol, écrasée par un poids conséquent. Elle parvint tout juste à se retourner sur le dos, incapable de se dégager. Elle put sentir la chaleur des larmes sur ses joues se mêler à l’eau de pluie, avant qu’une douleur lancinante se fasse sentir au niveau de son flanc et qu’elle ne se mette à hurler.
Something invisible snapped insider her, and that which had come together commenced to fall apart 12 juin 1977 - « Tu devrais sortir et te changer les idées. »
La brune répondit par un grognement, largement étouffé par l’énorme couverture sous laquelle elle était enfouie. Oksana n’avait pas quitté son lit depuis maintenant une semaine, à part pour manger, boire, aller aux toilettes, prendre une douche ou simplement changer de point d’échouage pour aller sur le canapé de la salle commune. Elle n’allait plus en cours et n’allait pas tarder à avoir des ennuis. D’un côté, elle ne se souvenait pas très bien comment elle était retombée aussi bas. De l’autre, c’était clair comme de l’eau de roche. C’était l’anniversaire de la mort de ses parents, sept jours plus tôt donc et autant dire que ça constituait une bonne base pour passer une sale journée. La culpabilité du décès de ses parents vint soudainement empirer les choses. C’est bien sûr ce jour précis qu’elle réussit enfin à mettre le doigt sur la raison de son malaise à chaque fois que cette date revenait, le deuil mis de côté. Peut-être avait-elle refoulé ce souvenir, peut-être sa mémoire l’avait bloqué, ne cédant que lorsqu’elle avait mangé du porridge pour la première fois depuis son enfance. Ça lui était revenu d’un coup, le petit déjeuner le matin de ce sinistre jour. Ses parents étaient une fois de plus trop occupés – ou peu intéressés – pour faire attention à ce que leur fille faisait. La petite Oksana était arrivée à la table à manger pour constater que son porridge, que sa mère lui faisait tous les matins, était froid. Voyant la casserole avec ce qu’il restait toujours sur la gazinière, la petite n’hésita pas une seconde à aller reverser sa part dedans. Puis, ayant vu sa maman le faire tant de fois, alluma le gaz. Et c’est tout ce qu’elle fit. Allumer le gaz. Parce qu’elle ne poussa pas assez fort pour qu’une étincelle jaillisse. En retard, elle oublia tout naturellement de tourner de nouveau le bouton, quittant la pièce sur les ordres de sa mère. Comment les Ivanovitch n’avait-ils pas senti l’odeur de gaz jusqu’à ce que l’un d’eux allume une cigarette quelques heures plus tard, c’était un mystère. Toujours est-il que personne ne soupçonna la fillette et les plus mauvaises langues misèrent sur le suicide, orchestré par l’un des deux parents pour emporter l’autre avec lui.
C’est ce souvenir précis, cette révélation, qui vint frapper de plein fouet la mémoire de la jeune fille alors qu’elle honorait la mémoire de ses parents en essayant de refaire en cachette la nuit dans les cuisines la mixture qu’elle avait tant de fois mangé petite, une semaine plus tôt. Dire qu’elle avait par la suite pété les plombs serait un euphémisme. Son meilleur ami, Liam, eut du mal à la calmer, ne l’ayant jamais vu comme ça mais arriva enfin après quelques heures de lutte à la faire aller au lit. Erreur, puisqu’elle n’avait pas quitté celui-ci depuis. A cela s’ajoutait le fait qu’elle avait été transformée, sans que grand monde le sache, en loup-garou quelques mois plus tôt et que la pleine lune approchait. C’était sans aucun doute très bientôt mais à vrai dire, elle avait perdu le compte des jours. Le meilleur ami en question était celui qui essayait désespérément de lui remonter le moral, lui répétant encore et encore qu’elle devrait prendre l’air. Ça faisait quelques années qu’ils se connaissaient maintenant. A la mort de ses parents, l’ukrainienne avait emménagé dans une province anglaise, devenant voisine avec un de ses futurs camarades de classe. Ayant ainsi emménagé au Royaume-Uni très jeune, elle n’avait désormais plus l’ombre d’un accent, à part lorsqu’elle s’énervait. Et c’était justement ça que Liam aimait chez elle. Ces petits détails qui la rendaient particulière. Peut-être avait-il un truc pour les filles totalement perdues parce qu’avec Oksana, il était servi. Et ça ne l’avait pas empêché de tomber amoureux d’elle. Bien sûr, elle ne voyait rien, perdue dans son monde et ses crises existentielles. Même si elle l’aimait du fond du cœur, elle ne voyait pas qu’il était toujours là quand elle en avait besoin, qu’il avait été présent chaque jour cette dernière semaine pour s’assurer qu’elle allait bien, alors qu’il était censé réviser ses cours le plus clair de son temps. Il était au courant de sa prise de conscience, celle-là même qui avait conduit à cette dépression. Il était également au courant de ses nombreuses tentatives de suicides depuis le début de son adolescence, presque toutes exécutées sur un coup de tête, sur un besoin de s’échapper à sa situation. Ce point-là le poussait encore plus à la surveiller jour après jour, terrifié à l’idée que ça la reprenne. Mais elle ne voyait pas ça, elle ne pensait pas que c’était parce qu’il tenait à elle et la curiosité qu’elle croyait déceler chez lui –et qui n’était pas là – commençait à sérieusement l’exaspérer. C’est sans doute pour ça qu’après qu’il ait répété sa phrase elle se leva du canapé de la salle commune, marchant droit vers lui. Ne pouvait-il pas fermer sa grande gueule ? Que savait-il de ses problèmes ? N’avait-il pas conscience que ce qui lui demandait était parfaitement ridicule ? Non sortir n’allait pas l’aider, sortir n’allait pas lui changer les idées et encore moins lui faire oublier tout ça si c’était ce qu’il espérait.
« Laisse-moi. Tranquille. » grommela-t-elle, la rage déjà présente dans sa voix.
« Allez viens, regarde, t’es déjà debout. Vas t’habiller et on va faire un tour dans le parc, je sais que de nuit t’adore ça, » lui répondit Liam, la prenant vers le poignet et la tirant vers les dortoirs.
Oksana se dégagea d’un mouvement brusque.
« Laisse-moi tranquille ! » cria-t-elle, perdant tout le sang-froid qui lui restait, laissant filtrer des accents ukrainiens de temps à autre. Elle en avait marre, marre, marre de le voir tous les jours à sa porte, geignant en disant qu’il fallait qu’elle sorte. « Tu peux pas m’aider, tu comprends ça ? Arrêtes d’essayer de me sauver ! »
Elle ne pleurait pas, n’était pas torturée à l’idée de ne pas s’en sortir. Elle bouillonnait de rage, contre ses parents pour avoir été aussi merdiques, contre elle-même pour se soucier autant d’eux, contre ce stupide colocataire qui ne voulait pas lui rendre sa solitude. Il l’attrapa par les épaules, plus par réflexe, la voyant faire de grands gestes à mesure qu’elle s’avançait vers lui, à mesure qu’il reculait. Cette fois elle n’arriva pas à se dégager tout de suite. Par la fenêtre, elle vit distinctement la lune ronde et brillante se lever.
« S’il te plait, calme-toi ! Je suis désolé ! » la supplia-t-il, la tenant toujours fermement. « Oksana ! Arrêtes de te débattre, putain ! » jura-t-il, sentant qu’il lâchait prise. « Calypso, merde ! »
Le jeune homme savait que ce prénom avait de l’effet sur elle et il n’eut jamais plus raison. La brune stoppa net, le prenant par surprise, ce qui l’amena à relâcher un peu sa poigne. A vrai dire, elle commençait à ressentir les effets de la transformation, ses ongles s’allongeant, la douleur se faisant ressentir dans la moindre parcelle de son corps. Oksana en profita pour dégager violemment son bras droit, hors d’elle.
« NE. M’APPELLE. PAS. COMME CA, » parvint-elle à grogner, avant de ne plus pouvoir parler.
Elle planta violemment ses griffes dans le bras de son ami, le faisant définitivement lâcher prise, ce qu’elle cherchait évidemment à faire. Elle ne tarda pas à le mettre à terre, aveuglée par la douleur et la soif de sang. Elle allait le massacrer à ce rythme, c’était certain. Comme s’il elle ne culpabilisait pas déjà assez pour avoir tué ses parents.
The only way out of the labyrinth of suffering is to forgive 26 janvier 1978 - Depuis l’incident avec Liam, l’état d’Oksana n’avait fait qu’empirer. Elle ne dormait presque plus, mangeait rarement et passait le plus clair de son temps plongée dans la musique, ce qui, pour une raison ou une autre, paraissait malsain à son psychiatre. Celui-ci l’attendait dans son bureau depuis dix minutes déjà pour leur rendez-vous et il savait qu’elle n’avait sûrement pas vu l’heure, une fois de plus. Ou elle s’en fichait, tout simplement. Ce n’est qu’une dizaine de minutes plus tard qu’elle franchit le pas de la porte. Comme à son habitude, elle s’assit en tailleur sur le canapé blanc du bureau, ajusta le ukulélé qu’elle avait dans les mains sur ses genoux et commença à gratter quelques cordes, sans jeter un regard au psychiatre. Depuis les cinq mois qu’il la traitait, il n’avait pas réussi à lui arracher un mot et savait qu’elle venait parce que sinon, on l’y contraignait. Il décida de tenter une nouvelle approche.
« Oksana… » commença-t-il, connaissait assez bien le dossier pour savoir qu’il fallait l’appeler par son deuxième prénom à moins de vouloir déclencher une rage terrible chez la jeune fille qui pouvait durer des jours. « Sais-tu pourquoi nous te gardons ici à Sainte Mangouste plutôt que de te renvoyer à Poudlard, maintenant que ton procès est fini ? »
Bizarrement, bien que le sujet ne soit pas extraordinaire, la brune releva la tête et fixa ses yeux verts sur lui. Peut-être que le fait de parler d’autre chose que du pourquoi elle avait pété un plomb – outre sa lycanthropie – et pourquoi elle était dans cette condition mentale avait attiré son attention. L'affaire avait duré deux mois, ce qui en somme était relativement court. Son avocat pensait que peut-être elle allait être jugée irresponsable d’avoir blessé et quasiment tué quelqu’un, étant donné sa ‘‘maladie’’ physique et mentale. Si un professeur n'était pas entré, attiré par le bruit, dans la salle commune, Liam serait certainement mort ou pire, maudit lui aussi. Son internement en hôpital dans l'attente du verdict avait alors été imposé. Il était clair que de toute manière, sa santé mentale en avait pris un coup et qu'elle avait besoin d'être suivie attentivement. Puis elle avait plaidé non-coupable devant le Magenmagot. Dit qu’elle n’était pas dans son état normal pour avoir des pensées cohérentes, vu que c’était une nuit de pleine lune et qu’elle était transformée. Et elle s'était forcée à aller mieux. Si on l'avait jugée irresponsable à cause de sa maladie mentale, elle serait restée en hôpital jusqu'à la fin de ses jours.
« Parce que vous vous tuez à penser et à me faire croire que je suis tarée au point d’avoir besoin d’être assommée de médicaments pour être soi-disant normale, » répondit-t-elle finalement, en posant son instrument à côté d’elle.
Le docteur ne releva pas les termes qu’elle employait, sachant pertinemment qu’elle était dénigrante uniquement parce qu’elle pensait être au-dessus.
« Presque. C’est tout simplement parce que même si tu as été innocentée, il semble que tu n'aies pas encore accepté ce que tu as fait subir à Liam. Et que par conséquent, tu ne vas pas bien et risque de céder aux pulsions que provoque ta maladie, ainsi que celle que provoque ta lycanthropie. Cependant, tu devrais sortir bientôt. Ton état semble s'améliorer, » expliqua le médecin.
Il le regretta immédiatement parce qu’à la mention de ce qu’elle avait fait, elle se referma sur elle-même, reprenant son ukulélé et quittant la pièce. Le petit instrument trouvé dans la salle abandonnée consacrée à l'éveil musical avait été son échappatoire, bien qu'au début elle ne sache pas en jouer. Elle avait une bonne mémoire auditive cependant et beaucoup de médecins lui avait dit qu'elle devait avoir l'oreille musicale puisqu'elle arrivait à reproduire certains morceaux juste en fouillant dans ses souvenirs. Et ça l'avait aidé, quelque part, à penser à autre chose qu'à Liam, en attendant qu'elle soit rétablie.
Dernière édition par C. Oksana Ivanovitch le Sam 27 Avr - 22:09, édité 14 fois |
| | Re: calypso ∞ she's just like the weather, can't hold her togetherpar Invité, Ven 19 Avr - 18:01 ( #) | |
| | Re: calypso ∞ she's just like the weather, can't hold her togetherpar Invité, Ven 19 Avr - 18:12 ( #) | REBIENVENUUUUUUUUUUUE 8D Et juste pour te faire plaisir... /me envoie Plum lui faire son viol de bienvenue =D Alors heureuse ? |
| | Re: calypso ∞ she's just like the weather, can't hold her togetherpar Invité, Ven 19 Avr - 18:24 ( #) | Re bienvenue |
| | Re: calypso ∞ she's just like the weather, can't hold her togetherpar Guest, Ven 19 Avr - 18:33 ( #) | Re bienvenuuuuuue |
| | Re: calypso ∞ she's just like the weather, can't hold her togetherpar Invité, Ven 19 Avr - 18:35 ( #) |
Dernière édition par C. Oksana Ivanovitch le Ven 19 Avr - 20:06, édité 1 fois |
| | Re: calypso ∞ she's just like the weather, can't hold her togetherpar Invité, Ven 19 Avr - 19:01 ( #) | |
| | Re: calypso ∞ she's just like the weather, can't hold her togetherpar Invité, Ven 19 Avr - 19:12 ( #) | |
| | Re: calypso ∞ she's just like the weather, can't hold her togetherpar Invité, Ven 19 Avr - 19:22 ( #) | Omg re bienvenue ! ** |
| | Re: calypso ∞ she's just like the weather, can't hold her togetherpar Invité, Ven 19 Avr - 20:58 ( #) | |
| | Re: calypso ∞ she's just like the weather, can't hold her togetherpar Invité, Ven 19 Avr - 21:05 ( #) | Bienvenue t'es trop canon je t'aime /sort |
| | Re: calypso ∞ she's just like the weather, can't hold her togetherpar Invité, Dim 21 Avr - 13:13 ( #) | Re-bienvenuuuue~ =D Bon courage pour ta fiche uhuhu |
| | Re: calypso ∞ she's just like the weather, can't hold her togetherpar Invité, Dim 21 Avr - 14:31 ( #) | Merciiiii |
| | Re: calypso ∞ she's just like the weather, can't hold her togetherpar Invité, Lun 22 Avr - 0:21 ( #) | Re Bienvenue TAYLOOOOOOOOOOOOOR (jetebze également ) |
| | Re: calypso ∞ she's just like the weather, can't hold her togetherpar Contenu sponsorisé, ( #) | |
| | calypso ∞ she's just like the weather, can't hold her together | |
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