| Have you any dreams you'd like to tell ? Dreams of lonelyness ... [Andromède Thewlis]par Invité, Sam 30 Nov - 17:58 ( #) | [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Andromède Thewlis FEAT. Erika Linder 20 ans ϟ Offensive magique ϟ Libellule et Daim* ϟ née-moldueLorsqu’on observe Andromède Thewlis, plusieurs choses peuvent nous venir à l’esprit. Tout d’abord, fille ou mec ? Elle vous verra hésiter, elle vous verra chuchoter avec votre ami, à coté, puis sourira et se cassera. Elle a en permanence sur le visage ce petit rictus insolent témoin d’une personne beaucoup trop libre pour se laisser dicter sa conduite par exemple. Elle n’est pas de ces personnes normales, ces personnes qui se fondent dans la masse sans comprendre ce qui leur arrive, ou bien, le cas échéant, qui l’assument et ne veulent pas en changer. Une vie banale ne l’intéresse pas, elle aurait voulu passer ses jours dans une caravane, avec son frère sa mère et son père, mais elle sait bien que ce ne sera jamais possible. De plus, ses pouvoirs l’ont toujours perturbée. Car il y a une différence entre le non ordinaire et l’anomalie. Andromède ne se considère pas comme anormale, mais être sorcière n’a rien de très rassurant vous l’avouerez volontiers non ? Ainsi lorsqu’elle a eu ses pouvoirs, elle s’est sentie chamboulée. Entre le bonheur, la fierté et la terreur. Physiquement, elle pourrait ne rien avoir d’exceptionnel si elle n’était pas elle-même exceptionnelle. Elle change en permanence d’apparence, jouant entre le féminin et le masculin, entre sa normalité et ses idées. Après tout, elle est beaucoup trop libre pour ne se conformer qu’à un seul genre. Lorsqu’elle se regarde dans la miroir le matin, elle voit soit un homme, soit une femme, et elle s’habille et se coiffe pour le reste de la journée en conséquence. Elle aime choquer les gens avec cette manière d’être, elle aime n’être pas ce qu’on attend d’elle. Pur esprit de contradiction ou véritable envie d’être seule à décider de ses faits et gestes ? Allez savoir, elle ne pourrait sans doute même pas répondre.
Andromède est une personne forte. Elle n’a pas toujours eu une belle vie, et dieu sait qu’être né-moldu à notre époque est parfois bien compliqué. Mais elle s’en est toujours bien sortie, elle a toujours réussi à faire face aux épreuves qui ont été mises sur son chemin, et elle s’est trouvée, comme pourrait dire certains psys. Elle sait qui elle est, exactement, sa distinction entre le féminin et le masculin, floue, en est la preuve la plus irréfutable, car même si on pourrait la croire perdue, au contraire, pour elle, cela signifie l’exact opposé. Elle est forte, elle n’est pas de ces personnes qui s’effondrent à la première difficulté, elle n’est pas de ces personnes qui pensent n’être fortes que face aux autres mais qui à l’intérieur ne sont plus qu’une coquille vide. Andromède sait parfaitement ce qu’elle fait, elle est lucide et confiante, peut-être trop, mais tout du moins elle n’est pas fragile. Il n’est pas né la personne qui la fera chanceler, qui la fera tomber avant de la frapper au sol, car jamais elle ne se laissera battre. Elle a cet égo de féministe qui la pousse à toujours vouloir se battre contre le monde entier pour obtenir ce qu’elle veut. Et toujours avec le sourire s’il vous plait. Elle est forte, car lorsqu’on la regarde, on ne peut se douter un seul instant que tout ce qu’elle a vécu est beaucoup trop grave et triste. Elle se fait un devoir de le cacher, de n’en parler à personne, sans jamais pourtant l’oublier. Elle est méfiante, elle pense sans doute que les gens n’ont pas besoin de connaitre ce qui pourrait lui faire du mal. Octroyer sa confiance n’est pas quelque chose qu’elle fait simplement, elle connait beaucoup de monde mais a pourtant peu d’amis. D’un naturel solitaire et peu sociable, si elle a un cercle de connaissance c’est simplement parce que les gens s’intéressent à elle et non l’inverse. Cela ne la gênerait absolument pas de passer plusieurs mois seuls dans une caverne, elle trouverait toujours à s’occuper.
Ses grands passe-temps sont les arts. Tous les gens, tous les types, elle s’essaye à tout ce qui peut y ressembler de prêt ou de loin. Lorsqu’elle était petite, un musicien lui a fait don d’un violon et de quelques cours, depuis elle pratique très souvent. Le piano et la guitare, ainsi que le chant font aussi partie de ses disciplines, car vous savez, quand on passe onze ans sur les routes avec des groupes en tout genre, on apprend ce genre de choses. De plus, elle sait dessiner, un batteur lui ayant appris les rudiments, sait vaguement faire de la poterie, coudre également, bref, tout ce genre de choses utiles et inutiles, car voyez vous, lorsqu’on passe son enfance baignée dans le monde du spectacle, il en résulte quelques réflexes, comme par exemple, l’attrait pour l’art. Il lui est souvent arrivé d’avoir envie de jouer, de se lever en plein cours, pour finalement se retrouver dans une salle abandonnée pour jouer du piano. Le premier sort qu’elle a appris fut le sort de rétrécissement, pour garder toujours un petit piano dans la poche, afin de le ressortir à chaque fois qu’elle avait envie d’en jouer un peu. C’est sans doute, encore aujourd’hui, le sort qu’elle trouve le plus utile, comprenez bien, elle est née-moldu. D’un coté pourtant, vous avez l’art, au centre de sa vie, peinture, musique, dessin, de l’autre vous avez les études. Et là accrochez vous car ce n’est guère brillant. Oh certes la belle n’a jamais eu de réelles difficultés, pour autant elle n’a jamais cru bon d’apprendre des sorts, des formules, ou des dates de batailles imaginaires. Il lui a fallu un long moment avant de comprendre que tout ce qu’on lui avait raconté en première année n’était pas de simples inepties inventées de toutes pièces pour faire marcher la bleu qu’elle était en la matière. Encore aujourd’hui, elle a beaucoup de mal à croire tout ce qui lui arrive, pour autant elle ne s’est pas mise à travailler. Elle n’aime pas se plonger dans un bouquin dont le thème l’ennuie, elle n’aime pas recopier et se creuser trop la tête pour des choses qu’elle considère sans intérêt, et si elle est arrivée aujourd’hui en offensive magique, c’est simplement parce qu’elle est passionnée par tout ce qui touche aux disciplines de ce cursus. Elle ne se donnera du mal que pour ce qui la passionnera voyez-vous ?
Coté qualité, Andromède est une personne de bonne compagnie, avec un avis sur tout qui a tendance à fasciner à peu prêt tout le monde. Elle n’est pas d’un naturel méchant, même si elle peut se montrer extrêmement manipulatrice mais néanmoins, elle n’aime pas se mêler de la vie des gens. Leur problèmes sont leur problèmes. Elle a de plus très souvent ce petit sourire heureux, ou insolent, sur les lèvres. Pour les défauts en revanche, elle n’est pas d’un naturel très sociable, pire, elle s’isole et préfère rester solitaire très facilement. Elle n’a pas une grande considération pour le reste du monde et peut paraître incroyablement égocentrique au premier abord, même si en réalité, ce narcissisme serait plutôt de l’indifférence pure et dure. De plus, elle n’a aucune sens de la politesse et des conventions, elle fait ce qu’il lui semble bon de faire quand cela lui plait de le faire. En définitive, on peut sans aucune doute dire qu’Andromède est une des personnalités les plus marquantes du château et que sans elle, beaucoup de gens penseraient à un vide …
a little something from you. Lorsque les patronus sont apparus, c’était aux vacances de Noël, comme tout le monde le sait, précisément le soir du réveillon. Andromède le passait avec son père, dans un petit village perdu en Ecosse, à quelques centaines de kilomètres de Poudlard. Elle avait transplané pour se rendre chez lui, et au final, elle avait atterri devant sa petite maison à deux étages, coincées entre deux plus grosses. C’était un village qui avait connu la guerre et qui semblait vouloir se reconstruire coute que coute, le plus modernement possible. Elle étudia la petite maison du coin de l’œil, souffla sur ses mains gantées afin de les réchauffer. Avec un petit sourire, elle remit ses deux mains dans ses avant de pousser la porte, toujours ouverte, et de pénétrer dans la petite maison. Son père louait le deuxième étage, ainsi, le rez-de-chaussée était la propriété d’autres personnes qui fêtaient le réveillon à une trentaine. Elle les salua d’un ton joyeux, ils lui répondirent avec de grandes exclamations de joie. Elle monta les marches quatre à quatre, puis poussa la porte du modeste appartement de son père. L’endroit était étriqué et très mal agencé, le toit était en pente et toutes les pièces mensardées. Il faisait froid en hiver et chaud en été, c’était petit et atypique. Pourtant c’était l’endroit dans lequel Andromède se sentait le plus à l’aise. Un grand sourire franc illumina son visage. Son père avait décoré et placardé tous les murs d’affiches de concert, de tournée, ou encore de ses propres photos prises pendant les centaines de concerts qu’il avait eu la chance d’organiser. Elle se sentait tellement à l’aise dans cette petite pièce, le vieux canapé mou semblait nous attirer vers lui, tandis que le feu brulait chaleureusement dans la cheminée, nous demandant de venir réchauffer les quelques mains rafraichies par la froideur de l’hiver, prêt de son foyer. Elle posa son sac sur une table calée dans un coin de mur, puis elle enleva son grand duffle coat dévoilant un jean et une chemise noir un peu trop grande. Elle s’assit sur le canapé, dressant ses mains devant elle pour que le feu les réchauffe. Elle sourit doucement. Son père ne devait pas l’avoir entendu et être resté préparer la buche dans sa minuscule cuisine. C’était tout petit, les meubles et le bordel s’entassaient de tous les cotés, pourtant c’était un endroit qui convenait à son père, et elle se sentait heureuse de le voir épanoui. Elle avait beau se dire que la femme qu’il aimait était comme morte dix ans auparavant, lorsque Persée avait disparu, elle savait que son père n’avait jamais cessé d’aimer cette femme. Cette folle. Et savoir qu’il se remettait bien de cette mort rassurai énormément Andromède.
Lorsqu’il entra dans le salon, il ne s’attendait pas à trouver sa fille. Il avait autour de la taille un tablier blanc taché de sauce rouge rappelant la bétrave, le légume préféré d’Andromède. Son père était un grand gaillard, costaud, endurci par les années passées en tournée à faire tout et n’importe quoi pour garder sa place. Ses bras avaient gardé la taille de grand tronc d’arbre, et, n’étant pas excessivement grand, il en ressortait que sa carrure était très imposante. Trappu, musclé, avec un visage bronzé et tanné, de grandes rides sur le front et des pates d’oies proéminentes autour des yeux. Sa chevelure avait totalement disparu pour laissé place à un crâne chauve, et quand à ses vêtements, derrière le tablier on pouvait apercevoir un pull épais aux motifs en carreaux, ainsi qu’un large jean visiblement très chaud.Un grand sourire fendit son visage, à l’unisson avec celui de sa fille. Elle écarta le bras et il se rapprocha rapidement d’elle pour la serrer un long moment dans ses bras. Il s’éloigna ensuite légèrement pour la regarder et, sans prononcer un mot, il la salua. C’était une joie commune, partagée. Elle était trop heureuse de la voir, et c’était réciproque. Puis ils parlèrent, pendant de longues heures. De tout, de rien, de sa mère, de ses études, de l’avenir, de la suite, du passé, ils rirent aussi. Ils burent un peu, un peu trop, dans le canapé, ils se partageaient la bouteille de vin en regardant le feu. Elle lui offrit une longue vue extrapolante, un artefact magique permettant de voir les étoiles avec une extrême précision sans craindre de se bruler les yeux. Elle savait qu’il avait toujours aimé l’astronomie. Quant à elle, elle se vit offrir une paire de converse bleu marine ainsi qu’un livre signé du dernier groupe dont son père avait accompagné la tournée. Ils parlèrent encore, les langues déliées par l’alcool.
Vers trois heures du matin, ils s’étaient endormis. Elle avait posé son épaule sur les cuisses de son père et lui s’était tout simplement assoupi, la main chaleureuse posée sur la courte chevelure de sa fille. C’est à cette heure là, après une heure de sommeil approximatif, qu’elle se sentit tirée d’un doux songe. Sa vision était brouillée, mais devant elle, on percevait clairement une nape blanche, comme faite de brume. Le feu crépitait doucement, les cendres finissant de se consumer. Sans comprendre pourquoi, elle se fit violence pour déterminer ce qu’il y avait en face d’elle. Elle battit des paupières. C’était bien une brume blanche, ressemblant étonnamment au sort du patronus. Etant en cursus d’offensive magique, elle avait souvent eu l’occasion de lancer ce sort, par conséquent, elle savait le reconnaitre. Elle se redrassa légèrement en fronçant les sourcils. Son père sembla se réveiller doucement à son tour. La brume commençait à prendre forme. C’était à présent un animal translucide, transparent, qui se tenait à quatre pattes devant elle. Elle sentit le souffle de son père se régulariser, notant qu’il était à présent parfaitement réveillé. Il lâcha :
« J’ai pas encore décuvé j’crois … Y’a un bambi transparent dans mon salon. »
Andromède eut un léger sourire à cette énonciation. Non, il ne rêvait pas, non il ne délirait pas, c’était bien un daim qui se tenait devant eux, dans son salon. Elle tendit la main vers la forme translucide qui semblait bouger et respirer comme un animal normal, la seule exception qu’il n’était que fait de brume. Elle le toucha, sa main fut immédiatement réchauffée, comme si l’animal savait exactement quelle température elle espèrait toucher à son contact. Elle sourit légèrement, passant ses deux mains au travers.
« C’est un truc magique ? »
« Ouaip. »
« C’est quoi ? »
Elle eut envie de répondre qu’elle n’en savait strictement rien, mais il était impossible de répondre une chose pareille. Car elle savait intuitivement ce qu’elle avait devant elle, comme si c’était une simple partie d’elle-même qui se trouvait là, à la regarder avec de grands yeux noirs, translucide. Elle semblait apaisée, elle semblait heureuse. Elle lâcha alors :
« C’mon patronus. Elle s’appelle Wax. »
A partir de ce jour, Wax ne quitta plus jamais Andromède. Le père de celle-ci semblait ravi de voir sa fille aussi épanouie, même si c’était avec un animal fait de brume. Il était habitué à présent à la magie, et ça n’avait jamais fait partie des choses qui l’inquiétaient vraiment. Lorsqu’elle était sous forme de daim, Wax était silencieuse et féminine, incroyablement docile et gentille, un caractère légèrement superficiel par moment, mais Andromède l'adorait. Elle avait cette capacité à l'aider en tout circonstances, la conseiller, avoir un avis extérieur aussi passe partout qu’intéressant. A coté de ça, il y l'autre Wax, celle sous forme de libellule, Aex. Alors elle par contre, Andromède ne pouvait pas le voir. Elle était tout ce qu’elle détestait, orgueilleuse, prétentieuse, rabbat-joie, madame je sais tout, moralisatrice, bref, une libellule exaspérante que Andromède avait bien souvent voulu jeter par la fenêtre. Oui mais voila, c’est tout de même son patronus, et la présence de Wax et Aex est toujours très aléatoire. Lorsqu’Andromède sera dans un état d’esprit féminin, avec une apparence plus travaillée, Aex se matérialisera. Lorsqu’au contraire, elle ne se sentira pas d’humeur à être féminine, c’est Wax qui apparaîtra. Ces deux facettes de son même patronus sont étrangement similaires par moment. Elles essayent tout deux de lui montrer ce qu’elle n’a pas. Lorsqu’elle est dans une position, son patronus essaiera de la ramener vers l’autre, et vice versa, comme si en permanence, elle se promenait avec l’autre partie d’elle-même, ses défauts correspondant à chaque facette de sa personnalité, exubérés à travers ces animaux voletant ou sautillant. Quoi qu’il en soit, elle a beau être assez perturbée par l’arrivée dans sa vie de ces deux êtres diamétralement opposés et pourtant étrangement similaires, elle les trouve tout de même d’un grand réconfort et elle se verrait mal vivre sans eux présentement.
You're not a sad story. Andromède Thewlis, le 2 Septembre 1979. A propos de sa vie.
Se tenait en face de nous, un jeune homme à l’allure très étrange. Ou une jeune femme ? C’était impossible à dire. On chuchotait à droite à gauche, essayant de déterminer le sexe de la personne présente en face de nous. Les rumeurs, les on-dit circulaient doucement de bouche en bouche. Il ou elle fumait une cigarette, un léger sourire au coin des lèvres et cette personne semblait prendre un malin plaisir à nous voir galérer, cherchant désespérément à quel genre elle pouvait appartenir. Le mégot tomba dans le cendrier, il ou elle ralluma une nouvelle cigarette. Nous nous assîmes, la personne resta debout. Elle commença.
« Où J’ai vécu, où j’suis née, où j’vais mourir, qui j’ai rencontré pour en arriver là aujourd’hui, pourquoi j’ai fait ces choix, pourquoi je suis comme ça. –Elle se désigna du menton, se regardant de bas en haut en écartant les bras- Ca vous intéresse tant que ça ? V's'êtes là qu’pour ça hm ? J’imagine qu’ma vie doit vous sembler bien intéressante pour qu’vous vous préoccupiez d’elle. Enfin préoccupiez, c’t’un bien grand mot vous ne pensez pas ? Vous en avez pas grand-chose à faire pas vrai ? On m’la fait pas à moi hm ? Mais vous vous en rendrez compte bientôt. Vous voulez savoir qui j’suis, qu’est-ce qu’a fait qu’je suis là d’vant vous en ce moment ? Une femme qui a la gueule d’un mec, ça vous étonne, ça titille votre p’tite curiosité de vieux richous magiciens. –Nous étions donc fixés, elle était une femme. Les murmures s’intensifièrent- J’ai pas voulu être sorcière. Si j’avais pu choisir, j’s’rais certainement pas née dans un corps pareil, avec une tête remplie d’idées aussi bizarres, et avec des pouvoirs si … effrayants. Freaky. –Les chuchotements planaient, elle s’écartait beaucoup trop du sujet- Comment ça j’parle trop ? Vous apprendrez, pour votre très chère … gouverne ou j’sais pas quoi que j’suis très mal élevée, que j’parle trop, pour rien dire, et que même si j’suis une vraie pip’lette, paraît que j’suis très secrète. J’veux bien le croire. Les déballages de vie en série, bof bof, jpréfère parler de société, d’opinion publique, me prendre la tête dans des débats interminables pendant que les gens pigent que dalle à mon accent du Nord Ecossais, plutôt qu’d’étaler ma vie comme ça, sous le pif des gens. Mais bref, on est pas là pour parler de mon p’tit caractère à moi mais bien de ma vie. Comment ça j’viens de dire qu’j’aimais pas en parler ? Chut, vous avez rien entendu, si j’aime pas en parler à Poudlard, faudra bien que je vous dise comment j’en suis arrivé là, pour remplir vos fiches et tout ça. Ok. Bon alors ma vie. »
Sa voix était assez aigüe, très féminine, elle la trahissait clairement. A présent que nous savions qu’elle était une femme, cela nous semblait une évidence. Elle n’avait pourtant pas des manières clairement marquées, et le doute subsistait très légèrement dans un coin de notre esprit, résistant tant bien que mal, car de toute manière, une personne a un genre, point barre. Notre esprit et notre raison nous imposaient cette règle incontestable, de ce fait, nous ne laissions pas de place pour une hypothèse qui pourtant, semblait assez plausible. Nous l’écartions, sans nous poser de question, pourtant cette fille n’était … elle n’était pas normale, cela se voyait sur son visage masculins aux traits féminins, son visage féminin aux traits masculins. Elle avait un accent très marqué caractéristique de l’Ecosse, avec une petite touche américaine, cette manière de laisser les « r » au fond de la gorge. Et puis ce petit ton désinvolte, cette façon de couper les mots, de ne pas articuler, cela avait quelque chose d’extrêmement plaisant, et nous attendions tous impatiemment le début de son récit. Elle tira sur sa clope avant de reprendre, d’un air doux et déterminé, mélange savant révélateur de sa personnalité :
« J’suis née le 13 Mai 1959 à New-York. L’Amérique, tout ça tout ça. C’est un pays magnifique, tous les paysages sont diversifiés, la culture aussi. Vous les anglais, ‘vous croyez souvent supérieur à tous ces pauvres américains trop ouverts d’esprits. Soit. Mais vous vous gourez. Mon père est écossais, ma mère américaine, j’ai mixé leur deux accents, j’en ai fait un unique : le mien. Comme vous avez pu le remarquer sans douuuute. J’suis unique de toute manière. Rien d’narcissique hein, juste véridique. J’ai jamais croisé personne comme moi, conclusion, j’suis unique. Et bim, logique implacable. Pour en revenir à mes parents. Mon père a épousé ma mère trois ans avant ma naissance, en 1961 ils ont eu mon petit frère, Persée. Ouaip Andromède, Persée, fan de la mythologie j’vous dis. Pour comprendre comment mes parents se sont rencontrés, faut remonter quelques années avant.
« Mon père avait économisé pendant d’longues années de quoi se payer un aller simple vers l’Amérique. La nation d’ses rêves quoi, le pays du renouveau. La famille d’mon père est très marquée par les deux grandes guerres, mon grand père a combattu dans la seconde et il est mort, mon arrière grand père a combattu dans la première, il est mort aussi. Bref, mon père voulait pas rester enfermer dans les souvenirs des mecs de sa famille j’imagine, lui par contre est pas bavard, il m’a jamais expliqué clairement pourquoi il était parti. J’crois que je tiens mon mystère de lui. J’aime bien d’un autre coté. J’lui ressemble beaucoup plus qu’à maman. Tout ça pour dire qu’il est arrivé en Amérique en 1956. Il a rencontré ma mère, une fille de bourge en pleine crise qui jouait à la hippie et rêver d’aller voyager en France (elle a toujours adoré le français j’crois), pour emmerder sa famille de richou. Ca a bien marché elle s’est mariée avec un écossais anarchiste au chomage. –Rire dans la salle, rire contenus et secs. Elle sourit également, dévoilant une rangée de dents blanches. Elle tire à nouveau sur sa cigarette qu’elle avait délaissé et reprend- J’adore ma mère. Bon j’exagère il était au chômage les premiers mois de leur rencontre, après il a trouvé un job, et pis elle l’a épousé qu’après trois mois de relation j’crois. Oui c’était peu pour eux. J’vous laisse imaginer la gueule de mes grands parents maternels quand ils ont appris que leur fille s’était mariée avec un écossais de la basse, après juste trois mois de fréquentation. Moi j’l’imagine, et j’crois que ça devait être épique. C’était ma mère la fan de mythologie et de français (d’où le Andromède et non Andromeda, version anglaise. Elle est un peu tarée j’vous dis), elle étudiait tout ça au lycée pendant leur rencontre, elle en était dingue. C’était aussi ma mère qui portait la culotte. Mon père, j’crois qu’il se laissait aveugler par la beauté de ma mère et par son amour. Ils étaient amoureux hein. Mais cons. Et jeunes. Elle avait 18 ans à leur rencontre, mon père 22. Des fous j’vous dis. Jamais j’ferais comme eux, hors de question d’m’enfermer dans une vie de couple ennuyante et typique à souhait. Nan mais oh. Eux l’ont fait, j’sais pas ce qu’i’ leur a pris. Ils étaient jeunes, plein de rêve et d’espoir, et bim, mariés. Trois ans plus tard, bim, une gamine qui braille. Moi. Andromède. Ils ont fait fort avec mon prénom, parce qu’Andromède, j’vous assure c’est pas simple à porter. Deux ans après, rebelotte, p’tit garçon tout calme cette fois. Mais rassurez vous, passé les un an il s’est mis à gambader partout et plus moyen de l’arrêter.
« Le travail de mon père était vraiment space, je crois que c’est ce qui a plu à ma mère. Il était garde du corps pour des tournées d’artistes. -Les sourcils se froncèrent dans l’assemblée, elle sembla s’en amuser. Elle sourit légèrement, en continuant- Ouaip. Alors juste, me d’mandez pas comment il l’est devenu tout simplement parce que j’en sais rien. Il était chômeur, baraque, j’imagine qu’il faut pas non plus être très qualifié pour devenir staffeux. P’t’être en électro. Je crois qu’il s’y connaissait un peu en électricité. Bref j’en sais rien, toujours est-il qu’il a pendant des années accompagné des tournées. Des dizaines, des centaines, des concerts par milliers dans sa mémoire. Et ma mère l’a accompagné, j’sais pas trop comment elle gagnait sa vie pendant ce temps là, elle se rendait utile pour la gestion, la traduction des fois (elle parle pas mal de langue, mes grands parents-bourges qui la forçaient à apprendre tout un tas de langues différentes j’crois), mais en tout cas, ils y étaient dans ces tournées. Il y ont passé des années, trois quatre ans, avant de m’avoir moi, en 1959. A ce moment là, ils étaient à New-York, en plein concert, mon père reçoit un appel de l’hosto. Votre femme va accoucher monsieur Thewlis. Il s’est cassé de la salle de concert, et est parti retrouver sa femme chérie. Ils m’ont pas raconté la suite précisément, j’sais juste que les Eagles, pour qui ils bossaient à ce moment là, sont v’nus me voir à la maternité à la fin d’leur concert. Cool non ? Mais les anglais connaissent pas les Eagles de toute manière. Bande d’incultes.
« J’ai donc passé le reste de ma petite enfance sur les routes avec eux. Sur les routes avec des rockstars des années soixante qui cartonnaient dans le monde entier. J’vous raconte pas la pagaille. J’ai quelques petits souvenirs sympas, des histoires drôles, des anecdotes et tout ce genre de truc. J’me rappelle que je montais toujours sur scène pendant les répétitions. Mais genre tout le temps, j’essayais le micro des artistes ou j’dansais dans leur pattes. Y’en a certains qui pouvaient pas m'saquer, les super stars qui prennent la grosse tête, mais ils étaient pas nombreux. Pendant dix ans, j’ai eu ce rythme de vie, et franchement c’était cool. J’me souviens avoir passé mon temps à courir de loge en loge, de salle de spectacle en salle de spectacle, de stade en stade, sauter d’enceinte en enceinte (j’vous jure, c’est devenu un sport olympique), tout ce genre de truc juste trop cool. –Son regard se perdit légèrement, retour à une époque trop inconnue. Notre silence devint total, pendu au moindre mot écorché d’un accent à vif sur ses lèvres- Une vie de rêve sur les routes, à côtoyer les plus grands musiciens de not’ temps, à cotoyer les artistes les plus prodigieux et les plus géniaux des années soixante. Ils m’ont tous appris un truc que j’ai retenu, parce que j’étais petite, conditionnée quoi. Conditionnée par la liberté de penser et de vivre, conditionnée par leur manière de chanter et de danser, de se déplacer sur scène et de vivre leur vie, simplement de la manière qui leur plaisait. –Ses yeux brillaient, un léger sourire dont elle n’avait sans doute pas conscience apparu sur ses lèvres.
« L’éducation de mes parents étaient vraiment space aussi. Mon père … un vrai nounours avec moi. Il me choyait, m’empêchait de sauter partout, et si on l’avait écouté, j’aurais passé mon enfance dans une loge à attendre qu’on bouge de ville en ville. Ma mère en r’vanche m’éduquait d’une manière totalement différente. Mon père pensait qu’elle resterait hippie un temps et qu’après elle redeviendrait normal. Ouai, nan en fait. Elle est restée exactement la même, aujourd’hui encore. Une vraie folle. Elle fumait des joints à coté de moi, sniffait tout un tas de truc dégueu, buvait plus que tous les mecs du staff réunis, mais pour autant, même si elle avait (je le concède d’accord d’accord) des côtés irresponsables, elle s’en est bien sortie. C’était une bonne mère qui m’aimait vraiment, elle me laissait faire ce qu’elle pensait bon pour moi, jouer, gambader à droite à gauche, elle me laissait libre. Je crois qu’elle avait compris que j’étais destinée à être comme elle. Un esprit libre et indomptable (j’vous assure, voyez j’suis capable de faire d’la poésie). J’me suis inspirée de tous ces artistes pour devenir une personne unique. Une artiste moi aussi. Un batteur m’a appris à dessiner quand j’avais sept ans (oui les batteurs savent dessiner), un chanteur à danser quand j’en avais cinq, un bassiste à mentir et à mettre les gens dans ma poche à huit ans, un gars du staff m’a montrer comment faire rire les gens, un autre chanteur m’a montré ses principales valeurs. Et tout ce genre de petits talents utiles dans le monde du show-biz. »
Elle écrasa sa clope, à présent réduite à l’état de simple mégot. Elle avait été tellement prise dans son récit qu’elle l’avait totalement oubliée et qu’elle s’était consumée d’elle-même. Elle semblait perdue dans ses pensées, pourtant aucune d’entre nous n’osa poser la moindre question. Elle reprit d’elle-même, après un bref temps la bouche entr’ouverte sans laisser passer un seul son :
« Et puis y’avait Persée. Mon petit frère, de deux ans mon cadet. Il était vraiment trop cool, on passait nos journées ensemble à courir à droite à gauche. Moi je criais pour qu’on nous laisse le passage, lui suivait, petit, frêle, rapide et la main leste. La main très leste, je soupçonne qu’il soit un peu clepto sur les bords. M’enfin bref, il faisait vraiment tout et n’importe quoi, mais toujours dans la plus grande discrétion, dans le plus grand secret. Moi j’étais un petit ouragan, lui la force tranquille, tout aussi efficace, et on se complétait bien je pense. Enfin je l’aimais vraiment, il a passé toute notre enfance tous les deux. Mois j’parlais trop, posais trop de question, lui i’ s’contentait d’observer avec un p’tit sourire et sa p’tite tête blonde. Trop opposés. Lui il était aussi calme que ma mère, moi aussi tumultueuse que mon père. Mais tous les quatre, on s’aimait. Y’avait cette grande famille du staff des concerts, y’avait ces artistes, y’avait ces chanteurs, ces musiciens, y’avait nous, notre vie parfaite quoi. Mais qu’est-ce que vous pensez la vie est loin d’être parfaite. »
A ces mots, nous nous regardâmes tous, un coup d’œil à la fois entendu et perplexe. Dans la synthaxe elle s’adressait à nous, mais pourtant clairement, ces derniers mots ne nous étaient pas destinés. Certains voulurent poser des questions, elle les ignora royalement, évidemment, comme depuis le début de l’entretien. Elle semblait ailleurs. Un sourire amer passa sur ses lèvres, elle ralluma une cigarette. Durant toute la partie concernant son petit frère, elle n'avait pu se décider entre le présent et le passé pour parler de lui. Nous étions sceptique, elle reprit alors.
« J’avais neuf ans quand la vie parfaite est redev’nue vie normale. J’allais avoir dix ans le mois suivant. On était à un concert, comme d’habitude, impossible de m’souvenirs du nom des artistes qu’i’ y’avait à ce moment là. Et papa m’avait dit d’veiller sur Persée, évidemment, comme d’habitude. Y’avait vraiment rien d’exceptionnel. Depuis les coulisses, j’regardais ce qu’il se passait sur la scène, c’était drôle, le chanteur me faisait rire. De temps en temps, il me jetait des coups d’œil. Persée riait pas, mais j’le sentais sourire. Il avait glissé sa main dans la mienne, et on r’gardait. Comme on le f’sait toujours en fait. Y’avait rien de différent. Je sais ça fait deux fois qu’j’le dis. -Elle tirait nerveusement sur sa cigarette. Les regards entendus fusaient.- A un moment, j’ai senti sa main quitter la mienne. Mais j’ai pas tilté, peut-être qu’il voulait aller se balader, qu’est-c’ j’en sais. Je l’ai regardé partir derrière moi, j’lui ai dit de faire attention. J’crois pas qu’il ait répondu. J’me souviens que j’souriais. J’me suis retournée vers la scène. Je regardais encore le chanteur. J’me sentais toute petite face à tant de charisme … de talent. Et y’avait la foule, la marée de spectateur qui hurlait à chacune des chansons, qui chantait en même temps … Dans la fosse, ils s’étaient mis à sauter, c’était une vague humaine. C’était beau. Quand j’me suis retournée Persée était toujours pas revenu. J’ai pas cherché à comprendre, j’ai juste essayé de le retrouver parce que sinon je savais bien que papa allait péter un câble. Il détestait quand il était seul trop longtemps. J’ai commencé à regarder dans nos cachettes. Entre les enceintes, entre les costumes, dans les coins des loges, partout. J’ai vraiment cherché partout, durant tout le concert, je cavalais dans les coulisses, aux étages, partout. Lorsque j’ai fini par le dire à mon père il a fallu se résoudre : Persée avait disparu. »
« On l’a cherché pendant des jours, on a fait venir la police, on a passé des annonces, on a tout fait. Mais on l’a jamais retrouvé. Pas une trace, pas une chaussure, pas une chaussette ou j’sais pas moi. Rien. Disparu, volatilisé, comme si il avait … traversé un putain de portail dimensionnel et qu’il avait atterri à des années lumières de chez nous. En quelques heures, nos vies avaient changées. »
Elle écrasa une cigarette fumée jusqu’au filtre par terre et sembla se faire un devoir de la ratatiner comme il se doit. Pour qu’il n’en restât plus que poussière. Elle eut un léger sourire amer, avant de continuer.
« La suite a tourné bizarrement. Ma mère a sombré dans la folie, lentement, tout doucement. J’suis arrivée en face d’elle un jour, elle m’a prise pour Persée. Elle a sauté dans mes bras en pleurant qu’il était enfin revenu et que tout allait aller pour le mieux. Elle criait que, je cite « Andromède aurait jamais du t’enlever à moi, je vais la punir » ce genre de truc super plaisant à entendre. Jour après jour, Andromède avait disparu pour elle, et j’étais devenu Persée. Elle pouvait pas me pardonner je crois, ou juste, elle était juste totalement folle et elle comprenait plus rien, elle f'sait ça à cause de son subconscient ...'fin j'en sais rien. Mais parce que sa santé mentale déclinait, parce qu’on pouvait rien faire d’autre que la rassurer un peu, je jouais la comédie. Un trop gros choc l’aurait achevé vous voyez ? J’suis devenu Persée pour elle, un mec quoi, et pour mon père, c’était Andromède. Je jouais entre les deux, je gardais ma personnalité, je m’arrangeais simplement pour ressembler à un mec face à ma mère. Elle était dev’nue folle. Je la haïssais pour me faire endurer ça, mais c’était rien pour le prix à payer. Celui d'la disparition de mon frère. Mon père regardait tout ça de loin, depuis son boulot, et il pleurait souvent. J’m’en souviens bien. »
Elle ralluma une autre cigarette. La troisième. Elle était tremblante et fébrile. L’on devinait qu’elle ne parlait pas souvent de ce genre de souvenirs, qu’elle préférait les garder pour elle. L’observant, tout semblait clair. D’un angle ou de l’autre, elle pouvait être autant femme qu’homme. Une androgynie assez impressionnante. Elle baissa la tête avant de reprendre doucement :
« C’est à dix ans qu’mes pouvoirs magiques se sont révélés. J’ai fait voler des micros sous le nez de ma mère. Elle a pété un câble. Mon père m’a alors expliqué certaines choses que j’avais à l’époque beaucoup de mal à comprendre. Si ma mère voulait faire chier sa famille, si elle voulait leur rendre la vie dure, c’était parce qu’elle était cracmolle, fille unique de deux sorciers. Elle a vécu dans la magie sans jamais pouvoir en faire. C’était un secret qu’elle avait révélé à mon père après leur mariage. Et moi j’héritais de pouvoirs maudits que ma mère avait toujours enviés. Jackpot. J’ai continué à faire de la magie, à jouer mon rôle, l’année est passée, au moins de Juillet, j’ai reçu ma lettre pour Poudlard. J’voulais pas partir pour l’Ecosse, me casser comme ça en laissant un père triste et une mère folle de l’autre coté de l’Atlantique. Mais mon père a su trouver les mots je crois, finalement je me suis cassée, en pleurant. »
« A Poudlard tout était différent. C’était très grand, immense et à la fois si isolé. On pouvait pas vraiment sortir quand on voulait, c’était comme une p’tite prison dorée pour la personne friande de liberté que j’suis encore. Les cours m’intéressaient, mais je n’étais pas vraiment bosseuse. Je préférais m’émerveiller du monde qui m’entourait plutôt que de bosser sur des choses ma foi pas très utiles. Sauf la défense contre les forces du mal, ça c’était cool. Et a chaque fois que m’appliquais bien attentivement. Mais c’était la seule matière. ‘M’arrivait souvent de m’en aller de cours, comme ça, d’un coup, pour aller faire un tour dehors. Les gens me regardaient bizarrement et chuchotaient, j'avais juste besoin d'air. Le château est très étouffant pour quelqu'un qui a vécu toute sa vie sur les routes. Les profs savaient pas trop quoi faire de moi, ils étaient même pas sûrs que je sois une fille. Parce que oui, j’avais pas perdu l’habitude de changer d’apparence en fonction de mon humeur. C’était dev’nu une nature chez moi, et puis ça me plaisait. J’aime toujours autant faire tourner les gens en bourrique, rire de leur désarroi, me foutre de tout et du monde entier, préférer un verre d’alcool, un tour au piano ou au violon, un dessin sur un parchemin en cours, plutôt que ce que tout le monde attendait de moi. J’suis une mauvaise élève, j’suis pas appliquée du tout, et personne a jamais su quoi faire de moi. La fille à l’accent horrible, le mec à la famille de l’autre de l’Atlantique, la chose space de Poudlard. J’en ai jamais rien eu à carrer de tout ça. La vision des gens, c’est pas quelque chose d’important vous savez, la seule chose qui importe, c’est celle que les gens que vous aimez ont de vous. Seul leur opinion compte. Il m’a fallu du temps avant d’être acceptée, avant de trouver des amis, mais finalement, j’ai fait mon trou. J’suis dev’nu une petite figure de la place, je pense que je suis aimée. Mes pouvoirs, j’les ai accepté au fur et à mesure, j’ai réussi à les contrôler normalement. En septième année, j’ai eu mes ASPICs de justesse, mais fallait quand même que je trouve une orientation après. J’ai su quelques mois après son enterrement que ma mère était morte d’une quelconque maladie moldue. Personne avait cru bon de me mettre au courant. Ca ne m’a rien fait, mon père est rev’nu s’installer en Ecosse, pour être plus prêt de moi, arrêter les tournées dev’nues compliquées, moins motivantes. On voulait juste se voir un peu plus. Il habite à quelques dizaines de kilomètres de Poudlard, il y est bien, il fait des petits boulots, mais au moins, on est du même coté de la mer. J’ai pris option offensive magique, décidant de continuer mes études, parce que de toute manière, j’ai rien d’autre à faire.
« Y’a eu l’attaque de Belize aussi. J’ai été directement visée, après tout, mes deux parents n’ont pas de pouvoirs magiques. J’ai réussi à m’en sortir, j’suis pas en offensive magique pour rien, et j’ai beau être une vraie fainéantes, je suis une des meilleurs de ma classe. La justice, tous ces machins, cette discrimination envers les gens sans pouvoir, ça me donne envie de vomir. Ca n'a juste pas lieu d'être. J’sais pas trop ce que je ferais à la fin de mes études, mais j’aimerais combattre tout ça, toutes ces injustices débiles … L’attaque de Belize nous a montré qu’on était trop soumis à tous ces préjugés, assez pour laisser des gens devenir extrémistes et décider de vous tuer. J’laisserai jamais un truc pareil se produire. »
La cigarette fut à nouveau fini. Un silence régna dans la salle. Nous devinâmes qu’elle en avait terminé, et un gout amer résidait au fond de notre gorge. Un gout de sel, comme si nous nous sentions d’un seul coup, bien inférieur à un esprit aussi libre qu’elle. Une envie de liberté et de justice, une envie de changer des valeurs ancrées dans les esprits depuis des milliers d’années. Et surtout l'impression qu'elle pouvait y arriver. Nous étions totalement subjugués par son regard qui nous sondait un à un. Elle sembla tous nous jauger silencieusement, portant sur nous des yeux inquisiteurs, puis, sans un mot, avec un vague sourire au coin des lèvres, elle marcha vers la porte, et sortit.
Si quelqu’un avait des questions, visiblement, il pouvait les garder.
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Dernière édition par Andromède Thewlis le Sam 14 Déc - 8:16, édité 7 fois |
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