Mon nom est Eva Karen Harper, mais tout le monde m'appelle Kay exception faite, mais qui confirme la règle de mes parents qui attachent beaucoup d'importance à mon prénom Eva. Très croyants et surtout pratiquants, je suis l'ainée d'une famille qui ne fonctionne que par la religion et mes parents ont été très strictes quant à mon éducation. Depuis plus mon plus jeune âge, je suis une jeune fille élevée dans la douceur, l'amour et la religion. Je ne leur en veux pas puisque c'est assez particulier mais je me sens plus en sécurité lorsque les choses de la vie autour de moi, tournent mal, un véritable refuge.

Je suis née le 29 février, d'un jour pluvieux à Londres. J'ai une petite soeur, Tess, où l'amour que nos parents avaient su nous le partager à part égal. Aucune jalousie nous avait un jour séparé et heureusement parce que nos caractères étaient radicalement différents dès le début. Autant dire que j'avais trouvé mon salue dans la religion, contrairement à ma soeur qui rechignait à chaque fois qu'elle y était confrontée. Il y avait cependant beaucoup de choses qui nous rapprochait, entre l'amour que notre fraternité avait construit durant notre enfance. Nos parents avaient su nous l'instruire et les valeurs nous étaient bien inscrites dans notre éducation. Croyante ou pas, on ne pouvait pas nous enlever notre complicité. Un véritable tempérament de feu, il ne faisait surface uniquement lorsque je voyais ma petite soeur souffrir et ma vengeance se révélaient être terribles et douloureuses à celui ou à celle qui osait l'approcher de trop près.

J'ai grandi très vite, peut-être un peu trop vite mais dans le bon sens du devoir. Il fallait que ma tête soit pleine, sans aucun repos. Heureusement, mon Patronus était là lorsque je commençais un début de « Burn Out ». Il m'aidait beaucoup à me reprendre et à comprendre ce qu'il m'arrivait. Il n'y avait que lui qui pouvait rester sincère et juste. Qui mieux que lui pouvait mieux me connaître ? Il faisait bien parti de moi, celui là.

Lorsque j'ai reçu ma lettre pour Poudlard, mes parents ont été vivement surpris et presque rassurés. Elle est arrivée trois mois après que les premiers signes de magie sont apparus. Par le simple désir, j'avais la capacité de faire disparaitre des vitres, des portes s'ouvrent toutes seules et lorsque je le souhaite, les lumières s'allument ou s'éteignent.

Mes parents, pensant à tort que j'étais possédée, ont changé d'avis lorsqu'ils ont vu le sérieux et l'importance qu'a eu cette école dans mon éducation magique. La seule chose dont ils n'ont pas la possibilité de m'aider à gérer mes débordements magiques. Cependant, ils m'ont longtemps forcé à prier plus fort, à me confesser à l'église au confessionnal pour mon seul salut. J'ai accepté, sans hésitation bien que ma petite soeur, qui n'a pas sa langue dans sa poche, pensait que nous avions tort d'agir ainsi. Elle disait : "C'est comme dire que la magie est un mal alors que non.." Bien sûr avec les mots d'enfant, comme aimait le dire ma mère et mon père, transie d'amour pour nous.

Lors de mon départ, mes parents n'ont pas bien comprit le système de la voie 9 ¾ mais accompagnée de ma soeur, ils sont restées près de moi, jusqu'au bout, jusqu'au Poudlard Express. Heureusement, en dehors de mes cours, je n'ai pas su ne pas envoyer des hiboux à ma famille pour qu'ils sachent exactement ce que je faisais.
Ma première année a été assez difficile pour moi, ma soeur me manquait terriblement et mon caractère peut commode ne me permettait pas de me faire énormément d'ami mais d'ennemi en puissance même s'ils restaient en retraite la plupart du temps.

L'année suivante, j'ai pu monté dans le train en compagnie de ma sœur sous de forte recommandation de mes parents : « Prends soin de ta petite sœur lorsque nous le ne pouvons pas.. » Même à l'école des moldus, j'avais cette lourde responsabilité. Ma sœur n'avait jamais été un lourd fardeau, juste un devoir en plus que je me devais d'accomplir. J'étais assez forte à ce jeu et je le vérifiais durant la première année de ma pauvre sœur qui contrairement à moi, était une eau calme, naive pour ne pas dire un peu paresseuse sur les bords. Même si elle n'aimait pas que je le lui fasse remarquer durant sa première année.

Durant ma troisième année, je ne cesse de remarquer la beauté irrésistible de ma petite sœur dont je n'ai pas hérité à ma naissance. Son visage, son corps qui commence tout juste à se former sous mes yeux. Cela m'a prit beaucoup d'énergie pour ne pas le montrer et ainsi, je me suis plongée corps et âme dans mes devoirs, mes lectures et la protection de ma sœur, gardant en priorité mes responsabilités d'ainée. J'ai caché ma contemplation et peut-être ma première jalousie envers ma petite sœur très longtemps après m'y être fait une raison. Très vite, car la jalousie est un péché !

Les années ont suivi, ma jalousie s'étant peu à peu estompée jusqu'à disparaitre totalement, je me suis mise à me maquiller, me mettre légèrement en valeur sans que ça ne soit vulgaire, juste assez pour que ma féminité soit mise en valeur par ma coiffe. Je les ai laissé poussée, de belles bouclettes entourées mon visage souriant mais méfiant. Je me suis arrêtée de grandir à ma 5e année à Poudlard ce qui ne m'a pas empêché de travailler déjà sur mes BUSEs, en travaillant encore plus dur. Ma priorité : choisir une branche qui me plairait, une branche qui me permettrait de m'épanouir et le métier d'Auror me plait de plus en plus.

Mes BUSES en poche, je n'ai pas perdu mon désir de devenir Auror et qu'un jour, peut-être, je prendrai la place de ces héros face à Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom. Ayant un Optimal dans la plupart des matières, je n'avais que l'embarras du choix.

Amour ? A 20ans, je ne sais pas encore ce que c'est... Pas avant le mariage, pas avant mes 21ans. Pas avant que.. En réalité, je n'ai jamais été confronté à l'amour, aux sentiments et aux querelles amoureux. Mon caractère y est peut-être pour quelque chose. Aucun garçon, surement trop intimidé par mon caractère de leader, de soif de connaissance et ma force, n'a eu le courage de venir vers moi. Ou alors, je n’intéresse réellement personne. Autant dire que je ne cherche pas non plus à croiser le regard de quelqu'un...

A moins qu'une personne à fort caractère arrive à me faire dévier de mon chemin pieux et droit...