''La croyance à certaines vérités n'est venue à tous que parce qu'elle était d'abord venue à quelqu'un.'' Arborant son plus beau sourire, le révérend Mitchel pris soin de se racler la gorge avant de poursuivre son monologue. ''Pour plusieurs, la fontaine à souhaits n'est qu'une sculpture sans intérêt. Pour d'autres, elles signifie l'espoir. Une main secourable lorsqu'on s'éloigne de notre chemin. Une lumière dans l'obscurité, nous agrippant pour nous épauler lors de nos faux pas.'' Silencieux, la majorité de ses interlocuteurs affichaient un sourire moqueur alors que d'autres chuchotaient pour raconter leurs propres expériences à leurs accompagnateurs. '' L'histoire veut que lors de sa construction, il y a de cela 102 ans, un clochard y échappa malencontreusement une pièce. Après avoir demandé qu'on l'aide à trouver l'inspiration, un inconnu lui donna un violon. Un an plus tard, il devenait un grand musicien. '' Il ne s'agissait pas là du seul souhait qu'avait exaucé cette fontaine centenaire, mais mieux valait ne pas les énumérer. '' Mais il faut toujours se méfier de l'eau qui dort.'' Croisant les bras devant lui, il se retourna vers ladite fontaine avant de refaire face à l'assistance. '' Voyez-vous cette vieille maison? C'est la demeure de Dorine. '' Il pointa la vieille bicoque se trouvant non loin du rassemblement. '' Elle a lâché son dernier soupir l'année dernière. '' Ce n'était pas une grande perte pour la communauté. '' Plusieurs croyaient qu'il s'agissait d'une sorcière. On l'aurait même surprise alors qu'elle noyait l'un de ses chats à même cette source.'' Faisant une pause, il en profita pour s'emparer de la bouteille de vin rouge trônant à ses pieds. Il continua son histoire, tout en la débouchant adroitement. '' On l'y a noyé à son tour. Malgré ses cris, personne n'est venu à son aide. '' Il faut dire qu'il exagérait un peu en affirmant qu'elle avait crié. Elle avait la tête sous l'eau. Il était donc normal qu'aucun ne l'ait entendu.

Il méritait bien une longue gorgée d'alcool avant de poursuivre. '' Depuis, elle n'exauce plus la totalité des vœux qu'on lui formule. À vrai dire, elle semble s'être dotée d'un sacré sens de l'ironie. Si vous souhaitez être riche, elle va vous ruiner. Si vous désirez guérir un être cher, vous allez hériter sous peu. '' Le révérend savait bien de quoi il en retournait. Adepte des vœux formulés à cet endroit, il avait fait l'erreur de demander le rétablissement de sa femme atteinte d'un cancer. Alors que les médecins lui prédisaient une durée de vie avoisinant les deux mois, elle était décédée le jour même. Cela dit, il arrivait que quelques souhaits se réalisent sans accroche, mais la majorité des souhaits ne se réalisaient tout simplement pas. C'était une légende après tout. Relevant la tête, il aperçu l'air ahuri de la jeune mariée et le regard réprobateur du fiancé, avant de remarquer la demoiselle d'honneur qui pleurnichait. '' Ouais ouais ça va c'est bon, embrasse-la! J'ai pas toute la journée! '' Pourquoi diantre avait-il accepté d'officialiser ce mariage aussi? Quertal était un bien bel endroit, mais la commune ne comptait pas plus de 700 habitants. S'ils voulaient un mariage en règle, ils n'avaient qu'à se fiancer à Bienne, la commune voisine. Ils n'étaient pas obligés de faire une tête d'enterrement. Ce n'était tout de même pas sa faute si la demoiselle d'honneur avait jeté une pièce, souhaitant que sa soeur puisse trouver l'amour sans avoir pris connaissance de la légende. Le mois suivant, elle avait perdu son amoureux, qui se mariait présentement avec sa cadette.

C’est aux alentours de vingt heures hier soir qu’un sorcier à fait une bien macabre découverte en rentrant chez lui. Une fois n’est pas coutume en ces temps troublés la Marque des Ténèbres a flottée au dessus d’une maison de l’est de Londres, annonçant non pas un mais deux crimes sur les personnes de Mary Rosendale et Elizabeth Rosendale âgées de 32 et 9 ans. Il ne fait aucun doute que le meurtre a été perpétré par des mangemorts mais la grande question reste : « Qui sont-ils ? ». Ce climat d’incertitude est idéal pour opérer dans l’ombre, les sorciers ne se font plus confiance et moi-même je n’oserai signer cet article de mon nom. Nous vous rappelons tout de même quelques consignes de sécurité élémentaires : protéger votre maison avec tous les sortilèges de défense que vous connaissez et procurez-vous une armoire à disparaitre en cas de descente de mangemorts. Ces morts font échos aux nombreuses autres morts non déclarées par le ministère à ce jour : Albert Hopkins, Harry Krick, Amanda et Joanna Stevens, Caroline et Armand Jones, Sheila O’Brien, William Cardwick, John et Alfred Greene,…


Nous sommes en janvier 1980, le monde magique est depuis quelques temps plongé dans une noirceur sans précédent. Un mage noir dont personne n’ose prononcer le nom a rassemblé quelques fidèles, des fanatiques de la cause des purs et a décidé de mener à bien sa croisade contre les né-moldus. De l’autre côté le directeur de l’école de magie Poudlard, Albus Dumbledore, a décidé de former une résistance secrète nommée l’Ordre du Phoenix. Entre les deux se tient le Ministère dont l’efficacité décroit de jour en jour… C’est une époque sombre, très sombre.

Londres, UK. Le réveil sonne à sept heures, comme tous les jours. Vous vous levez, vous prenez une douche et vous embarquez pour votre job. Job, que vous aimez, mais qui vous épuise ou que vous détestez et qui de toute façon vous épuise aussi. Cette foule dans le métro pendant le rush hour, vous ne vous y ferez jamais et pourtant, c'est la même chose tous les jours.

Le soir vous sortez du travail il est dix-huit heures, le jour s'étire lentement, vous n'arrivez chez vous qu'à vingt heures après avoir passé deux heures dans les tunnels du métro à trouver un autre chemin. Votre ligne habituelle avait des problèmes à cause d'un train bloqué à une station, comme souvent. Vous êtes fatigués après une journée de travail et vous vous promettez de vous coucher tôt pour être en forme le lendemain. Mais c'est sans compter sur le dernier film de votre idole au cinéma dont vous avez raté la première séance, la dent du petit dernier qui pousse, le grand qui a la grippe ou tout simplement une copine surexcitée qui vous supplie de ne pas la laisser en plan dans la boîte la plus excentrée de la capitale. Vous vous mettez au lit, il est bientôt deux heures, vous êtes crevés et pourtant vous vous endormez, un sourire béat aux lèvres, ravis que l'éreintante journée soit enfin terminée.

Sept heures le lendemain, vous vous réveillez avec l'impression de ne pas avoir dormi, avec une migraine atroce, des appels en absence, un bébé qui pleure ou une copine occupée à gémir à cause de sa gueule de bois dans la salle de bain. Vous soupirez longuement et vous vous jetez dans la danse sans discuter. Après tout, ça recommencera ce soir. Pourtant, quand vous arrivez au pied de Big Ben ou du Tower Bridge, vous vous émerveillez par ces célèbres monuments âgés d'une centaine d'années. Le soir vous vous endormez, satisfaits malgré tout, parce qu'au final, cette ville, vous l'aimez.