« Je suis né le 14 Mai 1962 à 14 heures 30. Ma mère se nommait Jean Tolerance, née Allister et mon père se nommait Michaël Tolerance. Je suis le premier né de l’amour de ces deux personnes. Deux personnes heureuses d’être ensemble. J’ai été fils unique pendant deux ans avant que Maman ne donne naissance à ma petite sœur Cheyenne. Je n’ai pas de souvenir de cette époque bien entendu. Mes véritables souvenirs même s’ils sont un peu flou commencent à partir de mes quatre ans. Et c’est à mes cinq ans que mon petit frère Castiel naquit. J’étais heureux, très heureux. Trop peut-être car, tout s’écroula très rapidement dans ma vie …

J’avais sept ans quand tout mon univers s’écroula. Mon monde s’était effondré d’un seul coup et, jusqu’à ce que je rentre chez moi, je n’en savais rien du tout … Pendant deux jours j’ai été à Londres avec ma petite sœur pour voir les meilleurs amis de nos parents, les Morgan. Notre petit frère Castiel lui, était resté avec nos parents parce qu’il était malade alors, les Morgan sont venus nous chercher. Cheyenne et moi nous avons passé deux jours merveilleux en compagnie des Morgan et de leurs deux enfants, des jumeaux de trois ans. Nous avions joué, manger, dormit ensemble et puis nous avions ri. Nous avions tellement ri qu’on en avait mal au ventre et qu’on avait des larmes de joie qui coulaient le long de notre visage.

Et puis, quand les Morgan nous ont posés devant notre maison, j’ai eu un pressentiment horrible. Mon ventre s’est tourné dans tous les sens en voyant que nos parents ne sortaient pas nous voir. Sans crier gare et sans que les Morgan ne puissent me rattraper ni m’arrêter avec leur baguette car, nous étions nous un quartier en partie moldu, j’ai couru vers la porte que j’ai ouverte. Elle n’était pas fermée à clef … chose que Papa et Maman ne faisait jamais. Mon mauvais pressentiment prenait forme. Je suis entré dans le salon et … une vision d’horreur prit forme sous mes yeux. Du sang se trouvait un peu partout autour de trois corps sans vie. Mon père … ma mère … mon petit frère adoré. Tous … Tous … Ils étaient tous morts. Mes jambes tremblaient mais j’ai réussi à marcher jusqu’à ma mère et mon père. Je ne voulais pas croire ce que je voyais. Mes jambes m’ont trahi et je suis tombé à genoux dans la mare de sang. J’ai secoué mon père et ma mère, leur demandant de se réveiller mais rien n’y faisait. Ils n’étaient plus. Ils étaient partis. Mason Morgan était arrivé par derrière sans que je ne l’entende et m’a soulevé pour m’emmener dans une autre pièce. J’ai crié, je ne voulais pas qu’il m’éloigne de mes parents et de mon frère cependant, il était bien plus fort que moi et je ne pouvais rien fait. Il a fermé à clef la pièce dans laquelle j’étais pour ne pas que j’y retourne. Des Aurors sont arrivés et il m’a alors rejoint. Mes larmes continuaient de tomber et je lui en voulais de ne pas m’avoir laissé auprès de ma famille mais j’avais trop besoin de réconfort alors, je suis tombé dans ses bras.

Les Morgan nous ont ramené chez nous et ma petite sœur me demandait sans arrêt pourquoi je pleurais et pourquoi on ne rentrait pas à la maison. Je ne répondais rien. Ma voix m’avait déserté. Je suis resté silencieux pendant une semaine entière et je ne mangeais presque rien malgré toute l’aide que les Morgan me donnaient. Ma sœur à apprit de leur bouche que nos parents et Castiel étaient morts et que maintenant, nous allions rester avec eux. Ils allaient nous adopter comme nos parents et eux avaient prévu au cas où. Ni mon père ni ma mère n’avait plus de familles. L’une avait été reniée par sa famille lorsqu’ils avaient appris qu’elle était une sorcière et l’autre était fils unique. Les Morgan nous ont adoptés mais quelque chose en moi c’était brisé. La nuit je faisais d’horrible cauchemar et je ne dormais que très peu. Mason faisait partie des Aurors et parlait parfois de notre affaire à sa femme, Helena et, une nuit, je les ai entendu parler alors qu’ils pensaient que je dormais.

« Pauvre Arie et Cheyenne. Ils ne méritent pas ça. »
« Vous savez qui a fait le coup ? »
« Des mangemorts. »

Un silence de plomb c’était abattu sur les Morgan et j’ai frissonné. A l’époque, je ne savais pas ce que c’était et surtout, à cette époque, je n’avais pas autant le désir de vengeance que j’ai actuellement.

J’ai grandi avec ma sœur de sang et les jumeaux des Morgan qui nous prenaient pour leur frère et sœur. J’ai toujours considéré Innocent et Myliana comme un frère et une sœur également. Cependant, quand ils ont été en âge de comprendre, Mason et Helena leur ont dit la vérité. Enfin, ils leur ont dit que nous avions été adoptés parce que nos parents étaient morts sans leur préciser comment. Je crois que ça à changer quelque chose dans nos relations mais peut-être que je me trompe.

Et puis, j’ai eu onze ans et j’ai eu ma lettre de Poudlard. Mes pouvoirs s’étaient réveillés deux ans auparavant, rien de bien sérieux, quelques objets qui valdinguaient par-ci par là. Bref, toute la famille a été achetée mes cahiers, mes livres, mes robes et ma baguette. C’était à la fois un jour heureux et un jour où j’aurais aimé que mes véritables parents et mon frère soient présents … Et puis, je suis allée à la gare le jour prévu et, encore une fois, tout le monde m’a accompagné. Cheyenne a pleurer parce que j’allais la quitter pour la première fois mais je lui ai promis de lui écrire tous les jours alors, elle s’est calmée. Myliana et Innocent m’ont pris dans leur bras et j’ai ensuite dit au revoir à Mason et Helena avant de monter dans le train.

Une fois le train parti, je me suis installé dans un compartiment miraculeusement vide et je me suis débrouillé pour mettre ma valise dans le filet au-dessus de ma tête. Je me suis assis mais je ne suis pas resté seul longtemps. Un garçon est entré dans le compartiment et s’est installé lui aussi. On s’est présenté mais sans plus. Deux autres personnes sont arrivées peu après et finalement le compartiment n’était plus si tranquille que cela. Le chariot est passé et ont à tous acheté quelque chose à manger … et puis on a rigolé avec les dragées de Bertie Crochu. Oh, oui, on a rigolé. Enfin, c’était un peu ridicule m’enfin …

Ensuite, lorsque nous sommes arrivés à la gare de Poudlard, on est descendu et on s’est perdu un petit moment à cause de la foule avant de se retrouver près du garde-chasse et nous sommes partis pour le château. Je dois bien avouer que j’ai été fasciné par cet endroit pendant un moment avant de me reprendre. Le moment de la cérémonie de répartition était arrivé. Quand on est un gamin de onze ans, on a un peu peur parce qu’on ne sait pas vraiment ce qui nous attend mais, une fois qu’on voit le premier passer et qu’il semble aller parfaitement bien alors, on se détend. J’ai regardé autour de moi dans la salle mais il n’y avait personne que je connaissais. On se sent seul dans ses cas-là mais bon, j’avais trois potes qui pouvaient m’aider. Chacun à son tour on s’est avancé et on a été réparti.

Et puis le temps a passé. Poudlard était devenue une seconde maison que j’aimais beaucoup. Cependant, au fil de ces années grandissait en moi le désir de vengeance qui était endormie pendant presque quatre ans. Depuis la mort de mes parents. Je ne montrais rien à personne. Cependant, une seule personne semblait savoir que je n’étais pas complètement sincère avec eux. Il ne me posait pas de question mais je sentais son regard se poser sur moi quand j’étais seul dans mes bouquins ou quand il pensait que j’avais l’esprit ailleurs. Il fallait que je garde une contenance de tous les instants et, croyez-moi ce n’était pas si simple que cela. Enfin, ma contenance craqua un jour … c’était la première année de ma petite sœur Cheyenne à Poudlard et elle était souvent avec moi. Un jour, nous étions en train de manger dans la grande salle quand une personne de Serpentard qui me détestait et que je détestais fît en sorte que quelque chose de brûlant vienne dans notre direction. Je ne sais pas comment j’ai fait mais j’ai réussi à pousser Cheyenne en dehors du champ de cette chose brûlante et à l'éviter également. Je me suis ensuite levé d’un bond et j’ai traversé la Grande Salle jusqu’au Serpentard à qui j’ai collé mon poing dans ma figure. On nous a séparés et nous avons été punis, évidemment.

Le soir même, mon meilleur ami m’a entraîné dans une salle déserte et il m’a parlé de ses doutes. Dans son regard, je voyais qu’il ne voulait pas de mensonges et je lui faisais confiance alors, je lui ai dit que mes parents étaient morts, tué par des Mangemorts, je lui ai dit que mon demi-frère et ma demi-sœur n'avait aucun lien de sang avec moi, que les Morgan nous avait adopté ma sœur et moi. Ben oui, il fallait bien trouver une excuse pour le Tolerance-Morgan non ? Alors, voilà ce qu'on avait trouvé. Je lui ai dit que les Aurors n'avaient pas trouvé les coupables et que le jour où mes parents et mon frère était mort, quelque chose c'était brisé en moi et que le désir de vengeance ce faisait de plus en plus grand. Et puis, je lui ai demandé de garder le secret. Chose qu’il m’a jurée de faire. Nous sommes rentrés dans notre salle commune et le temps à reprit son court comme si de rien n’était.

Et puis, un jour, après un sort de la part de notre gouvernement, nos Patronus sont apparu à nos côtés. Je ne sais pas exactement pourquoi mais … j’ai eu un peu peur d’Iron au début. Sans doute parce qu’il savait tout de moi, qu’il pouvait me parler dans la tête et qu’il était un peu mon reflet. Alors, au début, je l’ai fui mais, toujours une douleur sourde me faisais mettre genoux à terre jusqu’à ce qu’Iron arrive prêt de moi de son pas félin et silencieux. J’ai alors compris que je ne pourrais plus me séparer de lui et, je l’ai accepté. Vraiment. Il ne s’est transformé qu’une seule fois en Léopard de l’Amour et je dois dire que j’étais légèrement sur les fesses à ce moment-là …

A présent … la suite de ma vie à Poudlard doit s’inscrire à partir de maintenant avec vous … ou pas. »